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 who is in control (sevy)

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Seven Popescu

Seven Popescu
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MessageSujet: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 22 Mar - 0:41

Les paupières se plissent, s'entrouvrent, découvrent les pupilles un peu explosées, un peu injectées. Le soleil vient s'faufiler là-dedans et c'est violent, ça lui brûle la rétine droite, puis la gauche, puis les deux. Il grogne et cligne des yeux, jusqu'à ce que sa vue s'habitue à la lumière et fasse le point sur ce qui l'entoure. Le plafond, terne. Les murs, encore un peu flous. La décoration, qu'il reconnaît pas. Il fronce les sourcils, redresse un peu la tête pour avoir une meilleure vision panoramique de la pièce. Au bout de dix secondes, il s'rend à l'évidence : il a aucune idée de l'endroit où il est. Il se souvient pas vraiment de comment il est arrivé là – le cerveau encore embrumé, le corps endormi. Les draps qui le recouvrent à peine, et il devine rapidement qu'il est encore nu. Signe que la soirée s'est plutôt bien terminée pour lui, à priori. Son regard dévie sur sa gauche et y a un sourire qui vient tordre le coin de ses lèvres. Une fille couchée sur le flanc, dos à lui. Il voit pas grand chose à part ses omoplates et ses cheveux, mais c'est assez pour dire qu'elle a pas l'air moche. Dans l'absolu il a pas besoin de savoir si le visage est aussi prometteur que le reste, parce que la soirée est passée, la nuit est terminée, maintenant il a plus qu'à rentrer. Se rhabiller, piquer un truc à bouffer, se tirer. Il commence à se redresser, un peu trop rapidement sûrement – y a un grognement plaintif qui lui échappe quand son mouvement est stoppé en plein élan. Il s'écrase sur le matelas lourdement, retour à la case départ. Et quand il tente de bouger ses bras, il comprend. Il peut pas. Coincés, les bras. Attachés. Il relève vivement la tête pour voir c'qui le bloque, apercevant un bout des menottes à fourrure qui le retiennent prisonnier. « Putain. » Putain putain putain. C'est pas vrai. C'est pas possible. Il s'met à secouer les bras frénétiquement, comme si ça pouvait miraculeusement le sortir de là. Et il commence à s'énerver, à grogner, à bouger dans tous les sens en râlant dans sa barbe. « MAIS PUTAIN MAIS C'EST PAS VRAI ! » Pas ça, tout mais pas ça – il assume pas. Il sait pas comment ils en sont arrivés là, et il est pas certain de vouloir le découvrir. Mais il a pas le choix. Faut qu'il demande à l'inconnue de le détacher, et de l'autoriser à se casser. Quel foutu merdier.

« Eh. » Pas de réponse. Aucune réaction. « EH, DEBOUT. » Elle ne répond toujours pas et il sait pas si elle dort encore, si elle le fait exprès, si elle est sourde ou muette, ou si elle n'a juste pas eu le temps de réagir. Mais il s'en fout. Il a pas l'temps pour ça, il veut sortir de là. Alors il se contorsionne un peu, jusqu'à pouvoir balancer son pied vers les cuisses de la fille, cognant dedans aussi fort qu'il le peut, mais pas assez à son goût. « Bouge ton cul là, détache-moi ! » Il recommence à secouer ses bras, le cliquetis des menottes contre la tête de lit résonnant entre eux, faisant monter sa colère. Et sa honte. Elle va le voir comme ça. À poil dans ce lit, attaché sans pouvoir se libérer, sans réel moyen de se défendre. Et sûrement qu'elle a déjà vu ça la veille, mais ça compte pas, il s'en rappelle pas. Ou seulement en bribes – et aussi agréables qu'elles paraissent, il les regrette toutes. Ses joues cuisent autant que la rage dans ses veines, et il se sent humilié. Bien sûr c'est déjà arrivé des trucs comme ça, bien sûr il sait où se dirigent ses envies, mais il supporte pas. Pas une fois que c'est terminé, au matin, sobre et bien réveillé. Il a envie qu'la terre s'ouvre sous sa carcasse, ou de tout faire cramer autour de lui. Il a honte, tellement honte. « Mais allez, j'ai pas qu'ça à foutre ! » Si. Un peu. Au moins, là, il peut emmerder personne. Et quand il croise enfin le regard de la fille, ses yeux lancent des éclairs. Elle est belle avec ses airs de poupée mais maintenant il s'en fout, maintenant il a plus envie de se féliciter pour son joli trophée. Il aimerait juste qu'elle obéisse illico presto, et qu'on en parle plus. Ne jamais la recroiser, pour pas avoir à se rappeler de cet épisode fâcheux. « Dépêche putaaaaain ! » Si elle refuse, il a l'impression qu'il va partir en combustion instantanée. Il se sent con, et tellement vulnérable qu'il a envie de hurler. Pas de fringues, pas de contrôle, pas de rempart entre lui et elle, entre lui et le reste du monde. Il a rien derrière quoi se planquer, il peut pas faire mine de tout dominer. Il est obligé de demander, répéter, rouspéter. Il tente d'ordonner, comme si ça pouvait la faire agir plus vite. C'est insupportable, cette position. Les fourmis grouillant dans les bras qui restent désespérément tirés en arrière, la chaleur qui s'infiltre dans chaque parcelle de sa peau offerte en pâture. Les mâchoires qui se serrent autant que les poings, et les mains qui s'agitent, s'agitent encore. Ça fait clic clic clic dans son dos, bam bam bam dans ses tempes. Faut qu'elle le libère, sinon il va faire un ulcère.
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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 22 Mar - 1:35

Le bruit. Le bruit insupportable. Le bruit qui la tire douloureusement de son sommeil sans rêve. Elle déteste ça. Et la douleur. Sa tête. Tout qui cogne autour, comme après une soirée trop arrosée. Non pas comme. Juste après. Parce que c’est ce qui s’est passé la veille. Un verre, deux verres, trois verres, pour arrêter de grincer des dents en regardant le staff de VTT évoluer autour d’elle. Quatre verres, cinq verres, six verres, pour pleurer l’absence de Lola dans ce merdier. C’est des shots, si petits, tout petits, inoffensif qu’on lui dit. Mais y a plus rien d’inoffensif depuis longtemps, finit les jeux d’enfants. MAIS PUTAIN MAIS C'EST PAS VRAI ! Une voix rauque, étrangère, qui gueule juste à côté d’elle. Et Ivy qui se recroqueville sur elle-même pour essayer de protéger ses tympans, son crâne, son cerveau. Et l’alcool dans les veines, la musique dans le sang, le besoin d’oublier. De tout effacer. Le corps qui se colle à elle, et les yeux trop sombres pour être innocents. Ça tombe bien, elle non plus, elle a laissé son innocence au vestiaire y a bien longtemps. EH, DEBOUT. Bon sang ce qu’il est bruyant. Bien trop bruyant. Mais elle n’a pas encore la force de se lever et de râler, de foutre hors de son lit la personne responsable de tous ces cris. Sérieusement.
Les souvenirs continuent de remonter, trop flous, fugaces, et l’alcool qui palpite comme une invitation à tout lâcher. Elle se souvient de la musique ridicule, de sa voix à lui, moins bousillée que ce matin, moins paniquée aussi. Elle l’entend bouger dans le lit et Ivy tire un peu plus du drap comme pour essayer de se protéger, refusant d’ouvrir les yeux. Mais l’intrus en décide autrement et commence à lui donner des coups de pieds dans les cuisses. Bouge ton cul là, détache-moi ! Bien moins polis qu’hier. Quoi que, elle s’en souvient plus. Et la politesse n’est pas vraiment en critère de choix pour elle. Les coups lui arrachent un grognement d’agacement. Il a de la chance qu’elle soit encore trop dans les vapes pour dire quoi que ce soit parce que sinon c’est ses affaires à lui qu’elle aurait balancé par la fenêtre pour lui apprendre à la réveiller de cette façon. Mais allez, j'ai pas qu'ça à foutre ! « Mais arrête de gueuler putain on dirait un cochon qu’on égorge » qu’elle murmure, les mots étouffés par le drap qui recouvre sa bouche. Ivy finit cependant par se redresser, bien consciente qu’elle ne peut plus faire semblant d’agoniser encore très longtemps. Elle s’étire, soupire, porte une main à son crâne avant d’ouvrir enfin les yeux, qu’elle fixe immédiatement sur le jeune homme qui se trouve dans son lit. Attaché. « Ah oui. C’est vrai. » Constatation. Ivy s’installe en tailleur, nullement gênée par sa nudité, pendant que le reste de la soirée lui revient plus ou moins. Comment elle l’avait ramené en tanguant jusqu’à chez elle et qu’ils avaient échoué sur ce lit trop grand. Dépêche putaaaaain ! Bon sang. Il commence à sérieusement lui courir sur les nerfs le gars. Belle gueule, beau corps, mais caractère de merde. Ce qui explique qu’ils aient finit la nuit ensemble, typiquement le genre de gars auxquels elle ne sait pas résister. Sauf qu’elle pensait pas qu’ils en arriveraient là. Qu’il accepterait de se plier à ses règles, à ses envies, à ses jeux. Lui non plus apparemment, vu la lueur de regret qui s’affiche clairement sur sa tronche à peine réveillée. « J’ai dis arrête de crier » cette fois ci elle hausse la voix, un peu plus, les yeux rivés dans ceux du jeune homme. Elle déteste qu’on lui ordonne quoi faire. Bon sang ce qu’elle déteste ça, et encore plus quand elle à la gueule de bois. D’un bond elle sort du lit et attrape un kimono posé sur la chaise, histoire de se couvrir peu et enfile une culotte. Non pas qu’elle soit pudique, mais plutôt qu’il fait froid le matin. Puis elle tangue jusqu’à sa table de nuit, attrape quelques cachets qu’elle avale, espérant qu’ils fassent effet suffisamment vite pour la shooter et calmer ce mal de crâne intense.
Elle commence à se diriger vers la salle de bain quand soudain elle se retourne vers le lit, se rappelant qu’elle n’est pas toute seule et qu’il y a un brun assez énervé menotté dans son lit. Bien joué Ivy, cette fois ci on peut dire que t’as marqué des points. C’est vrai qu’il l’a réveillée comme une malpropre, qu’il lui a donné des coups de pieds, et qu’il lui a mal parlé. Et ça, elle a faillis le laisser passer. Faillis. Le truc c’est qu’Ivy c’est un garnement, un vrai de vrai, du genre lutin à vous poignarder dans le dos, à profiter de votre faiblesse pour rigoler un peu, mettre des couleurs sur son monde trop terne. Et le jeune homme dans son lit est une cible tellement, tellement, tellement trop facile. S’en serait presque décevant. Et de nouveau elle grimpe sur le matelas, se rapprochant de lui avant de s’asseoir à califourchon sur son torse, les mains posées sur l’oreiller encadrant la tête du brun. « T’es pas vraiment poli tu sais. Quand on est dans cette situation on dit s’il-vous-plait et merci. » moqueuse elle fait glisser son ongle le long de sa mâchoire, puis dans son cou, traçant le contour de des marques apposées sur sa peau. Mélange de suçons et de bleus, les premiers d’elles mais pas les seconds. « Un peu comme hier soir, tu t’en souviens ? » Ses lèvres qui viennent titiller son oreille, puis elle se redresse complètement pour mieux le dévisager. « Donc si tu t’excuse de m’avoir ordonné de bouger mon cul comme un gosse malpoli, peut être que je te détacherais. » Peut être, si elle a plus envie de jouer.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 22 Mar - 2:30

Il l'entend marmonner mais ne comprend rien, et n'a pas envie de comprendre. Il veut pas savoir ce qu'elle raconte, il veut juste qu'elle se lève et qu'elle le libère. Vite. Il est sur le point de recommencer à gueuler plus fort quand elle se redresse enfin, posant les yeux sur lui. « Ah oui. C’est vrai. » Elle balance ça comme si la situation était parfaitement normale, comme si elle parlait d'un verre oublié dans l'évier. Il a envie d'crever. Alors il tente de garder la face en recommençant à râler. « J’ai dit arrête de crier. » Il perçoit l'autorité dans sa voix et ça l'insupporte, ça lui donne envie d'aller la secouer pour la dissuader de jouer à la plus forte. Mais il peut pas. Et il se souvient vaguement qu'hier soir, il aimait ça. Ça l'met encore plus en colère, parce qu'avec la gent féminine il a clairement l'habitude de dominer plutôt que l'inverse. Mais elle en a rien à foutre, l'inconnue. Elle se désintéresse carrément de lui, et quand il la voit se lever, il lâche un soupir soulagé. C'est qu'elle va chercher la clé – elle va le libérer. Il attend mais rien ne vient, et quand il la regarde à nouveau elle enfile tranquillement une culotte. Comme si c'était nécessaire. Il souffle bruyamment pour montrer qu'il perd patience, ne la quittant plus des yeux, suivant le moindre de ses mouvements. Elle va venir. C'est bien pour ça qu'elle s'est levée, non ? Non. Elle prend des médocs puis commence à s'éloigner sans même se retourner, sans rien lui expliquer. Comme si elle était seule, comme si elle l'avait oublié. Il déteste être oublié ; il en a trop eu l'habitude. À la maison, dehors, quand on remarquait pas ses absences et quand on l'abandonnait dans des coins crades. Il veut plus être oublié, ça l'fait vriller. « TU FOUS QUOI PUTAIN ? » Il beugle. Encore. La voix plus rauque que d'habitude, sûrement qu'hier il a trop fumé. Trop consommé. Trop bu, aussi. Il se souvient pas de ce qu'il a fait exactement, ce qu'il a pris. Il sait juste que la gueule de bois est pas bien différente de d'habitude, elle est juste agrémentée d'une rage et d'une honte qui le mènent au bord de l'implosion. Mais il a enfin attiré son attention. Elle revient et il déteste la façon dont elle grimpe sur le lit pour mieux s'approcher de lui – féline, espiègle, il s'dit soudainement que c'était mieux quand elle était loin. Elle s'installe à califourchon sur lui et il se tend, parce qu'elle est certes peu vêtue mais c'est déjà plus que lui. Il aimerait enfiler son caleçon pour être à égalité, mais il est toujours coincé. Alors il serre les dents et il la fixe de ses yeux noirs, trahissant la colère qui l'agite. « T’es pas vraiment poli tu sais. Quand on est dans cette situation on dit s’il vous plaît et merci. » Non il est pas poli, il l'a jamais été et ne le sera probablement jamais, parce qu'il sait pas faire sauf quand ça l'arrange, parce que ça l'emmerde profondément. Ça doit être dans les gènes, la vulgarité. Il se crispe un peu plus quand elle pose un doigt sur sa peau, laissant glisser son ongle de sa mâchoire à son cou, devinant qu'elle retrace les marques qui trônent là. C'est comme une constante, une présence rassurante – les ecchymoses devenues bouquets de fleurs pour colorer un peu sa gueule de fantôme. « Arrête. » Il a pas envie. Pas quand il se sent aussi faible que ridicule. « Un peu comme hier soir, tu t’en souviens ? » Bien sûr qu'il se souvient, plus ça va plus les souvenirs remontent, mais il veut pas recommencer. C'était hier, c'est fini. Maintenant il a l'impression de s'faire humilier, de n'être qu'une vaste blague, un morceau de viande avec lequel elle a envie de jouer. C'est aussi assassin que ses lèvres trop près de son oreille, qui lui arrachent un frisson incontrôlé. « Ta gueule. Détache-moi. » Il veut pas entendre tout ça, il veut pas qu'elle s'amuse à lui rappeler la nuit qu'ils ont passé. Il veut juste se tirer, mais elle est pas d'accord. Elle se redresse, amazone sur sa proie, et le regard qu'il plante sur elle se veut meurtrier – si ses yeux étaient des lames, elle serait déjà en train de se vider. « Donc si tu t’excuses de m’avoir ordonné de bouger mon cul comme un gosse malpoli, peut-être que je te détacherais. » Il la dévisage, une seconde puis deux. Et il s'met à rire, un truc méprisant, arrogant. Même dans une position aussi délicate, il est pas foutu de taire son insolence et étouffer sa fierté. Le rictus méprisant, les prunelles qui défient. « Si t'étais capable de bouger ton cul seule comme une grande, j'aurais pas besoin d'râler. Ta mère t'a pas appris qu'c'est mal, d'faire attendre ses invités ? » Il fait le malin mais c'est qu'une diversion, comme si ça pouvait cacher la teinte rouge que prend sa peau, du haut de son torse à son cou, grimpant jusqu'à ses joues. La honte la honte la honte, qui brûle, qui cuit, foutue agonie. « C'est bon, on a bien rigolé. Maintenant tu la fermes et tu m'détaches. » Le ton est ferme, autoritaire. Il l'accompagnerait bien de sa poigne, mais il peut toujours pas. Et ça le frustre profondément. « Si tu m'gardes dans l'espoir que j'te baise encore une fois, c'pas la bonne technique. Demande gentiment et j'y réfléchirai. » Sourire de p'tit con, tronche de sale gosse, il a l'attitude du conquérant alors qu'il se retrouve soumis malgré lui. Mais il veut pas la laisser gagner. Plutôt crever.
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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 22 Mar - 23:07

Il y a des matins comme ça où Ivy voudrait juste retourner sous la couette, dormir jusqu’à pas d’heure et l’impression de ne plus exister, le corps et l’esprit engourdis par les cachets. Oui. Ce serait tellement simple. Mais y a cet idiot qui l’empêche de retourner dans le néant, qui gueule trop, qui frappe trop, qui se débat sur le lit alors que la seule chose qu’il va réussir à faire, c’est de se déboiter les poignets. Ah les déceptions matinales, quand le prince charmant de la soirée se transforme en grenouille le matin, dévoilant la vérité. C’est une scène qu’elle n’observe pas si souvent, préférant atterrir dans les draps de son compagnon plutôt que les siens. Sa chambre à elle c’est trop privé, gonflé de souvenirs, comme si Meo pouvait surgir à chaque instant et s’apercevoir qu’elle l’a déjà remplacé. Si seulement. Si seulement il savait. TU FOUS QUOI PUTAIN ? Et le gars qui gueule, la faisant revenir en arrière, abandonnant l’idée de se doucher pour chasser l’engourdissement de ses muscles. Ses paroles raisonnent dans son crâne et Ivy s’arrête un instant pour se masser les temps, priant pour que les antidouleurs fassent effet rapidement. « Mais bon sang arrête de crier j’ai dit » sa voix est presque suppliante, presque, mélangée avec un brin d’agacement. Parce qu’hier il était quand même bien plus marrant, avec ses airs de coq de bassecour et ses baisers affolants. Elle se mord la lèvre, amusée pendant que les souvenirs continuent à refaire surface. Il provoque un tout chez elle, un mélange de truc qui lui donne envie de l’embêter, de le titiller, de le voir protester alors qu’il ne peut rien faire d’autre que gueuler. Parce que ça fait du bien, tellement de bien, de se savoir aux commandes de la chose, sans personne pour lui dicter quoi que ce soit . laisse toi faire, cris pas, bouge pas. Plus jamais. Jusqu’à la prochaine fois. Mais pas aujourd’hui. Non.
Alors elle s’installe sur sa peau, joueuse, prenant son torse en étaux entre ses cuisses. Un peu comme hier, bien moins sexuel cependant. Plus agaçant par contre. Parce que cette fois ci elle ne lui donnera pas ce qu’il veut. Sauf s’il le demande vraiment poliment. Et encore. Et encore.
Arrête. Non. Pas question. Pas maintenant, pas quand ça devient intéressant. Et ses ongles qui raclent un peu et son souffle qui se perd sur sa peau. Agaçante. Il devait pas se douter hier, il a pas vu le piège se refermer, trop bourré, trop défoncé y penser. Puis il a aimé. Ah ça oui il a aimé. Mais le problème avec ce genre de plaisir, c’est de les apprécier quand le jour se lève et que les esprits redeviennent clairs. Ivy, c’est pas un problème, poupée délurée elle assume chaque parcelle de ses fantasmes. Mais lui ? Oh. C’est une autre histoire. Si t'étais capable de bouger ton cul seule comme une grande, j'aurais pas besoin d'râler. Ta mère t'a pas appris qu'c'est mal, d'faire attendre ses invités ? Sa mère. Et Ivy qui serre les poings, les ongles qui s’enfoncent dans sa peau et la douleur qui l’aide à rester éveillée, à pas chuter. Bon sang, s’il savait comme il s’enfonce. Elle serre un peu plus les genoux, appuis sur ses côtés à lui et regarde la rougeur à peine perceptible gagner ses joues, son encolure. Il assume que dalle. « Oh mais je suis capable de bouger mon cul comme une grande, j’ai juste pas envie. » sourire mauvais elle le dévisage, lui et ses yeux charbons qui semblent vouloir la foudroyer du regard. C'est bon, on a bien rigolé. Maintenant tu la fermes et tu m'détaches Elle hausse les sourcils, pose ses mains à plat sur son torse et les promènent, concentrée sur la peau scarifiée par la vie du jeune homme. Il a dû se battre beaucoup, un peu trop. Sans doute plus que Meo. Les gars violents elle gère mal, ça lui rappelle la douleur de la gifle qu’il lui a donné un matin, sans doute usé par tous les cris. Les engueulades. « Attention… » Sa voix voix est comme un murmure, douce et pourtant pleines de menaces. Continue et tu verras qu’elle semble dire, pendant que ses mains s’arrête au niveau de sa poitrine, bloquées sur le cœur, tentant de percevoir les battements affolés de son palpitant. Si tu m'gardes dans l'espoir que j'te baise encore une fois, c'pas la bonne technique. Demande gentiment et j'y réfléchirai. Et les ongles qui s’enfoncent un peu involontairement dans la peau. Pas trop fort, juste assez, comme un chat qui aurait décidé d’étirer ses griffes. « Oh chéri » souple elle s’allonge sur lui, poitrine contre poitrine, front contre front, elle pose ses mains sur les joues du jeune homme pour le forcer à la regarder. « J’ai pas besoin de demander pour que tu me baise tu sais ? » Elle rigole doucement avant de déposer un léger baiser sur son nez «Mais là tout de suite c’est pas ce dont j’ai envie. J’ai juste envie que tu t’excuse et que tu me demande poliment de te détacher » Elle finit par rouler sur le côté et s’installer à côté de lui, sans le quitter des yeux. Dans sa tête elle essaye de se souvenir de son prénom. C’était un truc pas compliqué, comme un chiffre. Six… Non. Seven. Sieben. «J’ai la mémoire vraiment fatiguée, surtout après les soirées comme hier, si tu continues à gueuler j’arriverais même pas à me souvenir d’où j’ai mis la clé.» Menace subtile, elle espère qu’il comprend maintenant à qui il a affaire. Ivy la sale gosse, Ivy la tarée, Ivy qui se perd dans les méandres des médicaments, de la poudre qui colle au nez et des shots alcoolisant. Elle a plus rien à perdre depuis longtemps, qu’est-ce qu’il peut faire de plus ? Hein ? Elle attend.
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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 29 Mar - 3:00

« Mais bon sang arrête de crier j’ai dit. » Il peut pas. Pas quand il est attaché comme ça, quand elle ne l'écoute pas, quand elle se joue de lui alors qu'il est fait comme un rat. Et puis l'simple fait de l'entendre demander qu'il arrête, ça lui donne envie de recommencer. Encore et encore, jusqu'à être sûr qu'elle en ait la migraine, jusqu'à l'exaspérer assez pour qu'elle se dépêche de le libérer et le foutre à la porte. Mais elle a pas l'air d'en avoir envie. Elle le regarde comme s'il était du gibier et putain il déteste ça – il grince des dents quand elle s'approche, s'installe à cheval sur son torse. Elle le provoque et il réagit au quart de tour, insolent, insultant. Rien à foutre des conséquences, tant qu'il lui fait sentir son mépris instantané. Elle le prend pour un con, et en silence il se promet de le lui faire payer. « Oh mais je suis capable de bouger mon cul comme une grande, j’ai juste pas envie. » Elle a ce sourire qu'il voudrait lui arracher, et il plisse les yeux en lui répondant avec un rictus tout aussi détestable. « Pourtant hier t'en avais sacrément envie, tu peux bien l'bouger une dernière fois pour mes beaux yeux. » Arrogant, sûr de lui, et au milieu du courroux, un air presque séducteur quand il sourit. Les lèvres étirées, aguicheuses, mais traîtresses quand elles ne jettent que de l'acide et des mots durs. Il devine son erreur en sentant les mains de la donzelle se balader sur son torse, comme si c'était un terrain qui lui appartient. « Attention... » La menace ne suffit pas – ça suffit jamais et il continue sur sa lancée. Il s'enfonce, plante le premier clou dans son cercueil, resserre la prison autour de ses poignets. Les ongles se plantent dans son torse, pas assez pour que ça soit vraiment douloureux, mais ça laissera une trace éphémère – une ligne où sa peau a rougi. « Oh chéri. » Elle s'étale sur lui, et il regrette de n'pas pouvoir la dégager d'un geste souple. Forcé de sentir ses joues enfermées entre les paumes, son front contre le sien, les souffles qui se mêlent et se meurent dans un espace trop restreint. « J’ai pas besoin de demander pour que tu me baises tu sais ? » Vrai. Hier, elle a pas eu à demander. Il sent le baiser déposé sur son nez et il grimace, la jaugeant d'un regard noir. « Mais là tout de suite c’est pas ce dont j’ai envie. J’ai juste envie que tu t’excuses et que tu me demandes poliment de te détacher. » Et encore une fois, il se met à rire. Le foutage de gueule palpable, omniprésent. Il secoue la tête doucement, comme si c'était le truc le plus stupide qu'il ait jamais entendu. « Et moi j'ai envie qu'tu fermes ta gueule, mais tu vois on a pas toujours c'qu'on veut dans la vie. » Il obéira pas. C'est à s'demander si le mot excuse fait partie de son vocabulaire ; il est incapable de le faire avec les gens qui comptent, les gens qu'il aime, les gens à qui il le doit. Il le fera pas pour elle. Pourtant il est frustré quand il la voit rouler à ses côtés, sans couper le contact visuel, et elle a toujours cet air trop malicieux au fond des yeux. « J’ai la mémoire vraiment fatiguée, surtout après les soirées comme hier, si tu continues à gueuler j’arriverais même pas à me souvenir d’où j’ai mis la clé. » Quelle sale petite garce. Il a trouvé adversaire à sa taille et il comprend subitement qu'il va pas s'en sortir comme ça, que ses grognements et ses sarcasmes ne le mèneront nulle part. Ça risque même d'aggraver son cas, et vu la situation dans laquelle il est déjà, il veut pas savoir ce qu'elle peut avoir de pire en stock. Il la fixe sans broncher, sans bouger, à tenter d'évaluer ses chances de survie s'il exprime le fond de sa pensée. Si ses mouvements n'étaient pas entravés, il aurait déjà fait en sorte de reprendre l'ascendant en lui montrant qui domine – au moins physiquement. Mais là ? Il peut rien faire de ses bras, de ses membres, de l'animosité qui coule dans ses veines. Sa seule arme c'est la parole, et il est tellement frustré que ça se lit sur ses traits. « Bon, Amy, écoute. » Il s'rend pas compte qu'il s'est trompé de prénom. Les souvenirs sont encore flous, il sait juste que c'est court et que ça finit par -y, alors il s'dit qu'il a dû viser juste. Sûrement. Probablement. Avec un peu de chance. En fait, il s'en fout. « La soirée était cool, j'crois bien qu'la nuit aussi, mais j'ai des trucs à faire. Et toi aussi. » Il arque un sourcil comme pour l'interroger, comme s'il tentait de la persuader que c'est vrai. Qu'elle a soudain un rendez-vous très important, et qu'elle doit se débarrasser de lui au plus vite. Tu parles ; si c'était le cas, il est convaincu qu'elle le laisserait poireauter là sur le matelas, toujours aussi nu et attaché. « Détache-moi et j'oublierai qu't'as voulu m'prendre pour un con. » Mensonge. Mais elle a pas besoin de savoir qu'il compte le lui faire regretter. « J'te donnerai même un p'tit extra, la prochaine fois que j'passe par VTT. » Deuxième mensonge. Sourire enjôleur – il tente le tout pour le tout, joue de sa belle gueule parce que ça marche à tous les coups. Presque. Pas du tout. « T'es un bon coup. M'fais pas regretter d't'avoir donné certains privilèges. » Il bouge ses poignets pour faire résonner le cliquetis métallique, laissant deviner qu'il donne pas ce droit à tout le monde. Faut croire qu'il était en confiance, ou juste trop déchiré pour se brider comme il a l'habitude de le faire. Il camoufle sa rage et sa honte derrière son sourire en coin, son air presque aguicheur. Ça bouillonne mais il se contient, cherchant à jouer de son charme pour l'amadouer. Il a réussi à la séduire hier soir, il peut bien recommencer ce matin. La langue qu'il passe sur ses lèvres en la fixant, les mains qui se serrent en deux poings. La violence qu'il tait, recouvre d'un sourire de satin.
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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyDim 9 Avr - 20:34

Il est beau le gosse. Bien trop beau. Et ça l’agace. Petit à petit. C’est grandissant. Le genre de personnes suffisantes, au courant de leur charme. Ca lui renvoi sa propre image et c’est désagréable. D’habitude c’est elle qui mène la danse, c’est elle qui siffle pour charmer le serpent. Mais là, dans son lit, y a ce gars qui pense pouvoir rivaliser. Ce sourire cajoleur, ces yeux trop sombres et ce corps qui vous laisse des idées pour les prochains jours à venir. Ca l’agace. Et il ne fait rien pour arranger son cas. Le pauvre. Il aurait juste demandé gentiment, elle se serait exécuté. Mais il avait voulu jouer au plus malin, à la plus belle gueule, à la domination évidente. Mauvaise idée. Pourtant hier t'en avais sacrément envie, tu peux bien l'bouger une dernière fois pour mes beaux yeux. et son sourire à elle qui se fige pendant que son regard s’assombri légèrement. Mais bien sur, il doit être tellement certain de sa supériorité dans la situation qu’il ne pense même pas à retenir les moindres changements chez la jeune femme. Encore une erreur. Stupide.  « Hier c’est hier, aujourd’hui c’est aujourd’hui, et si tu continues tes jolis yeux jvais les bouffer »   la voix douce, presque enfantine, comme l’image qu’elle se plait à conserver depuis tant d’années. Mais derrière y a l’acier, le froid de l’avertissement. Attention. Ses doigts qui effleurent la peau avant de s’enfoncer légèrement, en griffures superficielles. Elle le sent qui se tend sous elle, la colère dans son regard, lui maitrisé et elle maitrisant. Elle voit bien qu’il n’assume plus. Plus du tout. Que le matin cendrillon voudrait reprendre son rôle de souillon plutôt que de continuer à jouer les princesses. Ou un truc comme ça. Peut être l’inverse vu la situation.
Mais il rigole. Encore. Et ce rire qu’elle décide de détester. Comme un couteau qui se plante inlassablement dans sa chaire. Il se moque d’elle. Il se moque d’elle, elle le voit bien. Et c’est désagréable. Un peu comme si son souffle avait brulé sa peau, vilain coup de soleil à tartiner de Biafine pour apaiser la chose.   Et moi j'ai envie qu'tu fermes ta gueule, mais tu vois on a pas toujours c'qu'on veut dans la vie. Encore, encore, encore l’irrespect, le sentiment qu’il la méprise alors que clairement il est en position de faiblesse. Egocentrique petit paon, elle se retient de lui arracher les plumes sur l’instant, préférant procéder une par une. Lentement. Alors elle chasse la colère, l’agacement, elle laisse la malice l’emporter. Parce qu’elle commence à comprendre que c’est la meilleure façon de le toucher lui. Parce que c’est comme ça que ça la toucherait elle. Ils sont pas si différents, deux coq de combats refusant d’abdiquer face à l’autre. Jamais.
Elle roule sur le côté et continuer de jouer avec sa proie capturée. La clé ? Elle a oublié où elle l’avait rangé. Du moins s’il continue à la provoquer c’est ce qui va se passer et elle se verra obligée d’appeler un serrurier ou un ami pour venir le libérer. Non, mieux. Un ami à lui ou bien sa mère. Sa sœur. Son frère. De quoi mettre à zéro son égo pour un petit moment.
Elle se délecte de la frustration qu’elle lit sur ses traits, de son impuissance. Mais c’est de trop courte durée. Car déjà le jeune homme décide de changer de tactique, et encore une fois fout les pieds dans le plat. Bon, Amy, écoute. Ivy et le sourire de la jeune femme qui se fige. Mais elle ne dit rien. Elle attend. Elle écoute. Comme il le lui a demandé. La soirée était cool, j'crois bien qu'la nuit aussi, mais j'ai des trucs à faire. Et toi aussi.  « pas vraiment »  et le sourire qui ne bouge pas, le ton qui se fait soudain très froid. Amy. C’est qui Amy. C’est qui cette pute avec qui il la confond ? Et dans sa tête ça tourne à cent à l’heure, ça fait des étincelles dans les rouages. Détache-moi et j'oublierai qu't'as voulu m'prendre pour un con. Et voilà qu’il lui ordonne de nouveau. Le sang dans son corps qui se glace et soudain y a plus de paresse dans son corps, ni même de mal de crâne ou de nausée. Y a juste la colère qui monte, encore, encore. Tous les même, tous pareils. Enfoirés. Et ses poings qui se serrent, les ongles qui rentrent dans sa chaire alors qu’elle s’efforce de garder un sourire crispé. J'te donnerai même un p'tit extra, la prochaine fois que j'passe par VTT A son tour de sourire. Le genre de sourire à vous faire tomber par terre, le cœur en miette. Ca tombe bien, son cœur à elle, il a été piétiné depuis longtemps, et c’est pas une jolie gueule qui arrivera à la faire chavirer. Trop tard, Romeo est déjà passé, c’est plus la peine d’essayer. T'es un bon coup. M'fais pas regretter d't'avoir donné certains privilèges. Des privilèges ? Quels privilèges ? L’avoir attaché ? L’avoir maitrisé ? Mais elle se souvient encore, la façon dont il avait aimé ça. La façon dont il avait demandé ça. Privilèges ? C’était plutôt elles qui lui en avait donné, en lui permettant de ressentir de ce qu’il avait ressenti durant la soirée. Elle se fait violence pour ne pas saisir cette langue insolente entre ses ongles, pour ne pas tout simplement se saisir d’y stylo sur sa commode et le planter dans sa chaire. C’est trop. Trop de tout, de mépris, de chaos. Trop d’utilisations, elle arrive à la fin de consommation, y a plus que de la chaire sur ses os, et rien d’autre. Même plus d’âme.  « Désolé la drogue que tu vends ça m’intéresse pas. C’est ça l’extra dont tu parlais ? »   voix blanche et regard foudroyant elle se redresse lentement pour le regarder de haut.  « Je te prends pour un con ? »   Elle rigole un instant, secoue la tête en rejetant ses boucles brunes en arrière.   « De toute façon tu regrettes déjà »   et les mots décousus, la moitié prononcé dans sa tête et le reste à voix haute. C’est rapide, c’est sec, sa main qui vient gifler la joue de Seven. Une fois. Deux fois. De l’autre côté.  « Pourquoi est-ce que je passe ma vie à tomber sur des gars qui n’ont aucune éducation. »   elle sort du lit, porte la main à son front comme pour essayer de se concentrer. Et les souvenirs des dernières rencontres qui remontent à la tête, cette façon dont elle se fait utiliser puis jeter parce que d’après eux elle ne mérite pas mieux. La nausée qui reprend et elle se précipite aux toilettes pour vomir dans le lavabo. C’est acide, amer, y a pas vraiment grand-chose à rejeter si ce n’est ses cachets qu’elle vient d’avaler. Elle se regarde un instant dans le miroir, ses yeux fatigués et son visage creusé. Elle se dégoute. Laide. Tellement laide. Toujours plus. Elle inspire un instant, expire, se passe de l’eau sur la figure pour essayer de calmer ses pensées qui s’affolent. Elle peut le faire.
Quand elle est certaine d’avoir repris possession de ses moyens Ivy revient dans la chambre, avec plus de fatigue dans les yeux que de colère. Juste de la lassitude. Et l’envie de le faire payer encore plus. «   Tu m’as parlé d’un extra. Ca tombe bien je suis en manque de fric. Tu me paye combien si je te libère ? »   Oh allez, soit pas radin Seven, ta liberté ça n’a pas de prix pas vrai ?  « T’as du faire un bon chiffre hier non ? »  Mauvaise elle commence à regarder au sol, à la recherche des affaires du jeune homme, et finit par trouver son blouson. Elle fouille les poches et, satisfaite en sors un portefeuille un peu usé.  « Bingo ! »   Elle revient se laisser tomber sur le canapé, à plat ventre allongée à côté de Seven. Elle commence à sortir les billets, les étalant devant elle. Effectivement c’est pas mal d’argent. Plus qu’elle n’en gagne en ce moment en bossant pour VTT. Puis soudain y a son regard qui est attiré vers une petite carte plastifiée. C’est de la curiosité mal placée, et l’envie d’en savoir plus sur lui : son âge, son origine, son adresse. Des bêtises comme ça pour ensuite l’agacer.
   « Oh. »   Oui oh. Et ce prénom qui s’illumine comme une putain de guirlande de noël. Lucian Junior  « tu te fous de ma gueule »   et les souvenirs de cette nuit dégueulasse qui remonte. Le bar trop crade, l’alcool trop fort, et cet homme. Maintenant qu’elle regarde mieux, elle les voit les ressemblances. Le même regard sombre, la même façon d’insulter, d’ordonner. De juger aussi. De la rabaisser.    « Lucian Junior, 20 ans, né à Savannah… Hm. Un lien de parenté avec un autre Lucian ? La cinquantaine, grand, brun, plutôt bien conservé pour un vieux ? »  Plus que bien conservé. Et le sourire qui revient au visage, parce qu’elle sait comment faire une pierre deux coups dans l’histoire si ses soupçons sont bien vérifiés. Comment leur faire payer, à tous les deux.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyDim 16 Avr - 14:51

« Hier c’est hier, aujourd’hui c’est aujourd’hui, et si tu continues tes jolis yeux j'vais les bouffer. » Malgré sa voix de gamine et ses traits de poupée, la menace est palpable. Pourtant ça marche toujours pas. Il refuse de la fermer, un rictus mauvais au coin des lèvres, et une lueur de défi dans le regard. « Essaie pour voir. » Elle peut bien dire et faire ce qu'elle veut, ça continue d'alimenter sa haine et sa rage, encore, encore, encore. Faudra bien qu'elle le détache. Faudra bien qu'il sorte de là. Et une fois qu'il sera libéré, il lui fera payer. Alors elle peut continuer autant qu'elle veut, elle n'fait qu'aggraver son cas. Plus elle met d'huile sur le feu, plus les représailles seront conséquentes. Alors évidemment il fait pareil, c'est l'enchère de celui qui sera le plus odieux et tant pis si les ongles raclent sa peau, comme s'ils étaient prêts à s'enfoncer dans sa poitrine pour tout lacérer à l'intérieur. Il a envie d'rire et lui dire qu'elle peut y aller – de toute façon y a plus rien à abîmer, tout est déjà foutu, pourri, mort et enterré. Pourtant il veut être libéré, Seven. Il se sent comme un fauve mis en cage et il supporte pas ça, alors il a beau retrousser les babines et sortir les crocs, il veut juste en finir au plus vite. Il change de tactique, parce qu'il a une belle gueule et qu'il le sait, parce que ça lui sert toujours d'une façon ou d'une autre et quand ça marche pas, y a ses mains, y a ses poings. Mais pas là. Là il a rien – rien d'autre que son sourire et ses mots, ses lèvres et sa langue. Il essaie d'la flatter à sa façon, reconnaissant presque avoir passé une bonne soirée, pourtant pressé de l'oublier. Il a mieux à faire. Elle aussi. « Pas vraiment. » Il sent la glace dans sa voix et dans ses yeux, il devine son erreur. C'est pas Amy. Mais visiblement, ça l'agace. Et rien qu'pour ça, il se met en tête de continuer à l'appeler comme ça. « Allez Amy, t'as pas des cafés à distribuer ? Des queues à sucer ? » Il s'enfonce et finalement tant pis pour son stratagème – il voit bien que ça marche pas. Si elle veut pas se laisser amadouer, elle se fera rabaisser. Y a pas d'entre-deux, pas avec lui. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il la met en colère. Et pendant une seconde il en oublie sa position et son but initial, il s'amuse juste de la flamme qu'il voit grandir en elle à chaque mot qu'il prononce. Le plaisir d'emmerder, d'énerver, de blesser. L'un de ses seuls talents, autant s'en servir. « Désolée la drogue que tu vends ça m’intéresse pas. C’est ça l’extra dont tu parlais ? » Il hausse vaguement les épaules, toujours cet air aguicheur au coin des lèvres, comme une putain d'allumeuse prête à s'vendre au plus offrant. « On peut toujours s'arranger, l'extra ça peut être moi. Fais pas ta princesse, hier t'as bien montré qu't'étais pas une fille difficile. » À demi mots il la traite de fille facile, parce qu'elle est pas mieux qu'lui et qu'elle le sait probablement. Pourtant elle a le dessus, elle le surplombe de sa hauteur, parce qu'il est attaché, parce qu'il peut pas bouger comme il le voudrait. « Je te prends pour un con ? » Elle se marre, il a envie de l'égorger. « De toute façon tu regrettes déjà. » Évidemment qu'il regrette. Évidemment qu'hier ça lui plaisait tout ça, parce que c'était dans les bonnes circonstances et qu'elle était jolie. Mais là ? Là il se sent rabaissé, presque humilié. Là il domine rien et c'est pas pour le plaisir, là elle se sert de tout ça à l'envers, pour se moquer de lui. Il a beau continuer de jouer l'arrogant, ça bouillonne. Il essaie juste de détourner l'attention sur elle, pour oublier la honte qui lui cuit la peau, qui lui tord les entrailles. Il dirige tout son mépris sur elle, en essayant de lui faire mal.

Clac. C'est aussi bref qu'inattendu, quand la main s'abat sur sa joue à plusieurs reprises. Il s'y attendait tellement pas qu'il réagit pas, simplement figé, à fixer un point imaginaire en s'demandant si elle l'a vraiment fait. Si elle a vraiment osé. Bien sûr que oui et son sang n'fait qu'un tour, alors qu'il se redresse brutalement, autant que ses entraves le lui permettent. Le cliquetis résonne derrière lui et il tend son torse vers elle autant qu'il le peut, les bras retenus en arrière, les yeux qui lancent des éclairs. « SALE PUTE. » L'affront est douloureux, brûlant, dégradant. Elle a osé lever la main sur lui et il se jure de lui rendre la pareille dès qu'il le pourra. Elle y échappera pas. « Pourquoi est-ce que je passe ma vie à tomber sur des gars qui n’ont aucune éducation. » Il continue de se tendre vers l'avant par à-coups, dans un chaos de cliquetis des menottes et de grincements de la tête de lit – on dirait un animal enragé, prêt à faire claquer ses mâchoires pour vous dévorer. « Parce que t'es qu'une salope. » Il a bien compris que la question n'était pas vraiment dirigée vers sa personne et qu'elle espérait pas de réponse, mais il lui en donne une quand même. Et quand elle disparaît subitement à nouveau, il se sent au bord de l'implosion. « REVIENS PUTAIN ! » Il fait un tel vacarme qu'il entend pas ce qu'elle fout, planquée là-bas, loin de lui et ses insultes. Quand elle revient, il perçoit à peine l'épuisement sur ses traits, trop focalisé sur sa propre fureur. « Détache-moi. J'vais pas t'le répéter cinquante fois putain bouge-toi. » Elle écoute rien. « Tu m’as parlé d’un extra. Ça tombe bien je suis en manque de fric. Tu me payes combien si je te libère ? T’as dû faire un bon chiffre hier non ? » Il lâche un soupir en se laissant retomber sur le dos, fixant le plafond avant de se mettre à rire. C'est sec, c'est nerveux, on dirait un cinglé au bord de la rupture. « Va t'faire foutre. Même pour une pipe j'te paierais pas. » Il l'entend bouger quelque part dans la pièce mais il choisit de n'pas y prêter attention. Peut-être qu'il aurait dû. « Bingo ! » Il lève la tête juste à temps pour la voir s'écrouler à ses côtés, sortant les billets qu'il a récoltés hier soir. La garce. « REPOSE ÇA. » Elle continue de plus belle, les étalant sur le matelas un par un comme si c'était son butin. Il enrage tellement que son souffle s'accélère, ses prunelles verrouillées sur elle comme le laser d'un sniper sur sa cible. « J'te jure que si tu touches à mon fric, j'te fais la peau. » Sa voix est aussi dure que sérieuse, la menace suintant dans chaque syllabe. Le fric n'est même pas à lui – seulement une partie. Le reste va à son boss, qui a déjà montré à plusieurs reprises qu'il avait pas l'temps pour les conneries. Par extension, Seven non plus. « Oh. » Il inspire profondément, luttant pour se calmer. Il est tellement énervé que ses poings s'mettent à trembler, comme une grenade prête à exploser. C'est elle, qui l'a dégoupillé. « Tu te fous de ma gueule. » Son regard est déjà noir quand il le pose sur elle une nouvelle fois, mais ça devient aussi abyssal qu'le néant quand il reconnaît sa carte d'identité coincée entre les phalanges de l'insolente. « Lucian Junior, » Il tique en entendant son prénom, grinçant des dents, serrant les poings si fort que la jointure de ses doigts prend une teinte blanchâtre. « 20 ans, né à Savannah... Hm. Un lien de parenté avec un autre Lucian ? La cinquantaine, grand, brun, plutôt bien conservé pour un vieux ? » Il va crever. Ou la tuer. P't'être bien les deux. Il voit le sourire qui se dessine sur son visage et il a envie de le lui arracher, de la cogner jusqu'à ce qu'elle puisse même plus ouvrir la bouche. Pas ça. Tout mais pas ça. Pas lui. « Ferme ta gueule. » Il la dévisage comme s'il était sur le point de la saigner, et sûrement qu'il le ferait s'il n'était pas attaché. Il a compris sans même qu'elle ait besoin d'expliquer et ça lui retourne les tripes, ça lui fout le cœur au bord des lèvres. Il fait tout pour s'en éloigner mais ses efforts sont vains – la même tronche, les même poings, les mêmes travers et faut croire les mêmes goûts quand il va piocher une carcasse contre laquelle heurter la sienne. Ça l'dégoûte, au moins autant que ça l'enrage. « T'es qu'une pute. Une sale petite pute, qui a rien d'autre que son cul pour s'donner de l'importance. C'est ça hein ? Tu t'sens tellement seule que tu m'gardes là, pour t'occuper ? » Faut croire qu'elle a vraiment rien d'autre à foutre, pour autant s'acharner à le faire péter les plombs. « Regarde-toi. Y a tellement personne qui veut d'toi que t'es obligée d'attacher les gens pour qu'ils restent. » Et il ricane, d'un son aussi brûlant que son regard. Il continue d'agiter les poignets dans le vide, comme si sa prison allait soudain céder. Ça sert à rien, ça n'fait qu'ancrer la trace des bracelets métalliques dans sa peau, promettant d'en garder la marque pendant des jours. Il s'en fout. S'il peut pas l'étrangler à mains nues, il l'étouffera avec ses mots. « T'sais c'que tu devrais faire ? T'attacher toi-même. La corde autour du cou. » Il imite le bruit de quelqu'un qui agonise, faisant la grimace comme s'il était pendu. Et puis il ricane, en la jaugeant comme si elle était aussi sale qu'insignifiante. « J'suis sûr qu'personne s'en rendra compte, si tu crèves. » Elle veut pas le libérer, soit. Il va tout faire pour qu'elle regrette de l'avoir ramené chez elle.
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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyMer 26 Avr - 13:08

On la sous-estime trop souvent, Ivy, petite poupée bousillée au sourire angélique et au regard assassin. Ivy, femme-enfant au mental détraqué et les menaces qu’elle enveloppe dans de la soie pour les souligner. Peut être qu’elle pourrait les lui bouffer ses jolis yeux, passer une cuillère chauffée dans l’orbite pour faire sauter l’organe, le gober entre ses lèvres, le croquer avec ses dents. Peut être qu’elle pourrait, et l’idée qui passe dans son esprit quand Seven la défie du regard. Essaie pour voir. « Oh non chéri tu voudrais pas que j’essaye…Je pense pas » et les mots glaciales qu’elle prononce avec un sourire brillant. Non il ne voudrait pas. Il ne sait pas de quoi elle est capable. Au fond elle-même ne le sait pas. Y a des limites dépassées maintenant, des pilules qui soignent plus grand-chose et l’absence de stabilité qui ne fait que l’enfoncer. Ils ont pas eu de chance tous les deux, à se fracasser dans leur malheur, car le matin il faut remettre les masques et tout d’un coup ça marche plus. Tout d’un coup y a plus de désire, plus de besoin, juste cette rage qui gronde entre les deux, colère silencieuse qui s’éveille doucement. C’est des regards brulants de violence qu’ils échangent cette fois ci et si elle pose sa bouche sur sa peau c’est pas pour l’embrasser mais pour le dévorer avant qu’il ne trouve un moyen de se détacher pour la bousiller. Tuer ou être tué pas vrai ? Et pour le moment c’est elle qui gagne et Ivy compte bien conserver son avantage.
Et soudain elle le voit changer de plan, parce qu’il semble enfin avoir compris qu’il aura beau l’insulter, c’est pas comme ça qu’elle se décidera à le détacher ; Alors il minaude, fait presque la moue et lui susurre des idées qu’elle aurait pu apprécier si elle était plus naïve. Mais elle ne l’est pas. Les changements de facette, elle connait ça par cœur, c’est comme respirer pour elle, alors c’est pas un novice comme Seven qui réussira à l’avoir avec sa bouche en cœur et ses promesses acidulées. Mais les compliments se cassent vite la gueule avec Seven. Tout d’un coup ça prend un ton vinaigre, et le résultat laisse un goût amère dans la bouche d’Ivy. Amy. Et le nom d’une pouffe avec qui il la confond. Elle voudrait lui enfoncer ces quatre lettres tout au fond de la gorge pour qu’il s‘étouffe avec, mais Ivy se retient, fige son sourire et le dévisage, regard meurtrier qui ne demande qu’à foudroyer sur place le jeune homme. Allez Amy, t'as pas des cafés à distribuer ? Des queues à sucer ? Ah Seven, Seven, Seven, et le sourire qui s’étire encore plus tandis que ses yeux se réduise à l’état de fente pendant un court instant, car elle hésite entre tout simplement l’étouffer avec l’oreiller sur lequel il repose ou l’ignorer. Un peu de des deux surement. Il touche un point trop sensible et elle déteste ça. Parce qu’elle comprend qu’il comprend, et qu’il voit parfaitement que ses mots la touchent. A défaut de la frapper physiquement, il va donc s’attacher à elle moralement ? Mauvaise idée. Terrible, terrible idée. « Pourquoi tu demandes ? T’es aussi pressé de partir que ça ? Faire la soumise hier ça t’as pas suffi ? T’as hâte de partir pour retrouver ton sugar daddy ma belle ? Il t’a donné rendez-vous à quelle heure ? » et les mots mielleux qui filent, un peu comme si elle se les disait à elle, sauf que cette fois ci c’est pas son reflet qu’elle vise mais Seven accroché dans son lit. Et ça y est, ils se sont engagés, y a plus de retour en arrière maintenant que chacun a décidé de camper ses positions. Balle au centre, on reprend.
On peut toujours s'arranger, l'extra ça peut être moi. Fais pas ta princesse, hier t'as bien montré qu't'étais pas une fille difficile. Et le rire qui s’échappe parce qu’il pense avoir touché Ivy. Fille facile. Elle le sait. Putain. Elle le sait. C’est gravé dans sa chaire avec un scalpel depuis qu’elle est gamine, alors s’il pense pouvoir la provoquer sur ce terrain là, il faudra qu’il revienne encore et encore avec beaucoup de détermination. « Désolé toujours pas intéressé. En fait cherche pas, tout ce que tu proposes ça m’intéressera pas » sauf peut-être de ramper à genoux devant elle, mais y a pas vraiment de chance qu’il accepte. Alors elle reprend Ivy, les yeux dans les yeux elle se remet à parler, lassitude au bout de la langue et le cœur qui palpite vaguement pour lui permettre de continuer d’exister.

SALE PUTE Et la bête qui gronde, Seven qui se tend, enragé par le fait qu’elle ai pu lever la main sur lui. Elle pourrait recommencer, juste pour qu’il se remette à hurler comme il vient de le faire. Elle pourrait. Mais non. Deux ça suffit. Pour le moment. « On me le dit souvent en ce moment » qu’elle soupire doucement. Sale pute par ci, sale pute par-là, et les insultes qui dégoulinent sur sa peau, sur son ego piétiné depuis bien trop longtemps. Elle a appris à ne plus s’en formaliser. Parce que t'es qu'une salope. « Pute, salope, trainée blablabla, tu manques d’originalité. » le sourire sur son visage parce que c’est plus simple comme ça que de prendre les choses trop à cœur. Des insultes elle en a entendu des pires, c’est un petit joueur à côté. Un vrai petit joueur enchainé à son lit, entrain de rager pour se libérer alors qu’il n’a pas la clé. Qu’il essaye. Pour le moment elle n’a pas prévu de le détacher.
Alors elle se lève Ivy, une idée bien en tête et le sourire mauvais sur le visage. Sale gosse qui cherche à s’amuser, quitte à ce que ce soit au dépend des autres. Un jour elle le paiera elle le sait. REVIENS PUTAIN ! Peut être. Peut être pas. Est-ce qu’il a vraiment envie qu’elle revienne ? Surtout avec son porte-monnaie entre ses mains ? Détache-moi. J'vais pas t'le répéter cinquante fois putain bouge-toi. Elle ne l’écoute même plus, parce que c’est redondant, parce qu’il est fatiguant à pas comprendre qu’il a pas le choix avec ce qui se passe actuellement. Va t'faire foutre. Même pour une pipe j'te paierais pas. « oh non j’imagine bien. Et puis jme fais pas payer pour les pipes, tu devrais le savoir » qu’elle murmure, concentrée sur le contenu du porte-monnaie, avant d’étaler l’argent devant elle. C’est un jeu. Elle sait que cet argent ne lui servira à rien, elle ne veut même pas. Mais elle sait que ça va faire vibrer Seven, alors elle continue, toujours plus loin dans cette danse perverse qu’ils ont commencée bien trop tard hier. REPOSE ÇA. « pas envie » et Ivy qui chantonne doucement pendant que Seven s’embrase encore une fois. Encore, encore. A croire que ce gars est bourré de déclencheur et qu’un seul geste de travers suffit à le faire cramer. Ca doit être fatiguant. Et elle ne comprend que trop bien. J'te jure que si tu touches à mon fric, j'te fais la peau. il a la voix dure Seven, et les menaces qui suintent un peu partout. Doucement Ivy sent son sourire s’étirer, pas vraiment jusqu’au bout, le genre de sourire qui n’appartient qu’aux clown tristes. Foutu Pierrot. Parce qu’au fond ça la rend heureuse qu’il dise ça. Au fond, c’est peut être ce qu’elle cherche en le poussant à bout de cette façon. Fais-moi la peau, fais-moi la peau si tu l’ose qu’elle a envie de lui susurrer, de le supplier. C’est si facile, si rapide. Il pourrait serrer fort autour de sa gorge, elle ne se débattrait même pas. Mais déjà son attention est détournée quand ses doigts rencontrent la petite carte plastifiée. Et le nom imprimé dessus. Lucian. Elle voudrait effacer, elle voudrait oublier. Sans doute une de ses pires erreurs et pourtant si elle pouvait recommencer elle le ferait surement. Lucian et le regard de Seven quand elle commence à parler. Ferme ta gueule. « C’est fou, tu parles même comme lui, maintenant je la vois la ressemblance.» Le même regard brulant qui vous promet une agonie lente, la même fureur qui hante les corps et la même violence. Putain, cette violence. Encore qu’elle voudrait demander, encore. Alors elle balance de l’huile sur ce feu qu’elle a déjà bien allumé, pour voir les flammes grimper. «Mais bon, ça s’arrête là, j’ai bien plus pris mon pieds avec lui qu’avec toi. L’âge sans doute, te reste pas mal de truc à apprendre » même si c’est faux, même si elle ne s’en souvient pas, aucun des deux, juste des images et des sensations, juste son corps fracassé parce qu’elle ne demande pas mieux, et le dégout qui l’entoure quand elle reprend connaissance.
T'es qu'une pute. Une sale petite pute, qui a rien d'autre que son cul pour s'donner de l'importance. C'est ça hein ? Tu t'sens tellement seule que tu m'gardes là, pour t'occuper ? Et les mots qui brulent comme de l’acide. Ivy se redresse et pose lentement la carte d’identité sur le matelas, les yeux rivés dans ceux de Seven. Encore. Insulte là, détruit là. Encore. Regarde-toi. Y a tellement personne qui veut d'toi que t'es obligée d'attacher les gens pour qu'ils restent. bang, bang, droit dans le cœur, et le sourire d’Ivy qui se tord, le masque de poupée triste qui refait surface sans qu’elle arrive à le révoquer. Parce qu’il a compris. Parce qu’il est fort lui aussi, à ce jeu de destruction. Peut-être qu’il est aussi fort qu’elle-même. Peut-être. T'sais c'que tu devrais faire ? T'attacher toi-même. La corde autour du cou. y a plus que du froid maintenant, au fur et à mesure qu’il parle, et les glandes lacrymales trop sèches d’avoir tant pleuré. Il lui tirera rien, juste un peu plus d’agonie, juste un peu plus de douleur à chaque fois qu’il enfonce ses mots dans sa chaire. J'suis sûr qu'personne s'en rendra compte, si tu crèves. c’est sans doute la plus dure. De toute ses phrases. Parce qu’au fond c’est la vérité pas vrai ? Pour ça qu’elle est toujours pas crevé, pour ça qu’elle a pas décidé de sauter encore. Parce que y a cette peur terrible que personne ne sache, que son cadavre pourrisse pour l’éternité par terre et que personne ne la pleur. Pas même Meo. Surtout pas Meo. Et les souvenirs de cette nuit sur le balcon de Jedediah, les pieds dans le vide et le cœur prêt. Regarde-moi tomber. Jedediah et ses mots velours, qui ont réussi à la maintenir à flot. Mais jusqu’à quand. « Oh chéri, chéri…Tu devrais pas dire des choses comme ça » elle parle avec douceur, se rapproche de lui, et ses doigts qui coulent sur sa peau, caresse légère. Presque amoureuse. Si elle en était capable. Ivy le dévisage un instant, se perd dans l’abysse de ses yeux, avance pour déposer un baiser sur sa joue avant de la mordre. Pas très fort. Juste assez pour marquer légèrement. «Tu penses pouvoir me blesser en énonçant des évidences pareilles ? T’as eu ton diplôme de psy dans un paquet de céréale ? » Lentement elle se redresse, ouvre le tiroir de la table de nuit pour en sortir une petite clé qu’elle agite devant le nez du jeune homme. Y a plus de sourire sur son visage, plus de tristesse non plus. Juste une fatigue immense, et le ras-le-bol de jouer au jeu perpétuel du chat et de la souris. Elle en a assez Ivy. Vraiment assez. De tout, de lui, d’elle, de tous ces gens autour d’eux, de la Terre entière. Elle en assez qu’il ai raison, qu’il tape si juste, qu’il la bousille avec juste des mots plutôt que ses poings. Et doucement elle lui glisse la clé entre les doigts avant de s’écarter, les bras croisés elle le dévisage. « Tu vas faire quoi maintenant Seven ? Me crever ? Me taper ? M’exploser ? Fais la queue gamin, t’es pas le premier à attendre ça » et pas le dernier surement. Alors elle le défi, parce que la douleur elle en a plus rien à faire depuis un moment, parce que la rage elle s’en fout, parce que maintenant elle a qu’une envie c’est de voir s’il est capable de devenir la bête qu’il prétend être, qu’il devienne aussi laid qu’elle. Tous les deux. « Ou alors t’as juste pas les couilles, parce que t’es tellement pathétique. Ton père il aurait jamais laissé tout ça se passer. » elle ricane Ivy, appuyant sur la carte Lucian pour tout faire flamber. « Ton père il se serait jamais laisser manipuler par une gamine qui fait la moitié de son poids. » Elle sent un goût aigre envahir sa bouche. Ton père, ta mère même dans leurs combats ils ont les mêmes problèmes. C’est dégueulasse, de se voir dans un miroir comme ça. Terriblement dégueulasse. Alors elle tourne les talons Ivy et se dirige vers la cuisine, parce que déjà sa tête pense à autre chose, à dégueuler dans l’évier peut être, ou tout simplement à quitter cette pièce où elle a l’impression que c’est elle qui est attachée.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: who is in control (sevy)   who is in control (sevy) EmptyLun 15 Mai - 5:02

« Oh non chéri tu voudrais pas que j’essaye... Je pense pas. » Y a ce contraste entre la menace qui plane dans sa voix de gamine, et sa dégaine de poupée prête à emballer dans une boîte sous vide, comme si elle était bonne à finir exposée sur une étagère, comme un putain de trophée. Il sent bien qu'un truc tourne pas rond, qu'elle aussi elle est disloquée, fracassée, détraquée. Mais ça le stoppe pas. Y a rien qui le stoppe jamais quand c'est comme ça, parce que s'il la ferme ça veut dire qu'elle gagne, s'il lui laisse l'avantage il est foutu et plutôt crever que devenir pantin entre ses doigts. Hier c'était hier et maintenant elle a perdu tous ses droits, il lui donnera plus le moindre pouvoir ou en tous cas pas volontairement. Parce qu'au final elle en a du pouvoir, plus qu'il ne voudrait, plus qu'il n'est prêt à l'accepter. Attaché là comme une bête en cage et il a envie d'la bouffer – au sens littéral, les crocs dehors et les mâchoires qui claquent comme ses mots, sûrement qu'il serait capable d'essayer de lui arracher la langue avec les dents si elle apprend pas à s'taire. À défaut de pouvoir la démembrer il se contente de l'asperger de poison, à cracher son venin parce qu'il peut rien faire d'autre pour l'instant. Il voit bien qu'ça la touche, au moins un peu, mais elle non plus elle faiblit pas. Au contraire. « Pourquoi tu demandes ? T’es aussi pressé de partir que ça ? Faire la soumise hier ça t’as pas suffi ? T’as hâte de partir pour retrouver ton sugar daddy ma belle ? Il t’a donné rendez-vous à quelle heure ? » Ça fait comme une barrière qui lui entrave la gorge parce que chaque phrase est pire qu'un condensé d'acide, parce que ça fait mal et il a envie de disparaître. Y a la honte et l'humiliation, le dégoût qui remonte en flèche parce qu'elle rend les choses tellement sales, elle le rend tellement sale et il a l'impression que même un millier de douches suffiraient pas à tout effacer. Il est dégueulasse et tout l'monde peut le voir, souvent il a l'impression que c'est marqué en gros sur son front et elle lui donne raison. Elle l'enfonce, transforme leur complicité de la veille en arme qu'elle retourne contre lui et elle encrasse tout, c'est vil et glauque et ça lui fout la gerbe de penser qu'il lui a donné l'autorisation de l'attacher, de le toucher, de l'embrasser. « Va t'faire foutre, grosse conne. » Les dents serrées, la voix étranglée par la rage, il la fixe et s'il avait un bazooka à la place des yeux il ne resterait plus rien d'elle. « Désolée toujours pas intéressée. En fait cherche pas, tout ce que tu proposes ça m’intéressera pas. » Pourtant hier elle était drôlement intéressée et il a presque envie d'lui dire avec un sourire narquois mais ça veut pas, ça sort pas, il a les veines en feu et la fureur comme un étau autour de sa gorge. Alors ça gronde, ça s'agite, ça gueule et il se sent réduit à l'état de bête de foire, malmené sur scène pendant qu'elle sautille sur son siège. « On me le dit souvent en ce moment. Pute, salope, trainée blablabla, tu manques d’originalité. » Il a jamais prétendu faire dans l'originalité Seven, il est d'ceux qui recyclent les mêmes insultes à l'infini et plus c'est bas plus ça lui convient ; les trucs misogynes et homophobes plus forts qu'le reste parce que c'est ce qu'il a appris même si souvent ça l'écœure, même si parfois il aimerait faire autrement, que ça soit différent. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui il accumule la salive autant que la rage et il crache dans sa direction, pour lui montrer ce qu'il pense d'elle. « T'es. Qu'une. Pute. » Il détache les syllabes de façon exagérée, la voix basse mais le regard qui flambe. Comme s'il voulait souder le mot à tout le mépris qu'il met dans sa manière de le prononcer.

Et puis y a tout qui lui échappe parce qu'elle est hors de contrôle, parce qu'il peut rien faire pour la contrer ou la dominer. Elle fouille dans ses affaires et il enrage en la voyant se délecter des quelques liasses de billet, mais c'est rien comparé à l'affront qui suit. C'est rien comparé à son vrai prénom qui résonne en écho à celui du paternel. « C’est fou, tu parles même comme lui, maintenant je la vois la ressemblance. » Lui aussi – il la voit chaque fois qu'il regarde dans un miroir, chaque fois qu'il agit et parle comme lui, chaque fois qu'il se rend coupable de partager des gènes pourris jusqu'à la moelle. Et ça l'tue d'entendre ça d'une inconnue, quelqu'un qui les a jamais vus ensemble, quelqu'un qui sait rien d'eux et pourtant elle a fait le lien trop vite, trop fort. C'est qu'il doit vraiment être comme lui, c'est qu'il doit être encore pire que ce qu'il pensait déjà et il en a la nausée. « Mais bon, ça s’arrête là, j’ai bien plus pris mon pied avec lui qu’avec toi. L’âge sans doute, te reste pas mal de trucs à apprendre. » Il arrive même pas à être vexé, il entend qu'à moitié parce qu'il est trop focalisé sur le reste – ressemblance qui résonne en boucle dans sa tête et faut qu'il se libère, faut qu'il se tire, faut qu'il respire. Ça s'agite dans sa poitrine, ça s'emmêle, ça lui échappe. Il a envie d'exploser, de gueuler, et pourtant quand il ouvre la bouche c'est presque calme. C'est la rage qui s'fait vicieuse, à s'écouler dans ses veines plutôt que sur sa langue, à s'infiltrer partout, lentement mais sûrement. Il la descend en flèche presque froidement, pourtant dans ses yeux ça crame, pourtant il a l'impression d'avoir la peau en feu. Ça s'arrange pas quand elle finit par s'approcher, ses mains sur lui et il a envie de les lui couper, de lui faire regretter d'avoir osé le toucher. « Oh chéri, chéri... Tu devrais pas dire des choses comme ça. » Elle se penche sur lui et il se tend de la tête aux pieds, quand elle dépose un baiser sur sa joue. Elle met les dents tout d'suite après, et ça lui fait le même effet que la morsure d'un serpent venimeux. « Tu penses pouvoir me blesser en énonçant des évidences pareilles ? T’as eu ton diplôme de psy dans un paquet de céréales ? » Il est pas psy et il le sera jamais, il a pas d'estime pour eux et quand il s'dit que l'un de ses frères fait partie de cette catégorie, il trouve ça ridicule. Mais il répond pas, parce qu'il sait qu'il l'a blessée. Il l'a senti dans son regard, dans la façon dont ses lèvres se sont tordues. Il sait pas s'il a fait mal en profondeur ou seulement en surface, mais il sait qu'il l'a touchée. Et s'il ne l'a pas coulée c'est pas grave, il fera pire. Il la suit des yeux quand elle se lève, et à nouveau il se fige quand elle revient. Parce que cette fois elle a la clé, et parce qu'elle termine la partie en venant la lui coller entre les doigts. « Tu vas faire quoi maintenant Seven ? Me crever ? Me taper ? M’exploser ? Fais la queue gamin, t’es pas le premier à attendre ça. » Il écoute pas vraiment, trop occupé à essayer de se libérer, fulminant contre la clé qui coopère pas comme il le voudrait. « Ou alors t’as juste pas les couilles, parce que t’es tellement pathétique. Ton père il aurait jamais laissé tout ça se passer. » Il se fige, lève ses prunelles vers elle lentement, un air sombre tirant ses traits. « Ton père il se serait jamais laissé manipuler par une gamine qui fait la moitié de son poids. » Elle disparaît et il reste là comme un con, à fixer l'encadrement de la porte par laquelle elle a filé, les dents qui grincent et la colère qui pulse à ses tempes. Il s'remet en action brusquement, redoublant d'efforts pour ouvrir les foutues menottes, jusqu'à enfin y parvenir. Il se lève sans attendre, se mettant à ramasser ses fringues une par une pour les enfiler à la hâte, et putain c'est désagréable. Ça sent le tabac, l'alcool, la transpiration et le parfum des filles – le sien, sûrement. Il se sent encore plus crade qu'avant mais au moins il est plus à poil, au moins y a une barrière entre lui et elle, lui et le reste du monde. D'habitude ça l'dérange pas des masses, mais elle l'a tellement rabaissé qu'il a l'impression que le moindre détail devient faiblesse, même les choses qu'il utilise habituellement comme des armes. Il fonce. Il arpente le couloir à grandes enjambées, frottant ses poignets endoloris – la trace des bracelets métalliques qui s'est déjà incrustée dans la peau, qui partira pas avant plusieurs jours et il se sent sale, toujours plus sale, tellement qu'il voudrait se désintégrer pour tout effacer. Il la trouve. À s'engouffrer dans la cuisine pour lui foncer dessus et tout ça pour quoi au final ? Il sait même pas. Y a juste un truc qui hurle dans sa cage thoracique, quelque chose qui met trop d'pression dans son crâne et il a l'impression qu'il va imploser. Il laisse pas échapper un mot, pas même un son, quand il l'attrape. Il la plaque face contre le mur, se collant dans son dos, la main calée sur sa tête pour l'empêcher de bouger. « Les merdes comme toi, leur vraie place c'est sur l'trottoir. » Et il la décolle de là brutalement, la propulsant vers le sol de toutes ses forces pour la voir s'écraser sur le carrelage. Il s'approche, lève le pied, le balance entre ses côtes violemment. Une fois. Deux. Trois. Il arrête, la contemple une seconde, là, étalée par terre. À ses pieds. « Tu mérites même pas que j'te touche. » Pas plus qu'une poignée de coups de pieds trop virulents. Il a même pas envie de lui refaire le portrait au final, même pas envie d'user de ses poings. Parce que ça voudrait dire poser les mains sur elle et rien qu'en y pensant il a le cœur au bord des lèvres – il veut pas la toucher, il peut pas il peut plus, pas avec la façon dont elle l'a souillé rien qu'avec des mots. Peau contre peau, il aurait trop peur que la crasse s'incruste jusque dans ses os. Alors il crache, encore, mais cette fois c'est sur elle, cette fois y a sa salive qui s'étale sur sa chair comme une brûlure à l'acide. Et quand il tourne les talons, il prend le soin de saccager ce qu'il peut sur son chemin, le bras qui glisse sur les surfaces pour tout faire tomber par terre et les meubles les plus légers qu'il renverse brutalement. Comme une tornade, qui laisse des traces de son passage. Mais ça sert à rien parce qu'elle a fait pareil et les traces sont sur lui – sur ses poignets, contre sa peau, sous sa langue. S'il est ouragan elle est déluge, elle l'a embarqué dans les abysses et même quand il fout le pied dehors il se sent pas libre. De l'eau dans la gorge et du sel sur ses plaies, à cause d'elle aujourd'hui il pourra pas respirer.

(RP TERMINÉ)
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