Je fais la moue, la jambe tendue devant moi. La tête penchée sur le côté, je plisse le nez avant de soupirer.

« Non. Décidément. Je ne veux pas de brides. Je préfère les Romy. Celles en dentelles blanches. »

Elle regarde autour d'elle, avant de ramasser ladite paire.

« Celles que vous avez essayé en premières ? »

« Oui ! Elles seront parfaites au final, vous aviez raison. »

Je remets ma chaussure et me lève tout sourire, passant avec précaution à côté de la dizaine de paires de chaussures qui m'entourent. Ce n'est pas parce que je me suis amusée à lui faire sortir tout et n'importe quoi que je ne dois pas y faire attention. Ce sont tout de même des Jimmy Choo ou des encore des Louboutin, ce serait un crime un peu de les abîmer. Je me dirige vers la caisse alors qu'elle me suit avec la boite. Je paie et finis enfin par m'emparer de mes chaussures en esquissant un sourire, sortant avec mon sac sur le bras. Je remets mes lunettes de soleil en regardant autour de moi. Oh je reviendrais sans doute pour prendre les rouges à brides. Plus tard. Quand je m'ennuierais à nouveau. Ce qui je pense arrivera bien assez rapidement.
Je rejoins ma voiture, m'arrêtant une seconde en voyant un policier en train de me verbaliser. Je hausse les sourcils et le fixe, interdite.

« Je peux savoir ce que vous faites ? »

Il me jette un coup d'oeil et secoue la tête, ce qui a entre autre le don de m'exaspérer encore davantage, avant de daigner me répondre.


« C'est votre voiture ? Vous n'avez pas le droit de vous garer ici mademoiselle, c'est un stationnement pour handicapé. »

« Il n'y a aucun handicapé qui a voulu s'y garer, je ne vois pas qui ça gène. »


« C'est interdit. Tenez. »

Il me tend un papier, l'amende sans doute, alors que je mets mes paquets dans le coffre. Je hausse un sourcil en fixant l'amende, avant de relever les yeux vers lui. Je le prends et le chiffonne avant de le lâcher par terre.

« Vous devez payer cette amende. »

« Oui, oui. »

Je fais un geste de la main et m'installe au volant de ma Ferrari, rouge évidemment, sans plus lui prêter attention. C'est malin franchement. J'étais presque contente, il a fallu que cet idiot gâche tout. Je fais vrombir le moteur et démarre aussitôt. Une balade, c'est une bonne idée ça. Peut-être que ça me détendra.

Mais au final, ça n'a pas suffit. Ça suffit rarement en même temps. Surtout qu'en rentrant, je vois la voiture de Maggie. Merde, je pensais que ma tante serait absente. Forcément, je lui ai dit que je ne serais pas là avant mercredi...
Je sors de la voiture, laissant Carson se charger des paquets, et je fronce les sourcils en voyant d'autres voitures. Ce n'est pas la voiture de Jordan Powell ? Qu'est-ce que le DG de la boite vient faire là ? Alors que je suis... Journée de merde finalement tiens. Je regarde mon téléphone et lis rapidement le message que j'ai reçu il y a quelques minutes. Oui, je suis responsable et je ne lis donc pas mes messages en conduisant... Ou je ne l'avais simplement pas vu, mais qu'importe. Je fronce les sourcils et jure entre mes dents.

J'inspire et détends mes épaules, avant de rentrer chez moi d'un pas vif, la tête haute, et de me diriger vers le bureau d'où travaillait ma mère, ouvrant la porte comme en terrain conquis. Ce qui est le cas effectivement. Et je les vois tous installés autour de la table, à travailler sur des contrats ou n'importe quel autre document. Ma tante, Jordan, le directeur financier et William, l'avocat de mes parents.
Ils lèvent la tête, quittant les documents des yeux pour me regarder. Les yeux de ma tante s'écarquillent un peu et elle retient de peu le réflexe qu'elle a de vouloir cacher le dossier. Encore heureux. Jordan semble tout aussi gêné. Le seul qui semble soulagé, c'est l'avocat. C'est un monde tout de même que la saule personne heureuse de me voir soit un homme de loi taciturne... Sans doute parce que c'est lui qui a cherché à me prévenir il y a quelques instants...

« Je n'ai pas été prévenue que nous devions travailler. Ou peut-être que cela ne me concerne pas. Même si mes directeurs et mon avocat sont présents, dans ma maison, dans mon bureau, à étudier des documents portant le logo de ma société. »

Je m'approche, retirant mes lunettes de soleil, et les toise, un sourcil relevé, le visage inexpressif.

« Ce n'est pas ce que tu crois. Je sais que les études te prennent beaucoup de temps, et Jordan et moi avons pensé que cela serait plus simple pour toi de gérer quelques petits éléments et que nous nous occupions du reste, pour t'aider un peu. Tu sais bien que tu ne peux pas tout faire. C'est si compliqué. C'est pour toi. Pour ton bien. Nous savons gérer cette société, tu peux toujours intervenir quand tu en as envie, sur des dossiers moins importants. Tu n'es même pas au courant de tout. Tu ne saurais pas faire la moitié de tout cela. Tu n'es qu'une enfant. Ta mère a été idiote de te laisser la direction de cette immense société à ta majorité. Tu... »

Elle se tait. Peut-être se rend-elle compte qu'elle s'énervait toute seule au fur et à mesure qu'elle parle, encore une fois, qu'elle en a dit trop, encore une fois, ou que mon regard s'est durci. Je la fixe un instant, avant de les dévisager tour à tour, m'attardant sur l'avocat qui essaie de me faire passer un message. Merci bien, je ne suis pas stupide, moins qu'elle toujours est-il. Ne t'énerve pas contre lui, il est bien le seul à avoir toujours tenu les promesses de tes parents, le seul à croire en toi même peut-être, ou même à être de ton côté pour de bon. Ou un minimum du moins.
Je souris et m’assois face à ma tante. Elle ne manque pas de culot quand même.

« Je suis ravie de voir que vous prenez mon bien-être et mon bonheur, j'en suis sincèrement touchée. Mais Monsieur Powell... » Et j'insiste un peu sur le nom. « et toi devriez savoir qu'en temps que présidente et qu'actionnaire principale, c'est à moi de vous déléguer les tâches et de décider des marches à suivre et non le contraire. Qui plus est, il me semble que le conseil d'administration est également décisionnaire... Sont-ils tous au courant de tout ceci ? Que je sache à quoi m'en tenir avant de procéder à une vague de licenciement massif. »

« Wendy chérie, ce n'est pas ce que tu crois. Nous étions seulement en train de lire des contrats, avant de les présenter à tous le monde. Monsieur Byrde nous disait justement que... »
« Je disais justement que les contrats doivent passer par le service commercial et juridique avant toute chose. Et que pour des études et évolutions de ce genre, de cette taille, l'avis favorable du conseil d'administration était obligatoire. Conseil que vous présidez Mademoiselle Charbonneau. »

Il me sourit. Et je suis sans doute à voir la petite étincelle amusée dans son regard, sans doute à avoir passé trop de temps avec lui pour étudier le droit, la société en elle-même ou encore mes droits et obligations sur tout cela.

« Bien. Puisque tout est clair pour tout le monde, je propose que Monsieur Byrde récupère les dossiers et les emmène en lieu sûr. »

« Mais Wendy chérie... »

Je la fixe, le regard à nouveau indifférent.

« Ne m'appelle ainsi, je ne suis plus la gamine idiote que tu manipulais si bien. Tu devrais m'être reconnaissante de te laisser vivre ici. De ne pas chercher à t'évincer totalement de cette société sur laquelle tu n'as aucun droit. De ne pas te renvoyer de là d'où tu viens. Tu n'as aucun droit sur moi. Pas plus que sur la maison, la société ou le personnel qui travaille pour elle. Pour moi. N'oublie pas ta place.
Maintenant si vous voulez bien m'excusez, j'ai des choses plus importantes à faire que tenter de déjouer une stupide tentative de complot visant à me voler ce qui m'appartient. »

Je sors sans même un regard en arrière et me dirige vers ma chambre. Je m'en fous. Quoi qu'il en dise cette fois-ci, je vais les virer ces deux guignols. Non mais sérieusement, pour qui ils se prennent ? C'est à moi. Je n'ai pas besoin d'eux.

Une fois dans ma chambre, je trépigne d'énervement sur place. C'est insupportable. Ils n'en valent pas la peine. Je m'assois sur mon lit, avant de sortir une petite boite bleue de la table de nuit et de la fixer quelques secondes. Si je déconnais un peu, ils en seraient sans doute ravis. J'esquisse un sourire. Et je ne leur ferais certainement pas ce plaisir. J'ouvre la boite et verse un peu de poudre sur la table de nuit, traçant deux lignes égales. Et au moins, je les oublierais un peu, et je me sentirais moins... je me sentirais bien. Super bien. J'attrape ma paille et sniffe les deux lignes. Je nettoie la table et range le tout. Oh, je pourrais cacher tout ça, je suis sûre qu'elle fouille. Mais je m'en fous. Déjà parce que j'en ai d'autres ailleurs. Et puis, elle ira pas jusqu'à appeler les flics, donc elle pourra rien faire.

Je me déshabille, me frottant le nez et enfile un maillot de bain, avant de descendre et d'aller m'installer sur un des transats au bord de la piscine. Je m'allonge, les lunettes de soleil sur le nez, et ferme les yeux. Là c'est bien. Et j'irai nager d'ici quelques minutes...
Et j'oublierais tous ces idiots et tout ce qui m'entoure. Je souris alors que je lève mon visage vers le soleil.

Quelle charmante jeune fille, un vrai délice       En tout cas c'est tout bon, amuse toi bien avec ce nouveau personnage

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tu as réussi la difficile épreuve de la fiche de présentation et nous t'en félicitons tous. tu fais partie maintenant et à jamais de we are broken et tu peux en être fière, tout comme nous (a) tous d'abord, tu iras créer ta fiche de liens pour te faire une tonne d'amis, si cela n'est pas déjà fait. cette partie est obligatoire tout comme tu vas devoir te trouver un métier. tu peux bien entendu passer par la partie détente où tu pourras sans modération, flooder à tout va et te faire une tonne de friends, ouais ouais, c'est top ! ne pas oublier la partie rp, parce que c'est ce qui compte le plus par ici. le principal, c'est que tu t'amuses et que ton séjour parmi nous soit des plus agréable. n'oublie pas aussi de remplir entièrement ton profil sous risque de recevoir un petit mp de notre part te le rappelant. amuse toi bien !