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 au pied ! (jotto)

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JJ O'Reilly

JJ O'Reilly
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MessageSujet: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptySam 15 Avr - 15:00

Y a rien qui va. Rien du tout. Je ne contrôle plus rien, tout m'échappe et c'est insupportable. J'me retrouve perdu au milieu de mes conneries, dépassé par mes propres projets et je me noie lamentablement. Tout va de pire en pire et j'ai la sale sensation d'avoir perdu à mon propre jeu. Assia, Trixia, Anca, Halina, Eanna, Samih, tout ça m'obsède et me prend la tête. J'en perds le sommeil et je ressasse toute cette merde sans savoir quoi penser. Pas foutu de culpabiliser vraiment, mais ça me pèse et ça me fout en colère. Y a pas de raison que les choses se retournent contre moi. J'ai rien fait d'mal putain, rien fait de mal. J'essaye simplement de faire au mieux pour la bande, mais je m'enterre dans des secrets dégueulasses et au fond de moi, je sais que je déconne un peu. Sinon je n'hésiterais pas à crier sur tous les toits ce que je manigance, comme je fais toujours. Mais là, non. Ça reste bloqué. Les mensonges s'accumulent et ça devient risqué. Ça va finir par me péter à la gueule un de ces quatre. Alors quand Anca m'envoie un sms pour qu'on se voit aujourd'hui, je n'ai pas le cœur ni l'envie de lui répondre. Je soupire, regarde mon téléphone un moment, hésitant et finalement me ravise, jetant le téléphone sur le canapé, à mes côtés. Le loft est vide, aucune idée d'où sont les autres. Faut dire que je les vois si peu dernièrement, que mes contacts avec eux sont très brefs. J'ai l'impression de ne pas avoir parlé avec Samih depuis une éternité. Seule Lile parvient à maintenir le contact avec moi. Et je croise rapidement Nana certaines nuits, mais quand je rentre elle dort déjà et quand je me réveille souvent elle n'est plus là. C'est froid entre nous, distant et ça me bouffe, ça me ronge. Et je n'sais pas comment revenir vers elle. Persuadé que c'est elle qui me fuit. Qu'elle m'en veut pour un truc que je n'identifie pas, à moins qu'elle ait trouvé plus intéressant que moi. Putain. Je me lève, nerveux, fâché rien qu'à l'idée qu'elle puisse me remplacer. J'attrape le pack de bière pas entamé dans le frigo et le ramène sur le canapé défoncé, pendant que je regarde la télé. Les bières s'enchainent. Une, deux, trois, quatre, le pack entier. Mais ça ne me calme pas pour autant. Je me relève, à peine vaseux, le temps d'aller pisser et d'attraper le second pack. Je remets ça et enchaine encore trois bières avant de soupirer longuement, crevant d'ennui et sans pour autant avoir le courage de me bouger pour faire quoi que ce soit. J'ai besoin de me divertir, de penser à autre chose, sinon je vais vriller. J'ai les mains qui tremblent de nervosité, tant j'ai envie de me défouler, de tout péter. Comme si y avait que ça pour me libérer. La violence, encore et encore. Fidèle alliée, amie nocive, bien logée au fond de ma poitrine et qui refuse de s'en aller. Faut dire que je n'essaye même pas de la chasser. Je l'ai acceptée y a bien longtemps, elle fait partie intégrante de moi. Elle est devenue un aspect de ma personnalité. Comme si violent était un trait de caractère comme un autre chez moi. - Émission d'merde.. Que je râle, tout en cherchant la télécommande pour changer de chaîne. - Hey merde. Que je siffle entre mes dents, en voyant que la télécommande se trouve sur le meuble télé, bien trop loin de moi. Je tente de me relever mais j'abandonne rapidement, pris d'une crise de flemme intense. Je laisse tomber ma tête en arrière et échappe un long râlement agacé et plaintif à la fois. Je fais la moue, me renfrogne, cherchant un plan B. Je hausse un sourcil tout en zieutant mon téléphone. Et si ? Je ricane mollement tout attrapant le combiné. - J'suis sûr qu'ça marche. Que je murmure, laissant mes pensées glisser le long de mes lèvres avant de se perdre dans le loft.

Viens vite chez moi, c urgent!!

Je cherche le nom d'Otto dans mon répertoire et envoie le message, sans m'en vouloir un seul instant. J'abuse clairement, j'en ai pleinement conscience mais c'est ça qui m'amuse justement. Je veux voir jusqu'où mon emprise sur lui peut aller. Jusqu'où il va accepter que je le considère comme mon petit chien. J'échappe un rot aussi bruyant que puant le houblon avant de m'enfoncer un peu plus profondément dans le canapé et de terminer ma 9ème bière. Je sens que je commence à ressentir les effets de l'alcool, mes gestes qui deviennent plus lents, légèrement plus approximatifs et mes pensées qui s'embrouillent, qui forment un nuage épais qui rend le tout incompréhensible, permettant ainsi d'étouffer mes angoisses éventuelles. Néanmoins, la colère est toujours là. Palpable, électrisant l'air autour de moi. Une vingtaine de minutes plus tard, j'entends quelques coups légers frapper à la porte. - ENTRE ! Que je hurle sans me bouger, ma canette vide à la main. La silhouette étrange d'Otto apparait finalement dans mon champ de vision et sans un bonjour, rien, je me contente de désigner le poste de télé d'un mouvement de tête assez vague. - Apporte moi la télécommande, trop la flemme de bouger. Et t'aurais pu faire plus vite, ça fait 20 minutes que j'me tape cette émission d'merde sur la reproduction des élans. Qui ça intéresse franchement ?! Que je grogne, un peu bougon, avant d'ajouter. - Et pendant qu't'es debout, profites en pour me ramener mon paquet de céréales qu'est dans la cuisine, j'ai la dalle de ouf. Et n'ayant nullement envie de le voir repartir après ça, la solitude étant une de mes pires ennemies, je poursuis, sans lui demander son avis. - Et après tu t'installes et tu bois une bière. Je l'observe une seconde avant de grimacer. - Et putain enlève moi cette ceinture de merde, on dirait un psychopathe avec tes têtes là ! Ce mec est vraiment pas net. Faudrait peut-être que je me méfie ?
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptySam 15 Avr - 17:33

Otto n'a rien de grandiose à faire aujourd'hui... Otto ne veut rien faire de grandiose tout court même ! Il est plutôt bien ici, chez les lost boy, assit sur son vieux matelas pourrit en slip superman et t-shirt Disney un peu psyché à arracher les têtes de nouvelles poupées qu'il fait légèrement fondre pour les rendre plus jolies afin de les ajouter à sa collection. Car oui, Otto est encore tombé sur des gens qu'il n'aimait pas, mais genre vraiment pas alors forcément... il fallait leur  faire honneur !  Mais alors que Otto joue tranquillement il sent son téléphone vibré, téléphone rangé dans son slip superman car sinon Otto n'entend jamais le vibreur et qu'il n'a plus de bonne sonnerie pour retirer le mode silencieux. Il pose donc délicatement son briquet, les têtes de ses nouvelles victimes avant de plonger sa main dans son slip bleu pour en extirper le smartphone. Qu'est-ce que c'est ? Un sms... sans doute ses parents qui veulent lui dire de prendre du lait quand il aura fini sa fugue ou encore ses frères qui vont, encore une fois, lui demander où il est passé avant de lui faire une leçon de moral sur le fait qu'ils sont inquiet. Otto est fatigué de tout cela, Otto est fatigué des « familles » et de ce genre de conneries, il trouve que c'est un tel poids... un poids qu'il trouve hypocrite car poussé par d'inutiles liens du sang comparé à ce qu'il peut entretenir avec ses camarades LB.

Seulement ce sms... ce n'est ni ses parents, ni ses frères, loin de là. Quand Otto voit l'expéditeur, quand Otto voit ces deux lettres que jamais il ne pourra oublier, il bondit littéralement, telle une gazelle à l'approche du danger si ce n'est que ce n'est pas lui qui est en danger. JJ l'appelle à l'aide, JJ à besoin de lui. Bon bien sûr cela ne s'est jamais réellement bien passé avec JJ... outre la première fois où il avait fini plus bas que terre, humilié comme jamais encore en larmes et en sang... il n'avait jamais pu lâcher son admiration pour l'autre garçon. Après tout... il a gardé son numéro, non ? Il l'appelle de temps en temps donc c'est qu'au fond le plus vieux doit comment l'apprécier pour... quelque chose, même si Otto ne voit pas trop quoi, n'est-ce pas ? En tout cas c'est ce que Otto aime croire et c'est pour ça qu'Otto se fait toujours avoir, fonçant tête baissé pour avoir l'approbation d'un vrai mauvais garçon comme il fonce tête baissé en cet instant précis, traversant l'appart des LB et se retrouvant dans le couloir de l'immeuble... toujours en slip au point qu'il se maudit avant de faire marche arrière pour prendre une tenue plus décente. Non pas qu'il ait peur de ce que les gens dans la rue pourraient dire, si il avait pu aller nu là bas il n'aurait pas hésiter, mais car Otto sait que JJ ne veut pas de son cul, qu'il le déteste même son cul et qu'il le frappe en grande partie pour cette raison, ce qui l'attriste terriblement. Alors il s'habille, met ses vêtements trop colorés, sa ceinture de tête ainsi que son fidèle Lulu et il enfile sa casquette de Disneyland avec son style graffiti et ses deux grandes oreilles qui s'allument. Il emporte Blanche Neige aussi... car il a peur pour ses poupées mais qu'il ne veut pas partir sans aucune. Or comme Blanche Neige est une connasse, si il lui arrive quelque chose, ce sera toujours moins grave. Alors Otto se met à courir, ne voulant pas faire attendre JJ qui peut être est en grande difficulté, quitte à en perdre haleine, quitte à en avoir les poumons qui le brûlent.

Seulement voilà... Otto est un pigeon, un putain de pigeon et encore plus quand il s'agit de JJ. Car quand il frappe à la porte, quand il rentre et entend l'autre râler comme une vieille femme au foyer il comprend qu'encore une fois il s'est fait avoir. JJ n'a jamais eut besoin de lui, du moins jamais pour quoi que ce soit d'urgent non, tout ce que JJ veut c'est qu'Otto fasse la bonniche, qu'Otto remplisse tous ses désire comme la bonne petite pute qu'il est. Le Lost Boy serre les poings... il en a marre qu'il se moque ainsi de lui « Tu te fous de ma gueule sérieux ?! Tu me fais venir en urgence pour changer ta putain de chaîne ?! J'ai failli me faire renverser par un bus pour arriver ici le plus vite possible ! Et tiens donc, moi qui pensais que tu adorais ce genre d'émissions, ça doit bien te ressembler quand tu baises, non ? » Otto a foutrement envie de prendre la télécommande et de la balancer par la fenêtre, il a foutrement envie d'étouffer JJ avec ses céréales, qu'il en crève ce bâtard. Mais en même temps... en même temps Otto ne peux pas s'empêcher de voir dans le fait qu'il l'invite à le rejoindre ensuite dans le canapé avec une bière comme quelque chose de positif... N'est-ce pas là un signe qu'au final il apprécie sa compagnie maintenant ? Peut être que tout ça ce n'est qu'une excuse oui... pour pouvoir passer du temps avec lui car il n'assume pas d'apprécier Otto avec son air de pédale ? Alors forcément Otto peste car Otto sait qu'il est foutu, qu'il va craquer « Putain tu fais chier ! » Otto attrapa la télécommande et lui envoie d'un air nonchalant car, même si il est faible, il ne faut pas pousser. Il va alors dans la cuisine, cherche son paquet de céréale avant de retourner vers le canapé. D'un coup il est un peu perdu... car il voit JJ là son ancien idole, avachit sur le canapé, lui proposant une bière et il ne sait pas trop comment réagir. Comment faire pour ne pas se faire rejeter ? Il pose les céréale une seconde sur la table, retire sa ceinture de poupées comme JJ lui a demandé ainsi que sa veste où se trouve Blanche Neige qu'il pose sur une chaise, il fait sauter ses chaussures puis reprend les céréales. Alors, très lentement, tel un chat apeuré, il s'installe sur le canapé, tendant les céréales à JJ et se prenant une bière dans le pack. Il ne sait pas quoi dire, pas quoi faire, en vrai le cœur d'Otto bat à cent à l'heure tellement il est stressé. Il tente un rapprochement, par là comprendre qu'il s'assoit vraiment proche de JJ et il fixe la télé, tentant de trouver quoi dire, une phrase qui lui éviterait de se prendre une raclée. « Tu... euh... merci pour la bière... je pensais pas que tu voudrais que je reste. C'est sympa. » Otto préférait tellement quand il était en colère, car là au moins il savait quoi dire. Mais il avait fallu que JJ lui propose une bière et ça ça perturbe Otto, au point qu'il a du mal à savoir sur quel pied danser. Il est sceptique d'ailleurs, cela paraît trop beau, il sent la couille alors il ajoute « Trop sympa même... D'habitude moins je suis proche de toi... Je suis quoi aujourd'hui pour toi ? Ton nouveau chat/bonniche ? Tu comptes me grattouiller le ventre en regardant la télé et en faisant tomber des céréale sur ma gueule ? » En vrai Otto aimerait ça qu'il lui grattouille le ventre... mais il en doutait un peu, même si il était prêt à ronronner.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyVen 21 Avr - 10:01

- Tu te fous de ma gueule sérieux ?! Tu me fais venir en urgence pour changer ta putain de chaîne ?! J'ai failli me faire renverser par un bus pour arriver ici le plus vite possible ! Et tiens donc, moi qui pensais que tu adorais ce genre d'émissions, ça doit bien te ressembler quand tu baises, non ? Je décolle les yeux de l'écran pour le fixer, un peu ahuris. C'est quoi son souci à lui ? J'ai ce réflexe inconscient de regarder brièvement autour de moi, comme pour m'assurer que c'est bien à moi qu'il parle. Que c'est bien à moi qu'il s'adresse avec ce ton-là. Je hausse un sourcil, demeure silencieux une ou deux secondes, plisse le front et finalement, je me mets à rire. Pas vraiment comme si je trouvais ça hilarant. Plutôt un rire nerveux, signe que mes nerfs lâchent un peu. Je secoue la tête et malgré le fait que je sois assis et lui debout, je le toise avec assurance. Comme si j'étais un roi sur son trône et lui mon sujet. Mais j'suis rien d'autre qu'un con avachis dans mon canapé et lui mon jouet. - T'es toujours vivant à c'que j'sache ? Alors arrête de faire ta précieuse et putain, baisse d'un ton Otto. Vraiment. Sinon je vais devoir t'y forcer, que je pourrais rajouter. Mais y a pas besoin, c'est suffisamment clair comme ça. - Et la seule ressemblance entre moi et ces machins, c'est que j'baise aussi le sexe opposé. Parce que j'suis pas une putain d'tarlouze comme toi. C'est dit un peu trop fort, avec un peu trop de conviction, un peu trop de dégoût. La lèvre supérieure qui se relève dans une mimique écœurée et méprisante. Putain de pédés. Y a les souvenirs dégueulasses qui viennent salir ma mémoire, cramer mes rétines. La sensation des mains de Seven sur mon torse et ailleurs. Je ferme les yeux une seconde à peine, le temps pour moi de me reprendre et de chasser tout ça de ma tête. Putain. Reprenant le contrôle de mes émotions, je lui fais signe de la main de se bouger et de me donner cette foutue télécommande. Il peut bien beugler je sais déjà comment ça va se terminer. Parce que c'est toujours comme ça. Il proteste puis il s'exécute. Faut croire qu'il aime ça, le salaud. Et je ne sais pas trop si cette idée me plaît ou pas. Je ne suis pas certain d'être totalement en phase avec ça. Qu'importe. Il se bouge enfin, mécontent malgré tout. - Putain tu fais chier ! J'attrape l'objet sans lui lancer un regard, commençant déjà à changer de chaîne. - Ouais, ouais. Que je marmonne, n'ayant strictement rien à faire de sa remarque. Je peux bien le faire chier autant que possible, tant qu'il m'obéit quand même, moi ça me va. C'est même mieux comme ça. Je fais d'une pierre deux coups.

Le gosse disparaît quelques instants avant de revenir avec ce que je lui ai demandé. Il se débarrasse de tous ses objets gênants, à mon plus grand soulagement. Franchement, il est né avec une case en moins celui-là. C'est quoi le délire avec ses poupées - pour ne mentionner que ça. Puis il vient s'asseoir à côté de moi, me tendant mon bol de céréales dans un premier temps. Je l'attrape sans un mot, sans un regard. Pas un merci, rien. Comme si c'était normal qu'il fasse tout ça pour moi et que je ne lui devais rien. Il se prend une bière et je m'apprête à faire de même, lorsque je le vois se rapprocher de moi. Je me fige et tourne lentement la tête vers lui, nerveux, fâché. Il fout quoi, là ? - Tu... euh... merci pour la bière... je pensais pas que tu voudrais que je reste. C'est sympa. Je fronce les sourcils, n'appréciant pas du tout la tournure que prennent les choses. - Putain, ta gueule Otto. C'est tout ce que je trouve à répondre pour briser l'ambiance qu'il essaye d'installer. Je ne sais pas trop à quoi il joue, mais je n'aime pas ça du tout. Puis, dans un mouvement sec, je pose ma main sur le haut de son bras et le repousse violemment pour l'éloigner de moi. - Et p'tain, le canap' est grand, me colle pas là ! Je ne suis pas du genre à craindre les contacts physiques généralement, au contraire, j'suis plutôt un grand tactile. Mais pas avec les gays. Ces espèces de dégénérés dégueulasses, j'suis sûr que c'est contagieux cette connerie. Voilà, c'est la seule explication. Seven a dû me contaminer d'une façon ou d'une autre. Et ça se soigne comment bordel ? Parce que là, il me faut un traitement d'urgence. - Trop sympa même... D'habitude moins je suis proche de toi... Je suis quoi aujourd'hui pour toi ? Ton nouveau chat/bonniche ? Tu comptes me grattouiller le ventre en regardant la télé et en faisant tomber des céréale sur ma gueule ? J'arrête tous mouvements et le dévisage, un peu stupéfait face à ses paroles. C'est quoi cette image putain ? Lui grattouiller le ventre ? C'est une métaphore ou je n'sais pas trop quoi pour parler d'un truc sexuel ? Je plisse les yeux, méfiant, avec toujours cet air dégoûté sur le visage. - C'est quoi ton problème putain ? Je demande dans un premier temps, un peu déstabilisé par tout ça. - Hey, garde bien en tête que y aura jamais de contacts physiques entre toi et moi, ok ? Sauf si c'est pour t'frapper. Là oui, là je peux le toucher. Je peux joliment le redécorer avec mes poings. - T'es vraiment une putain d'gonzesse Otto, t'es jamais contente. Quand j'le frappe et que je l'insulte, il n'est pas content. Quand je lui offre une bière, il n'est pas content. C'est fatiguant. Je finis par laisser la télévision sur une chaîne de musique et lui faisant un incroyable pied de nez, je me lève et pose mon bol sur la table, m'en désintéressant totalement. J'attrape par le bout des doigts sa ceinture, comme s'il s'agissait d'un truc immonde, ou bien empoisonné. Puis je reviens sur le canapé et m'installe de façon à lui faire face. - On va jouer un peu. Que je lance sur un ton tout sauf amusant, promettant une suite des plus déplaisantes pour lui. Mais agréable pour moi et c'est bien l'essentiel finalement. - Tu finis ta bière cul sec ou j'prends une des têtes de tes machins là, et j'la fais cramer. Il doit y tenir à ces foutues têtes pour les trimballer partout avec lui, non ? Alors j'imagine - j'espère - que la menace fera son petit effet. Je le défie du regard, un sourire carnassier en coin de lèvres. T'es pas ma boniche aujourd'hui Otto, t'es mon passe-temps. Et c'est bien pire.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyMer 26 Avr - 13:50

Il est difficile de comprendre comment Otto peut bien supporter ce type... comment Otto peut ainsi se laisser marcher sur les pieds. Car oui, c'est tout à fait ce qui se passe, il laisse ce mec lui marcher dessus et même bien s'essuyer les pieds sur lui. Il peut bien tenter des petites crises de temps en temps, râler tout ce qu'il veut, cela n’impressionne pas JJ et pourquoi ? Car il sait que dans cette relation tordu c'est lui qui a le pouvoir, c'est lui qui commande et aura satisfaction à la fin, pas l'inverse. Alors forcément, quand Otto râle... il le regarde comme ci il était fou, sort des évidences totalement absurde comme le fait qu'il est vivant donc pas de quoi se faire  un cake d'un rien et surtout qu'il doit baisser le ton... comme ci il n'était qu'une nuisance sonore tout juste bon à lui passer sa foutue télécommande et ses céréales. Il lui foutrait bien au cul sa télécommande... mais il se fait pas d'illusion, il sait très bien qui gagnerait en cas d'altercation. Alors il rage, il rage en l'écoutant répondre à la pique qu'il lui a lancé et tente de tout faire pour ne pas exploser car exploser ce serait lui donner la victoire « Tu serais curieux de ce que l'on peut voir dans la nature « bichon ». Et la tarlouze te fais un joli doigt surtout que je suis certain que bourré et excité tu ferais pas bien attention à ce que tu fourres, que ce soit un mec ou un pot d'échappement. » Mais JJ a l'air étrangement ailleurs... Il a l'air perdu dans des pensées pas vraiment plaisante. Mais Otto ne relève pas, il ne fait pas gaffe, non, tout ce qu'il fait c'est bouger et s'exécuter, comme le bon petit chien qu'il est devenu quand JJ lui fait signe de se grouiller.

Otto n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu finir aussi bas... comment il peut ainsi se laisser faire ! Ce mec a peut être été son héros oui, il y a longtemps, trop longtemps, avant qu'une marrée de coups ne viennent lui caresser le visage et qu'il soit laissé pour mort là où il l'a rencontré... et pourtant le voilà dans son appartement, un appartement qu'en réalité il connaît trop bien car ce n'est pas la première fois qu'il passe. Il est lié à ce gros con, qu'il le veuille ou non, comme une putain de groupie adule son chanteur connard et misogyne. Sans doute rêve-t-il encore que JJ l'aime bien ? Non c'est sûr... il veut que JJ l'aime bien et même si ça le ronge... c'est plus fort que lui ! Il a envie que JJ l'accepte dans son cercle. Il a envie que JJ l'estime. Il a envie que JJ fasse plus aussi bien sûr et il lui arrive que son corps trahissent ce fait mais ça il le cache, il le cache très activement car sinon JJ explose et ce n'est pas beau à voir ni agréable... car lancer des provocations est une chose, montrer les désirs de son corps une toute autre. Et il a dû faire gaffe justement Otto en s'installant prêt de lui, en s'installant contre lui sur le canapé en s'étant fait des idées bizarre de rapprochement. Mais la réalité n'est jamais loin et JJ le repousse, assez fort même, lui faisant se renverser un peu de bière dessus et sur le canapé bien qu'il ait eut la plus grosse dose. Le pire... c'est qu'il a l'habitude... même si il ne peut pas dire que ça ne le heurte pas.  Quoi qu'il en soit Otto n'a pas décidé de se laissé faire, surtout qu'il trouve ça suspect cet élan de générosité de la part de JJ qui lui offre une place sur son canapé et une bière en plus. Il se passe quoi ? Il est certain qu'il y a un truc qui ne tourne pas rond. Et bien entendu JJ se défend, râle, tout ça. Il lui fait comprendre qu'il n'y aura jamais le moindre contact entre eux il le traite dans le même temps de gonzesse car jamais contente... mais la réalité c'est que cela ne rend Otto que plus perplexe et moins convaincu « Tu me dis d'abord ça, ensuite tu me compare à une gonzesse... t'envoie des signaux assez contradictoires, tu sais ? Puis soyons sérieux, pourquoi tu gardes une « pédales » justement à tes côtés et c'est pas seulement pour me frapper on le sait tous les deux ! » Il faut bien avouer que c'est étrange, non ?

Quoi qu'il en soit JJ prend la fuite, comme d'habitude. Du moins Otto considère cela comme de la fuite, chaque fois qu'il insiste un peu, changeant de sujet, se barrant, le frappant... JJ hais ces sujets de conversation mais plus que les provocation gay, il refuse toujours de lui dire pourquoi il le garde près de lui... et ça pour le coup ça le perturbe beaucoup Otto, il ne comprend pas... Sauf que JJ fait quelque chose d'inattendu. En effet, il va vers la table et... attrape sa ceinture « Qu'est-ce que tu fous ? » dit Otto avec un peu d'inquiétude. Et l'entendre dire qu'ils vont jouer ne le rassure aucunement. Il lui explique alors son jeu tordu... putain d'enfoiré ! « Je pensais qu'approcher tes mains d'un gode ça avait le même effet qu'une croix sur un vampire... Et pas de chance pour toi, ces têtes j'y tiens pas des masses, ce sont les têtes des gens que je hais, la tienne traîne dedans d'ailleurs ! Donc niveau moyen de pression... » En vrai non, la tête de JJ n'y est pas... car Otto a beau le détester il l'aime tout autant ou du moins il cherche son amour et pour cette raison... il n'a encore jamais été capable de rajouter JJ à sa collection de têtes. Têtes qu'il estime plus qu'il ne veut bien le dire d'ailleurs. Car si Otto sourit, tente de maintenir son coup de bluff... il sait que JJ est fou et qu'il fera tout cramer, même si il n'en tire rien. Alors le sourire perd de sa puissance, il se décompose jusqu'à ce qu'il n'en reste rien « Putain... » Otto prend sa bière et boit, boit, boit et boit. Il vide la canette jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Il manque de s'étouffer d'ailleurs car Otto n'a pas l'habitude... ce n'est pas le genre de jeu qu'il fait avec ses potes... il n'a pas vraiment beaucoup de potes il faut dire ou du moins que des marginaux. Il ne tient pas bien l'acool non plus Otto mais ça va... une canette c'est encore trop peu pour le mettre mal. Dans tous les cas Otto balance la canette aux pieds de JJ d'un air nonchalant avant de répondre « C'est bon, t'es content ? Tu me la rend ma ceinture maintenant ? » même si il sait bien que JJ ne va pas la lâcher comme ça.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyVen 5 Mai - 11:43

- Tu serais curieux de ce que l'on peut voir dans la nature « bichon ». Et la tarlouze te fais un joli doigt surtout que je suis certain que bourré et excité tu ferais pas bien attention à ce que tu fourres, que ce soit un mec ou un pot d'échappement. Putain. PUTAIN ! Putain. Je vrille aussitôt. Le sang qui ne fait qu'un tour, soudainement bouillant et qui vient s'exploser contre mes tempes dans un grand fracas, comme une vague puissante s'écrasant sur une falaise. Je me redresse légèrement, décollant mon dos du canapé, les poings serrés, prêt à en découdre avec lui. Si je n'avais pas autant la flemme de me lever, probablement que je lui aurais déjà fait bouffer le sol, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus aucune dents à ce sale petit con. Y a une montée de malaise et de dégoût qui me prend jusqu'à la gorge et me déforme le visage, dans une grimace crispée et honteuse. Le regard furieux, des envies de meurtres au fond des yeux, j'élève la voix, me faisant menaçant. - Sous-entend encore une seule fois un truc pareil et c'est toi que j'enfonce dans un pot d'échappement ! Puis, je profite qu'il s'éloigne dans la cuisine pour tenter de me calmer. Des images et des sensations me reviennent sans que je ne puisse les en empêcher, me provoquant des frissons désagréables et glacés. Putain, Seven de merde. Faut vraiment que je mette un terme à tout ça, d'une façon ou d'une autre. Parce que j'ai l'impression que tout le monde le sait, que tout le monde peut le deviner juste en me regardant. Que c'est écrit sur mon front ce que j'ai fait et ce qu'il m'a fait. Et c'est insupportable. Ça me met dans un état de nervosité et de colère trois fois plus grand que d'habitude. C'est pour dire. Et la présence d'Otto n'arrange rien. Putain, j'ai vraiment été con de faire appel à lui. C'est le seul gay que je connais - en dehors de ce raté de Popescu - et je trouve quand même le moyen de le ramener chez moi. Pathétique. Si seulement j'étais capable de rester seul quelques heures sans que ça vire au drame dans ma tête.

Otto revient et s'installe près, trop près, beaucoup trop près. Alors je me fâche, je le pousse, me souciant peu de la bière qu'il se prend dessus. Je tempête, je fulmine et je râle, comme un gosse pourri gâté qui mènerait la vie dure à ses parents. Otto ne riposte pas, il se contente de se décaler, me laissant dire tout ce que j'ai à dire. Mais dès que je me tais, il en profite. Putain, pourquoi faut-il toujours qu'il veuille causer ? Il peut pas juste boire sa bière en silence et regarder la télé avec moi ? - Tu me dis d'abord ça, ensuite tu me compare à une gonzesse... t'envoie des signaux assez contradictoires, tu sais ? Elan de panique, je me tourne vers lui, scandalisé, fâché et je beugle. - J'ENVOIE PAS DE SIGNAUX ! Je le dévisage, écœuré, apeuré peut-être un peu aussi. C'est quoi ce délire ? Depuis quand j'envoie des signaux ? Et puis, quel genre exactement de signaux ? Du genre amicaux, ou du genre sexuels ? Oh bordel. J'ai envie de vomir, voilà. L'estomac en vrac, qui se retourne, le palpitant qui s'emballe et qui fait mal. Je. n'envoie. pas. de. signaux. Parce que j'suis pas un putain de pédé, merde ! - Puis soyons sérieux, pourquoi tu gardes une « pédale » justement à tes côtés et c'est pas seulement pour me frapper on le sait tous les deux ! Putain, c'est vraiment une meuf ce mec. Pourquoi toujours parler, poser des questions, analyser, chercher à comprendre pourquoi et comment ? C'est l'enfer. J'ouvre la bouche pour répondre, mais aucun son ne sort, parce que je n'ai aucun mensonge à lui servir dans l'immédiat. Je demeure figé bêtement, sans savoir quoi dire. Je veux pas savoir pourquoi je le garde près de moi. J'en ai rien à foutre de savoir pourquoi ! C'est comme ça, c'est tout. Moins j'en sais, mieux je me porte et plus il a de chance de s'en sortir. Alors je referme la bouche, je me braque, j'enrage, parce qu'il vient de mettre le doigt sur quelque chose que je prenais bien soin d'ignorer jusque-là. Petit con de merde. Je deviens sec et agressif, sur la défensive. - Tu sais rien du tout, ferme ta gueule Otto ! Si j'avais eu envie de raconter ma vie, j'aurais appelé ma meuf ok ? Et par meuf, j'entends Anca pour le coup. Parce qu'avec Eanna en ce moment, c'était.. compliqué. De toute façon, je n'avais jamais été du genre à me poser pour lui parler de mes états d'âmes, ce n'est pas notre truc. Ce n'est pas mon truc, voilà tout.

Alors j'enchaîne rapidement sur autre chose, pour clore cette conversation à la fois gênante et humiliante pour moi. Je trouve rapidement un moyen de reprendre le dessus en attrapant sa ceinture dégueulasse - faudra que je pense à me désinfecter les mains après ça - et reviens sur le canapé, savourant son regard inquiet. Je lui expose ma petite idée et clairement, ça ne l'emballe pas. Je le sens réticent, pendant une seconde ou deux, puis il change d'attitude. - Je pensais qu'approcher tes mains d'un gode ça avait le même effet qu'une croix sur un vampire... Et pas de chance pour toi, ces têtes j'y tiens pas des masses, ce sont les têtes des gens que je hais, la tienne traîne dedans d'ailleurs ! Donc niveau moyen de pression... Je préfère rayer de mon esprit le mot gode et continuer d'ignorer le fait qu'il y en a un qui pend, c'est plus prudent pour ma santé mentale. Ou sinon je risque de faire un avc, ou d'exploser, je ne sais pas trop encore. En revanche, le reste de son discours me frustre. Il bluff ou pas ? Je fronce les sourcils et le dévisage avec une certaine insistance. Puis, je jette un œil aux têtes de poupées, me demandant bien laquelle peut être la mienne. Un sourire narquois se glisse au bord de mes lèvres alors que je repose le regard sur lui, sûr de moi. - Ah ouais, tu me détestes ? Pourquoi tu rappliques à chaque fois alors hein ? C'est un délire maso ? Il me déteste pas. Personne ne me déteste. Personne, ne, me, déteste. Enfin en tout cas, pas dans mon entourage proche. Le reste du monde, rien à foutre. Je les déteste tous moi aussi de toute façon. Mais l'idée qu'une personne qui compte puisse me détester, alors ça, non. Même si je refuse de me l'avouer, c'est probablement ma pire hantise. - Bon, t'y tiens pas, mais moi j'aime bien faire cramer des trucs quand même, alors on va se faire un petit feu de joie. Je fais mine de me lever et la réaction d'Otto tant espérée finit par arriver. - Putain... Qu'il souffle, en signe de défaite. Je ne peux retenir un large sourire victorieux et repose mes fesses sur le canapé. J'en étais sûr. Et le voilà qui se met à boire, boire, boire. Je l'entends qui galère, qui s'étouffe à moitié, mais il boit quand même. Et un sentiment de puissance me transcende. Je me sens invincible. - C'est bon, t'es content ? Tu me la rend ma ceinture maintenant ? Lui rendre ? Alors que j'ai entre les mains un moyen de pression génial ? Jamais de la vie. Je hoche la tête de gauche à droite. - Nan. Bois en une autre, maintenant. Que j'ordonne. Peut-être qu'en étant bourré il sera plus rigolo et qu'il abordera moins de sujets déplaisants. - Et c'est pas une porcherie ici, tu ramasseras la canette que t'a jeté ! Bon, la vérité c'est que si, le loft était plus ou moins une porcherie. Faut dire qu'aucun d'entre nous n'avait un quelconque talent de fée du logis, mais qu'importe. C'était juste pour le plaisir d'ordonner quelque chose. D'accentuer ce sentiment si exaltant d'avoir le contrôle sur quelqu'un. C'était presque, euphorisant. Je commence à me détendre et continue d'en demander plus, toujours à la recherche des limites d'Otto. - Au fait, t'as pas d'la thune sur toi ? J'ai plus de taf et j'suis un peu raide, j't'en piquerais bien. Aucune honte, aucune culpabilité. Je tente. Et s'il dit non, tant pis. Je le saoulerais jusqu'à pouvoir fouiller dans ses poches sans qu'il ne s'en rende compte.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyMer 10 Mai - 16:32

Dans un autre monde Otto serait le dominant et JJ sa petite pute. Dans un autre monde c'est lui qui aurait le pouvoir et ferait absolument ce qu'il voudrait de ce chieur de première. Malheureusement pour Otto... ce n'est pas le cas ! Il a beau connaître toutes ces petites choses sur JJ, savoir comment l'enrager, le mettre mal, lui faire péter des capable, cela ne suffit pas... ça ne suffit pas car, premièrement, Otto ne gagnera jamais sur le domaine de la force. Certes ils sont deux brindilles mais comparativement à lui JJ ressemble à un titan. De là comment espérer garder le pouvoir quand il ne peut même pas rendre les coups convenablement ? Mais en plus et là est le secondement... Otto a cette admiration stupide pour ce connard ! Une admiration qui, au bout du compte, fini toujours par lui faire fermer sa gueule, lui faire courber 'échine car au fond... Otto il veut pas tout gâcher, il aimerait juste que son premier héros finissent finalement par l'aimer... alors qu'il est clair que cela n'arrivera jamais mais ça... sans plus de stabilité dans sa vie Otto ne le comprendra jamais. Alors ça oscille... entre ces moment où il s'écrase et ceux où il dit des choses qui clairement ne plaisent pas au grand bad boy, comme cette histoire de pot d'échappement qui lui vaut une magnifique menace de la part d'un JJ perturbé. Et ça le fait sourire putain, ça le fait sourire comme un gosse qui vient d'obtenir une putain de victoire contre un grand frère avec qui il aurait une relation conflictuelle. Il a envie de répondre bien sûr, de lui dire qu'il n'attend que ça, qu'une excuse, non pas pour l'enfoncer dans un pot d'échappement mais pour l'enfoncer lui et pas avec ses poings... ou pas qu'avec en tout cas. Mais il se retient, il sait qu'il ne peut pas dire trop d'un coup ou en effet tout ce qu'il verra dans les heures à venir sera du sang, son propre sang.

Alors Otto est allé cherché les céréales, comme JJ lui a « gentiment » demandé. Puis il s'est installé et à prit une bière, comme il lui a demandé aussi. Puis il a failli tout se renversé dessus, cette fois pas comme JJ lui a demandé mais car il l'a repoussé... comme quelque chose de répugnant... comme d'habitude en fait. Et cela l'amuse autant que ça le touche un peu... mais ça il ne l'avouera jamais, pas même à lui, car c'est trop honteux d'admettre cela, de se laisser toucher par la bave de ce crapaud quand il est sensé être la blanche colombe. Mais Otto se remet vite car pour le coup... JJ panique ! Il panique comme un gosse prit sur le fait. Il beugle avec autant de conviction qu'un végétarien venu dans un mcdo de son propre chef. Mais surtout... JJ fini sans voix, il perd ses mots, il ne sait plus quoi répondre et ça... ô ça c'est merveilleux ! Otto n'a pas souvenir de l'avoir vu aussi démunit. Aurait-il vraiment réussit à toucher un point sensible ? Otto aurait-il vraiment trouvé un semblant de vérité alors que ses provocations d'homo refoulé n'avaient pour but que d'énerver un homophobe reconnu ? Il ne sait pas bien ce qu'il doit comprendre... mais il homme beaucoup les choses qu'il y a à comprendre ! JJ fini par répondre mais c'est trop tard, Otto sourit comme un prédateur, comme un vainqueur car il sait que ce round là il l'a gagné et que maintenant une nouvelle guerre peut être lancée contre JJ. Alors il répond simplement « Mais tu m'as appelé moi. Et ça... c'est très parlant. » Et ça l'amuse, ça l'amuse terriblement et il veut continuer de le provoquer !

Seulement la suite... Otto il ne l'a pas prévu... il n'a pas prévu que JJ s'en prenne à quelque chose à quoi il tient. Bordel de merde... Otto se sent con d'un coup, con de voir que ses couilles sont représentées sous la forme d'une ceinture que JJ tiens actuellement à la main qu'il menace de brûler. Con car il veut jouer les gros durs mais lui même a trop de faiblesses exploitable et que, bien sûr, JJ exploite, surtout vu comment il a décidé de lui faire payer sa trop grande gueule. Il ne rit donc plus Otto, il ne sourit plus non plus « C'est ça, un délire maso ! Comme toi qui me fait venir à chaque fois alors que sois disant je te répugne. Même si perso je commence à plus me demander pourquoi et cela me paraît même bien évident, t'as juste pas les couilles de passer à l'acte. » Il tente de garder son pouvoir mais il le sent qui s'échappe. Et il craque finalement, il se soumet comme à chaque fois car il sait que là... il peut pas s'en tirer sans de trop gros risques. Alors il boit, boit, boit au point de s'en étouffer avant de lui balancer la canette aux pieds, réclament son dû. Mais évidemment JJ n'est pas con, il ne va pas lâcher son pouvoir si facilement et lui ordonne de recommencer... ce que Otto fait, prenant une nouvelle bière, l'ouvrant et lâchant par la même occasion un « Dans tes rêves ! » à JJ quand celui ci lui demande de ramasser ce qu'il a jeté. Et il boit encore... au point qu'il a la tête qui tape, au point que ce n'est pas agréable et il déteste ça cette sensation... cette sensation affreuse que l'alcool enserre son cerveau et qui pourtant n'a pas encore pénétré pour le rendre ivre. Cela va venir, il le sait et ça l'embête... car ça prouve uniquement que JJ gagne. Il tire la langue, espérant que cela fera passer cette sensation désagréable avant de répondre à JJ « Le seul moyen que t'aurais de toucher à ma thune ce serait de me fourrer comme un pot d'échappement... et c'est con car je sais que tu le feras pas ! Et pas la peine de fouiller mes poches, je garde le peu que j'ai dans un endroit sûr. » et en disant cela Otto pointe du doigt son entre jambes, un petit sourire aux lèvres. Bien sûr c'est faux, il a déjà utilisé son boxeur comme d'une poche oui mais il n'y a pas son argent. À dire vrai il connaît l'animal, il ne prend plus le risque de venir avec de l'argent car généralement il repart sans. Mais JJ prendrait-il le risque de vérifier ? « Après si t'es raide j'ai toujours moyen de t'aider d'une autre manière. » lance-t-il en riant avant de mimer une fellation. Hors de question de juste ramper devant lui... et d'ailleurs, en signe de protestation, il lance son autre canette à ses pieds encore.
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptySam 20 Mai - 11:03

- Mais tu m'as appelé moi. Et ça... c'est très parlant. Il sourit. Il sourit comme s'il venait de gagner. Mais gagner quoi putain ? J'ai envie de lui arracher son sourire à coup de couteaux. De lui entailler le visage jusqu'au sang, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus jamais bouger son visage. Je serre les poings, le sang qui me monte à la tête en trop grande quantité et qui me fait me noyer dans une rage transcendantale. - C'est ta mère qu'est parlante ouais ! La répartie, ça n'a jamais été mon truc. - J't'appelle toi parce que j't'ai bien dressé c'est tout ok ? Toi ou quelqu'un d'autre je m'en balec, c'est pareil ! J'essaye de sauver mon honneur comme je peux. De ne surtout rien laisser paraître. De ne pas lui laisser l'ascendant. J'y crois pas. Je l'ai appelé pour pouvoir passer un peu mes nerfs sur quelqu'un qui n'est pas censé me fait chier. Alors quoi ? Ils se sont fait passer le mot ces derniers temps ? Soyons tous horriblement casse-couilles avec JJ, c'est ça ? Ils ont décidé de tous me pousser à bout, de tous me faire chier ? Putain. J'exulte de rage, sans parvenir à me calmer. Ça y est, j'ai envie de tout casser, de cogner, de laisser la fureur prendre le contrôle de mon corps, de mes poings et de la laisser faire ce dont elle a besoin. Au lieu de ça, j'attrape sa ceinture et me lance dans un jeu ridicule. Juste pour m'assurer de garder le pouvoir. De lui montrer que c'est moi qui décide. Que c'est lui le jouet, la poupée, que je l'ai appelé pour me divertir, qu'il est là parce qu'il m'est utile et rien d'autre. Il n'a pas besoin de savoir qu'il n'y a pas que ça. De toute façon, même moi je n'en ai qu'à moitié conscience. Et je prends bien soin de ne surtout pas écouter ce que me crie ma tête. Cette envie qu'elle a de combler mon sentiment de solitude, avec la première personne qui voudra bien de moi. Qui m'aimera suffisamment, malgré mes travers et mes débordements. Malgré tout ce qui ne va pas chez moi. Et putain, je crois que la liste est longue. Je n'ai plus Eanna et Samih et moi, on se voit à peine ces derniers temps. Et Anca ne suffit pas. Le vide est trop grand pour qu'elle puisse le combler à elle toute seule. Alors Otto aide. Il aide carrément même. Peut-être que dans d'autres circonstances, peut-être que s'il n'avait pas été gay et aussi gênant, ouais, peut-être qu'on aurait pu devenir amis. Pour de vrai. Sans que je me serve de lui, sans que je lui tape dessus à la moindre contrariété. Mais j'peux pas. Il ne cadre pas avec ce que j'accepte. Alors j'ai dû faire un compromis, parce que malgré tout, j'avais besoin de lui. De sa présence et de tout ce qu'il ressent pour moi. Même si je ne suis pas certain de vraiment en saisir l'ampleur. Donc, compromis oui. Je l'accepte dans ma vie, mais je le maltraite malgré tout. Pour compenser. Parce que je ne peux pas faire autrement, finalement. - C'est ça, un délire maso ! Comme toi qui me fait venir à chaque fois alors que sois disant je te répugne. Même si perso je commence à plus me demander pourquoi et cela me paraît même bien évident, t'as juste pas les couilles de passer à l'acte. Woh, woh, woh quoi ? Je fronce les sourcils et le dévisage, un peu perplexe. Passer à l'acte ? Quel acte putain ? Mon regard qui s'agite alors qu'il se reprend une bière sous mon autorité. Je ne capte même pas son dans tes rêves lorsque je lui ordonne de ramasser la première canette, je reste bloqué sur ce qu'il vient de dire. Je me redresse, recule le buste, comme pour marquer encore plus de distance entre lui et moi et la mine écœurée, j'échappe enfin. - Attend, tu crois que j'te fais venir parce que quoi ? Que j'suis un pédé refoulé et que j'veux te serrer ? J'explose de rire. Un truc un peu nerveux, un peu bancale. Parce que j'ai trop peur qu'il puisse voir en moins la faille. Celle que Seven a déjà trouvée et exploitée. Celle qu'il s'amuse à agrandir en cognant dedans à chaque fois qu'on se recroise. Et ça me rend dingue. Seven, c'est déjà une personne de trop. Alors non putain, personne d'autre ne saura. De toute façon, il n'y a rien à savoir. RIEN DU TOUT. Je n'suis pas gay. Tout le monde répète après moi : je, ne, suis, pas, gay. J'ai les muscles qui se tendent, les traits du visage tirés, les narines dilatées et qui vibrent doucement au rythme de la respiration contrariée et irrégulière. Je calme mon rire, ce rire qui ne ressemble pas à grand chose, et qui en dit sûrement plus qu'il n'en cache. - J'te fais venir parce que t'as pas d'honneur Otto et que tu reviens à chaque fois malgré tout c'que j'te fais. Et que j'sais que j'peux me défouler sur toi sans que ça remonte jusqu'aux flics. C'est faux. A moitié. Totalement. Je ne sais plus trop. Mais je refuse de lui laisser croire quoi que ce soit d'autre. Même si ça n'a rien à voir avec ce qu'il pense, même si je ne veux pas me le faire, je ne veux pas qu'il découvre le reste malgré tout. Ça le regarde pas, merde. Il ne pouvait pas continuer de fermer sa gueule et de venir sans poser de questions ? Pourquoi subitement il veut savoir pourquoi je le rappel à chaque fois, hein ? Alors, tant pis pour lui. Je balance toutes ces conneries et si ça ne lui fait pas plaisir, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. - Le seul moyen que t'aurais de toucher à ma thune ce serait de me fourrer comme un pot d'échappement... et c'est con car je sais que tu le feras pas ! Et pas la peine de fourrer mes poches, je garde le peu que j'ai dans un endroit sûr. - PUTAIN ! Je me relève brusquement du canapé, me retrouvant debout, dressé au-dessus de lui, à nouveau secoué par des frissons de colère. Pulsions violentes qui remontent et qui envahissent tout. Chaque cellule de mon corps. Ne laissant plus la place pour le reste. - Mais c'est quoi ton problème ?! Il a un problème ce gars. A foutre sa thune dans son caleçon et parler de pot d'échapper et de fourrer et .. putain. Je me prends la tête entre mes mains et tente de garder mon calme, mais ça devient impossible. J'ai franchi la limite de ce que je peux accepter d'entendre, y a plus de retours possibles là. Va falloir qu'Otto paie pour tout ça. - Franchement, t'as un putain de problème Otto ! Et ça ne s'arrange pas. Il en remet une couche ce con. Il est suicidaire, c'est ça en fait ? Ça expliquerait un tas de choses en tout cas. - Après si t'es raide j'ai toujours moyen de t'aider d'une autre manière. Je m'étrangle à moitié en entendant ça et en le voyant mimer.. Bref. Et là, j'explose. Je me jette sur lui, mes mains entourant son cou violemment et l'obligeant à se relever. Je le soulève et le tire du canapé, fou de rage. Je serre fort, trop fort, mais je ne réalise pas vraiment. En arrivant près de la fenêtre, je l'ouvre rapidement, libérant au passage un peu de pression autour de sa gorge, puis, je viens le foutre contre la fenêtre, passant son buste à travers, le faisant pencher en arrière dans le vide. - ET LA HEIN ? T'as toujours envie d'me faire une fellation peut-être ?! Je le secoue un peu, aveuglé par mon dégoût et ma haine. - Retire tout ce que tu viens d'me dire et excuse toi, sinon j'te balance ! Est-ce que j'en suis capable ? Non. Oui. Peut-être. J'en sais trop rien en fait. J'suis tellement en colère à cet instant que j'oublie toute notion du danger. J'oublie le fait qu'il tomberait de 5 étages sur le bitume et qu'il crèverait probablement instantanément. Je veux juste qu'il arrête de sourire. Qu'il arrête de faire le malin avec moi, qu'il arrête de parler de tout ça. Qu'ils arrêtent de tous m'emmerder, putain. Je souffle, haletant, la poitrine qui se gonfle et se vide à toute allure, les doigts qui s'enfoncent dans la peau de son cou et le regard détraqué qui le défie de continuer à me tenir tête. Arrête Otto. Arrête ou j'te lâche.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyVen 26 Mai - 15:49

Que fait-il au juste... à part jouer avec le feu ? Il sait, il sait Otto que ce n'est pas bon, pas bien, que JJ ne pourra jamais ne pas s'emporter face à ses paroles et pourtant... c'est plus fort que lui. C'est à croire qu'Otto recherche cette confrontation, qu'il désire attiser sa haine et sa colère mais... pourquoi au final ? Pourquoi le désire-t-il temps ? Qu'à-t-il à y gagner au juste ? Sans doute une réponse... la confirmation de comment JJ le voit réellement. Est-il juste un jouet remplaçable et de ce fait destructible à ses yeux ou alors y-a-t-il plus au fond ? C'est douloureux ce doute... tout comme ce sera douloureux d'apprendre la vérité Otto le sait bien mais il préfère... il préfère savoir que rester dans le flou. Et c'est sans doute pour ça... qu'il y va aussi fort. Sans doute pour ça que même si l'envie est présente il n'arrive pas à se contenter d'un rien, d'une simple proximité imaginaire à regarder la télé sans contact ni parole. Il ne veut pas le sauter Otto, enfin là n'est pas son objectif principal du moins, il voudrait juste que JJ l'aime... rien de plus. Est-ce si difficile à avoir ? Même si il doit se cacher, être son secret, se faire maltraiter en public il s'en fou, il veut juste sa putain d'affection et ça le tue de la vouloir autant...

Donc voilà, il provoque, il provoque Otto et a envie de rire jaune en l'entendant. Bien dressé ? La bonne blague « Tu dois en avoir d'autres des cabots correspondant bien plus à tes critères que moi, non ? Excuse de merde... Tu dois en avoir une dizaine prête à te baiser les pieds et te laisser les baiser en silence et tu m'appelles moi. » Il va mal finir Otto il le sait, très mal finir... sans doute à l'hôpital, là où ses frères vont le récupérer et poser mille questions auxquelles il ne répondra pas... ou bien Merle viendra le chercher, avec ce même côté protecteur mais encore une fois... il ne répondra pas. JJ est son soucis... sa drogue aussi ironiquement, il veut gérer ce problème seul même si là il ne règle rien... il empire son cas et se rapproche dangereusement de la tombe pour avoir un tel besoin d'attention de la part de ce type. Et Otto ne s'arrête pas, il attaque en force dans l'espoir d'empêcher JJ d'attaquer avant, il tente de se donner l'illusion d'un quelconque pouvoir et pour le moment... ça marche... car il le déstabilise, le fait fuir, reculer et rire avec toute cette nervosité que Otto a entendu tellement de fois chez d'autres gros bras. Bien sûr Otto ne se doute pas qu'il a peut être touché quelque chose... non, dans son état il est à présent juste dans une spirale d'auto-destruction, ne se perdant même plus le temps avec ce genre de raisonnement et attendant simplement le moment où le coup partira après avoir bien vidé son sac. Car même si il ne sait pas il y a déjà pensé Otto... au fait que JJ peut être... mais c'est surtout un rêve, ce qu'il se dit du moins et c'est malsain... malsain d'espérer ainsi  alors il provoque... dans l'espoir... mais ne creuse pas pour autant par peur de perdre cet espoir alors que s'accrocher est déjà tellement difficile avec lui.

Mais la gêne de JJ est bien présente. Ce rire qu'il a est de plus en plus douteux et fait naître des soupçons. Il perd le contrôle JJ... et pourtant il arrive à lui faire du mal, assez de mal pour que Otto baisse les yeux, l'air penaud. Pas d'honneur... le fait qu'il le laisse se défouler sur lui sans jamais prévenir qui que ce soit... le fait qu'il a même pas été capable d'arracher une tête de poupée en son honneur car incapable de le détester malgré tout ça... il est pathétique Otto car JJ a raison... il n'a pas d'honneur et si il lui demandais de venir pour lui briser les os il viendrait quand même... et c'est absurde ! Et c'est vrai... et il en pleurs parfois quand il est seul et qu'il y repense mais il recommence... dans l'idée que peut être un jour il n'aura plus de violence à lui donner ou au contraire dans l'espoir qu'il l'achève. Et c'est ce qu'il manque d'arriver car cette fois... cette fois Otto a dit les mots de trop. JJ abandonne son jeu, JJ abandonne sa ceinture pour lui sauter au cou, l'étranglant bien que pas là son but ultime et le forçant à se lever. Otto se débat à peine, il tient ses poignets pour ne pas totalement suffoquer mais se laisse déplacer comme une simple poupée que l'on maltraite. Et il a mal Otto, il a très mal physiquement comme psychologiquement. Et quand finalement JJ le bascule par dessus la fenêtre, prêt à le lâcher dans le vide... Otto fini par fondre en larmes... pas par peur, il ne lui offrira jamais ce plaisir, mais car il est à bout et qu'il craque. Et il lâche avec colère « Je retire rien du tout ! RIEN DU TOUT !!! Qu'est-ce que ça va changer de toute manière ? Je vais toujours autant te répugner alors autant te donner une bonne raison de le faire. C'est pas ce que tu veux, non ? Des excuses pour me frapper, m'envoyer à l'hosto, m'envoyer à la morgue ? Bah voilà, lâche toi ! Lâche moi ! Je suis fatigué... de toute façon... d'essayer d'obtenir ton affection. Tu me la donneras jamais alors à quoi bon... tu veux pas me toucher, tu veux pas me parler, tu veux rien de moi à part me frapper et je ne vois pas pourquoi je devrais faire des efforts... sauf pour te donner une raison de faire exactement ce pourquoi je suis fait à tes yeux, c'est à dire te donner une raison de me frapper... » Il sanglote, s'étouffe aussi sous la pression de sa main toujours présent et il s'accroche malgré tout à son bras. Il sait que son discours ne va pas servir à grand chose, que JJ est hermétique à ce genre d'élan de vérité et que d'un coup il ne va pas se changer en agneaux. Mais il avait besoin de vider son sac... du reste il peut le lâcher, Otto s'en fiche à présent. « Je suis même pas capable de te détester... je suis même pas capable de te détester putain ! Et je veux toujours que tu m'aimes. Alors achève moi putain, achève moi car ça me rend malade ! »
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptySam 27 Mai - 14:43

Tu dois en avoir d'autres des cabots correspondant bien plus à tes critères que moi, non ? Excuse de merde... Tu dois en avoir une dizaine prête à te baiser les pieds et te laisser les baiser en silence et tu m'appelles moi. Je le dévisage une seconde, presque étonné. Il n'a pas idée à quel point il est en train de se planter. A quel point il a visé loin de la vérité. Je n'ai jamais été aussi seul que ces derniers mois. Je vois tout ceux que j'aime me tourner le dos ou partir en morceaux entre mes doigts. Comme un gosse capricieux, j'ai cassé tous mes jouets et il ne me reste plus grand chose. Y a que lui qui tient encore la route, qu'est toujours là, qui revient toujours quand je l'appelle. Je déglutis et je me garde bien de lui raconter tout ça. — J'appelle qui j'veux, fous moi la paix. C'est tout ce qu'il obtiendra de moi. Je ne suis pas capable d'en dire plus. De toute façon, il n'a pas à savoir. Je ne veux pas qu'il sache. Je ne veux pas qu'il voit la brèche qui s'agrandit un peu plus chaque jour dans ma poitrine. Je ne veux pas qu'il voit ce trou noir qui est en train de tout aspirer, tout faire disparaitre. Au fond, ça me convient qu'il me voit comme j'étais dans mes meilleurs moments. Entouré, d'amis, de filles. La vie facile, sans réel souci. Mais ça me semble tellement loin tout ça. Depuis cette soirée avec Assia, ça n'a plus jamais été pareil. Je ne m'en suis pas rendu compte au départ. C'était insidieux, discret. Et puis, ça a commencé à me péter à la gueule de tous les côtés au fur et à mesure. Et tout s'est accéléré, tout a empiré. Et j'me suis fait embringuer là-dedans sans le voir venir. Y a plus de porte de sortie maintenant. C'est trop tard je crois. Mais visiblement, ça ne se voit pas. Visiblement, je ne laisse rien paraître et c'est tant mieux. C'est toujours ça que je n'ai pas perdu au milieu de tout ce chaos. Mais Otto me cherche, encore et encore. Jusqu'à l'ultime provocation. Je sors de mes gonds, j'explose, je déraille. Peut-être bien que j'avais besoin qu'Otto soit une présence réconfortante aujourd'hui, et non pas qu'il m'enfonce ou me foute en colère. Et pour ça, je lui en veux doublement. Ma raison qui se taille et la rage qui prend toute la place, qui devient maitresse de mes mouvements. Mes mains qui s'enroulent fermement autour de la gorge du garçon, qui le soulèvent et le traînent jusqu'à la fenêtre. Et je hurle, parce qu'il faut que j'évacue toute cette hargne, toute cette douleur qui s'est insinuée partout en moi et qui a tout brûlé. Comme un poison. Ce poison qui, je crois, est en moi depuis toujours. Ce poison qui infecte mon cerveau et qui me fait prendre toutes les plus mauvaises décisions. Et sans que je ne le vois venir, Otto craque. Y a les larmes qui surgissent subitement et qui roulent le long de ses joues, avec une certaine férocité. Je vois bien à son regard qu'il n'a pas peur, mais je ne suis pas capable de savoir ce qu'il ressent vraiment. Je continue de le secouer légèrement, les dents serrées, le nez plissé, comme un fauve qui montre les dents. Sa peine qui ne trouve aucun écho en moi, parce que je ne suis pas foutue de la ressentir ou de la comprendre. Alors, je reste hermétique à ses sanglots, avançant dans le flou le plus total. Et subitement, à l'image de son flot de larmes, voilà que ses mots se mettent à pleuvoir sur moi, sans me laisser le temps de les analyser. Je me fais submerger par ses paroles et je me retrouve noyé sous toute cette vérité qui m'arrive un peu trop brutalement en pleine tronche. La pression de mes mains qui se fait plus forte autour de sa gorge, comme pour l'empêcher de parler. L'empêcher de me recouvrir de tous ses mots qui se fracassent contre moi un peu trop violemment. Mon regard qui s'agite, trahissant ma perplexité. Comme si je venais de découvrir la vérité. Et en fait, c'est un peu ça. Je ne m'étais jamais vraiment penché sur la question. Sur pourquoi est-ce qu'Otto revient toujours. Je suis probablement trop primaire pour ça. Trop stupide pour m'interroger sur les motivations des gens. Et encore plus pour les comprendre. La gorge nouée, je reste silencieux. Le sang qui vient taper contre les tempes, l'épiderme brûlant, mes muscles qui se contractent douloureusement. Et mon cerveau qui n'arrive plus à suivre. Ensevelit sous une tonne de débris. Ceux qu'Otto vient de me lâcher à la gueule. Et j'ai le rythme cardiaque qui atteint des records, l'estomac en vrac et qui se tord dans tous les sens. — Je suis même pas capable de te détester... je suis même pas capable de te détester putain ! Et je veux toujours que tu m'aimes. Alors achève moi putain, achève moi car ça me rend malade ! Mon visage qui se déforme subitement, les traits qui se tordent, grimace mélangeant fureur et peine. Je serre de toutes mes forces son cou, pour le priver d'air. Parce que ses mots réveillent trop de choses en moi. Des choses que je refuse d'affronter. Alors je voudrais le faire payer pour ça. Mon regard vissé dans le sien, je serre, encore et encore. Mais je n'peux pas. La pression disparait, laissant à nouveau l'air rentrer dans ses poumons. Et puis, je fais mine de le lâcher. Il se met déjà à basculer en arrière alors que je l'attrape finalement par le t-shirt et viens le projeter en avant, le jetant au sol. Et j'exulte de rage à mon tour, les mots qui finissent enfin par sortir, furieux d'avoir été trop contenus. — TU MENS ! Le souffle saccadé, la poitrine qui se soulève rapidement, un peu trop même et l'air qui galère à avoir le temps d'atteindre les poumons. La voix qui s'enroue, alors que je continue de hurler, m'avançant jusqu'à lui, le toisant, menaçant. — J'suis pas con putain ! J'sais très bien qu'tu m'aimes pas vraiment. J'sais très bien que tu finiras par partir toi aussi ! Vous dites que j'compte et après vous vous barrez. Papa, maman, Jimmy, Assia, Samih, Eanna. Tous les gens qui comptent qui finissent par disparaitre. Par me laisser tout seul dans leur sillage, pendant qu'ils continuent d'avancer. Et moi je fais du sur place. Je me ferais plus avoir putain. J'veux pas que l'histoire se répète encore une fois. Y a mon pied qui se lève et qui vient s'abattre durement sur la cuisse d'Otto. — J'm'en bats les couilles de toi Otto ! Alors t'as raison, barre toi ou j't'envoie à la morgue. Deuxième coup de pied, dans le ventre cette fois-ci et je pivote. Je fais demi-tour et m'éloigne pour retourner m'asseoir dans le canapé. Je viens prendre ma tête entre mes mains. Mes doigts qui s'enfoncent dans mon crâne. Ce foutu crâne que je ne supporte plus. Tous ces hurlements qui me déchirent de l'intérieur et qui me rendent barge. Otto a qu'à se barrer. De toute façon, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain. Mais je sais bien qu'il finira par partir lui aussi. Un jour ou l'autre. Et j'aime autant que ce soit parce que je lui ai dit de le faire, plutôt que ce soit au moment où je m'y attendrais le moins. Comme un putain d'animal qu'on abandonne sur le bord de la route alors qu'on lui avait promis de le garder pour toute la vie. Les gens ne me gardent pas, c'est comme ça. Et ça me bouffe, putain. Si j'étais quelqu'un de bien, je me lèverai et j'irai voir Otto. J'irai m'excuser et je soignerai ses plaies. Parce qu'une partie de moi à envie de faire ça. Ça me démange même. Parce que je ne veux pas qu'il parte lui aussi. Mais voilà, je n'suis pas quelqu'un de bien. Alors je ne bouge pas. J'attends sa décision, sa sentence. Et du coin de l’œil, je la vois. La folie qui me guette. Qui attend qu'Otto ait débarrassé le plancher et qu'il ne reste plus personne pour me tendre la main ; pour venir enfin s'emparer totalement de moi.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyMar 30 Mai - 17:22

Qu'espère-t-il Otto au fond ? C'est une impasse, une putain d'impasse. Et pourtant il est incapable de l'imprimer. Otto il se prend des coups, il se prend son dégoût en pleine face et pourtant... pourtant il revient, comme l'idiot qu'il est, comme le misérable cabot que JJ l'a fait devenir... Pathétique... il a été réduit en esclavage par un putain de connard mais plutôt que de l'admettre Otto il hurle, il crache sa rage sous forme de provocations multiples, juste histoire de se donner l'illusion qu'il a encore son libre arbitre dans cette histoire et un peu de pouvoir alors que ce n'est absolument pas le cas. Il se voile la face... il se voile seulement la face et même ce voile vole en éclat quand, dans un moment de « trop » JJ fini par péter les plomb. La douleur fut immédiate... aussi bien physiquement que psychologiquement. Cela n'aurait pas dû le toucher Otto, il a l'habitude des mauvais traitement de JJ contre sa personne et pourtant... pourtant ça n'a rien empêché. Il y a, dans cet acte, quelque chose de différent, de plus terrible et alors que le souffle lui manque et que le vide se fait sentir derrière lui... son cœur se brise en mille morceaux. Il a craqué Otto, tout simplement, oubliant alors tout le reste pour simplement lâcher ce qu'il ne peut plus contenir, des mots qu'il sait inefficaces sur JJ mais il n'en a plus rien à foutre, il a juste besoin de tout déballer.

Mais cela ne lui a pas fait autant de bien qu'il ne l'aurait cru... non... ça n'a rendu sa détresse que plus réelle... et cette réalité lui fait encore plus de mal. Alors, à présent, Otto n'a plus qu'un souhait, celui que JJ le lâche, que JJ le laisse tomber car au moins, peut être... il n'aura plus besoin de se torturer avec tout ça ? Bien sûr Otto n'est pas suicidaire de base mais là... là ça lui fait tellement mal qu'il veut juste que tout s'arrête, qu'importe la méthode, il veut juste que ça s'arrête. Et cela a bien failli, non pas par la chute mais la strangulation ! JJ resserrant sa poigne et le privant cette fois totalement d'air, lui arrachant sa capacité de parler, de hurler et même de pleurer. Il le sent Otto, son souffle disparaître petit à petit. Et il la sent aussi... cette paisibilité qui commence à venir. Mais il ne peut pas en profiter non, il ne peut pas car bientôt il sent ses poumons se remplir d'air à nouveau, son corps agissant contre sa volonté et aspirant une grande bouffée d'air alors que la main de JJ disparaît. Il sent son corps partir aussi mais sa chute s'arrête bien vite, JJ l'attrapant par le T-shirt et le jetant à l'intérieur, le jetant au sol où Otto reste car il n'a plus la force de faire quoi que ce soit encore, à part respirer... difficilement... en pleurant intérieurement de voir que la douleur n'a même pas prit fin pour simplement reprendre en pire. JJ lui ? Il est furieux... enragé même ! Otto ne sait pas si c'est parce qu'il a été incapable de le tuer ou qu'au contraire il a vraiment réussit à toucher quelque chose en lui. Et cette solution il n'y crois pas d'abord Otto, il n'y crois pas alors qu'il est allongé par terre, à l'agonie, jusqu'à vraiment écouter ses paroles. Il ne l'aime pas vraiment ? Il va partir ? L'abandonner ? Alors est-ce cela, le vrai fond du problème ? Et il trouve ça triste Otto en vrai... car pour la première fois il a l'impression de voir... un enfant. Mais pas dans le sens négatif, non, il a l'impression de voir un enfant meurtrit et d'un coup ça fait plus de sens... mais si bien sûr ça ne pardonne pas tout !

Et Otto il tente de se redresser, de se relever pour s'expliquer mais trop tard... il se prend déjà des coups ! Enfin un coup, lancé dans sa cuisse et qui réduit ses effort à néant. Il a mal mais ce n'est pas grand chose encore, rien comparé à la douleur encore présente au niveau de son cou. Et c'est de nouveau les menaces, JJ s'est ouvert et tente déjà de se refermer avant que qui que ce soit ne le remarque, alors il lui dit de se casser, de déguerpir si il ne veut pas crever et à cela il ajoute un nouveau coup de pied, un dans le ventre qui lui fait déjà beaucoup plus de dégâts et qui le fait cracher et se tordre de douleur au sol, se roulant en boule. JJ essaye de fuir en le faisant fuir... mais ça ne sert plus à rien, ses menaces n'ont plus le moindre pas car le tuer... il a déjà essayé et il n'a pas réussit. Il ne l'enverra pas à la morgue car il n'en est pas capable, plus aujourd'hui en tout cas. Alors il tente de se relever Otto, une nouvelle fois... mais c'est plus difficile. Il lutte et s'y prend à plusieurs reprise avant de finalement réussir à se mettre à genoux. Son corps le lance dans tous les sens, le simple fait de respirer lui fait mal... mais il serre les dents Otto et tente de dire, d'une voix qui ne ressemble plus à la sienne tant sa gorge à morflé « T'es qu'un putain de con... » Et il se relève, il fait quelques pas et, plutôt que de partir il se rapproche de JJ. Il ne compte pas se barrer si aisément ! Il fait quelques pas, titube et se casse la gueule aux pieds de JJ. Il se redresse  à nouveau, restant assit au sol cette fois et se serre le ventre pour tenter de calmer la douleur tandis qu'il n'ose pas se toucher le cou dont même la caresse de l'air est comme une lame pour le moment. Il relève alors lentement la tête pour plonger ses yeux dans ceux de JJ « Je suis là putain ! Tu le vois pas ça ? Je suis là alors que tu m'as toujours traité comme de la merde depuis le premier jour ! » Il fait une pause, tente de reprendre sa respiration tant parler avec cette voix d'outre tombe le fait souffrir. Il reprend alors, toujours avec autant de difficultés « Je suis là alors que tu me traites de putain de PD, que tu me traînes dans la boue, me bat, m'étrangle et menace de me tuer. Je suis encore là et je reviens encore et toujours. Tu crois que c'est pas bien avant que j'aurais dû me barrer si vraiment je voulais me barrer ?! Tu crois que je suis maso à ce point ?! T'es vraiment qu'un con si t'es même pas capable de voir ça ! » Qu'est-ce qu'il pouvait dire de plus ?
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyMer 7 Juin - 12:19

Ça tourne dans ma tête, y a tout qui va tellement vite. Mes pensées qui m'échappent, totalement hors de contrôle. Le corps en ébullition, à tel point que ça en deviendrait presque douloureux. Cette sensation de faiblesse cuisante, qui me rend fou de rage et qui m'obsède. Je me mords nerveusement les lèvres alors que je ressasse ce que je viens de faire, ce que je viens de dire. Et j'aurais mieux fait de le lâcher par la fenêtre, ça m'aurait évité l'humiliation qui a suivi. Ces paroles qui m'ont échappé, ces mots honteux que j'ai lâché bien malgré moi, emporté par l'émotion et l'adrénaline de l'instant, lui livrant ma pire faille. La seule, probablement. Je prends mon crâne entre mes mains, haletant, encore tremblant de colère. Et sous mes doigts ce ne sont pas mes cheveux que je sens, non. C'est le contact de sa peau, de sa gorge qui s'agite et qui tente de faire rentrer l'air sans y parvenir. Ce sont les battements de son cœur qui s'emballe et le sang qui vient s'exploser dans sa gorge, contre mes doigts. Cette sensation étrangement salvatrice, presque excitante finalement. Je ferme les yeux, essayant de faire le vide, de dégager tout ça de mon esprit bien trop encombré. Je tends l'oreille lorsque je l'entends se relever, attendant qu'il s'éloigne, qu'il prenne la direction de la sortie et qu'il me laisse. Pour toujours peut-être. Je m'immobilise, le souffle coupé, le corps tendu par l'appréhension. Et j'ai la sale impression que tout repose sur lui, que c'est lui qui détient tout entre ses mains. Ça me contrarie et ça ne fait qu'accroître ma sensation de faiblesse, chose qui alimente salement ma colère, ma folie. Je serre les dents, frustré. — T'es qu'un putain de con... Je ne réagis pas. Je ne bouge pas, je ne dis rien. J'attends juste. Je déglutis et c'est un peu douloureux à cause de ma gorge nouée. Y a comme une boule qui est venue se former en plein milieu et qui m'étouffe un peu. C'est ça, j'suis qu'un con, casse toi alors. Et j'essaye de me rassurer lamentablement en m'enfonçant dans mon rôle de sale connard insensible. Alors que je ne suis qu'une boule d'émotions. Et ce depuis toujours. Les sentiments exacerbés que je suis incapable de comprendre, de gérer et même d'assumer. Il se remet en mouvement et contre toute attente, je l'entends s'approcher. Je ne bouge toujours pas, perplexe. A la fois soulagé et enragé. Je voudrais lui dire de ne pas approcher, de se casser comme je le lui ai dit. Mais visiblement la menace est passée loin au-dessus. Je ne lui fais plus peur ça y est ? Il a entrevu une once de fragilité et il se dit qu'il ne risque plus rien ? Et cette idée me révolte, me donnant encore plus envie de mettre à exécution ma mise en garde. Je baisse les bras pour venir prendre appui sur mes cuisses et serre les poings de toutes mes forces, enfonçant mes doigts dans ma paume pour me contenir, me calmer. Il finit par rentrer dans mon champ de vision lorsqu'il s'écroule quasiment à mes pieds, mais je ne le regarde pas malgré tout. Les yeux fixés dans le vide, immobiles. Cherchant autant que possible à l'ignorer, à le garder loin de mes émotions brûlantes. Il parvient finalement à se hisser sur le canapé, non loin de moi, mais je n'ai toujours pas bronché. Statue de pierre. — Je suis là putain ! Tu le vois pas ça ? Je suis là alors que tu m'as toujours traité comme de la merde depuis le premier jour ! Mes lèvres qui se pincent et mon regard qui se baisse pour venir fixer le sol à mes pieds. J'ai envie de lui dire que ça ne suffit pas. Qu'il est là aujourd'hui mais comment je pourrais savoir où il sera demain, hein ? Comment je peux savoir combien de temps encore il va supporter ça ? Accepter ça ? Je sais que ça se finira un jour. Qu'il en aura marre, qu'il se lassera et qu'il s'en ira. Parce que j'ai bien compris que ça fonctionne comme ça. Que les gens sont tous des enfoirés au fond. Que personne ne compte vraiment. Un jour ils sont là, puis ils disparaissent en laissant un goût amer derrière eux. Celui du manque et de la trahison. — Je suis là alors que tu me traites de putain de PD, que tu me traînes dans la boue, me bat, m'étrangle et menace de me tuer. Je suis encore là et je reviens encore et toujours. Tu crois que c'est pas bien avant que j'aurais dû me barrer si vraiment je voulais me barrer ?! Tu crois que je suis maso à ce point ?! T'es vraiment qu'un con si t'es même pas capable de voir ça ! Je reste encore quelques secondes immobile avant de me redresser légèrement et de tourner la tête vers lui, le dévisageant. Mes yeux qui glissent jusque dans sa nuque qui prend des couleurs écarlates. La marque de mes doigts, de ma prise, qui se dessine nettement. Et y a cette envie terrible au fond de moi qui vient me titiller. L'envie de remettre ma main, de serrer à nouveau, de sentir la puissance que ça me procure. Ça a quelque chose de rassurant, lorsque je détiens quelqu'un à ma merci comme ça. Malheureusement, ça a aussi quelque chose d'excitant et ça me gêne. Je serre les dents, légèrement écœuré par cette pensée. — Pourquoi t'es toujours là alors ? Ça t'apporte quoi à toi de subir tout ça, hein ? C'est vrai que j'ai un peu de mal à comprendre au fond. Si je le traite si mal, pourquoi il est toujours là ? Qu'est-ce qu'il attend de moi putain ?! Mon regard qui glisse à nouveau sur sa nuque et y a cette foutue pulsion sexuelle qui revient se manifester en bas. Je me tends. Seven de merde. C'est de sa faute tout ça putain. J'ai l'impression qu'il a comme déclenché un truc en moi, parce que je me surprends parfois à éprouver une certaine tension sexuelle dans des situations qui autrefois m'aurait laissé de marbre. Je détourne la tête et serre mes poings encore plus fort, mes veines se dessinant nettement sous ma peau au niveau des mains et des avant-bras. Alors, pour oublier tout ça, pour me protéger aussi, je redeviens agressif avec lui. Je l'attaque avant que ce ne soit moi qui devienne la proie. — T'as conscience que t'auras jamais rien de moi ? Qu'on sera jamais potes et que tu me toucheras jamais ? Ma voix qui se fait vindicative, mes propos qui se veulent blessant. Comme pour le décourager, pour le garder à distance. Pour lui passer l'envie de rester près de moi. Pour le forcer à partir et me laisser croire que c'est moi qui ait décidé de son départ de ma vie. Ma respiration qui s'accélère, les nerfs à vif et cette volonté cruelle de lui faire mal autant que possible pour qu'il arrête de faire semblant de m'aimer. — On s'ra jamais potes parce que t'es un minable Otto et les ratés comme toi mérite pas que je les aime, tu piges ? Et si ça te convient pas, j'te retiens pas, tu connais l'chemin ! Je m'approche de lui, ma main qui revient se poser sur sa nuque sans trop presser malgré tout, mes prunelles qui agressent les siennes, me plaçant légèrement au-dessus de lui dans une position qui se veut dominante et menaçante. — Alors Otto hein, t'as toujours envie de faire partie d'ma vie en sachant que tu garderas toujours ton statut actuel ? Celui de petite merde qu'est là pour me divertir ? Je lui lance un sourire carnassier mais à l'intérieur c'est comme si l'air se transformait en acide et venait brûler mes chaires. La peur au ventre qu'il me dise que finalement non, j'ai raison, qu'il préfère tout arrêter et se barrer. La pression de mes doigts qui s'accentuent légèrement, de façon inconsciente, sans l'intention de lui faire mal, mais plus comme pour l'empêcher de fuir finalement. Comme pour le retenir. S'il part je n'ai plus personne. Il peut pas partir. Il peut pas me laisser. Mes mots lui disent de me laisser, mais au fond, j'sais bien que mon regard lui hurle de rester. Mon corps qui, inconsciemment, joue de cette proximité que j'ai instaurée en me plaçant au-dessus, ma main qui garde une emprise assez douce autour de son cou, comme un gamin qui serait prêt à tout pour séduire la personne dont il veut l'attention, parce que je sais qu'Otto n'y est pas insensible. Oubliant une seconde le dégoût que ça soulève en moi.
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyMar 20 Juin - 15:43

Des fois il se le demande Otto... ce qu'il fait toujours là, pourquoi il s'acharne comme ça... et en effet cela n'a pas le moindre sens ! Il devrait lui faire un doigt, l'envoyer chier et partir, garder sa dignité et emmerder son avis et pourtant... pourtant ça il ne le fait pas. Non à la place il se laisse faire, il se laisse maltraiter, torturer pour le plaisir sadique de ce connard et il rampe... il rampe quand ce dernier lui dit de dégager. Il veut juste comprendre pourquoi... mais il n'y arrive pas alors forcément... quand il arrive à la hauteur de JJ, quand il se hisse sur le canapé après avoir vidé son sac, après lui avoir dit à quel point lui aussi était con de ne pas voir qu'il ne partirait pas, quand il lui demande pourquoi il se retrouve là, comme un con, incapable de donner une réponse clair et encore moins profonde... et c'est frustrant. « J'en sais rien de ce que ça m'apporte... je sais juste... que je ne veux pas partir... » sa voix est rauque, elle lui fait encore mal. Mais il ne peut pas arrêter de parler, pas maintenant, pas durant cette conversation. Seulement il peut dire ce qu'il veut, JJ ne semble pas réellement prêt à écouter. Il bouillonne, se contient jusqu'à risquer l'explosion mais au final il ne semble pas prêt à accepter que, ouai, quelqu'un peut être réellement attaché à lui, aussi fou que cela puisse paraître, aussi détraqué que cela puisse être. Car c'est ça le truc, Otto est attaché à lui... il a été son premier héros, un héros qu'il a appris être bien loin de ses idéaux et pourtant... il n'a jamais été capable de tourner la page. Mais l'explication est tellement ridicule que Otto n'ose pas la dire à voix haute à présent.

Mais encore une fois cela n'aurait servit à rien... Car JJ ne veut pas de tout ça, il ne veut pas d'affection, pas d'amour même sous n'importe quelle forme et encore moins de la part d'Otto. Et il lui fait comprendre... il lui fait comprendre à travers ses mots blessants, en lui faisant comprendre que eux deux... eux deux ce sera jamais rien, pas même de l'amitié ou quoi que ce soit. Mais surtout il essaye de l'enfoncer, de le mettre plus bas que terre, de le traiter de minable et de raté et qu'il ferait mieux de dégager si cela ne lui allait pas. Sa main se pose d'ailleurs de nouveau sur sa nuque, cette fois sans la violence dont il avait fait preuve un peu plus tôt, tout en lui lançant ce regard. Otto est de nouveau une proie, une petite créature faible totalement à la merci d'un dingue et pourtant... le regard d'Otto est vide... il est fatigué d'avoir peur, fatigué de paniquer ou de pleurer. Il le regarde juste faire sans vraiment réagir, comme ci son regard lui passait complètement à travers ou... comme ci il avait accepté son sort en fait. Et il l'écoute... il l'écoute une dernière fois avant de décider de réagir, il l'écoute lui demander si il a toujours envie de faire partit de sa vie sachant tout cela mais tout ce qu'il voit Otto... c'est son regard qui change et sa poigne qui se ressert... si il en avait la force il rirait presque de cette situation... il rirait tellement en se rendant compte que tout cela... tout cela n'est que du flanc.

Alors enfin Otto le regarde réellement, il plonge son regard fatigué dans le siens et prend une grand inspiration « Alors qu'est-ce que je mérite ? Et qu'est-ce que TU mérites pour t'entourer ainsi de gens que tu hais ? » Oui, il ne répond pas tout de suite à sa question, car ces mots qu'il avait lancé avant lui tourne toujours à l'esprit. Si il ne mérite pas son amour pourquoi il lui demande chaque fois de venir ? Car même pour le divertir cela n'est pas logique et il le sait « Mon consentement... tu l'as depuis le moment même où je suis revenu après que tu ais levé la main sur moi la toute première fois... Je geins, me révolte, provoque pour tenter de me donner moi même l'illusion que j'ai encore mon mot à dire dans tout ça mais... je reviens toujours donc bien sûr que tout ça je l'accepte et ceci bien malgré moi. » Otto ferme alors les yeux, il respire, il pose sa main sur son poignet en sachant très bien que ce simple contact pourrait tout faire dégénéré mais il s'en fiche, il en a besoin. Il rouvre alors les yeux et continu « Mais tout ça je l'ai déjà dit... plusieurs fois... alors je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus quoi dire pour te convaincre ni pour t'aider à répondre à ta propre question... si tu es capable de m'accepter dans ta vie ou non car moi je t'ai déjà donné la mienne en ne prenant pas la fuite après que tu ais tenté de me tuer. Celui qui devrait avoir peur au final c'est moi... peur que tu me jettes du jour au lendemain. Car les coups, tout ça, je peux supporter mais cette idée... » Otto ne termine pas sa phrase, il n'en a pas besoin de toute manière. Sa main devient alors molle et se laisse tomber, relâchant le poignet de JJ et ses yeux se ferme. Alors Otto se met à sangloter car... c'est la vérité. Au fond il est prêt à tout subir mais ce qu'il ne pourrait supporter c'est que JJ l'expulse de sa vie définitivement... et cela est illogique et il ne comprend pas et ça le tue à petit feu.
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JJ O'Reilly

JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: au pied ! (jotto)   au pied ! (jotto) EmptyLun 14 Aoû - 21:23

J'en sais rien de ce que ça m'apporte... je sais juste... que je ne veux pas partir... Et je souffle, de frustration. Parce que ça ne me suffit pas, ça n'explique rien, ça ne fait que soulever encore plus de questions. Ça pourrait me satisfaire pourtant, me rassurer. Mais non. Le vide dans ma poitrine est probablement bien trop grand pour pouvoir être comblé un jour. L'abandon de mes parents a fait bien trop de dégâts finalement. Bien plus que je ne veux le voir. Je suis toujours là, à m'entourer de détraqués qui aiment les gens de façon inconditionnelle, malgré leurs nombreux travers. Malgré mes nombreux travers. Et pourtant, ça ne suffit plus. Parce que j'ai compris que ça ne garantissait rien. Que l'amour inconditionnel avait une date limite lui aussi, ce salaud. On t'aime, on te remplis d'amour, et un beau jour, on te reprend tout et on se tire avec. Et moi, je dois me démerder pour refaire face au néant dans ma poitrine. Putain. J'essaye au plus vite de chasser tout ça de ma tête. Je déteste penser, cogiter. Ce n'est pas mon truc. J'ai appris à vivre avec le crâne vide, afin de ne pas m'encombrer de sales choses, d'émotions désagréables, de pensées accablantes. Et je m'en sortais très bien comme ça jusqu'à présent. Je ne vais pas laisser Otto venir gâcher tous mes efforts d'une vie sans conscience. Alors je repasse à l'action, j'attaque pour cacher mes blessures. Mais Otto réagit à peine, il a cet air résigné sur le visage. Trahissant la fatigue qui l'éreinte à cet instant. Et ça m'étonne un peu mais je ne me laisse pas démonter pour autant. Je lâche mes mots acerbes, cherchant à le nécroser de l'intérieur. Avec la furieuse envie de le voir se dissoudre en milliers de particules entre mes doigts. Mais je n'arrive pas à l'effet escompté. Pas dans un premier temps en tout cas. Il finit par poser son regard dans le mien, avec une lassitude si intense qu'elle me transperce de toute part et je me sens agressé. Je déglutis et fronce les sourcils, pas bien sûr de savoir à quoi je dois m'attendre. — Alors qu'est-ce que je mérite ? Et qu'est-ce que TU mérites pour t'entourer ainsi de gens que tu hais ? J'esquisse un mouvement de recul, interloqué par cette question un peu trop du genre sondons ton âme torturée à mon goût. Je serre un peu plus fort, sans m'en rendre compte, contrarié. Et j'ai envie de lui dire que je ne hais personne en vérité. Du moins, pas personnellement. Je hais un tas de choses, oui. Mais je ne suis pas un rancunier. Que je colle quelqu'un, que je pardonne une trahison, ou que je dise détester quelqu'un, tout ça n'a qu'un seul et même but : me faire remarquer et susciter quelque chose chez les autres. Parce qu'il n'y a rien de pire que l'indifférence. Je veux qu'on m'aime et qu'on me déteste avec une passion dévorante. Je veux être la personne que l'on aime le plus, mais aussi celle que l'on déteste le plus. Je veux être spécial, important et qu'on pense à moi. Je veux juste exister, finalement. Pour ne plus être oublié et abandonné. Mais Otto profite de mon silence pensif pour surenchérir. Et là, il me déverse une tonne de paroles qui viennent m'ensevelir et me laissent muet. La bouche entrouverte, incapable de bien tout assimiler, je me noie un peu dans le court de sa pensée, dans ce flot incessant qui me recouvre avec violence. Et sa main qui se pose sur mon poignet m'électrise mais je ne m'en rend même pas compte, trop absorbé par tout ce qu'il me dit. Et ses mots finissent par m'effrayer autant qu'ils me soulagent, formant un micmac indéchiffrable dans ma boite crânienne ; qui menace d'ailleurs d'exploser à chaque seconde qui passe. Quand subitement, il me relâche et se met à sangloter, dans une langueur infinie, comme si je venais de le torturer pendant des semaines et qu'il abdiquait enfin : à bout de forces. Je n'ai toujours pas bougé, toujours pas réagi, complètement paumé. Et, progressivement, je fais le tri dans ses mots pour ne garder que ce qui m'arrange, ce qui me plaît. J'ai sa vie entre mes doigts, c'est lui qui a peur que je le jette. Et tout ça me refile une impression de toute puissance. Je souris doucement, avec cet éclair de folie qui vient fendre mes prunelles. Je le relâche et me redresse, me retrouvant debout à côté du canapé, le surplombant de mon mètre 88. J'ai besoin de reprendre le contrôle, d'effacer la faiblesse qu'il a vu en moi ces dernières minutes. — T'as raison. Tu fais bien de flipper, parce qu'un jour j'en aurais marre de jouer avec toi. Un jour je trouverai un meilleur jouet et j't'oublierais. Je ne pourrais pas mentir plus que maintenant, mais il n'a pas besoin de savoir. Moi-même je ne veux pas le savoir. Je m'accroupis et l'attrape par le col avant de me redresser, l'obligeant au passage à se relever. Je le fous sur ses deux pieds et le toise, avec une assurance dérangeante. — Maintenant tu vas dégager avant que quelqu'un ne rentre et n'te vois ici. Je te rappellerai quand j'aurais besoin de toi. Et je le tire jusqu'à la porte, l'ouvre et le jette salement dans le couloir en ricanant. Et toute cette mascarade finalement, ce n'est que pour masquer le véritable trouble qui me traverse. Cette excitation gênante que je refuse d'admettre et encore moins d'accepter. Mon regard que je fige sur le visage d'Otto pour l'empêcher de glisser ailleurs. — Et la prochaine fois que tu viens, ramène du fric, j'suis en manque de thunes en c'moment. Et, putain. Arrête de chialer comme une gonzesse, ça m'casse les couilles. Je lève les yeux au ciel, exaspéré avant de me retirer et de claquer violemment la porte, à en faire trembler les murs. Je retourne m'asseoir sur le canapé et réalise que sa ceinture est toujours là. Dans un élan de dégoût je l'attrape du bout des doigts et vais la balancer par la fenêtre, la laissant s'éclater au sol, plusieurs étages plus bas. Je referme la fenêtre avec la même fureur, me faisant désormais déborder par une rage sortie de nulle part. Otto n'est plus là et le masque tombe. Je me mets à shooter le mur avec mes poings et mes pieds, m'entaillant la peau au passage, mais ça ne suffit pas à me calmer. Et je le déteste pour réussir à éveiller tout ça en moi, pour me déranger autant, pour faire s'insinuer autant de doutes dans mes pensées. Et je frappe un dernier coup, de toutes mes forces, échappant alors un gémissement qui recouvre un horrible crac. Je ramène ma main sous mes yeux, grimaçant. Putain. J'me suis pété le doigt. — Mais quel sale pédé d'merde j'y crois pas. Va falloir que j'aille rendre une petite visite à Grâce pour soigner tout ça. Avec un peu de chance, je parviendrais enfin à la baiser, histoire de chasser les autres pensées sales de ma tête.

RP TERMINÉ.


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