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 sublime & silence (kelia)

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MessageSujet: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptySam 24 Déc - 0:43

sublime & silence
kelia && caleb



« J’en ai rien à foutre de vos obligations, j’ai besoin de vous maintenant, et c’est non négociable. Alors vous rameutez vos miches fissa sinon je vous jure que vous ne verrez plus la couleur de ma générosité. » Il marque une pause, l’autre osant à peine reprendre la parole à l’autre bout du fil. Son visage se transforme au rythme des secondes qui défilent, alors qu’une colère teintée de frustration s’empare de son esprit. « Très bien. Vous savez quoi ? Ne venez pas finalement. Vous êtes viré. Je vous enverrai votre chèque pour ce mois mais après ça, je veux plus entendre parler de vous, pigé ? Je ne vous souhaite pas la bonne journée. » Il n’ajouta rien de plus et raccrocha dans l’instant, manquant de peu de céder à la tentation de faire voler son portable.  Un regard à sa montre termina de lui faire prendre sa décision ; il ne pouvait plus se permettre de perdre son temps avec des conneries. Il avait cours en début d’après-midi, et la matinée était déjà bien entamée.

Le jeune homme poussa un soupir las et s’en alla enfiler des vêtements plus appropriés ; puisque son coach sportif avait visiblement mieux à faire que de venir s’occuper de lui l’espace d’une heure payée une fortune, il se débrouillerait seul. Mais dans l’état qu’il était, s’en aller courir dehors semblait le choix le plus judicieux. Généralement, il évitait de le faire quand il faisait si froid, préférant de loin une salle chauffée ou le confort de son loft. Mais il avait besoin de ça. Besoin de se défouler, de laisser aller ses problèmes et d’essouffler sa conscience pour reprendre sur des bases plus saines.

Après avoir vérifié une dernière fois que tout était en ordre, il attrapa sa musique, sa gourde de marathon, un bandeau et des gants pour mieux braver le vent glacial qui viendrait bientôt lui cingler le visage. Il descendit les marches de la résidence en saluant furtivement ceux qu’il croisait. Une fois dehors, il greffa ses écouteurs sur ses oreilles, y glissa le bandeau pour les mettre à l’abri, et enfila ses gants tout en se dirigeant vers le parc du quartier.

Il n’était pas rare qu’il vienne visiter Wormsloe en d’autres circonstances. Caleb avait beau être un petit bourgeois, il avait aussi ses mystères et ses secrets, et peu pouvaient se vanter de suffisamment le connaître. Pas au point de savoir à quel point il appréciait l’histoire, le passé et tout ce qui touchait à l’ancien, au vieux, au kitch. L’immense bibliothèque garnie d’ouvrages d’exception qu’il avait dans son loft n’était qu’une maigre part de sa passion, et ce marc au cœur du quartier historique était une aubaine pour lui. Lorsqu’il s’y rendait, il se sentait immédiatement apaisé, à sa place. Il aimait y traîner, y passer du temps pour simplement méditer, ou le traverser avant de se rendre ailleurs en ville. Il voyait mieux, ressentait mieux après avoir laissé planer son regard et ses songes sur les vieilles pierres et s’être laissé imprégner des souvenirs de ces lieux cultes, inscrits dans les mémoires.

Une fois encore, ses pas le menaient là, dans ce lieu particulier, où il avait sans doute passé autant de temps que chez lui, depuis son emménagement. Il s’arrêta un instant à l’entrée et ferma les yeux pour respirer l’air purifié par les arbres et dévorant d’une histoire sans fin… Il prit ensuite la course, trottinant sur les chemins en ignorant les visages, perdu dans ses pensées, dans la mélodie qui résonnait en lui. Tout avait été étrange ces derniers temps… il avait vécu tellement, revécut tellement. C’était comme cette histoire dans laquelle il aimait tant se plonger, avait finit par le dévorer. Lui tout entier. Son passé, son présent, son avenir… et il était perdu, à bien des égards, et malgré ses efforts pour garder sa vie en mains.

Il était revenu de New-York depuis quelques semaines déjà, mais il avait du mal à se détacher de sa ville natale… Ici, c’était sa place, mais là-bas c’était chez lui. C’est là qu’il avait sa famille, son enfance et il avait beau faire comme si tout allait parfaitement à Savannah, il ne manquait jamais de comparer les deux cités, jusque dans les moindres détails. Les services, les logements, les gens, les filles, l’éducation, la culture, l’histoire… il adorait l’une et l’autre, et parvenait rarement à savoir où il se sentait le mieux.
Et puis, alors qu’il se laissait devancer par ses souvenirs de son séjour à New-York, un visage de la ville millénaire croisa son regard et il le laissa longtemps planer sur ses courbes. Il connaissait par cœur l’arête de sa mâchoire, la lueur dans ses yeux, l’angle de son nez. Le goût de ses lèvres, le parfum de sa peau… Il arrêta sa course dans l’instant, retira ses écouteurs et attrapa le bras de la demoiselle pour la stopper à son tour. « Kelia ? Je te croyais à New-York, qu’est-ce que tu fais là ? » Il était plus que surpris de la retrouver à Savannah. Kelia Donovan était pure new-yorkaise et elle l’assumait. Sa présence dans cette ville ne devait en aucun être irréfléchi, et il était curieux d’en savoir plus.

Son éternel sourire en coin vint illuminer son visage, jusqu’ici morose et fermé. Il appréciait Kelia, plus qu’il ne voulait bien l’admettre. Et elle était un rayon de soleil dans sa journée. L’espace d’un instant, il alla même jusqu’à laisser planer le mot ‘destin’ dans son esprit… lui qui en temps normal évitait tant que faire se pouvait de songer à fou furieux désireux de tout contrôler.



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MessageSujet: Re: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptyMar 27 Déc - 10:38


Sublime & Silence.
Caleb & Kelia


Tu ne sais pas ce que tu dois faire. Tu ne sais pas quelle solution tu dois prendre. Partir ou rester. Rester ou partir. Un dilemme horrible. Tout s’embrouille dans ta tête. Depuis tes retrouvailles mouvementées  avec ton frère, tu es encore plus paumée. De plus les images du passé ce sont fait plus violentes. Plus présentes. Et les cauchemars t’assaillent toutes les nuits. Jack baignant dans son sang avec Justice à ses côtés paralysé. Apeuré. A la fois si innocent et si coupable. Cela te rend dingue et te broie le cœur. Partir serait la meilleure solution. Tirer un trait sur cette ville et sur ce que tu es venue y chercher. Rentrer à New York serait plus sage. Retrouver ta vie. Tes marques. Tes dossiers. Le tribunal.  Oublier l’idée de la greffe et penser plutôt aux autres solutions proposées par les médecins.  Mais tu n’arrives pas à choisir. Tu as fais et défais ta valise des dizaines de fois. La fatigue t’assaille. La détresse et la culpabilité aussi. Elles tracent tes yeux et s’accrochent à ton visage. Tu ne cesses de penser à ton frère. Aux mots cinglants que vous avez échangé. A ce mal profond que tu lui as causé. Et à celui qu’il a réveillé en retour. C’est douloureux. Comme si une lame c’était glissé dans ton cœur à tout jamais. Les larmes viennent encore envahir ton regard voilé. Tu te regardes dans la glace. Désespérée et troublée. Tu ne peux pas partir. Non pas avant d’avoir revu Justice. Pas avant de t’être excusée. Pas avant d’avoir essayé de sauver le peu qui reste à sauver. C’est ton frère après tout. Un gamin que l’on a exilé et à qui on a volé une partie de sa vie. Tu ne peux pas lui faire payer le prix d’un accident involontaire. Même si dans ta tête les mots qu’il t’a dits reste gravé au fer rouge.  Alors tu passes un coup d’eau sur ton visage et tu essaies de cacher le mal qui te ronge. Tu vas retourner arpenter les rues de Savannah. Tu ne sais pas trop quelle direction tu vas prendre. Peut être celle ou tu l’as vu jouer l’autre soir. Ou alors une autre. Peut être laissera tu le destin te guider. Tu l’ignores. Mais rester enfermer dans ta chambre d’hôtel n’est pas une solution. Tu te changes rapidement. Optant pour une robe légère et une paire de ballerine. Un dernier coup d’œil dans la glace. Certaines marques persistent mais qui les verra ? Pas les passants qui croiseront ta route. Ici tu es plus une ombre qu’autre chose. Personne ne te connait. Les hommes que tu as croisé au cours de tes nuits de luxure, se sont effacés après la joute. Glissant comme des gouttes d’eau sur ta peau blessée. Ici tu es juste perdue. Peut être plus que Joe. Oui Joe, même si Justice revient toujours en premier. Faut juste le temps que tu t’y fasses.

Et tu sors de l’hôtel. Tu traces dans ta route dans la foule. Des corps te bousculent. Tu as la tête ailleurs. Entre ton passé douloureux et un avenir incertain. Tes pas te mènent tu ne sais où. Mais au fond tu t’en moques. Tu marches tout simplement essayant juste de retrouver le regard noir de ton frère. Et tu te retrouves dans un quartier que tu connais à peine. Tu as du y venir une fois ou deux. Trois au pire. Tu ne sais plus. Mais est ce vraiment important. Ton regard s’attarde un peu plus sur les détails des lieux. Tu pourrais trouver l’endroit charmant. Agréable si ta tête n’était pas prise par mille pensées troublantes et pesantes. Tu marches sans vraiment voir les gens. Obsédé juste par la recherche de ton frère. Et puis tu as la sensation qu’un regard pèse sur toi. Une sensation étrange et dérangeante. Mais vu ton état tout te semble disproportionné. C’est un peu comme si tu étais dans un état second. Ton corps est là mais ton âme est partie à la recherche d’une tranquillité que tu as perdu depuis des années. Et puis il y a cette main sur ton bras qui stoppe ta marche hasardeuse. Cette voix masculine si familière. Ton prénom qui résonne. Et ton regard qui accroche celui de … Caleb. Tu restes interloquée. Silencieuse. Surprise presque par sa demande. Tes yeux se perdent dans les siens. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Et le gout de ses baisers vient te titiller. Tu lui rends son sourire. Ton regard s’allume d’une douce lumière. Une lumière qui s’était éteinte depuis plusieurs semaines. « Caleb !!  Je suis là pour raison personnelle. » Tu marques un temps de pause. Le jeune homme ignore tes soucis de santé. Il faut dire que lors de vos rencontres vous aviez bien d’autre sujet en tête. Notamment celui de combler vos chairs. « C’est assez compliqué et je suis là depuis quelques semaines. Tu vas bien ? Cela me fait plaisir de te voir. » Tu reprends doucement contenance. Tu espères qu’il ne verra pas les traces de ta détresse. Même si sa présence les efface doucement elles restent bien distinctes. Tu es troublée par sa présence. Grisée presque. Il faut dire que ce que vous avez partagé à New York était délicieusement envoutant et enivrant. Tu frissonnes en pesant à ce qu’il t’a fait ressentir à chaque fois. A ces sensations différentes que tu n’avais jamais éprouvé. Et que tu n’as jamais retrouvé.





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MessageSujet: Re: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptyMar 3 Jan - 18:00

sublime & silence
kelia && caleb



Il est là, accoudé au bar, l’air ailleurs. L’audience de la journée s’est déroulée sans anicroche, mais Caleb demeure perplexe. Il n’a pas pu détacher son regard de Miss Donovan. Sa façon de plaidoyer le fascine, presque autant que ses yeux et ses courbes délicieuses. Il l’a dans la peau, et en une journée, elle est devenue son obsession. Son verre de cognac en main, il le fait distraitement tourner, le regard perdu dans le vide. Il voit son visage devant ses yeux hagards, il sent son parfum, lorsqu’elle se rassoit juste devant lui, dans les tribunes des avocats, il entend sa voix pleine de chaleur et de persuasion. Un frisson le tire de ses songes et ses sens s’éveillent, alors que le temps s’arrête. Il pivote, son verre toujours coincé entre ses doigts, et la voit. Elle est là, près de l’entrée, son corps moulé dans une robe indécente, et ses cheveux qui cascadent sur sa nuque dénudée. Il attend qu’elle jauge la foule et ne la lâche pas un seul instant. Et puis soudain, ses yeux captent les siens et il lui sourit.

◄►◄►◄►

Elle est belle Kelia. D’une beauté sauvage, déchirée, envoûtante. Même là, le nez rougit par le froid ambiant, et ses courbes alléchantes masquées sous des couches grossières. Elle a toujours eut ce petit quelque chose que n’ont pas les autres femmes. Ce mystère. Cette fascination. Elle a été un pan entier de la vie de Caleb. Il s’est enivré dans ses bras des heures interminables sous les toits de sa ville natale. Et la revoir ici, à Savannah, c’est revivre cette sensation qu’il a eut ce premier soir où il a capturé son regard et elle le sien dans ce bar, voilà des mois. C’est entrevoir le passé et y décalquer l’avenir, en filigrane.

Il voit son visage s’illuminer lorsqu’elle le reconnait, et son sourire à lui s’agrandit alors qu’il voit ces étoiles qu’il aimait tant voir briller pendant leurs ébats ou lorsqu’elle riait. Elle semblait heureuse de le revoir elle aussi, et en un sens, cela soulage le jeune homme. Etrangement, entre eux, rien n’a jamais été pareil. Lui, habitué à chauffer son lit pour le simple plaisir de sentir le corps d’une femme contre le sien, et elle, en tous points similaires. C’est ainsi qu’ils s’étaient si bien trouvés. Deux âmes ambitieuses, pleines de caractères, honnêtes et sans désir d’attachement. Juste l’intensité de l’instant présent, profiter de la chair, de la présence de l’autre. Jamais aucune promesse, jamais rien de plus que leurs corps liés. Ni cœurs, ni âmes. Et pourtant, elle était plus que les autres. Elle était un souvenir puissant, profond. Et d’elle, il se souvenait tout, jusque dans les moindres détails. Comme avec Anca. Lorsque l’image de la jeune femme s’imprima dans son esprit, il sentit un tremblement l’arracher à ses rêveries et chassa le visage de son fléau d’un revers de pensées.

Il se mordit la lèvre, ferma les yeux un instant et se reconcentra sur Kelia. « Compliqué tu dis ? » Elle avait dit être là pour raisons personnelles, cela n’avait donc rien à voir avec son métier et un quelconque jugement dans les environs. De nature curieuse, Caleb se retenait de la harceler de questions, bien qu’il commençât déjà à s’imaginer mille et une choses. L’idée qu’elle soit en ville pour voir un homme attisa en lui une incompréhensible jalousie et il se crispa avant de se mettre à sautiller sur place. « Tu veux pas qu’on s’assoit ? A moins que tu sois pressée… » Il n’attendit pas sa réponse et chercha des yeux un banc avant de s’y rendre en quelques enjambées. Il invita Kelia à se joindre à lui et la contempla quelques secondes avant de se laisser tomber de tout son long, appuyant son dos contre le métal, et étalant ses bras jusqu’à presque toucher les épaules de la jeune femme. « Moi ça va. Je vis au jour le jour. Comme d'habitude, tu me connais… » Il lui sourit et se tourne vers elle, l’air ailleurs. « Je sais toujours pas vers quelle défense me spécialiser… Comment tu as fait pour te décider toi ? » Il essayait doucement de la faire parler d’elle. Lui qui appréciait généralement être le centre de l’attention changeait totalement de comportement en présence de Kelia, sans se l’expliquer.

A nouveau, il repensa à Anca, et à cette manie qu’il avait de vouloir toujours l’écouter parler, elle aussi. Il avala une boule dans sa gorge et enchaîna immédiatement. « Tu as dit que tu étais là depuis quelques semaines, mais on s’est jamais croisés avant aujourd’hui, tu habites dans quel coin dis moi ? Tu connais du monde en ville ? » Une autre subtilité, un peu moins bien enrobée, pour en savoir plus, toujours plus. Parce qu’il avait besoin de ça. Et parce qu’en un sens, il ne cessait d’être assaillit par leurs souvenirs communs, et que même ainsi, dans toute la simplicité du quotidien, et après quelques minutes à ses côtés, elle l’obsédait déjà.




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MessageSujet: Re: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptyMer 4 Jan - 18:42


Sublime & Silence.
Caleb & Kelia


Il y a des choses contre lesquelles tu ne peux pas lutter. Comme les aléas du destin. Comme le fait de refuser de voir ce que ton cœur te crie sans relâche et encore plus depuis ta rencontre avec Caleb. Et dans ce parc tu te trouves face au fait que tu ne diriges en rien ta destinée. Que même les choses les plus incroyables peuvent se réaliser. Comme si elles étaient gravées dans l’univers entier. Se répercutant sur toi. N’importe où que tu sois. Malgré toi. Malgré tout. Malgré la souffrance. Malgré l’abandon. Que même si l’espoir est perdu, et que tu ne crois plus en rien. La vie te montre que tout est encore possible. Qu’il y a toujours une flamme pour éclairer l’abime qui t’enveloppe peu à peu. Retrouver Caleb te donne cette sensation. Une sensation de force contre laquelle tu ne peux rien faire. Parce que les choses sont écrites à travers le temps qui s’égraine. Même si parfois tu cherches à les effacer pour ne pas les affronter. Et cela te fait frissonner. Tu n’as jamais eu la frousse d’affronter les épreuves que la vie t’a infligé. Pourtant là tu te sens comme gagner par un mélange de peur et de trouble. Des émotions que tu as déjà éprouvé la première fois que tu as croisé la route de Caleb. Des émotions qui t’ont perturbé et qui ont laissé une trace bien plus profonde que tu ne le voudrais. Et tu te laisses porter par les souvenirs que cette rencontre engendre. Un regard envoutant. Une voix sensuelle. Une odeur enivrante. Un éclat de douceur. Un brin de déraison. Une saveur particulière. Et tu pars loin de Savannah. Durant quelques secondes presque éternelles. Tu te retrouves dans New York. Bombardée de souvenirs. De sensations délicieuses. D’émotions intenses. Libérée de tes chaines devenues trop lourdes.

« Compliqué tu dis ? » La voix de Caleb te fait revenir doucement dans le présent en te ramenant dans le parc. Même si une partie de toi reste encore perdue à New York. Bousculé par ce que le jeune homme t’a fait vivre. Ton esprit est embrumé par les souvenirs qui t’ont submergé. Ton cœur a donné quelques coups plus rapides dans ta poitrine. Tes entrailles se sont nouées. Et ta chair a frissonné. Le gout de ses baisers a ravagé tes lèvres. Et tes yeux ont retrouvé les étoiles qu’il avait fait naitre sous ses caresses. La passé laisse sa douce trace dans tout ton être. Et ton regard retrouve la profondeur du sien avec impatience. Tu lui souris. « Oui j’aurais préféré être là pour raison professionnelle .. cela aurait été moins difficile .. moins .. » Douloureux mais tu ne dis pas le mot. Trop bousculé encore par ta première entrevue avec ton frère. Tu ne penses même pas au fait que tu en dis trop ou pas assez et que ton discours peut porter à quiproquo sur la réelle motivation de ta présence ici. « Non j’ai tout mon temps et un peu de compagnie ne me fera pas de mal. Surtout quand elle est aussi charmante et charmeuse. » Il faut dire la vérité Caleb est vraiment très séduisant. Il a quelque chose à la limite du mystère qui te rend plus fébrile dés qu’il est en ta présence. Tu ne peux nier qu’il déclenche en toi bien plus que des émotions charnelles. Il fait vibrer ton être d’une drôle de manière. Une manière tellement agréable que tu pourrais te laisser gagner. Que tu serais prête à perdre pied juste pour l’éprouver à nouveau. Encore et encore. Tellement c’est grisant et enivrant. Tu t’installes sur le banc. Il te rejoint rapidement. Son bras effleure presque ton épaule. Et la discussion s’engage. Une discussion entre ami heureux de se retrouver après une séparation. « Toujours aussi chien fou c’est ça .. mais c’est ce qui fait ton charme .. je suis sure que tu en abuses même. » Tu réponds à son sourire. « Tu as des défenses qui te tente un peu ou c’est encore très flou .. » La deuxième partie de sa phrase te laisse plus perplexe. Lui dévoiler le pourquoi serait aussi dévoiler cette part de toi qui te fait souffrir si souvent. Celle que tu caches. Car au fond si tu as choisi de défendre les enfants c’est en grande partie à cause de ce qui c’est passé chez toi par le passé. Et surtout par rapport à ton frère. Même si tu refuses parfois de l’admettre. « Une blessure d’enfance qui est toujours ouverte .. et encore plus aujourd’hui  .. c’est difficile d’en parler Caleb. » Ton regard se voile un instant et ta voix se teinte de tristesse. Comment lui dire que la superbe avocate que tu es. Celle qui défend toutes griffes dehors les gamins ébranlés par la vie. A failli à son devoir en laissant son frère affronter seul l’acte dont on vos parents l’ont accusé il y a quatorze ans. Alors tu détournes la conversation recentrant le sujet sur Caleb. Un moyen d’éviter de lui parler de ta souffrance. Un jour tu lui diras. Peut être si le destin s’y prête. Mais pas aujourd’hui ou pas encore en tout cas. « Qu’est ce qui te plait  dans ce métier ? Cherche la vraie raison qui te donne envie d’être avocat. Cela pourra t’aider à trouver ta voie. » Tu te rapproches de lui. Laissant son bras toucher ton épaule. Ce contact t’électrise bien plus que tu ne le voudrais. Tu deviendrais même gourmande de plus. Pourtant tu as la sensation qu’un instant il t’échappe. Il y aurait-il quelqu’un dans sa vie ? Quelqu’un qui pourrait l’empêcher de se laisser gagner par la même passion qu’à New York. Cette idée te chagrine. Et Caleb d’une pirouette remet le sujet de discussion sur ta personne. Il se fait curieux tout d’un coup. Que cherche t-il vraiment ? Une certitude sur ta présence ici ? « Oui cela fait plus de deux mois. A New York il trouve le temps un peu long .. mais je n’ai pas tout régler ici. En effet on ne sait jamais croisé .. on ne fréquentait pas les mêmes endroits jusqu’à présent. » Pourtant la ville tu l’as arpenté mais trop obnubilé par la recherche de Joe tu voyais rarement les gens autour de toi. « Je suis dans un l’hôtel à River Street. C’est un chouette quartier. » Encore une fois sa dernière phrase te perturbe. Tu hésites à répondre. Mais vu le caractère du jeune homme s’il veut savoir il finira par savoir alors autant être honnête. Ou du moins en partie. « Non pas vraiment .. je suis là pour revoir une personne .. j’ai fais quelque connaissances notamment Callen le mécano .. ma voiture n’a pas trop digéré les kilomètres. » Tu restes flou. Tu rigoles en pensant à la rencontre un peu ambiguë avec celui-ci. « Après pas vraiment de connaissance des rencontres plutôt .. des rencontres pas banales parfois.  » Comme Trixia au concert. Ou Jacob ton médecin mais tu ne parleras pas de lui pour le moment.  « Mais si tu ne parlais de toi. » Oui cela serait beaucoup plus facile. Et tu t’approches d’avantage. Retrouvant l’odeur de sa peau et sa chaleur. Ce qui te fait agréablement frissonner.


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MessageSujet: Re: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptyMer 11 Jan - 23:19

sublime & silence
kelia && caleb



Elle est le mystère. Et l’infini. Elle est la folie et le mensonge. Le désir et la fascination. La simplicité confondue en paradoxes. La beauté et la passion. L’interdit et l’évident. Et il lui sourit encore, encore, se perdant dans son regard, dans son âme qu’il perçoit à travers les étoiles de ses prunelles mordorées. Il la fait valser, comme elle fait valser son cœur, hante ses pensées et possède son corps. Ils s’appartiennent, s’envoûte, se respirent. Et lui ne voit qu’elle, ne sent qu’elle sous sa peau. Il la rêve, l’idéalise. Chaque instant à ses côtés semble déjà vécu. Chaque moment dans ses bras résonne d’une étrange destinée. Et ils l’entretiennent, s’unissant un peu plus fort, un peu plus fou. Jusqu’à l’éternel.

◄►◄►◄►

Il ne peut détourner son regard de son visage. Il la jauge sans pudeur, tentant de comprendre, de juger si c’est bien elle, s’il n’invente pas tout ceci. Mais lorsque sa voix résonne dans le silence, il s’adoucit. C’est elle. Véritablement elle, ici. Comme un mirage palpable. Comme un songe matériel. Elle se tient à ses côtés, et alors qu’il se perd dans ses yeux,  les souvenirs l’embrasent et il ne voit plus qu’elle, eux, loin derrière, et pourtant hier.

Elle est toujours la même, pourtant elle a quelque chose de différent. De nouveau. Une sombre mélancolie, une douleur muette. Il le voit, il le sent, et ses mots, son ton, viennent ajouter à sa confusion et ses doutes. Mais il se tait. Parce qu’il comprend. Qu’elle ne veut pas en dire plus, qu’elle semble éteinte. Et qu’alors qu’elle le complimente, il voit ce sourire qu’il aime tant illuminer un peu ses traits, et qu’à son tour, il sourit. Comme avant. Lorsqu’ils s’aimaient jusqu’à l’ivresse sans cesser de s’abandonner l’un en l’autre. Parce que quand il la regarde, elle devient son miroir, son reflet. « Je te retourne le compliment. » Rien de plus, pas de questions. Pas encore. Et puis ils s’assoient, et déjà le lien se retisse. Il écoute le silence et puis le brise, presque à regret, par curiosité. Par besoin. Et lorsqu’elle répond, son cœur bat plus fort. Caleb il a jamais su comprendre les émotions. Il les rejette et les enfouis, parce que c’est plus simple, et moins douloureux, et moins de contraintes. Il les rejette, avant que tout ne disparaisse. Que tout ne devienne folie. Comme avec Anca. Comme… « Toujours. C’est pour ça que tu m’aimais. » Il la regarde, sourire en coin, hésitant. Puis dérive vers l’horizon. Le vide. « J’en sais rien… je sais pas ce que je veux. J’ai jamais su. » Il n’avait jamais avoué cela à personne. Mais Kelia, c’est pas personne. C’était Kelia, et il avait cette sensation qu’elle, elle comprendrait. Elle parle d’elle, et il en veut plus déjà, frustré qu’elle fasse tant de secrets. Qu’elle avoue si peu, qu’elle avoue pourtant. Il se retient un moment, puis bercé par la tristesse qu’il voit transparaître dans son regard éteint, il finit par lâcher : « Je serai là, le jour où ce sera trop compliqué de le porter toute seule. » Il ne sait pas pourquoi il a dit cela. Pourquoi il promet, à travers ces mots, d’être là pour elle demain, dans un mois, dans un an, dans dix ans ou toujours. Il ne sait pas pourquoi il a cette impression inexplicable qu’il sera là, quoi qu’il arrive. Ses doigts viennent saisir les siens, et les serrent, avec force et tendresse, alors que l’épaule de la jeune femme frôle la sienne, lui arrachant un frisson.

« J’y songerai. » Il la regarde en souriant et ajouta, doucement : « Merci. » Et puis il s’en retourne, concentrant la conversation sur ce qui l’intéresse réellement : elle. Et elle répond, et il l’écoute, envoûtée, pris au piège. Une étrange chaleur envahi son corps alors qu’elle continue à raconter ses mésaventures, faisant naître dans le cœur de Caleb passion, jalousie et obsession. Il la lâche presque violemment, s’éloignant imperceptiblement, d’un seul coup. Juste assez pour ne plus la toucher, même rien qu’un peu. Juste assez pour encore sentir sa chaleur et son parfum sans risquer d’en devenir ivre. A moins que ce ne soit déjà le cas… « Tu vis à l’hôtel ? Ca ne doit pas être très pratique, si ? » Il hésite. Il tremble. Trop d’émotions le submergent alors. « Toujours pas d’avion, hein ? J’espère que ce Callen n’a pas essayé de te rouler. » Sans même le connaître, il ressentait déjà à l’égard de ce type une haine incompréhensible. D’avoir aidé Kelia. De l’avoir même juste regardée. « Je te ferai visiter les meilleurs coins et tu rencontras les autres, les gens intéressants ! » Ancestrale supériorité, et cette impression, venimeuse et tenace, de savoir tout mieux que tout le monde, d’être un modèle. Caleb lui offre un sourire heureux, adoucit, alors qu’il s’apaise doucement, dès qu’elle cesse d’évoquer sa vie Savannienne étrange et remplie de rencontres insolites. « Moi ? Je suis toujours là, comme tu le vois… je vis dans le quartier Historique, seul. Je vais en cours, comme un étudiant modèle. Et je baise une fille différente chaque soir que j’en ai envie… » Il pouffe et se mord la lèvre après avoir précisé la dernière phrase. Il ne sait pas pourquoi il a dit ça… peut-être parce que Kelia ne jugera pas. Que Kelia ne jouera pas les outrées ou les mijaurées. Que Kelia sera jalouse.

« Dis moi… ça te dirait pas de venir à la maison ? » Il marque une pause, jauge sa réaction. « Je veux dire, pas pour… enfin pour y vivre quoi. » Voilà la gêne qui s’en revient, saloperie de traîtresse. Le regard détourné, fixé sur ses doigts qu’il triture pour oublier. « J’ai un loft plutôt conséquent, et deux chambres qui ne servent pas… » Il avale une boule dans sa gorge et ose plonger ses yeux dans les siens de nouveau, s’y noyant corps et âme. « Tu serais mieux qu’à l’hôtel. » C’est une affirmation. Une évidence. Pas une question. A ses côtés, elle sera mieux que seule dans l’inconnu. Sur le coup, il s’en persuade.



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MessageSujet: Re: sublime & silence (kelia)   sublime & silence (kelia) EmptyDim 15 Jan - 17:48


Sublime & Silence.
Caleb & Kelia


Tu es troublée. Perdue. Comme envoutée. Tu ne sais plus trop. Ou plutôt tu ne veux pas savoir. Tu as juste envie de te laisser emporter encore une fois dans cet abime délicieux. Tu te laisses prendre par les sensations qui viennent caresser voir balayer ton cœur et ton âme avec force et rage. Les instants difficiles avec ton frère. Et le bonheur de retrouver Caleb au hasard d’une balade. Tout se mélange enivrant ton être. Caleb efface même la douleur qui serre tes entrailles. Doucement la douceur t’enlace. Pourtant les questions du jeune homme attisent sans qu’il ne s’en rende compte la blessure profonde qui marque ta chair. Tu restes discrète sur la vraie raison de ta présence ici. Tu ne fais même pas attention qu’en réagissant ainsi c’est le doute que tu jettes dans son esprit. Mais tu es si loin de tout ça. Bousculée par les instants que vous avez partagé lors de son séjour à New York. Perturbée par les tracasseries au sujet de Joe et de ta santé.  Tu essaies de faire face. Tu essaies même de faire passer la vraie raison de ta présence ici au second plan. Même si elle est vitale. Tu veux juste t’enivrer des émotions que Caleb éveille à nouveau. Émotions intenses contre lesquelles tu n’as pas envie de lutter. Tu as déjà rendu les armes une fois face à lui. Tu es prise dans un tourbillon qui t’enivre. Son sourire. Son regard. Les souvenirs. Tout te perd avec délice. Et tu t’y enlises au son de ta voix toujours autant charmeuse. Comme lui de toute façon. Ce que tu ne te gênes de lui dire. « Arrête tu vas me faire rougir. » Et un sourire. Et un regard. Le tout enveloppé d’un silence apaisant. Troublant. Avant que la discussion ne reprendre. Une discussion qui oscille entre banalité et subtilité. Sans réellement prendre vie. Comme par peur de tout casser. De tout faire exploser. De tout gâcher. Comme pour te préserver de tout. De rien. De lui. Mais tout cela tu n’en as pas vraiment conscient. Tu es trop absorbé par le message que délivre ton corps tout entier. « Moi t’aimais. » Tu éclates de rire. Pas pour te moquer. Plus pour te protéger. L’amour ce n’est pas pour toi. Comme ce n’est pas pour lui. Tu n’y céderas pas. Même si certaines choses viennent te dire que tu y plonges déjà malgré toi. Tu es troublé par ses mots quand il parle de l’incertitude de son avenir. « Tu vas trouver .. laisse-toi du temps. Et on pourra en parler si tu veux .. aborder le sujet plus sérieusement .. quand tu en auras envie. » Tu le regarde avec tendresse. Évitant de trop te perdre sur ses lèvres. Toujours aussi tentatrices. Tu te mords les tiennes sans t’en rendre compte. Prise par l’envie d’un baiser. La tristesse vient glisser dans tes veines lorsqu’il aborde le sujet de ta présence à Savannah. Tu oublies l’idée du baiser. Tu l’écoutes. Secoue la tête. « Merci. » Le mot part dans un souffle. Tu ne sais pas si tu auras le courage un jour de tout lui dire. De toute façon selon comment cela tourne avec Joe, tu devras rentrer à New York. Tu essaies de l’inciter à trouver ce qui le pousse à faire ce métier. Après tout s’il a choisi cette voie ce n’est surement pas hasard. Et puis parler de ton boulot t’évite de trop penser. De penser à ton frère. De penser à tes problèmes. De penser à Caleb caressant ton corps. Tu dois être sage, même si quand tu le regardes le désir te gagne. Il te fait toujours autant d’effet. Cela te rend fébrile et tu frissonnes à nouveau. Un frisson qui secoue tout ton être jusqu’au tréfonds de tes entrailles. Délicieuse sensation. Presque dévorante. Sensation renforcée par ses doigts entrelacés au tien.

Et puis il s’éloigne quand tu lui dis depuis quand tu es là. Quand le prénom Callen franchit tes lèvres.  Tu es surprise par son geste de recul. Cette coupure qu’il impose à vos corps. Tu as presque froid sur le coup. C’est brutal et tu ne saisis pas sa réaction. Mais tu n’en dis mot. Troublée. Perdue. Encore plus. Caleb secoue ton cœur avec force et rage. Et tu ne peux l’ignorer même si tu gardes cela en cage. Te répétant que l’amour ce n’est pas pour toi. Ce n’est pas pour lui. Et la discussion reprend. « Je me débrouille. J’ai pris mes marques avec les semaines. » Ta voix est calme. Ton regard vient trouver le sien. Tu as l’impression qu’il est perdu lui aussi. « En effet toujours pas d’avion. Callen il c’est juste occupé de ma voiture. » De toute façon vu comme il a été odieux il aurait du mal à s’occuper de quoi que cela soit d’autre. Et puis même si c’était le cas cela ne regarde en rien Caleb. Tu es maitre de ton corps. Tu l’as toujours été. « Je veux bien. J’ai pas mal de temps à tuer entre  .. » Tu marques une pause. Tu ne veux pas lui dire pour tes rendez vous à l’hôpital et tout le reste. « Entre deux problèmes personnels. » Tu lui souris, cela sonne faux mais tu t’en moques un peu. C’est comme si tu glissais dans un abime plus profond. Mais Caleb n’a pas l’air mieux. Alors tu détournes la conversation vers lui. Tu réduis la distance que son geste plus tôt avait mise en place. Tu l’écoutes. Tu ne réagis pas mais sa dernière phrase fait mouche. Elle vient taper en plein cœur. Pas que tu sois outrée. Loin de là. Mais il y a ce quelque chose. Imprécis. Ou alors trop précis. « Une vie de rêve .. » Ta main vient caresser sa joue. Un besoin de le retrouver. De sentir sa chaleur. De lui faire remonter le souvenir de ton corps à la mémoire. Même s’il a du l’oublier au travers de tous les corps de fille qu’il a baisé. Une boule se forme dans ta poitrine. C’est douloureux. Non cela ne peut pas être douloureux. La suite de ses mots te rende perplexe. Ton regard plonge dans le sien sans trop savoir ce qu’il y cherche. « Je ne sais pas si cela serait une bonne idée .. même que pour y vivre .. quoique le reste est tentant aussi. » Tu lui souris, jouant la charmeuse presque. Tu poses tes mains sur les siennes. Comme pour le calmer. Tu le sens chamboulé, mais tu l’es aussi. Tu trembles. Tu apprécies qu’il cherche à prendre soin de toi de cette manière. Tu trouves cela terriblement agréable. Il y a bien longtemps que l’on n’a pas pris soin de toi comme ça. A vrai dire tu ne laisses personne prendre soin de toi. Toi c’est juste le boulot. La baise pour oublier. Le reste passe au second plan. Même ta santé. Enfin c’est ce que tu laisses entrevoir. « C’est gentil mais je ne voudrais pas que ma présence t’empêche de baiser une fille chaque soir. Tu as une réputation à tenir. » Ta voix est presque provocante sur le coup. Et puis tu viens te coller contre lui. Ta tête se pose au creux de son  épaule. Ta main entoure sa taille. Tu soupires. Tu fermes les yeux te laissant griser par l’odeur de son corps. Tu sais qu’être avec Caleb pourrait rendre le reste plus facile. Car le plus dur est à venir. « Tu dis cela sérieusement Caleb. » Ta voix est plus douce. Tu soulèves ton visage. Le sien est tout proche. Tu sens même son souffle effleurer tes joues. « Je ne voudrais pas te poser des problèmes .. ma vie privée est très compliquée .. tu sais. » Ta main frôle à nouveau sa joue et se glisse dans sa nuque. Tes yeux sont toujours plongés dans les siens. Et tes lèvres sont offertes. Caleb n’a plus qu’à croquer dedans s’il le désire.



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