Ca fait quasiment deux semaines qu’ils t’ont pas demandé de bosser ces cons. Deux semaines sans être payé un centime. Heureusement que y’a les flingues qui te rapportent un peu. Sinon, tu pourrais crever sous un pont. Heureusement, ce soir, Nash t’a appelé pour te dire de te ramener. Lui et Jake bossent pour le trafic et Nora a trop enchainé ces derniers jours. Alors c’est à toi de servir ce soir. Ca t’arrange bien. Un peu de fric, ça pourra que faire du bien. Alors tu passes rapidement sous la douche avant de sauter dans tes fringues, te dirigeant ensuite vers le smoking dog. Y’a pas grand monde encore. C’est mardi, alors y’a des chances que ça reste calme toute la soirée. Tu t’installes rapidement derrière le bar, prenant la relève de Nash pour servir les clients.

Ca fait déjà plusieurs heures que t’es là. Et en effet, le bar est assez calme. Il y a les habitués. Déjà un peu trop bourrés. Mais tu les connais. Ils sont sacrément à l’ouest mais ils sont pas méchants. Tu rigoles même un peu avec eux, les vannant légèrement. Et le reste du temps, tu discutes vaguement avec Serena. Ce soir, y’a personne à draguer. Personne à charmer. Jusqu’à ce qu’elle rentre. La Soan. Un sourire s’inscrit sur ton visage malgré toi lorsque tu la vois. Ca fait bien deux semaines que t’as pas entendu parler d’elle. Le matin du cirque du faux virus. Puis t’as eu d’autres trucs en tête. Le trafic surtout. Tu lui fais un sourire en coin tandis qu’elle s’installe. Faut l’avouer, t’es content de la voir. Cette petite chieuse à talons. Mais aussi casse pied soit-elle, t’aimes quand elle est là. Sans vraiment savoir expliquer pourquoi. Elle a cette sorte d’aura. Ce truc qui fait que t’oublies le reste. Comme si, le temps d’un instant, il n’y avait qu’elle. Et ça fait du bien parfois. D’oublier le reste. D’oublier les guns. D’oublier les emmerdes. D’oublier tout ce qui tourne pas rond dans ta vie. C’est à dire quasiment tout. Tu hausses un sourcils lorsqu’elle dit que tu lui dois bien ça. T’es pas certain de lui devoir quoi que ce soit. Pourtant, tu te contentes de préparer sa commande avant de s’approcher, la posant finalement devant elle. « Ben ça! Sil! Toujours à Savannah? Toujours en vie même? J'pensais que t'étais parti te trouver un autre bled où tirer tes coups. Et que j'avais eu la chance de m'épargner des adieux pathétiques. » Tu étouffes un petit rire. Pas dramatique pour un sou la demoiselle. « Et bah ça à l’air d’aller toi. Y’a les hormones qui t’font des tours ? J’te préviens, si t’es enceinte, c’est pas moi qui faut venir faire chier. » T’aurais pu lui demander si elle avait ses règles aussi. C’était une bonne solution. P’tête que t’aurais du faire ça ouais. « Puis tu sais bien que moi et les adieux pathétiques ça fait deux » Tu souris avec malice avant de vérifier que personne n’attend de commande, attrapant donc un verre pour te servir une bière.

Elle sourit légèrement.  La, malgré sa fausse agressivité. « La ferme Sil. T'imagines nos deux ADN combinés? Non, non... Rendons service à l'humanité en t'évitant de procréer. » Tu ris un peu. Etrangement, c’est pas si difficile à visualiser. Ca ferait des putains de gosses. Ca c’est clair. Des beautés blondes aux yeux noires ou bruns aux yeux clairs. Des gamins de la différence. Nan, physiquement, ils seraient à tomber. Mentalement par contre … Tu t’imagines difficilement parent. Peut-être parce que t’as jamais connu les tient. Peut-être parce que t’en as rencontré que des tarés. T’es pas certain d’avoir envie de foutre en l’air la vie d’un gamin. Alors ouais. Ca serait surement rendre service que de t’empêcher d’en faire. Elle a peut-être pas si tord la brune. Puis putain, qu’est ce que tu foutrais d’un gamin. T’en es encore un au fond de ta tête. « Arrête, ils seraient super hot, avoue » Tu lui souris avec malice, faisant référence sans grande discrétion à sa beauté. Parce que bon, il faut être honnête, Soan c’est une bombe. D’ailleurs, t’es pas le seul à avoir remarqué vu son boulot.

« Dis donc, t'es pas sensé rester sobre quand t'es en service? » Tu hausses un petit sourcil, l’observant ingurgiter la moitié de son whisky. Tu ne peux pas t’empêcher de rire doucement en voyant une grimace se dessiner sur son visage. Tu t’approches d’elle, posant tes coudes sur le comptoir en l’observant. Y’a ce truc dans ton regard. Comme si le jeu était lancé. A qui craquera le premier. Tu l’aimes bien ce jeu. Parce que ça termine toujours bien. Peu importe le gagnant finalement. Ton regard dévie un instant sur ses lèvres où perle encore une goutte de whisky. Un sourire aux lèvres, tu finis par répondre. « Ouais, puis j’suis pas censé boire avant vingt et un ans aussi. C’est des détails ça » Tu le souffles. Le murmure presque. La plupart des clients s’en foutent de ton âge. Ils sont pas là pour ça. Mais t’as pas non plus envie de t’attirer des emmerdes. « Le grand méchant Caldwell doit pas être dans les environs ce soir hein? P't'être qu'il s'est encore paumé en teuf… » Tu hausses un sourcil. Elle a l’air drôlement au courant. T’aimes pas tellement l'idée qu’elle traîne avec Nash. Sans bien savoir pourquoi. Surement parce que Nash, c’est un con. Mais bon, au final, pas forcément plus que toi. « T’as l’air vachement au courant Barlow » Tu la regardes porter de nouveau son verre à ses lèvres. Plus lentement cette fois. Et de l’autre côté du bar, on t’appelle. Alors tu grimaces un peu « J’reviens » avant d’aller t’occuper des clients. Tu leur sers leur boisson, récupérant le fric avant de revenir vers ta petite brune qui a déjà fini son verre. Alors tu le récupères, le remplissant une nouvelle fois du même breuvage ambré « Tu vas finir par terre si tu continues à ce rythme. Et compte pas sur moi pour te ramasser » Tu récupères ta boisson à toi, buvant une nouvelle gorgée rafraîchissante. « Bon alors, qu’est ce que j’ai fais encore pour te foutre en rogne ? »

« J'suis tombée sur lui par hasard à une soirée. Il avait tellement l'air à l'ouest que j'me suis résolue à pas le laisser seul le temps que ça se termine. C'est tout. » Tu fronces un peu les sourcils. C’est tout. Est-ce que ça veut dire qu’il aurait pu avoir plus ? Putain, tu sais même pas pourquoi tu te poses cette question. C’est pas vraiment comme si Soan et toi étiez en couple ou quoi que ce soit. C’est pas comme si elle avait pas le droit de faire ce qu’elle veut, avec qui elle veut. Mais Nash … Sans vraiment savoir pourquoi, t’as pas envie qu’elle fasse quelque chose avec lui. Ni avec n’importe quel mec que tu connaisses à vrai dire. Tu préfèrerais autant qu’elle aille se faire baiser par un mec inconnu plutôt que de passer après un pote ou quoi que ce soit. T’as envie de demander plus. C’est tout ? Ca veut souvent dire que, justement, c’est pas tout. Mais tu te retiens. Te contentant de la mettre en garde sur l’alcool qu’elle ingurgite. « File-moi des cacahuètes si tu veux pas avoir à assumer une ivrogne. Et pas celles toutes rances que tu refiles au bas peuple hein! J'veux te voir ouvrir le paquet devant moi... Et vérifier la date de péremption. » Tu ne peux pas t'empêcher de sourire un peu. Et tu continues à l’observer en récupérant un paquet de chips sous le comptoir et les faire tomber dans une assiette. T’aimes cette moue satisfaite qu’elle affiche lorsqu’elle essaye de te faire chier. Lorsqu’elle te cherche avec malice. En vrai, Soan elle a un truc. Un truc qui te plait bien. Le genre un peu sauvage qui se laisse pas attrapé. Ou juste pour en profiter. T’aimes qu’elle entre toujours dans tes jeux. Et sans que tu le réalises vraiment, t’as déjà baissé certaines de tes barrières avec elle. Tu l’as laissé s’insinuer dans ta vie. Et de simple baise, elle glisse doucement vers ce mélange d’amitié et de désir. Ce genre de relation que t’as toujours évité. Tu préfères séparer les deux. Amitié. Ou baise. Les deux en même temps, c’est toujours le risque de dévier. De s’égarer vers des jeux dangereux. Mais pour elle, c’est différent. Peut-être que c’est juste que tu t’en es pas vraiment rendu compte. « J’te file même des chips. J’me fous pas d’ta gueule quand même » Tu échanges un regard malicieux avant de pousser l'assiette devant elle.

« Qu'est-ce que t'as fait? Rien justement. A priori tu as encore tes dix doigts pour envoyer un message nan? Mais tu devais certainement être trop occupé avec d'autres pour prendre trente secondes durant quinze jours… » Tu souris à ses mots. Non. A sa façon de les dire. A cette jalousie étrange qui en ressort. T’aimes ça. Penser qu’elle puisse être en colère de ne pas entendre parler de toi. T’aimes cette idée que, quelque part, tu puisses lui manquer. Parce que t’es franchement pas certain que tu puisses dire ça de beaucoup de gens. A par Nora et Curly, t’es pas bien sur que tu manquerais à quiconque. Mais pour le coup, elle a raison. T’y as pas vraiment pensé parce que t’avais d’autres trucs en tête. Nora, Milo, Atlas. Trop de bordel ces temps ci. Trop d’emmerdes. T’aurais pu aller t’évader dans ses bras. C’est vrai. Ca t’aurais surement fait du bien même. Ca aurait surement empêché de déconner complètement. D’appeler ce con de Milo au milieu de la nuit par exemple. « T’es jalouse Barlow ? » Tu préfères te concentrer sur ça. Laisser le reste de coté. Alors tu la provoques doucement. « Tu veux que j’me fasse pardonner ? » Tu hausses un sourcil interrogateur. T’as bien une petite idée de comment te faire pardonner.

« Sil, je fais l'effort une fois de venir jusqu'à toi pour prendre la température. Y en aura pas deux. » T’as pas l’habitude qu’on t’parle comme ça. Avec un sérieux menaçant, mais sans l’être vraiment. Tu pourrais gueuler. Lui faire comprendre qu’elle a pas a te dicter tes actes. Personne. Mais non. Tu hoches simplement la tête pour dire que t’as compris. Et que tu le referas plus. C’est tellement étrange cette impression d’enfant sage qui passe un instant sur ton visage. C’est comme si t’avais honte de ta bêtise. Et quelque part, c’est un peu ça. Tu voulais pas la laisser de coté Soan. T’avais juste trop de trucs en tête. Trop de conneries dans ta vie. Des fois, tu sais pas tellement ce qu’elle fait là Soan. A jouer avec toi de façon si naturel alors que n’importe quelle autre fille comme elle aurait déjà détourné le regard. Elle aurait pu simplement se contenter d’une nuit. Elle aurait pu t’envoyer mille fois chier pour ce caractère insupportable dont tu es doté. Mais non. Elle est toujours là. Et parfois, t’aimes pas trop ce sourire qui gagne ton visage lorsque tu la vois. Parce qu’elle est entre l’amitié et le sexe. Deux choses que tu t’es toujours efforcé de séparer. C’est un terrain trop dangereux cet entre deux. Pourtant, tu préfères ne pas y penser. Parce que t’as pas envie d’arrêter. Peut être que c’est pour ça aussi que tu acquiesces sans gueuler.

« J'sais pas trop... Il paraît que tu possèdes certains talents mais je vois pas trop de quoi il pourrait s’agir. » Tu retrouves ton sourire lorsqu’elle entre dans ton jeu, abandonnant son visage trop sérieux pour son doux sourire bourré de sous entendu. Tu la préfères comme ça. Mille fois. Quand son regard dévie vers ta bouche. Bordel, si tu bossais pas, tu l’aurais déjà attraper pour la prendre contre le comptoir. « Mais pour l'instant je me contenterais d'un soda, m'sieur le barman. » Tu éclates de rire. Saloperie. « Il parait que je sers super bien les sodas, t’as bien visé » Tu attrapes son verre, la resservant avant de le lui rendre. Mais rapidement, on te demande ailleurs. Tu lui souris avant d’aller vaquer à tes occupations, la servant régulièrement sans jamais la faire payer. Nash te tapera peut être sur les doigts. Mais si tu ne peux même pas offrir des boissons aux créatures comme Soan, à quoi bon bosser ici ? Ta soirée continue, ponctuée de petites attentions pour ton invité. De léger effleurements. De grands sourires. Quelques éclats de rire. Tu t’efforces à ce qu’elle ne s’ennuie pas. T’as pas vraiment envie qu’elle aille se changer les idées auprès d’un autre. Non. Ce soir, Soan elle est à toi, et personne d’autre. La fin de soirée se profile doucement et le bar se vide. Elle, elle est toujours là. Avec son verre toujours rempli. Toi aussi t’as un peu bu. Mais juste un peu. A peine deux bières dans la soirée. Rien de fou. « Bon tu me les présentes quand tes excuses en bonnes et dues formes? » Tu souris en voyant son regard brulant. L’avantage avec Soan, c’est que c’est pas compliqué de savoir ce qu’elle veut.  Et sans répondre, tu fais le tour du bar avant de venir mordre doucement le creux de son cou avant de t’éloigner, te retournant vers les derniers clients « On ferme ». Maintenant, t’as juste envie qu’ils dégagent pour dévorer cette créature tombée du ciel. Et heureusement, ils ne tardent pas. Tu vas rapidement fermer la porte avant de monter un peu la musique. Et dans un sourire enjôleur, tu t’approches d’elle, commençant à bouger au rythme de la musique. Et sans quitter son regard rendu un peu vague par l’alcool, tu défais un à un les boutons de ta chemise jusqu’à la laisser tomber sur le sol. « Ca te va comme excuses ? » Tu lui souris, continuant à danser langoureusement en venant détacher le bouton de ton jean. Et tu t’approches un peu plus, faisant glisser son jean légèrement avant de te retourner pour remuer tes fesses en rythme. Tu ne peux pas t’empêcher de rire face à ce petit jeu idiot. La vérité, c’est que n’importe qui pourrait te voir à travers les vitres du bar. Mais tu t’en fout. T’es entré dans votre bulle. Celle où il n’y a plus personne d’autre qu’elle et toi. Elle, toi, et toutes vos conneries. Enfin, surtout les tiennes. Alors tu finis par virer tes chaussures puis ton jean, le balançant d’un coup de pied sur une des tables du bar, faisant tomber un verre pratiquement vide au sol dans un grand bruit de fracas. « Oups … » Tu te mords la lèvre, haussant vaguement les épaules. Sans grande grâce, tu vires également tes chaussettes avant de faire glisser tes doigts sous ton boxer, jouant avant l’élastique dans une petite danse provocante. Tu ris légèrement, aimant sentir son regard sur toi. Tu viens jusqu’à elle, approchant ton visage du siens sans encore le toucher. Sans être encore complètement bandé, ton corps s’échauffe déjà des actions à venir. Tes lèvres viennent frôler les siennes avec chaleur. Il te reste plus qu’à retirer ton boxer pour terminer ton strip tease intégrale. Mais t’as envie de faire durer encore un peu les choses. Juste un peu.

« J'te préviens j'ai que des billets d'un dollar à te foutre dans le caleçon. » Elle éclate de rire et tu ne peux pas t'empêcher de l’accompagner. Des billets de 1 dollar, ca te va très bien. Tu continues ton petit manège avant qu’elle ne t’attire à elle, glissant un billet dans ton boxer. "Premier pourboire de la soirée! Va falloir en faire un peu plus pour d'autres..." Tu hausses les sourcils avec provocations. En faire un peu plus … C’est exactement ton plan. En faire beaucoup plus même. “Juste un peu … ?” Et tu frissonnes légèrement malgré toi sous ses baisers et ses caresses, penchant légèrement la tête sous son passage. Mais elle se détache finalement pour se lever. Et tu te mords la lèvre en l’observant te faire face. La tension est montée d’un cran dans la salle. Et c’est comme si, brusquement, on avait mis le chauffage a fond. Tu observes son corps proche de la perfection, la laissant retirer sa veste pour la faire tomber à côté d’elle. Pour une fois, tu ne dis rien. Tu ne joues pas au plus fort. Tu te contentes juste de la regarder faire. Elle a cette façon terriblement sexy de retirer son tee shirt, dévoilant sa poitrine nue. Tu n’avais même pas remarqué qu’elle ne portait pas de soutien-gorge. Et tu ne peux pas t'empêcher de te demander si elle a aussi oublié sa petite culotte. Bordel. Cette meuf sait comment attiser ton désir, y’a pas a dire. Tu t’approches d’elle jusqu'à venir déposer des baisers dans son cou, ta main glissant sur son ventre pour remonter jusqu'à l’un de ses seins. Sa peau est brûlante sous tes doigts. Et d’une douceur qui te manque parfois lorsque c’est dans les bras des mecs que tu t'égares. Tu captures sa lèvre inférieure entre ses dents avec malice “J'espère que y’en aura d’autres alors …” Il faut satisfaire le client pour avoir des pourboires. Alors comme pour repondre a ta derniere phrase, tu laisses ta bouche retrouver sa main, ta langue jouant déjà avec son téton. Ton excitation monte encore et encore tandis que tes doigts jouent avec sa peau. Et dans une pulsion joueuse, tu viens mordre doucement cet autre téton qui subissait désormais les assauts de ta langue. Sa réaction te fait doucement rire tandis que tu te recules légèrement pour l’observer un instant. Tu te sens à l’étroit dans ton boxer. Il est temps de terminer ce striptease. Tu hausses tes sourcils avec provocation avant de te retourner, remuant tes fesses en ajoutant un « Poupoupidou hou » comique. Et tu fais finalement glisser ton boxer à tes pieds, le billet avec. Mais bordel, tu te fous bien du fric pour l’instant. Surtout des billets de 1 dollar. Nan, a cet instant précis, tu n’as qu’une seule chose en tête. Elle. Alors tu l’attires de nouveau, égarant tes mains sur ses fesses encore couverte de son jean. Tu tires doucement sur sa ceinture, soufflant contre ses lèvres “Ya quoi la d’sous, hum ?”

C’est vrai. Tu le demandes pas vraiment. Parce que tu sais bien que tu le découvriras dans quelques secondes à peine. Que tu y gouteras avec délectation. Tes lèvres dévorent sa peau avec une envie impossible à dissimuler. Le reste de ses vêtements disparaissent, te laissant le loisir de parcourir son corps en entier. Vous ne vous attardez pas, t’as déjà eu toute la soirée pour faire monter l’envie. Maintenant, tu la veux. Là. Contre ce tabouret. Contre le comptoir du bar. Tes vas et vient se vont sauvages. Comme vos baisers. Comme vos caresses. Le tabouret se balance à chaque coup de reins. Mais tu la maintient contre toi, faisant glisser tes mains sur ce corps que tu as déjà trop parcouru. Tu viens mordre sa lèvre en entendant ton prénom entre ses lèvres, t’arrachant un sourire un peu fier. Tu la trouves foutrement sexy lorsqu’elle gémit comme elle le fait là. Tu peux presque lire la jouissance monter sur son visage. Tu peux la sentir dans son corps tremblant au rythme du plaisir. Et la libération ne se fait pas attendre. Tant pour elle que pour toi. Tu viens glisser un instant ton visage dans son cou, le temps de calmer cette respiration trop saccadée. Elle a une peau si douce Soan…

Tu grognes doucement lorsqu’elle se sépare de toi brusquement au son métallique. T’as envie de lui dire que c’est rien. Que c’est probablement que ces cons de gamins qui jouent. Comme toi tu l’as fait encore et encore avec Nora en partenaire de crime. Et puis au pire, ils se rinceront l’oeil. La belle affaire. Mais Soan enfile déjà ses fringues avec une vitesse effrayante. Alors tu grognes un peu. « Putain c'était quoi? » Tu l’vois dans ses yeux qu’elle aime pas ça. Et qu’elle t’enverras salement bouler si tu vas pas vérifier. « C’est rien … » Tu souffles vaguement sans grand enthousiasme. Elle te lance ton teeshirt à la gueule et tu finis par l’enfiler, mettant ensuite ton boxer tandis qu’elle s’éloigne déjà vers l’arrière salle. Tu lèves les yeux au ciel en la regardant faire.  Elle avance avec discrétion. Un peu comme une lionne s’apprêtant à dévorer sa proie. Vaguement ennuyé, tu la rejoints dans sa petite exhibition. T’espères qu’elle se barrera pas trop loin parce que t’as même pas pris la peine d’enfiler tes chaussures. Elle poussa la porte qui s’ouvre sur la ruelle un peu glauque de derrière le bar. Et tu la suis. Là. Pied nu sur le béton froid et un peu dégueulasse. Tu sursautes même comme un con en même temps qu’elle lorsque vous percevez un mouvement sur la droite. Ou alors tu sursautes lorsqu’elle glisse sa main dans la tienne. Difficile à dire. Tu la laisses avancer vers la poubelle. Toi, ton esprit s’est focalisé sur sa main. Sans trop savoir pourquoi, t’oses pas la retirer. Peut-être pour faire l’homme. Pour rassurer la princesse effrayée. Et t’es con. Là. Focalisé sur ce détail idiot. C’est son éclat de rire qui te sort de tes divagations. Son rire qui résonne dans la ruelle, lui donnant une étrange lueur solaire. « Ton rad porte vraiment bien son nom! Vous aviez pas besoin d'une mascotte? » Tu râles un peu. Tout ça pour ça. Tu retires presque brusquement sa main de la sienne, rougissant même un peu. Heureusement, le peu de lumière environnante le dissimule surement. T’as pas l’habitude toi. Des trucs comme ça. T’as pas l’habitude qu’on te prenne la main. Ou même d’avoir cette sorte de … relation suivie. T’as pas l’habitude d’apprécier les filles avec qui tu passes plusieurs nuits. Ou de trouver leur rire vraiment joli. Bordel. Tu te sens stupide. Dans cette ruelle sordide, à moitié à poil, pour une connerie de chien abandonné. « J’sais pas, y fume …? » Tu réponds avec cynisme, t’éloignant déjà pour retourner vers le bar. Abandonnant là le pauvre chien. Qu’il se démerde. Y’a pas que lui qui lutte pour savoir où vivre et où bouffer. Mais évidemment, ce n’est pas l’avis de Soan. Elle vient attraper la boule de poil avant de te rejoindre. Elle parait étonnamment petite cette boule poil. Un bébé. « Qu’est-ce tu fous ? Tu vas pas l’récupérer … » T’es sur que ça a plein de maladie ces conneries. Tu rejoints la salle principale, te servant rapidement un verre de whisky que tu avales d’un trait, grimaçant en sentant la brulure de l’alcool couler le long de ton oesophage. « Qu’est-ce tu vas en foutre…? »

Y’a ce petit air sur son visage. Cette douce adoration qui est apparu à l’instant même où elle a posé ses yeux sur ce chiot. Et sans comprendre vraiment d’ou ca vient, t’es contrarié. Un peu comme un jouet qu’on délaisse pour un autre. "Et si je veux l'adopter en quoi ça te concerne? On habite pas ensemble aux dernières nouvelles. On est même pas ensemble tout court d’ailleurs!" Tu ris jaune avant de serrer les dents. Ouais. C’est pas tes affaires. Tu sais pas vraiment pourquoi mais ses mots t’agacent. Profondément. Parce qu’en effet, ca te concerne pas. Que t’as rien a dire sur la façon dont elle gère sa vie. Après tout, comme elle le dit si bien, vous êtes pas ensemble. Vous êtes pas grand chose d’ailleurs. Des amants. Qui, parfois, s’entendent plutôt bien. Parfois. Et puis des fois, elle t’emmerde aussi. “Ah bah heureusement !” Tu réalises même pas l'acidité de tes mots. T’es trop habitué à repousser les gens qui s’approchent trop. Parce que .. putain elle est étrange votre relation. A elle et toi. Parce que t’as beau faire tout pour ne pas y penser, t’as jamais vraiment eu un truc comme ca. Même avec Milo. Cet étrange mélange de sexe et d’affection. Généralement, tu restes le plus loin possible du mélange entre amitié et plan cul. Parce que tu sais parfaitement que ca ne fait que créer des emmerdes. La preuve avec Curly. La preuve avec Milo. Tout a commencé à partir en vrille quand vous avez couché ensemble. Puis quand t’as voulu partir avec lui. Quand t’as voulu mélanger tout. Glisser tes mains sur son corps et rire de ses mots. Alors tu veux pas que ca recommence tout ca. Pourtant, tu t’es déjà engagé sur une piste glissante. Parce que Soan, elle te fait déjà rire. Soan, elle attise ta curiosité. Ton envie d’en voir plus. D’en savoir plus. Petit con. Contrarié, tu essuies machinalement quelques verres, observant bien malgré toi cette fille qui fait doucement son bout de chemin dans ta vie et la boule de poil confortablement installée dans ses bras. Elle se justifie presque. Et toi, comme un con, tu ne la lâches pas des yeux. Elle et son foutu chiot. Puff … Pff c’est idiot. Ses origines … Elle aurait pu l’appeler poubelle tant qu’on y est. Puis si il fallait nommer les trucs par leur origines, ca donnerait des trucs drôles tient. T’imagines bien comment tu t'appellerais toi.

Nettoyant toujours des verres, tu sens son corps se presser contre le tient. Et sans que tu ne comprennes vraiment comment, tu t’apaises doucement. Tu esquisses même un léger sourire à ses mots. Elle est con. Elle fait chier aussi. A savoir comment l'apprivoiser. Et ce, sans même te laisser t’en rendre compte. Tu grognes doucement. Plus pour la forme qu’autre chose. Et finalement, tu te retournes,les mains encore mouillés. Tu les poses bien à plat sur son teeshirt au niveau de ses seins pour y laisser les marques de tes mains “tient pour la peine !” Tu observes l’observes, un peu fier de toi. La vérité, c’est qu'à cet instant, t’as déjà oublié ce qui t’a contrarié quelques secondes auparavant. Parce que c'était con. Parce que son corps vient se mettre en travers. Tu l‘attires de nouveau à toi, posant tes mains sur ses hanches, puis ses fesses. “J’suis sur que les autres tabourets sont jaloux …”