Otto est en colère, il est terriblement en colère ! Otto n'arrive pas à croire qu'il existe des gens comme ça... enfin si il arrive à y croire vu qu'en soit parfois il ne fait pas mieux. Mais lui ? Quelqu'un voudrait le toucher lui tout ça car il est petit et chétif ? Il trouve cela terriblement injuste et cela ne tend qu'à prouver à quel point la nature humaine est dégueulasse et absurde... et puis merde il y tenait à son portable ! Certes c'était remplaçable mais il avait gagné vachement de points dans un jeu auquel il jouait et qu'il devrait très certainement recommencer à zéro mais ce n'était pas tout, non, ce n'était absolument pas tout ! Car là, alors que Otto remonte les rues de Tybee Island, il attire les regards et faisant se retourner les gens sur son passage qui lâchent un cri d'indignation, ce n'est pas car il arbore fièrement Lulu, son gode violet de compagnie à la ceinture ou encore à cause d'une tenue ridicule ou de tête de poupées dépassant ici et là, non non, mais bien parce qu'il est nu ! Enfin nu, pas tout à fait. Disons que Otto est avec son boxer rouge et ses chaussettes tout aussi rouge sans rien d'autre sur le dos car Otto... Otto s'est fait raquetter, une nouvelle fois ! Car Otto a été incapable d'attendre après son cours, car Otto a voulu faire un tour à son kebab préféré dans ce quartier pas vraiment top avec sa tenue de gosse de riche et que donc, forcément, Otto a fait la cible la plus parfaite des racailles du coin.

Mais le soucis avec les racailles... c'est que l'argent et les téléphones cela ne leur suffit pas, non, il fallait aussi qu'ils humilient. Alors ils ont tout prit à Otto, tout, même ses godasses ! Donc oui, Otto est en colère, il a envie de casser des gueules ! Mais avec ses petits points, avec ses petits membres tout fin il ne peut rien faire à par se casser un os tout seul. Cela le frustre franchement... de ne pouvoir se défendre comme les autres. Cela le fait chier aussi car pour un Lost Boy, se faire raquetter de la sorte, franchement c'était le summum de la honte ! Sa seule consolation cependant c'était qu'il n'avait aucune poupée sur lui, il n'aurait pas d'amie faite de plastique à pleurer ce soir. Il n'avait pas Lulu non plus et dans un sens heureusement car sinon il sentait bien qu'il aurait fini par l'avoir dans le cul alors que Lulu ne devait jamais être souillé. Mais tout de même... il comptait bien accéléré ses négociations avec ses camarades Lost Boys afin d'obtenir un putain de revolver pour pouvoir niquer tous ces connards si jamais ils lui cherchaient des noises. Mais pour le moment c'était la marche de la honte... non pas que Otto avait honte d'être à moitié à poil dans la rue, il l'avait fait si souvent et la majorité du temps pour s'amuser, mais le souvenir lui restait en tête et il avait besoin de râler, il avait besoin d'une douche et il avait besoin de fringues aussi.

Cela dit hors de question de rentrer chez papa et maman, non ! Otto préférait encore passer sa vie en sous vêtement que de devoir affronter les regards à peines surpris de ses parents qui lui dirait qu'en même temps il l'avait cherché ou affronter ses frères qui lui feraient le pire des questionnement de police pour aller le venger tout en l'ayant consigné à la maison car cela prouvait bien que Otto ne pouvait survivre seul dans le monde extérieur... bref que des chieurs qu'Otto préfère éviter. Alors il va ailleurs... à un endroit où il sait qu'il pourra trouver du soutien, de l'eau chaude, de bonnes fringues et surtout des câlins de réconfort. Il remonte donc le pâté de maison, avance à l'aveuglette car il connaît cet endroit que trop bien de toute manière jusqu'à s'approcher d'une porte. De là il se met à cogner dessus, presque frénétiquement car Otto, là, tout de suite, n'a vraiment pas envie d'attendre. Et pourtant il est bien obligé, jusqu'à ce que quelqu'un arrive, jusqu'à ce qu'on lui ouvre la porte et par chance c'est celui qu'il veut « Jesse ! Je me suis encore fait raquetté ! Je suis presque à poil, je suis crasseux et en plus je me suis pris un coup dans les couilles ! Je peux utiliser ta douche et te piquer des fringues ? » Otto le regarde alors avec son air de bébé contrarié, le genre à vouloir des câlins et qu'on le rassure car franchement... sa journée a été plus merdique que jamais et il en a bien besoin.

Otto il attend devant la porte, il attend en se réjouissant du fait qu'il fasse plutôt chaud aujourd'hui. Il attend jusqu'à ce qu'enfin la porte s'ouvre, que Jesse pointe le bout de son nez et lui propose d'entrer après avoir entendu la complainte du plus nu des deux. Alors Otto ne se fait pas prier, il passe la porte les bras croisés, emboîtant le pas pour se rendre dans la chambre de son ami, une chambre qu'il commence à bien connaître à force des faire des visites de ce genre, c'est à dire imprévu, chez le Myers. Il le voit rapidement, son camarade, en train de refermer son ordinateur alors que celui ci semblait en pleine conversation avec quelqu'un. Mais Otto a beau avoir de bons yeux ils ne sont pas aussi bons pour avoir été capable de tirer la moindre information utile. Alors il oubli, d'un haussement d'épaule il efface l'information de son esprit pour le moment car clairement il a d'autres chats à fouetter. Parmi ces problèmes il y a ses vêtements bien sûr et quand Jesse lui en lance il les attrape au vol, tentant rapidement d'observer si son ami ne lui a pas donné des trucs immonde mais ça va... son ami sait un minimum s'habiller, ce qui est une bonne chose. Otto rit à sa remarque « T'es charmant dis donc ! Enfin j'aimerais bien voir ton état si t'avais dû traverser la moitié de la ville en sous vêtement. Au moins on m'a pas pissé dessus... » Et si cela peut ressembler à une expérience vécu, non, ce n'est pas le cas. Car malgré sa petite carrure et son côté un peu victime, Otto est un petit teigneux ! Si quelqu'un faisait l'erreur de baisser son pantalon il se verrait castré dans la minute. Il n'est peut être pas bien fort Otto, mais il sait défendre son honneur, un minimum en tout cas, pour ne pas être totalement humilié. « Nan c'était pas les mêmes cette fois. Eux je les ai jamais vu... sans doute ils ont voulu faire les gros en s'en prenant au gosse de riche ! Putain j'avais même pas de tenue zarbie cette fois ni ma ceinture de poupées... je suis vraiment un aimant à petites frappes ? »

Sur ces mots Otto pose les vêtements sur le bord du lit, ne voulant pas que la vapeur de la douche ne les rende moites au moment de les enfiler avant de retirer sans retenue son boxer et ses chaussettes juste devant Jesse. Ce n'est pas une tentative de séduction, Otto s'en fout juste, la pudeur n'existe pas chez lui. Puis Jesse a déjà vu ce spectacle tellement de fois... du moins... l'a-t-il déjà vu ? Otto ne s'en souvient plus très bien bien qu'il pense que oui et se dirige dans la petite salle de bain de Jesse, commençant à faire couler l'eau et se glisser sous cette dernière. Mais Otto ne compte pas rester silencieux le temps de se rafraîchir  un peu, alors il hurle, par dessus le bruit de la douche, afin de continuer son compte rendu « Nan mais sérieusement ! Je veux dire qu'on me pique mon fric, mon téléphone, je comprend, ça m'arrive tout le temps. Mais mes fringues putain... mes fringues ! Ils m'ont même prit mes putains de chaussures. Cela leur apporte quoi ? Juste m'humilier et en plus sans me toucher ? » Oui, c'est absurde comme réflexion que de penser au fait qu'il n'a pas été touché par ses agresseurs. Mais Otto est un peu tordu et Otto se dit que là il y aurait eut une raison au moins même si en vrai Otto n'aurait sans doute pas apprécié. Car Otto a beau parler et faire son pervers, tout ça ce n'est que de la gueule, il flipperait sans sa race si quelqu'un tentait de le toucher contre sa volonté. « En plus j'ai essayé de me défendre ! J'étais prêt à esquiver ses coups de poing et tout... mais le premier bâtard là il m'a juste foutu un coup de genoux dans les couilles, me foutant à terre. De là ils avaient plus qu'à me dépouiller... c'était tellement bas comme coup, je n'en revient pas ! » En réalité il ne revient pas de ne pas avoir eut le temps de le faire avant... alors forcément, il est vexé. Otto sort finalement de la douche, les cheveux complètement en bataille, une serviette autours de la taille et retourne dans la chambre. Il se plante alors devant Jesse, tend les bras et dit « Regarde moi sérieux, je suis taillé comme un Tuc ! Alors c'est ça mon avenir ? Me faire bully par tout le monde car même en m’entraînant très très très fort je gagnerais jamais plus de masse que mon micro squelette ? Alors certes je peux me contorsionner dans tous les sens mais vive l'utilité. Putain c'est injuste ! Comment tu fais toi ? T'es pas non plus Schwarzy et pourtant t'as carrément moins de soucis. »

“I need a Hug” Otto & Jess
Tu commençais par être habitué aux arrivées fracassantes d’Otto chez toi mais là, il venait quand même de faire fort. Tu n’osais même pas imaginer ce qu’allait raconter les voisines à ta mère. Cette dernière avait fini par s’habituer à l’excentricité de ton ami mais tu devais avouer que par moment, toi-même tu te retrouvais embarrassé par ses provocations. Sauf que tu l’aimais bien quand même, Otto. Vous n’étiez pourtant pas vraiment prédestinés à vous rapprocher tous les deux, vous n’aviez que peu de chose en commun si ce n’est votre dégout du sport qui vous avait permis de vous rencontrer quelques années plus tôt. Et depuis ? Ben depuis il avait décrété que vous seriez amis pour la vie, tu n’avais pas trop voix au chapitre en fait pas ça t’allait bien.
Le menant dans ta chambre, tu l’écoutais râler en cherchant des fringues dans ton armoire tandis qu’il riait à ta remarque.« Je crois pas que t’ais tort en plus, je suis plus chochotte que toi en vrai. Mais ouais, te pisser dessus ça aurait vraiment été salaud, faudrait quand même être tordu pour ça quand même… » avouais-tu en restant un instant songeur. Il n’était pas dans le faux Otto, tu ne savais pas comment tu aurais réagi à sa place, tu t’en serais sans doute pas remis aussi facilement que lui. Pour lui, on aurait dit un simple petit désagrément comme lorsqu’on loupait le dernier bus ou qu’on se faisait prendre la dernière part d’un gâteau sous le nez. Chiant mais pas grave. Et si ça t’était arrivé à toi ? Clairement, tu n’aurais pas réagi pareil, t’aurais sans doute été allé te cacher au fin fond de ton lit pour ne plus jamais en ressortir ou quelque chose dans ce genre-là. Super vaillant quoi.
Lui demandant s’il les connaissait, tu haussais des sourcils à ses explications. C’était quand même un truc de dingue qu’on s’en prenne à lui de la sorte ! Est-ce qu’ils s’étaient passé le mot ? C’était dégueulasse franchement.« C’est quand même chaud qu’ils s’en sont pris à toi juste comme ça, t’as dit un truc de travers ? » et puis même, ça n’excusait rien, qu’il se prenne un coup à la rigueur, pour un mot de trop, mais qu’on le dessape comme ça ? Non !  J’dis pas que t’as cherché hein, j’essaie de comprendre c’est tout » ajoutais-tu pour ne pas qu’il s’imagine que tu lui cherchais des torts qui n’existaient pas.
Allant t’assoir sur ta chaise de bureau, tu la faisais un peu tourner de droite à gauche et de gauche à droite tandis qu’Otto continuait à râler depuis la salle de bain. T’aurais pu te foutre de sa gueule mais non, ça t’emmerdait beaucoup trop qu’il se fasse bully de la sorte alors qu’il n’y pouvait rien « Au pire on dira qu’ils étaient grave jaloux de ton style, ils voulaient le même, ou alors c’était pour voir ton corps de rêve. Vois le positif » ouais ouais ouais ça t’allait bien de dire ça quand ça ne t’arrivait pas à toi. T’essayais juste de lui remonter le moral même si tu n’étais pas le plus doué pour ça. Et plus il continuait, plus dégueulasse tu trouvais la situation. Merde quoi, si au moins ils lui avaient laissé le temps ou une chance de s’en sortir !  Et ils étaient combien ces PD ? »lançais-tu à tue-tête un peu inutilement puisqu’il réapparaissait déjà dans la chambre, nu comme un ver. Dans d’autres circonstances, tu aurais pu être gêné bien que toi et la pudeur, ce n’était pas trop ça non plus. Sauf que c’était Otto. Le contraire t’aurait étonné. Ton ami était pourtant loin de s’être calmé et clairement, tu n’avais pas la solution à lui apporter.  C’est con mais sinon, prend une lacrymo ? Mais sérieux je sais pas ce qu’ils ont comme soucis avec toi, pourquoi ils font ça. La prochaine fois que tu les croises, assure-toi d’avoir une batte avec toi, au pire tu diras que tu t’es mis au base-ball. »Tu marquais une pause avant de reprendre.« J’sais pas, j’ai pas ces problèmes, peut-être parce que j’ai un air méchant quand je souris pas ? J’sais pas. »Il avait raison, toi non plus tu n’avais pas le corps d’un bodybuilder mais t’avais cet air un peu trop sérieux sur le visage, ce regard faussement blasé qui ne faisait pas de toi la victime idéale. « T’as faim ? »

Otto ne s'est jamais demandé si cela dérangeait Jesse qu'il s'incruste ainsi, qu'il vienne se plaindre chaque fois qu'une merde lui arrivait, qu'il, concrètement, vienne imposer sa vie à son camarade qui ne l'attendait pas toujours pour ne pas dire jamais. Et pour être totalement franc, il ne se le demande pas là non plus ! En effet pour lui c'est quelque chose de naturel, quelques choses qu'ils font entre eux car voilà, ils sont potes et que lui n'aurait aucun problème à le voir débarquer chez lui, lui piquer ses fringues et utiliser sa douche donc pourquoi Jesse en aurait ? Là est son mode de réflexion, un qu'il pense correct. Alors du coup il continue, il continue à se plaindre et à rire aussi, ca c'est aussi pour ça qu'il est allé voir Jesse pour rire et se détendre un peu, quand il entend son camarade lui dire qu'il est plus chochotte que lui « Hahaha, mais on est les meilleures chochottes du monde, les plus sexy et les gens nous jalouses pour ça ! » Il rit de plus belle et reprend « Et des tordus... l'humanité est tordue ! Un tel acte m'aurait même pas surpris mais je te jure... si un jour le moindre type tente un truc comme ça je te le castre avant qu'il ait même eut le temps d'ouvrir sa braguette... c'est juste trop dégueulasse ! » Otto a beaucoup de délires pervers... mais celui la n'en fait clairement pas partit ! Plutôt crever que de se faire humilier de la sorte, même si dans ce cas là il préférait crever celui d'en face, histoire que lui ne meurt pas.

Quand Jesse lui demande pourquoi Otto soupire... car il sait tout en ne sachant pas « Bah... non... enfin si après j'ai dû en dire des trucs de travers à ces connards ! Mais à la base je me baladais tranquillou sans chercher ma merde, ce qui est rare j'en conviens mais raison de plus pour me laisser en paix ! Sauf que voilà, pour une fois j'avais pas ma tenue habituelle, j'avais ma tenue classique, celle que je me force à porter certains jours quand je vais en cours et du coup... j'avais une putain de gueule de gosse de riche ! Il leur en fallait pas beaucoup plus. Alors qu'on arrête de m'emmerder en me disant qu'avec mes tenues extravagantes je vais me faire frapper car dans une tenue dites « classique » c'est la même merde... » Otto a toujours eut raison sur ce point, Otto a toujours su que se plier aux règles établit par la société ne servait à rien. Tous une bande de connards, tous plus hypocrites les uns que les autres, alors pourquoi se forcer ? Il préfère autant porter des skinny, des truc fluo, des jupes en tulle colorées et sa ceinture de poupée car dans tous les cas on fini par l'emmerder donc à quoi bon s'emmerder lui même avec un truc qui ne sert à rien ? En tout cas l'eau le détend, Jesse aussi comme il l'avait prévu « C'est même certain ! Je suis sûr ils en bandaient dans leurs frocs de voir mon petit corps de crevette pas athlétique et mon petit cul moulé dans mon petit boxer rouge. Ils ont juste pas eut les couilles, ironiquement, de m'inviter à boire ou au moins de me proposer une tournante. Alala ! Les mecs de nos jours n'ont plus le moindre courage ! » Otto fit alors son retour dans la chambre dans la plus simple des tenues. Il n'est pas vraiment dérangé par cela, il est même plutôt à l'aise comme ça, grand exhibitionniste et ne se presse donc aucunement pour enfiler les vêtements que Jesse a bien voulu lui préparer. « Cinq... enfin me semble... donc les possibilités de fuite était un peu restreinte et de combat... pire encore vu que j'ai été foutu au tapis par un seul mec en un seul coup... Tu veux pas me faire un massage d'ailleurs pour que ça aille mieux ? » Un sourire lubrique se dessine sur ses lèvres, surtout car il sait qu'il a précisé plus tôt où il s'était prit le coup. Bien entendu il s'agit d'une blague avant tout et du coup il rit. Il se rapproche alors de lui dépose un baiser au coin de ses lèvres et lui dit « Je ne trouve pas que tu ais l'air méchant moi. Tu dois juste avoir une bonne étoile et c'est tant mieux... car si la moindre personne te touche je le tue. » Il lui sourit toujours mais pour le coup... il est vraiment sérieux dans ses paroles.

Mais il s'est assez baladé nu ! Alors Otto se rapproche du lit et commence à enfiler ce que Jesse lui a sortit. Le boxer est un peu large pour sa toute petit carrure mais il tient, c'est le plus important. Il tire un peu la tronche en enfilant les chaussettes, ajoutant un commentaire « Tu devrais acheter des chaussettes mignonnes, elles sont pas assez bandantes. » puis enfile le pantalon, répondant au reste du discours précédent de Jess « J'y ai pensé... au fait de m'armer je veux dire. Mais je me suis déjà fait arrêté car je me baladais avec une barre de fer dans la main. Cela dit la batte c'est pas con ! Même si... pour être franc... j'essaye d'obtenir un flingue là... j'ai des contacts qui pourraient m'aider et là au moins... plus personne viendra me faire chier. T'auras plus à t'occuper de mes malheurs même si... je t'avoue... j'aime bien quand tu prends soin de moi. » Ses joue rougissent un peu. C'est idiot mais c'est vrai, il aime bien quand Jesse prend soin de lui, qu'il s'occupe de ses tourments, le soigne et l'habille. Une fois le pantalon boutonné il délaisse le t-shirt pour le moment et va de nouveau vers Jesse, grimpe sur ses genoux et l'enlace tel un koala « T'arrêtera jamais, hein ? Même si je suis pas facile à aimer comme pote, n'est-ce pas ? »[/color] Il se recule alors un peu, toujours à califourchon sur lui et lui sourit « Et oui j'ai faim, j'ai la dalle, j'ai même pas eut mon kebab au final ! Tu vas me cuisiner un bon petit plat avec tes doigts de fées ? »

“I need a Hug” Otto & Jess
Tu aurais adoré avoir une solution à lui proposer, une formule magique à lui révéler pour que tous ses ennuis disparaissent et ses agresseurs soient bien punis. T’aurais aimé pouvoir lui être utile autrement que pour faire des bisous magiques sur son âme meurtrie par les brimades sauf que tu ne savais pas. Tu n’avais jamais été confronté à cette situation, tu ne savais pas comment réagir dans cette situation et tu étais bien incapable de te mettre à sa place. Tu n’étais clairement pas le mec le plus vaillant du coin, tu fuyais les difficultés et les conflits, te lissant sagement pour ne jamais détonner dans le décor, ne pas faire de vagues. La preuve, tu ne fumais même pas à la maison pour ne pas écailler ton image d’enfant sage…et encore, ce n’était pas le seul de tes travers que tu n’osais révéler à ta famille. Ta mère t’accepterait sans doute mais ton beau-père ? et le monde ? Tu n’en étais pas certain et tu n’avais clairement pas les couilles pour oser franchir le pas et assumer les sentiments qui te tourmentaient. Sortir des sentiers battus, ce n’était clairement pas ton truc, contrairement à Otto qui lui se fichait bien de ce que pouvait penser le reste du monde. Tu ne le disais pas mais tu enviais parfois cet état d’esprit, ce courage que tu n’avais clairement pas. Ce que tu pouvais admettre en revanche, c’est que t’étais une vraie chochotte parce que ça, ce n’était un secret pour personne ! « Ouais ça doit être ça, c’est ton sex appeal qui te cause du tord ! » te moquais-tu en riant, préférant le prendre en riant plutôt qu’en pleurant même si la situation n’était clairement pas drôle à la base. Tu hochais donc la tête alors qu’il annonçait clairement ses limites. « J’espère que ça n’arrivera jamais putain… » soupirais-tu en mordillant une cuticule de ton pouce, l’air songeur tandis qu’Otto poursuivait ses explications toutes plus consternantes les unes que les autres. « C’est des fils de putes…laisse tomber… » dis-tu à voix basse, ne sachant pas quoi dire de plus intelligent, impuissant dans cette situation.
Sauf qu’Otto était loin de laisser tomber, il poursuivait encore et encore mais tu le laissais continuer, habitué à lui servir de confident quand ça n’allait pas. Rôle que tu n’avais pas vraiment choisi à la base mais qui ne te dérangeait pas. Otto était ce genre de personne à qui il arrivait toujours des choses de dingues bref, quand il venait se plaindre ce n’était jamais pour des trucs communs. « ça doit être ça, trop fabulous pour eux, ils ont pas supporté ! » riais-tu alors qu’il abusait comme à son habitude même s’il avait raison sur un point : les mecs n’avaient aucun courage. Toi le premier. Et plus tu renchérissais, plus il continuait, se promenant à poil dans ta chambre, sans la moindre gêne. A vrai dire, ça aurait été n’importe qui, tu aurais trouvé la situation étrange mais pas avec Otto. Otto t’avait habitué à ce genre de lubies.
« Ah ouais, un massage aux boules ? Demande-leur à eux plutôt la prochaine fois, ils attendent que ça ! » te-défilais-tu d’un petit rire mi moqueur, mi gêné. Quand même, il avait de ces idées parfois ! Tu avais beau être son ami, votre amitié ne s’étendait pas sous la ceinture mais tu savais très bien qu’il n’était pas vraiment sérieux, c’était Otto quoi. Toujours à provoquer et chercher la petite bête, il était doué pour ça en plus. Trouver le point faible des autres. Comme escompté, il rit de bon cœur, non sans se rapprocher pour te voler un furtif baiser au coin des lèvres. Thanks god, personne d’autres que vous dans la baraque ! Sauf que toi, t’avais pas cœur à le repousser, encore moins quand il faisait sa tête de mignon, qu’importe s’il prodiguait des menaces de mort. Tu passais la main dans ses cheveux mouillés avant de le repousser en lui désignant les fringues qui l’attendaient. « Personne me toucher t’inquiète, va t’habiller avant que ma mère rentre et si les chaussettes ne te conviennent pas, va te plaindre à la chef » fis-tu dans la foulée, recommençant à faire tourner ta chaise de droite à gauche alors qu’il recommençait à remettre son agression sur le tapis. Normal en même temps, ce n’était pas si simple de faire comme si de rien n’était. Tu relevais pourtant brutalement le regard sur lui alors qu’il parlait de flingue, faisant ressortir la pussy en toi. « Merde Otto, c’est pas rien quand même… » un flingue, c’était quand même pas une arme pour les rigolos, tu n’étais pas certain d’être très à l’aise avec cette idée-là. « Limite je préfère écouter tes mésaventures plutôt que d’apprendre que t’as été mis au trou… » objectivais-tu, les lèvres pincées mais Otto était déjà passé à autre chose, de toute évidence il prenait la chose bien plus légèrement que toi. C’est du moins un Otto tout rosi qui se rapprocha de toi, ne trouvant pas mieux que s’installer sur toi le plus naturellement du monde, passant ses bras autour de ta nuque. Et c’était plus fort que toi, tu te raidis un peu à ce contact plus proche que nécessaire, ne sachant pas trop comment réagir à ça. Est-ce qu’il savait ? Est-ce qu’il te mettait à l’épreuve ? Tu avais beau te montrer très ouvert, tu ne lui avais jamais rien dit à ton sujet, alors c’était quoi le plan ? Tu fis tous les efforts du montrer pour tenter de rester naturel mais en même temps, ce n’était pas un exercice aisé alors tu te rattachais de toutes tes forces à lui, Otto. Ce n’était qu’Otto. Il faisait ça à tout le monde, hein ? « Tu..t’es lourd Otto quand même… » tentais-tu, un peu vainement, pour te sortir de cette situation inconfortable.

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La colère s'estompe lentement chez Otto, elle disparaît à mesure que Jesse le fait rire. Alors certes, il a l'habitude Otto de ce genre de comportement, de ce genre d'agression sur sa personne totalement injustifiée, mais cela l'enrage toujours autant et c'est pour ça... pour ça qu'il a besoin de décompresser avec Myers, de réduire ça a rien de plus qu'une légèreté car sinon, oui, il prendra un flingue un jour et il les crèvera tous, il fera brûler ce monde autant qu'il le peut avant de brûler avec. Donc oui, son ami ne sait sans doute pas quoi dire pour l'aider et pourtant il l'aide en soit, vraiment, n'imaginant pas à quel point sa présence est nécessaire pour le plus fou des deux. « Moi qui fait tout pour ne pas être sexy pourtant ! Faut croire que je peux rien contre les faits. » et il se met à rire Otto, il se met à rire très franchement, oubliant un peu le reste, oubliant que son ami est en réalité très inquiet. Mais de toute façon que pourrait bien faire Otto contre cela ? Il préfère ignorer et continuer sur des légèretés car il n'y a que comme ça que l'un pourra calmer ses nerfs et l'autre arrêter de s'inquiéter.

En tout cas, maintenant qu'il est propre, Otto se sent mieux, tellement mieux même qu'il en oubli la pudeur, non pas qu'il s'en soit jamais inquiéter d'ailleurs... mais bref, il se balade, le cul à l'air, sous le nez de Jesse comme ci tout était parfaitement normal. Il fait sa vie, rit toujours en balançant de la merde, ne se rendant aucunement compte que tout ce qu'il dit fait travailler l'esprit de Jesse d'une façon qu'il ignore encore. « Avec leurs grosses paluches ? JAMAIS ! Il n'y a que toi qui a les doigts de fées qui sauront me faire aller mieux. » lance-t-il de manière anodine avant de s'esclaffer à nouveau. Otto mentirait si il disait qu'il n'y avait jamais pensé... au fait qu'il se passe quelque chose entre lui et Jesse... mais malgré son apparente confiance Otto n'avait jamais eut les couille de faire un pas très clair vers lui, se disant qu'il le ferait, que son ami n'était pas du genre à avoir un sexfriend, pas avec un mec en tout cas, alors il s'était ravisé et depuis blaguait simplement dessus, innocemment. Tout comme maintenant il est innocent quand il se rapproche de lui, déposant un baiser au coin de ses lèvres, un immense sourire sur le visage et se lovant contre sa main tandis qu'elle lui caresse les cheveux. Encore un rire quand il le repousse, lui sommant de s'habiller maintenant, lui petit nudiste qu'il était et il s'exécute.

« J'espère bien, je ne le supporterais pas autrement. Et oui ne t'en fais pas, ta mère ne verra pas mon joli petit cul de bébé. Et... sérieux c'est encore ta mère qui t'achète tes fringues ? Hahaha, merde mec, ça va pas ça ! Si tu veux on fera les boutiques ensembles mais tu peux juste PAS laisser ta mère t'habiller ! » Otto est plié de rire. Vraiment ? Il laisse encore ses parents décider de son style ? Cela dit... il se dit qu'elle n'a pas si mauvais goût, si ce n'est en terme de chaussettes, mais tout de même... cela est inacceptable ! Otto le poussera à prendre son indépendance vestimentaire, même si il s'habille comme un sac du moment que c'est lui qui décide, cela en va de son honneur. Cela dit le sujet dérive... encore une fois... car oui ça le travaille toujours Otto cette histoire d'agression... car lui aussi a été touché dans son honneur et ça le travail toujours autant. Alors forcément, quand Jesse parle moyen de défense, lui parle pistolet... pistolet qu'il tente de se procurer via les Lost Boys versé dans le trafic d'armes ou connaissant des gens dans ce trafic... et cela choc son camarade, bien entendu ! Mais comment lui dire, qu'en fait, finir en prison est le dernier de ses soucis car si il devait tirer... ce serait pas dans l'espoir de s'en sortir ? Alors il préfère ne rien lui dire, souriant simplement avant de balancer « Ce ne sont que des mots en l'air t'inquiète. Tu me vois réellement avec un flingue ? » Otto n'a pas pour habitude de mentir... enfin si, il a pour habitude de mentir, c'est même un menteur compulsif ! Mais sur ce genre de chose, à son ami, il n'a normalement pas l'habitude de le faire... pourtant là ça lui paraît nécessaire, ne serait-ce que pour sa tranquillité d'esprit. Et rapidement il passe à autre chose, histoire que Jesse ne se focalise pas là dessus.Et quoi de mieux pour cela que de se rapprocher de lui ? Que de monter sur ses genoux ? Aussitôt son camarade se raidit et ça l'amuse Otto, ça l'amuse terriblement. « Moi ? Lourd ? Hahaha, celle là on me l'avait jamais faite ! Tu peux le dire que t'es gêné va grand nigaud ! Pourtant je suis sûr ta mère serait contente de te voir enfin avec quelqu'un dans tes bras. » Otto se mord la lèvre inférieure, le regarde droit dans les yeux, avant de se rapprocher de nouveau de lui, effleurant ses lèvres puis glissant sur le côté de son visage, cherchant à s'approcher de son oreille. Car oui, Otto veut s'amuser un peu plus ! « Et puis... tu veux savoir un secret ? Je crois que je suis amoureux de toi. » lui murmure-t-il à l'oreille d'une voix traînante... avant de commencer à lécher celle ci, à la mordiller, la tirer, laissant glisser sa main le long de son torse très lentement jusqu'à atteindre son entre-jambes. Finalement s'en est trop et il éclate de rire, se reculant à nouveau pour lui faire face « Je suis désolé, t'aurais dû voir ta tête c'était glorieux. J'ai juste pas pu résister ! » Il se relève alors, libérant son camarade pour aller enfiler un haut « Alors cette bouffe ? Tu m'as promis à manger monsieur Myers ! »

“I need a Hug” Otto & Jess
Tu n’étais pas doué pour calmer les gens, tu n’avais pas les bons mots ni les bonnes paroles, tu pouvais juste te contenter d’être là et essayer de lui changer les idées pour que l’épisode ne soit plus qu’un mauvais souvenir, une histoire qui finirait par le faire rire avec le temps. T’espérais du moins qu’Otto parvienne à le tourner à la dérision parce que sinon, tu ne savais pas comment il ferait pour continuer à garder la tête haute malgré les agressions dont il faisait l’objet. Tu ne pouvais t’empêcher de te mettre à sa place et clairement, tu ne pensais pas pouvoir y faire face avec autant d’aplomb. Tu ne pus d’ailleurs t’empêcher de rire à son indignation, voilà que tu retrouvais Otto et sa grande gueule, voilà qui lui ressemblait bien. « A mon avis, tu aurais pu te promener en tutu que ça aurait été la même, ils voulaient casser des gueules, c’est tombé sur toi… » tu n’y croyais qu’à moitié. Otto était un mec attachant, excentrique oui mais il était vraiment chouette. Alors évidemment, il tapait à l’œil parce qu’il avait ce quelque chose qui le rendait unique, certains s’agaçaient de son comportement, même toi par moment il t’avait exaspéré mais c’était sans doute ce qui le rendait si particulier : Otto ne s’embêtait pas à plaire aux autres, du moment qu’il se plaisait à lui, il était content. Plus d’une fois tu l’avais envié pour sa force de caractère mais tu n’étais pas certain d’être prêt à en payer le prix. Toi, tu voulais simplement le beurre et l’argent du beurre.

Avec tout ça, Otto semblait néanmoins avoir retrouvé le sourire et la connerie par la même occasion parce qu’à présent, il se promenait dans ta chambre, nu comme un vers comme si tout était normal. Heureusement que les terrains étaient assez grand à Tybee Island pour éviter les vis-à-vis. Tu n’aurais pas aimé que la voisine le vois et aille le raconter à tout le quartier. Parce qu’elles n’avaient que ça à faire, de toute manière, les femmes du quartier, partager les potins autour d’un café le vendredi aprèm. Laissant un petit sourire apparaître sur ton visage à cette pensée, Otto te ramena pourtant bien vite sur Terre avec ses petites allusions scabreuses. Tu aurais pu le prendre au premier degré, piquer un fard à ses allusions et te demander s’il savait à ton sujet mais tu connaissais trop bien Otto pour savoir qu’il ne faisait que jouer un jeu, jeu qu’il reproduisait probablement avec chacun de ses copains. Il était simplement comme ça, joueur. Et toi aussi tu l’étais, quand tu n’avais rien à perdre. Parce qu’auprès de lui, tu ne craignais rien, tu savais qu’il était beaucoup trop attaché à toi pour risquer de tout foutre en l’air entre vous alors ouais, tu pouvais te permettre davantage de libertés. « Fais gaffe à pas te prendre mes pieds de fées au cul ! » te moquais-tu d’un rire, le repoussant pour qu’il aille au moins s’habiller. Il avait beau être Otto et toi Jess, tu avais tout de même du mal à rester concentrer quand ses valseuses sautillaient sous ton nez. Ce dernier trouva d’ailleurs bien vite un nouveau sujet : la provenance de tes fringues. « Hého, quand elle s’en charge, c’est toujours un truc de moins à faire pour moi…Par contre c’est pas pour te vexer mais niveau style, je fais plus confiance à ma rem que toi. No offense dude. » fis-tu en levant les mains en signe de paix pour qu’il ne prenne pas de travers la critique. Ah ça le faisait bien rire mais toi cette situation te convenait très bien, non seulement elle avait bon goût mais surtout, elle t’épargnait les séances de shopping, t’en faisais déjà bien assez avec Thea. Ta flemme n’avait d’égale que la taille de ta…enfin bref, t’étais le roi de la paresse quoi. « Rigole rigole mais en attendant, t’as l’air de bien les kiffer mes fringues ! » fis-tu en claquant de la langue, faussement vexé par son hilarité.

Aussi vite qu’il t’avait fait rire, Otto ramena pourtant un sujet d’autrement plus sérieux sur le tapis, évoquant l’idée de se balader avec un flingue sur lui. Sérieusement ? Tu te demandais parfois dans quel monde il vivait parce que dans le tien, on ne se tirait pas dessus pour régler les problèmes. Dans ton monde, on se foutait juste la tête dans le sable en réalité. Haussant les épaules pour ne pas répondre clairement, tu te demandais ce qu’il irait inventer d’autre et comme si ce dernier t’avait entendu, il te montra en direct ce dont il était également capable, bien assis sur toi. Maladroitement, tu tentais de le faire partir mais tu ne parvins même pas à te convaincre toi-même, aucune chance qu’il te croit lui ! « Heu enfin ? Elle compte pas ma go dans l’histoire ? » te défendis-tu, omettant délibérément de répondre à ses moqueries. Evidemment que t’étais gêné ! Otto n’en resta pourtant pas là, il ne pouvait se contenter d’un peu, il fallait toujours qu’il abuse et le voilà déjà qu’il recommençait ses conneries, se rapprochant un peu davantage de toi, t’effleurant des lèvres l’air de rien à la recherche de ton oreille. Et c’était con mais Otto ou pas, il savait jouer de vos sens, il savait comment faire naître un furtif frisson le long de ton échine, électriser ton épiderme. Et merde, c’était Otto quoi ! « Dis pas de la me.. » commençais-tu vainement alors qu’il entreprit de se jouer de toi de la plus cruelle des manières. Et tu avais beau ne pas vouloir, tu n’y pouvais rien contre la chaleur qui commençait à t’irradier, c’était sa faute à lui, pas la tienne, hein ? Alors pourquoi tu te sentais le plus coupable dans l’histoire ? Et lui qui laissait sa main s’aventurer toujours plus bas…avant d’éclater de rire. « C’est bien, t’es content ? » lui-lançais tu, plus froid que tu ne l’aurais souhaité, mortifié par la situation et surtout, par les réactions qu’il avait provoquées avant de se foutre littéralement de ta gueule. Bordel mais quel connard ! Tu pestais intérieurement en le traitant de tous les noms, te sentant humilié par son petit jeu de vilain ! Et maintenant ? Maintenant t’étais supposé faire comme si de rien n’était ? Il n’avait pas l’air de se rendre compte de tes pensées affolées et ton envie folle de disparaître dans un petit trou pour ne plus jamais en ressortir, ou du moins pas avant un petit moment. Alors non, tu n’avais clairement pas envie de lui faire la popote par-dessus le marché ! « Je t’ai rien promis du tout, c’est juste toi qui t’es imposé comme d’hab hein, c’est pas comme si j’avais mon mot à dire je crois. » répliquais-tu d’un ton cinglant, encore trop peu remis de tes émotions pour mesurer la force de tes paroles.

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Il n'a pas tort Jess quand il dit que la tenue ne change finalement rien... il n'a pas tort car il est vrai que Otto, quand on le voit, il cri cible facile. Ce n'est pas forcément gravé sur sa face qu'il est gay, ceci ne résultant que d'un choix personnel de l'afficher pleinement, tout comme il est clair aux regards qu'il lance qu'il n'est pas commode ! Mais il est fin Otto, il est tout fin ! Tout juste une brindille, un bout de bois que l'on casse en deux avec une aisance tellement grande que cela en devient irrésistible. Donc oui qu'importe comment il s'habille Otto c'est une victime... et cela le blase... ça le blase car il aimerait être un caïd mais ce n'est définitivement pas le cas ! Il est juste un tout petit bonhomme tout flexible mais pas un mec impressionnant qui fait reculer d'un regard. « Je veux casser des gueules moi aussi... c'est pas juste... » murmure-t-il plus à lui même qu'à Jesse qu'il sait ne pas approuver la violence... ou du moins qui en a tellement peur qu'il ne l'approuve pas. Mais se prendre la tête ne sert à rien... se prendre la tête il peut le faire quand il veut et là, ce qu'il veut réellement, c'est se détendre avec Jesse, se détendre avec son meilleur ami alors il met tout ça de côté, retrouvant son sourire et son sens de... l'exhibition !

Et il rit Otto face à la réponse de Jesse, face à sa remarque sur ses doigts de fée « Roh ne me fais pas des promesses comme ça ! Avec de jolies chaussettes tu me ferais avoir un orgasme ! » Et il est sérieux dans un sens Otto, sérieux dans le fait que, si jamais un jour Jesse ne venait que le titiller avec son pied dans une zone trop sensible... il exploserait sans rien pouvoir contrôler. Car il est comme ça Otto, il a des lubies que les gens ne comprennent pas, il a des kiffes qui lui font beaucoup d'effet et ça... c'est l'ultime fantasme. Mais il n'est pas certain que quiconque ne l'ait jamais pris au sérieux sur ce point, non, il est même presque assuré que tout le monde pense qu'il déconne alors que ce n'est pas le cas... et ça le blase car personne ne lui fait plaisir. Mais bon, là n'est de toute manière pas l'objectif avec Jesse, donc pour le coup ça le fait beaucoup rire. Tout comme ça le fait rire le fait que Jesse se laisse encore habillé par sa mère, véritable enfant un peu trop couvé « T'es vraiment qu'un flemmard ! Mec... il en va de ton honneur que de t'habiller toit même ! Et si tu as la flemmes... tu sais que tu as internet, hein ? Ils livrent depuis... oh... plus d'une décennie ! Et mon style est glorieux ! Et je suis sûr que tu serais encore plus glorieux si tu passais entre mes mains ! Faudra qu'on le fasse un jour d'ailleurs, au moins UNE fois ! Tu me dois bien ça ! » Il ne lui doit rien... mais il aime faire croire que si, que tout le monde lui en doit une car ainsi il peut justifier ses caprices et dans ces derniers il y a le fait de trouver au moins une tenue à Jesse, même si il ne la porte plus jamais après. Il a un petit sourire Otto aussi, un petit sourire étrangement doux quand il lui fait remarquer qu'il a l'air de les kiffer ses fringues « C'est parce qu'ils sentent bon et qu'ils sont à toi. » C'est peut être idiot, mais oui c'est vrai qu'il aime bien porter ses fringues... car encore une fois il est zarbi Otto et Jesse... Jesse c'est son meilleur ami, le seul dans sa vraie vie, celle de « riche » pour qui il nourrit un amour sincère. Alors porter ses fringues, sentir son odeur, celle de sa lessive à lui... ça il aime bien Otto et ça le rassure car il a l'impression de l'avoir un peu avec lui tout le temps.

Mais Otto il fait aussi des conneries... car il ne pense qu'à lui Otto, qu'au fait de s'amuser et là, dans l'immédiat, ce qui l'amuse grandement c'est de jouer aux dépends de Jesse. C'est d'abord partit mignon, avec une remarque sur le fait que sa mère serait heureuse de le voir avec quelqu'un dans les bras et faisant protester Jesse vis à vis de sa copine « Mec, je dois souiller plus de chaussettes que tu ne touches réellement ta copine... donc non elle compte pas ! » Car Otto sait que Jesse et sa copine... ce n'est pas l'amour parfait. Il ne sait pas ce qu'il y a exactement, il s'en fout aussi un peu sans doute, mais il le voit bien, en les observant, que Jesse apporte autant d'importance à sa copine qu'à un pichet d'eau à côté d'un robinet : C'est pratique, mais pas utile et peut être remplacé directement par le verre. Donc non elle ne compte pas. Et c'est là que ça dérape... car Otto devient vicieux, Otto lui grimpe dessus et commence à l'allumer, à l'effleurer, à lui glisser des mots doux à l'oreille... à le mettre mal en somme. Cela devait être marrant... mais ça ne l'est pas. Car si il rit Otto, il comprend quand même vite que ce n'est pas du tout le cas de Jesse qui, au contraire, semble carrément en colère. Alors forcément il se sent mal car il sait qu'il a gaffé d'une certaine manière... et comme par peur il s'accroche au t-shirt qu'il vient d'enfiler, le tord un peu entre ses mains avant de se décider à approcher de son ami « Je suis désolé... je voulais pas t'énerver... Je pensais pas... je pensais pas... à mal. C'était qu'un jeu... un jeu débile... je t'ai mis mal à l'aise ? » Il a peur en vrai Otto... que la réponse soit oui... et que cela veuille dire que son ami, son meilleur ami... est mal à l'aise avec ce qu'il est. Mais ce n'est pas ça qui le blesserait le plus, non, ce qu'il l'inquiète réellement se sont les autres mots qu'il a employé... sur le fait de s'imposer... que c'est toujours comme ça. Alors il se rapproche, s'agenouille puis s'assoit sur le sol à côté de lui avant de poser sa tête sur ses genoux et passant ses bras autours de ses jambes « Est-ce que je m'impose vraiment ? Que je te laisse pas le choix à chaque fois ? » dit-il avec une petite voix car d'un coup il est terrifié... que son lien le plus important n'ait rien de réciproque mais soit dû à son insistance.

“I need a Hug” Otto & Jess
Tu ne sais pas quoi ajouter de plus pour le rassurer ou pour l’aider à retrouver le sourire, de toute manière ce dont Otto avait réellement besoin, c’était de trouver une oreille attentive et d’avoir l’occasion de bitcher comme il se devait sur ces types assez lâches pour attaquer à plusieurs un gars isolé, pas minus mais clairement pas taillé comme Hulk. Et comme il l’avait si bien dit, tu n’étais pas beaucoup mieux loti physiquement mais toi, toi on te foutait la paix. Sans doute parce que t’étais plus tranquille de base, tu ne cherchais pas à croiser les regards et tu n’attirais pas l’attention. Dans tes jours de mauvaise humeur, tu te trouvais même tristement commun là où Otto ne passait jamais inaperçu. Même habillé comme Monsieur tout le monde, il avait ce truc qui attirait le regard, les attentions et par la force des choses, l’intérêt. Il ne s’en rendait pas encore compte vu la situation mais c’était une qualité appréciable. Dans d’autres situations. Son petit soupire consterné t’arracha un petit sourire même si tu savais qu’il ne s’attendait pas ce que tu approuves. « Et ça te servirait à quoi ? » La violence engendrait la violence. Bref, toi ce n’était vraiment pas ton truc pour la simple et bonne raison que tu n’en avais jamais eu besoin. Tu n’avais jamais eu à lever les poings devant ton visage pour te protéger. Encore moins à décrocher le premier coup.
Changeant de sujet pour faire retrouver le sourire à ton ami, tu lui promis un coup de pied au cul histoire de contrer sa boutade sur tes doigts de fées. Et elles effectivement bien douces tes mains aux longs doigts. La main du glandeur quoi, elles n’auraient pas cette gueule si tu les utilisais plus souvent. « Si t’en veux, je t’en offrirais pour ton anniversaire, ça fera bien » fis-tu en haussant des épaules avec air amusé, ne comprenant pas trop ce qui se passait dans l’esprit de ton ami à ce moment là et bien heureusement. Tu n’étais pas prêt à découvrir tout ce qui se tramait dans sa caboche et tu n’y serais sans doute jamais prêt. Otto était un garçon très intelligent mais par moment, il devenait carrément flippant alors tu te contentais de fermer les yeux sur ces pans de sa personnalité haute en couleur. 
Ce dernier ne se gêna cependant pas pour se foutre de ta gueule, littéralement. Tu te laissais pourtant faire avec flegme. Evidemment qu’il avait raison, t’étais grand, il serait tant que tu te bouges pour aller t’acheter tes fringues tout seul…mais en fait non, ça te gavait. Essayer tout ça, bof. « Ouais je sais mais ça va me gaver, j’ai pas la patience pour ça, j’ai pas que ça à foutre de mes journées en plus » En fait si parce que clairement, tu n’en branlais pas une, ni pour les cours, ni pour aider à la maison, ni pour rien en fait. Chacun ses défauts après tout. « Pardon ? Ton style est quoi ?! » tu te marrais un peu avant de reprendre. « Tu peux vraiment donner la main à Thea, elle aussi elle veut me traîner dans toutes ses boutiques à la con. » A croire qu’ils adoraient jouer avec toi comme à la poupée. Ça te rappellerait presque à tes années maternelle où les filles jouaient à te faire des couettes. Tu avais toujours servi de cobaye. Sans doute parce que tu ne sortais jamais vraiment les griffes. « Si tu les aimes autant, demande à ma mère de t’en acheter, tu verras c’est chouette. » suggérais-tu d’un petit sourire, passant outre son sourire bizarre alors qu’il semblait parler de tes fringues comme de ses doudous. Tu ne préférais pas savoir tout ce qu’il faisait quand il les avait sur le dos parce qu’à l’heure actuelle, il devait bien avoir la moitié de tes jeans et t-shirts dans sa garde-robe.
Sauf qu’à force de plaisanter, Otto s’aventurait sur un terrain glissant et tu n’avais aucune envie qu’il commence avec ce sujet-là. Sous ses airs de gros bébé, tu le savais plus observateur qu’il ne le laissait entendre. Qu’est-ce qu’il savait au juste à propos de ta relation avec Thea ? Qu’est-ce qu’il cherchait à insinuer de la sorte ? Tu fronçais un peu des sourcils, pas ravi qu’il s’en mêle. « Qu’est-ce que t’en sais ? T’es avec nous quand on baise ? » qu’est-ce que tu parlais mal quand tu perdais patience ! Tu avais toujours eu cette tendance à la grossièreté mais quand il te mettait la pression, c’était pire encore. Et c’était bien ça le souci, tu avais la sensation désagréable que l’étau se resserrait lentement mais surement autour de toi si bien que, parano, tu commençais à t’imaginer qu’il savait, qu’il avait toujours su et que lentement mais surement, il essayait de faire éclater la vérité comme une bulle de savon.
Son attitude de plus en plus ambiguë ne fit que confirmer cette impression, semant la panique dans ton esprit aussi sûrement qu’il t’avait littéralement allumé alors que tu n’étais pas supposé réagir à ses petits jeux de vilains. Merde, c’était ton ami, tu ne fantasmais pas dessus, tu ne cherchais rien de plus que ce que vous aviez déjà alors pourquoi fallait-il qu’il rende la situation compliquée ? Sauf que ce n’était pas son intention : Otto ne faisait que jouer, il ne cherchait rien d’autre que s’amuser à tes dépends. Alors quand il se mit à rire, tu sentis la honte t’envahir. Dans ta confusion, tu ne pensais pas qu’il pouvait simplement rire de vous deux, toi tu le prenais personnellement, tu étais persuadé qu’il se foutait de toi. Alors quoi Jess, si t’es pas PD pourquoi tu bandes ? Voilà la question qu’il devait se poser en ce moment même, la question que le monde entier se posait sans doute et toi, tu te sentais juste profondément ébranlé.
Te détournant de lui, parce qu’à ce moment, tu n’aurais jamais pu le regarder dans les yeux, tu claquais de la langue d’un air impatient. Tu n’avais pas envie de répondre, trop englué dans les films que tu étais en train de te faire, tu ne voulais pas lui donner cette satisfaction-là. Sauf qu’Otto, il n’avait plus l’air ravi du tout de sa blague, tu pouvais l’entendre au ton de sa voix un peu tremblotante et son attitude, il ne jouait plus, lui non plus. Te dégageant de lui, ne tenant pas à ce qu’il garde sa tête si près de la scène de crime, tu te relevais pour aller marcher le long du mur jusqu’à la fenêtre, faisant semblant de regarder le paysage. Te prenant deux secondes pour souffler, tu regrettais déjà les paroles dures que tu lui avais lancé. Tu les avais dites sous le coup de la colère, une contre-attaque cruelle mais ce n’était pas toi. Tu n’aimais pas blesser les gens et encore moins les gens que tu aimais, Otto en faisait partie. Poussant un soupire, tu jetais un œil par-dessus ton épaule pour le regarder. « Non c’est pas vrai, tu m’as juste soulé, c’est pour ça que j’ai dit ça » tu ne le pensais pas, qu’il s’imposait à chaque fois. En un sens, oui il le faisait mais tu avais appris à apprécier cette facette de sa personnalité, d’une certaine manière ça vous avait rendu plus proches parce qu’il ne te laissait pas vraiment le choix et toi, tu n’aimais pas avoir le choix. T’étais un suiveur, pas un leader. « Rentre chez toi, on se verra demain. »

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Otto avait merdé... il ne savait faire que ça, merder encore et encore ! Il voulait juste un câlin à l'origine, un câline de la part de son meilleur ami. Et c'était simple en soit ! Et c'était bien au début... il avait eut le droit à une oreille attentive, à du réconfort, des rires... tout se passait bien putain et il avait fallu qu'il fasse de la merde ! Qu'il ne pense à jouer comme toujours mais sans jamais comprendre ou du moins se rappeler que ses jeux... ses jeux n'amusaient que lui. Et cette fois pour Jesse se fut trop ! Dragué par Otto, des sous entendu lâché sur sa relation, Jesse n'avait pas du tout prit cela à la rigolade, non, son ton était devenu d'un coup dur et froid. Il n'y avait plus de tendresse, plus d'affection de la part de son meilleur ami et d'un coup... Otto s'était sentit mal, vraiment très mal et il avait voulu rattraper sa connerie mais c'était trop tard. Il avait abandonné tout ton taquin, il avait résisté de répondre vis à vis de Théa alors que putain... il en aurait des choses à dire en vrai ! Et surtout il avait fini par se rapprocher, par se poser contre lui et lui demander de lui pardonner. Car avec Jesse... avec Jesse ce n'était pas son ego le plus important, c'était lui et Otto... il était terrifié à l'idée de le perdre, de gâcher sa relation avec la seule personne qu'il estimait dans sa vie rêvée de Tybee Island.

Mais son cœur se brisa quand Jesse se retira, quand Jesse se mit à fuir son contact comme ci il était quelque chose de répugnant. Du moins... c'est ainsi que le ressentit Otto. Et il fit son possible Otto, il fit de putain d'effort pour ne pas se mettre à chialer simplement comme un bébé. Et pourtant qu'est-ce qu'il en avait envie en cet instant précis, envie d'ouvrir les vannes et de verser toutes les larmes de son corps car concrètement il ne savait pas quoi faire de mieux. Otto il pouvait gérer des types venant le tabasser, des types venant le dénuder, des types venant abuser de son corps. Mais Otto, malgré son cœur qui pouvait sembler à tout épreuve... il avait en réalité, sous cette couche de plastique qu'il essayait de se créer dans son délire de poupée, un tout petit cœur d'une fragilité terrifiante, un qu'il tentait d'enterrer mais agissait contre sa volonté et s'attachait afin de garder un semblant de stabilité. Mais en cet instant précis... un de ces liens semblait prêt à flancher. Alors il suivit Jesse du regard, le suivit jusqu'à ce qu'il parle et tente de le rassurer sur le fait qu'il n'avait été que saoulé... Et il voulait y croire Otto, se dire que c'était juste comme ça, que ça ne se reproduirait plus car de toute façon lui ferait tout pour que ça ne se reproduise plus. Surtout qu'il avait tellement à lui dire ! Tellement de choses à lui partager ! Il ne lui avait pas encore parlé des jolies choses qui se passait dans sa vie derrière les mauvaises, il ne lui avait pas encore parlé de Lenny par exemple...

Seulement ses dernières paroles... ce fut le coup de couteau final venant faire éclater son peu d'équilibre intérieur. Ses yeux s'humidifièrent en un rien de temps, des gouttes commençaient déjà à perler sur ses joues et, malgré tous ses effort pour se retenir ce fut trop et il commença à renifler et cacher quelques sanglots. Trop honteux il détala alors comme un lapin, claquant la porte sur son passage et courant le plus vite qu'il pouvait, ceci sans chaussures, afin de s'éloigner rapidement de la maison de Jesse, afin de cacher sa honte à se dernier ainsi que sa peine. Il refusait d'attirer sa pitié et là, de suite, il préférait rester seul pour pleurer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à verser.