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 Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]

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Otto Hard

Otto Hard
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MessageSujet: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyLun 3 Avr - 17:59

Cela aurait pu être une journée comme n'importe quelle autre, c'est à dire insipide et sans la moindre saveur... pourtant, et c'était là tout ce qui faisait la beauté des Lost Boys et confortait Otto dans l'idée qu'il s'agissait du meilleur groupe dans lequel être sur terre, ici rien ne se passait normalement. Que ce soit une altercation entre deux Lost Boys, Peter qui faisait son apparition pour donner des missions vraiment très spéciales à ses garçons ou encore Merle débarquant dans le refuge complètement couvert de blessures... ouai, ici on était bien loin des jour monotones, bien loin de l'ennuie que m'inspirait le quotidien de Tybee Island. Cela dit le dernier point qui avait été cité, le passage à tabac de Merle, était plutôt inquiétant... ou disons plus simplement que lui étais inquiet ! Car si ce dernier ne semblait pas plus apprécier le plus jeune que cela hormis entre quatre et six heures du matin où il décidaient souvent de venir explorer les formes de son corps... lui en revanche il tenait beaucoup à lui car il était fascinant, car il était beau, car il le faisait mouiller comme un petit garçon de quinze ans en plein fantasme sur son prince charmant. Non pas qu'il soit du genre à vouloir un prince charmant... mais quand il voyait une belle créature il étais comme n'importe qui : Incapable de ne pas succomber au chant des sirènes.

Alors forcément il avait voulu voler à son secours, lui venir en aide et devenir peut être un peu plus que son trempe doigts nocturne. Mais hors de question de hurler un « Oh Merle, j'arrive pour te soigner ! » non non, ce qui s'échappa de ses lèvres fut plutôt un « Putain mais t'es con ou quoi ? Qu'est-ce que t'as foutu encore ? » Il s'approcha alors de lui, tentant une inspection rapide de son camarade avec toutes les compétences qu'il possédait, c'est à dire zéro dans la médecine, avant de décréter par simple devinette que cela semblait grave... mais qu'il allait quand même survivre sans aller à l'hôpital. Non en effet, pas besoin de l'amener là bas et de le priver de ce moment qui pouvait se montrer à la fois fun et cool, il allait le soigner lui même dans la salle de bain avec ce que les Lost Boys pouvaient bien posséder de pansements ou autre. Otto, tirant une petite moue, se perdit cependant un constat « Putain tu pisses le sang ! Tu vas me dégueulasser totalement à ce rythme... enfin au moins c'est pas de la sauce tomate, c'est déjà ça. Bon, maintenant suis moi avant d'en foutre partout. » le tirant alors vers la salle de bain, n'attendant pas vraiment sa réponse d'ailleurs et l'empoignant par le bras pour le forcer à me suivre.

Une fois arrivé dans cette dernière, bien miteuse et ressemblant plus à un champ de bataille qu'autre chose dans une baraque sans revenus importants et remplit de garçons pour la très très grande majorité, Otto poussa Merle dans la baignoire, quitte à lui faire un croche patte pour l'obliger à y entrer et à s'allonger « Pas bouger... Cendrillon va te surveiller. » à cela il sortit la poupée qui dépassait de la poche de sa veste pour la poser en position assise sur le rebord de la baignoire, faisant signe à cette dernière avec ses doigts de bien garder à l'oeil l'autre garçon. Il s'éloigna alors une seconde pour fouiller dans la placard qui tenait encore par la force de l'absurde au mur, tentant de ne pas tout faire s'écrouler à la recherche de bandages, de coton ou autre... non pas qu'il en ait réellement besoin en réalité, mais l'idée d'entourer le torse de Merle d'un bandage fermement serré... cela le faisait déjà frémir intérieurement ! Mais pas de bol... le placard était vide... rien d'autre que des putains de pansement et pire, des pansements fantaisie. Bon, ce ne serait pas aujourd'hui qu'il pourrait s'amuser au véritable docteur avec Merle mais il se démerderait avec les pansements pour le moment. Il se rapprocha de nouveau de la baignoire se laissant tomber à genoux et laissant par la même occasion les boites de pansements tomber sur Merle... oups... heureusement que c'était léger ! Avant de finalement reprendre la parole « Sur une échelle de un à dix, à quel point tu as mal ? Et peux tu m'indiquer sur cette poupée où tu as mal et là où c'est le plus douloureux ? » A cela il accompagnait le geste, sortant une poupée Ken toute nue d'une autre poche qu'il tenait en face de lui, faisant voyager son doigt un peu partout sur ce dernier comme pour lui montrer l'exemple. Pourquoi avais-t-il un Ken nu ? Car Cendrillon avait des besoins et que Barbie ne lui en voudrait pas de lui prêter son mec... Mais sa libido pouvait attendre, là son plan cul pouvait sauver une vie !


Dernière édition par Otto Hard le Mer 5 Avr - 0:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyMar 4 Avr - 14:35

La fatigue est une pute, c’est ce que grogne intérieurement Merle, lorsqu’il se laisse tomber contre la benne à ordure. La fatigue est une pute, cette meuf est une pute aussi, la vie est une pute tant qu’on y est et d’un revers de la main, il essuie le sang qui lui goutte le long du menton. Son sang est une pute, aussi. De toute façon, tout le monde se fait baiser, au bout du compte – à part peut-être lui et c’est peut-être ça le plus triste parce que putain, sa libido fait des bonds et que putain, putain, putain, il a envie, il veut, n’importe qui, n’importe quelles mains, n’importe quelles bouches tant qu’il peut jouir contre quelqu’un – et il n’échappe pas à la règle, malgré tout, au final, le visage en sang et des bleus partout, des coupures sur les jambes et un trou quelque part dans le bide. La meuf avait un mec qui avait un couteau, c’est une histoire vieille comme le monde et, vieux comme le monde aussi, le mec avait pas assez d’adresse pour taper dans une zone vitale. Merle, lui, a visé les couilles. Ça l’a déstabilisé suffisamment pour qu’il puisse se casser. Quand il court, Toots, il se dit que tout bien considéré il a peut-être pensé qu’il y avait un trou alors que ce n’était qu’une éraflure. La blessure est une fille de pute, néanmoins, parce qu’elle fait mal, la chienne, et qu’il est essoufflé lorsqu’il atterri chez lui, chez les Lost Boys, avec sa dégaine de type perdu et ses cheveux pourris de sang, avec une petite prière qui tinte et qui résonne et qui lui dit pasJaelpasJaelpasJael parce qu’il sait qu’elle ne supportera pas de le voir dans cet état, parce qu’il est conscient qu’elle ne peut pas tolérer, parce qu’il ne sait pas pourquoi mais qu’il sait et que ça lui suffit.

Ça tombe bien, il tombe sur Otto. Sur la liste des gens sur laquelle il aurait voulu tomber, Otto est plutôt bien placé. Ridiculement, Slight est en premier, suivi de Sasha, parce qu’ils sont intelligents, mais River et Otto se partagent avec Curl une troisième place bien méritée. Il n’est pas sûr de l’utilité de Curl dans ce genre de situation en réalité parce qu’il est beau mais qu’il n’est pas réellement certain que ça suffise à soigner les blessures par armes blanches mais au moins ça aurait eu le mérite de le rassurer. Il est, par contre, parfaitement sûr de l’utilité d’Otto dans ce genre de situation et elle frôle le zéro, pourrait même descendre en dessous si le mec n’était pas en train de le traîner manu militari vers la salle de bain tout en lui parlant truc dégueulasse – l’appartement est déjà dégueulasse, merde, c’est pas un peu de sang qui va changer quoi que ce soit – et sauce tomate – parce que oui, il est allergique et Merle oublie tout le temps, un jour il le notera mais pas tout de suite, là tout de suite il est allongé dans la baignoire parce que l’autre abruti l’a poussé et il a l’air franchement un peu stone. Juste un peu.

« Surveillé ? Sans déconner ? » Il lève la jambe et ça tire bordel de merde, dans l’espoir d’atteindre Otto pour lui coller un coup de pied. « REVIENS PAR LÀ, FILS DE PUTE. » qu’il lui hurle dans l’espoir vain de faire passer un peu la douleur. Ça ne marche pas. Peut-être qu’il devrait prendre Cendrillon en otage. Ou peut-être qu’il devrait arrêter de prendre au sérieux ses lubies à la con parce que fallait pas déconner, être surveillé par Cendrillon quand le petit con est à moins de deux mètres c’est un peu ridicule. Surtout quand le dit petit con lui fait tomber des boites de pansements sur la gueule et sort un Ken avec l’air le plus sérieux du monde.

Un. putain. de. Ken.
Quand est-ce que Merle a signé pour ça ?

Ah oui, c’est vrai. Jamais.
C’est peut-être pour ça qu’il saisit Cendrillon avec détermination, les sourcils froncés alors qu’il l’agite d’un air menaçant. Oui, il prend Cendrillon en otage. Oui, il fait ça pour de vrai. Non, c’est pas sérieux et oui, tout le monde se foutrait de sa gueule, mais c’est la seule façon de communiquer avec Otto apparemment parce qu’il est hors de question qu’il appuie ses doigts sur sa putain de poupée Ken comme un gamin traumatisé par un prêtre qui passerait chez le juge.

« Range ton Ken ou j’te la rends pas, j’te jure. »

Et c’est une menace gravissime dans le monde d’Otto « Doll » Hard, il en a bien conscience et il se sent coupable une demi-seconde avant de se rappeler qu’il a quand même pris soin d’attraper la poupée pour ne pas décoiffer ses cheveux ou abîmer sa robe – il aime bien Otto… la plupart du temps.

« Tu m’files un mal de tête de vingt sur une échelle de dix, putain, Otto, tu vois bien d’où j’pisse le sang, non ? »

Parce qu’en vrai, il a quand même besoin de soin, oui.
Il a moyen envie de refaire un saut à l’hôpital, il a pas encore pris la carte fidélité des urgences.
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyJeu 6 Avr - 19:57

Les patients irritables et irritants... sans doute l'une des pires plaie de ce monde... ou du moins du nouveau monde d'Otto, celui où il était à présent devenu médecin chirurgien, celui où il avait l'habitude de ce genre de cas alors qu'il n'en était rien. C'était ainsi que Otto fonctionnait, il était capable de se réinventer tout un monde pour s'adapter à la situation tout comme le faisait Barbie à chaque fois qu'une nouvelle boite sortait en la propulsant dans un métier différent. Mais pour en revenir à son patient... lui ne semblait pas vraiment enclin à donner du sien, non, alors que Otto faisait tout pour le ménager, qu'il mettait même la meilleure de ses infirmières à son chevet afin de veiller sur lui le temps d'aller chercher son matériel de bon docteur, il ne recevait de la part de Merle que méprit et insultes. Encore un ivrogne refusant de voir qu'il était blessé se disait Otto... même si son patient n'avait rien d'un être alcoolisé mais dans son scénario cela avait beaucoup plus de classe. Mais pour ne rien arranger, alors qu'il tentait d'avancer avec son grand blessé, lui demandant son niveau de douleur, lui demandant, à l'aide du si parfait Ken tout nu et volontaire où il pouvait avoir mal, Merle se mit à péter les plombs. Fou de rage, son patient se mit à attraper l'infirmière, la retenant en otage alors qu'il lui ordonnait d'éloigner Ken. Otto, paniqué par ce qui venait de se passer, tenta vainement de tendre les bras dans l'espoir de réussir à attraper Cendrillon, geignant et lâchant un « Non ! Non ! T'as pas le droit ! Arrête ! Rend la moi ! »

Mais tout cela ne servait à rien... non, quoi que fasse Otto Merle restait plus réactif, toujours hors de portée et d'un coup le plus jeune se retrouvait de nouveau plongé dans les cours de récrée il y a bien longtemps avec ces connards qui avaient voulu lui chercher des noises. Il avait d'abord eut l'envie de pleurer c'est vrai, mais il n'allait pas le faire, tout comme il ne l'avait pas fait avec ces connards de bas étage à l'époque. Il ressentait juste une rage extrême et l'envie de planter son Ken dans la blessure de son patient pour lui faire lâcher prise. Mais Merle n'était pas les petits cons de l'époque, il ne pouvait pas leur faire le même traitement qu'avec eux, quand tel un animal il s'était jeté sur eux, les mordant jusqu'à les faire saigner et s'être fait virer de l'établissement pour strangulation sur un camarade. Non, Merle c'était... c'était son fantasme... alors il ravala sa fierté, se rassit en fasse de la baignoire tout en posant son Ken par terre avant de lâcher « T'es qu'un connard ! Tu peux souffrir je m'en fous, j'ai plus envie de t'aider ! » Otto croisa les bras, l'air boudeur, ajoutant un « Et rend moi Cendrillon ! Tu vas lui faire du mal à force et tacher sa robe ! » Il n'avait plus envie de jouer, il avait juste envie de le laisser avec sa migraine car après tout... il l'avait bien cherché ! Lui qui n'avait voulu que l'aider à la base, c'était quand même absurde.

Cependant... cependant le sang coulait en effet, tachant tout son t-shirt, imbibant le tissu, se répandant partout et même sur son pantalon. La blessure était-elle réellement grave ? La vérité c'est qu'Otto en avait foutrement pas la moindre idée  et il n'avait plus la confiance nécessaire pour faire un diagnostique quelconque maintenant que Merle avait brisé le monde de « Otto passion médecine ». Cela dit... il ne pouvait pas juste le laisser crever comme ça, si il devait arriver quoi que ce soit à son camarade il s'en voudrait terriblement car Merle était gentil en vrai... quand il voulait... mais gentil quand même et agréable et doux et le perdre n'était pas une idée très très joyeuse. Il se mordit la lèvre, réfléchissant une dernière seconde avant de lui dire « Retire ton T-shirt, qu'on voit un peu l'ampleur des dégâts. En espérant que des pansements suffiront... et pense même pas à te plaindre sinon je te jure que le Ken je te l'enfonce dans le bide ! » Un peu moins d'humour, un peu moins de conneries... c'était rare, mais ça arrivait, notamment car cette fois il avait été fortement contrarié mais que la situation l'avait forcé à ravaler sa fierté et qu'il ne supportait pas ça. N'attendant pas vraiment d'avoir son approbation totale ou que monsieur se débrouille tout seul, il l'aida à retirer son haut, révélant un corps qui aurait dû le faire rêver mais qui était plein d'hématome et de sang... et orné d'une plaie... et de deux cicatrice particulièrement visible sous la poitrine. Merde, qu'est-ce qui s'était passé ? Elles avaient l'air vieilles... elles avaient l'air moche aussi, mal guérit et Otto vint à s'en demander si un requin avait tenté de le bouffer ou si un « requin » avait tenté de lui voler des organes pour les vendre sur le marché noir. Mais il ne dit rien, se concentrant sur la plaie la plus urgente, sur le coup de couteau qui avait percé la peau mais ne semblait pas lui avoir ouvert le bide au point de laisser pendre ses entrailles « Bon au moins t'as pas l'air sur le point de mourir... mais comment t'as foutu ton coup ? Tu trouves ça drôle de saigner sur tes camarades et les faire flipper comme ça ? C'est vachement égoïste quand même ! » Dans le même temps Otto regardait dans les boites de pansements, tentant de trouver des assez grand mais ne semblant jamais vraiment satisfait. Tant pis, il serait forcé de superposer plein de pansements les uns par dessus les autres jusqu'à recouvrir la totalité de la coupure.
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyDim 16 Avr - 2:54

La vérité, c’est qu’il culpabilise peut-être un peu. C’est trois fois rien : ça commence par un chatouillis dans le creux du bide, comme la lame d’un couteau et puis ça fleurit et ça s’étend au reste de son corps parce qu’il est putain d’incapable de résister à Otto. C’est con parce que ça aurait dû être facile : Otto Hard est une putain de caricature. Déjà rien que le nom prête à rire mais quand on additionne ça à ses poupées et à sa dégaine de mec qui a sérieusement abusé de substances illicites on se retrouve avec un type à qui, vraiment, on devrait refuser plus de trucs. Le seul souci c’est que Merle en est incapable, parce qu’il y a quelque chose qui fait « ting » quand il regarde Otto et que, 1/ c’est potentiellement le oups désir sexuel, 2/ il a moyennement envie de tabasser quelqu’un qu’il tripote en scred entre quatre et six heures du matin. Oui, il a honte. Non, il est presque sûr qu’il n’a pas envie d’arrêter. Dans tous les cas, plus que la douleur, le sang, et tout le bordel, c’est la culpabilité qui le ronge un temps. Pas longtemps, en réalité, juste le temps de lui restituer la poupée, à peine l’instant d’ouvrir la bouche pour lui dire qu’il est désolé. Il n’a pas le temps d’aller plus loin. Ce n’est pas un manque de volonté : il ne dit pas souvent qu’il est désolé mais il l’est, cette fois-ci, il l’est atrocement parce qu’il sait ce que c’est d’être dépossédé des rares choses auxquelles on tient, parce qu’il sait ce que c’est que d’être celui qui se fait harceler, encore et encore, par les plus grands, les plus forts, les plus puissants. Merle n’est pas de ces gens-là. Il pourrait, il aimerait, il faudrait, mais ce n’est pas le cas, pas là, pas avec Otto, pas avec ses poupées, parce qu’il a une conscience aiguë du fait que ce ne sont pas que des poupées, pas qu’une lubie, pas qu’une envie, que ça tient plus du besoin et qu’il refuse d’être celui qui appuiera à l’endroit qui le blessera.

Otto ne s’en prive pas, lui. Il ne fait pas exprès mais c’est ce qui le fait ravaler ses excuses, parce que des menaces sont proférées et que son t-shirt lui est arraché, parce qu’il est à nu, dévoilé, avec ses cicatrices bien trop voyantes et sa trouille au ventre, parce qu’il a envie de crier mais que d’autres viendraient, parce qu’il y a la panique, qui se faufile et qui s’infiltre et qu’il oublie qu’il sait respirer. Merle n’a jamais paniqué. Jamais beaucoup, jamais autant. Il a eu peur, parfois, peur de mourir entre Valmont et Victoire, peur de crever dans une poubelle, peur de se vider de son sang après une bataille rangée, peur d’être privé de sa dose de testostérone. Il a eu peur, évidemment, peur à en crever, bien sûr, parce que c’est un sentiment qu’il connaît et qu’il a apprivoisé, un sentiment qu’il a dompté. Il n’a jamais connu la panique, la violente et la traîtresse, qui entrave sa gorge et embue ses yeux, qui le tétanise et l’empêche de réagir, de cogner, de se défendre, alors qu’Otto le touche. Il a le regard de Doll sur la peau et un incendie dans le ventre, quelque chose de dévastateur qui remonte le long de sa trachée, lui donne envie de vomir. Il est incapable de répondre, lorsqu’Otto s’éloigne à la recherche de pansement, incapable d’entendre, même, parce qu’il a les oreilles qui bourdonnent et que sa poitrine est écrasée, parce qu’il respire abominablement mal et qu’il se recroqueville sur lui-même dans l’espoir de lui échapper.

« Me regarde pas. » hoquette-t-il et il a le visage couvert de larmes alors que la douleur lui éclate le ventre. « Putain Otto pourquoi tu fais ça » et sa voix est un filet d’air malgré la colère, malgré la rage, malgré tout, parce qu’il est incapable de respirer même s’il lutte, parce que plus il combat et plus la panique resserre ses doigts autour de ses poumons, parce qu’il a envie de le cogner, de le griffer, de hurler, mais qu’il sanglote juste, pitoyable et dépendant, heurté, poussé, bousculé, incapable de gérer. Ça devait arriver. Évidemment, que ça devait arriver. Il le savait que ça arriverait, depuis le début. Il n’a pas honte, Merle, pas honte de ce qu’il est, mais il est crevé de trouille de voir les regards changer, pété de trouille de sentir les hésitations, explosé de les voir plus précautionneux ou moqueurs ou atroces, parce qu’il ne les aime pas tous mais qu’il s’agit de sa famille, parce que faire exploser la vérité, ce serait aussi cracher au monde l’horreur que lui fait vivre Peter. Il ne peut pas tolérer ça. Il ne peut pas et il s’agrippe à la baignoire, pour se forcer à reprendre contenance, et il colle ses doigts contre la blessure, pour inspecter les dégâts, essuie ses larmes, trace des peintures de guerre sanglantes sur ses joues. Il respire mal, toujours, comme un animal traqué, acculé contre le rebord de la baignoire pour s’éloigner d’Otto autant que possible, méfiant et craintif, crocs et griffes dehors. « Donne-moi les pansements. » Il exige, avec sa voix tremblante et son corps frêle, il ordonne, avec ses allures de gros durs émiettés, il demande, un peu de pitié, trois fois rien, quelque chose, n’importe quoi, qui l’aide à respirer, qui l’empêche de sombrer. « Me regarde pas. » demande-t-il à nouveau, et son ton est plus plaintif, plus bas, brisé.

Si c’est Otto qui le fixe avec dégoût, il serait incapable de le tolérer.
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Otto Hard

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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyJeu 20 Avr - 15:38

Tout ce que Otto voulait c'était aider, tout ce que Otto voulait c'était voler au secours de son chevalier nocturne... Otto ne comprend pas comment cela peut aussi mal tourner à chaque fois, où est-ce qu'il cafouille. Il sait bien qu'il n'est pas facile à vivre, il fait même tout pour ne pas être facile à vivre mais là... là il avait vraiment de bons intentions et ça c'était, une fois de plus, retourné contre lui. Otto se demande pourquoi il a essayé de s'ouvrir aux autres, pourquoi il n'a pas préféré devenir cet ado solitaire vivant en ermite au bord d'une voix ferrée désaffecté et balançant de vieilles canettes aux gens l'approchant de trop près. Otto a bien tenté de couler son cœur dans du plastique mais cela n'y fit rien, les sentiments sont toujours là et même bien trop présent. Mais il a essayé de prendre sur lui, il a essayé de penser à autre chose, de ranger ses poupée et d'agir un peu plus comme un adulte car il n'a pas oublié qu'il en est un en soit, il fait semblant, il a toujours été doué pour faire semblant, mais il est parfaitement conscient de son âge véritable et du genre de maturité qu'il peut adopter. Donc, comme déjà dit, Otto a essayé de prendre sur lui, d'agir de manière un peu plus professionnelle, débarrassant son chevalier nocturne de son haut couvert de sang afin de s'occuper de sa plaie... sans Ken, sans échelle de un à dix. Otto veut faire les choses bien.

Mais c'est une nouvelle tornade, une nouvelle réaction imprévu. Otto n'a même pas le temps de prendre les pansement car Merle panique, il devient hystérique, il ressemble à un animal acculé, prêt à se faire exécuté. Le plus jeune est perplexe en le voyant, il ne comprend pas, il ne comprend vraiment pas. Qu'à-t-il bien pu faire de mal cette fois ? Que se passe-t-il ? Il veut l'aider mais d'un seul coup il l'entend... il l'entend lui dire de ne pas le regarder, il l'entend lui demander pourquoi il a fait ça avec cette horreur qu'un enfant pourrait avoir si on brisait le cou de son chien. Mais Otto ne comprend pas, il ne comprend tellement pas, il est plus perdu que jamais et surtout il a mal, si mal en voyant Merle tenter de le fuir comme il peut, se recroquevillant contre le rebord opposé de la baignoire. La terreur dans son regard, cette  supplication de ne pas le regarder, le fait qu'il refuse son aide... le dégoûte-t-il tant que ça ? Il ne devrait pas être affecté Otto et pourtant il l'est terriblement. Il sent cette pression monter dans son cœur, le serrer jusqu'à ce que cela devienne insupportable et finalement il craque, tout pète à l'intérieur de Otto et il se redresse d'un coup.

« Je te dégoûte autant que ça, c'est ça ?! Je te dégoûte tellement que tu veux même pas que je te vois torse nu ?! » Crache-t-il alors que les larmes lui montent aux yeux « T'es vraiment qu'un sale connard ! Finalement tu vaux vraiment pas mieux que tous les autres ! T'es bien content quand tu peux me toucher la nuit, hein ? Alors là oui c'est sûr t'es à fond. Mais sitôt que le monde redevient lucide je suis pas de bonne compagnie, même pas digne de te regarder ? Juste VA TE FAIRE FOUTRE !!! » Otto regarde la boite de pansement qu'il a dans la main puis l'envoie avec rage sur Merle, espérant que cela lui fera bien mal. Il pleur aussi Otto, de tout son être. Il a le visage plus humide que jamais, il serre les dents et les poings et a juste envie de fuir en claquant la porte. Mais il n'a pas fini, il a encore des choses à dire « Putain mais qu'est-ce que j'ai été con ! En plus je pensais vraiment qu'on s'entendait bien... enfin je t'appréciais moi. Espèce de connard ! C'est pas parce que je m'amuse à dire que j'ai un cœur fait de plastique que c'est la réalité. Je suis pas con à ce point, je sais peut être masquer la réalité mais je la change pas pour autant... et je suis pas doué non plus au point de réussir à faire taire totalement mes sentiments et t'as joué avec comme ci c'était rien. » Il essaye alors d'essuyer ses larmes, plus par dignité qu'autre chose, mais c'est peine perdu car à peine éponge-t-il une joue qu'elle s'humidifie de nouveau plus encore qu'avant. « J'espère que tu vas crever, c'est tout ce que tu mérites ! » Finalement Otto en a assez, il veut partir, il veut disparaître. Alors il va vers la porte de la salle de bain, pose sa main sur la poignée avant de se rendre compte qu'il ne peut pas sortir ainsi, pas dans cet état. Et il ne peut pas non plus partir... pour d'autres rasons qu'il ne préfère pas citer même dans son esprit. Alors les sanglots reprennent tandis qu'il se laisse glisser contre la porte, se roulant en boule contre cette dernière et tentant de se ré-assembler comme il peut.
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyJeu 20 Avr - 17:59

C’est un monstre géant qui écrase sa poitrine, quelque chose d’immense qui le dévore et qui l’asservit. Il a mal, mal, mal, m a l, la respiration laborieuse et le corps tendu, quelque chose comme une bataille tout au creux du ventre. Il a la vue trouble et les oreilles qui bourdonnent, il a la terreur quelque part dans le ventre, comme un animal fou qui ne demande qu’à sortir, comme un monstre sanguinaire qui ne demande qu’à se nourrir. C’est pire, parce qu’il entend Otto sans pouvoir distinguer les mots, c’est pire, parce qu’il est incapable de comprendre et d’intégrer, parce qu’il a les mains plaquées sur la bouche parce qu’il essaye désespérément d’arrêter d’avoir l’air faible et insignifiant, parce qu’il essaye atrocement d’avoir l’air plus fort, d’avoir l’air plus grand. Il n’y arrive pas, forcément, parce qu’il a les mains moites et le regard flou, parce qu’il a des larmes partout sur le visage et qu’il est prêt à encaisser le choc comme on se prend une voiture, un flingue sur la tempe et la mort devant les yeux. Il attend, comme suspendu au bout du fil, la respiration inaudible, les yeux clos. Le coup ne vient pas, ou en tout cas pas comme il l’attend, et c’est la boite de pansements qu’il se prend qui le sort de la torpeur et de la terreur, c’est la boite de pansements qui le reconnecte, la boite qui le heurte en pleine tête, qui fait mal mais différemment, moins mal que les mots qu’il enregistre, que la douleur dans la voix d’Otto, la trahison dans la voix d’Otto, moins mal que les larmes qui coulent et qui coulent et qui coulent, comme des torrents qui ne s’arrêtent pas et qui percent des millions de trous au creux de son estomac. Il a mal, Merle, parce qu’Otto doute, parce qu’il ne sait pas dire je t’aime, parce qu’Otto est important, tellement important, tellement plus qu’il ne le comprend, parce qu’il pisse le sang mais que ça ne lui semble plus si grave, parce qu’il s’extirpe de la baignoire, titube, se rattrape, évite de laisser tomber son sang sur les poupées qui traînent pour aller se laisser tomber contre Otto, contre la porte, les bras autour de lui parce que c’est tout ce qu’il sait faire, le nez dans ses cheveux pour y camoufler les larmes qui ont redoublé avec ses sanglots.

Il n’a pas tort, Otto, dans le fond, pas tort dans ce qu’il lui jette, pas tort dans ce qu’il lui reproche, parce qu’il est égoïste Merle, parce qu’il ne dit rien, n’explique rien, parce qu’il ment, encore et encore, comme un arracheur de dent, parce qu’il dissimule et trompe et se glisse dans son lit à la tombée de la nuit, parce qu’il ne le touche qu’entre quatre heures et six  heures lorsqu’il pense qu’il dort et que c’est injuste, profondément, parce qu’il s’en est rendu compte et qu’il en a tiré des conclusions, parce qu’Otto n’est pas un jouet, parce qu’il ne l’a jamais été, parce que Merle aimerait lui dire tout ça mais que tout se coince dans sa poitrine, parce que Merle aimerait lui dire mais qu’il a la gorge sèche et trop de larmes dans les yeux pour l’articuler. Il le serre plus fort, parce que c’est comme ça qu’il dit à Jael qu’il l’aime, et il cherche ses joues, pour essuyer ses larmes, les mains trop douces, les doigts trop délicats, chasse la pluie de ses yeux avant d’aller saisir ses mains.

« Je suis désolé. » et c’est la première chose qu’il lui dit, vraiment. « Je suis désolé. » il insiste, emphase, appuie son front contre le sien, parce qu’il est paumé et nu et terrorisé, parce qu’Otto ne le dégoûte pas et parce qu’il cherche son regard, parce que la situation est pire que ce qu’il avait envisagé, pire que si Otto avait compris, pire que si Otto avait été écœuré. Parce que Doll gît devant lui, démonté et désossé, effondré comme une poupée de chiffons et qu’il a envie de crever d’être responsable de ça, parce que ce n’était pas ce qu’il voulait, parce que ce n’est jamais ce qu’il veut. « Tu ne me dégoûtes pas. » et ça le tue d’avoir à le dire, ça lui écorche le cœur, parce que ça lui semblait évident, ça lui semblait effarant d’évidence, mais ce n’était pas le cas, mais ce n’est jamais le cas, et il se sent maladroit et atroce. « J’ai peur. » il admet d’une petite voix et il serre plus fort la main d’Otto contre la sienne, la colle contre les cicatrices, contre ses marques de guerre, contre son plus gros secret. « J’ai peur que tu vois ça et que tu comprennes et que tu le racontes à tous les Lost Boys, peur que ça change quelque chose pour eux, peur que ça change quelque chose pour toi. » Et il bute sur les mots, trébuche sur son secret, se prend les pieds sur le tapis. « Je tiens à toi. »

Il ne sait pas comment l’exprimer.

« Ça me fait des nœuds dans le ventre quand je te vois. »

Il hésite, une seconde, à en dire plus, à expliquer, les tressaillements et l’envie et tout ce qui suit, et tout ce que ça sous-entend. Il hésite, une seconde, et puis il se tait.
À la place, il l’embrasse.
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Otto Hard

Otto Hard
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyDim 23 Avr - 21:49

Il est rare que Otto se brise... et pourtant ce n'est pas surprenant pour autant. Car Otto... si il est Otto ce n'est pas pour rien. Otto est fragile, Otto ne dispose que d'un équilibre vraiment instable. Ce n'est pas pour rien après tout si il s'est réfugié dans ce monde imaginaire, ce monde de plastique et de princesses où il est un seigneur, monde qui est parfois devenu tellement vivide qu'il est vrai qu'il est difficile de savoir si il y croit réellement ou non. Mais la vérité c'est qu'il existe deux part de lui : Cette part un peu folle pour qui ses poupée sont des êtres tout à fait vivants et réel, une part qu'il apprécie particulièrement car cela lui fait quitter la réalité. Et une part beaucoup plus lucide qui se rend bien compte que tout cela ce n'est que du vent, un jeu inventé enfant afin de perturber ses parents et afin de faire l'autruche sur ses relations aux autres, les évitant soigneusement en leur offrant une image totalement tordue de sa personne pour ne pas avoir à les affronter. Mais voilà, il n'est pas facile de jongler de l'un à l'autre sans risquer que cela éclate et la réaction de Merle... la réaction de Merle a brisé ce mode de fonctionnement si carré et pourtant bancale au point que Otto a éclaté, au point que Otto a été terriblement blessé, au point que Otto finisse par juste fondre en larmes et s'effondrer au sol. Voila pourquoi il ne veut pas se rapprocher des gens... car les gens sont faux et hypocrites et qu'ils ne savent faire qu'une chose : Souffrir. Il doit réviser ses barrières, les durcir. Il faut qu'il arrête de fantasmer comme un adolescent, il faut qu'il oubli l'idée d'avoir de la compatit car le résultat est toujours le même. Il doit devenir insensible à tout ça, il doit réussir à réellement faire sécher son cœur pour qu'il ne reste plus rien de ces émotions si difficile à gérer. Il ne veut pas retourner à l'époque où il croyait encore au père noël, non, il veut directement passer à l'étape suivante, c'est à dire l'insensibilité la plus totale.

Mais alors que Otto continue de ramasser les morceaux de son âme brisée, il sent un contact se faire contre son corps, il sent des bras l'étreindre. Il se défend bien sûr, il tente d'abord de repousser cet individu qu'il ne veut pas voir mais craque bien vite, au bout de quelques secondes seulement, se laissant faire et pleurant encore plus à chaude larmes alors que ses propres bras entourent le corps de Merle. Il est désolé... il est désolé qu'il répète et si il l'aurait sans doute insulté quelques seconde avant il ne peut cacher que cela le soulage, collant son visage contre son front alors qu'il suffoque encore sous le coup de ses sanglots. Il a envie d'ouvrir les yeux Otto, mais il n'en est pas capable. Il n'en a pas la force, noyé sous ses larmes salées et pas la force non plus psychologiquement de lui faire face encore. Merle continue de parler, il lui dit qu'il ne le dégoûte pas. Est-ce vrai ? Otto aimerait en avoir la certitude mais il ne sait plus, il n'est plus en état de savoir, de dire si oui ou non il accepte cela comme une vérité ou un mensonge. Car d'un côté il veut s'y accrocher comme on s'accroche à une bouée et que de l'autre il a peur, peur de se faire encore avoir et que la prochaine chute soit plus violente que celle ci, que quand il a vu son regard horrifié alors qu'il observait son corps dénudé. Mais Merle a peur lui aussi... de quoi ? De quoi Merle peut bien avoir peur ? Otto ne comprend pas... car Otto le trouve magnifique, malgré ses cicatrices Merle est tellement beau et parfait alors pourquoi aurait-il peur ? Mais justement, Merle lui attrape la main et lui fait passer cette dernière sur ses cicatrices, sur celle sur sa poitrine plus exactement. Alors les questions se bousculent dans la tête d'Otto, pendant un instant il oubli sa détresse pour tenter de comprendre et ouvre enfin les yeux. Il regarde, il analysé, il touche et glisse le long de ces grandes entailles quasi symétriques de part et d'autre de sa poitrine. Et là ça fait tilt dans son esprit, Otto comprend ! Ou du moins il devine. Il bafouille alors un « Tu... » rien de plus ne sort, non pas car il est choqué mais car former une phrase est toujours difficile dans son état. Puis il ne pense plus à rien... car il sent ses lèvres, les lèvres de Merle, collé contre les siennes dans un baiser auquel il ne s'attendait vraiment pas.

Alors il se laisse porter par ce baiser, il oubli et se calme grâce à ce moment dont il a rêvé si longtemps bien que pas dans ces circonstances. Son visage est toujours humide mais au moins il reprend le contrôle de sa respiration. Bientôt il a récupéré assez de contenance pour réussir à aligner deux mots. Alors il stop ce baiser, il le regarde, caresse sa joue humide puis... le gifle ! Très franchement ! « Espèce de con va ! T'es qu'un débile ! » Il le frappe encore, des petits coups sur son épaule comme pour extérioriser sa colère « Pourquoi tu m'as laissé croire des conneries ? Pourquoi t'as eut peur de ma réaction ? Espèce de débile va ! Je porte des putains de jupes, j'ai des poupées et un gode à la ceinture ! Qu'est-ce que tu voulais que ça me fasse ! Espèce de gros débile ! » Il lève le bras, prêt à le taper de nouveau... puis le serre fort... l'étreint et renifle avant d'ajouter « Puis t'as foutu du sang partout... tu m'as foutu du sang partout gros idiot va... mes fringues sont mortes... et puis c'est stupide pour tes blessures ! T'aggraves la situation ! » Il le frappe encore, pour la forme... mais ne lui en veut plus vraiment, pas pour le moment en tout cas. Il lui fera payer plus tard.
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyMar 2 Mai - 2:04

C’est le soulagement qui afflue, d’un coup, un soulagement violent et animal, un tsunami dans la gueule et dans le ventre quand les bras d’Otto se referment autour de lui. Il s’en veut, un moment, se demande s’il profite de sa faiblesse, de son égarement, s’interroge, malgré tout, parce qu’il refuse de lui faire du mal, refuse de le blesser, refuse de profiter de lui quand il se désagrège, s’effrite entre ses doigts et qu’il a l’impression d’avoir poignardé la Joconde, collé un coup de pied dans un château de sable érigé par un architecte beaucoup trop soigneux, égratigné le David du bout de son couteau sans y avoir prêté attention. Il ne fait pas attention, Merle, pas assez, et c’est peut-être ce qui le perd, parce qu’il est égoïste, oublie d’avoir de l’empathie, parce qu’il n’a pas vu, pas pensé, qu’Otto pouvait avoir mal, qu’Otto pouvait souffrir, qu’il pouvait pâtir de ses expériences nocturnes, parce qu’il ne s’est jamais dit qu’il pouvait y avoir des conséquences jusqu’à ce que les conséquences reviennent le frapper en pleine figure. Et peut-être que c’est le karma ou peut-être que les conséquences sont plus littérales qu’il ne le pensait parce que c’est la main d’Otto qui rencontre sa joue et qu’il ne peut pas s’empêcher de fermer les yeux, de serrer les dents, de crisper les doigts, parce qu’il sait qu’Otto est furieux, qu’il sait qu’il le mérite, parce qu’il sait que ce n’est pas comme quand on le cogne parce qu’on le hait, pas comme lorsqu’on le cogne parce qu’il écœure, pas comme tous les autres qui ont levé la main pour lui pour le punir et le dresser, pour domestiquer le chien sauvage qu’il est. Otto le gifle et cogne son épaule et c’est sa façon à lui d’hurler, sa façon à lui de se disputer, de se venger, un peu, de tenter de rattraper le fil, et même si c’est dur, et même si ça lui donne envie de se rouler en boule, Merle tient bon, encaisse, l’écoute, lorsqu’il commence à lui balancer des mots à la tronche, l’écoute, lorsqu’il l’engueule et le pourrie et le traite de tous les noms, l’écoute, et ses larmes redoublent parce qu’il ne s’est jamais senti aussi soulagé de sa vie. C’est absurde, parce sa joue le lance et qu’il vient de se faire taper, absurde parce qu’il pisse toujours le sang, absurde parce qu’il devrait le détester pour ça mais qu’il l’aime, juste, stupidement et débilement et démesurément, et que son affection pour lui bouillonne et déborde et qu’il pleure, pleure, pleure, au milieu du rire qui le secoue silencieusement, au milieu de l’étreinte d’Otto, au milieu de cette scène surréaliste qui semble sortir tout droit de l’imagination tordu d’un pseudo auteur de fiction qui aurait perdu la raison.

« Chuis con. » renifle-t-il doucement en enfouissant son visage contre son épaule, incapable de le lâcher, incapable de lâcher prise. « Je sais, que j’suis débile. C’est juste que. Y a trop de gens qui changent d’attitudes, trop d’gens qui m’ont traité comme si j’étais malade, qu’ont voulu me guérir. » Il déglutit et il l’impression d’avaler un océan, qui enfle dans sa gorge et qui broie tout sur son passage, le laisse tremblant et fragile et vide après coup. « C’est toujours plus dur quand ça vient de gens auquel je tiens. »

C’est arrivé, trop souvent. C’est arrivé avec ses parents et avec des gens qu’il commençait à aimer, c’est arrivé avec des gens à qui il faisait confiance, c’est arrivé, encore et encore, le changement et le calcul et le regard différent sur ce qu’il fait et qui il est, sur ce qu’il est et comment il se comporte. C’est toujours un couteau, planté quelque part dans son ventre, des milliers de lames qui l’auraient perforé de part en part, sans jamais lui laisser l’occasion de s’échapper.

« J’te rachèterai des fringues, okay ? » Et il s’écarte, s’essuie les yeux, tente de sauver le peu de dignité qu’il y a  sauver. Il sait pas trop quoi faire, parce qu’il a fait un beau bordel, parce que la salle de bain ressemble à une scène de crime et qu’ils ont tous les deux des têtes de victimes. Il a envie de rire, encore, parce qu’il a un poids en moins sur la poitrine, parce qu’il y a quelque chose de différent, maintenant, mais pas de mauvais, quelque chose de différent qui lui donne une stabilité, quelque chose de différent qui lui donne envie de sourire, un peu bêtement, un peu stupidement, et il assène un minuscule coup de poing dans l’épaule d’Otto. « Chuis sûr que t’as des goûts de luxe et promis j’ai de quoi banquer. » Il manque un temps, et c’est un sourire de brigand qui lui étire les lèvres. « Ou alors on s’cassera en courant. »

Il est pas mauvais pour la course, Merle, peut-être que c’est parce qu’il a fuit souvent, qu’il a erré beaucoup trop longtemps, qu’il a jamais su trop se poser, peut-être qu’il est devenu doué à ça, en vrai, à courir vite et loin, à sprinter, à jamais regarder en arrière, peut-être que c’était possible avant de faire ça, avant Savannah et avant d’arriver ici, avant de connaître Jael, et Caïn, et Asher, et Otto, peut-être que c’était possible avant, mais il sait qu’il est plus capable maintenant, qu’il pourrait plus maintenant, qu’il pourrait pas fermer les yeux et pas les regretter, pas fermer les yeux et les oublier, parce qu’ils ont fait une empreinte sur son âme qu’il est incapable d’ignorer. Il aimerait pouvoir le dire, encore et encore, pouvoir le dire correctement, pouvoir le dire comme ça à Otto mais il est nul, Merle, pour dire ce qu’il ressent, nul pour avouer, nul pour admettre, nul pour se confesser.

« Merci pour tout. » finit-il par murmurer tout bas, à la place, dans un moment de silence et il se penche, un seconde, embrasse sa joue avant de demander : « Tu m’aides avec les pansements ? »

Il y a quelque chose d’enfantin dans son ton, quelque chose de gauche, dans la façon dont il se redresse, de plus maladroit encore dans la façon dont il se recolle dans la baignoire, sagement, presque, docilement, certainement, en confiance aussi, une confiance brûlante et terrible.

« Que dit le docteur, alors ? »

Et s’il y a une touche de plaisanterie dans sa voix, il ne s’en efforce pas moins de garder l’air le plus sérieux du monde.
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Otto Hard

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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyMer 3 Mai - 20:20

Aider les autres... Otto trouve cela tellement éprouvant... envisager d'arrêter lui paraît à présent comme une excellente idée. Au moins comme cela il évitera de se retrouver dans des situations où il se trouve... si vulnérable... il déteste ça être vulnérable, il déteste montrer ce qu'il ressent réellement au fond, il déteste ressentir tout court. Seulement voilà, Merle l'a mit à bout, Merle l'a fait douter et puis... Merle est Merle... et il sait que rien que pour ce fait jamais il ne pourra résister, jamais il ne pourra dire non ni se détourner quand il aura besoin d'aide et c'est terrible... c'est terrible car il sait que du coup à jamais il sera vulnérable et ça le terrifie. Pourquoi est-on aussi dépendant des autres, de leur regard, de leur affection ? Ça Otto se le demande tous les jours et dans l'immédiat il aurait aimé pouvoir se couper totalement de ces contraintes.

Seulement voilà... encore une fois Merle est Merle...  et Merle se fait pardonner, il vient vers lui, l'enlace, s'excuse comme jamais. Pourquoi ? Pourquoi ne peut-il juste pas être un bâtard qu'il aurait très vite fait d'oublier ? Non, à la place Otto lui pardonne bien sûr, il lui pardonne toujours et l'enlace parce qu'il en a besoin. Mais il ne compte pas passer l'éponge, il ne compte pas oublier la blessure qu'il lui a provoqué, il ne compte pas le laisser s'en tirer à si bon compte... et il lui montre... après un doux baiser il lui montre car il le gifle, il le frappe, il lui crache sa frustration et ses reproches ! Idiot Merle, idiot ! Il avait mille façon de lui faire comprendre, mille façon de lui dire ainsi que mille occasion mais non... il a préféré lui cacher, il a préféré lui faire croire qu'il le dégoûtait et pour ça il veut le frapper car lui y a cru, lui a réellement pensé qu'il ne valait rien et que Merle ne l'aimait pas, sauf entre quatre et six heures du matin, que quand il est endormit et ne le regarde pas. Le salaud ! Alors oui il s'est défoulé, il s'est plaint qu'il n'ait pas comprit qu'il était bien assez ouvert d'esprit pour n'en avoir rien a foutre, il geint car il a salit ses vêtements avec son sang car il a été assez con pour sortir de la baignoire malgré ses blessures et maintenant... maintenant que tout cela est passé il l'écoute... et il a envie de l'engueuler à nouveau mais il comprend ce qu'il dit, il comprend de quoi il a peur et ça l'énerve car forcément... comment lui reprocher un truc qu'il aurait lui même redouté à sa place ? « Je connais ça... pas vraiment dans la même mesure mais je comprend le sentiment. Mais putain je suis pas comme ces cons ! Le fait que tu sois né sans kiki je m'en contrefous un peu beaucoup. Mais... moi aussi je tiens à toi et j'ai vraiment cru que ce n'était pas ton cas... » Otto est triste, il ne peut pas le cacher... même si c'est salaud de sa part de continuer à lui jeter des fautes quand il est clair que tout ce qu'à fait Merle n'était que par légitime défense. « Cela dit sache le ton secret change rien pour moi et je trouve ça absurde de le cacher MAIS je le garderais pour moi, promis. »

Finalement Otto rit, il rit car Merle est en effet qu'un con, mais un gentil con, le genre de con qu'il aime bien « T'as intérêt à me racheter des fringues ! Et je suis une vraie diva tu va devoir me couvrir des plus belles draperies et fuir en me portant dans tes bras. » il rit encore et profite de ce calme revenu après cette terrible tempête émotionnelle. Des goûts de luxe ? Si Merle savait... il ne peut pas savoir, il ne doit pas savoir même ! Mais cela fait rire Otto... car en vrai le luxe il connaît et il déteste ça... mais pour le bien être de cette blague il avait fait comme ci... et aussi car cela lui ferait les pieds de lui acheter du luxe ! Bref... Merle a toujours des blessures qu'il serait temps de refermer, de soigner, un minimum, avant qu'il ne finisse connement par se vider de son sang. Il retourne, de son propre chef, dans la baignoire, s'installe et cette fois il reste docile. Il se marre un peu, joue les plaisantin et demande son avis. Otto se rapproche, le regarde, analyse l'ampleur des dégâts avant de le regarder d'un air neutre « Mmmh... dis moi, sur une échelle de un à dix... » Il le regarde, toujours aussi sérieusement, avant qu'n sourire ne se mette à nettre et qu'il ne pouffe de rire « Ok pardon je déconne ! Par contre c'est pas très beau... faudrait vraiment que tu passes à l'hosto ou qu'au moins t’arrive à te procurer du meilleur matériel de soin. Il te faudrait un vrai bandage car les pansements... enfin déjà je vais désinfecter, ce sera toujours ça de fait. Et t'avise pas de pleurer comme un bébé sinon je te pince le téton et là t'auras une vraie raison de chialer ! » Un petit sourire, puis Otto se retourne prendre la bouteille de désinfectant dans l'armoire. Il ne sait pas trop comment l'appliquer... il n'y a pas de coton. Il se mord alors la lèvre avant de regarder Merle « Serre les dents... » et sans prévenir il verse le contenu de la petite bouteille sur ses plaies et surtout sur ses plus grosses plaies... quand on a pas les moyen... on fait comme on peut !
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyDim 21 Mai - 9:14

Otto Hard est un putain de manège à sensations fortes. Ça, il a fini par l’intégrer, avec le temps, parce qu’Otto est une prise de tête sans nom, un petit prince capricieux dont il a envie de botter le cul les trois quart du temps et un type entre les draps de qui il se glisse de temps en temps – un peu trop souvent. Il est épuisant, Otto, parce qu’il tourne à mille à l’heure, parce qu’il trépigne, tressaute, comme branché à une prise vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Otto Hard, c’est des putains de montagnes russes, qui volent un coup trop haut et puis un coup trop bas et maintenant que Merle a la tête qui tourne, effondré dans la baignoire et les yeux rivés sur Otto avec une affection sans bornes, il se demande comment il a pu rater ça, comment il a pu ignorer la faille dans laquelle il plongeait les doigts, comment il a pu ne pas voir les plongeons à-pics et les gouffres. Il est pas très observateur, parfois, peut-être pas assez attentif, peut-être assez bon ami aussi, et il se demande combien de personne il a écorché sur son passage, sur combien de personnes il a laissé ses plaies et des bleus, des micro-griffures involontaires qu’il aurait peut-être pu éviter. Il sait pas trop, évidemment, se dit que le nombre est peut-être élevé, qu’il a peut-être beaucoup trop merdé, beaucoup trop de fois, beaucoup trop de temps. Il tend le bras vers lui, lorsqu’il s’approche, pour emmêler ses doigts dans ses cheveux, lui caresser la tête. Ca veut dire merci, bien sûr, ça veut dire je te fais confiance, aussi, parce qu’Otto lui a dit qu’il ne dirait rien et qu’il le croit, parce qu’Otto a dit qu’il trouvait ça stupide mais qu’il respecte son choix, parce qu’Otto est ce qui se rapproche le plus d’un meilleur ami, avec ses sourires et ses menaces et l’affection qui palpite et qui s’enflamme, qui se rapproche même d’une bienveillance que Merle n’a jamais vraiment connu parce que peu de gens l’ont traité avec une ouverture d’esprit aussi facile et naturelle, comme si c’était une broutille, une pacotille, comme si ça n’avait aucune importance.

Et peut-être que ça n’a vraiment aucune importance, dans le fond, peut-être que c’est exactement ça, peut-être que ça ne change rien, comme il se l’est toujours dit, comme il s’est toujours raccroché à cette croyance, sans être tout à fait certain d’avoir raison, sans être tout à fait sûr que le monde lui donnerait raison. Peut-être qu’on s’en fout, finalement, du corps qu’il a, peut-être qu’on s’en cogne de son genre, peut-être que ça change rien et peut-être que c’est tant mieux et il éclate de rire, à la menace d’Otto, parce que ça devrait le terrifier mais qu’il est ivre de joie à défaut d’ivre tout court, parce que ça devrait le tétaniser mais que ça lui arrache juste un sourire bien trop large et bien trop goguenard, parce qu’il est retombé sur ses pieds et qu’il s’y attendait pas, parce qu’il a fini par atterrir comme un chat et qu’il s’en sort pas si mal que ça malgré la douleur qui vrille lorsqu’il verse l’alcool sur la plaie et le pousse à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas hurler, malgré la tension qui l’envahit subitement parce que merde merde merde, ça fait mal, parce que merde, merde, merde, il va encore falloir qu’il aille à l’hôpital et que ça l’enchante pas, parce qu’il a l’impression qu’il finit toujours par tomber sur Grace, Grace qu’il fuit et Grace qu’il demande en mariage ensuite, Grace qui semble toujours finir dans ses pattes même quand il est pas là pour ça.

« J'te porterais au bout du monde. Mais l’hosto, t’es sûr ? » Il ronchonne en faisant rouler sa tête sur le rebord de la baignoire pour le regarder. « Je finis toujours à l’hosto. Je t’ai raconté comment je me suis fait renverser par un vélo avant de me faire assommer par un lampadaire ? » Non, sans doute pas, parce que c’est Curl qu’il a appelé pour venir le chercher et qu’il n’est pas certain que ce dernier ait raconté l’épisode à qui que ce soit. « C’était glorieux. Douloureux, mais glorieux. » D’un air un peu affligé, il fixe la plaie qui ne cesse de piquer, depuis qu’il a renversé une rasade d’alcool dessus. « J’ai peur qu’on me pose des questions. J’ai pas envie que les flics soient impliqués, tu vois. » Pas parce qu’il les aime pas. Enfin y a de ça, évidemment, mais pas que ça, parce qu’il sait très bien qu’il finira sans doute par se retrouver à se faire interroger par Taffy ou par Asher et qu’il veut pas expliquer qu’il se bat au couteau et qu’il a raté son coup, parce qu’il veut pas décevoir Asher qui sait pas tout sur lui, parce qu’il veut pas lui montrer ce côté-là de sa vie, même s’il doit savoir, même s’il doit se douter, parce qu’il veut pas qu’il s’inquiète pour lui, parce qu’il veut pas savoir qu’il se fait du souci pour lui. C’est égoïste, évidemment que c’est égoïste, mais il peut pas se permettre, pas réellement, de se prendre d’affection pour un adulte, de lui abandonner un bout de son cœur, parce qu’il finira brisé et en miette, parce qu’il finira piétiné et jeté et qu’il n’a plus assez de morceaux à donner. « Ça fait chier, Otto. » Il geint et il se laisse glisser un peu plus dans la baignoire, avec la moue d’un enfant de cinq ans et pas celle d’un type qui s’est fait poignarder. Il regarde le visage d’Otto, au-dessus du sien, détaille ses traits, trace du bout des yeux son visage. « Tu m’as jamais raconté comment t’étais arrivé chez les LBs. »

Et peut-être qu’il tente un peu de retarder l’inévitable, c’est vrai.
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MessageSujet: Re: Sur une échelle de 1 à 10... [Merle]   Sur une échelle de 1 à 10... [Merle] EmptyVen 26 Mai - 17:34

Merle... quel sinistre abrutit ! Merle... qui n'aurait pas pu simplement dire la vérité autrement ? Bien sûr qu'il a créé la catastrophe ce con... Otto a craint le pire, Otto a été terriblement blessé par son regard même si maintenant il comprend mais... merde ! Otto est Otto ! Il aurait été absurde de croire qu'il ne comprendrait pas, qu'il n'accepterait pas alors qu'Otto, parfois, sans raison, il porte une jolie robe juste car il trouvait cela jolie. Ce n'est certes pas tout à fait la même problématique, mais l'idée finale c'est que Otto il est putain d'ouvert ! Merle peut bien avoir un vagin ou aurait pu posséder trois kikis que cela aurait été du pareil au même pour lui. Merle est Merle, Merle est canon et Merle... Merle il est putain de con ! Enfin... au moins c'est terminé maintenant, la crise est terminé et si il a bien pleuré il l'a aussi bien frappé pour ce qu'il lui a fait et pour ses jolies fringues qu'il a dégueulassé... ses fringues putain... le sang ça ne part pas... sauf du corps de Merle justement et ça... Otto il ne doit pas l'oublier, il ne doit pas zapper ce détail ou bientôt Merle de con il passera à macabé et c'est une idée qui ne plaît pas vraiment au plus jeune qui compte bien lui faire payer un moment ce qu'il lui a fait subir et pour ça il doit être en vie.

Il l'a donc laissé s'échouer telle l'immense baleine qu'il était dans la baignoire tandis que lui allait récupérer la boite de pansement et la bouteille de désinfectant.  Seulement cela ne sert à rien, Otto le voit bien, il n'ont pas le matériel nécessaire pour les plaies dont Merle est affligé. Avant ça aurait pu... mais là il ne peut plus rien, en faisant le con tout à l'heure ça n'avait fait que rouvrir sa plus grosse blessure et avec juste des pansements, du désinfectant et zéro putain de morceau de coton c'était l'infection assuré et Merle ne voulait clairement pas d'une plaie qui s'infecte, purule puis le tue. Alors Otto lui dit, il lui dit la triste vérité avant de lui verser le désinfectant comme un barjot sur son torse et il sait que Merle ne va pas être content car si il voulait aller à l'hôpital... il y serait déjà. Mais c'est ainsi et il n'y peut rien malheureusement, Otto n'a pas de baguette magique ni de service à couture... enfin si mais pas ici et donc il ne peut pas le refermer. Il fronce un sourcil cependant, à ses explications « Renversé par un vélo... et assommé par un lampadaire... le vélo allait à quelle vitesse pour te projeter sur un lampadaire au point de t'envoyer à l'hosto ? » Otto se mit à se demander si il n'était pas en train de totalement délirer le pauvre. La suite par contre Otto pouvait le comprendre. Malheureusement il n'avait personne en tête qu'il pourrait appeler pour faire médecin de fortune, nop « Alors écoute... ce que je te propose c'est que je te rafistole comme je peux et après je sortirais pour t'acheter de vrais bandages. Tant qu'on limite maintenant une demi heure en plus devrait pas te tuer, surtout que tu perdrais plus de temps à attendre aux urgences. Cela te va ? » Cela ne lui paraît pas trop mal comme compromis à Otto, non ? De cette manière il peut éviter l'hôpital et en plus c'est vrai... on était pas dans Grey's Anatomy ! Si il arrivait aux urgences personne n'en aurait rien à foutre et il attendrait assit sur un fauteuil en train de se vider de son sang alors au final... il pouvait bien juste aller chercher ce qu'il fallait, ce n'était pas comme ci la blessure était aussi profonde non plus.

Alors il place ses pansements Otto, il les place avant d'être surpris par la question de Merle. Comment il était arrivé chez les LB ? Bien sûr qu'il ne l'a jamais raconté car c'était là un sujet glissant... Alors il se mord la lèvre, tente de réfléchir à ce qu'il peut dire et se sent coupable de lui mentir alors que lui a fait tomber le secret... mais il peut pas, Peter lui a défendu et si il l'apprend... si il l'apprend son temps chez les Lost Boys est terminé et ça le terrifie. Alors il dit de la merde ou non... il dit la vérité mais en évitant certains éléments « Connement, tout simplement. J'étais juste tout seul... et je voulais pas être tout seul. Je voulais rejoindre un gang, un vrai... enfin un groupe de bad boys quoi même si au final vous êtes tous des pussy mais ça me va. Et du coup j'ai entendu parler des Lost Boys en traînant dans la rue et du coup bah... j'ai tenté ma chance ! Juste un peu déçu de pas avoir eut à passer sous le bureau mais au moins... je suis passé quoi et sans me faire tabasser. Et maintenant je suis un vrai LB, à passer sous le bureau des autres et tout. Donc tu vois, ça a rien d'exceptionnel, pas comme toi qui, je trouve, avait presque des airs de légendes avant que je te rencontre enfin en personne, même si j'ai jamais vraiment su si c'était positif ou pas... comment t'as fini là toi ? »
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