Il avait fait fort. Aujourd’hui. Une cagnotte, un butin, une bourse de satisfaction. Il avait eu la recette d’Amé avec la sienne. La prendre comme sous-traitante était surement l’une des meilleures idées qu’il est jamais eu. C’était un bijou, elle était presque aussi douée que lui. Et elle n’était pas moche à regarder. Ce n’était pas négligeable. Il pourrait se la faire. Peut-être. Un jour. Quand il serait en manque. Mais pour l’instant, la seule soif qu’il avait c’était la soif de reconnaissance, la seule reconnaissance qui comptait : celle de Peter.

C’est sourire aux lèvres, que Tinks venait de se faufiler dans son lieu de vie. Ce trou paumé pour personne paumés. Il était surement celui qui considérait le plus ce taudis comme sa maison, après Peter. Naturellement. Parce que c’était toue sa vie, et qu’il n’imaginait pas d’emménager un jour. Il s’y sentait bien, chez lui, presque comme un boss. Une famille. Peut-être. Parfois. Mais pas à ces heures-ci. A ces heures-ci c’était chacun pour sa poire. Curl. Il venait de voir Curl sortir du bureau de Peter. Il venait de lui donner sa paye. Il avait l’air content. Il se demandait d’ailleurs parfois s’il arrivait à Curl de ne pas être content. Il aurait pu le suivre, rentre dans sa chambre. Mais non. Il regarda sa montre. Il connaissait les horaires par cœur. Il connaissait la vie de Peter par cœur pour autant qui lui disait. Il enregistrait tout dans sa mémoire, chaque parole, chaque mot, chaque info. Il se nourrissait de ses sourires et de ses récompenses verbales. Complètement inconscient que ce qu’il éprouvait pour son mentor n’était pas sain. Loin de là.


Il avait qu’une envie, c’était d’entrer dans ce bureau pour profiter du temps qu’il peut avec lui. Avec son mentor. Mais il savait qu’il aimait bien être seul dans ce genre de cas. Alors tinks attendait tapi dans l’ombre. Sourire aux lèvres, à l’idée de rendre fière son Peter avec son butin d’aujourd’hui. Le rendre fière c’était la plus belle sensation que Tinks connaissait. Il n’aurait donné son argent pour rien au monde, trop obnubilé à l’idée d’être encore dans les bonnes grâces de Peter. Il ne l’aurait donné pour rien au monde… enfin presque. Et c’est là qu’il la vit. Sasha. Ce petit bout de femme. Lui il le voyait le côté féminin de Sasha. Peut-être que c’était aussi son côté masculin qui lui plaisait. Il ne s’était jamais positionné de toute manière. Mais elle était là, le visage fermé. Il sentait. Il savait. Il y avait quelque chose. Il ne lui parlait pas beaucoup, des mots par ci par là, bateau. Eviter pour ne pas affronter pour ne pas se demander. Mais son cœur se serra alors qui la vit hésiter face à la porte du bureau sacré. Et il céda, tremblant presque, lui, le sûr de lui, le bad boy. Il avait affronté des drogués en manque et fauchés mais il avait peur de sasha et surtout des pouvoirs qu’elle avait sur lui. Il s’approcha, sortant de l’ombre. Perdu le sourire désormais. Sasha la seule qui pouvait lui faire sortir Peter de sa tête. « Heuu… Salut. » empoté. Tinks était parti bien loin désormais. « Heu.. Ca va ? Non parce que… t’as pas l’air » il venait de se rendre compte qu’elle le prendrait peut-être mal. C’était ça aussi de pratique avec l’évitement, on ne risquait de faire pire que mieux.