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 hatemachine (7J)

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Seven Popescu

Seven Popescu
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MessageSujet: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyLun 13 Mar - 1:14

« Oh putain les mecs, visez un peu ça ! » Les regards se tournent, suivent l'index pointé vers le lampadaire à quelques mètres d'eux. « Wow, j'sais pas c'qu'il a fait à sa meuf lui, mais elle a pas rigolé. » Eux, si. Ils s'marrent comme des abrutis et Seven le premier, tout ça parce qu'ils aperçoivent une bite sur l'affiche épinglée juste devant eux. Il y prête pas plus attention qu'ça, se contentant de ricaner avec les autres en balançant des vannes de mauvais goût, jusqu'à en voir un s'approcher un peu plus. « Attendez y a un numéro, j'vais appeler ! » Ça continue de rigoler et  Seven fait comme les autres, un joint coincé entre les lèvres, l'ombre d'un sourire venant les étirer. Mais il arque un sourcil, se penchant pour voir c'qui est écrit, lui aussi. Et c'qui lui saute à la gueule en premier, c'est la familiarité de l'image maintenant qu'il la regarde plus de deux secondes. L'anatomie qu'il reconnaît – la sienne. Ça l'paralyse alors qu'il se rend compte que ce qui est épinglé en pleine rue, en fait, c'est lui. Sa photo, son numéro, son adresse. Les autres continuent de ricaner mais il les entend plus, ses poings se serrant à mesure qu'il comprend, à mesure qu'il réalise d'où vient cette photo, à qui il l'a envoyée. Il sait putain, il sait très bien, et il comprend même pas comment ça a atterri là. Il pensait que JJ l'aurait supprimée, comme toute la conversation. Faut croire qu'non ; il vient de s'en servir pour une énième humiliation. Et si Seven commençait à croire qu'y aurait pas de représailles cette fois-ci, le karma vient de lui revenir en pleine gueule. Il sait plus s'il veut exploser et s'mettre à tout casser, ou gueuler aux cons avec qui il traîne de la fermer, ou disparaître sous terre à tout jamais, ou arracher l'affiche et la faire cramer, ou juste cramer l'monde entier. Peut-être tout à la fois. L'retour à la réalité est brutal, quand la sonnerie de son portable résonne. Mécaniquement, il le sort alors que son camarade de droite jette un œil à l'écran avant que Seven puisse réaliser son erreur. « Mais noooon ! Espèce de p'tit salopard, c'est toi sur la photo ! » Il éclate de rire, et quand les autres comprennent, ils suivent le mouvement. Ça rigole partout autour de lui et il serre les dents, les doigts, le palpitant. L'air n'passe plus et il voit flou l'espace d'une seconde, submergé par la rage qui éclate d'un coup. Déflagration. « TA GUEULE ! » Il lui balance un coup au visage sans réfléchir, sous les protestations des autres. Mais il s'en fout, il écoute pas. Il s'tourne vers l'un d'entre eux, le souffle court et les yeux mitraillettes. « File-moi ton couteau. » Ça piaille, ça charrie, ça insulte, ça fait trop d'bruit et il sait plus où donner de la tête. Il s'en fout il s'en fout il s'en fout – c'est que des cons, mêmes pas des potes, juste du rien. On veut pas lui donner, il vient l'chercher. Sa main s'enfonce dans les poches, fouille, agresse. « MAIS ARRÊTE ! T'es malade mec ! » Ouais putain, malade de voir la nouvelle honte que JJ lui inflige, malade d'entendre les rires résonner en continu dans sa tête, malade de s'retrouver placardé en pleine rue. Malade c'est l'mot, il a les tripes retournées et le cœur au bord des lèvres quand l'arme trouve place dans sa paume. Il pousse tous les autres, se rue sur l'affiche et l'arrache brutalement. Puis il se met en marche comme un automate, le pas pressé, l'allure rigide, la rage pulsant à travers tous ses mouvements. Il écoute pas la bande qui proteste dans son dos. Il entend plus rien – juste le sang qui bat à ses tempes. Il réfléchit même pas, c'est à peine s'il sait ce qu'il fait, où il va. Son corps le sait mieux qu'lui, poussé par l'instinct, conduit par la haine. Dans sa tête ça hurle vengeance encore et encore, vengeance toujours plus fort.

Sur le chemin il croise d'autres affiches et il les arrache toutes avec la même hargne, les déchirant furieusement sans arrêter d'avancer. Il laisse des morceaux partout dans son sillage et tant pis s'il a l'air d'un cinglé. Il va lui faire payer. Il a envie d'le tuer, et bien sûr c'est pas la première fois, bien sûr il l'a déjà promis, bien sûr c'est toujours pareil. La haine et la rage et le dégoût, le sang et les bleus, sur l'épiderme et dans ses yeux. Un cercle aussi vicieux qu'infernal, ça s'finit plus. Ça fait qu'empirer, encore encore encore, et Seven aimerait juste pouvoir oublier. Mais il y arrive pas. Pas alors que ses poings lui font mal, pas alors que ça lui tord les entrailles. Il se retrouve au pied d'leur bâtiment et tant pis si c'est suicidaire, tant pis s'il est seul pour foncer dans la gueule du loup. Pour ce qu'il en sait, ils sont peut-être tous dans leur loft. Ou peut-être que sa cible n'y est pas. Peut-être qu'à la place, c'est Samih qu'il trouvera. Pourtant ça suffit pas à l'arrêter. Il monte les marches quatre à quatre, les phalanges se serrant et se desserrant autour de son arme. Derrière ses pupilles y a des films macabres qui s'dessinent ; comment il pourrait le poignarder, le faire saigner, l'écorcher et l'égorger. Il veut l'tuer. Il veut l'tuer. Il va l'tuer. Il se le répète en boucle alors qu'il entre comme une furie, claquant la porte derrière lui. Il perd pas de temps à essayer de se repérer, à observer le merdier dans lequel il a foutu les pieds. Il entend du bruit et il se contente de le suivre, comme une sale bête qui a perdu les pédales, comme un requin qui suit l'odeur du sang. Et quand il aperçoit enfin la silhouette de JJ qui s'découpe face à lui, ça vrille. Il se rue sur lui brutalement, lui assénant de toutes ses forces un coup en plein visage, lui laissant pas le temps de comprendre c'qui se passe. Et il le laisse pas réagir, le chopant pour mieux le pousser en direction du mur le plus proche, avant de l'y plaquer avec hargne. Il se colle presque à lui, faisant barrière avec son corps alors qu'il déplie le couteau pour caler la lame contre la jugulaire de sa victime. Pas la première fois qu'ils se cognent, pas la première fois qu'ils se saignent. Mais y a jamais eu d'arme entre eux jusqu'à maintenant. « TU VAS L'REGRETTER ! » Il appuie un peu plus – à la limite de couper à travers la chair. Il a pas l'habitude de manier ça, Seven. Les poings il gère, les lames moins. « C'est tout c'que t'as trouvé, HEIN ? Afficher ma queue dans tout Savannah, comme la p'tite pute que t'es ? » Il le crache avec mépris, comme si c'était minable alors que c'est manifestement efficace. Ça l'a foutu en vrac – assez pour qu'il vienne le chercher. « T'as gardé les photos p'tain, t'es vraiment un gros dégueulasse. » Il fronce le nez, le toisant comme s'il était écœuré. Les images qui reviennent, tout c'qui s'est passé qui tourne en boucle dans sa tête et qui lui agite les tripes. Pourtant il essaie d'garder la face, un rictus insolent venant tordre sa bouche alors qu'il jauge JJ d'un air haineux. « C'était pour te branler dessus, c'est ça ? » Ça pue le mépris autant que le défi, parce qu'il sait que JJ réagit chaque fois avec le même dégoût qu'lui. P't'être que ça le rassure. P't'être que ça lui donne l'impression qu'ils sont tous les deux aussi sales, aussi laids, aussi répugnants. L'horreur dans l'palpitant, et la crasse dans l'sang.
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptySam 25 Mar - 19:35

Ça me dégoûte un peu de tenir ces horreurs en main, mais c'est pour la bonne cause. C'est pour une excellente cause. Pour humilier cet enfoiré, pour faire de sa vie un enfer. Parce que moi, je ne compte plus l'approcher. J'veux plus le voir, et surtout pas le toucher. Même pour lui enfoncer mon poing dans la gueule. Éventuellement, j'accepterais de le voir, seulement si c'est dans la lunette d'un fusil pour l'abattre en pleine rue. Mais comme je n'ai pas encore les talents d'un sniper - ni même l'arme qu'il faut, j'sais même pas où on s'en procure - hé bien j'improvise. Accompagné d'un pot de colle et d'un pinceau, je profite de l'obscurité de la nuit et de la tranquillité des rues pour commettre mon crime en toute impunité, à l'abri des regards. Je me marre après chaque affiche collée, imaginant déjà sa tronche quand il va commencer à recevoir des appels et des gens à sa porte. Et il ne pourra jamais se débarrasser de toutes les affiches vu que je les éparpille de partout en ville. C'est sûr, dans plusieurs mois il se fera encore emmerder. A moins de changer de numéro et de déménager. Et ça aussi, ça le fera chier j'en suis sûr. Quoi qu'il fasse, j'ai déjà gagné. Et ça me met de bonne humeur tien, ça me fout du baume au cœur. Ça me fait oublier un peu toutes les merdes de ces derniers jours. Tous mes soucis. Une fois les 150 affiches placardées au quatre coins de la ville, je fais demi-tour, abandonnant le pot de colle dans une poubelle et je rentre chez moi, le cœur léger, avec la sensation agréable d'avoir accomplis un truc génial. - Va te faire foutre, POPESCU DE MERDE ! Que j'explose, hilare, en passant devant la dernière affiche, mon majeur dirigé en direction de sa teub de merde. Cette nuit va être une nuit merveilleuse, c'est certain.



La porte de l'appartement claque bruyamment, me faisant sursauter alors que je verse ma bière dans mon bol de céréales. Hey oh, faut se calmer. Je parie que c'est Neve ça, toujours enragée cette nana. J'attrape une cuillère au passage et je sors de la cuisine, la bouche pleine. - Hey la rouquine, calmos, tu vas encore péter la p... Je me fige lorsque j'aperçois l'opportun. Ce n'est pas Neve. Ni aucun autre kids. Seven. Il est là, devant moi, fou de rage, la gueule écarlate, les traits tirés comme jamais, au bord de l'explosion. J'en déduis qu'il a vu mes affiches. Et là, c'est plus fort que moi. J'oublie le dégoût qu'il réveille en moi, j'oublie le fait que je suis très probablement en train de jouer ma peau à cet instant. Et je me mets à sourire, puis à ricaner, avec la tête d'un ado fier de sa connerie. - Tu t'es perdu trésor ? Que je raille, ne pouvant m'empêcher de le provoquer alors qu'il est déjà dans tous ses états. Et la riposte ne tarde pas. Je n'ai même pas le temps de le voir venir, que son poing s'abat déjà sur mon visage encore tuméfié. J'échappe un râle de douleur tout en lâchant mon bol plein, qui vient s'éclater au sol. Y a des bouts de céramique qui volent de partout, imités par les céréales et la bière qui se déverse sur le sol. Ma bière, putain, ma bière ! J'ai à peine le temps de poser mes mains sur ma pommette douloureuse que je me fais attraper et bloquer contre un mur. Et d'un coup, y a tout mon corps qui se tend, révulsé par le contact de Seven contre moi. En une fraction de seconde, je me retrouve à enrager moi aussi, écœuré par cette nouvelle proximité que je souhaitais pourtant plus que tout éviter. Vraiment, plus que tout, j'insiste. Je me débats, je gigote, je tente de l'éloigner de moi, énervé. - ME TOUCHE PAS ! Que je proteste, hors de moi. Mais bien vite, je me retrouve immobilisé alors que je sens la lame aiguisée d'un couteau rentrer en contact avec ma peau, d'une façon un peu trop intrusive. Je me crispe, je me fige et je le fusille du regard. Sérieux ? - TU VAS L'REGRETTER ! Je ricane, provocation gratuite. Ah ouais, le regretter ? Parce qu'il croit que me saigner avec son couteau sera pire que la dernière fois au cimetière ? Il a tort, il a tellement tort. Il a déjà fait le pire, j'en ai plus rien à foutre. J'en ai rien à cirer de son arme et de ce qu'il pourrait me faire avec. Il a déjà pris toute mon estime, alors il peut bien me vider de mon sang, je m'en fous. Il enfonce un peu plus et le contact devient gênant, un peu oppressant même. Je serre les dents, les lèvres légèrement relevées dans un mouvement de dégoût et de mépris. - C'est tout c'que t'as trouvé, HEIN ? Afficher ma queue dans tout Savannah, comme la p'tite pute que t'es ? La vérité c'est que oui, c'est tout ce que j'ai trouvé. Mais je ne regrette rien, parce que vu l'état dans lequel ça le met, j'ai carrément réussi mon coup. Et tant pis pour les retombées. Je pourrais mourir en sachant que sa vie va être insupportable dans les semaines à venir et ça me réconforte suffisamment. Je souris de plus belle, ne pouvant pas m'empêcher de jouer au con. C'est plus fort que moi. - Ben quoi, il est où le souci ? C'est pas son bon profil, c'est ça ? Je me marre, la mine insolente. S'il croit que je vais le supplier de m'épargner ou ravaler ma langue, il se trompe. Et il devrait le savoir. La violence ne m'atteint pas, quel que soit son niveau. Il pourrait pointer une arme sur moi que je continuerais de fanfaronner. - T'as gardé les photos p'tain, t'es vraiment un gros dégueulasse. Mon sourire s'efface rapidement pour laisser place à une mine dégoûtée. Putain. Fils de pute. Je déglutis, muet, coupable et honteux. J'sais déjà ce qu'il va dire, c'est tellement prévisible et je voudrais pouvoir le buter avant qu'il ne prononce ces mots hideux. Mais la lame m'empêche de faire le moindre mouvement, au risque de m'ouvrir moi-même la jugulaire et de me vider tout seul de mon sang. Ce serait quand même con comme mort. - C'était pour te branler dessus, c'est ça ? Je me renfrogne aussitôt, les yeux animés par une colère violente et je tente un mouvement un avant, avec l'envie virulente de lui clouer le bec. Mais la lame s'enfonce un peu plus et m'oblige à revenir en arrière, consumé par la frustration. Pour la peine et puisque je ne peux rien faire d'autre, je me retrouve à lui cracher au visage, faisant écho à notre dernière entrevue. - Va chier sale pute ! Je me suis pas branlé dessus putain ! Je ne les avait même pas regardé à nouveau. Elles étaient juste là, dans cette conversation que je n'avais pas supprimée, parce que je plane un peu trop, parce que je fais pas attention à ces choses-là. Je pose mes mains sur son poignet, cherchant dans un premier temps à reculer la lame, mais il l'enfonce encore plus, me faisant échapper un léger soupir gêné, ça pince la peau, c'est désagréable et je crains un faux mouvement de sa part. Pour autant, je ne faiblis pas. - Hé bah vas y, qu'est-ce que t'attends hein ? BUTE MOI ! T'es là pour ça, non ? Je lui offre un sourire crispé, la mine un peu cinglée. Ça tourne vraiment pas rond chez moi, j'crois. Et au lieu de chercher à retirer sa main, au contraire, je fais pression dessus pour qu'il enfonce encore plus le couteau. - ALLEZ SEVEN ! FAIS LE ! T'as peur ou quoi ? Je me marre, nerveux, les nerfs qui lâchent, un truc qui craque dans le cerveau. - Ahah ouais, j'oubliais que t'es rien qu'une grosse fiotte ! Même pas foutu de faire l'boulot ! Allez, putain, bute moi enculé. Bute moi, parce que je ne supporterais pas un autre de tes délires de pédé. Le sang qui bat jusque dans mes tempes, l'adrénaline qui se déverse et qui me fait respirer plus vite, plus fort, les sens en alerte. - Mais fais vite, si Max ou Sam arrive avant qu'tu sois reparti, c'est toi qu'est mort. Ouais, faut pas qu'il oublie ce con qu'il est venu se jeter dans la gueule du loup en venant ici. Samih veut sa peau et Max cogne aussi fort que Joe, dans les deux cas, il est foutu. Je fixe mes prunelles dans les siennes, un air de défi au fond des yeux, exalté par toute cette violence. A chaque fois, j'ai ce putain de sentiment de toute puissance qui m'envahis. J'me sens immortel. Et j'adore ça, putain. Mieux que toutes les drogues. Alors vas y Seven, découpe moi en morceaux, j'n'ai pas peur.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMer 29 Mar - 3:06

« Tu t'es perdu trésor ? » À ses oreilles ça résonne comme une putain d'insulte, et il a juste le temps d'apercevoir son sourire insupportable avant de tout faire pour l'effacer. Il entend à peine le fracas de la vaisselle brisée sur le sol, ne capte pas le bordel que ça vient de foutre – la bière et les céréales qui font une flaque minable. Comme leur propriétaire, plaqué contre le mur malgré lui. « ME TOUCHE PAS ! » Il se débat mais c'est peine perdue, Seven le bloque de toutes ses forces, et vient refermer le piège en collant la lame contre sa jugulaire. Il enrage. Il supporte pas l'idée d'être humilié encore une fois, surtout par JJ. Surtout en pleine rue, putain, il entend encore les rires résonner dans sa tête. Il va l'tuer, c'est sûr il va l'tuer. Mais JJ ne fait que ricaner. « Ben quoi, il est où le souci ? C'est pas son bon profil, c'est ça ? » Le sale petit enfoiré. Seven voudrait lui arracher ce rictus insolent, cette arrogance qui flambe dans ses yeux alors qu'il est pas en position de force. C'est comme la dernière fois, c'est comme le cimetière – l'ascendant physique pour lui, celui psychologique pour JJ. Il peut pas. Il supporte pas. Alors il riposte à son tour, il table sur les points qu'il sait sensibles, sachant parfaitement comment faire pour le dégoûter. Il la voit, la colère dans ses yeux. Il la sent, sa frustration de n'pas pouvoir cogner. Mais il est encore pris par surprise quand il se fait cracher à la gueule – c'est stupide, il devrait commencer à en avoir l'habitude. « Va chier sale pute ! » La rage remonte en flèche, alors qu'il utilise sa main libre pour venir éponger la salive qui s'étale sur sa paupière, jusqu'à l'arête de son nez. Puis il envoie brusquement son poing au creux d'son ventre pour le punir, avant d'essuyer les restes qui encrassent sa paume sur le t-shirt de JJ. « J'vais tellement t'saigner, connard. » Pourtant il est encore en train de parler et il n'a toujours rien fait – la lame qui appuie et qui gêne et qui oppresse, mais qui ne tranche pas. Y a les mains de sa proie qui s'accrochent à son poignet et il voudrait le forcer à lâcher, il voudrait couper tout contact. Il veut pas l'toucher, plus jamais. Mais c'est foutu, y a leurs corps trop proches, ses phalanges qui frôlent son cou en tenant le couteau, celles de JJ qui s'agrippent à son bras pour tenter de l'éloigner. Ça crame. « Hé bah vas y, qu'est-ce que t'attends hein ? BUTE MOI ! T'es là pour ça, non ? » Oui, putain oui, il a passé tout le trajet à se le répéter, à imaginer comment faire pour le planter. Mais maintenant qu'il est là y a quelque chose qui bloque – une limite fine mais encore là, encore bien réelle. La même limite qui l'a stoppé, quand il a tabassé Sam à la supérette. La même limite qui n'était pas là chez son adversaire, quand un éclat de verre s'est planté dans son épaule. Lui il a pas été foutu d'aller aussi loin alors pourquoi cette fois serait différente ? Parce qu'y a trop de haine ? Parce qu'il se l'est juré, ce soir là, dans le bar ? Il le dévisage comme pour se convaincre qu'il a toutes les raisons de l'faire, et les prunelles de JJ le brûlent, et ses mains qui font encore plus pression sur la lame l'affolent. Il a le souffle court, la haine dans les yeux et la rage au bout des doigts. Mais il bouge pas.

« ALLEZ SEVEN ! FAIS LE ! T'as peur ou quoi ? » JJ se marre comme un cinglé, Seven se contente de le fixer. « Ahah ouais, j'oubliais que t'es rien qu'une grosse fiotte ! Même pas foutu de faire l'boulot ! » Il demande, il quémande, et dans son regard y a pas de peur. Pas d'inquiétude, pas de panique, rien. Juste ce brasier qui s'agite derrière le bleu, qui empoisonne Seven jusqu'à la moelle. Il tremble pas JJ, il hésite pas. Il en a rien à foutre et Sev le sait au final, il l'a pigé y a un moment déjà. La violence ne l'atteint pas. Ça fait que l'exalter, l'exciter, décupler sa folie au centuple. C'est pas en le cognant qu'il le touchera – même si ça laisse des traces, même si ça décore encore sa gueule cassée. Ça s'effacera, les hématomes resteront pas. Les souvenirs, si. Seven l'a bien compris. La plus grande faiblesse qu'il ait trouvée chez lui, c'est la sienne aussi. Pour lui faire mal il doit s'faire mal mais tant pis, il peut pas s'en empêcher, c'est viscéral. Le changement se lit au fond d'ses iris, sur ses traits. La rage toujours présente mais moins impulsive, plus sournoise. La lave en fusion devenue poison, et pourtant ça bouillonne, ça l'fait vibrer de la tête aux pieds. « Mais fais vite, si Max ou Sam arrive avant qu'tu sois reparti, c'est toi qu'est mort. » Il sort de sa torpeur et y a un sourire qui vient lui étirer les lèvres, aussi mauvais que menaçant. Sa posture change – il est moins tendu et pourtant il a l'air plus dominant que jamais, parce qu'il se sent déjà conquérant. Parce qu'il sait sur quoi jouer, s'il veut gagner. « J'm'en fous. Toi t'es déjà mort. » Il se rend bien compte qu'il aura aucun espoir de survie si l'un des Kids débarque. Mais foutu pour foutu, autant aller jusqu'au bout. « J'espère qu't'as bien kiffé mettre les affiches. Demain y aura plus rien. » Il pense qu'y en a pas beaucoup, une quarantaine tout au plus. Il pense qu'il en a déjà arraché la moitié sur son chemin. Il pense que JJ n'est qu'un petit joueur, et qu'il pourra jamais faire pire que tout ce qu'ils ont déjà fait. Ce qu'il a encore l'intention de faire. La lame qu'il appuie un peu plus contre la peau, à la limite de couper. Son corps qui se rapproche jusqu'à se coller contre lui – ses cellules qui lui gueulent d'arrêter, de reculer, ou de continuer, d'avancer. Il sait pas. Il sait plus. « Tu veux que j'te bute, hein ? » Il l'a scandé. Il l'a demandé. On dirait presque qu'il attend qu'ça, qu'il veut saigner, qu'il appelle la violence de toutes ses forces. Alors Seven s'retient, Seven se contient – il veut pas lui donner. Pas à lui. « J'vais faire pire. » Et il se dégoûte, il se dégoûte tellement que ça lui soulève le cœur, ça lui retourne les tripes. Il a honte, il a mal, il enrage mais il fait la sourde oreille. Il se concentre sur JJ et seulement JJ, sur tout le dégoût qu'il devine dans ses yeux, celui qui fait écho au sien. Le couteau qui reste en place, pendant que sa main libre descend soudainement à l'entrejambe de JJ. Il l'empoigne, aussi ferme que provocateur, une lueur sombre dans l'regard. La bile qu'il ravale pour pas perdre la face ; il joue au plus fort mais il a l'impression d'être à l'agonie. « T'as réussi à t'vider depuis l'cimetière ? » Lui, il l'a pas laissé faire. Il a délibérément ignoré tous ses désirs, ses envies. Il l'a laissé comme un chien, menotté, défroqué, souillé. Il a presque eu l'espoir que JJ prendrait l'initiative de plonger dans l'une des tombes, mais ça doit être trop en demander. Alors il continue de le tenir, s'approchant assez pour sentir son souffle, baissant la voix pour laisser ses mots avoir le plus grand impact. « T'as raconté à Eanna ? Elle sait qu'son mec s'est fait prendre comme une salope ? » Il veut voir la rage dans ses yeux. Il veut l'mettre en colère, le mettre à terre. Il veut éveiller sa panique en le touchant comme ça, en gardant sa main sur lui, en pressant doucement. Comme il l'a fait la première fois, comme il l'a fait dans cette putain de ruelle qui les a condamnés. Ses doigts qui frottent contre le jean, la flamme qui crame dans ses yeux – la haine le dégoût l'envie, tout ce qu'il étouffe en laissant parler son insolence, en agissant comme s'il était en terrain conquis. « Le pire, c'est qu't'as kiffé. Tu m'dégoûtes. » C'est craché avec un mépris dégueulasse alors qu'il est mal placé pour dire ça, mal placé pour juger. Et ses phalanges qui continuent leur affaire, et ses yeux qui lancent des éclairs. Il va le tuer. S'il ne le fait pas en le poignardant, il le fera en détruisant tout ce qui peut bien rester de son amour propre, de sa virilité, de sa dignité. Prendre chaque morceau qui reste, l'écraser, le fracasser, lui foutre le feu et tout regarder brûler. Il veut le voir dans ses yeux. Il veut le voir crever.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyDim 2 Avr - 22:53

Je vois bien qu'il est contrarié. Que ma réaction lui déplait, qu'encore une fois, ce n'est pas ce qu'il attendait. Il devrait pourtant l'avoir compris depuis tout ce temps. La violence n'a jamais été quelque chose à redouter pour moi. Elle ne m'offre aucune limite, aucune peur. Bien au contraire. Elle vient terminer de vriller le peu de conscience que j'ai. La violence bousille tout et étouffe au passage mon instinct de survie. Alors ouais, j'me marre. Ouais, j'appuie encore plus la lame et il n'apprécie pas. Il ne dit rien, il ne répond rien. Il se contente de me fixer en silence, hargneux, le souffle court. J'me doute bien que dans sa tête, il m'a déjà tué de mille façons. Pourtant, il ne fait toujours rien. Il ne fait que m'écouter déblatérer, perdre la boule. Jusqu'à ce que son poing vient s'encastrer violemment dans mon estomac. Tout le haut de mon corps est propulsé vers l'avant, écorchant la peau de ma gorge contre la lame. Sensation bénigne que je ne sens même pas. Parce que toute mon attention est concentrée sur mes entrailles douloureuses et sur mon souffle coupé. Il me faut quelques secondes avant de reprendre une respiration correcte et Seven me replace rapidement contre le mur, la lame revenue à sa position originel. Mais dès lors que mon regard croise le sien, faisait fi de mon mal de ventre, je me remets à ricaner, insolent. Ravagé. Il essuie sa main sur mon t-shirt mais je n'y prête pas vraiment attention. Parce que cette fois-ci, c'est de ma salive qu'il s'agit. Et non pas d'autre chose, que je ne nommerais pas, parce que le simple fait d'y penser me donne déjà la gerbe. - J'vais tellement t'saigner, connard. Je soupire et lève les yeux au ciel, blasé d'entendre toujours cette même rengaine et d'être pourtant toujours là, en un seul morceau. Alors je reprends mon petit cinéma, la folie au bord des lèvres, le cerveau qui grille sérieusement, les nerfs qui lâchent totalement. Et puis, progressivement, je vois son air qui change. La colère canalisée et les idées dégueulasses qui germent dans ses pensées. Et je perds à nouveau un peu de mon sourire, parce que j'ai trop peur de savoir ce que ça veut pouvoir dire. Je serre les dents, les narines dilatées, un peu nerveux. J'suis pas menotté ni bourré cette fois-ci, et sa lame j'en ai rien à foutre. S'il croit pouvoir recommencer à poser ses mains sur moi, ou quoi que ce soit d'autre, il se trompe. Qu'il aille bien se faire foutre. Je le défie du regard, refusant de courber l'échine malgré le fait que je commence à m'inquiéter de la suite finalement. - J'm'en fous. Toi t'es déjà mort. Ça, ça me va. La mort, ça me va. Du coup, je retrouve un peu de contenance, je retrouve mon sourire et mon air de gamin insupportable. Je me marre tranquillement et hausse brièvement les sourcils, dans un mouvement pas convaincu. - Ouais, c'est c'que tu dis à chaque fois. Je penche ma tête en avant, me rapprochant de la sienne. - Et j'suis toujours là. Que je murmure, d'un ton vicieux, victorieux. Il me butera pas. Il n'en a réellement pas les couilles. Et puis au fond, je convaincu qu'il me kiffe vraiment ce gros dégueulasse et que c'est pour ça qu'il me tuera pas. Il peut pas vivre sans moi. Enfoiré de pédé. - J'espère qu't'as bien kiffé mettre les affiches. Demain y aura plus rien. Cette fois-ci, j'éclate vraiment de rire. Ma gorge qui se déploie et qui revient dangereusement titiller la lame, mais je ne m'en soucie toujours pas. Bien trop fier de ma vengeance. - Ah ouais, t'es sûr ? Je n'en dis pas plus, lui laissant tout le loisir d'imaginer à quel point il se trompe. A quel point il ne parviendra jamais à retirer les 150 affiches éparpillées un peu partout et parfois même dans des endroits particulièrement craignos. J'imagine que les appels qu'il va recevoir seront d'une rare poésie. Et je jubile rien que d'imaginer ça.

Mais mon rire se perd quelque part dans la pièce, alors qu'il vient se coller à moi. Son corps qui fait pression sur le mien. - Hey, p'tain, tu fous quoi encore ? Que je siffle entre mes dents serrés, vraiment pas ravie de cette proximité. Faut qu'il arrête, putain, faut vraiment qu'il arrête ça. C'est dérangeant, c'est dégueulasse, c'est pas acceptable, putain. Je m'agite, avec la furieuse envie de me débattre, de me tirer de là. Et je me fiche de la lame, mais plus je bouge et plus y a mon corps qui se frotte au sien et c'est pas supportable. Je finis par m'immobiliser de moi-même, écœuré. Les lèvres retroussées dans une moue de dégoût. Putain, je peux pas croire que le cauchemar va recommencer. Qu'il a envie de remettre ça. Sale, putain, de pédé, de merde. - Tu veux que j'te bute, hein ? Ouais, là, franchement, je préfèrerais mille fois qu'il en finisse, qu'il tranche cette putain de jugulaire, plutôt que garder sa queue collée contre moi. Je ne dis rien mais mon regard en dit long. Je le toise, hors de moi, et pourtant toujours incapable de bouger. - J'vais faire pire. J'esquisse une grimace de mépris, de haine. Les muscles de mon visage qui sont pris de spasmes. Je ne dis toujours rien, parce que j'ai l'impression que tout ce que je pourrais lui balancer à la gueule serait dérisoire. Et de toute façon, sa main qui glisse sur mon futal me bloque et me laisse muet de rage. Il l'attrape fermement et je me tends de la tête aux pieds, me redressant contre le mur et je ferme les yeux une seconde, juste le temps pour moi de ne pas céder à la panique. Fils de pute. Et son contact me révulse, j'ai comme un semblant de haut le cœur. Pourtant, l'histoire se répète, inlassablement. Et petit à petit, je sens la chaleur qui se diffuse dans mon bas ventre. C'est pas possible, bordel, c'est pas possible. Je comprends pas. J'suis pas gay BORDEL, j'suis pas gay et j'déteste ce mec. Alors c'est quoi l'arnaque ? C'est quoi le délire ? Je me concentre de toutes mes forces, pour ne pas que ça dépasse le stade de chaleur et éviter ainsi que Seven ne le sente. Mon souffle s'accélère et j'ai envie de me passer sous une douche glacée. - T'as réussi à t'vider depuis l'cimetière ? Ma première réaction est de vouloir lui foutre un coup de boule, de l'insulter, de cracher à nouveau. Et ça se voit. Mais, ça ne dure pas. Parce que doucement, je réfléchis à sa question. Et il se trouve que la réponse est oui. Un sourire narquois, un sourire terrible, vient lentement étirer mes lèvres. Signe que je sais un truc qu'il ignore. - T'imagine même pas. Que je lâche, plein d'assurance malgré l'horreur de ma situation. Ouais, j'me suis vidé. Dans ta sœur, enculé. J'ai même un petit rire dégueulasse, vicelard. Putain, mais me rapprocher d'Anca a clairement été la meilleure idée que j'ai eu. Parce que là, malgré sa main sur ma queue, j'me sens quand même comme le grand gagnant. Mais comme d'habitude, ça ne dure pas. Il se penche vers moi et j'esquisse un mouvement de recul, cognant légèrement ma tête contre le mur, WOH, il fait quoi, là ? Son souffle qui se mêle au mien et putain, ça me file la nausée. Dégage, bordel, dégage. Retire ta main, retire ta sale face et BARRE TOI. Je me mets à trembler de colère, les nerfs dans un sale état, les muscles qui se contractent par intermittence. Furieuse envie de violence. - T'as raconté à Eanna ? Elle sait qu'son mec s'est fait prendre comme une salope ? Je blêmis un peu. Putain. Faut pas qu'elle sache. Jamais. Mais je ne m'inquiète pas trop de ça. Parce que Seven ne peut rien balancer sans se griller. C'est toujours ça de gagné. - Et toi, Jimmy et Joe, ils savent que tu fantasment sur eux et que tu t'es déjà branlé en pensant à eux ? Je hausse les sourcils, signe que s'il veut jouer à ça, on peut jouer. Il n'est pas plus fier que moi à ce niveau là. Il a vu défiler un paquet de queues et pourtant il n'assume toujours rien, ça en dit long sur lui et sur la façon dont il vit la chose. Alors, qu'il ferme sa gueule. Il peut pas fanfaronner parce qu'il est exactement dans la même galère que moi. Et que si le navire coule, on se noie tous les deux. Et ça me révolte de savoir qu'on est lié par un truc. Surtout ce truc. J'avais presque oublié sa main, lorsqu'il se met à la frotter contre moi. Putain, putain, non. Je me crispe un peu plus alors que je sens doucement mon corps qui me trahis impunément. Le cœur qui s'affole, le plaisir et l'envie qui se mélangent à mon envie de dégueuler. - Arrête. Que je marmonne, sans grande conviction. Mon souffle devient de plus en plus bruyant, la chaleur se diffuse partout dans mon corps. Mais arrête, bordel, arrête ça. - Le pire, c'est qu't'as kiffé. Tu m'dégoûtes. Malgré ma gêne évidente, j'échappe un rire nerveux, je ris jaune. J'ai du mal à conserver mon assurance alors que j'suis dans un état second, perturbé, les tripes retournés, et des envies dégueulasses qui animent mes pensées. - Ça t'va bien d'dire ça, c'pas moi qui suis venu chez toi pour frotter ma main contre ta queue. Et je voudrais pouvoir le narguer d'un regard, rire plus fort. Mais j'peux pas. Je finis même par détourner les yeux alors que je perds le contrôle. Alors que le plaisir et l'envie se font plus pressants. Oppressants. Merde, merde. La honte cuisante, l'humiliation vivace. J'le déteste tellement, putain. Tellement. Je déglutis et ferme les yeux, alors que y a plus rien à faire, que c'est trop tard parce que je bande déjà entre ses mains. J'y crois pas que ça recommence. Encore et encore. Et j'ai l'impression que c'est pire à chaque fois. Parce que le désir prend à chaque fois un peu plus de place que l'envie de meurtre. Et ça me fout en rogne. Alors j'explose. J'attrape à nouveau sa main et je tente cette fois-ci réellement de planter la lame dans mon cou. - MAIS VAS Y PUTAIN ! ARRÊTE DE PARLER ET FAIS LE ! Allez, crève moi Seven, mais fait pas ça. Fait pas ça, sale enfoiré.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMer 5 Avr - 21:23

« Ouais, c'est c'que tu dis à chaque fois. » Il sait putain, il sait – il a pas besoin qu'on vienne le lui rappeler. Il veut pas entendre la suite. « Et j'suis toujours là. » Son visage est proche, beaucoup trop proche alors qu'il susurre comme un sale petit con qui sait qu'il a gagné. Parce que Seven a beau essayer, il n'a toujours pas réussi à l'buter. Parce que chaque fois ça lui paraît être la solution de la facilité, parce qu'il veut le voir souffrir avant tout, parce qu'il veut tout lui rendre au centuple et tant pis s'il se détruit en même temps. Peut-être aussi qu'au fond, il en est pas vraiment capable. Pas encore. Peut-être un jour. Peut-être jamais. Peut-être avec quelqu'un d'autre. Il sait pas et il veut pas savoir, il veut juste que JJ apprenne enfin à la fermer et qu'il arrête de toujours afficher cet air victorieux, c'est insupportable, c'est complètement toxique et Seven a l'impression qu'il va finir par s'empoisonner à son contact. Il fait une tentative pour reprendre le dessus, en s'disant que le plan de JJ sera vite oublié. Faut croire qu'il se plante, vu la façon dont il se marre ouvertement. « Ah ouais, t'es sûr ? » Il grogne et fronce le nez, venant appuyer la lame encore plus, se rapprochant lui-même pour le percer de son regard le plus noir. « Fils de pute, t'en as mis combien ? » Lui qui s'pensait tiré d'affaire, il se rend compte de sa naïveté, petit à petit. Peut-être que son adversaire est plus fourbe qu'il n'en a l'air. Peut-être qu'il s'en tirera pas si facilement, lui non plus. Alors il se rabat sur la seule arme qu'il sait infaillible face à JJ – son propre corps, quelle ironie. Il se presse contre lui, pulvérisant tout espace les séparant. « Hey, p'tain, tu fous quoi encore ? » Il prend pas la peine de répondre, retenant à peine un ricanement alors que JJ s'agite pour mieux tout arrêter. Chaque geste accentue la pression de leurs corps serrés l'un contre l'autre, chaque mouvement les rend dangereusement conscients de la proximité de l'autre. Et même si une part de Seven a envie de tout arrêter, de s'écarter avant de définitivement cramer, il tient bon. Il fait taire son instinct et sa conscience et sa raison, il étrangle son dégoût et ses peurs et sa haine, il trie soigneusement dans tout ce qui l'assaille pour ne garder que le pire. La soif de vengeance et ce truc qu'il refuse, ce truc qui l'écœure autant que ça l'enrage, ce truc qui éveille toujours les mêmes envies et qui revient un peu plus fort chaque fois. La seule chose qui lui répond c'est le silence de JJ et tout ce qu'il lit dans ses yeux, sur ses traits – tout ce qu'il cherche à éveiller. Il enfonce le clou en évoquant le cimetière pour que tout c'qui s'est passé remonte à la surface, et sûrement que c'est aussi éprouvant pour JJ que pour lui. Sûrement qu'il a envie de le buter, lui aussi. C'est assez évident le temps d'une seconde et puis tout change, il s'met à rire et Seven comprend pas, Seven le dévisage à nouveau comme s'il faisait face à un cinglé. Peut-être que c'est l'cas. « T'imagines même pas. » Y a comme une erreur dans la matrice, un truc qui tourne pas rond et qui l'fout en colère. Comme une blague à laquelle tout l'monde rigole sans qu'on l'ait mis au courant, il sent bien le foutage de gueule mais n'comprend pas où JJ veut en venir. Il voit pas ce qu'il a loupé – il s'attendait pas à ça. Il s'en fout de la réponse, il voulait juste l'énerver, attiser sa haine. Pas se retrouver dans un mélange d'incompréhension et de frustration. Pourtant ça n'dure pas, parce qu'il lui suffit d'approcher son visage et de mentionner Eanna pour faire disparaître toute trace de sourire, tout résidu d'arrogance. « Et toi, Jimmy et Joe, ils savent que tu fantasmes sur eux et que tu t'es déjà branlé en pensant à eux ? » Les lèvres de Seven s'retroussent dans une grimace haineuse alors qu'il remonte la lame aussi haut qu'il le peut sur le cou de sa proie, les yeux mitraillettes et le cœur en colère. « Ferme ta gueule putain, t'es dégueulasse. J'me touche pas en pensant à des mecs. » Faux, ça lui est déjà arrivé mais c'est pas comme s'il allait l'avouer. Ça l'dégoûte, et ça le rend furieux que JJ foute Jimmy et Joe dans l'équation – rien que d'y penser, ça l'écœure. Pas ça, pas eux, jamais. Pas un Yobbo. Pourtant il s'était juré la même chose pour les Kids, et voilà l'résultat. Il se déteste. Au moins autant qu'il le déteste lui.

Sa main s'met en mouvement et frotte contre le jean de JJ, sans la moindre hésitation. Il sait que ça marche – ça a toujours marché jusqu'à maintenant. La réaction qu'il récolte ne fait que le confirmer. « Arrête. » Il peut pas. Il veut pas. Y a que comme ça qu'il peut l'atteindre alors il n'en démordra pas, et il recommencera à l'infini s'il le faut. Le seul moyen qu'il a pour le heurter, c'est d'le toucher. Tant pis pour sa fierté, tant pis pour la rage qui lui crame les veines. Il est prêt à payer le prix qu'il faut, pour s'venger. Et même si JJ recommence à rire c'est différent, c'est pas victorieux, c'est juste pathétique et un peu nerveux. « Ça t'va bien d'dire ça, c'pas moi qui suis venu chez toi pour frotter ma main contre ta queue. » Cette fois c'est Seven qui se fout d'sa gueule, voyant bien que l'autre ne maîtrise plus rien, qu'il gagne enfin le contrôle. Et il prend soin de n'pas prêter attention à la façon dont son bas-ventre réagit à tout ce qui émane actuellement de JJ. « Si t'étais resté sagement dans ton coin, on aurait plus jamais eu à s'croiser. Mais non. T'es allé coller ces putains d'affiches, alors maintenant t'assumes. » Et il jubile en sentant l'effet qu'il lui fait, en devinant la bosse qui prend forme sous ses doigts. « P't'être bien que c'est c'que tu voulais, en fait. » Il sait bien que non, mais maintenant c'est l'cas – il le force à le vouloir, malgré lui, malgré eux. Son regard ne le lâche pas, scannant la moindre petite expression que JJ lui offre, la façon dont ses traits se tordent et ses yeux se ferment, les couleurs que prend son visage et ses lèvres qui s'entrouvrent alors que sa respiration s'fait plus bruyante. Il a gagné. Il sait qu'il a gagné, avant même que JJ ne finisse par exploser. « MAIS VAS Y PUTAIN ! ARRÊTE DE PARLER ET FAIS LE ! » Sa main qui attrape celle de Seven, cherchant à planter la lame pour de bon. Mais il réagit trop rapidement pour que ça arrive, forçant dans l'autre sens alors que JJ continue de le tenir. Un bras d'fer contre sa gorge, et Seven qui ricane encore, Seven qui ricane plus fort. « Non. Ce serait trop facile putain, t'attends qu'ça. Plutôt crever qu'assumer qu'tu bandes pour moi, hein ? » C'est à son tour d'afficher un sourire victorieux, toutes dents dehors, sans jamais le quitter du regard. Sa main libre quitte sa place, celle tenant le couteau luttant toujours contre celle de JJ. Alors il l'attrape et le force à lâcher prise tant bien que mal, lui tordant à moitié les doigts au passage. « Regarde-toi. Regarde comme t'as envie. » Et il continue à s'foutre de lui, pour pas montrer que ses mots sont aussi valables pour lui-même que pour JJ. Pourtant il se trahit tout seul, en venant se presser plus fort contre lui, son bassin plaqué contre le sien. Tant pis s'il sent que l'envie est réciproque – cette fois il s'en fout, cette fois il a le dessus alors il peut bien se le permettre. Il reste là, collé à lui, sa main venant à peine soulever le t-shirt de JJ pour s'agripper à la peau nue de sa hanche quand il frictionne leurs carcasses lentement, la lame restant irrémédiablement appuyée à sa place. Son propre souffle commence à se faire plus envahissant alors qu'il lève la tête vers lui, et leurs respirations se mélangent une nouvelle fois, et y a ses yeux qui naviguent jusqu'à ses lèvres et putain, putain il peut pas. Il est trop proche mais il arrive pas à reculer – il a envie d'avancer. Mais il peut pas. Il se l'interdit formellement, et ça l'met en colère d'avoir autant de mal à obéir, d'avoir une telle envie de franchir cette dernière limite. Il peut pas il peut pas il peut pas ; il se le répète comme un mantra pour pas céder, mais ça n'fait que l'énerver encore et encore. Tellement que la rage revient peindre ses traits, et qu'il finit par perdre son assurance. Il est incapable de s'écarter, incapable de décoller ses prunelles de là. La fureur grimpe et grimpe encore, jusqu'à le faire exploser à son tour. « PUTAIN. À genoux. » Sa voix est dure, autoritaire. Il finit par faire un pas en arrière, sans ôter la lame de la jugulaire de JJ, qui n'semble pas prêt à obtempérer. Alors il rage un peu plus, levant sa main libre pour attraper son front et le propulser en arrière avec hargne, de manière à faire claquer son crâne contre le mur. Il profite de la désorientation que ça provoque chez JJ pour appuyer sur ses épaules et le tirer en avant brutalement, jusqu'à le faire tomber au sol. Il le tient par le col de son t-shirt, le forçant tant bien que mal à s'agenouiller comme il l'a demandé, venant presser le couteau plus fort pour asseoir son autorité. « Tu bouges pas. C'est là qu'est ta place t'façon. » Il ricane mais c'est moins insolent, trop saturé par sa colère et sa frustration. Sa main libre se cale sur le côté du visage de JJ, pour le forcer à lever les yeux vers lui. Et il enfonce la lame encore, encore, encore – jusqu'à faire perler le sang. Juste un peu, mais ça suffit à montrer qu'il est prêt à la planter plus profond encore s'il le faut. Coinçant JJ entre le mur, et la menace du couteau qui le tient collé contre celui-ci. « Puisque la leçon d'la dernière fois t'a pas suffi, j'vais t'en donner une nouvelle. P't'être que comme ça, t'apprendras à ouvrir ta bouche pour les bonnes raisons. » Son sourire s'fait menaçant, presque malsain. Et tant bien que mal, il défait sa braguette d'une main, luttant quelques instants jusqu'à réussir. Il baisse à peine son pantalon, qui est rapidement suivi par son caleçon. Ses fringues descendues à mi-cuisses, et sa main libre qui redescend vers JJ, ses phalanges venant se caler à l'arrière de son crâne pour le forcer à approcher son visage jusqu'à ce que ses lèvres soient plaquées contre lui. « Ouvre. Et t'avises même pas d'mettre les dents, sinon j'te plante. » Il continue d'enfoncer la lame, pour prouver qu'il est sérieux, pour chercher à le faire obéir. Il réfléchit pas, n'écoutant que son instinct et sa rage et ses envies, préférant ne pas songer à ce qu'il fait. Il aura tout l'temps de regretter plus tard, quand il aura du mal à croiser un miroir. Pour l'instant il s'concentre sur ça, sur JJ à genoux, sur JJ à sa merci. JJ qu'il est prêt à continuer d'humilier, jusqu'à ce que l'un d'eux y laisse la vie.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMar 25 Avr - 13:58

- Fils de pute, t'en as mis combien ? Je ris de plus belle, savourant ce maigre instant victorieux. Parce que mon instinct me souffle que ça risque de ne pas durer longtemps. Que la machine risque de se renverser rapidement. Alors je profite, j'exulte face à sa mine contrariée, fâchée. Je hausse les épaules, d'une façon nonchalante, un sourire narquois en coin de lèvres. - Oh j'sais pas exactement, j'ai arrêté d'compter après 100. Il va avoir des emmerdes. Un paquet d'emmerdes. Avec des tarés, avec des indignés. Peut-être même avec les flics. Ce serait génial. Je le voir se faire embarquer au poste. Menotté. Quoi que, j'suis sûr qu'il adore ça le salaud. Se faire menotter par des mecs en uniforme. Ça doit lui foutre la trique à ce gros dégueulasse. Je continue mon petit manège, refusant de perdre la face alors qu'il tente de me déstabiliser en évoquant à nouveau le cimetière. Va crever, sale pute. Je ne me laisse pas démonter et je remercie mon cerveau d'avoir eu un jour la brillante idée de se taper une des sœurs de Seven. Ça me permet de tout relativiser. Parce que j'me dis que quoi qu'il fasse désormais, j'aurais toujours une longueur d'avance. Je suis destiné à gagner cette foutue guerre. Va falloir qu'il accepte l'idée. Qu'il s'y fasse et qu'il abandonne la partie. Qu'il s'avoue vaincu. Alors je ne m'arrête pas là. J'en remets une couche, encore et encore. Pour essayer de ne pas perdre la face, de garder le dessus. Mais ce n'est pas évident alors qu'il est si proche. Collé à moi de la façon la plus dégoûtante qu'il soit. J'le provoque avec Jimmy et Joe et ça fonctionne. Il réagit au quart de tour, mine écœurée, il est contrarié par mes paroles et c'est tant mieux. Malheureusement, ça ne le fait pas se décoller de moi pour autant. C'est l'inverse même. J'me retrouve pris au piège entre le mur et lui, avec cette foutue lame qui ne fait que titiller ma jugulaire, un peu plus dangereusement à chaque seconde qui passe. Putain Seven, tranche ou barre-toi. - Ferme ta gueule putain, t'es dégueulasse. J'me touche pas en pensant à des mecs. Je me marre allègrement, signe que je n'y crois pas une seconde. J'suis même persuadé qu'il s'est déjà tripoté en pensant à moi ce vieux pervers. Et cette simple idée me révulse et me met mal à l'aise. Je n'ajoute rien, laissant mon ricanement faire son petit effet. Mais ça ne dure pas. Ce que je craignais arrive finalement, bien plus vite que ce que j'avais imaginé. Sa main qui rentre en contact avec mon jean, mes entrailles qui se nouent, le désir qui me submerge et toutes les réactions physiques gênantes que ça impliquent. Putain. Je n'ai jamais été foutu de contrôler mon entrejambe mais jusqu'à présent, ça n'était pas un souci. Rien à foutre de bander à tout va devant les filles. Mais là. Face à lui. Putain. Je me crispe, alors que la tension monte progressivement, m'envahissant, me faisant perdre pied. Je déglutis, pas à l'aise, stressé. - Si t'étais resté sagement dans ton coin, on aurait plus jamais eu à s'croiser. Mais non. T'es allé coller ces putains d'affiches, alors maintenant t'assumes. Je voudrais lui rire au nez, encore une fois. Mais je n'y arrive plus. La mâchoire serrée, les traits tirés, je me contente de le fusiller du regard. - Parce que t'as vraiment cru qu'j'allais te laisser t'en tirer comme ça ?! Non. Pas après ce qu'il avait fait. Pas après cette putain d'humiliation. La différence entre lui et moi, c'est que moi je n'ai pas besoin de venir me frotter contre lui pour l'atteindre. Alors ça ne fait que me convaincre encore plus qu'il a vraiment envie de moi cet enculé. J'lui plaît. La voilà la vérité. Et ça me débecte. Je voudrais qu'il crève, sur le champ. Là. Devant moi. Et qu'il s'écroule à mes pieds, terrassé par une intervention divine. Histoire de me libérer de lui, de son emprise et de toutes ces envies dégueulasses qu'il réveille chez moi. Meurs putain, meurs. - P't'être bien que c'est c'que tu voulais, en fait. Je m'étrangle à moitié en entendant ça. Le con. Ma main droite vient saisir son poignet, celui de la main qu'il laisse traîner là où il ne faut pas. J'essaye de le dégager de mon jean, parce que je sais qu'il a sentit. Comment rater ça en même temps ? Et le contact de sa main sur le tissu suffit pour me donner envie de mourir. - Dégage ta main ! Que je vocifère, ignorant volontairement sa remarque précédente. Conscient qu'elle n'était là que pour me provoquer, me pousser à bout. Me faire perdre le peu de moyens qu'il me reste. Mais quand ce n'est pas la main de Seven qui frotte à cet endroit, c'est son entrejambe et au final, je ne sais plus ce qui est le pire. Alors, je décide de réagir. Peut-être un peu trop tardivement. Sûrement que j'aurais dû faire quelque chose avant. J'ai beau me mentir à moi-même, j'avais plusieurs possibilités pour réagir, pour me défendre, pour l'éloigner. Mais je l'ai laissé faire, inconsciemment. Parce qu'une partie de moi, une partie que je déteste plus que tout, se délecte de cette proximité excitante. Et ça me refile des hauts le cœur. Alors cette fois-ci, c'est la main qui tient la main que j'empoigne, cherchant à l'enfoncer dans ma nuque, histoire de mettre un terme à toute cette connerie. Histoire qu'on en parle plus. Mais Seven réagit rapidement et s'oppose à ma force, parvenant ainsi à maintenir la lame hors de mes chaires. PUTAIN. Je hurle, je lui hurle dessus, parce que je n'en peux plus. Parce que je veux que ça cesse. Et c'est au tour de Seven de se marrer. De jubiler. - Non. Ce serait trop facile putain, t'attends qu'ça. Plutôt crever qu'assumer qu'tu bandes pour moi, hein ? Et je voudrais lui hurler que je ne bande pas pour lui. Mais y a aucun moyen pour moi d'être crédible à ce moment-là. Je voudrais avoir assez de calme et de présence d'esprit pour me défendre malgré tout, lui dire que ça ne vient pas de lui, que j'ai juste une libido bien trop développée et que ça s'emballe facilement dans le caleçon. Mais je n'y arrive même pas. Je reste silencieux, hargneux. Le tuant du regard, paradoxalement à mon corps qui, lui, semble l'inviter à s'approcher encore plus. Il finit par venir attraper ma main, me tordant les doigts au passage pour me faire lâcher. - Regarde-toi. Regarde comme t'as envie. J'ai le cœur qui vole en éclat face à la véracité de ses mots. J'me sens tellement perdu. Tiraillé entre la réalité de mes envies et mon dégoût. Alors, je ne résiste qu'à moitié, finissant par libérer sa main, non dans un soupir rageur. Et il vient se coller à moi, son bassin rencontrant le mien, me montrant au passage à quel point il en a envie lui aussi. Et cette situation me paraît tellement insensée, tellement folle. Comment on a pu en arriver là ? Comment, malgré la rage et le dégoût qui coulent dans mes veines à son égard, malgré le fait que ce soit un mec, je puisse autant avoir envie de lui ? J'ai l'impression que c'est une mauvaise blague. Que quelqu'un m'a ouvert le cerveau et a changé le câblage.

Sa main glisse sous mon t-shirt et s'accroche à ma hanche, m'arrachant un frisson gênant. Je continue de le fixer, sans réagir. Je n'ose même plus m'énerver ou tenter de le repousser. J'suis comme pétrifié. J'ai l'impression que le moindre de mes mouvements accentuerait encore plus le contact entre lui et moi et ça m’écœure. Ça m’écœure au moins autant que ça me donne envie. Je reste planté là, le souffle court, les lèvres serrées, les muscles tendus, tellement qu'ils en deviennent douloureux. Le rythme cardiaque qui s'affole, les pensées qui s'emmêlent, la chaleur qui se diffuse de partout, de plus en plus présente. De plus en plus oppressante. Cette foutue chaleur qui fait fondre la rage, pour laisser encore plus de place au désir, au plaisir. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça bordel ? Je le vois relever la tête et ses yeux qui trainent trop longtemps sur mes lèvres. J'esquisse une grimace de dégoût et m'empresse de le rappeler à l'ordre. - N'y pense même pas, putain. S'il fait ça, j'le bute. Vraiment. Ça n'a peut-être aucun sens pour quiconque saurait tout ce qu'il s'est passé déjà, mais pour moi, ça en a. Se baiser violemment pour s'humilier, pour se punir, c'est une chose. Mais s'embrasser ? Putain, non. C'est hors de question. Y a des limites à ne pas franchir. Et je vois bien que ça le gonfle tout ça lui aussi. Qu'il lutte et ça le met hors de lui. - PUTAIN. À genoux. Ma réaction ne se fait pas attendre. Je fronce les sourcils, étonné, inquiet. - Quoi ?! Comment ça, à genoux ? Pourquoi faire ? Je m'affole un peu, alors que je vois un horizon plutôt orageux se dessiner devant moi. Non, non, non. Putain. Ma respiration s'accélère, je redeviens nerveux, le palpitant qui s'affole mais pas de la bonne façon. - Va t'faire fo.. Pas le temps de terminer ma phrase. Sa main vient s'écraser sur mon front et me propulse en arrière, faisant s'éclater ma tête contre le mur. - PUTAIN ! Que je hurle, sonné, le crâne horriblement douloureux. Et sans que je ne puisse rien faire, je me fais tirer en avant et finis par tomber sur les genoux, tout en poussant des râles de rage et en me débattant à l'aveugle, ayant encore un peu de mal à récupérer mes repères. - Tu bouges pas. C'est là qu'est ta place t'façon. J'ai le sang qui bouillonne sous mon épiderme, qui vient cogner contre mes tempes, dans un vacarme assourdissant. J'enrage. La peau qui se teinte de rouge sous l'effet de la colère. - Va crever ! Et vite. Avant que le désastre n'arrive. Sa main se pose sur ma joue et me fait relever la tête, alors que doucement, je récupère mes esprits, la douleur se dissipant lentement. Il plante un peu plus la lame, me faisant esquisser une nouvelle grimace, alors que je sens que cette dernière a traversé la première couche de la peau. C'est désagréable et pourtant, j'aimerais mieux qu'il finisse de la planter, plutôt qu'il ne continue sur sa lancée. - Puisque la leçon d'la dernière fois t'a pas suffi, j'vais t'en donner une nouvelle. P't'être que comme ça, t'apprendras à ouvrir ta bouche pour les bonnes raisons. Je ne l'écoute pas, je commence à paniquer. Je cherche à me débattre, à me libérer, à m'éloigner. Mais y a le mur derrière moi qui me laisse très peu de champ de manœuvre. Et cette maudite lame qui s'enfonce plus ou moins profondément en fonction de mes mouvements. Bizarrement, je ne suis plus très sûr de préférer crever. Ça me ferait quand même chier de me faire buter par cet enfoiré. Ce serait offrir une victoire bien trop savoureuse à lui et sa bande de connards. Et j'le vois qui commence à défaire son jean et à le baisser. Aussitôt, je détourne la tête pour ne pas regarder. - Arrête, putain, ARRÊTE ! J'ai le souffle à moitié coupé tellement l'appréhension me serre la poitrine et comprime mes poumons. J'veux pas, putain. J'veux pas. Du coin de l’œil, j'le vois baisser son caleçon et soudainement, j'me sens nauséeux. Pour autant, je ne lutte qu'à moitié pour me défendre. Ses doigts viennent se caler à l'arrière de ma nuque et font pression pour me forcer à avancer la tête. - MAIS ARRÊTE ! Que je hurle, tout en venant poser mes mains sur le haut de ses cuisses pour contrer sa pression et me maintenir à distance. Je recule la tête autant que possible, sans oser regarder, complètement flippé. - Ouvre. Et t'avises même pas d'mettre les dents, sinon j'te plante. La lame s'enfonce encore plus et me fait tressauter, lui donnant l'avantage durant une seconde et ma bouche se retrouve collée à son sexe. PUTAIN. PUTAIN. PUTAIN. J'ai envie de gerber. Une lutte ridicule se met alors en place, alors que je garde la bouche fermée, n'osant même pas l'ouvrir pour protester, de peur de ce qui pourrait arriver, et que je tourne la tête à gauche et à droite pour tenter de lui échapper. Mais la lame s'enfonce encore plus et commence à devenir vraiment douloureuse et inquiétante. J'suis fou de rage, plus que jamais. Mais la tension devient trop éprouvante et l'envie revient pointer le bout de son nez, me faisant céder, fatigué de lutter. Contre lui, contre moi. Ma bouche s'entrouvre timidement, hésitante et Seven en profite, ne me laissant aucun répit. Par réflexe, je recule la tête, dégoûté par ce contact, regrettant immédiatement d'avoir baissé les bras. Mais c'est trop tard. Je me retrouve dans une position plus qu'inconfortable, le dos vers l'arrière et la main de Seven derrière ma tête qui continue de faire pression pour m'empêcher de me dégager. Un goût horrible vient me tapisser le palais, probablement celui de la honte. Je tente de lutter encore un peu, rendant les premiers mouvements chaotiques. Mais sans que je ne m'en rende compte, mes mains glissent sur l'arrière, venant attraper fermement ses fesses, rapprochant son bassin de mon visage. Et petit à petit, la panique laisse place à l'excitation. Le dégoût disparait au profit du plaisir. J'arrête simplement de réfléchir. Les portes de mon cerveau se ferment, me faisant oublier ce que je suis en train de faire, et à qui surtout. Il ne reste plus que mon corps et toutes les émotions qui l'envahissent. Ma main droite quitte sa fesse gauche pour revenir à l'avant et effectuer quelques mouvements en harmonie avec ma bouche. Et je ne sais plus ce que je ressens à cet instant. Si c'est de la rage, du dégoût, de la colère, de la satisfaction ou de l'envie. Probablement un mélange de tout ça. Et ça fait un truc détonnant. Le cœur qui s'emballe au rythme du plaisir, les mains qui deviennent brûlantes. C'est un putain de cauchemar.
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Seven Popescu

Seven Popescu
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyDim 7 Mai - 21:27

« Oh j'sais pas exactement, j'ai arrêté d'compter après 100. » Seven se fige. Le nombre s'met à tourner en boucle dans sa tête et il essaie d'évaluer combien il en a enlevées en arrivant ici – mais clairement, c'est pas assez. Il imagine les affiches épinglées partout, dans des endroits où il va même pas, où il les verra pas. Mais y en a d'autres, qui les verront. Une partie d'lui exposée au reste du monde contre son avis, et de quoi le traquer pour finir de l'humilier. Il sait plus s'il veut crever, le crever, ou les deux à la fois. Y a ses doigts qui s'mettent à trembler légèrement, agités par la rage qui gronde comme le pire des orages. Il a envie d'le lâcher pour se ruer dehors, et arpenter Savannah de fond en comble. Arracher toutes les affiches, jusqu'à la dernière, et revenir pour les lui faire bouffer jusqu'à ce qu'il s'étouffe avec. Mais il a l'impression que ses pieds sont enfermés dans deux blocs de béton ; un peu comme celui qui semble peser sur sa poitrine, lui donnant du mal à respirer. Il aimerait gueuler, lui promettre qu'il va le tuer, mais il sait que ça marcherait pas. Au mieux, ça le ferait rire. Au pire, il en profiterait pour lui prouver qu'il a tort encore une fois. Alors il serre les dents, la voix à moitié étranglée par la colère. « T'as vraiment rien d'mieux à foutre pour être pathétique à c'point ? Ou c'est juste que tu kiffais regarder ma queue s'afficher sur les feuilles une par une ? » Il a les yeux plissés d'un air haineux, le regard tellement sombre qu'on voit plus rien là-dedans. Sa rage est palpable, plus que jamais. Il pourra dire ce qu'il veut, ça pourra pas cacher la vérité – JJ a réussi son coup, et en beauté. Rien qu'en imaginant tous les gens qui vont s'marrer en voyant la photo, il a envie de gerber et tout casser. Mais il reste planté là, trop près de lui, lame contre sa jugulaire et une furieuse envie de le mutiler jusqu'à effacer son sourire à la con, ce foutu sourire qu'il déteste de toutes ses forces. Pourtant, y a mieux. Pour voir la panique et la rage s'ériger chez JJ, il connaît rien de mieux que ça. Le contact forcé, le désir qu'il éveille sans trop savoir comment et il s'en fout, tant que ça marche il demande rien de plus. Il voit bien que ça l'fout mal à l'aise, qu'il perd toute envie de fanfaronner et qu'il préférerait sûrement sentir le sol s'ouvrir sous ses pieds. Seven, ça le fait jubiler. « Parce que t'as vraiment cru qu'j'allais te laisser t'en tirer comme ça ?! » Il aurait dû. Mais bien sûr qu'il pouvait pas – comme Seven a pas pu laisser passer ce qui s'était passé dans ce bar miteux. C'est qu'un putain de cercle vicieux, parce qu'il compte se venger sur-le-champ mais il sait bien que ça non plus ça passera pas, que JJ trouvera un nouveau moyen de lui faire regretter. Et il aura envie de faire la même chose, et on dirait que ça recommencera encore et encore, jusqu'à épuisement, jusqu'à ce que l'un d'eux y laisse tout ce qu'il a, même sa peau. Pourtant il s'en fout. Rien lui paraît important, quand il pense aux humiliations à répétition que JJ lui fait subir. Avec ses mots, avec ses actes, avec la facilité qu'il a à l'atteindre chaque fois, en plein dans le mille. Il supporte pas de sentir cette emprise sur lui, sans jamais réussir à s'en libérer complètement. Il comprend même pas pourquoi ça le heurte autant, pourquoi ce connard vise toujours juste sans que personne sache comment. « Bah ouais. C'est quoi qui t'a fait l'plus rager ? Que j'te baise, ou que j'te laisse pas jouir ? » Les mots lui écorchent la gorge, lui brûlent la langue. Parce qu'il assume pas, parce que ça l'dégoûte, parce qu'il déteste tout ça. Mais il sent bien que les souvenirs de cette nuit-là sont encore sensibles, pour JJ autant que pour lui. Et s'il peut s'en servir pour le heurter ne serait-ce qu'un peu, il hésitera pas. Il continuera, jusqu'à trouver le bon angle d'attaque, celui qui laisse entrevoir les plaies chez son adversaire, celui qui affiche ses faiblesses. Il a tout le temps du monde, et de quoi créer de nouvelles cicatrices à chacune de leurs entrevues. Il en a plus rien à foutre. Il veut juste lui faire mal. Et même si JJ a l'air coriace, il sait qu'un contact suffit à foutre le feu aux poudres, encore, toujours. « Dégage ta main ! » Ça l'fait ricaner, parce qu'il a aucune intention d'arrêter. Il compte même faire pire, comme chaque fois, et au final il sait même plus si c'est pour l'humilier ou juste parce qu'il peut plus s'en empêcher. Des pulsions dégueulasses, qui grandissent un peu plus chaque fois qu'ils s'retrouvent tous les deux, qu'il contrôle de moins en moins. Il contrôle plus rien, au final. Ni ses envies, ni sa violence, ni ses émotions. Il vrille partout, tout le temps, et il compte plus les dégâts qu'il fait. Bien sûr qu'y a un tas de facteurs, bien sûr qu'il sait que tout s'est accumulé jusqu'à le faire vriller complètement. Mais il veut pas en tenir compte, parce que ça fait trop mal, parce que c'est plus facile de tout mettre sur le dos d'la personne la moins importante, la plus facile à souiller. C'est plus facile de s'dire que tout est de la faute de JJ, et qu'il doit payer. Quitte à payer pour tout le reste du monde.

Et puis tout s'accélère. Y a sa main qui emprisonne la hanche de JJ – ses doigts qui flambent au contact de sa peau. Aucune réaction, à part un frisson qu'il sent secouer sa proie et qui agrandit son sourire détraqué. Leurs corps collés l'un à l'autre, leurs bassins qui se frottent, la raison qui n'obéit plus ou presque. Celle de Seven le rappelle à l'ordre quand son souffle se heurte un peu trop à celui de JJ, quand son attention se porte trop sur ses lèvres. Et il s'déteste d'avoir une telle envie de céder, de devoir lutter contre lui-même pour pas rompre les derniers centimètres, pour pas commettre le pire. Parce que ça serait ça, le pire. Pas les humiliations, pas les corps qui s'entrechoquent, pas le sang et la haine et la honte. C'est rien, tout ça. C'est gérable même si ça n'a aucun sens, aucune logique. Ils peuvent encaisser, ils peuvent faire avec, parce qu'ils sont deux monstres de violence. Tout l'reste ils peuvent supporter, mais pas un baiser. Il peut pas. Il pourra jamais. « N'y pense même pas, putain. » Même JJ est d'accord avec lui mais ça l'tue qu'il ait capté son combat intérieur, qu'il ait senti l'envie qu'il repousse de toutes ses forces. Il a l'impression d'être en feu, il se sent sale, il se déteste autant qu'il le déteste. Et quand son regard rencontre le sien à nouveau, c'est trop. Il est furieux, parce qu'il arrive pas à se décoller de lui, il arrive pas à tout couper. Alors s'il peut pas s'éloigner c'est JJ qui va devoir le faire, en s'agenouillant, en s'retrouvant plus bas que terre – au sens propre comme au figuré. « Quoi ?! » Il sent la confusion et l'inquiétude, mais tout ce qu'il retient c'est que l'autre n'obéit pas. Il n'obéit jamais. « Va t'faire fo.. » Il le coupe dans sa phrase en faisant claquer son crâne contre le mur, pour le faire taire autant que pour le désorienter. « PUTAIN ! » Il profite de sa vulnérabilité momentanée pour le propulser vers le sol, jusqu'à ce qu'il finisse à genoux, comme il l'a demandé. Mais il arrive même pas à en être satisfait, parce que ça bouillonne trop fort dans ses veines. « Va crever ! » Va crever ouais, il est pas l'premier à le dire, sûrement pas le dernier non plus. Seven a l'habitude et au final ces mots là il les entend même plus, c'est qu'un bruit de fond, un grésillement qu'il n'écoute plus depuis longtemps. « C'toi qui va crever. » Crever de honte, de rage, de tout ce qu'il veut peu importe – il veut faire crever une part de lui, les maigres résidus de sa fierté qu'il a déjà souillée et piétinée. Ça lui suffit pas. Il a l'impression que ça lui suffira jamais. Et plus JJ se débat, plus ses envies dégueulasses grandissent. Il laisse la lame s'enfoncer un peu plus à chaque mouvement, à chaque tentative de se libérer. Ça charcute en surface, mais suffisamment pour promettre de laisser des traces. Un truc qui sera visible pour tout le monde, une cicatrice sur sa peau, qui n'égalera jamais celles qu'il a laissées sur son ego. Il se sent puissant, à le surplomber comme ça, à n'lui laisser aucune porte de sortie. Et plus il voit la peur s'accroître, plus il a envie de continuer. Ses pensées s'embrouillent et s'mettent finalement à lui échapper, quand il baisse son jean. « Arrête, putain, ARRÊTE ! » Non. Même s'il le voulait, il pourrait pas. C'est ses instincts les plus laids qui prennent le dessus, sa soif de domination et la violence qui s'fait plus vicieuse – pas besoin de cogner pour qu'elle soit là. Pas cette fois. Elle est incrustée dans son regard, dans l'angle de ses lèvres, dans la façon dont il baisse son caleçon sans quitter JJ des yeux, alors que lui fait tout pour ne pas regarder. « MAIS ARRÊTE ! » La panique se fait sentir et malgré lui ça l'fait sourire, parce que ça rend son emprise sur lui enfin palpable, un truc enfin un peu équitable. Il est la cause de sa détresse, et c'est tout ce qu'il demandait. Alors JJ a beau lutter, plaquer les mains sur lui pour tenter de le repousser, reculer sa tête autant que possible, ça n'a pas d'importance. Plus rien n'en a, quand il le voit comme ça. Il joue du couteau pour cesser cette lutte inutile, se mettant à rire quand un éclair de faiblesse suffit à ce que les lèvres de JJ finissent collées contre lui. « Arrête de faire ta mijaurée, putain t'es ridicule. On dirait une pucelle en détresse. » Pourtant il continue de lutter, et Seven n'fait qu'appuyer la lame encore et encore, sentant l'hémoglobine qui perle jusqu'à ses doigts. Plus ça va, plus il enfonce le couteau, plus il promet de laisser une marque indélébile. Un truc que JJ n'pourra pas oublier même s'il le voulait, et qui lui rappellera toujours ce qui s'est passé. Il pourra jamais oublier, et ça le fait jubiler. Mais pas autant que l'abdication, timide, hésitante, mais bien réelle. JJ cesse de se battre. JJ cesse de lutter. Il a gagné ; pas juste parce qu'il obtient ce qu'il demande, mais parce qu'il a réussi à le voir abandonner. C'est jamais arrivé. Il a trop l'habitude de l'voir se battre, ne rien lâcher, à ronger son os comme un clébard abandonné. Soudain il lui semble plus vulnérable que jamais, encore plus qu'au cimetière ou n'importe où ailleurs. Il a cédé. Il lui a cédé. Et ne serait-ce que pour ça, la victoire est déjà la meilleure de toutes. Mais y a le désir qui s'y ajoute et il peut pas retenir un soupir quand la bouche de JJ s'entrouvre et qu'il en profite. Ça attise un peu plus le brasier qui s'est déjà établi au creux d'ses tripes, et il a l'impression que toutes ses cellules éclatent face à la vague de plaisir. Parce que c'est plus que les sensations – c'est la victoire, c'est le pouvoir, c'est JJ qu'il veut voir devenir pantin entre ses mains. Ses doigts plaqués à l'arrière de son crâne pour le forcer à se mettre en action, l'empêchant de fuir. C'est bordélique, ses mouvement de bassin qui sont trop brutaux et mal coordonnés, JJ qui tente encore un peu de lutter même si c'est inutile. Il continue d'appuyer le couteau contre sa gorge, suivant les trajets de sa tête, ne voulant pas lâcher son seul moyen de pression contre lui. Et puis ça se calme. Il sent les mains de JJ qui glissent sur sa peau, venant carrément attraper ses fesses, lui arrachant un léger soupir surpris. Il a cessé d'se battre, totalement. Seven n'en attendait pas tant. Et ça s'voit, dans ses traits un peu étonnés, son regard vrillé sur lui, sa bouche qui s'entrouvre et son souffle qui se fait de plus en plus bruyant. Pendant un instant il se contente d'observer, sa main cessant de faire pression à l'arrière de sa tête, simplement posée là, laissant JJ trouver son rythme. Il arrive pas à réfléchir mais y a une part de lui qui se demande c'qui se passe, quand la main de JJ vient accompagner les mouvements de ses lèvres. On dirait presque qu'il en a envie. Et ça fait comme un électrochoc – Seven qui sort de sa torpeur, qui recommence à appuyer sur son crâne pour le forcer à accélérer la cadence. Il s'perd dans les sensations, dans le désir qui le ronge et qu'il contrôle plus, dans le plaisir qui déconnecte son cerveau. « Regarde-moi. » Son cœur qui s'affole, sa respiration qui sature l'air, entrecoupée de soupirs et de grognements qu'il retient même pas. Il s'en fout. Il oublie tout et soudain y a plus que l'instant présent qui compte, au point de même plus penser aux circonstances de la situation, à la haine, au dégoût. Son envie de croiser les prunelles de JJ alors qu'il est là, à sa merci, pour graver cette image dans sa mémoire. Ça prend le dessus sur tout le reste et sans même qu'il s'en rende compte, il lâche le couteau. Il l'abandonne, trop concentré sur ce qui se passe, sur son corps qui s'transforme en brasier. « Regarde-moi putain. » Sa main désormais libre qui vient se caler près de sa comparse, à l'arrière du crâne de JJ. Il tire lentement, jusqu'à le séparer de lui une seconde, le forçant à basculer sa tête en arrière dans l'espoir de l'forcer à lever les yeux. Et puis il le dirige entre ses cuisses à nouveau, imposant une cadence soutenue, ses deux mains tenant sa tête en place. Il voit même pas qu'il a encore du sang sur les doigts, qu'il en a étalé quelques traces dans les cheveux de JJ. Il fait plus attention à la plaie qu'il a creusée dans son cou, à la menace qui a servi à en arriver là. Il s'rend pas compte qu'il a plus rien pour faire pression, pour le forcer à continuer. Y a rien d'autre que ses mains sur sa tête, son regard qui n'le quitte plus, les bruits qui lui échappent sans même qu'il cherche à les retenir. Il s'est paumé dans l'envie, dans le plaisir, dans ce truc qui fait des nœuds dans son ventre et qui lui fait perdre les pédales. Il s'enferme dans l'instant présent, dans une bulle où plus rien ne compte. Ni la haine, ni la rage, ni la violence, ni le dégoût. Il aura le temps de tout regretter plus tard, pour l'instant il oublie tout.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMar 9 Mai - 8:43

Ces derniers jours n'étaient qu'un épais brouillard dans l'esprit de Samih. Il ne savait même plus l'heure qui l'était, ni même le jour de la semaine. Il fumait sa douille toute la nuit pour dormir dans un sommeil de plomb, sans rêve. Le matin il passait voir Eanna à l'hôpital, parfois il ne lui parlait même pas et se contentait de s'assurer que tout allait bien avant de filer au supermarché pour travailler douze heures de suite. Jamais il n'avait été aussi studieux. Il ne parlait pas, il ne disait rien, le regard vide et les sourcils froncés. Sam était en plein débat intérieur, à huis-clos. Et il ne pouvait pas voir JJ pour le moment. Il ne pouvait pas le voir sans avoir pris une décision. Eanna suppliait de ne rien lui faire, mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas l'oublier. Ni pour Trix, ni pour Nana. Il y avait des choses impardonnables. Tout l'enjeux était de savoir si ce qu'avait fait JJ faisait partie de ces choses. Tu sais ce que tu dois faire Sam. T'as juste trop peur de faire fuir ton seul petit copain. Peut-être. S'il était plus courageux, il aurait confronté JJ juste après être rentré à l'hôpital, le premier soir.  Il aurait menacé Lile pour savoir où elle le cachait et il aurait ordonné qu'il rentre pour s'expliquer. Il lui aurait fait la moral. Non, on fait la moral à un gosse qu'on veut éduquer. Quand y a encore de l'espoir. Peut-être. Peut-être qu'en fait le souci, c'est que Sam ne savait plus quoi dire. Qu'il n'y avait rien à faire. Quel genre de type tue sa progéniture et laisse sa petite amie pour morte, la rend stérile et retourne se coucher avec un sourire aux lèvres après ça ? Sam n'avait pas la force de l'affronter, il faisait même tout pour ne jamais le croiser. Mais y avait eu un soir, - Sam ne savait plus quand, il était défoncé - où JJ était entré dans sa chambre. Il avait passé le rideau que Sam avait mis pour un peu plus d'intimité, sans prévenir. Il était là, avec son petit sourire de little perv sur les lèvres, un papier que Sam ne voyait pas dans ses mains et il avait dit d'une voix hilare : Hey mec, j'peux aller où pour faire genre... 10 000 photocopies d'un truc ? Sam avait levé tout doucement les yeux, la gorge plein de beuh, sa douille à la main, il avait regardé JJ. C'était peut-être le moment de parler. Y a tout qui était revenu dans sa tête, par flash. Les messages interceptés de Trixia, sa discussion animée avec elle, et puis Eanna allongée sur le sol, en sang, inerte. Et puis Assia, il n'arrêtait pas de mélanger les images, sa soeur et Eanna, leurs corps abimés et leurs regards, un regard qui veut dire que c'était trop tard, que leur âme était brisée et qu'il ne restait plus rien à sauver. Puis l'hôpital, le médecin qui lui annonçait que Eanna ne pourrait plus jamais porter d'enfant. Tout était revenu dans son esprit, en concentré, en un éclair. Il y avait des tas de choses que Sam avait envie de lui dire et que la voix lui hurlait dans les tympans. OH Tu veux savoir comment faire des photocopies ? Tu veux pas plutôt savoir où crèche ta copine depuis trois jours ? Tu veux savoir ce que ça fait aussi quand t'apprends que ton meilleur pote s'est tapé ton ex et qu'après ça il a tabassé sa propre nana ? T'as pas envie de le savoir ça ? La voix hurlait, d'une voix rauque et cassée, la sienne. Il se voyait dire tout ça, il voyait très bien la scène, le visage de JJ qui se décomposerait et puis les explications derrières que cela engrangerait. Mais rien. Sam se contenta de le regarder avec son regard de carpe et d'hausser les épaules en expulsant la fumée. Euh… y a une photocopieuse à la supérette. Déclara-t-il tout simplement. C'était 10 cents la photocopie, mais JJ trouverait un moyen de la forcer ou d'obliger Radjit à lui offrir.

Ce jour-là, Sam n’avait pas les idées claires, encore une fois. Fallait qu’il règle la situation avant qu’Eanna soit autorisée à rentrer à l’appartement. Tu dois faire quelque chose, t’es le chef ou pas ? Tu vas laisser JJ s’en sortir ? Il savait parfaitement, il le savait. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? C’était quoi la bonne solution ? Il enfila sa veste à capuche qu’il ne quittait jamais tout en envoyant son eastpack sur l’épaule. Samih... j'aimerais bien te parler d'un truc. Radjit. Sam se raidit complètement, on ne pouvait pas dire que l'ambiance était parfaite depuis... tout ça. Depuis que Sam avait reçu deux visites peu amicales, depuis que lui et JJ l'avaient enfermé dans la remise pendant 48h et qu'en plus de ça, un ouragan était venu tout ravagé. C'était un genre de guerre froide depuis, et ils ne s'adressaient même plus la parole. Du coup, Sam se retourna vers lui avec sa tête sans expression. Si Radjit voulait parler, c'était vraiment que quelque chose de louche venait de se passer. J'aimerais que tu dises à tes amis qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser la photocopieuse comme bon leur semble. Et surtout pas pour des choses obscènes. JJ a tenté d'accrocher partout cette photo ignoble... Encore une chose dont Samih ignorait tout. Il regarda son patron, cligna plusieurs fois des yeux, et sans répondre, même pas par un signe de tête, il quitta l'établissement.

Il hésita à repasser à l'hôpital, juste histoire de s'assurer que tout allait bien pour Eanna. C'est en passant devant l'arrêt de bus qu'il comprit enfin de quoi Radjit parlait. Là, collé de travers sur les horaires de bus, un genre de tract attirait toute l'attention. Des collégiens étaient entrain de composer un numéro, hilares. Sam s'approcha d'eux, doucement. Vous... regardez quoi ? Comme à chaque fois qu'il tentait de faire une approche sociale, un grand vent de malaise souffla sur le groupe et les collégiens se tournèrent vers lui, sans répondre, et s'éloignèrent tout simplement avant de pouffer de rire dans leur coin. Sam soupira, mais au moins, il avait maintenant toute la place pour admirer le dernier chef-d'oeuvre de JJ. Une bite, un numéro et trois lignes bourrées de fautes d'orthographe. Passées les premières secondes où Sam se demandait comment son bras droit avait eu une photo de bite, puis pourquoi diable voudrait-il en faire des affiches : un grand abattement. Alors c'est à ça qu'il passe ses journées ? Au lieu de tout faire pour se faire pardonner, au lieu d'essayer de supplier Eanna de passer l'éponge et de s'inquiéter de l'attitude de son meilleur ami : il imprime des bites et les placarde dans toute la ville ? Sérieusement. Sam resta planté devant cette image répugnante un long moment. Un peu comme un père envers son fils il n'était plus en colère : il était déçu. Terriblement déçu. Va te faire foutre, on s'en tape que ta déception. Maintenant arrêtes tes conneries et laisse moi gérer ça. Sam plongea sa main dans la poche avant de son sac à dos pour prendre ses médicaments. Je t'ai dis de me laisser faire. Faut qu'on lui parle. Il ouvrit le flacon en fit tomber un au creux de sa main. Hésita. Désolé, mais non. Sans trop qu'il ne sache pourquoi, il n'avala pas le cachet, le rangea et repartit d'un pas assuré vers l'appartement.

Il ouvrit la porte métallique et plongea à l'intérieur du loft. Peut-être aurait-il dû s'annoncer, faire quelque chose. Bah non. Là, pour dire la vérité, il était plutôt... pétrifié. WHAT THE... Commença-t-il avant qu'une grande bouffée d'air chaud ne lui coupe la chique. Ondes de choc. Le voilà paralysé complètement. S'il avait dû décrire l'enfer, peut-être aurait-il annoncé quelque chose de comparable à ce qui se passait devant lui. Non, en fait non. Jamais, et dans aucune vie parallèle il ne pensait être témoin de ce genre de scène. Alors le voilà, complètement figé pendant que... Non, il ne pouvait même pas le dire. Ouais non, moi non plus je sais pas quoi dire. Première nouvelle. Silence total, dans sa tête et dans la pièce. Il n'arrivait même pas à faire une analyse de la situation puisqu'il n'arrivait pas à la comprendre. Non, non.. MAIS NON. Il fit alors tomber son eastpack sur le sol. ... fuck. termina-t-il dans un souffle, les yeux exorbités. Une seconde plus tard, il plongeait sur Seven et le poussait de toutes ses forces en arrière. RECULE, RECULE OU J'TE TUE.[/color] Hurla-t-il. Ah, c'est bon, les connexions commençaient à se faire dans son cerveau. JJ était entrain de le sucer, on a bien vu ? C'est bien ce qui s'est passé ? J'en sais rien, rien, RIEN. Sam agrippa Seven par le col, lui fit faire un demi-tour et le plaqua contre le mur le plus proche. Tout son corps tremblait de rage pendant que cette image de l'enfer s'inscrivait au laser dans son cerveau. Il ferma les yeux du plus fort qu'il pu une seconde avant de se reconcentrer sur Seven, apparemment désemparé. Le voilà, à quelques centimètres de son visage avec cette envie brûlante de lui défoncer le crâne si fort qu'il ne reverrait plus jamais le soleil. Qu'est-ce que t'étais entrain d'foutre ? QU'EST CE QUE TU FOUS ICI ? Il refusait de comprendre, d'accepter ce qui se passait. JJ, à genoux. Ses mains sur Seven. Celles de Seven sur le crâne rasé de JJ. Oh putain il avait envie de vomir. Sam lâcha dans la hâte Seven en se rendant compte qu'il était défroqué et que sa bite était encore dure. Il se recula d'un pas en ravalant un haut-le-coeur. Ca explique pas mal de choses, tu crois pas ? NON. C'était pas possible, rien de tout ça n'était vrai. C'était un putain de canular, c'était pas possible. Sam se mit une main devant les yeux en tentant de se calmer mais sous sa peau crépitait une haine incompréhensible. Tout qui se mélangeait dans sa tête. Y a plus rien qui tenait debout, vraiment plus rien. Quand il ouvrit à nouveau les yeux, il tomba face à celui, honteux, presque paniqué de JJ. Une seconde de flottement. Sam le regarda,
comme s'il n'était qu'un étranger. C'est quoi ce bordel JJ ?[/color] Et t'avise pas de mentir encore une fois.
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMer 17 Mai - 18:10

J'suis fatigué de me battre. Contre lui, contre moi. Ça dure depuis des mois, ça me prend la tête, ça me garde éveillé et je fais n'importe quoi. Je déconne totalement. Plus que d'habitude encore. C'est de pire en pire. Je me fais emporter par la tornade dans mon esprit, celle qui saccage tout, celle qui balance tout contre les parois de mon crâne. Ça va mal finir cette histoire. La violence qui grimpe un peu plus à chaque fois, en même temps que les envies et le désir. C'est sale, c'est insupportable. Et j'me dis que ça doit être pire pour moi que pour lui. Lui, ça fait un bail qu'il sait qu'il aime les queues. Mais moi ? Moi putain, je comprends rien. J'sais pas ce qu'il m'arrive. Je ne sais pas pourquoi j'en suis là. Pourquoi j'aime ça. J'ai jamais désiré aucun mec, putain. J'me suis jamais posé de questions. Tout était clair. Limpide. Évident. Des seins et des culs bien ronds, voilà tout ce que je voulais, tout ce que j'aimais. Des hanches marquées, des mains fines, des lèvres pulpeuses et féminines. Y a que ça qui m'a toujours plu. Alors merde, qu'est-ce qui se passe ?! Pourquoi je ressens tout ça ? Ce foutu plaisir qui me trahit, qui embrouille mes idées et qui met à mal toutes mes convictions. J'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis. De ne plus être moi, finalement. Comme si je découvrais un terrible secret insoupçonné sur quelqu'un et que ça changeait totalement ma façon de le percevoir. Sauf que ce quelqu'un, c'est moi. Comment je pourrais avoir des secrets pour moi-même putain ? Ça n'a aucun, putain, de sens ! Alors je continue de lutter, il continue de répondre et c'est interminable. C'est une joute sans fin. Aucun gagnant, aucun perdant. Ou peut-être que si, peut-être qu'on a perdu tous les deux finalement. Comme deux gros cons, deux minables. A toujours vouloir gagner, on a fait que s'enfoncer dans la défaite. Putain. Il finit par venir m'exploser la tête contre le mur derrière moi et sans que je ne comprenne quoi que ce soit, je me retrouve à genoux devant lui. Lui qui se défroque. Putain, putain, putain. Je panique complètement. J'ai l'impression d'avoir été jeté dans une dimension parallèle qui ne fonctionne pas comme la nôtre. D'être perdu, de ne plus rien comprendre à ce qu'il se passe autour de moi. A ce que je fais, à ce que je pense. Je sais même plus vraiment où je suis. Ni quand. Ni comment. Ni ce que Seven fout là. Putain. - C'toi qui va crever. Ouais. Il ne croit pas si bien dire. Franchement, j'suis pas loin de faire un AVC, une crise cardiaque. Sans parler de mon égo, de mon estime et de ma virilité qui viennent de se faire sauvagement assassiner et enterrer. J'suis pas sûr de pouvoir les récupérer un jour. Franchement, j'aimerais crever ouais. Crever avant que ça n'aille plus loin. Avant qu'il ne laisse un goût indélébile dans ma bouche. Mais non, forcément. Je me débats, plus ou moins vigoureusement. Au fond, une partie de moi sait pertinemment que si j'avais voulu me débarrasser de lui, j'aurais pu. Un coup de boule entres les jambes et on en parlait plus. Son couteau lui serait devenu inutile puisqu'il n'aurait plus été foutu de s'en servir. Et c'est ça le pire en fait. C'est de savoir que contrairement à d'habitude, je ne suis pas enragé. Que je ne fais pas tout pour lui échapper. Ça me rend dingue putain. Je voudrais m'exploser la tête contre les murs, m'insulter. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, HEIN ?! - Arrête de faire ta mijaurée, putain t'es ridicule. On dirait une pucelle en détresse. BORDEL. Je voudrais lui hurler dessus, lui attraper sa putain de queue et la lui arracher. Mais j'ose pas ouvrir la bouche, j'ose même pas bouger. Je fulmine à l'intérieur mais j'suis pétrifié à l'extérieur, ignorant la douleur dans ma nuque, causée par la lame impatiente. Et puis, tout dérape. Beaucoup trop. Encore plus que les fois précédentes ouais. C'est pas comparable. J'implose totalement. Les mains de Seven à l'arrière de mon crâne, et cette horreur que je suis en train de lui faire. Mon cerveau se barre, il démissionne. Il refuse de voir ça, d'assister à ça, d'être responsable de ça. Y a plus que les pulsions, les instincts primaires qui dirigent mon corps. Y a tout qui se mélange, qui s'emmêle et ça fait comme un gros nœud dans ma tête qui m'empêche de réfléchir et d'y voir clair. Mon corps se contente de réagir de façon incontrôlée, incontrôlable. Mes mains qui glissent jusque sur ses fesses, la pression de la lame qui disparaît progressivement et pourtant je continue. Je ne sens plus que la chaleur dans mon bas ventre, qui me tiraille, qui me secoue. Mes mains qui deviennent avides de contact. Et cette envie honteuse mais tellement évidente que j'en veux plus. Que malgré le couteau qui tombe au sol, je n'ai plus l'intention de m'arrêter. Je crois que c'est trop tard. J'crois qu'on vient de franchir une limite et que ce n'était pas prévu. J'ai le palpitant qui cogne, malmené par l'excitation que j'ai trop tentée de refouler. Les mains brûlantes. La rage est toujours là, le dégoût aussi. Mais ils se font tout petits. Comme s'ils attendaient leur tout pour refaire surface. Et je sais qu'ils reviendront, une fois l'euphorie de l'instant retombée. Et que ça va faire mal. Vraiment mal. Que je vais regretter amèrement et encore, le mot est faible. Et que je n'aurais plus qu'une idée en tête : me venger à nouveau. Encore et encore. Ça ne finira jamais. Jamais. Et je l'entends qui souffle de plaisir, j'le sens qui se contracte au rythme de mes mouvements et ça alimente encore plus tout ce bordel qui m'anime. Le corps qui vibre d'aise. Luxure dégueulasse, qui ne devrait même pas exister et qui pourtant, prend toute la place. Et je sais que pour lui c'est pareil. Parce que y a plus la même électricité dans l'air. Y a plus de fureur, plus de meurtres de programmés. Juste un plaisir violent, inavouable et pourtant salement partagé. - Regarde-moi. Non, putain non. Ça j'peux pas. Je refuse. Alors je fais la sourde oreille, je résiste à sa main sur mon crâne qui essaye de me faire lever les yeux. Mais il s'obstine. Ses deux mains qui se plaquent et qui me tirent en arrière. Je serre les dents et le fusille du regard. - Va t'faire foutre putain. Que je râle, refusant de lui offrir un regard teinté d'envie. Le bleu de mes yeux qu'est devenu sombre, orageux. Et j'enrage lorsque je réalise que je suis soulagé d'être si loin de son visage à cet instant. Parce qu'avec les pulsions qui me dirigent, j'sais pas si j'aurais résisté à ses lèvres. Je baisse rapidement les yeux, la bouche qui se déforme de colère et de mépris, contre moi-même. J'me sors ça rapidement de la tête. Et je voudrais que ça s'arrête. Mais ce calvaire continue. Calvaire excitant, galvanisant. Je voudrais que ça s'arrête et pourtant je continue lorsqu'il m'impose de reprendre ma place initiale. Je lutte à peine. Juste histoire de. Mai ce n'est même pas crédible putain. Je n'arrive pas à me convaincre moi-même, comment je pourrais le convaincre lui qu'il me dégoûte, qu'il me révulse ? Que je voudrais encore crever plutôt que d'être là et de faire ça ? Alors tant pis. Je m'en persuaderais plus tard. J'aurais tout le temps pour ça. Pour me détester et ne plus supporter de me regarder dans un miroir. Je me calque sur le rythme imposé et ma main droite s'aventure légèrement sous le t-shirt de Seven, désireux d'établir encore plus de contact.

Et puis, y a comme un bruit. Un truc pas normal qui me ramène brusquement à la réalité. Je sursaute, retire mes mains, je cesse mes mouvements, je cherche à me dégager alors que déjà, sans même savoir ce qui est en train de se passer, je panique. Je m'affole. Putain. Putain. C'est comme si brusquement, je revenais à la réalité. Putain, on est en plein milieu de MON appartement. PUTAIN. - ... fuck. Non. Non putain. Non. Non non non. NON ! PUTAIN ! L'envie retombe brusquement, pour céder toute la place à la peur, à la honte. Non c'est pas possible, c'est un cauchemar. Tout mais pas ça. Pas ça. Pas ça putain. Et subitement, je retrouve toute ma rage, toute ma hargne, toute ma force. Tout ce que j'avais perdu entre ses mains, ça revient. Et je dégage ma tête, le repousse violemment en arrière, alors que j'ai envie de crever. Plus que jamais. Plus que y a 5 minutes, plus qu'au cimetière, plus que dans la ruelle la première fois. Et d'un coup, Seven se fait tirer en arrière, sous les cris de Samih. - RECULE, RECULE OU J'TE TUE. Putain oui Samih, tue le. TUE LE PUTAIN. Je me relève rapidement, tremblant, chancelant. J'sais pas quoi faire, j'sais pas quoi faire. Je veux juste disparaitre. J'ai le cœur qui bat la chamade, l'estomac en vrac et la gorge serrée. Le regard apeuré. Je sais pas quoi faire. Je ne sais pas comment réagir. Je n'ai jamais été aussi démuni de toute ma vie. Je panique juste complètement. De la tête aux pieds, comme jamais. J'ai l'impression de voir ma vie s'écrouler devant moi. Comme si tout était foutu désormais. Je regarde Samih exploser Seven contre le mur et je ne réagis toujours pas. Il finit par le lâcher et je ne regarde même plus Seven. J'ai les prunelles vissées sur Samih, attendant ma sentence. Il est dans un état de rage pas possible et putain, je voudrais qu'il sache que moi aussi. Je voudrais lui dire que je suis désolé. Que j'ai besoin d'aide. Qu'il aurait dû venir m'aider en voyant que je m'éloignais d'eux, de lui. Avant que j'en arrive là. A ce désastre. A ce cauchemar. Je le fixe, comme avant. Quand je n'étais encore qu'un gosse, que j'avais fait une connerie et que j'attendais de voir ce qu'il allait me dire. Aide-moi Samih, aide-moi putain. Il n'a pas le droit de me lâcher maintenant. - C'est quoi ce bordel JJ ? Et brusquement, je m'avance vers lui, j'attrape ses épaules, comme si je craignais qu'il ne prenne la fuite et me tourne le dos. Je ne pourrais pas supporter ça. Je tremble encore, le souffle court, haletant, les yeux affolés, les pupilles dilatées. - C'est pas c'que tu crois ok ?? Regarde Sam, regarde ! Et je lui montre mon cou entaillé par la lame, couvert de sang. - Il a voulu s'venger, il m'a pas laissé l'choix ! D'ACCORD ? J'AVAIS PAS LE CHOIX ! Et je mens, pour lui, pour moi. Pour me rassurer. J'essaye de m'en convaincre, d'effacer ce qu'il vient de se passer. Ça n'est jamais arrivé. Pas comme ça en tout cas. - Sam, regarde moi. On le défonce d'accord ? On le défonce et après je t'explique tout. Faut que je parvienne à titiller la voix dans la tête de Samih. Celle qui est avide de violence. Je me concentre, prend un air plus dur, plus déterminé. - Tu peux pas le laisser s'en aller hein ? D'abord Assia, et maintenant moi ? Dans TON PROPRE APPARTEMENT ! Sam hey, tu vas pas le laisser s'tirer encore une fois ? Ce sera qui ensuite hein ? Trixia ? Allez Samih putain. Faut qu'on lui règle son compte. Et je n'attends plus une seconde de plus. Je le relâche pour me précipiter sur Seven qu'est en train de se rhabiller. Je lui attrape les cheveux à l'arrière du crâne pour m'assurer une bonne prise et je viens lui éclater le visage contre le mur, de toutes mes forces. Pour l'empêcher de partir, de fuir. Je l'avais prévenu putain. Il aurait jamais dû venir ici. Il repartira en petits morceaux, ce sale fils de pute. Il va le payer. Tellement cher. Je me retourne vers Samih et écarte les bras. Ma lueur de folie est revenue à sa place, brillant au fond de mon regard détraqué. Et je gueule, sûr de moi, enivré par la violence qui monte. - ALLEZ SAMIH ! Faut qu'il crève putain ! Ma voix féroce qui l'invite au carnage. Pour lui faire oublier ce qu'il vient de voir. Pour lui faire oublier tout ce qu'il peut s'imaginer sur moi. Faut en finir. Une bonne fois pour toute.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyMar 23 Mai - 15:30

« Va t'faire foutre putain. » Et pourtant y a ses yeux dans les siens. C'est plein d'rage mais Seven jubile, y a un nœud qui lui tord les entrailles mais c'est pas douloureux, c'est le pouvoir mêlé au plaisir, c'est l'envie et l'ivresse, c'est la sensation de contrôle, la domination. Ça bouillonne dans ses veines et dans sa poitrine et y a sa bouche qui s'entrouvre face au spectacle qui lui est offert – JJ à genoux devant lui, ses lèvres rougies et sa peau aussi, les bleus qui maculent encore ses traits pour s'accorder à ses yeux devenus trop orageux. Y a même pas d'mots pour décrire ça ; la jubilation est trop intense, plus forte que jamais, parce qu'il sent qu'un truc est différent. Et il veut pas vraiment y penser, pas à tout ça, la façon dont la rage s'est éclipsée face au reste, le dégoût et la honte qui s'font presque oublier quand la bouche de JJ revient s'poser sur lui. Mais il sait que c'est pas pareil et il sait qu'il sait lui aussi, à même pas essayer d'lutter pour de vrai, à rien faire pour fuir, à se plier à ses désirs. C'est mieux que toutes les autres fois parce qu'il en a envie lui aussi et qu'il peut même pas le cacher, et c'est dégueulasse mais ça le rassure, parce qu'il voit qu'il est pas le seul à s'enfoncer dans ce tourbillon infernal. JJ se cale sur le rythme imposé sans essayer de ralentir ou de respirer et Seven voit pas qu'il lâche le couteau, Seven voit plus rien du tout. Rien d'autre que le plaisir violent qui lui voile les yeux et l'un d'ses pires ennemis qui ploie devant lui. Y a une main qui se glisse sous son t-shirt et ça l'électrise, peau contre peau et putain c'est pas assez, il veut plus, tellement plus. Il a envie de tout arrêter pour mieux recommencer, il veut le forcer à s'lever, oublier toutes ses barrières et céder aux pulsions qui l'entêtent. Se débarrasser des fringues et d'la fierté, peau contre peau pour de vrai et y incruster la trace de ses mains, extérioriser toute la violence autrement, sur lui, avec lui, tout laisser exploser jusqu'à enfin avoir la paix. Il est fatigué d'se faire ronger par la haine pour quelqu'un qui en vaut même pas la peine, fatigué d'se venger encore et encore et surtout d'le vouloir plus qu'il ne devrait, fatigué d'être en feu chaque fois parce que ça finit toujours comme ça. Il voudrait juste que ça s'arrête, tout évacuer une bonne fois pour toutes et oublier, avancer – mais au fond il a l'impression que ça n'en finira jamais, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, tant qu'ils existeront tous les deux ça sera jamais vraiment terminé et ça lui donne envie d'le frapper, se frapper, tout saccager. Ses mains qui empoignent les épaules de JJ et il est prêt à l'forcer à se redresser, il sait même pas ce qu'il veut faire, il sait juste qu'il a besoin de plus et qu'ça se fera tout seul une fois qu'il l'aura à sa hauteur – cogner mordre ou embrasser putain il sait pas, il veut pas, il aurait jamais dû venir là. Ça s'confirme quand il sent JJ qui s'agite alors qu'il a encore rien fait et il comprend pas ce qui se passe, il a rien entendu rien capté et pourtant il le voit qui commence à paniquer. « Putain tu fous quoi ? » Il tire sur son t-shirt pour l'inviter à se lever, pour essayer de l'y forcer, mais lui aussi il finit par être stoppé dans son élan. « WHAT THE... » Seven se fige d'la tête aux pieds et soudain il arrive plus à respirer. « ... fuck. » Il se fait repousser par JJ violemment en premier, manquant de se casser la gueule au passage, et puis c'est Samih qui entre dans la danse. Il a pas l'temps de comprendre ni même de réagir, il se fait attraper, malmener, pousser encore une fois. « RECULE, RECULE OU J'TE TUE. » Il le fixe et il sait ni quoi dire ni quoi faire, il est planté là comme un con, mortifié, désemparé, l'impression qu'il est en train d'crever. Y a l'air qui veut plus passer la barrière de sa gorge et son cerveau qui est pas assez irrigué, les connexions se font plus et on dirait qu'il va s'écrouler d'une minute à l'autre – il voit trouble et tout c'qui tourne en boucle dans sa tête c'est non non non pourquoi pourquoi lui pourquoi maintenant j'vais crever j'veux crever il peut pas avoir vu ça. Il bronche même pas quand Sam l'agrippe par le col pour le projeter contre le mur et l'y plaquer, il échappe pas un son même si la douleur vibre dans toute sa carcasse. « Qu'est-ce que t'étais entrain d'foutre ? QU'EST CE QUE TU FOUS ICI ? » Il peut pas, il peut pas réfléchir ou répondre à ça, il peut pas affronter Sam ni JJ ni rien du tout, il peut pas s'retrouver dans cette situation. C'est tous ses pires cauchemars qui s'assemblent et ne font plus qu'un et soudain il a envie de lui demander d'le faire, d'le tuer, ça sera jamais pire que ce qu'il ressent à cet instant. La honte et le dégoût et l'humiliation, la haine de lui-même plus forte que jamais, plus forte que celle qu'il a pour eux deux combinés. « LÂCHE MOI PUTAIN LÂCHE MOI ! » Il beugle et y a la panique dans sa voix, dans ses yeux, ses mains qui tremblent alors qu'il essaie de se dégager comme il peut. Mais Sam finit par le lâcher et il arrive pas à être soulagé, il est juste submergé par la panique et la rage et l'envie de disparaître sous terre là tout d'suite. Il est foutu. Tellement foutu. C'est même pas d'être en sous-nombre qui le gêne, il en a strictement rien à foutre – ils peuvent bien s'acharner sur lui tous les deux s'ils veulent, il est prêt à y faire face, il a pas peur. Mais maintenant ils sont deux à savoir et JJ il pouvait le tenir, JJ est aussi coupable que lui, JJ a les mains sales et les traces de lui imprimées à l'intérieur, JJ il commençait à s'dire qu'il pouvait gérer. Mais Sam ? Putain Sam. Sam sait. Sam a vu. Sam va le scander, Sam va le détruire, Sam va peut-être même le tuer. Qu'il fasse vite, il accepte la sentence si ça lui évite d'affronter la pire des humiliations.

Sam se rabat sur JJ et Seven est là, collé à c'putain de mur, les doigts fébriles et la poitrine qui se soulève trop vite, trop fort, putain il sait comment ça finit quand il panique à ce point. Il peut pas faire une crise – pas maintenant et surtout pas devant eux. Il essaie de contrôler sa respiration mais il arrive à rien et il remonte ses vêtement à la va-vite, luttant avec son putain de jean qu'il arrive pas à reboutonner parce qu'il tremble trop. Il entend vaguement la voix de JJ qui s'élève en arrière-plan mais il n'en perçoit que des bribes, le cerveau embrouillé et son instinct qui lui hurle de s'tirer. « Il a voulu s'venger, il m'a pas laissé l'choix ! » Et il voudrait s'foutre de lui, hurler qu'il en avait envie ce gros dégueulasse mais y a rien qui va, il pose les mains sur sa propre gorge en essayant de se calmer pour pas suffoquer. « On le défonce d'accord ? » Qu'ils viennent putain qu'ils le fassent il en a plus rien à foutre, il arrive même pas à bouger et il scanne le sol du regard, à la recherche du couteau parce qu'il s'dit que c'est son dernier espoir. Manque de bol il est encore tout près de JJ mais tant pis, il a pas l'choix lui non plus et déjà il commence à s'avancer dans cette direction, le pas mal assuré et le teint plus blême que jamais. « Tu peux pas le laisser s'en aller hein ? D'abord Assia, et maintenant moi ? Dans TON PROPRE APPARTEMENT ! Sam hey, tu vas pas le laisser s'tirer encore une fois ? Ce sera qui ensuite hein ? Trixia ? » Cette fois c'est trop et ça le sort de sa torpeur, ça alimente la rage qui revient peu à peu surpasser la panique et c'est tant mieux – faut qu'elle disparaisse cette salope, qu'elle s'efface jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau respirer correctement. « FERME TA GUEULE PUTAIN J'SUIS PAS UN VIOLEUR ! ET J'L'AI JAMAIS TOUCHÉE CETTE PUTE D'ASSIA ! » Il comprend même pas pourquoi elle parle pas, ça le fout dans la merde alors qu'il a rien fait putain il a jamais violé personne. Et pourtant il pense au cimetière et un peu à la ruelle et il sait pas il sait plus, innocent ou coupable y a tout qui se superpose et il va imploser. Mais c'est JJ qui explose en premier, encore, à se ruer sur lui sans lui laisser le temps de riposter. La main dans sa tignasse et le cri guttural qui lui échappe, son visage qui embrasse le mur si brutalement que ça suffit à l'étourdir. Y a un truc qui craque et il est presque sûr que c'est son nez alors qu'il sent l'hémoglobine se mettre à couler, encrassant sa langue et sa peau. Il porte les mains à sa tête, grognant de douleur avant de s'effondrer à genoux, complètement désorienté. Du coin de l'œil il voit JJ qui est juste là, juste à côté, concentré ailleurs et il parle mais Seven ne comprend rien et Seven s'en fout. Seven sent la fureur qui gronde et gronde encore et même si c'est plus fort que la panique elle est là aussi, ça s'mélange et ça le crame de l'intérieur. Il tend le bras et il attrape la cheville de JJ avant de tirer violemment pour le faire tomber, et une fois qu'il est au sol il se rue sur lui. Il l'escalade à moitié, la gueule en sang et les gestes mal coordonnés, il frappe à côté une fois sur trois mais il s'en fout. Il s'acharne, les coups pleuvent et il regarde même pas où ça tombe, il veut juste le fracasser comme lui vient de se faire fracasser, comme son ego, sa fierté, son putain de secret. Il cogne et il cogne et puis il s'arrête parce que Samih est là aussi et il sait qu'il fait pas le poids, pas contre les deux, pas comme ça. Il s'écarte soudainement et déjà il se redresse tant bien que mal, titubant en arrière pour s'éloigner, trébuchant pour mieux se relever. Il est obligé de se rattraper au mur parce qu'il a du mal à marcher, parce qu'il a le corps en vrac et les sens embrouillés, parce qu'il a encore trop de mal à respirer. Il sait juste qu'il peut pas rester là s'il veut pas crever alors il a qu'un seul objectif : la sortie. Il se retourne pas pour voir si on le regarde, si on le suit. Il espère juste pouvoir se tirer d'ici.
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Samih Scully

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyJeu 22 Juin - 17:35

Y a le pire bordel de l’histoire de la schizophrénie dans sa tête. Un genre de cataclysme, ça gronde en lui. C’est le tonnerre. Un putain d’ouragan après avoir passé trop de temps à se taire. Le calme de ces dernières semaines a préparé une terre fertile de haine et de rancoeur. Sam est au bord de l’implosion, tous ses muscles sont tendus et son crâne bouillonne. Et ça gueule dans sa tête, ça ne s’arrête pas. Ça gueule si fort qu’il ne comprend même plus ce que l’autre lui dit. Et quand les cris de JJ et Seven se joignent à la fête, Sam est à deux doigts du collapse. Il se retourne vers JJ, il doit comprendre, il le veut en tout cas. Mais y a comme un truc qui sait déjà qu’il n’aura pas la vérité, pas sortant de la bouche de JJ en tout cas. C'est pas c'que tu crois ok ?? Regarde Sam, regarde ! Il regarde à peine, enfin, ses yeux glissent jusqu’aux marques dans le cou de JJ mais il ne voit rien, tout est flou. Il dit des conneries. Prévient l’autre, excédé. Parce qu’il en a marre d’entendre des putains de conneries à longueur de temps. Et l’autre il sait, il sait parfaitement que tout ce qui sort de la bouche de JJ, faut pas le croire. Il sait bien, et depuis longtemps. Il sait ce que Sam ne veut pas encore voir. Il a voulu s'venger, il m'a pas laissé l'choix ! D'ACCORD ? J'AVAIS PAS LE CHOIX ! La mâchoire de l’égyptien se contracte complètement et ses mains s’agrippent à son crâne pour l’empêcher d’exploser en des millions d’éclats. Il marmonne des trucs incompréhensibles dans sa barbe, peut-être même qu’il parle en arabe sans s’en rendre compte. Il ne voit rien, il n’entend rien sauf cette putain de voix qui gueule que c’est des mensonges. Tout est un énorme putain de mensonge et y a que lui qui ne s’en rend pas compte. Depuis quand JJ préfère sucer la bite de Seven plutôt que de se faire taillader ? Depuis quand il cède au lieu de se battre ? Et pourquoi Seven voudrait se venger en obligeant JJ à le sucer hein ? Y a rien qui tient la route dans cette histoire. Putain y a rien. Tout part en lambeau, tout ce qu’il sait s’effondre soudainement. Et ils continuent de gueuler putain. Tu peux pas le laisser s'en aller hein ? D'abord Assia, et maintenant moi ? Dans TON PROPRE APPARTEMENT ! Sam hey, tu vas pas le laisser s'tirer encore une fois ? Ce sera qui ensuite hein ? Trixia ? Ce à quoi l’autre répond en gueulant tout autant : FERME TA GUEULE PUTAIN J'SUIS PAS UN VIOLEUR ! ET J'L'AI JAMAIS TOUCHÉE CETTE PUTE D'ASSIA ! Sam lève enfin la tête vers eux. L’air mauvais. Entendre JJ prononcé le prénom de Trixia, vouloir jouer là-dessus pour faire oublier sa faute, pour noyer son mensonge, pour… Pour nous manipuler, comme il le fait depuis le début. Cette fois, ça ne marche pas non. Cette fois ça ne peut plus marcher. Parce qu’il commence à comprendre, la voix gueule assez fort maintenant. L’info monte au cerveau. Cependant, il reste silencieux, se contente de se tourner vers Seven en pleine crise de panique, ou peut importe ce qu’il était en train de foutre à suffoquer comme une baleine. Il s’approche et abat un poing vengeur juste dans son bide, net, précis. Sans y mettre toute sa force, assez pour lui couper la respiration. Au moins, il arrêtera de faire du bruit. Traite encore une fois ma soeur de pute et tu ressortiras pas de là vivant. Qu’il commente, presque calme, mais débordant de haine. Ça a l’air de plaire à JJ tout ça. Que Sam s’en prenne à Seven, sans poser plus de question que ça. Il a son air, comme quand il a gagné, volé un porte monnaie ou fait une connerie dont il est fier. Mais le regard que Scully lui lance n’a rien de rassurant. Pour détourner l’attention, sans doute, et peut-être parce qu’il a pris le silence de Sam comme une bénédiction, il se rue sur Seven et commence à lui en foutre une, et une autre. Le roumain se débat comme il peut, attaquer de toutes parts. On dirait un fucking ballet quand ils se battent ces deux là. Ça pue le faux à dix kilomètres. Sam observe la scène, de l’extérieur. Comme s’il n’était pas vraiment là. Et puis, enfin, il pose ses yeux sur le sol, sur la lame. Le couteau tâché de sang, l’arme du crime, dirais peut-être JJ. Sam se penche vers elle et la ramasse, sans trop savoir ce qu’il va en faire.

La bagarre tourne court, JJ se ramasse par terre et Seven se remet péniblement de ses blessures. Y a une seconde où son regard croise celui de Sam. Il l’a vu regardé vers la porte. Il l’a bien vu putain. Alors Sam, toujours le couteau entre les mains va doucement vers elle et tourne le verrou. Il sourit alors à Seven, se revient au centre de la pièce et aide alors JJ à se relever d’une main, l’autre reste cruellement accrochée au couteau. Quand JJ est debout il ne lui lâche pas le poignet, renforce la pression autour, jusqu’à ce que les doigts de JJ se teintent de rouge, de violet. Il serre de toutes ses putains de forces, les yeux noirs plantés dans ceux de son ami, son meilleur ami. Parlant de Trixia, hein, faudra que tu m’explique pourquoi tu te l’es faite. Il ne lâche toujours pas JJ. Ça et pourquoi t’as envoyé ta meuf à l’hosto aussi. Son air est assassin mais c’est un énorme soulagement en même temps. Il est soulagé d’un poids, trop lourd à porter depuis des semaines, et des semaines. Et les yeux perdus de JJ sont une incroyable satisfaction. Fais gaffe, y a l’autre qui veut se tirer. C’est comme s’il était surpuissant. Pour la première fois, la voix est perçue comme une alliée. Et enfin, ils reprennent le contrôle de la situation main dans la main. Sam se tourne donc vers Seven, et pointe le couteau vers lui. Toi tu bouges pas ! Ordonne-t-il, autoritaire pour une fois. Il se concentre à nouveau sur JJ, dont il n’a toujours pas lâché le poignet. Dooonc, quand tu m’auras déjà expliqué tout ça, alors ouais, là tu pourras me dire ce que est passé dans ton foutu crâne pour sucer la queue de Seven Popescu. Il le lâche enfin le poignet de JJ, excédé et le laisse reculer de quelques pas.

Le voici au centre de l’attention, au centre de leurs regards paniqués, interloqués, comme si Sam était fou. Peut-être que y a de la folie dans son regard et dans sa façon d’agiter ce couteau qu’il serre de toutes ses forces dans sa main. Ouais, peut-être. Et quand il se met à crier, ça n’arrange rien bien sûr. Regardant tour à tour Seven et JJ, une flot de paroles sort de sa bouche, sans qu’il ne sache si c’était lui qui parlait, ou bien l’autre. Personne ne sort d’ici temps que vous ne m’avez pas dit ce qui se passe. Et essayez pas de me mentir putain. SURTOUT ME MENTEZ PAS. Le couteau est tellement secoué qu’on dirait qu’il va jaillir d’un seul coup et se planter dans le premier bide qui passe. Vous pouvez m’dire pourquoi toi JJ t’as placardé des photos de la bite de Seven partout, comment tu les as eu ces putains de photos. Hein ? Pourquoi tu m’dis que c’est lui qui a violé Assia mais que tu m’as empêché de le finir l’autre fois ? Le regard de braise de Sam saute entre les deux coupables. Sa main tremble. Il va exploser.
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyLun 14 Aoû - 21:25

J'ai du mal à tout suivre. Seven d'un côté, Samih de l'autre et moi je me noie au milieu. Tiraillé entre mille émotions. Colère, honte, humiliation, rage, peur. Je ne m'en sors pas, je m'enfonce et je coule lamentablement. Mais je lutte, comme toujours, comme un forcené. Parce que c'est la seule chose que je sais faire finalement : lutter. Alors je me débats avec mes propres tourments et j'essaye d'organiser mes idées tant bien que mal. J'essaye de sauver ma peau en mentant à Samih, tout en croyant à mes mensonges. Parce que c'est plus facile comme ça, plus facile pour moi. Mais je me heurte au regard glacé de Sam et je devine sans mal le bordel que ça doit être dans sa tête. La petite voix qui gueule et qui s'entête. Qui tempête contre moi et qui prépare mon arrêt de mort. Et je ne peux pas laisser faire ça. Je ne peux pas laisser une telle chose arriver. Je refuse de perdre Samih dans la bataille. Pas lui aussi putain, pas lui. Alors je cause, je gesticule, je m'essouffle et je panique. Et je finis par fondre sur Seven, dans un éclat de violence. Avec l'espoir vain que de me voir lui éclater la tronche réveillera en mon ami cette même envie. Qu'il oubliera un peu l'horrible spectacle qu'il vient de voir et qu'il me rejoindra pour une mise à mort en bonne et due forme. Éliminer Seven, mêler Samih à tout ça pour l'empêcher de parler. Sauver ma peau, coûte que coûte, quel qu'en soit le prix. C'est moi, ma survie et mon honneur avant tout le reste, avant tout le monde. Et s'il faut crever Seven pour ça, je me sens prêt ce soir. Prêt à franchir ce cap, sans hésiter, sans trembler. Mais rien ne se passe comme je le voudrais. Samih reste de marbre, à nous observer et ça me glace le sang. Alors je finis par arrêter d'abattre mes poings sur cet abrutis de Yobbo pour reporter mon attention sur le seul qui en vaille la peine dans cette pièce. Mon regard implorant qui se pose sur Samih, l'air de dire : hey mec, c'est moi, déconne pas. Mais je me sens alors happé par les chevilles et m'écrase au sol, alors que cet enfoiré de Seven me grimpe dessus - encore putain ! - pour me ruer de coups. Et je me défends tant bien que mal, échappant quelques râles de rage, cognant à mon tour sans voir non plus ce que je fais, aveuglé par toute la merde qui coule dans mes veines. Par tout ce rouge qui tapisse mes rétines et me rend fou à lier. On finit par s'épuiser mutuellement et chacun retombe de son côté, lamentablement, la mine encore plus déglinguée que quelques minutes auparavant. On va finir par se briser tous les os et se déchirer la peau si ça continue comme ça. On va se cogner jusqu'à ce qu'il ne reste plus que de la poussière de nous ; et je trouve ça pathétique. Je tente de me redresser tant bien que mal, suffisamment pour voir Samih aller fermer la porte à clé, couteau en main. Merde. J'arrive pas à savoir si c'est mauvais uniquement pour Seven, ou pour moi aussi. Samih revient vers moi et je ne bronche pas, pas hyper serein de le voir avec ça en main dans cet état. Faudrait pas que ça se retourne contre moi, putain. J'ai rien fait pour mériter ça. J'attrape la main qu'il me tend et me redresse péniblement. Mais très vite, je sens sa poigne autour de mon poignet qui serre, serre, serre. Je déglutis et regarde ma main changer progressivement de couleurs. Et ça fait mal mais je n'essaye même pas de la retirer. Parce que je préfère encore que Samih me fasse mal plutôt qu'il ne s'en aille. Nos regards se croisent et, bordel. Ça pue les emmerdes à 10 kilomètres. Je tente d'afficher ma mine de gamin innocent, mais ça ne fait pas d'effet. Dommage. — Parlant de Trixia, hein, faudra que tu m’explique pourquoi tu te l’es faite. Oh. Oups. J'ouvre la bouche mais me ravise, un peu perplexe. Comment il est au courant de ça au fait ? Je fronce les sourcils et l'interroge du regard. Putain, il ne va jamais, JAMAIS me croire. Alors que pour une fois, c'est vrai : c'est pas d'ma faute. Je soupire et lève les yeux au ciel, dans un râle excédé. Quel merdier. — Ça et pourquoi t’as envoyé ta meuf à l’hosto aussi. Et là, je me renfrogne aussitôt, refusant de parler de Nana pour l'instant. Je détourne la tête et prodigue un effort surhumain pour calmer la tempête qui fait rage dans ma poitrine et qui me donne envie de lui enfoncer mon poing dans la gueule pour qu'il me lâche et me foute la paix. Qu'il se mêle de son cul putain, est-ce que je lui demande de me rendre des comptes moi ? Non ! Voilà. Mais il ne me lâche pas du regard et je comprends que je ne m'en sortirais pas si facilement cette fois. Alors j'abdique. A moitié. — Ça sert à rien que j't'explique pour Trixia, tu me croiras jamais de toute façon. Je hausse les épaules, frustrés. C'est clair qu'il ne me croira pas ce con. Et en même temps, est-ce que je peux lui en vouloir pour ça ? Si les rôles étaient inversés, je ne le croirais pas non plus. Quoi que.. Je n'ai jamais remis sa parole en doute. Ouais, si, en fait, je le croirais. Parce que je suis un bon ami moi. Je ne passe pas mon temps à douter de lui ou à le surveiller, ou à le trahir. Des fois, je me dis qu'il me mérite pas. — Et pour Nana, putain, c'pas tes affaires Samih. Maintenant lâche-moi, tu t'prends pour qui là exactement ?! Je secoue mon bras, commençant à être excédé de ce petit jeu qui tourne mal pour moi. Subitement, je vois Samih qui brandit le couteau en avant et j'esquisse un mouvement de recul, méfiant. Woh. Calmos le psycho. Il gueule sur 7 qui essayait de se faire la malle discrétos mais très vite, trop vite, se reconcentre sur moi. Pourquoi est-ce que c'est moi le centre de l'attention merde ? C'est pas sur l'autre trou du cul qu'on devrait se focaliser pour savoir dans quel état on l'abandonne sur le trottoir en bas ? Et ça me fait fulminer. Je vois rouge et souffle de plus en plus fort, affrontant le regard de Samih avec une détermination nouvelle. — Dooonc, quand tu m’auras déjà expliqué tout ça, alors ouais, là tu pourras me dire ce que est passé dans ton foutu crâne pour sucer la queue de Seven Popescu. Et qu'il prononce ces mots me refile un haut le cœur. Ta gueule Samih, ferme ta putain de grande gueule. Je recule dès qu'il me libère et viens masser mon poignet endoloris, le fusillant du regard au passage, mécontent. — Tu fais chier Sam, tu m'fais quoi là ? Depuis quand j'dois te rendre des comptes ? C'est peut-être lui le papa de la bande, pour autant, je suis encore libre de mes faits et gestes et je ne lui dois rien du tout. Surtout pas des explications. — J't'emmerde et j'ai rien à t'dire. Que je vocifère, entêté, borné. Et je viens croiser mes bras sur ma poitrine avant de prendre appui contre le mur le plus proche, ayant encore un peu de mal à tenir debout après tout ça, les plaies rouvertes et le sang qui coule lamentablement, tâchant tous mes fringues. La routine. Et bien vite, Samih reprend de plus belle, au bord de la crise de nerfs. Putain, il va nous péter entre les doigts. — Personne ne sort d’ici temps que vous ne m’avez pas dit ce qui se passe. Et essayez pas de me mentir putain. SURTOUT ME MENTEZ PAS. Je me redresse pas très serein alors que Sam agite son foutu couteau dans tous les sens. Je le dévisage et lance, pendant une fraction de seconde, un regard un peu inquiet du côté de Seven. Juste pour voir si lui aussi est nerveux face aux réactions de l'égyptien. Avec mes deux mains, j'essaye de lui faire signe de se calmer. — Sam, merde, pose ce truc. Ou agite-le vers l'autre con là-bas. Qu'il plante 7, rien à foutre. Mais moi je tiens à ne pas avoir de trou dans la peau, merci, au revoir. — Vous pouvez m’dire pourquoi toi JJ t’as placardé des photos de la bite de Seven partout, comment tu les as eu ces putains de photos. Hein ? Pourquoi tu m’dis que c’est lui qui a violé Assia mais que tu m’as empêché de le finir l’autre fois ? On est mal. Parce qu'on ne peut pas répondre à ça. Pas sans mentir et je sais que Samih n'est pas dupe quand la voix dans sa tête s'en mêle. Quelle conne celle-là aussi. Je déglutis et profite de sa dernière phrase pour essayer de faire diversion. Je m'approche un peu, restant malgré tout méfiant, essayant de me calmer pour l'inciter à faire de même. — T'es sérieux là ? Mais pour t'protéger merde ! Tu crois que les flics auraient mis combien de temps pour remonter jusqu'à toi hein ? Le mec viole ta sœur, quelques jours après il se fait buter, euh désolé mais les connexions sont pas très difficiles à faire j'crois ! Même pour des flics. Allez, faut que je me le remette dans la poche et vite. Je m'approche encore un peu, dans l'espoir de venir lui arracher le couteau de la main, ça me rendrait plus tranquille. — Après si tu veux toujours t'le faire, c'est l'moment ou jamais là. Personne ne sait qu'il est là, l'histoire d'Assia date, on est deux, on fait ça proprement et on l'fait disparaitre ensuite. Sam, si tu veux l'faire, tu sais très bien que j'te suivrais et te couvrirais. Hey Sam, t'es mon frère oublie pas ? Toujours solidaires, même dans les pires galères, pas vrai hein ? Je tente un sourire, comme avant. Quand on était plus jeunes et que tout était plus simple. Que je pouvais tout arranger d'un sourire, même mes pires saloperies. Que Sam fermait les yeux sur tout, acceptait tout, m'acceptait moi. Pourquoi il accepte plus ? Qu'est-ce qui a changé ? Qu'est-ce que j'ai raté ? Et je suis tellement concentré sur lui que j'en oublie presque la présence de Seven et c'est tant mieux. Ça me permet d'oublier toutes les horribles sensations qui me brûlent de honte.
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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyVen 18 Aoû - 17:39

Il arrive plus à respirer putain il arrive même plus à penser – y a tout qui s'embrouille et sa poitrine se soulève trop vite son cœur fait des claquettes. La seule chose qui l'empêche de sombrer c'est la rage et il s'y accroche de toutes ses forces, il laisse la haine le consumer parce qu'y a que ça qui l'aide à n'pas paniquer. Les voix de JJ et Sam qui se fracassent dans sa boîte crânienne et il sait qu'il est foutu, pourtant il beugle il tente de se défendre. Tout ce qu'il réussit à faire c'est aggraver son cas et récolter un coup de poing dans le bide, suffisant pour lui couper la respiration. « Traite encore une fois ma sœur de pute et tu ressortiras pas de là vivant. » Il a même pas la force de répondre, à demi plié en deux, le souffle coupé. Avec ses yeux il tente de le mitrailler.

Au final il sait pas comment ils ont fait pour en arriver là – il sait pas pourquoi ça a tourné comme ça. Quand il essaie d'y réfléchir rien n'a de sens et ça tourne court parce qu'il veut pas y penser, ça lui donne envie de hurler et tout fracasser il en a les tripes retournées. Ses mains sur les chevilles de JJ et il recommence à cogner, se fait cogner en retour. Ça non plus ça n'a pas d'sens ils sont juste pathétiques, à continuer de se taper dessus alors qu'ils sont à bout de forces alors que ça n'a plus aucune importance. C'est foutu tout est foutu ; ça tourne en boucle dans sa tête alors qu'il sent l'hémoglobine qui macule son visage, ses mains, ça coule jusque dans son cou et il a l'impression d'en être recouvert de la tête aux pieds.

Il voit Sam verrouiller la porte, voit son sourire de dégénéré. La sale impression qu'il vient de s'faire condamner.

Pourtant c'est JJ qui est soudain au centre de l'attention, JJ qui s'prend des reproches et des questions. Ça parle de Trixia, d'Eanna, mais au final il écoute pas. Il s'en fout – lui tout ce qu'il veut c'est se tirer d'là. Mais faut croire que Sam a les yeux partout parce qu'il se fait repérer avant même d'arriver jusqu'à la porte. « Toi tu bouges pas ! » Ses yeux qui tombent sur le couteau et il contemple ses chances de réussir à courir sans se faire embrocher, mais y a la folie sur les traits de Samih qui le dissuade de tenter un truc aussi foireux. Il se renfrogne, restant sagement planté là où il est, bien loin des deux autres alors que Sam se tourne à nouveau vers JJ. « Dooonc, quand tu m’auras déjà expliqué tout ça, alors ouais, là tu pourras me dire ce qui est passé dans ton foutu crâne pour sucer la queue de Seven Popescu. » Et rien que d'entendre ces mots ça lui donne envie de gerber putain c'est comme si tout devenait trop réel et il sait pas comment le gérer. C'est plus entre JJ et lui, c'est plus un cercle vicieux qu'on étiquette haine et violence pour se soulager pour pas en crever. Maintenant Sam sait et s'il pouvait il s'allierait à JJ pour le buter histoire qu'il emporte le secret dans la tombe – et dans l'idéal il tuerait JJ la seconde d'après. « Tu fais chier Sam, tu m'fais quoi là ? Depuis quand j'dois te rendre des comptes ? J't'emmerde et j'ai rien à t'dire. » Finalement ça l'fait ricaner. Bien sûr il assume pas il aimerait tout effacer il a envie de disparaître à tout jamais. Mais il s'dit que ça doit être pire pour JJ parce que ce qu'il doit affronter c'est l'regard de son meilleur ami. Alors il l'observe du coin de l'œil et y a l'ombre d'un sourire au coin de ses lèvres ; il se fout d'sa gueule ouvertement. C'est JJ qui était dans la position la plus dégradante, pas lui. « Pd. » Sa voix est basse et il s'demande même si on l'a entendu, mais il s'en fout. Il aurait pu empirer la situation en soulignant que c'gros dégueulasse a aimé ça mais les mots n'sortent pas, alors il se contente de ça. Juste pour l'enfoncer, pour laisser entendre que tout est parti de JJ et pas de lui.

« Personne ne sort d’ici tant que vous ne m’avez pas dit ce qui se passe. Et essayez pas de me mentir putain. SURTOUT ME MENTEZ PAS. » Sam hausse le ton et putain on dirait une bombe prête à exploser, ça lui rappelle l'épicerie et la folie qu'il se souvient avoir vu dans ses yeux et il a beau tenter d'garder la face, il est pas rassuré. Y a son regard qui croise celui de JJ une demie seconde et il voit bien qu'il est pas le seul et au final c'est encore pire. Si même JJ sait pas comment l'gérer ça veut dire qu'ils sont dans un sacré merdier. « Sam, merde, pose ce truc. Ou agite-le vers l'autre con là-bas. » Il serre les dents, serre les poings, le fusille du regard une nouvelle fois. « Ta gueule putain. » Il a pas envie de s'faire poignarder, si Sam ne l'a toujours pas fait il s'dit qu'il a peut-être encore une chance d'y échapper et il laissera pas JJ tout gâcher – pas plus qu'il ne l'a déjà fait.

Il est occupé à essayer d'se fondre au mur pour se faire définitivement oublier quand Sam vient en rajouter une couche. « Vous pouvez m’dire pourquoi toi JJ t’as placardé des photos de la bite de Seven partout, comment tu les as eu ces putains de photos. Hein ? Pourquoi tu m’dis que c’est lui qui a violé Assia mais que tu m’as empêché de le finir l’autre fois ? » Putain. Putain putain putain comment il sait ça ? Il a vu les affiches ? Comment il a su que c'était lui ? Y a trop de questions sans réponses et Seven cherche le regard de JJ pour essayer de comprendre mais l'autre est déjà en train de s'approcher de Sam. « T'es sérieux là ? Mais pour t'protéger merde ! Tu crois que les flics auraient mis combien de temps pour remonter jusqu'à toi hein ? Le mec viole ta sœur, quelques jours après il se fait buter, euh désolé mais les connexions sont pas très difficiles à faire j'crois ! Même pour des flics. » Et étrangement ça sonne trop logique trop bien ficelé trop réfléchi pour un type comme JJ. Tout l'monde sait qu'il est pas une lumière – même s'il est assez rusé pour pourrir la vie des gens ça Seven le sait. Ça sonne même un peu louche mais il n'écoute que d'une oreille, concentré sur la silhouette de Sam et le couteau qu'il tient, un peu flippé à l'idée de l'voir vriller d'une seconde à l'autre. La seule chose qui le rassure c'est l'fait que JJ est le plus proche donc avec un peu de chance, c'est lui qui prendra le premier.

« Après si tu veux toujours t'le faire, c'est l'moment ou jamais là. Personne ne sait qu'il est là, l'histoire d'Assia date, on est deux, on fait ça proprement et on l'fait disparaitre ensuite. Sam, si tu veux l'faire, tu sais très bien que j'te suivrais et te couvrirais. Hey Sam, t'es mon frère oublie pas ? Toujours solidaires, même dans les pires galères, pas vrai hein ? » Il parle comme si Seven n'était même pas là et il sent ses muscles se crisper un à un, ses dents qui se serrent ses sourcils qui se froncent. Quel enfoiré – il est en train d'le convaincre de commettre un foutu meurtre. Sur le principe il en a rien à foutre, mais c'est lui qui est désigné comme victime putain il a l'impression que c'est un cauchemar ça peut pas être ça la réalité.

Pourtant c'est bien vrai. Et s'il fait rien il va vraiment finir par s'faire buter.

« MAIS TU VAS FERMER TA GUEULE OUAIS ? FILS DE PUTE. » Y a sa voix qui résonne tellement fort que même lui ça le surprend. Il reste là où il est mais ça l'enrage, il se sent comme un animal acculé parce que derrière lui y a le mur et devant lui y a ses ennemis. Il a l'impression de n'même plus avoir le contrôle sur sa propre vie. « J'ai rien fait putain ! » Il plonge son regard dans celui de Samih, parce qu'il sait que s'il arrive pas à l'convaincre c'est JJ qui va gagner et c'est lui qui va crever. « J'en ai ma race de vos histoires à la con, j'l'ai pas touchée. » Et il sait pas comment faire pour le convaincre, parce qu'il sait que Sam le voit comme l'ennemi et c'est réciproque alors il a rien pour s'défendre, aucun argument aucune preuve tangible de son innocence pourtant réelle. « J'ai jamais violé personne, faut t'le dire en quelle langue hein ? » Pourtant y a son regard qui dérive sur JJ et ses mâchoires qui grincent ses poings qui se serrent – il veut pas y penser il veut tout effacer de sa mémoire ça n'a jamais existé.

Il se force à se reconcentrer sur Sam, ses yeux dans les siens, en espérant qu'il puisse voir qu'il ment pas. Pas sur ça pas cette fois putain faut qu'il le croie. « J'sais même pas pourquoi tu m'accuses depuis tout c'temps, c'est elle qui t'a dit ça ? C'est Assia qui a dit qu'c'était moi ? Y a quoi pour l'prouver ? » Il sait même pas d'où ça sort tout ça, y a aucune explication logique et il voit même pas pourquoi elle aurait pointé le doigt vers lui, il lui a rien fait. « Rien pas vrai ? Y a pas d'preuves parce qu'elle t'a menti bordel, c'est pas moi. Si tu veux m'buter trouve une bonne raison au moins, pauvre con. » Et il s'met à ricaner, encore et encore jusqu'à partir dans un rire un peu brisé un peu détraqué. C'est les nerfs qui lâchent, le ridicule de la situation qui commence à lui faire tourner la tête. Il sait bien qu'y a trop de gens qui veulent sa peau, mais s'il crevait là maintenant il trouverait ça pathétique. Qu'on veuille le tuer c'est une chose, c'est pas nouveau et au final il commence presque à s'y habituer. Mais c'est trop con d'mourir pour un truc qu'on a pas fait.
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Samih Scully

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MessageSujet: Re: hatemachine (7J)   hatemachine (7J) EmptyLun 18 Sep - 22:41

L’atmosphère se tordait, carbonisée par toutes ces explosions qui fusaient de toutes parts. Comme si le câble se pétait enfin, les plombs sautaient. Enfin, jaillissaient de la bouche de l’égyptien tout ce qu’il avait gardé au fond de sa gorge pendant si longtemps. Tout ce qui avait eu le temps de macérer dans un marre de rancoeur et d’hypocrisie. Hypocrite hein, ce JJ, le meilleur ami, le plus fidèle, le plus proche, le frère. Celui de qui Sam n’aurait jamais pensé douter, mais que l’autre surveillait depuis le début. Et maintenant qu’il donnait de la voix, Sam ne pouvait plus se taire. Le roumain, recroquevillé dans un coin se contentait de laisser passer ce moment en priant pour ne pas finir en dommage collatéral. Car il comprenait bien qu’il n’était l’oeil du cyclone cette fois-ci. L’ouragan de merde, c’était JJ qui l’avait provoqué. D’ailleurs, il n’arrangeait rien à son cas, JJ. Il tenait désespérément de fuir les accusations de Sam, avec sa diplomatie habituelle. Ça sert à rien que j't'explique pour Trixia, tu me croiras jamais de toute façon. Et pour Nana, putain, c'pas tes affaires Samih. Maintenant lâche-moi, tu t'prends pour qui là exactement ?! Pour qui ? Pour qui ? répéta ahuri. Un rire nerveux filtra entre les lèvres pincées de Samih. Sa main libre, celles qui ne s’accrochaient pas au couteau comme un démon sanguinaire, gratta son crâne avec frénésie. C’était comme se prendre un coup de poing dans le ventre, -demandez à Seven, ça ne faisait pas du bien- avoir le souffle coupé et hoqueté de surprise. Comment pouvait-il hein ? Être ce type, ce frère sur qui Sam avait toujours pu compter, et l’instant d’après être celui, tout à fait différent, qui ne ressentait aucune émotion ? Comme si ce n’était pas important ce que Sam pouvait bien penser, comment il pouvait prendre les choses. Comme s’il n’y existait aucune loyauté. Enfoiré. qu’il chuchota. J’me prend pour celui qui t’a tout donné JJ, oublies pas ça. Cette fois, sa voix avait résonné. C’était presque un ordre, un conseil, un genre de menace.

Quand finalement il demanda, à deux doigts de l’effondrement psychologique, des comptes sur cette putain de scène qui s’était déroulée sous ses yeux les minutes d’avant, JJ balaya le sujet d’un revers de main. Tu fais chier Sam, tu m'fais quoi là ? Depuis quand j'dois te rendre des comptes ? J't'emmerde et j'ai rien à t'dire. Même Seven, dans son coin, commençait à apercevoir l’aspect comique de la situation. Il marmonna quelques insultes qui attirèrent un coup d’oeil de la part de Sam, avant qu’il ne se retourne complètement vers JJ. C’était comme s’il voulait qu’il soit impressionné qu’il ait peur de lui. Et surtout de moi. Sans réfléchir, sans même pouvoir se retenir, il répondit avec la voix tranchante : Depuis que j’ai repêché Eanna dans un mare de sang et que j’ai dû lui annoncer comment t’avais foutu sa vie en l’air. Voilà depuis quand. Arrête de jouer à ce petit jeu avec moi maintenant. Il essayait clairement d’asseoir une position qu’il n’avait même pas réellement. Ce rôle que JJ n’avait que placer dans ses mains pour plus de confort. S’en était même effarant, quand JJ hurla alors, les yeux rivés sur le couteau, qu’il devait le pointer sur l’autre, Seven. Sans même réfléchir, Sam se retourna brusquement, et tendit le bras vers l’arrière pour mettre le roumain en joug, même si celui-ci tentait de riposter. Son regard, à Samih, sautillait de l’un à l’autre, il en tremblait presque maintenant, le sang bouillant dans ses veines, et qu’il avait la chaire de poule.

Sans trop savoir d’où sa venait, sans doute de l’esprit tordu de Sam qui se contractait toujours quand Seven était dans la même pièce de lui, peut-être aussi parce qu’il était en train d’assembler un puzzle jusque là trop grand et trop complexe pour lui, le sujet d’Assia revint sur la table. C’était comme s’il attendait le bon moment et qu’il était toujours poussé au fond de son crâne, pour l’empêcher d’exploser et de tout détruire sur son passage. Car une fois que la lumière serait faite sur cette histoire, tout allait basculer, c’était certain. Les explications de JJ étaient claires, précises, affreusement logiques et terre-à-terre. Le bras de Samih tremblait de plus en plus, accroché à ce couteau qui gigotait sous le menton de Seven. Arrête de te laisser berner, tu sais qu’il y a un truc qui cloche. Tu sais que y a une info qui te manque. Après si tu veux toujours t'le faire, c'est l'moment ou jamais là. Personne ne sait qu'il est là, l'histoire d'Assia date, on est deux, on fait ça proprement et on l'fait disparaitre ensuite. Sam, si tu veux l'faire, tu sais très bien que j'te suivrais et te couvrirais. Hey Sam, t'es mon frère oublie pas ? Toujours solidaires, même dans les pires galères, pas vrai hein ? Il fronça les sourcils, sentant toutes ses certitudes s’envoler dans les airs. Il pivota complètement vers Seven qui s’approcha d’un pas, sans même contrôler ses pas. Tu crois plus en lui ou en moi ? menaça l’autre. Ne pas faire confiance à l’autre, c’était comme ne pas se faire confiance soi-même, et pourtant, mauvaise pioche, Sam avait toujours douté de tout. Heureusement, Seven avait excellent avocat : lui-même. MAIS TU VAS FERMER TA GUEULE OUAIS ? FILS DE PUTE. Et il répéta pour la millième fois consécutive que ces mots ne devaient même plus avoir de sens dans sa bouche, qu’il n’avait rien fait. J'en ai ma race de vos histoires à la con, j'l'ai pas touchée. Il se défendait avec tellement de force, tellement de conviction, dans les dernières paroles d’un condamné d’avance. C’était comme s’il était fichu avant même d’avoir commencé à plaider mais qu’il essayait quand même, qu’en fait, il n’abandonnerait jamais. Pourquoi hein, pourquoi c’était tombé sur plus qu’il hurlait avec ses yeux tandis que, dans le même style que JJ, il tentait de faire appel à la logique de Samih. Qu’est-ce qui les prenait à tous les deux? De la logique, Sam n’en avait pas. En fait, il n’en avait plus. J'sais même pas pourquoi tu m'accuses depuis tout c'temps, c'est elle qui t'a dit ça ? C'est Assia qui a dit qu'c'était moi ? Y a quoi pour l'prouver ? En fait, Sam ne savait même plus pourquoi il accusait Seven. Ses souvenirs s’effritaient dans son cerveau. Etait-ce Assia qui lui avait dit un mot de trop et qu’il en avait tiré les conclusions ? Etait-ce simplement un genre d’instinct ? En fait, la seconde suivant la découverte du corps tabassé de sa soeur il avait dit que c’était Seven et il n’avait plus jamais cherché à se poser de questions. Car il avait besoin d’identifier le criminel, il avait besoin de savoir à qui s’y prendre. Ne pas savoir l’aurait achevé. Sans même chercher à connaître la vérité, il s’était donc accroché de toute ses forces à cette théorie. Mais maintenant, tout se cassait la gueule. Si tu veux m'buter trouve une bonne raison au moins, pauvre con. Ces dernières paroles résonnaient dans la pièce durant quelques secondes, avant que, y voyant là la porte de sortie d’urgence, Sam s’y engouffre, cherchant à camoufler ses doutes qui s’écoulait de tous les pores de sa peau. Il sauta sur Seven, le plaqua contre le mur, le couteau sous la gorge, si près de sa carotide, qu’il pouvait presque sentir son pouls faire trembler la lame. Que tu sois dans mon salon entrain de te faire sucer par JJ c’est déjà amplement suffisant, connard. Cracha-t-il avec ses dernières forces. Non, c’était moi. rectifia l’autre. Derrière cette menace, dans ses grands yeux, tout était en ébullition.

D’un côté y avait JJ qui tentait par tous les moyens d’écraser ses craintes dans un sourire apaisant, fraternel. De l’autre y avait Seven et son rire tonitruant qui lui glaçait le sang. Derrière y avait l’aura de l’autre qui lui broyait les épaules. Finalement, après de longue seconde, la lame contre la carotide, Sam se recula enfin d’un pas. Puis de deux. Ils s’éloignaient de ces deux-là, rendait les armes. Littéralement, il posa le couteau sur une commode. Vous m’racontez tous des conneries putain. Il prit une grande inspiration. Femez-la putain. Dit-il une première fois, comme s’il se parlait à lui même et au vacarme permanent. FERMEZ-LA ! Hurla-t-il à nouveau faisant sursauter l’assemblée. Il fit s’abattre son poing contre le mur. Maintenant barrez-vous. Si vous voulez vous sucer, faites-le ailleurs de chez moi. T’entends ça JJ ? Chez moi. Pas chez toi. Chez moi. c’était un peu comme si ce n’était plus de Samih qu’il s’agissait. TOUT DE SUITE !
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