What you do not want done to yourself, do not do to others
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Sujet: What you do not want done to yourself, do not do to others Jeu 29 Juin - 14:39
What you do not want done to yourself, do not do to others
Daniel et Nur
Boum ! Boum ! Boum ! Le bruit des basses. Les battements de mon cœur qui suivaient le rythme de la musique. J’avais bu quelques verres, peut-être un peu trop et je me déhanchais avec une assurance que je ne me connaissais pas, enlaçant la taille d’une demoiselle pendant que mes deux acolytes levaient leurs verres en signe de félicitations. Ma petite virée de l’autre soir avec Moira m’avait redonné envie de sortir, de me laisser aller malgré cette fichue thèse à écrire. Bonne ou mauvaise idée, je ne sais pas ? Adam et Ismaël m’avaient embarqué ce soir. Je me remettais à faire comme à Tel Aviv : le collé-serré, faire croire que je récupère des numéros et que je me fais le soir même ou quelques jours plus tard les jolies filles qu’ils avaient vues se trémoussant dans mes bras. Ma tête commençait à tourner, j’avais abusé. Je me détachais lentement mais sûrement de la beauté que j’avais embrassé quelques minutes avant, non sans éviter ses protestations. Une inconnue. Une de plus. Juste pour le fun. Juste pour faire le fier. Juste pour suivre les copains. Les toilettes étaient à quelques pas, j’entrais pour me débarbouiller et eu pitié de moi en inspectant mon reflet dans le miroir. Regard vide. Traits tirés. Pas vraiment le portrait d’un futur psy, censé aider les autres à régler leurs problèmes. L’eau coulait entre mes mains et je m’aspergeais le visage, cherchant à réveiller le daron qui sommeillait en moi. Les deux facettes de ma personnalité. Le daron avait l’habitude de mener la danse. Il prenait le pas sur le reste. Mais parfois le gamin un brin influençable, revenait à la charge. Juste parce que le Daniel sérieux avait besoin de souffler, de se laisser aller. Comme les autres. La blonde de tout à l’heure entra quelques minutes après moi. Elle me cherchait vraisemblablement. Sans que je ne puisse rien faire, elle me plaqua contre le mur, décidée à en découdre. Une allumeuse. Pitié. J’avais encore de l’alcool de sang et n’étais pas totalement maitre de moi-même. Sans savoir ce que je faisais, je répondis à ses baisers, la plaquant à mon tour contre le mur d’en face pendant qu’elle déboutonnait ma chemise et palpait mes abdos. Je l’embrassais frénétiquement, arrachais son tee-shirt. Rien ne pouvait m’arrêter. Jusqu’à ce que son visage s’impose à mon esprit. Elle.
« Stop ! Stop ! Stop ! Je ne peux pas… Je ne peux pas faire ça ! », j’hurlais dans mon lit, en sueur.
Un cauchemar. Rien qu’un cauchemar. Rien n’était réel. Ni la blonde. Ni elle. Rassurant ? Pour le moment. Espérant n’avoir réveillé personne, je pris un verre d’eau à la cuisine avant de retourner me coucher. Sans succès. Impossible de trouver le sommeil. Impossible de dormir. Le visage de la blonde, son visage ne quittaient pas mon esprit. Pourquoi elle ? Ca n’avait aucun sens. Je la connaissais depuis toujours. Je tentais de trouver une explication rationnelle à ce rêve. Nouvel échec. N’arrivant pas à dormir, je décidai de me lever. Cinq heure du mat’. Un peu tôt. Pas un bruit. Personne de levé. Le moment idéal pour aller embêter ses voisins. Je sentis un rictus se dessiner sur mon visage. J’avais déjà l’idée. Plus qu’à la mettre en pratique. J’enfilais un pantalon et un tee-shirt. En moins de deux j’étais dehors avec mes clefs et mon tube de colle. Je montais à l’étage discrètement pour éviter de faire craquer les escaliers. Mieux vaut être prudent. Arrivé sur le palier j’eu un moment de surprise. Quelqu’un était déjà devant la porte de Madame Miller, accroupi, trafiquant la serrure. Je pensais d’abord à un cambrioleur ou plutôt une cambrioleuse puis je vis son visage. J’avais été moins discret que ce que je croyais. Désormais elle me faisait face. Une fille de la 3B, je l’avais croisé une ou deux fois dans l’immeuble. Elle me toisait, l’air interrogateur. Quel genre de fou est debout à cinq heure du mat, devant la porte de sa voisine, qui plus est qu’il déteste ? « Je peux t’aider ? », ne puis-je m’empêcher de lui lancer, sourire aux lèvres et levant mon tube de colle forte, fier comme tout.
▹ posts envoyés : 1488 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by amor fati ; signa by old money ▹ avatar : nicole zimmermann▹ signe particulier : des grands yeux noisette, la peau dorée et constellée de grains de beauté. puis les cernes qui se creusent à cause de ses heures qu'elle occupe trop
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Sujet: Re: What you do not want done to yourself, do not do to others Mer 19 Juil - 23:04
Time to play around. Ça ne fait pas vraiment sérieux de jouer à ça juste avant de commencer une garde, mais que voulez-vous, j’ai eu une illumination sous la douche, juste avant d’enfiler cette horrible tenue bleue. Bref peu importe. J’avais dû subitement faire un ramdam dans la coloc’ dont j’entendrais parler plus tard, tout ça pour chercher la bonne arme pour le bon crime. Une fois trouvée -pourquoi Rhoan a ça dans sa piaule, allez savoir- je m’engouffrais déjà dans la cage d’escalier de l’immeuble, au lieu de faire appel au très guindé ascenseur. Malgré la vie en communauté digne des plus grands bordels adolescents, c’est assez difficile d’oublier dans quel type de bâtiment on est. Les petites moulures au plafond, les murs impeccables. Le niveau de vie des habitants ici n’a rien à voir avec celui de Tybee Island par exemple. Seules exceptions, quelques colocataires et squatteurs temporaires, vus d’un très mauvais oeil par les voisins. Globalement, toute personne appartenant à la tranche d’âge inférieur à 30 ans était relativement mal vue. Les commérages allaient souvent bon train, surtout concernant les deux colocations de l’immeuble. Regards méfiants, mines outrées, petites remarques désobligeantes, quand Artie et moi nous retrouvions coincés avec l’un d’eux, on en profitait toujours pour exagérer nos déboires à l’hôpital ou sur les activités nocturnes de l’appartement 3B. Plus c’est choquant, mieux c’est. Gamin un jour, gamin toujours ?
C’était bien pour ça que je me retrouvais dans les couloirs du 4e étage, concentrée sur la serrure de Madame Miller afin de commettre mon méfait. “Je peux t’aider ?” Je sursautais, complètement surprise. Prise en flag’, je ne l’avais pas du tout entendu arriver. Mon coeur se calma quand je reconnus le voisin en question. Deux options : être soulagée de ne pas avoir à pipoter une raison minable à laquelle personne n’aurait cru (je n’aurais pas été très inspirée de toute façon) ou être dépitée d’avoir à faire face à un ennemi de la coloc rivale. Mais l’objet entre ses mains attirait malgré moi une brève sympathie. Les grands esprits se rencontrent ? On va être obligés de copiner parce qu’on a eu la même idée ? Perplexe, je ne sais pas quoi en penser et réserve mon jugement pour plus tard. “Glue.”, que je montre certainement encore plus fièrement. “Ça s’enlèvera encore moins facilement que ta colle forte...” Déso pas déso. J’peux pas m’en empêcher. Un point pour la 2B pour l’efficacité. On va toujours au bout de nos conneries nous. J’esquisse un sourire rapide malgré l’oeillade condescendante sur… Daniel je crois ? Pas sûre. On ne le voit pas souvent. À vrai dire, j’croise plus souvent Moïra dernièrement que les autres, alors bon. Ils sont en perte de vitesse et on risque fortement de dominer la bataille dans peu de temps. J’me dis qu’on peut bien s’accorder un sursis et propose un accord secret et complice. Mais juste cette fois, n’est-ce pas ? Ça sera la petite règle tacite inscrite à l’encre invisible à l’intérieur de nos paumes quand on se serrera la main. Lol. J’ai besoin d’un nouveau café. J’divague. “On s’répartit les portes ?” Et si on nous demande, ça sera aucun d’entre nous. L’étincelle de malice est bien vivace dans le fond de mes yeux. “Je touche pas à ton appart’ et tu touches pas au mieux ?” Coup d’oeil sur mon portable. “J’ai une demi-heure.” Regard vicé dans le sien. Deal ?
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Sujet: Re: What you do not want done to yourself, do not do to others Ven 11 Aoû - 17:20
What you do not want done to yourself, do not do to others
Daniel et Nur
Je me retrouvais planté devant la voisine, air malicieux plaqué sur le visage. Fier comme tout avec ma colle dans les mains. Elle avait eu la même idée. Ca alors ! Moi qui me pensais perché… Son tube de glue à la main, elle s’était arrêtée de trafiquer pour mieux me jauger. En me voyant, elle eut l’air soulagé. En même temps, il faut le vouloir pour avoir des ennuis avec Daniel El Kassem… même quand on vient de la 2B. La guerre entre les deux coloc’ oui moi ça me faisait marrer plus qu’autre chose. J’adorais les embêter mais c’était de bonne guerre, faire mon chieur, leur faire des p’tites crasses de temps en temps. Rien de bien méchant. Juste deux groupes de gamins qui cherchent à se prouver qu’ils sont les meilleurs. Mais quel âge on a sérieux ? Et là je me retrouvais face à la miss 2B et je n’avais pas beaucoup d’option. J’allais devoir pactiser. Un pacte avec l’ennemi. De quoi mettre du piment ! Moïra m’en voudrait sûrement, Meora aussi. C’est que les nanas prenaient nos différends très à cœur. Peut être que la miss 2B aussi après tout, mais vraisemblablement ni elle ni moi n’avions le choix ce matin. Avec son air triomphal, elle brandit son tube de glue :
« Ça s’enlèvera encore moins facilement que ta colle forte... »
Vraiment sa tête… il fallait l’immortaliser ! Ca aurait été Moïra ou Rose, je me serai foutu de leur gueule ! Non, mais sérieux ? J’avais ma réponse ! La guerre des coloc’ pour les femmes de la 3B et de la 2B, c’était on ne peut plus important ! Je cru qu’elle ne le demanderait jamais, mais finalement, elle eut un éclair de génie… Faut vraiment que j’arrête, je la connais à peine, et j’ai déjà envie de me payer sa tête ! Pauvre miss 2B… !
« Je touche pas à ton appart’ et tu touches pas au mieux ? J’ai une demi-heure »
- Et si je refuse… ? » Ouais, j’ai vraiment pas pu résister ! Son visage changea d’expression du tout au tout. Regard noir. Ouuuuh ! Arrête de faire le con Dan !
« Ok ! Ok ! C’était une blague ! Ca marche miss 2B ! Juste, j’ai une condition… Pour le bien de… et bien… de la communauté, je pense qu’il vaudrait mieux que notre alliance, reste disons secrète ! Je ne voudrais pas passer pour un traitre… Ce que je ne suis pas, évidemment !... et je ne suis pas sûr que tes p’tit copains de la 2B apprécieraient non plus ! »
Mais quel con ! Arrête de parler ! Je tendis la main, sourire aux lèvres, attendant qu'elle tape dedans, pour me mettre au travail.
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Sujet: Re: What you do not want done to yourself, do not do to others Lun 14 Aoû - 19:47
Et si il refuse ? Oh y a plusieurs options. Toutes pas vraiment jolies, pouvant impliquer des petites bestioles mortes à un tapis auto-combustible. Il le voit dans mes yeux noirs et se ravise immédiatement. En imposant une condition. Pas la plus idiote en plus. C’est vrai que ça serait plutôt mal vu si Artie ou Zoé apprenaient qu’il y a eu une entente avec les 3B. J’en entendrais parler pendant des siècles, ils me feraient probablement la gueule, parlant de trahison avec cette tendance qu’ils ont à faire leurs dramaqueens. Quelle plaie. Je roule des yeux en abdiquant.
– Okay deal. Et c’est Nur, pas miss 2B.
Il parle trop dès le matin. J’plains ses coloc’, ça doit être infernal au p’tit déj’. Mais bref, au boulot. On n’a pas toute la journée. Et dans les couloirs de l’immeuble, si on colle d’un peu trop près son oreille aux portes, on peut déjà entendre les vieux les plus matinaux s’activer. Eux et leur routine mieux chronométrée que du papier à musique… On peut jamais être tranquille. Finalement, y a presque que la grand-mère de Ben qui est discrète, faudrait peut-être qu’on la lâche un peu côté crasses…
– On a intérêt à se dépêcher où on va se faire griller. D’ailleurs faudrait peut-être pas faire tous les appart’ sinon on se désigne coupable d’office...
Enfin bon, les autres proprios nous ont en grippe depuis le début, alors les jeunes coloc’ seront de toute façon accusés. Je jette un rapide coup d’oeil sur le complice improvisé, on semble malgré tout sur la même longueur d’ondes. Donc dispersion des forces et tout le toutim. Chacun s’attèle à sa tâche aussi discrètement que possible pendant les dix minutes qui suivirent. J’vérifie quand même qu’il n’a pas touché à notre appartement -on sait jamais- avant de redescendre dans la cour de l’immeuble, tube de glue vidé et clope déjà entre les doigts. Daniel vient de se poser sur les premières marches et je le rejoins rapidement.
– C’est rare de vous voir agir les 3B. Au du moins ça fait un bail que vous ne vous êtes pas bouger l’cul. Qu’est-ce qu’il y a, t’arrivais pas à dormir ?
La pointe de sarcasme se mêle aux mots naturellement. Parce que chieuse un jour, chieuse toujours. Même à 5H du mat’. Y en a certains qui en savent déjà quelque chose.
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Sujet: Re: What you do not want done to yourself, do not do to others
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