Sujet: history and fate (jax&farrah) Jeu 26 Jan - 19:53
twist of fate
ombre parmi les ombres, Farrah glisse et se faufile tel un courant d'air. ses gestes sont mesurés, ses pas fluides tandis qu'elle évite les débris qui jonchent son chemin. autour d'elle, le calme est maître, et Farrah y puise des forces. elle a toujours aimé venir à Tybee Island. elle y passait des journées entières, jeune. des nuits, même. loin de l'agitation de cette famille d'adoption trop bruyante, trop oppressante. loin des chagrins et des désillusions. Tybee Island, c'était une île de paix, qui l'enveloppait de ses longs bras de sable, qui couvrait son corps de baisers salés. Farrah, elle savait pas trop à quoi ressemblait le bonheur, mais elle était quasiment sûre que le paradis devait ressembler à cet endroit. à un océan loin de l'ivresse de la ville, de la misère des rues. un endroit où le temps n'avait pas de prise, où la géographie semblait perdre son sens. avant, Farrah, elle se serait bien vu vivre une vie paisible ici. mais ça, c'était avant, avant qu'elle ne s'en aille parcourir le monde et découvrir le véritable sens du mot liberté. et c'était dans ces ailleurs lointains, dans ces là-bas grandioses qu'elle s'était aperçu qu'elle ne pourrait satisfaire de Tybee Island quand il en existait tant d'autres dans le monde. pourtant, c'est à Tybee Island qu'elle se retrouvait aujourd'hui, et pas dans ces ailleurs qu'elle avait tellement attendu, pour qui elle avait tellement sacrifié. et elle regrette Farrah, de se trouver ici, et pas là-bas, loin, très loin de cette vie détestée, de ce passé au goût amer. ici, tous les jours se ressemblent, tous gris et pires que le précédent. bien loin de ce qu'avait connu la voyageuse pendant ces trois années à parcourir le globe. y a la frustration qui manque de l'envahir tous les jours. il y a cette colère qu'elle avait mise de côté pendant si longtemps qui manque toujours de refaire surface depuis qu'elle a passé le panneau indiquant l'entrée de Savannah. il y a les fantômes d'hier qui entrent et sortent de sa vie, images animées et remontées, exigeant toutes sortes d'explications et d'excuses. il y a la colère qui monte, le ressentiment qui bout lorsqu'ils la regardent avec leurs regards condescendants, attendant qu'elle courbe l'échine et ne rentre dans le rang. Farrah on la disait fuyarde parce qu'elle était partie du jour au lendemain vivre sa vie. Farrah on la disait lâche parce qu'elle avait choisi de se prendre en main. Farrah, maintenant qu'elle était revenue, ça ne leur allait pas non plus. ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est que la Farrah qui était partie, elle, ne reviendrait jamais. que la Farrah qui était revenue, elle, ne les satisferaient jamais, reine des glaces et du silence. alors la voyageuse, elle avait erré. avait réapprivoisé sa ville, repris ses marques, l'esprit impassible et tranquille. loin de tous les geignards, elle avait retrouvé la sorte de paix qui lui permettait de survivre. jusqu'au jour où elle s'était retrouvée face à cette affiche en centre-ville. le cirque est en ville, que disait le papier froissé. un rictus amer avait étiré les lèvres de la Flores. le destin n'avait cesse de la provoquer, se jouant de la quiétude qu'elle s'acharnait à vouloir instaurer dans sa vie. le cirque était en ville, et Farrah avait trouvé le cirque. les débris, aussi, derniers signes de la tempête qui avait secoué Savannah bien avant son retour. elle était loin la magnificence du chapiteau des jours passés. très loin la curiosité qu'elle avait fut un temps éprouvé en découvrant ce monde à part. enterrée, la fascination qu'elle avait développé à force de le croiser ce cirque, au rythme de ses voyages. aujourd'hui, ce n'est pas l'amusement du hasard ou le frisson du danger qui l'amène, c'est un vieux sentiment d'amertume. ses yeux sont aux aguets, son esprit se remémorant les paroles d'un vieil ami lui rappelant les dangers de pénétrer dans un cirque. ça lui arracherait presque un sourire à Farrah, de voir que le hasard les a à nouveau amené sur la même route. ouais, ça lui arracherait sans doute un sourire si elle n'avait pas de comptes à régler. enfin, son regard se pose sur la caravane cherchée et elle accélère le pas. derrière elle, le soleil commence sa descente à l'horizon, et quand elle pousse doucement la porte de l'habitacle, c'est une lumière chaude qui l'escorte. sans ménagement, elle laisse claquer la porte derrière elle, un peu trop habituée aux entrées qui se font remarquer. une silhouette se retourne dans l'habitacle et son éternel sourire en coin reprend sa place. elle laisse planer le silence un moment Farrah, laissant à celui qu'elle visite un instant pour encaisser sa présence. salut Jax, ça fait longtemps, je t'ai manqué ? Farrah penche la tête légèrement sur le côté, un sourcil effronté haussé. sans attendre de réponse, la voilà qui s'avance, effleure les équipements, s'attarde sur les couteaux qu'il devait visiblement choyer avant qu'elle n'arrive, et finit par s'installer à son aise dans l'intérieur pas si mal confortable. elle tend la main et son regard se darde une nouvelle fois vers Jax, froid. le pendentif que tu m'as volé, je veux le récupérer. le ton claque dans la caravane, sans appel. et je préfère te le rappeler, je n'ai jamais été très patiente.
(c) AMIANTE
Jax Roses
halina 4ver, je ne t'oublierai jamais
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Sujet: Re: history and fate (jax&farrah) Sam 18 Fév - 21:22
Il devrait être en train de répéter son prochain numéro. Il devrait être avec Halina, sous le chapiteau, à s'entrainer sans relâche. A lui dire quoi faire, comment se positionner, de retenir son souffle, de se tourner plus vers la gauche, puis vers la droite, de relever la tête, de le regarder. Il devrait sentir l'adrénaline qui se répand brusquement de partout dans son sang et qui lui monte à la tête. Qui l'anime, qui le fait vibrer. Cette adrénaline terrifiante, exaltante. Putain, ça lui manque. Il ferme les yeux une seconde et déglutit. Lorsqu'il les rouvre, il ne peut que constater la triste réalité. Le chapiteau n'existe plus, balayé par l'ouragan. Son numéro non plus, brisé par la famille Kida. Quant à Halina, elle continue de le fuir, de se faire ombre parmi les décombres. Et Jax en vient presque à ne même plus vouloir l'apercevoir, parce que ça fait trop mal. Une douleur, juste là, dans sa poitrine. Comme une bise glacée. Ça lui martèle le palpitant dès qu'il la croise, dès qu'il pense la voir. Parce qu'il devient fou à force, il la voit partout, dans les traits des autres filles. Des cheveux longs, fauves, une silhouette gracile et assurée et ça lui suffit pour l'imaginer. Il souffle, cherchant à se recentrer sur ce qu'il fait. Réparer le camp, il n'y a plus que ça qui doit compter dorénavant. Les dégâts ont été terribles. L'eau et le vent ont rasé la moitié de leur campement. Tout le monde s'entasse les uns chez les autres, parce que certaines caravanes n'ont pas survécu. Et Jax, il aurait aimé se serrer dans la sienne avec Halina à ses côtés. Mais il doit se contenter d'un de ses cousins. Marteau en main, il continue de réparer les enclos des animaux, mais son esprit vagabonde, impossible de se concentrer. Ses gestes se font maladroits, il fait n'importe quoi. Et c'est donc sans grande surprise que l'outil dérape et qu'il vient s'entailler le creux de la main. - Merde ! Il lâche tout, surpris par la douleur fulgurante et serre les dents. Il observe sa blessure en pestant silencieusement, alors que déjà un filet de sang vient tâcher son épiderme et coule le long de son poignet. Il soupire, contrarié. Puis, une main se glisse dans sa nuque, bienveillante et douce, c'est sa mère. - Va nettoyer avant que ça s'infecte et reviens. Elle vient déposer un baiser distrait sur le crâne de son fils avant de repartir à son occupation. Jax la regarde s'éloigner avant de se décider à se bouger. Il file jusqu'à sa caravane, qui a pris un sacré coup pendant l'ouragan. Il se soigne sans émettre le moindre son, à nouveau loin dans ses pensées. Et alors qu'il termine le bandage de sa main, la porte de sa caravane claque, le faisait sursauter. Aussitôt, il se lève et pivote, craignant que ce ne soit le père Kida qui revienne terminer son œuvre.
- ... Farrah ? La surprise traverse son visage quelques instants, avant de laisser place à son air grave et sérieux, les sourcils légèrement froncé, les muscles tirés, comme d'habitude. Il la dévisage sans un mot. Elle est fâchée, ça crève les yeux. Ça remplis toute la pièce, ça se répercute contre les murs et sur lui. Il la toise, méfiant. D'ordinaire, il aurait été content de la revoir. Mais aujourd'hui, les circonstances sont différentes. Et il n'est pas d'humeur à faire semblant d'être heureux. Encore moins d'humeur à affronter les siennes, qui semblent lui promettre un mauvais quart d'heure à venir. - Salut Jax, ça fait longtemps, je t'ai manqué ? Il se braque face à son air effronté, elle n'est pas là par plaisir. Il le sent et ça le pousse à rester sur la défensive. Il n'a de toutes façons pas le temps de réagir vraiment, elle s'élance déjà et frôle les couteaux qu'il nettoyait avant d'être réclamé pour réparer les enclos et qu'il a laissé en plan. Et ça le tend, parce qu'il ne supporte pas qu'on touche à ses affaires. - Le pendentif que tu m'as volé, je veux le récupérer. Il inspire profondément et se grandit, ne laissant rien filtrer sur son visage. Mais à l'intérieur, il ne peut s'empêcher de se sentir un peu con. Il n'a jamais été amené à revoir les filles qu'il a fréquenté, pour une nuit, pour une aventure passagère. Il ne s'est jamais retrouvé dans cette situation et il se sent agressé, révélé, stupide. Et ça lui déplait. En temps normal, il aurait probablement joué franc-jeu. Il se serait excusé, bougon, et le lui aurait rendu en lui expliquant le comment du pourquoi. Mais ces dernières semaines, Jax est d'humeur exécrable. Et l'intrusion de Farrah l'irrite et lui coupe toute envie de se montrer conciliant et coopératif. Elle l'assène d'une dernière remarque assassine, la main tendue vers lui, confortablement installée sur la banquette. Il reste stoïque pendant quelques secondes, d'un silence aussi pesant qu'énervant. Puis, se désintéressant d'elle, il se rassoit à son tour et continue son bandage, sans plus la regarder. - J'ai pas ton pendentif. Qu'il ment avec aisance, se souciant assez peu de savoir si elle le croit ou non. - J'sais même pas de quel pendentif tu parles. Qu'il ajoute, d'une voix distante, signe qu'il ne se sent clairement pas concerné par la situation. Malgré tout, sa curiosité le titille et il finit par relever la tête vers elle, les yeux plissés, intrigué. Il marque une nouvelle pause avant de demander. - Et pourquoi tu penses que j'l'ai ? Tu l'as p't'être perdu. Un collier ça se perd facilement après tout, ça peut casser à tout moment. Comment être certaine que quelqu'un lui a volé ? Et lui tout particulièrement.
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