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 la honte court comme le feu. (jordan)

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MessageSujet: la honte court comme le feu. (jordan)   la honte court comme le feu. (jordan) EmptyDim 19 Fév - 21:32


≈ ≈ ≈
{la honte court comme le feu}
crédit/ tumblr ✰ w/jordan

Les courses, mon dieu quelle corvée pour Ophelia. S'il y a bien une chose qu'elle déteste, c'est cela. Faire le ménage, la vaisselle, le repassage, c'est loin de la déranger, mais les courses.. elle ne supporte pas ça. Elle est garée devant le magasin, checkant son téléphone, elle a plusieurs messages, mais aucun d'assez important pour l'empêcher de se rendre au supermarché, malheureusement. Elle sort donc de sa voiture, son téléphone à la main, son sac dans l'autre, plutôt fringuée comme si elle se rendait à un défilé. Son jean moulant faisait son effet puisqu'il mettait en valeur sa silhouette et que dire de son chemisier blanc qui dévoilait l'intégralité de son soutien-gorge. Pas vulgaire pour autant, elle use de ses charmes pour attirer le regard des autres. Elle attrape donc vite un chariot, s'empressant de le pousser jusqu'à l'entrée du magasin. Elle se faufile entre les rayons telle une enfant, attrapant vivement ses articles pour les jeter dans le chariot. Elle se contrefiche bien de ce qu'elle peut bien manger, elle n'a pas envie et cela se lit sur son visage de poupée. O' elle engagerait bien quelqu'un pour faire ses courses à sa place, mais encore faudrait-il qu'elle est les moyens de la payer. Elle soupire fortement, relevant enfin la tête de son téléphone auquel elle est accrochée depuis son arrivée. Voilà qu'elle finit par le ranger, enfin. Ophelia est accro à son téléphone, elle ne le quitte jamais. Elle l'a sur elle en toutes circonstances, même pour sortir la poubelle. Elle ose dire que c'est si jamais elle se retrouve enfermée dehors, mais tout le monde sait que ce ne sont que des sottises. Elle parcoure donc les allées, sans grande conviction cela dit. Heureusement, elle repère au loin une proie facile. Jordan. Un sourire se dessine sur son visage, elle est amusée par la situation, mais aussi écœurée de le croiser ici. Même au supermarché elle arrive à croiser sa route, c'est fou quand même ? Silencieusement, elle se rapproche des fruits et légumes, où il se trouve planter devant l'étalage, indécis. Elle attrape quelques bricoles au passage, qu'elle garde discrètement dans sa main avant de l'aborder. "C'est bien les carottes." Qu'elle lâche spontanément, tandis qu'elle en saisis une. "Il y a rien de mieux pour raviver la flamme dans ton couple." Ses idées saugrenues et déplacées sont aussi abjectes que son comportement, mais qu'importe. "Le concombre c'est pas mal non plus à ce qui parait. Enfin, je ne parle pas en connaissance de cause." Elle sourit bêtement, amusé devant son air ahuri, tandis que le club du troisième âge aux alentours affiche des mines outrées. Elle joue avec ses cheveux, son regard pétillant dans le sien. Il a l'air dégouté. "Je vois que tu t'es remis en scelle !" Elle jette un coup d'œil à son panier, où se trouve un tube de lubrifiant, qu'elle avait discrètement glisser avant de l'interrompre. "Inutile de rougir, c'est la nature." Ses lèvres s'étirent en un sourire radieux, un brin forcé. Elle le met mal à l'aise et c'est un réel plaisir pour elle. "Si tu hésites, autant prendre les deux." Comment l'humilier au beau milieu de la foule ?
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MessageSujet: Re: la honte court comme le feu. (jordan)   la honte court comme le feu. (jordan) EmptySam 25 Fév - 5:58



✰ ✰ ✰ ✰
La honte court comme le feu
Je n’avais jamais été le genre de personne qui était enthousiaste à l’idée d’aller faire des courses, surtout quand celles-ci étaient bien simples, que pour le quotidien, pas de quoi fouetter un chat. Toutefois, aussi étrange cela puisse-t-il être, depuis mon accident, j’avais réévalué ces évènements du quotidien et soudainement, je leur trouvais un sens bien différent. Par exemple, en ce qui concernait le fait d’aller au supermarché, il y a quelques mois, voire quelques semaines de cela, je n’aurais pas pu me le permettre. Enfin, j’aurais pu m’y rendre et marcher entre les différents rayons, mais concilier béquilles ou canne, puis caddie, sans parler du fait qu’il fallait prendre les articles tout en se soutenant, c’était mission impossible. Peut-être j’aurais pu prendre un de ces caddies qui faisait aussi office de fauteuil roulant électrique, mais le peu de dignité qui me restait depuis tout cela m’avait empêché de le faire. Il y avait des limites à ne pas franchir, quand même. Par conséquent, j’avais été obligé de laisser Maia faire les courses, qu’importe l’heure ou la journée. Celle-ci n’avait jamais semblé trop embêtée, mais je m’étais senti coupable de mon côté, à un tel point que maintenant que je pouvais le faire, je m’étais sitôt porté volontaire pour faire les courses. Et puis, pour aujourd’hui, ma femme n’aurait pas pu me dire non, considérant que je terminais beaucoup plus tôt qu’elle. Ayant gagné mon point que par ce simple argument, sitôt que j’eus terminé les cours, je me rendis au supermarché, ayant l’impression que je n’y avais pas mis les pieds depuis une éternité. Je n’en vins pas à danser de joie de retrouver cet endroit, mais ce fut sans mon dégoût habituel que je pris un caddie pour commencer à faire mes achats, consignés sur une liste que j’avais préparée moi-même plus tôt dans la journée. Seul problème ? Mon écriture n’étant pas tout à fait au point pour le moment,  j’avais éprouvé de la maladresse à certains endroits, faisant en sorte qu’une fois au rayon des fruits et légumes, je ne parvins pas à déterminer si j’avais écrit « concombres » ou bien « carottes ». Sourcils froncés, je tentai de me rappeler l’intention que j’avais en écrivant ces mots complètement illisibles à présent, mais brusquement, je fus interrompu dans ma réflexion par une voix qui, dans ma tête, sonnait toujours comme quelque chose de désagréable, un bruit comparable au bruit insupportable que fait les ongles sur un tableau noir. Roulant les yeux discrètement, je ne pus m’empêcher de soupirer quand Ophélia - je l’avais reconnue sitôt que je l’avais entendue parler - en vint à faire des allusions qui, non seulement, étaient inappropriées dans un endroit pareil mais de plus, qui ne la regardaient pas. Mais décidé à ne pas gâcher ma journée pour une personne comme elle, je tentai de faire fi de ses propos, jusqu’à ce que soudainement, ceux-ci viennent faire un peu moins de sens. Quand elle vint à parler du fait que je m’étais « remis en selle », je vins finalement à la regarder, suivre son regard, et voir le tube de lubrifiant qui traînait là, parmi les aliments, alors que je n’étais même pas passé par ce rayon… D’instinct, je le pris, le gardant dans ma main tandis que je la laissais finir mon discours et que de mon côté, je cherchais quoi lui répondre. Je n’avais pas envie de m’énerver, je n’avais pas envie de complètement me prendre la tête mais… Comment lui faire comprendre que je n’avais pas envie de la voir non plus ? Ne sachant pas trop, je finis par simplement dire:  « Franchement, il n’y a bien que toi pour t’exciter devant des légumes… » Trouvant finalement une utilité au produit, j’agitai le lubrifiant devant elle, et je dis:  « Je crois que ça t’appartient. » avant de le reposer dans son caddie, puis finalement, oublier mon dilemme carottes vs. concombres pour continuer ma route, dans l’espoir que ce soit suffisant pour qu’elle me laisse tranquille.
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la honte court comme le feu. (jordan)

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