Sujet: can't be your hero (nail) Jeu 8 Déc - 23:28
elle arrive tout doucement sur la ville, la plongeant dans une atmosphère mystérieuse. la nuit éblouie et les lumières de la rue se prennent pour des étoiles en s'allumant. laissant jouer leur reflet sur les vitres des commerces qui se vident et se remplissent au fil des heures qui s'écoulent. et dans un café par là, celui qui fait l'angle de la rue, il y a nana. la gamine de vingt-trois, tatouée de partout, qui fait ses petits cafés et l'impatience de pouvoir retourner la plaque qui affiche open pour un close, trottine dans sa tête. elle jubile de voir les minutes défiler sur la pendule, elle se dit que c'est bientôt fini, que bientôt elle pourra dégager tous ces gens qui passent trois ans à boire un putain d'expresso alors que le truc ce boucle en deux gorgées. nana elle désespère, un peu, quand elle voit tout ce monde perdre du temps comme ça autour du breuvage noir. mais elle dit rien, elle fait son taff et quand sonnera 19H30, elle affichera le plus beau des fake sourire et elle les intimera gentiment à prendre la sortie. mais en attendant, elle tourne en rond, comme un chaton en cage parce qu'elle n'a rien d'une lionne. quoi que ça dépend des jours, si ça fini par trop la soûler, elle pourrait prendre du poils de la bête et devenir toute autre. parce qu'elle est comme ça nana, douce comme de la soie puis soudainement sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, elle devient aussi tranchante qu'une lame de rasoir. alors pour s'occuper et oublier le temps qui s'écoule trop lentement, elle nettoie sa machine à café, range le bordel des autres et s'impatiente. elle s'attarde à nettoyer les tables vides se disant que si elle prend au moins 5 minutes pour chacune d'elles, techniquement, en sachant compter, la fermeture serait à son apogée. et ça n'a pas loupé ! c'était pas une tête, enfin elle s'était surtout pas donné la peine d'en faire plus que le nécessaire mais putain qu'est-ce qu'elle kiffait les maths. elle aurait pu avoir une carrière de fou si elle n'avait pas choisi l'option : bonjour j'aimerais gâcher ma vie. alors elle était là, histoire de, histoire de faire quelques choses de ses dix doigts.
19H35. oublies pas nana, ton plus beau sourire. elle se le répète, au cas où, elle voudrait pas qu'on pense qu'elle veut les foutre dehors même si c'est clairement l'idée. et pour une fois ça rechigne pas à prendre la porte. tant mieux, parce qu'il arrive tout de même que les gens soient supers lourds ! des gens qui n'ont tellement rien à faire de leur vie, qu'ils arrivent pas imaginer que les autres puissent, eux, en avoir une. elle sautille jusqu'à sa pancarte, trop fière de pouvoir enfin afficher un CLOSE ! elle ferme la porte, parce que malgré le close affiché en grand, y a toujours des crétins qui savent pas lire et qui rentrent comme si de rien était pour un latte ou un macchiato, alors que c'est mort. elle se fait plus avoir maintenant nana, elle ferme toujours la porte histoire d'avoir la paix. et alors que la musique résonne encore, elle retourne derrière son comptoir avec cet air, mais si, celui qui dit clairement :hé regarde je vais faire une connerie. baby, this is what you camo for, lightning stikes every time she moves. and everybody's watching her but she's looking at you, oh, oh, you, oh ... ALLEZ TA GUEULE RIRI ! putain ! musique de merde. AH LE SILENCE ! c'est beau quand il n'y a plus de bruit si ce n'est celui des moteurs soufflant. elle passe à sa partie favorite : compter la caisse. nana elle sait trop bien compter, elle sait tellement bien faire qu'elle arrive à escroquer ses patrons, un peu plus chaque jour. implanter des conneries dans la tête de la machine électronique, c'est limite jouissif, elle lui obéit comme une sale petite chienne. acceptant ses erreurs renouvelées pour que ça passe crème auprès des gérants. ils captent rien putain ! ils sont cons mais nana les aime bien, ils sont pas chiants, ils sont même quasi jamais là. du coup ils l'adorent, ils s'imaginent trop que c'est la meuf la plus cool, celle qui bosse comme une dingue alors qu'il n'en ai rien. elle se permet juste de se faire du fric en plus sur leur dos, en se disant que s'ils remarquent rien c'est qu'ils ont pas tant besoin de thunes que ça. elle s'en veut un peu moins comme ça, même si dans le fond, elle s'en balance royalement de comment peut bien être leur vie. tout ce qu'elle voit, c'est qu'elle double son salaire en faisant toujours les mêmes horaires.
puis quand tout prend fin, que les lumières sont en mode veilleuses et que tout est bien rangé à sa place, nana elle va dans le fond de la salle. là, y a tout un pan de mur avec des livres, y en a presque pour tous les goûts si on aime un tant soit peu la littérature. elle regarde même plus les titres affichés sur les couvertures abîmées, elle s'en fou parce qu'elle sait qu'elle finira par tous les lire. alors elle en prend un comme ça, parce que le carton qui le recouvre lui fait plus d’œil ce soir là. elle fait voler les pages histoire de libérer leur odeur, le café vient souvent les parfumer, ça s'accorde avec leur couleur jaunâtre. puis elle se dit un chapitre et au final ça se termine par le mot fin. elle fait jamais dans la demi-mesure, pas parce qu'elle veut pas mais parce qu'elle sait pas. nana elle peut pas commencer un truc et ne pas le finir. alors poser dans le vieux rocking chair, tout de cuir recouvert. elle dévore, elle bouffe les mots, en demandant toujours plus. et le chapitre suivant l'appelle alors elle résiste pas parce qu'elle a envie de céder à la tentation de connaître la suite. et après. et après qu'est-ce qu'il se passe, est-ce qu'ils vont céder, s'entre-tuer ou bien s'aimer. ça la bouffe jusqu'au trip, elle est tellement plongée dans ses lectures qu'elle en oublier encore et toujours le temps. elle s'accroche aux pages, avide de découvrir ce qui se cache sur la suivante. et puis quand il lui a livré tous ses secrets et qu'il n'a plus rien à lui dire parce qu'elle l'a achevé, elle le ferme doucement. caressant du bout des doigts la couvertures pleine de défauts. rongées par le temps, comme nana qui oublie toujours que celui-ci ne fait jamais de pause. elle porte un regard attentif à la pendule. 22H48. injustice fulgurante. elle a rien vu passée. subjuguée par sa lecture, elle en a même oublié son estomac. alors elle se lève d'un bon, effaçant toute trace de son passage par ce lieu, préférant préserver ces moments secrets. elle se glisse une dernière fois derrière le comptoir pour piquer une brioche et récupérer sa thune, elle s'achètera un burger sur le chemin du retour.
le froid la prend par surprise, saisissant son corps endormi. elle se fige un instant avant de se recroquevillée un peu plus sur elle et presser le pas. elle trace sa route sans se préoccuper de ce qui se passe autour, en fait elle à juste envie de rentrer au loft et de se lover dans les bras de JJ en admettant qu'il soit là bas. c'est indécent la façon dont il lui manque à chaque fois ce salop. alors elle sourie face à cette pensée qui fait du bien à son cœur, c'est comme si elle n'avait soudainement plus froid. elle se redresse, jetant des coups d’œils par-ci par-là, histoire de regarder les lumières de noël qui scintillent et les passants qui n'ont pas peur de s'aventurer dans la nuit noire. elle avance doucement, les mains cachées dans les poches histoire de pas avoir les doigts congelés. elle s'arrête. son regard s'est perdu sur une ruelle un peu sombre ou des cris de douleurs émanent. les coups fusent et elle regarde inlassable, essayant de déterminer ce qu'il se passe. quand elle comprend, elle s'énerve direct et s'active pour rejoindre la bataille. elle a pas peur des coups nana, elle à n'a ni la peur de donner, ni celle de recevoir. putain ces fiottes quoi, deux sur un pauvre mec, qu'elle bande de putes. elle commence vraiment à s'énerver parce que si d'ordinaire elle s'en fou et que c'est chacun son business, là elle supporte pas l'injustice qui se trame sous ses yeux. sa mâchoire se crispe, ça se voit sur son visage qui semble soudainement beaucoup plus froid. elle serre les poings et elle se lâche parce qu'il y a un moment où elle peut plus retenir la haine qui émane d'elle. HEY BANDE DE LÂCHES ! ON VOUS A JAMAIS APPRIS QU'C'ETAIT PAS COOL DEUX CONTRE UN ? elle a tellement envie de se défouler la petite, qu'elle vient chercher la merde, prête à mordre si l'un d'eux venait oser à la toucher. elle cours comme une dingue vers le groupe, des étoiles plein les yeux à l'idée de pouvoir cogner. y a quelque chose d'excitant qui s'infiltre en elle, quand elle se bat, ça la prend aux tripes et elle en jubile. elle peut pas s'empêcher d'être attirée par les situations de merde. et pourtant si elle semblait déterminée à donner de sa personne, ce n'était visiblement pas le cas des deux abrutis. ils s'étaient eux aussi mis à courir, mais dans l'autre sens. putain mais c'était qu'une meuf, ils auraient pu la casser en deux, sérieux. non ils s'étaient juste barrés. BANDE DE FIOTTES ! un sifflement s'échappe de ses lèvres suite à l'énervement. putain tous les mêmes ! des vrais tapettes. puis elle se retourne vers le gamin. il est bien amoché, ils l'ont pas loupé ces connards. elle s'avance vers lui sans trop savoir quoi faire, c'est pas dans les gênes de nana de venir en aide, non en principe, elle, elle prend la fuite parce que c'est mieux ainsi. mais là, elle sait pas, peut-être parce qu'elle vient de finir un roman et qu'elle se sent l'âme d'une héroïne qui voudrait faire le bien autour d'elle. la bonne blague, cette affaire va durer deux minutes et ça sera à nouveau le désastre l'instant d'après. hey ça va ? t'as une sale tête ! ouais nana elle est forte pour rassurer les gens et faire en sorte qu'ils se sentent mieux. elle se rapproche de lui histoire de l'aider à se relever, parce qu'il va pas rester ici toute la nuit non plus. viens, j'vais t'aider ! tu m'dis si j'te fais mal ok ? elle passe son bras avec précaution autour de ses hanches, histoire qu'il prenne appui sur elle. mais pas trop non plus, parce que bon nana, elle est fragile, il faudrait pas qu'il la casse.
Dernière édition par Eanna McGuinness le Sam 31 Déc - 15:34, édité 2 fois
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Sujet: Re: can't be your hero (nail) Lun 19 Déc - 12:30
can't be your hero
eanna & mihail
Black eyes, broken fingers, blood drips and I let it run down my lips and to my swollen gums. When hope is non-existent, our instincts all scream, "Run", we never turn our backs or even bite our tongue."
La soirée avait pourtant bien commencé. Mihail s’était rendu à son boulot du soir du moment, ponctuellement, il faisait la plonge dans l’un des resto de la ville, sans contrat il touchait plus que s’il signait un vulgaire contrat à durée déterminée. La plonge, ça ne le dérange vraiment pas, il est seul avec ses assiettes et ses plats, pas de compte à rendre aux clients et mine de rien il trouve ce job vachement moins dégradant que celui qu’il a à la cafétéria de son université. On se moque de lui au quotidien, on se moque de sa tenue, de son prénom qu’on écorche volontairement et il doit affronter le regard de ses camarades. On a vite compris que Mihail est un minimum différent, que l’argent lui manque affreusement et que pour ça il ne prendra pas le risque de foutre en l’air son job étudiant alors les autres se permettent un peu tout et n’importe quoi. C’est un battant Mimi, il est solide et il prend sur lui parce qu’il se persuade qu’il n’a encore que quelques années à tenir et que ça sera bientôt fini, que ce n’est pas le moment de craquer, pas le moment de flancher alors qu’il est si près du but. L’objectif ultime qui s’est fixé depuis gamin : réussir. On peut réussir même quand la chance a décidé de nous tourner le dos dès la naissance, ce n’est certes pas facile, mais c’est possible. Il veut montrer l’exemple aussi, montrer à Madalina notamment que ce n’est pas qu’ils ont Popescu derrière leur prénom qu’ils doivent accepter la fatalité à laquelle beaucoup d’entre eux ont cédé. La plonge, c’est le job qui lui permet de plus souffler surtout quand il bosse pour la fermeture du restaurant parce qu’il peut se permettre de mettre la musique forte, de chanter un peu parce que les deux collègues qui restent avec lui ont l’habitude. Il a au moins cette chance de s’entendre un minimum avec eux. Ce soir, il est épuisé plus que les autres soirs, la fatigue de l’hiver, jongler avec ses courtes journées de 24 heures, les échéances universitaires, les jobs, s’occuper de sa famille, de ses sœurs encore blessées de l’ouragan, de son dos qui a dû mal à se remettre parce qu’il ne prend pas le temps de se reposer. Il aimerait pouvoir se poser et souffler, se soigner correctement mais premièrement les médicaments coûtent une blinde et il s’est persuadé d’en avoir moins besoin que ses sœurs, deuxièmement s’il prend le temps de se poser c’est de l’argent en moins pour lui, pour sa famille aussi. Troisièmement, ses journées sont chronométrées, il calcule pour réussir au mieux et pour cela il ne peut pas se permettre de prendre une pause. Pourtant ce soir-là, on lit la fatigue sur son visage et la main de sa collègue se pose sur son épaule et lui ordonne presque de rentrer chez lui. Il fronce les sourcils, il n’aime pas devoir être redevable ou pire qu’on voit qu’il ne peut pas tenir le rythme qu’il s’impose. « T’es sûre ? » Elle a déjà pris sa place devant le bac à vaisselle.
La soirée avait pourtant bien commencé. Et ceux, jusqu’à ce qu’il croise cette bande de mecs, toujours les mêmes qui trainent sur la route qui mène jusqu’à chez lui, comme s’ils l’attendaient. Mihail est trop épuisé pour lutter ce soir, alors il se dit qu’il va passer par un autre chemin, que ça sera plus long mais… au moins il rentrera en un morceau. C’est le plan qu’il a élaboré en une demie seconde. C’est la demie seconde de trop parce qu’ils l’ont repéré. Ils commencent à gueuler et là Mimi se dit qu’il ne lui reste plus qu’une chose à faire : courir. Courir comme seul échappatoire, cavaler comme un fou furieux. Il a un pic d’adrénaline qui le réveille de sa léthargie. Il n’a pas le temps de regarder derrière lui, ça le ralentirait, il faut courir jusqu’à un lieu sûr ou jusqu’à ce qu’on soit certain d’avoir semé ses assaillants. Courir comme un fou, se brûler la gorge à force de respirer cet air froid et sec, voir les muscles en feu parce qu’ils n’étaient pas prêt à partir aussi vite et être soumis à une telle intensité de course. Mais il ne peut pas se résigner à se faire chopper, ça finira forcément mal pour lui car s’il est capable s’en coucher un ou deux, il ne peut rien contre leur petite bande de con. Putain Seven et ses conneries encore, à croire qu’ils préfèrent tabasser son petit frère plutôt que lui. C’est forcément de sa faute, à trainer dans des magouilles pas possibles, à arnaquer son petit monde par moment. Sa course finit par être stopper par un grillage. « Putain ! » qu’il se met à pester. Ouais putain, il était pas là avant ce foutu grillage. Il ne faut pas longtemps aux autre de rappliquer, ils sont plus que trois. C’est possible, il peut encore s’en sortir, il a dû semer les autres ou ils se sont rendus compte que ça ne valait pas le coup de courir en pleine nuit après lui. Il serre ses deux poings à en faire pâlir ses phalanges. Cogner fort, cogner vite. Il se déteste de penser de la sorte mais il n’a pas d’autre choix, c’est lui ou eux, il préfère s’en sortir. Cogner le plus grand, le plus fort, la grande gueule, celui qui semble être le leader de ses abrutis, ça dissuadera peut-être les autres. Mihail, c’est le premier à porter le coup, un crochet droit puissant en pleine tête qui semble ébranler non seulement la personne qu’il visait mais aussi l’un des deux autres restant parce qu’il détale comme un lapin. Mimi, il cogne comme il peut aussi bien qu’il peut mais deux contre un, ils n’arrivent pas à surpasser le nombre, trop fatigué, trop usé de base et il finit par tomber. On frappe pas un homme à terre normalement, mais dans la rue il n’y a aucune règle, aucun respect, rien. Tu tapes jusqu’à plus pouvoir. Mihail a opté pour la protection, il se recroqueville sur lui-même pour protéger son visage et toutes les zones pouvant causer de trop gros dégâts. Quand ça lui arrive, il ne sait pas comment il fait mais il se déconnecte. Il s’éteint et il attend que le temps passe, ça sert à rien qu’il lutte, il ne peut pas. « HEY BANDE DE LÂCHES ! » Il ne reconnait pas la voix, pour le coup il ne reconnaitrait même pas celle de Tereza tellement il est sonné par les coups. Mais ça suffit pour que les deux mecs qui s’acharnaient sur lui se barrent.
La soirée avait pourtant bien commencé. Jusqu’à ce qu’il se fasse tabasser dans une ruelle de la ville, jusqu’à ce que cette personne parvienne à faire fuir ses assaillants, elle aurait pu le laisser crever par terre, mais non. Elle s’approche, elle peste, il reconnait une voix de femme. Il laisse son corps se détendre, desserrer les muscles et sortir de cette position fœtale de protection. Chaque mouvement est douloureux. Pourtant, il ne se plaint pas, jamais il ne se plaint Mihail. L’inconnue lui annonce qu’il a une sale tête. Ça le fait doucement rire, mais la manœuvre s’avère périlleuse car ça lui broie les côtes. Elle s’approche, elle est mignonne parce qu’elle veut l’aider. Il n’a pas l’habitude qu’on lui vienne en aide Mimi, mais là il n’a pas la force de faire le fier et de réussir à se révéler seul. Tellement sonné qu’il sera incapable de retrouver le chemin de chez lui. « Merci. » qu’il siffle difficilement entre ses dents alors qu’ils entreprennent de le lever. Il essaye d’être de se reposer un minimum sur elle, mais tout lui fait un mal de chien, même quand elle pose ses doigts sur son corps dans un geste désespéré pour l’aider, il souffre. Il ne lui dira pas qu’il a mal, il la trouve déjà bien gentille de venir voler à son secours qu’il ne peut pas non plus exiger qu’elle ne lui fasse pas mal. Il a le corps en miette, comme la mauvaise impression qu’on vient de le passer sous un rouleau compresseur. Il distingue mal le monde, les formes, la nuit n’aide en rien et il ne peut même pas voir le visage de sa sauveuse, seulement sa voix qui résonne dans ses tympans. Mimi, il essaye de fixer ses pieds, de garder les yeux ouverts et d’avancer mais ce n’est pas facile, vraiment pas facile. Il a envie de dormir et il sait qu’il ne peut pas. « Jsuis désolé. Jte fou du sang partout. »
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Sujet: Re: can't be your hero (nail) Mer 4 Jan - 12:26
elle est dure la vie à l'extérieur. elle est remplie d'un trop plein de coups et blessures. et y a l'acharnement des gens qui n'aide pas, cette violence qui exalte leur palpitant et les rend immortel. ça la désespère nana, mais dans le fond ce qui est d'autant plus désespérant, c'est qu'elle est comme eux. elle cogne parce que ça la libère, parce qu'elle connait pas la douceur. elle l'a oublié au même instant que sa mère à disparu de sa vie, cette conne elle à tout emportée de la gamine à sa mort. elle à laissé une coquille qui a bouffé tout et n'importe quoi. coquille qui s'est remplie de tout ce qu'elle trouvait sur son passage sans se demander si c'était bon ou pas. non ! nana elle a pris sans demander et puis au diable les conséquences. cependant, parfois, il lui arrive d'être parcourue par une once d'humanité et elle est passée par elle quand elle la vu. eanna c'était pas le genre à avoir pitié pour les gens ni même à être peinée par la souffrance des autres. mais là, il avait éveillé un truc, quelque chose de subtile et fragile mais de bien réel. elle s'était pas posée dix milles questions, elle avait juste réagis face à l'injustice dont faisait preuve ce monde de merde.
alors elle en était là, à enrouler ses bras autours de lui, ce pauvre gosse qu'on avait tabassé à sang. peut-être qu'y avait une raison à tout ça, peut-être que ça raclée, il la méritait après tout. ou peut-être qu'il avait rien fait, qu'il s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et qu'il s'était emparé de la pénitence d'un autre. pour nana la réflexion était bien loin, étrange pour une fille qui passe le plus clair de son temps à tout remettre en question, à chercher des réponses là où il n'y en à pas. pour une fois, elle semblait faire preuve de concentration, envahit par une souciance qui lui était rare. elle se préoccupait de lui avec trop de douceur, plus qu'elle n'en faisait preuve d'ordinaire, comme une mère se serait inquiéter pour sa progéniture. nana déconne pas sérieux, c'pas le truc qui se loge au fond de ton bide qui va soudainement te mettre dans l'droit chemin. c'était tellement pas crédible, se soucier autant de la vie alors qu'à présent elle s'en était toujours foutue !
c'est le tremblement du kid qui l'a fit sortir de cette torpeur dans laquelle, elle se faisait prendre au piège à chaque fois. nana elle doit pas trop réfléchir sinon elle s'embarque dans des théories qui n'en finissent pas et au réveil il s'est écoulé trop de temps. alors elle se reprend en main, maintenant ses émotions dans un tiroir fermé à double tour. elle peut pas être partout nana, elle peut pas s'accrocher à ce gamin secoué par les spasmes de douleur et être dans son intérieur à elle à se poser des questions sans importance. elle pose ses yeux sur lui, putain, il est courageux le môme ! il se plaint même pas et au lieu de s'économiser il parvient même à la remercier. bon certes c'est à demi-mot, dans un souffle qui pue la douleur et le corps qui se charge de transmettre le message. ses muscles qui se contractent comme pour lutter contre l'agonie qui se dessine en mauvais rictus sur son visage bambin. elle à presque envie de sourire nana, pas parce que c'est une sadique, mais parce qu'elle voit JJ. JJ qui rentre la gueule défoncée et le squelette en lambeau, bon lui, il trouve toujours la force de gueuler pour se plaindre. mais malgré la douleur, il se relève toujours et il repart à la guerre même si ça signifie qu'il va aggraver les blessures à peine cautérisées. alors quelque part, sans le savoir, elle admire l'espace d'un instant le gamin. parce qu'elle les sens les contractions sous ses mains froides. elle la voit la peine qui jonche sur visage et le combat qui livre pour ne pas la laisser triompher. il y a quelque chose d'admirable en lui et nana est fière dans l'fond de lui être venue en aide. elle est probablement trop contente qu'elle en oublie sa douleur et se rattrape du mieux qu'elle peut pour limiter la casse. pas besoin d'en ajouter au vu de son état mais il se fait plus lourd. ses paupières à moitié closes à cause des coups se ferment un peu plus, puis il revient à lui. elle sait qu'il lutte. qu'il fait face à cette envie de tout lâcher, d'abandonner son corps et d'se laisser sombrer pour oublier les dégâts. mais faut pas, faut qu'il tienne le coup le ptit gars. alors elle fait appel à sa douleur, le bousculant légèrement, parce qu'elle sait que ça le sortira de ce cocon asphyxiant dans lequel il s'enroule. la douleur c'est cruel mais ça à pour don de rappeler qu'on est vivant. Jsuis désolé. Jte fou du sang partout. elle sourie, elle pourrait presque se mettre à rire. le mec au bord de la mort se soucie du sang qui tâche ses vêtements. sacré personnage. ça la rassure quand même un peu, qu'il soit conscient, conscient de niquer ses affaires avec le liquide rougeâtre qui va pas partir au lavage. nana elle compte même plus les tee shirts balancés après les querelles entre kids et yobbos, tant d'eux n'ont pas survécu. alors une veste en moins ça va pas la tuer, au pire elle ira en voler une à la première occasion. t'es un marrant toi ! c'pas grave. elle a envie de plaisanter histoire de réchauffer l’atmosphère, y a plus un chat à cette heure-là avec ce froid. personne dans les alentours pour donner un coup de pouce, elle va devoir faire avec la petite. faut désinfecter tout ça. elle n'a aucun plaisir à énoncer cette idée, les plaies et l'alcool. elle déteste cette sensation de brûlure sur la peau, ça la ramène trop dans son passé. heureusement que c'pas elle qui va devoir y passer mais elle va clairement pas kiffer le voir se tortiller sous le coton imbibé. puis elle va dire quoi à ses parents ? c'est qu'un gosse, il peut pas vivre tout seul dehors comme ça, il a certainement une maison et elle est pas sûre d'avoir envie de donner des explications à son paternel quand il viendra ouvrir la porte. du coup elle zappe la question du où tu vis. d'façon vu son état, il s'en souvient probablement même pas alors autant ne pas perdre de temps. aller au loft, c'est même pas la peine d'y penser, puis ça va être trop galère s'il faut le traîner. de toute façon là bas, il risquerait de mourir infecté vu le bordel qui domine le sol. alors pas d'autre choix, elle va l'embarquer au café, c'est à deux pas, puis y a du bourbon histoire de penser les plaies intérieurs en même temps que les externes.
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