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 silence is an answer too. (ashna)

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MessageSujet: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyMer 26 Avr - 23:19



t'as froid. t'as terriblement froid en fait. tes muscles sont tétanisés, t'as le corps endolori. le corps couvert de bleu. tu t'demandes encore comment t'as réussi à survivre à tout ça. comme si être encore en vie s'apparentait à une putain de punition. tu contrôles rien. ton état te ramène à celui dans lequel tu étais quand tu prenais n'importe quoi. quand tu faisais n'importe quoi. et toi qui pensais avoir vécu les pires années de ta vie. toi qui pensais avoir tout traversé, avoir tout vaincu, être invincible. t'es en miette. brisée. ils t'ont tous achevé, les uns après les autres. d'abord JJ. les médecins. le médecin. celui qui a fait part de ton état à samih quand il veillait sur toi. ce crétin qui pense tout savoir de la vie, tout connaître sur tout. ces putains de mots qui ont fini de briser le peu de structure qu'il restait. elle ne pourra plus avoir d'enfant. la brutalité dont elle a été victime, a endommagé son système reproductif. c'est un miracle qu'elle soit encore vivante après ce qu'elle à subit, vous nous l'avez amené à temps. tout c'est effondré. pourquoi continuer quand on ne pourra plus rien avoir, plus rien fonder ? pourquoi continuer à se battre contre cette pute de vie qui prend au centuple de ce qu'elle donne ? t'es une coquille vide. un corps qui existe pour dire qu'il existe quand il n'y a plus rien à offrir. t'es vidée, de tout, de toute énergie.

t'es un cadavre au fond d'un lit blanc. enfermée entre quatre murs qui sentent la mort. tu peux même pas bouger. putain. t'es prisonnière de ton corps. t'as la haine, t'as envie d'en finir mais t'en aurais même pas la force. tu sais même pas depuis combien de temps tu te trouves dans ce lit, combien de jour ? deux, trois, huit ? t'as aucune idée du temps qui passe, des jours qui défilent sans toi. des heures qui s'écoulent pendant que toi tu meurs à petit feu. ils t'empoisonnent avec leurs antibios. t'es branchée de partout comme si t'étais au bord de la mort. t'as envie de péter un câble, d'hurler ta haine au monde entier. t'as envie de leur hurler que t'es en train de crever sous leurs yeux. putain y a personne qui fait rien. t'es bloquée dans un corps qui ne répond même plus. alors t'es quoi ? un légume ? tu vas rester comme ça jusqu'à ce que quelqu'un ai pitié et décide de te crever pour de bon ? t'es tellement vide que tu sais même pas pourquoi tu pleures, pourquoi les larmes roulent sur tes joues. tu laisses tes émotions faire, ça changera rien de toute façon. t'as pas la force de lever ta main pour les essuyer. ça te brise un peu plus, ça te rappelle gentiment que t'es un pauvre chose fragile et que maintenant tu sers plus à rien. la vie en a fini avec toi.

t'es perchée. en conversation avec tes pensées. c'est la première fois que tu te réveilles et que t'es seule. pas de sam pour te rassurer, pas de líle pour t'convaincre de rentrer. pas d'kids. pas de JJ. c'est terrible comme la solitude s'immisce et prend place. elle envahit l'espace sans crier gare. et les pas brise le silence. tu sursautes sans étouffer un raille de douleur. putain. tu pestes en ton fort intérieur. tu regarde vers l'entrée, prise de panique quand tu t'rends compte que tu connais pas l'mec qui passe le seuil. c'est qui lui. putain ils laissent vraiment rentrer n'importe qui. t'essaies d'respirer doucement mais le malaise se vois à 10km. tes doigts s'accrochent au lit le plus fort possible. la pression te fais mal mais tu t'en fous ça t'aide à garder un minimum de contrôle. t'as pas la force d'lui balancer un t'es qui, qu'est-ce tu fous ici. est-ce qu'il fait parti de l'hôpital, est-ce que c'est JJ qui l'envoie pour voir l'étendu des dégâts et finir le travail s'il a pas été bien fait. putain tu commences à devenir parano. jamais d'la vie il ferait ça, il serait trop fier de terminé ce qu'il a commencé pour envoyer quelqu'un. un visage inconnu. tu déglutis. faut que t'arrêtes d'penser à lui. faut que t'arrêtes d'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. faut qu'tu te concentres sur le présent, sur cet inconnu. sur cet homme qui t'fais peur comme jamais. peur parce que tu sais pas c'qui va encore t'arriver.

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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyDim 30 Avr - 21:37



Eanna & Asher
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Y a des matins où tout se passe bien. Où un rayon de soleil vient chatouiller sa paupière au réveil, où Swann a fait chauffer de l’eau pour son thé avant de sortir de l’appartement, où on l’assigne aux banales missions de circulation, celles où il doit seulement se coltiner des automobilistes qui protestent. Y a les journées un peu plus difficiles, celles où il ne voit pas Elena parce qu’elle est trop occupée ailleurs, celles encore où il pleut à torrents et où il doit se coltiner la traversée de la ville pour une filature. Et il y a les journées de merde. Celles qui donnent la gerbe dès le réveil, celles qui collent une angoisse au creux des tripes qui ne le lâche pas jusqu’au coucher. « Enquête, à l’hosto, maintenant », on lui balance, même pas de sujet/verbe/complément, alors qu’un dossier beige s’écrase sur le bureau. Tybee Island, il grimace. C’est pas son quartier. Déjà qu’il n’aime pas Savannah, si en plus il doit se taper une virée dans le coin qu’il déteste le plus. Il ouvre le dossier, découvrant la première page. Violences domestiques. La voilà, la journée de merde, la vraie, la belle, celle qui colle des aigreurs d’estomac, celle qui supplante l’ulcère qu’a gonflé d’un seul coup à l’instant où ses yeux lisent les mots. « Non », il murmure en repoussant le document du bout des doigts. Il veut pas. Il refera pas ça. Ce qu’il faisait quand il était avocat, les gosses violés par des parents, les mères au foyer tabassées à coups de ceinture. Il refera pas la détresse, la misère, les grands yeux qui pleurent plus parce qu’ils ont versé trop de larmes et les bouches qui n’avouent pas. « Non non non non non », il avait répété, cinq fois, comme ça, les doigts tremblants tapotant le bord du bureau dans l’espoir qu’on lui enlève la mission et qu’on l’assigne à un truc sûrement dix fois plus chiant mais mille fois mieux à ses yeux. « C’était pas une question, Bloomberg ». Son patron est un con. Un gros con arrogant et vicieux qui prend un malin plaisir à le voir se tortiller devant lui comme un insecte auquel on retirerait les pattes à la pince à épiler.
C’est comme ça qu’il se retrouve à l’hôpital au beau milieu de l’après-midi, comme ça qu’il demande à parler à une personne qu’il ne connait pas et qui n’a sûrement aucune envie de le voir. Il demande comment elle va, comprend vaguement que c’est la merde, qu’elle est bousillée, qu’elle a plus grand-chose, qu’elle était enceinte et qu’elle a perdu son bébé. Qu’elle a perdu toute possibilité d’en avoir un. Putain de bordel de merde. Il a perdu l’habitude, Asher. Ça fait des années qu’il a plus vu de femme avec un cocard, des années qu’il a plus entendu des histoires comme ça. Ça devrait exister que dans les films, ça. Ça devrait être impensable dans la réalité. C’est insoutenable d’effroi, d’horreur glaciale, c’est terrifiant et tellement, tellement inimaginable. Et il sent, lorsqu’il entre dans la chambre, ce sentiment terriblement familier et perturbant, celui d’être jugé immédiatement parce qu’il est un homme et parce qu’à cet instant précis, il est tout sauf bienvenu. Elle se tend, Eanna, les sourcils froncés derrière ses bleus. Ses muscles se tendent alors que ses mains s’agrippent au lit, comme si ça pouvait la sauver de quoi que ce soit. Si Asher était comme l’homme qui lui a fait ça, il pourrait la détruire en un instant. Y a pas plus vulnérable qu’une personne clouée à un lit d’hôpital.

« Bonjour », il ose, doucement, la main toujours sur la poignée. Y a un silence pesant qui s’abat soudain sur la pièce, comme si la jeune femme attendait ses prochains mots pour hurler, pour demander de l’aide, pour déchaîner sa colère sur lui. Et il ne pourrait même pas lui en vouloir ; ça serait totalement justifié. « Je ne suis pas là pour vous faire du mal ». C’est naïf, comme phrase. Il est là pour lui faire du mal, certes pas avec des coups, mais les mots peuvent blesser tout autant. Il lui fera du mal quand il lui demandera comment elle s’est fait ça, quand il montrera qu’il ne croit pas au c’est la première fois qu’il me frappe, quand il deviendra moins patient et pédagogue, quand sa voix tremblera parce que la colère deviendra trop forte. Il avance d’un pas, d’un second, hésite à aller plus loin. Elle a peur, c’est évident. C’est un sentiment dont il ne peut malheureusement pas la délester, un sentiment qu’elle gardera au fond de son cœur malgré tout ce qu’il pourra lui dire. De toute façon, elle se fermera à l’instant où elle comprendra qu’il est un flic, si c’est pas déjà fait. Ça se porte sur sa tronche, qu’il est là pour le boulot, qu’il est là pour collecter des informations, qu’on l’a envoyé contre sa volonté. Il aimerait être n’importe où sauf ici, Asher, n’importe où sauf aux portes de la souffrance humaine. « Je suis désolé ». C’est pas grand-chose de dire ça. C’est pas important, en fait. Elle s’en fiche sûrement, qu’il soit désolé. Pour elle, pour le bébé, pour tous les autres bébés qu’elle n’aura jamais. Elle s’en moque éperdument, il en est persuadé. Pourquoi est-ce que ça devrait lui faire quelque chose ? Encore un mec qui s’arroge un droit de jugement sur son corps, même si c’est pas négatif, cette fois. Il s’empresse alors de rajouter : « pour ce que ça vaut… je suis vraiment désolé ». C’est dur de lui en vouloir lorsqu’on le voit aussi sincère.

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MessageSujet: Re: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyMer 3 Mai - 0:20



tu restes de marbre. putain pourquoi le bouton pour appeler l'infirmière est aussi éloigné de ta main. la prochaine fois tu vas le cacher sous ton oreiller pour crier à l'aide. non faut pas qu'il y ai une prochaine fois, faut que tu réfléchisses à un moyen de te tirer d'ici. faut que tu t'casses sinon tu vas devenir barge. tes muscles son raide et ton sang fait qu'un tour. tu jures que s'il s'approche un peu trop tu vas l'mordre, tu vas l'défoncer avec le peu d'énergie qui t'restes, tu te laisseras pas faire. tu vas lutter comme une lionne enragée, t'as plus rien à perdre maintenant et quitte à s'faire crever autant l'faire avec fierté.Bonjour. tu reprends ta respiration, daignant enfin le regarder droit dans les yeux. pour qu'il voit l'ampleur de dégâts et qu'il puisse aussi prendre conscience de la rage qui t'habites. de cette haine qui se faufile et qui a élue domicile, seule amie que tu gardes près de ton cœur meurtri. ta mâchoire se crispe un peu plus quand il ose franchir le seuil, pénétrant la chambre. il à pas l'air con, il est prudent. Je ne suis pas là pour vous faire du mal. ah parce que tu crois que je vais te faire confiance ? y a des réflexes qui ne s'effacent pas et c'est tout naturellement que tu hausses un sourcil, suivit d'un mauvais rictus du à la douleur du coquard qui te donne de jolies couleurs violette. toute façon même s'il voulait te faire du mal, il pourrait pas. y a plus rien à briser, il fallait se réveiller avant. il aurait dû venir plus tôt, quand t'avais pas l'arcade ouverte, les joues entaillées, les yeux couverts de bleus et des points de sutures, des côtes cassées. fallait te réveiller avant mon vieux ! avant que JJ fasse son carnage. avant qu'il te défonce et piétines tout ton amour pour lui. vous êtes en retard. tu t'contrôles plus vraiment, y a plus personnes aux commandes et y a tout et n'importe quoi qui sort de ta bouche. un mot qui passait par là et hop projection, sans chercher à savoir si ça signifie quelque chose ou non. t'façon t'en as plus rien à foutre,  tu trouveras jamais quelqu'un qui comprendra parce que le seul qui le pouvait à décider de tout détruire. Je suis désolé. mais laissez moi rire. il à une putain de chance. il a de la chance que tu puisses pas te mettre à lui exploser de rire à la figure. t'en as rien à foutre de son désolé. putain c'est quoi ces gens qui sont désolés ? sérieusement ? qu'elle bande d'hypocrites de merde. t'as tellement la haine contre leur gentillesse qui pue la fausseté. c'est pire ! t'en veux pas de leur pitié, t'en as pas besoin, t'en veux pas de leur je suis désolé. ça changera rien. RIEN ! ça t'rends malade toute cette attention, tout ses sourires qui viennent balancer des nouvelles que tu t'refuses à entendre. t'en peux plus de cette mascarade qui t'fais tourner la tête. pour ce que ça vaut… je suis vraiment désolé. tu peux pas. okay, il fait ce qu'il peut, il essaie d'être gentil mais pourquoi ? pourquoi hein ? pourquoi ça à dû tomber sur toi, pourquoi on fait semblant de s'intéresser à ton cas ? pourquoi, pourquoi, pourquoi ? moi pas. t'es pas dans ton bon jour et clairement tu sais pas si il y aura à nouveau un bon jour. t'as pas envie d'être sympa avec lui. t'es un animal apeuré qui à les babines retroussées, prête à mordre s'il le faut. tu peux pas faire semblant. si eux ça les amusent, c'est leur job okay mais qu'ils viennent pas t'faire chier avec tout leur chichi dont tu contre-fou. t'en veux pas de leur aide, t'as juste envie qu'on t'foute la paix. qu'on te laisse toute seule. puis vous êtes qui ? tu passes à l'attaque sans la moindre once de gentillesse. c'est pas cool tu le sais parce que tout le monde à envie de te tendre la main et toi tu refuses bêtement de t'y accrocher mais c'est comme ça. ça va pas changer de si tôt parce que t'es blessée. t'as mal et tu sais pas quoi faire pour te sortir de ce calvaire. trop d'fierté pour avouer que tu peux pas faire ça toute seule. tu t'rends compte que t'agis comme une conne, que c'est pas comme ça que tu vas avancer mais y a que du mauvais en toi. tout ça, tout ce qui s'est passé, ça a réveillé un monstre intérieur. celui qui sera là pour lutter à ta place quand t'en auras pas la force, celui qui t'poussera dans tes retranchements pour que tu ne défailles plus jamais. t'as peur de ce qui grandit en toi, de toute cette rage qui t'habites et ne demande qu'à sortir. toi tu veux juste que tout ça s'arrête. redevenir nana, comme avant. comme avant quand tout était pas top mais que ça l'faisait quand même. mais on remontes pas le temps et ça tu le sais que trop bien.


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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyMer 3 Mai - 23:12



Eanna & Asher
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Pas le bienvenu. Il n’est pas le bienvenu ici, maintenant, pas alors qu’il s’avance dans la chambre d’hôpital, pas alors qu’il fait face à une Eanna sans aucune solution de repli. Merde. Il aurait pas cru que ça le toucherait, en fait. Il devrait être immunisé, à force, au bout d’un moment à voir des cadavres au quotidien et à incarcérer des violeurs, à réconforter des gosses qui vivent et crèvent dans la rue. Il devrait être immunisé, sauf qu’il l’est pas, sauf qu’il se demande encore quel genre d’être humain pourrait possiblement en blesser un autre aussi violemment, aussi gratuitement, avec autant de perversité et de fiel et de fureur. Il ose faire un pas, un autre. Il pourra pas lui cacher la vérité très longtemps. C’est con parce qu’il est censé agir de manière subtile. Enfin, c’est ce qu’on lui a demandé, au poste. On lui a dit de pas faire trop de vagues, d’essayer d’obtenir des informations sans y aller franco, sans foutre les deux panards dans le plat, sans se dévoiler tout de suite. Y a deux insignes qui se battent en duel dans sa poche, son badge de flic et celui qu’il portait lorsqu’il était avocat. Ce serait simple, plus simple de prétendre être un avocat. Elle voudrait sans doute pas plus lui parler, mais il garderait une bonne image. Il serait pas le méchant poulet qui vient pour fliquer l’enflure qui lui a fait ça. L’est trop honnête, Asher, merde. Il a déjà sorti son insigne, l’a montré discrètement. Elle voudra plus lui parler, y a pas moyen. Pas maintenant qu’elle sait qu’il est là pour coffrer celui qui lui a porté ses coups. C’est qui ce connard en plus. Son mec, son ex ? Quelqu’un d’autre, quelqu’un de moins important ? Un inconnu ? Il en sait pas tellement plus, il n’a que les informations balancées au compte-goutte par les infirmières. « Je peux m’asseoir ? » il demande, poliment, avant de tendre le bras pour attraper le bois d’une chaise installée près de la fenêtre. Il s’installe sans faire de bruit, sans attendre non plus une réponse d’Eanna. C’est pas la peine, elle va lui dire que non, elle va lui demander de se barrer, elle va se refermer comme une huître et il se retrouvera comme un con. Il s’assied, appuie ses avant-bras sur ses genoux, observe la jeune-femme. Putain, elle a pris cher dans les dents, une foutue sentence à vie. Pour être trop belle ou trop conne, au choix. Y a un peu des deux, non ? La beauté qu’attire les mauvaises personnes, la connerie qui fait pas partir même quand tous les signaux sont au rouge. Il va pas aller sur ce terrain. Déjà parce qu’il n’est pas comme ça. Parce qu’il ne juge pas sans connaître, parce qu’il ne voit pas les autres au travers de son petit référentiel personnel. Et aussi, un peu, parce qu’il veut donner une chance au rôle du gentil flic. Ça sera bien assez tôt pour revêtir la casquette du double maléfique, et il ne pourrait pas faire machine arrière s’il essayait tout de suite et qu’elle hérissait le poil.
« Je sais que vous n’allez pas me dire qui vous a fait ça », il reprend, avancé vers elle comme s’il la voyait pas suffisamment bien, sur sa chaise. Il l’observe longuement, Eanna, ses billes noires rivées sur elle. Y a quelque chose qui sonne faux dans sa manière de maintenir de la distance, de l’éloigner, de ne pas vouloir ouvrir le livre de cette sordide histoire. Il a vu ça trop de fois pour tomber encore dans le panneau, pour penser qu’il n’y a pas de sous-couche, que tout est ce qu’il semble être. C’est faux, archi faux. Tout est faux, faux, faux, et surtout lorsque ça concerne Eanna. « J’suis pas là pour ça ». Il ment. Il ment comme il respire, mais il le fait bien. Evidemment, qu’il est là pour ça. Il est là pour débusquer l’enfoiré qui lui a fait ça et le foutre derrière de beaux barreaux. Elle l’aidera pas. C’est une évidence. C’est aussi clair que sa manière d’éviter son regard tout en le fixant droit dans les yeux, aussi évident que la dureté de sa voix qui l’empêche de voir à l’intérieur de son cœur. « Je veux m’assurer que personne ne viendra vous chercher ». C’est faux, encore. Pourquoi il sait si bien mentir, hein ? Pourquoi les mots sortent naturellement de sa bouche, pourquoi ses lèvres ne se tordent pas en un rictus bizarre mais restent immuablement figées, pourquoi ses yeux ne lâchent pas Eanna ? Pourquoi il sait aussi bien raconter des bobards gros comme lui ? Il a jamais vraiment menti, petit. Il a jamais inventé des histoires abracadabrantesques pour sortir en cachette, il a jamais dissimulé l’odeur de clope sur ses fringues, n’a jamais verrouillé la porte quand il avait une fille dans sa chambre. Il n’a jamais ressenti le besoin de le faire. Peut-être parce qu’il assume quasiment tout. Quasiment tout, sauf ça. Avoir été envoyé dans cette chambre pour enquêter sans avoir de billes, à devoir interroger une pauvre nana épuisée et bousillée jusqu’à l’os. Il assume pas. Il assume pas de devoir se tenir à côté d’elle, à tenter d’avoir des renseignements alors qu’il devrait la laisser tranquille. Il respire un coup, ravale sa salive. Ça ira. Ça ira s’il se le répète. Sans doute. « Vous avez quelqu’un pour veiller sur vous ? » C’est stupide, un moyen de détendre l’atmosphère. Putain, il fait chaud dans cette foutue chambre de merde. Il enlève son blouson, le pose sur l’accoudoir de la chaise, retrousse les manches de sa chemise. Expire. Fait toujours aussi chaud, tellement qu’il arrive à plaquer ses cheveux sur son crâne rien qu’avec sa sueur. Quelque part, il espère qu’elle ne lit pas la détresse dans laquelle il se trouve, la panique qui court dans ses veines. Il pensait être immunisé, Asher. Putain d’erreur.

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MessageSujet: Re: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyLun 29 Mai - 0:58


tu le regardes sortir son insigne, au moins il cherche pas à faire le malin, ni a te berner en s'faisant passer pour un autre. ça t'enchante pas plus pourtant, t'as pas envie de le voir, ni d'lui parler, t'as pas envie qui reste ici à se la jouer bodyguard ou faire celui qui a la situation en main. c'est pourtant pas compliqué à saisir, ça dépasse tout le monde et y a personne qui pourra rien y faire. le mal est déjà fait et pas de retour en arrière possible. Je peux m’asseoir ? c'est vraiment un comique ce type, et qu'elle tristesse que tu n'ai pas la moindre envie de te mettre à rire. comme si t'avais le choix comme si tu pouvais lui balancer un non avec le sourire. je veux pas de toi ici, tu comprends pas ? t'en veux pas de son insigne, de ses désolés, de ses questions. il pourra rien changer et t'as juste pas envie qu'il foute ta bande en taule pour des conneries. des conneries qui sont plus graves que les fois précédentes mais des conneries de gamins qui savent pas ce qu'ils font et même si c'était le cas alors quoi ? il prendrait son flingue, irait le foutre sur la tempe d'ados de 24 ans tout au plus et puis quoi hein ? est-ce qu'il va tirer ? est-ce qui va leur faire le fameux pitch qu'on leur apprend à l'école comme quoi on a l'droit de garder le silence et tout le baratin qui suit ? les foutre en taule et quoi ? les relâcher parce qu'il aura rien contre eux ? parce que les kids sont pas cons et qu'ils savent comment effacer leurs traces. putain s'ils avaient envie qu'on les retrouve ça serait déjà fait. Je sais que vous n’allez pas me dire qui vous a fait ça y a du progrès ! au moins il est lucide celui là, pas comme l'autre médecin qui pense qu'il pourra avoir des informations quelconques venant de toi. J’suis pas là pour ça oh quel dommage, il était pourtant si bien parti sur sa lancée, pourquoi en venir au mensonge ? tu veux quoi te rapprocher un peu plus, histoire de voir les points de sutures et si tu commentes le fait que ça va c'est pas si moche, que je m'en remettrais et qu'on pourrait même devenir ami ? c'est pathétique. t'as pas envie de le lâcher du regard parce que tu sais que ça te trahirai mais t'arrives même pas à avoir du respect à son égard. au final ils sont tous pareils, à berner le monde avec leurs belles paroles, faire comme si ils étaient l'élément salvateur de cette vie dévastatrice. hypocrisie. c'est dommage. ouais au final tu comptais parler, tout balancer, s'il n'avait pas eu la maladresse d'en rajouter une couche parce qu'il en faut toujours plus. le monde aura encore et toujours plus faim de connerie et que font les hommes, ils le nourrissent sans regarder avec quoi ils le gavent, se foutant de savoir si ça va l'détruire ou non et après on nous demande pourquoi ça va pas. mais ouvrez les yeux, nettoyez la merde à l'intérieur et putain faites quelque chose ! ils étaient trois. les hommes aiment les histoires, s'faire bercer par des mensonges pour se sentir plus utiles. si t'avoues des conneries, il n'y verra que du feu non ? il s'dira que t'es sage comme petite, que tu aides ton pays a arrêter trois vilaines ordures et qu'ils feront plus de mal à personne et que pour toi c'est trop tard, mais c'est pas grave, tu survivras. parce que survivre, d'toute façon c'est ta spécialité.Je veux m’assurer que personne ne viendra vous chercher t'as envie de jouer avec ses mots, d'abuser un peu plus de la confiance qu'il n'a probablement pas à ton égard. dans l'fond c'est comme revivre ce que tu te forces à oublier. c'est comme ressentir à nouveau la douleur vive de la perte de la chair de ta chair. c'est les mots de JJ et la rage de ses coups fusant sur ta peau. c'est la déchirure interne de cet amour à jamais perdu dans le néant de vos vies qui n'ont plus que le goût de l'amertume. t'aimerais qu'il soit là et t'es terrifiée à l'idée qu'il puisse ne serait-ce que passer le pas de la porte. j'veux pas qu'ils viennent.. t'as ses yeux de gamine mortifiée, d'enfant meurtri. t'es bonne quand tu t'y mets. t'aurais dû réussir une carrière d'actrice, putain de menteuse que tu fais. tu t'en fou si ça blesse, si ça trahie la pseudo confiance qu'il espère pouvoir t'accorder. tu veux juste qu'on te foute la paix et qu'on touche pas aux tiens. Vous avez quelqu’un pour veiller sur vous ? oui. non. peut-être. c'est quoi, une question piège ? il pense que t'es débile au point d'balancer les kids ? au point d'avouer que sam vient prendre soin d'toi entre ses heures de taff et sa vie. il va faire quoi ? lui aussi il va l'interroger ? personne dénoncera JJ, si toi tu l'fais pas, ça sera certainement pas samih. tu vas pas faire plonger tout le monde juste pour quelques égratignures. putain t'en deviens même absurdes dans tes pensées à vouloir le couvrir comme s'il avait rien fait, comme si c'était un putain de gosse innocent qui avait pas conscience de ses actes. tu l'déteste mais tu t'déteste encore plus de pas même avoir la force de le haïr pour ce qu'il t'a fait, pour ce qu'il t'a enlevé. c'est un putain de meurtrier et toi tu l'couvres comme si de rien était. tu l'aimes plus putain ! tu peux plus l'aimer, pas après c'qu'il t'as fait ! pas après tout ça ! t'auras plus jamais de gosse, ta vie est finie, t'es foutue et tu continue de l'couvrir. faut que tu lâches prise ! faut que tu l'abandonnes et que tu le laisses pour une fois s'démerder avec ses merdes, tu peux pas tout essuyer avec sam derrière son passage, c'est plus un enfant. c'est plus un enfant. tu l'regardes avec cet air froid dont tu n'veux pas te séparer, t'aurais trop peur qu'il lise à travers toi si tu laisses les émotions prendre le dessus. tu dois paraître forte même si tu ressembles à plus rien et que tu trompes personne avec tes airs de cadavre. j'me débrouille toute seule. tu feras pas couler samih avec toi, jamais, pas après tout ce qu'il fait pour vous sauver les uns après les autres. c'est déjà assez dur comme ça. dur de lui avouer à lui alors c'est pas auprès d'un inconnu que tu vas lâcher le morceau. ce qu'il veut entendre, ça viendra pas d'toi, tu te seras fait la belle avant. peut-être que ton fantôme viendra lui susurrer où chercher mais les kids c'est ta famille et tu laissera pas leur arriver quoi que ce soit.


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MessageSujet: Re: silence is an answer too. (ashna)   silence is an answer too. (ashna) EmptyDim 4 Juin - 21:54



Eanna & Asher
Silence is an answer too
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La compassion est un sentiment curieux, en réalité. La compassion suppose que l’on se mette à la place de l’autre, ou qu’on l’identifie à un de nos proches, de sorte à s’approprier sa douleur comme si c’était la nôtre. La compassion est un sentiment grisant et terrible à la fois, parce qu’elle en appelle d’autres, parce qu’elle évoque aussi l’empathie et la sollicitude, parce qu’elle sous-entend que l’on doive aider même si l’obligation est tacite, même si rien n’est vraiment acté. La compassion est douloureuse, parfois, lorsqu’elle tape trop près du cœur, lorsqu’elle fait appel à des sens évidents, primaires, lorsqu’elle suppose un début et une fin. La fin de la compassion, c’est sûrement l’ennui. L’ennui quand les soucis s’accumulent, quand les gens pour qui on ressentait de la peine s’enlisent dans leur malheur, quand ils ne semblent pas vouloir s’en extirper. Elle a la peau dure, Eanna, c’est certain, elle le montre dans sa manière de cracher les mots, de les aligner comme des centaines de balles qu’elle lui tirerait dans les membres, pour le paralyser, pour l’empêcher d’agir. Elle a la peau dure, mais elles l’ont toutes, avant de tomber sur quelqu’un de trop acéré, sur un couteau plus aiguisé que les autres pour fendre la carapace. Les huîtres ont une coquille, ça les empêche pas de se faire bouffer. Et elle semble trop sûre d’elle, Eanna, trop persuadée de l’embobiner, elle souffle tout et son contraire, et c’est là que la limite d’Asher se trouve. Au moment où il s’aperçoit qu’elle se fout de lui, qu’elle n’a aucunement l’intention de balancer des noms mais qu’elle revêt tout de même l’habit de victime. Une victime qui veut pas se faire aider, qui porte sa fierté en étendard, qui chialerait presque mais joue des coudes pour se faire décerner le prix du plus beau chantage. Asher sourirait s’il ne trouvait pas ça aussi pathétique. Il sourirait s’il avait pas la désagréable impression que la prochaine fois qu’il la reverra, ça sera à la morgue. Alors, doucement, il murmure : « et vous vous débrouillez tellement bien toute seule. »
Il aime pas les longs discours, Asher. Déjà, parce qu’il n’aime pas parler de manière générale, parce qu’il n’est pas bonimenteur, parce qu’il a été élevé dans un milieu où les gosses la ferment et où s’ils parlent, on les rabroue immédiatement, parce qu’il a ses bonnes manières qui reviennent au galop à chaque fois qu’il ouvre la bouche et qu’il est comme ça dans tous les aspects de sa vie. « La vérité, c’est qu’j’en ai rien à foutre. » L’éducation de lord en prend un coup. Les mots sont lâchés vulgairement, sans enrobage, son regard planté dans celui de la jeune-femme. Il s’en fout, ouais. Il s’en fout parce qu’il se couchera dans le même état ce soir, parce qu’il ne pensera déjà plus à elle demain, parce qu’il est pas payé au nombre de personnes qu’il sauve, parce que c’est juste son métier. C’est pas lui qui doit subir ces violences, c’est pas lui qu’a la gueule violette et qui est allongé dans un lit. C’est pas lui qui a perdu le bébé qu’il portait, pas lui non plus qui vit avec la trouille que le mec qui a fait ça revienne finir le boulot. Y a une partie de lui qui plaint Eanna, bien sûr, parce que si elle ne dit rien, c’est qu’elle a une raison. Peut-être. Il croit. C’est qu’elle a une raison ou qu’elle ne se rend pas compte du danger dans lequel elle se trouve, l’un ou l’autre. Idiote ou logique dans sa bêtise. Mais y a une autre partie, plus petite, plus sournoise, qui se dit que si elle n’a pas le cran de donner un nom, c’est peut-être qu’elle mérite ce qu’il lui arrive.

Il plante une clope au coin de sa bouche sans l’allumer, darde Eanna du regard. Putain, à quoi elle pense, la tatouée ? A quoi elle pense avec ses bleus plein la gueule, avec son hémorragie interne, avec ses entrailles en sang ? A quoi elle pense avec son bébé mort, avec les larmes qui coulent plus sur ses joues mais qui ont laissé des sillons nettement visibles ? « Vous en êtes consciente, non ? Que je m’en fous ? » Il attrape son blouson, se lève. Ça sert à rien qu’il perde son temps ici. Il aura qu’à dire à son patron qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la pièce, qu’il a pas pu poser ses questions tranquillement. Ouais, il aura qu’à dire ça. Il aura qu’à oublier qu’il a été trop lâche pour trouver l’enfoiré qui a fait ça, le mec qu’a pas assez de couilles pour taper quelqu’un qui réplique. « Mais vous, vous ne devriez pas vous en foutre. Vous devriez être en train de penser aux cicatrices qu’il a laissées sur votre peau, à celles qu’il laissera encore quand vous rentrerez, au bébé que vous n’aurez jamais. » Il la regarde, attrape sa cigarette pour la faire rouler entre ses doigts. Pour éviter de trop la fixer des yeux alors qu’il débite ses mots meurtriers. « Il reviendra finir le boulot, Eanna. Aujourd’hui, demain, dans quinze jours ou dans dix ans. Il reviendra finir le boulot, et j’vous reverrai à la morgue. J’peux rien faire pour vous si vous ne comprenez pas ça. »

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