Y en a qui connaissaient l'extase. Y en a d'autres qui se contentaient de désastres. Moi, malgré l'ambition dévorante qui irriguait tout mon réseau sanguin, je me situais pour le moment ente les deux. Comme une personne qui se satisfaisait de son petit paquet de bonheur, en attendant d'ouvrir le plus gros renfermant le jackpot. C'était pour ça que je me retrouvais mariée à mon boulot, menant un rythme effréné et frénétique, passant de contrat en contrat, de mondanités en galas de charité. Je bouillais d'impatience de parvenir sur les plus hautes marches, de laisser une trace, aussi infime soit elle, pérennisée dans l'histoire. Inscrite en lettres de feu. Mais c'était aussi pour ça, à cause de ce marathon infernal, que je me retrouvais vidée et épuisée. J'avais grand besoin d'une bouffée d'air frais pour réoxygéner mon cerveau. Besoin d'un rayon de soleil réchauffant les muscles. D'une eau brûlante pour délasser le corps. Après de nombreuses hésitations et deux joints plus tard je me décidais à appeler Reed. Malheureusement une succession bip creux seulement se contenta de retentir dans le combiné. "Salut bab" Reed c'était pas bébé, pas babe, mais bab. A une lettre du bad. "Je t’appelais simplement savoir si tu voulais sortir au Gentlemen's, j'y ai jamais foutu les pieds et j'ai assez de curiosité pour vouloir savoir à quoi ça ressemble." Laconiquement, je raccrochais, mourant d'envie de rappeler à nouveau, de laisser les mots se déverser en torrent impétueux. Viens parce que j'ai besoin de toi. Viens parce que j'arrive plus me reconnaître dans le miroir le matin. Viens parce que la caresse de tes doigts, la douceur de ta peau, ton odeur me manquent. Viens Reed, viens. Au lieu de ça je me rendais dans la salle de bain pour me fabriquer un maquillage digne de ce nom et choisir une tenue décente en prévision de l'éventuelle sortie. Puis me vautrais en travers de mon canapé, attrapant au vol un roman de Stephen King jauni et écorné par les nombreuses relectures. La luminosité ne tarda pas à baisser, jusqu'à ce que la pénombre me fasse finalement sombrer dans un sommeil agité. Ce fut la sonnerie qui me tira de cette somnolence macabre, m'arrachant à des tourments subconscients sur lesquels je n'avais pas envie de m'attarder. Ma poitrine vrombissait sous les assauts furieux de mon cœur qui me semblait vouloir percer de part en part ma cage thoracique. Un goût amer me remplissait la bouche, donnant à ma langue une désagréable viscosité. Encore une terreur nocturne, plus si noctambule. Les pupilles rétrécies par l'adrénaline, je jetais un œil papillonnant à travers le judas, incapable de faire exactement la part entre rêve et réalité. Avec empressement j'ouvrais le battant, laissant pénétrer dans mon intimité la délicate silhouette de femme accompagnée d'un parfum bien particulier. Rassurant. Sans préambule je la saisis dans mes bras, respirant avec délice cette fragrance poudrée et pétillante. Salut me surprenant autant qu'elle, puisqu'en dehors de nos ébats ou de nos jeux sensuels aucun débordements affectifs n'avaient lieux. Enfin je la laissais entrer, étincelante dans son habit de lumière, tandis que je m'empressais de faire valser par-dessus la tête tenue civile avant d'en passer une plus habillée. Une veste d'homme au décolleté pigeonnant accompagnée d'un pantalon de cuir moulant et de stilettos vertigineux titillants suffisamment l'attention générale selon moi. Je n'éprouvais aucun besoin de me soustraire au regard intense de la jeune femme. Nous étions les mêmes faces d'un miroir, l'envers du décor de chacune. Qu'aurais-je eu à craindre de mon alter-ego? Tout au plus espérais-je susciter un désir flatteur et une attention accrue. Une envie impérieuse à laquelle je me ferais une joie de combler. Avec passion. Avec douceur. Avec vélocité et férocité. Avec l'envie de blesser pour mieux panser ses plaies infligées.
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Sujet: Re: L'amour a des dents _(Reed) Jeu 9 Fév - 19:09
soan, douceur tempétueuse faite femme. soan, meilleure amie, âme sœur qu’elle est parvenue à retrouver, à dénicher, comme un diamant précieux que l’on aurait trop peur d’entacher. soan et reed, ça remonte à quelques temps maintenant, amitié indéfectible qui les lie inlassablement. sentiments profonds qui les rapprochent, les empêchent d’être éloignées pendant de trop longs jours voire de trop longues années. soan avec sa tignasse épaisse et ondulée d’un noir de jais, soan avec son exotisme qui laisse un goût de monoï et de fleur de tiaré sur le bout d’une langue tendue. soan avec sa peau caramélisée, sa peau qui appelle aux baisers. soan avec ses grandes pupilles océanes rehaussée de cils allongés. soan et sa beauté, tout simplement. reed n’est pas parvenue à attraper son téléphone à temps (vieux modèle trop petit qu’elle laisse traîner dans le penthouse, vieux modèle qu’elle peine à maîtriser) mais écoute avec une délectation certaine la voix vibrante et chaude d’une soan qui semble quelque peu attristée. alors lou, elle décide que ce soir, ce sera son rayon de soleil. si soan ne peut s’offrir quelques vacances sous les tropiques, alors elle lui changera assez les idées pour avoir le sentiment de se baigner dans un luxe indécent et dans un astre échauffé qui lui laissera quelques couleurs chatoyantes… à moins qu’elle ne décide simplement de lui offrir ce voyage tant espéré. mais non, combien même reed tient particulièrement à la brune volcanique, l’égoïsme qui transpire par tous ses pores l’empêche d’accéder à une telle requête, même si elle lui passe par la tête. elle l’aime à sa façon, reed, mais y’a rien ni personne qui pourra lui enlever de sa tête que son argent, elle l’a durement gagné. que la princesse s’est élevée avec sa seule volonté et que les amitiés ne sont que trop souvent éphémères, de courtes durées. même si soan est là aujourd’hui, même si soan est là même depuis des années, reed vit dans le doute constant qu’elle pourrait vouloir s’en aller. reed quitte donc le penthouse, non sans revêtir un beau pantalon noir en cuir qui moulent ses longues jambes à la perfection pour mieux attirer l’attention. ce soir, elles vont sortir… et pas n’importe où, qui plus est ; ce soir, c’est le gentleman’s club qui en fera les frais. elle se dirige donc avec rapidité jusqu’à l’appartement de son amie préférée, enfourchant sa bécane, son bébé. le moteur ronronne sous ses mains expertes, vrombis sous chaque caresse maîtrisée. elle roucoule pour finalement fulminer en se voyant délaissée alors que reed monte les escaliers pour aller sonner directement à la porte blindée… et c’est avec plaisir qu’elle se fait enlacer, bien qu’un peu étonnée par la réaction (un chouia disproportionnée) de la brune qui n’a jamais été tempérée. elle se laisse faire avec appréciation, entourant la frêle silhouette avec délectation. « eh bien, honey, je t’ai manqué ? » elle murmure contre l’oreille de la gamine au regard de braise. elle a presque envie de grogner, reed, quand soan s’écarte pour se changer. mais elle est bien obligée de se calmer pour admirer la beauté de la jolie mannequin, mise en valeur par des vêtements savamment choisis et qui lui vont bien. « tu es radieuse, bébé. » elle lance, non sans cacher une certaine envie qui brille dans ses prunelles glacées. « alors, on est parties ? j’suis venue en moto mais on peut y aller à pieds si tu veux. » elle demande, intriguée à l’idée de pénétrer dans un endroit où les femmes sont d’habitude interdites, excitée à l’idée de braver le danger.
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Sujet: Re: L'amour a des dents _(Reed) Lun 20 Fév - 20:25
Habillée de pied en cap, parée de tissus souples et soulignant joliment les formes, je parvenais à tout de même regarder avec envie la belle plante me faisait face. Splendide avec sa crinière sombre lui balayant le dos, c'était pourtant ses yeux d'un bleu presque myosotis qui m'interpellaient. Ils semblaient d'une pureté incomparable, sans aucune marbrure qui striait les prunelles. Ces deux puits lumineux lui assuraient la meilleure des parades devant n'importe quelles menaces, tour à tour ingénus ou aussi durs que le diamant. Je les adorais même lorsqu'ils s'assombrissaient par ma faute. "Et toi alors? Tu vas voler la vedette aux danseuses!" Je battis des mains à l'évocation de la moto. Je n'avais jamais eu la patience pour en passer le permis, mais les sensations éprouvées sur les deux roues me fascinaient "Ça sera parfait! T'as un deuxième casque?". Je me foutais bien royalement de l'état de ma coiffure mais tenais à l'intégrité physique de ma caboche. Un dernier tour d'horizon, non sans se prémunir d'un sachet de poussière de rêve afin de se tenir occupée et d'une liasse de billets craquants, avant de claquer la porte. L'argent me brûlerait les doigts ce soir. Reed se déhanchait devant moi, dévalant les escaliers, aussi féline qu'une panthère. Avec des griffes tout autant acérées également... Mon cœur se gonflait à part égale d'amertume et d'amour en détaillant sa silhouette déliée. Et y avait bien qu'elle pour provoquer un combat aussi hargneux entre ces deux sentiments. Elle me tendit un casque intégral avant d'enfourcher la bête. Celle-ci réagit avec un grondement sourd, presque sensuel. Émerveillée je m'empressais de l'imiter et enroulais solidement mes bras autour de sa taille fine, la poitrine pressée contre son dos. D'abord tranquille, la conduite de la jeune femme prit des allures plus sauvages. Le vent gonflait nos vêtements et se mélangeait harmonieusement aux bruits de la ville. Une ville qui défilait en taches tour à tour sombres et lumineuses dans un patchwork éblouissant. Si j'appréciais chaque seconde de cette liberté factice, nous parvînmes rapidement devant l'entrée du club. C'était un bâtiment à l'architecture charmeuse, agrémenté de délicates plantes grimpantes et d'éclairage tamisé prédisant une atmosphère intimiste et feutrée. Un élégant cordon rouge délimitait la file d'attente encore courte grâce à l'heure peu avancée de la nuit. Costumes aux coupes impeccables et quelques rares robes longues se disputaient le terrain. Débarrassées de nos visières, secouant nos crinières séduisamment ébouriffées, nous prîmes sagement place dans la queue. Plusieurs hommes nous dévisagèrent plus ou moins ouvertement, une lueur d'intérêt certain brillant dans le regard. J'adressais un sourire effronté à l'un d'entre eux qui se détourna, embarrassé. Sur le trottoir impossible pour lui de dissimuler parmi les ombres son voyeurisme chronique. "J'crois qu'on va trouver de quoi rire..." chuchotais-je sur le ton de la connivence à ma voisine. Toutes deux dotées d'un instinct de prédatrices bien rôdées, on affectionnait particulièrement trouver une pauvre victime avec laquelle jouer. En fonction de notre humeur cela pouvait prendre des proportions délirantes. Comme un soir où nous étions parvenues à nous emparer du téléphone d'un futur marié avant d'envoyer des photos à sa chère et tendre de lui en train de lui rouler respectivement de sensuelles galoches. Le type était tellement déraillé qu'il ne s'était rendu compte de rien. J'me demandais d'ailleurs s'il avait fini par se faire passer la corde au cou. Le passage en règle devant les physio ne prit le temps que d'un battement de cil. Aguicheur évidemment. A l'intérieur se disputaient luxe et magnificence. Bois précieux, moulures, tissus soyeux... Tout avait une place soigneusement étudiée afin de former un tableau harmonieux et empreint d'un bon goût certain. J'm'y sentais comme un poisson dans l'eau, frétillant d'impatience. Nous laissâmes nos vestes aux vestiaires avant de nous laisser conduire jusqu'à la salle principale. Le maître d'hôtel nous installa dans l'une des alcôves les plus reculées, tapie dans le noir, protégée des regards par de hauts murets, uniquement éclairée par les lumières de l'estrade centrale. Personne en dehors de l'artiste sur scène ne pouvait nous voir. "Commandons à boire, une préférence pour vous milady?" lui demandais-je avec un moulinet de l'avant-bras. "A moins que vous ne souhaitiez vous joindre à moi dans un autre genre d'excès..." Je fis brièvement apparaître le petit sachet blanc dans ma paume de main. J'aimais partager. Et même si je ne voulais pas qu'elle s'offusque de ce genre de comportement ou qu'elle refusait, nous n'avions rien à nous prouver. Sans être gênée le moins du monde, j'ouvris le petit sachet et reniflais discrètement la poudre sur la pointe de mon index. Mes sens s'éveilleraient progressivement, stimulés par l'aura brûlante que dégageait ma compagne. Ce fut la musique qui m'interrompit. Les premiers accords retentirent, annonçant le début d'un numéro. Doucement, lentement, je me défaisais malgré-moi de Reed, préférant laisser la tension monter dans une délicieuse attente. Une jeune femme, blonde et pulpeuse, avait revêtue son habit de lumière et ondulait autour d'une barre métallique. Ses longues boucles lui caressant ses reins cambrés, les yeux brillant et aguichant le moindre regard qu'ils attiraient. Les paillettes de sa jupe et son soutien-gorge étincelaient de mille feux sous les spots. Elle poursuivit sa danse, tout en fluidité et sensualité. Je captais les prunelles céruléennes de Reed et ne pus me retenir de la taquiner. "T'es peut-être plus branchée blonde remarque... Elles font des danses privées si tu veux, moyennant finance évidemment." J'pouvais pas m'empêcher de piquer, titiller. C'était la meilleure parade à l'once de jalousie qui me poignardait le ventricule.
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Sujet: Re: L'amour a des dents _(Reed) Jeu 23 Fév - 14:12
prunelles azurées qui passent et repassent sur le corps longiligne non dépourvu de courbures alléchantes d’une soan attirante. avec sa tignasse brune et épaisse, avec ses grands yeux verts mordorés et piqués d’un brun tirant sur le bleu, elle est magnifique. si reed n’est pas tant attirée par les femmes – n’ayant pas spécialement de préférences – et qu’il n’y a véritablement que nadja pour laquelle la brune pourrait se damner, elle doit bien avouer pourtant que soan est loin d’être repoussante. ambiguïté qui électrise l’air alors qu’un désir incandescent brûle entre les deux déités. soan, c’est la grâce des statues marbrées grecques : toute en formes douces, en courbures élégantes, avec des proportions parfaites qui ne font qu’attirer des regards amourachés sur son épiderme affiché, pour mieux s’arrêter sur son minois délicat et se paralyser sous le coup de foudre d’un amour inconsidéré pour sa beauté. de nombreux fanatiques doivent courber l’échine à ses pieds, implorant un simple regard. « tu parles. » elle rétorque, les joues légèrement rosées, un peu embarrassée par le compliment venant d’une si jolie jument. « évidemment, pour qui tu m’prends ? » elle demande, poings sur les hanches, sourcils froncés en une moue autoritaire faussée. en comprenant qu’il s’agissait du signal de départ, reed s’élance dans les escaliers, le palpitant frétillant d’une impatience à peine contenue. dès lors que les gamines arrivent à la moto, elle lui tend un casque pour finalement enfourcher l’engin masculin, jambes lâchées de part et d’autres de l’appareil à la forme phallique pour mieux le dominer, pour mieux lui intimer les directions à prendre. reed, elle a toujours trouvé la moto incroyablement érotique, puissant, féroce. les crânes protégés dans des casques à visière, les cheveux dépassant et fouettés par le vent, elles s’élancent à travers la ville, les lumières colorées créant un maelström de formes devant les prunelles ébahies. reed fait arrêter le moteur quelques mètres avant la boîte de strip-tease, reconnaissable facilement au luxe qu’elle dégage, à la troupe de mâles en chaleur qui se dressent avec avidité devant le videur qui régule les entrées. "J'crois qu'on va trouver de quoi rire..." elle sourit, laissant volontairement traîner sa main autour de la hanche de la gamine. « je ne m’ennuie jamais avec toi, de toute façon. » elle ronronne, clin d’œil à l’appui, d’autant plus amusée de voir les réactions primaires des hommes aux alentours. reed, elle apprécie véritablement l’aisance avec laquelle se meut soan, avec laquelle elle agit. battements de cils aguicheurs, déhanché exagéré pour accrocher les regards énamourés, elle devient suiveuse derrière cette louve qui connaît chaque recoin et regarde chaque personne avec une assurance démesurée. et reed, elle apprécie de pouvoir se lâcher, de pouvoir cesser quelques instants de prendre les décisions. laissant leurs vestes aux vestiaires, reed se retrouve découverte dans un top échancré qui laisse apercevoir les courbures sensuelles de ses omoplates et sa colonne vertébrale qui serpente le long de son épiderme échauffé comme une invitation viciée. elle suit son amie et le maître d’hôtel jusqu’à une alcôve privée, se mettant directement à l’aise, les jambes allongées sur ce qui leur sert de table. "Commandons à boire, une préférence pour vous milady?" elle éclate de rire suite à cette palabre guindée, ayant l’habitude de ce genre de phrases lourdes et incompréhensible alors qu’elles ne conviennent absolument pas à ce qu’elle connaît de la brune sulfureuse à ses côtés. "A moins que vous ne souhaitiez vous joindre à moi dans un autre genre d'excès..." elle hausse les sourcils, intéressée. « tu sais bien que je te suivrais dans tous tes excès, so. » clin d’œil à l’appui, roucoulement changeant le ton de sa voix. « c’est notre soirée, pas vrai ? et si on faisait péter l’champagne ? » elle propose, défi brûlant dans ses prunelles claires. après tout, reed n’a jamais eu à se plaindre financièrement et elle ressent le besoin irrépressible de marquer le coup. de trop longs jours que leurs regards enfiévrés ne se sont pas croisés, et une présence qui est venue à manquer dans les palpitants échauffés. une fois soan servie de poudre de rêves, reed attrape le sachet et se fait un rail rapidement, sentant les battements de son myocarde accélérer sous la poussée d’adrénaline, ses muscles se dénouer, ses prunelles analyser plus aisément. elle se sent comme un super-héros. et alors que reed s’habituait tant bien que mal à ses facultés qui augmentaient d’intensité, devenant plus précises et poussées, la musique se mit à éclater. jolie blonde pulpeuse commençant à se déhancher sur la barre de pole dance, tous les regards se mirent à fuser dans sa direction, reed la première. cette gamine, elle ressemble un peu à nadja… et y’a son cœur qui a un raté. parce que lou, elle déteste quand nadja est obligée de danser pour des porcs mal élevés. c’est les dires taquins de soan qui la font revenir à la réalité. "T'es peut-être plus branchée blonde remarque... Elles font des danses privées si tu veux, moyennant finance évidemment." elle tourne la tête de droite à gauche, hausse les épaules. « quand tu es là, je n’ai d’yeux que pour toi. » elle lui sourit chaudement, passant une main sur sa cuisse. « alors, t’en pense quoi de cet endroit pour le moment ? plutôt satisfaite d’y avoir posé tes jolies fesses ? » elle demande, intéressée par les ressentis de la brune. puis elle lève la main pour héler un serveur, ronronnant un : « nous allons prendre un dom pérignon. » alors qu’il tourne le talon, elle ajoute : « mais ne vous enfuyez pas ! restez dans le coin après, mon ami et moi-même avons très soif. » elle lui adresse un clin d’œil alors qu’elle se montre plus séductrice. elle se penche ensuite vers soan pour lui murmurer : « il est plutôt mignon, non ? » elle embrasse sa joue rapidement, furtivement, baiser-papillon faisant vibrer la louve qui sommeille au fond d’elle. « t’as envie de t’amuser ? il a l’air timide, ce serait drôle de le dévergonder. » elle hausse les épaules, tentant de provoquer la jolie brune pour la pousser à accepter ses propositions. reed, elle a envie de prendre possession de cet endroit, de le changer à jamais par une soirée où elles ne feront que ce que leur dicte leurs souhaits. elles sont les croque-mitaines venues effrayer les enfants de péchés de ce lieu de stupre et de luxure, venues s’emparer des âmes, démones de mauvais augure.
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Sujet: Re: L'amour a des dents _(Reed) Mer 1 Mar - 16:54
Reed m'impressionnait avec son assurance. Je n'en manquais pas non plus, mais celle qui habitait la jeune femme était faite d'or massif, inébranlable et surtout irrésistible. Sans hésiter j'abandonnais le sachet dans ses mains fines pour la laisser se mettre en joie. Et j'acquiesçais avec enthousiasme à son avis sur nos consommations. Ses doigts chauds et délicieusement intrusifs s'apposèrent sur ma cuisse qui frémit sous la caresse. Mon égo apaisé se mit à ronronner, acceptant de bonne grâce les affirmations de ma compagne. "Ouais, je me demandais sérieusement si ce genre d'endroit était aussi cliché qu'on peut le penser." Je jetais un coup d’œil aux alentours. Chaque détail avait été pensé et étudié pour créer une atmosphère chic et intimiste, permettant à ses clients de se sentir comme chez eux. Le personnel arborait des tenues soignées, manières policées, pour mettre en confiance les portes-monnaie sur pattes que nous étions. "C'est clairement élitiste et j'apprécie." Reed affichait un air de conquérante. Elle était née pour diriger, c'était une évidence devant laquelle seul son paternel fermait les yeux, voulant certainement conserver l'ascendant sur sa fille chérie aussi longtemps que possible. C'était pourtant bien mal la connaître; main de fer dans un gant de velours, elle s'empressa d'alpaguer un serveur afin de passer commande. Le pauvre jeune homme écarquilla les yeux devant la beauté céleste en train de lui parler avant de hocher vigoureusement la tête et de détaler prestement pour exécuter les ordres. "Mignon oui... Mais un peu trop sage pour moi." Dans le genre lisse et classique. Trop jeune aussi. Enfin, je disais ça mais ça ne m'empêchait pas de prendre mon pied avec un certain Sil Myers, même pas majeur mais jamais dédaigné. Du coup... "Pourquoi pas? La première qui parvient à lui donner un cours de langue digne de ce nom ce soir se fait inviter par l'autre. Tu tiens le pari?" Je lui dédiais un sourire carnassier, le cœur trempé à moitié dans le marbre à moitié dans du coton battant plus vite aux tempes. J'avais déjà une idée pernicieuse qui naissait dans mon esprit. Le genre d'idée qui vous emmenait à vos fins avec un bonus au passage. A peine scellions nous notre accord que l'objet de nos manigances revint à la table. D'une main experte il déboucha la précieuse bouteille avant de laisser se répandre le liquide doré pétillant dans les coupes de cristal. Vu les étincelles qui fusaient dans son regard il avait plus l'habitude de répondre aux exigences d'hommes en tous genres que celles de deux nanas langoureuses. "Merci beaucoup... Excusez-moi mais quel est votre prénom?" "Azazel, à votre service durant votre séjour dans notre établissement Madame." Cette dénomination peu banale tranchait singulièrement avec le personnage. Avec ses élégantes lunettes et sa coupe sage cela lui ajoutait une touche mystérieuse. "Merci Azazel." Je lui offrais un sourire radieux alors que l'une de mes mains saisissait la boisson tandis que l'autre partait s'aventurer distraitement dans la fournaise de la nuque de Reed. Un rapide clin d’œil et je me détournais du serveur pour effleurer la peau tendre du cou voisin. En dépit de sa légèreté, le pourpre qui s'épanouit sur les pommettes de notre interlocuteur ne m'échappa pas. Je ricanais dans ma coupe, déjà sous l'influence euphorique que dispensait la poussière blanche aiguisant ma langue plus que jamais. "Bon sang, ça risque de ne même plus être drôle..." soupirais-je avec une moue faussement contrariée. Sur la scène la blonde avait laissé place à l'une de ses collègues, rousse cette fois-ci, habillée de voiles si fins que l'on pouvait deviner ses minuscules sous-vêtements à même la peau. Elle était d'une sensualité époustouflante, et je comprenais ainsi mieux pourquoi les hommes pouvaient être prêt à lâcher des fortunes pour se faire envoûter de la sorte. Mais la seule enchanteresse qui m'intéressait ce soir était celle se tenant à ma gauche, avec des yeux miroitants de plaisirs sauvages. Bientôt l'apparition prendrait toute la place sans laisser de crédit à aucune rivale.
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Sujet: Re: L'amour a des dents _(Reed)
L'amour a des dents _(Reed)
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