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 oh you make me such a mess [curly]

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MessageSujet: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptyMer 28 Déc - 18:56

«is this love or just sexual desire ?»
here we go,
just lose control and let your body give in,
to the beat of your heart,
as my hand touches your skin



T'es pourtant pas quelqu'un qui te laisse aller aux sauts d'humeur, aux émotions. T'es plutôt calme, toujours énervée mais c'est plus un état constant, ta façon d'être. Mais là c'est la boule au ventre que tu te diriges vers la chambre de Curl. Tu sais qu'il sera la, assis sur son lit entrain de jouer de la gratte. Ca t'arrache un sourire nerveux. Sa chambre est proche de la tienne et pourtant t'y vas presque à reculons. T'as besoin de ta cam, t'as besoin de ta dose d'herbe pour redescendre. T'y vas juste pour ça tout au moins c'est ce dont tu essaies de te persuader. T'aimerai l'éviter, envoyer Jaël te chercher ce dont t'as besoin pour pas subir son regard. A force tu sais même plus ce que tu éprouves pour lui, si c'est de la haine, de la colère, de l'amour ou les trois à la fois. Tu occultes tes pensées, t'essaies t'oublier cette douleur au ventre. Tu remets ta capuche sur ta tête, t'attrapes une cigarette et tu te mets à fumer. Tu sais que l'odeur de tabac en insupporte certains mais tu t'enfous. Tu tires deux lattes, pour te détendre. Tu inspire, pousses la porte de la chambre de Curl sans même frapper et le fixe. Tu veux que ton regard soit froid, condescendant au possible. Tu veux lui faire comprendre qu'il te dégoûte, que sa présence te rend malade. Pourtant tu trembles, tu fuis son regard. Tu te plantes dans un coin de la chambre et lâche d'un ton détaché "J'viens chercher mon herbe."
Tu ne le regardes toujours pas mais ta lèvre inférieure tremble. Tu essaies de reprendre le contrôle de ton corps alors tu continues de tirer des lattes sur ta cigarette. Tu sors machinalement un billet de ta poche et lui glisse dans la main avant même qu'il ne réponde. Ce contact avec lui te fait l'effet d'un électrochoc, tu recules brusquement. Tu affiches un air mi-dégoûté mi-perturbé. Pourquoi ce petit merdeux te rend-il comme ça. Il a qautre ans de moins que toi, il est coureur de jupons, il est perdu. Pourtant son odeur, sa respiration, son rythme cardiaque, tout ça te rend malade. Tu sais que si tu ne pars pas rapidement tu vas te laisser avoir, tu vas te laisser presque faire. Tu joues les gros bras, les musclors mais dans le fond tu es faible. Tout au moins, Curl c'est ta faiblesse. Il te rend folle. Ton regard plonge dans le sein, tu te perds dans le bleu de ses yeux. Tes ongles s'enfoncent dans ta paume à force de serrer les poings trop fort. Tu perds peu à peu le contrôle, tu te sens partir. Tu manges peu, tu consommes sans réfléchir alors forcément ton corps ne suit plus. Tu essaies de te ressaisir, tu ne veux pas paraître faible, surtout pas devant lui.
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MessageSujet: Re: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptyMer 28 Déc - 23:22

Oh you make me such a mess.
Lily&Curly
“The songs on the radio are okay, but my taste in music is your face, and it takes a song to come around to show you how… She’s the tear in my heart”  .



Les doigts qui glissent sur les cordes, celles-ci qui viennent vibrer et le son qui retentit dans le caisson de bois de la guitare. Curly explore. Il tire des notes de la gueule de son instrument. Il invente. Enchaîne. Revient en arrière. Écrit. Efface. Recommence. Y a pleins de clefs et de do ré mi fa sol la si qui se griffonnent sur un carnet. Jamais satisfait, il finit par déchirer les pages et reprendre. Tout refaire. Il réfléchit, se tord le cerveau. Parce qu'il a besoin d'un nouveau morceau. Il a pas encore les paroles. Mais ça viendra. Il a juste besoin d'entendre ce petit enchaînement qui fera naître les étincelles de son inspiration. Il écrit. Encore. Toujours. Puis, il abandonne. Lassé. Il pousse le carnet et s'installe plus confortablement sur son lit, dans sa chambre qu'il partage avec Sil, son ami des foyers, depuis presque toujours et Tinks. La piaule des blonds aux yeux bleus. Une vraie sélection aryenne. Des fois, Curly, il se demande ce que Peter a derrière le crâne pour recruter autant de gamins paumés. C'est pas juste par bonté de cœur ou pour son foutu trafic souterrain. Il sait pas trop. C'est trop louche, mais en même temps, il l'ouvre pas. Il est bien, là. Avec les copains, de l'herbe, du temps. Et Bren. Ah, Bren. Il gratte les cordes de sa guitare et se met à jouer un morceau des Black Keys «  Lonely Boy ». Acoustique lascive. Il chante un peu, sa voix cassée, ses mélos qui roulent dans sa gorge et viennent remplir la pièce de ce duo. Brisant le silence qui pèse souvent sur ce foutu appart. « Well your mama kept you but your daddy left you, And I should’ve done you just the same, But I came to love you. Am I born to bleed? »

Vlan, y a la porte qui s'ouvre. Il s'arrête subitement de jouer et lève la tête. Bren. Il regarde sa guitare. Puis la demoiselle. Invocation ? Elle est plantée devant lui et elle le fixe. Clope au bec, capuche sur la tête. Elle est sombre. Cachée, même si le soleil tombe juste sur elle, pour l'effleurer de sa chaude caresse. Elle quitte l'empreinte de la fenêtre que l'astre solaire calque sur la moquette moche de la chambre pour se planquer dans son élément, l'ombre, dans le coin de la pièce. Animale. Il lui sourit, l'interroge du regard. Et dans sa poitrine, son palpitant qui s'emballe. Sa lèvre supérieure sursaute un peu, comme surprise par cette accélération subite. "J'viens chercher mon herbe."  Forcément. Elle serait pas venue juste pour le voir lui. Mais il a même pas le temps de réagir ou même de réfléchir qu'elle est déjà sur lui pour lui refiler de l'argent, billet directement dans la main. Okay. Si son cœur pouvait soupirer, là, il aurait vidé ses poumons par ses artères. Et leurs doigts se sont effleurés. Touchés. Touché. C'est comme un aimant, s'il l'avait laissé faire, sa main aurait suivie celle de Bren. Lily la Tigresse qui ne manque pas de grimacer suite à ce contact. Y a une aiguille qui vient piquer son palpitant, mais il se laisse pas abattre. C'est toujours comme ça avec elle. Il lui sourit juste avant de poser sa guitare à côté de lui. « T'sais que tu peux sourire aussi. » qu'il lui lance avec cet air de coquin, son regard de petit garçon taquin qui lui va si bien. Il fouille ses poches. Pas là. Il relève un peu les yeux, pour réfléchir. Où ? Table de nuit. Placard. Oreiller. Sous le lit. Mais il s'interrompt dans son scan de la chambre. Ses yeux dans la ligne de mire. Encore une fois, c'est son palpitant qui reprend les rênes. Il se lève. Il la regarde, il détaille son visage d'un coup d’œil, il voit sa mâchoire se serrer, ses yeux qui, soudain, faiblissent, qui rompent leur courte connexion. Il fronce les sourcils et s'approche d'elle, prêt à l'attraper. Elle a tourné blanc comme un linge, Bren. « Bren. Oh… Bren. Ça va ? »
La tigresse qui s'effondre, il la saisit au vol, dans ses bras, l'empêchant de se blesser, la belle. Puis, il la porte jusqu'à son lit où il l'allonge. Inquiet. « Bren, eh… Qu'est-ce qu'il t'arrive… ? »

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MessageSujet: Re: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptyVen 30 Déc - 20:14

T'sais que tu peux sourire aussi.
Ces mots résonnent dans ta tête. Sourire, c'est quelque chose qui ne te vient même plus à l'esprit. Un sourire sarcastique, condescendant de temps à autre, un sourire de satisfaction quand ton coup du soir arrive à te faire vibrer mais un vrai sourire ? Celui qu'on adresse à ceux qu'on aime, qu'on apprécie et qu'on supporte ? Tu ne sais pas faire, c'est un concept presque étranger pour toi. Tu essaies de te focaliser sur quelque chose, de faire en sorte que ton regard accroche un point dans la pièce pour ne pas sombrer. Mais c'est trop tard. Tu es faible et ton corps est faible aussi. Tu entends vaguement Curl s'agiter dans la pièce, remuer terre et ciel à la recherche de quelque chose, peut-être bien ce que tu lui as demandé. Il finit par te parler, il semble inquiet. T'aimerai riposter, lui dire que sa pitié et son inquiétude il peut se les mettre là où tu penses. Mais rien ne vient et avant d'avoir pu dire ouf, tu te sens tomber. Tu guettes le moment où tu toucheras le sol mais il ne vient pas. Soudainement tu as chaud, tu te sens en sécurité. IL est là, IL t'as rattrapé et te porte sur le lit. Une sensation nauséeuse t'envahis et tu ne sais pas si c'est à cause de lui ou de la fatigue. Tu aimerais le repousser, l'envoyer valser et te tirer de cette chambre, de ce squat de merde qui pompe le peu d'énergie vitale qu'il te reste. Mais quelque chose au fond de toi te dit de te laisser allez, que tu es à ta place.
Bren, eh… Qu'est-ce qu'il t'arrive… ?
C'est encore un peu flou dans ta tête, tu arrives pas à articuler. Tu le fixes bêtement, ta main posé sur son bras. Faible, stupide, inutile, c'est ce que tu es. Et lui il est là, à te rendre malade, ses cheveux blonds en bataille, ses lèvres bien dessinées, ses yeux bleus qui te fixent, qui te transpercent et te sondent. La colère cède sa place à la haine et tes yeux noirs s'animent, ils le regardant avec méfiance, défiance.
"Ça te regarde blondinet ?"
Ah la méchanceté ça te connaît, la violence tu maîtrises. Tu te redresses, avec peine, t'as encore la tête qui tourne. Sans t'en rendre compte, tu as encore ta main posée sur son bras. Tu fuis son regard, une fois de plus. Tu ne sais faire que ça, fuir. Tu essais de te lever mais c'est un échec cuisant. Alors tu te laisses allez en arrière sur son lit. Tu fixes le plafond puis Curl, tu le fixes avec colère comme s'il était responsable pour ce qui arrive. Tu es prête à l'envoyer valser au moindre mouvement de sa part. Tu sens ton coeur battre à toute vitesse, ton estomac se tordre. Tu le sens bouger, prêt à défier ta mise en garde silencieuse pour s'approcher de toi.
"T'approches pas."
Cette phrase résonne à peine dans la pièce, tu as dis ça d'un ton détaché, presque comme si tu savais que de toute façon ça ne l'arrêterait pas. Inconsciemment tu sais qu'il faudra surement employer la violence pour te tirer d'ici.
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MessageSujet: Re: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptySam 28 Jan - 9:56

Oh you make me such a mess.
Lily&Curly
“The songs on the radio are okay, but my taste in music is your face, and it takes a song to come around to show you how… She’s the tear in my heart”  .


Ses paupières bruissent comme les ailes d'un papillon et ses yeux émergent à nouveau de derrière ses longs cils. Ça n'a pas duré longtemps, juste suffisamment pour qu'il sente le monde autour de lui s'effondrer en même temps que la tigresse. Et il remerciera longtemps ses réflexes pour l'avoir saisie au vol avant qu'elle ne s'écrase mollement sur la moquette de la piaule qu'il partage avec les autres blonds, décolorée par le temps. Il s'est assis près d'elle et sa main repose sur son bras. Comme un lien infime, doux, tendre, entre eux. Rare. Mais bien vite, elle reprend ses esprits et ses réflexes : le repousser. Son regard s'anime, s'envenime. Revolvers.

"Ça te regarde blondinet ?"

Shots fired. Le cliquetis du fusil qu'on réarme se fait entendre. Assassine, l'asiatique. Elle s'est redressée… Pas trop vite, Bren, pas trop vite. « Un peu que ça me regarde. Tu viens de t'effondrer en plein milieu d'ma chambre, Bren. » Il fronce les sourcils, loin d'être aussi désagréable qu'elle, plus par inquiétude. Elle a essayé de se relever, mais ce fut un échec, elle s'est laissée retomber dans son lit. Oh Bren. Toujours à tirer sur tout c'qui bouge et sur toi-même la première. Tirer, puiser dans tes forces pour haïr le monde entier pour ce qui t'arrive. Il tend la main, Curl, pour prendre ta température, la poser sur ton front et s'assurer que tu vas mieux, peut-être même la laisser glisser sur ta joue. Mais tu l'en empêches. "T'approches pas." Comme s'il allait en rester là. Il rit, même, un léger pouffement de rire. Ça l'a interrompu dans son geste, mais il repart à l'attaque et pose le dos de sa main contre le front de la belle. C'est chaud, mais c'est pas étonnant, 'fin, c'est le cas quand les gens font un malaise, non ? Il grimace et enlève sa main avant qu'elle ne s'en défende. C'est pas un médecin, Curly, mais il fait ce qu'il peut.
« Il t'arrive quoi, Bren ? J'sais pas… T'as mangé, aujourd'hui ? Ou y a quequ'chose qu'est pas passé ? T'as pris un truc ? »

Y a pas grand-chose à faire au final, il peut juste dégager sa guitare par terre, sans trop de ménagement – de toutes manières, elle a vu pire –  faut juste pas qu'elle dérange, qu'elle gêne Bren. En tout cas, c'est pas dans cet état qu'il lui refilera de l'herbe, ça c'est clair. « Tu veux de l'eau ? A manger ? Dis-moi tout. » Il est pressant, Curly. Il ignore complètement les signaux de Bren qui aimerait bien lui faire comprendre qu'il devrait lui foutre la paix. Mais, il est inquiet le blond. Sa tigresse dans un instant de faiblesse, c'est pas normal. Vraiment pas normal. Alors, il est aux petits soins, un peu lourd, peut-être, maladroit, certainement. Mais Bren, même si elle l'intrigue, l'attire, l'affole, lui tord le cœur et les nerfs dans tous les sens, Bren, c'est la famille. Et la famille, on en prend soin. Foutue famille recomposée, des morceaux d'âmes en peine rassemblés sous un toit pourrir dans un immeuble pourri, sous la coupe malsaine de Peter. Mais une famille quand même. Y a pas de liens du sang, juste des liens un peu bancales, des gens qui s'entrecroisent, qui se cherchent, se trouvent parfois, mais qui s'aiment avec une maladresse propre aux gens comme eux, les rejetés. Même si… Comme dans toute bonne famille, tout le monde ne s'aime pas autant.
Y a rien qu'à voir comment Bren parle à Curly et le repousse. Mais ça ne le blesse pas. Pas trop. Il préfère se dire que la tigresse est une épreuve, une âme farouche à dompter. Mais en même temps… C'est ce qu'il aime, chez elle.

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MessageSujet: Re: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptyVen 17 Fév - 1:54

"She would never be satisfied, he would never be satisfied."

Un peu que ça me regarde. Tu viens de t'effondrer en plein milieu d'ma chambre, Bren.
Curly change de ton, il est plus froid, plus rude, tout au moins essaie t-il. Tu es en tord, tu es responsable. Ce jeu du chat et de la souris que tu aimes tant pratiquer, cette passion et ces flammes qui brûlent entre vous : tu aimes les approcher mais tu les fuis au moindre mouvement de leur part. Tu les provoques mais n'en assumes pas les conséquences. Tu ne sais que faire, tu sens Curl s'agiter autour de toi, tu sens son contact contre ta peau. Mais tu trembles, tu as peur. Tu es une bête sauvage, tu prends la fuite au moindre danger. Tes émotions, tu en as perdu le contrôle. Tu ne sais plus ce que tu veux, tu agis sans réfléchir en réaction.
Alors tu la repousses, une fois, deux fois, tu attends qu'il renonce. Tu ne supportes pas son toucher, sa respiration, son existence. Il te rend folle, il te fait perdre le contrôle encore plus que d'habitude. Tu ne veux pas le prendre au sérieux, tu sais que ça finirait par causer ta perte. Tout ceci n'est qu'un jeu pour toi, c'est plus simple ainsi.

Il t'arrive quoi, Bren ? J'sais pas… T'as mangé, aujourd'hui ? Ou y a quequ'chose qu'est pas passé ? T'as pris un truc ?
Tu soupires, plus fort que prévu certainement. Regard noir, poings serrés, tu ignores la question. Curl ne sait pas et il ne saura pas. A vrai dire, t'as pas vraiment idée de ce qui est à l'origine de ton pseudo-malaise. Le manque de sommeil et la malbouffe te semble le plus évident. C'est pas avec ta petite frite dans le ventre et tes quatre heures de somme dans les dents que t'iras loin. Quelle idée de passer sa nuit à relire One Piece, de ces relire ces passages qui te font mal, dans lesquels tu te retrouves. Start living before you start dying, tu ferais mieux de te graver ces mots dans ta petite tête. Quelque chose en toi aimerait que tu te livres à Curly, que tu lui expliques ta situation, qu'il puisse te comprendre. Mais tu es têtue, tu as trop de fierté. Alors tu te contentes d'ignorer la question et de foudroyer du regard ton interlocuteur. Mais Curl ne pige pas tes signaux, il insiste.  

Tu veux de l'eau ? A manger ? Dis-moi tout.

Soupire, tes yeux finiront par sortir de leurs orbites à force des les rouler de la sorte. Tu es immature quand tu t'y mets, à t'enter de la sorte alors que les gens te tendent la main. Plus facile de les rembarrer que d'être redevable, c'est ton life motto. La tête te tourne, ta migraine te lâche pas. Tu détaches ton attention de Curl, tu fermes les yeux et respires assez fort. De l'eau, t'as besoin d'eau. Un, deux, trois, on y va. Tu reportes ton attention sur le blondinet, celui-ci semble attendre une réponse de ta part.
"J'veux bien de l'eau."
Pas de s'il te plait, pas de merci, c'est évident. Trop facile d'être un trou du cul, difficile d'être une personne correcte et agréable. Inconsciemment, ou presque, tu adresses un fin sourire en coin à Curly, presque une petite grimace qui passe pour un merci. C'est le temps d'un instant, c'est éphémère, tu veux pas qu'il s'imagine des choses. Ta demande semble être l'équivalent des paroles du Christ, le blondinet réagit au quart de tours et s’affole le pour t'apporter ce que tu lui demandes. Il est gentil Curl, bien trop. Tu mérites peut-être pas son dévouement mais t'en profites. Tu sais qu'un jour il finira par se lasser, tu comprends la chose. C'est pas pour autant que tu l'acceptes, trop de rancœur en toi pour laisser passer ça. Blondinet te rapporte ce que tu lui as demandé, tu le gratifies d'un hochement de tête en signe de remerciements. Tu bois doucement, tu te sens mieux, tu reprends des couleurs. Il ne te manquerait que quelques heures de sommeil pour que tu retrouves une apparence humaine, pas celle d'un cadavre ambulant. Malheureusement, un coma de 48h ne semble pas être au programme de la soirée. Pas le temps, jamais le temps. La tension dans la pièce semble avoir chuté, tu es moins sur le qui-vive, prête à mordre ta proie aux moindres gestes de sa part. Tu tapotes nerveusement le bord du lit de Curl, tu attends de retrouver assez de forces pour t'éloigner au plus vite d'ici.

love doesn't discriminate
between the sinner and the saint
it takes and it takes and it takes
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MessageSujet: Re: oh you make me such a mess [curly]   oh you make me such a mess [curly] EmptyMar 28 Mar - 21:12

Oh you make me such a mess.
Lily&Curly
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Elle soupire l'animale. Il l'agace avec tous ses bons sentiments. Elle bouillonne encore, toujours, ou du moins, c'est ce qu'elle veut laisser paraître. La fière ne se laissera jamais dire qu'elle a eu des moments de faiblesse. Encore moins devant Lachlan, encore moins dans cette chambre souillée, dans le repaire des pseudo-mâles de la maison. Elle lui répond pas. Forcément. Faut dire qu'il s'attendait pas forcément à une réponse de sa part, ça fait partie du personnage, un être dur, peu conciliant. Mais c'est Bren. Et malgré tout ce qu'elle construit autour d'elle pour se protéger des autres – et d'elle-même – il viendra quand même chercher à lui tendre la main pour l'aider. Peut-être bien qu'un jour ça paiera. Pas aujourd'hui, certainement. Mais un jour. Il perd pas espoir. Mais peut-être que ça ébrécherait le mythe. Il sait pas, il veut pas savoir, ni même se poser la question au final. Il fait avec et il surfe sur ces difficultés avec son aisance naturelle, faisant comme si ça le touchait pas. Parce que lui aussi, il en est capable, de cacher ce qu'il ressent, toujours derrière son sourire solaire. Imperturbable. Lui, c'est le soleil, elle la Lune. C'est aussi simple que ça. L'un vit à fond, l'autre se cache derrière une gigantesque barrière, pour que les rayons du premier ne viennent pas agresser sa carapace. Ils se fuient, se cherchent, se trouvent, puis se séparent. Sans cesse. Deux astres si différents, mais au final… si semblables.

Et il ne s'arrête pas, il continue avec ses questions qui l'agacent. Il le sait, mais il veut une réponse et il l'aura. Il l'a eue. Elle veut de l'eau. Il sourit. Même si elle aurait pu être plus agréable, c'est déjà ça. Une réponse. C'est tout ce qu'il voulait. Alors, il se lève et se retient tout juste de passer une main dans les cheveux de Madame Grognon. Ça aurait été Jaël, il n'aurait pas hésité. Il aurait été plus démonstratif, plus affectueux aussi, il sait qu'elle ne l'aurait pas repoussé. Bien sûr qu'il aurait pris la petite demoiselle toute frêle dans ses bras en attendant que ça aille mieux. P't'être même qu'il l'aurait bordée dans son lit en lui commandant de ne pas bouger, qu'il lui aurait préparé un plateau repas craignos à base de cookies dénichés ça et là, avec un verre de jus de quelque chose encore potable. Il aurait été aux petits soins, l'aurait empêchée de bouger de là tant qu'il aurait pas été persuadé qu'elle aurait été en état de bouger et de se lever sans vaciller. Parce que c'est Jaël. C'est une princesse. C'est elle la vraie fée clochette, perdue dans sa poudre magique. Mais ici, il s'agit de Bren et tous ces traitements de faveur ne lui sont pas destinés, parce qu'il sait déjà où elle va lui dire d'aller se faire mettre. Alors même s'il se lève, il ne lui ramènera que ce qu'elle a demandé, avec peut-être un quelque chose en plus qu'il fourrera dans sa poche, en fonction de ce qu'il trouvera dans la cuisine. Parce que si la belle a le ventre vide, il la laissera pas s'échapper comme ça, même si elle finit par se débattre. Sors les crocs, tigresse, mais Curly finira bien par te dompter. Peut-être même que c'est en bonne voie, parce qu'il a cru déceler un sourire au coin de ses lèvres. Subtil, discret, une sorte de soubresaut de sa bouche qui ne voulait pas sourire, mais qui a finit par en laisser un s'échapper. Le dos tourné, il se sourit à lui-même. Enfin. Ce genre de petite mimique cachée, il les collectionne et les garde en mémoire, bien précieusement au fond de sa tête et surtout de son cœur qui se gonfle d'un certain orgueil. Parce que faire sourire Madame Colère, c'est pas simple. Alors même s'il s'agit d'un embryon de grimace, il s'en contente. Il prend ce qui vient Curly. Il fait pas le difficile, surtout connaissant l'animal qui grogne dans son lit. Mais il fait vite et se dépêche vers la cuisine, nettoie vite fait un verre qui traîne, parce que forcément, les derniers à être passés par là n'ont certainement pas fait la vaisselle, et il le remplit d'eau. En fouinant un peu, il attrape un Twinkies qui a survécu dans un coin et le fourre dans sa poche. Si elle a envie de grignoter, il le lui donnera. Sinon, il se le gardera. C'est trop précieux ce genre de denrée pour laisser traîner ça là.

Il revient vite dans la chambre et lui tend le verre avant de se réinstaller sur le lit. Il la fixe. Ne la quitte pas des yeux. Il l'observe boire tranquillement et analyse les changements sur son visage. Ça a l'air d'aller mieux, alors il sourit et sort le Twinkie de sa poche pour le lui tendre. « Ça te fera pas de mal. » Aux petits soins, attentionné, attentif, aussi. Il l'observe toujours, guettant le moindre de ses mouvements, ses tapotements du bout des doigts sur le matelas. Il y a quelque chose dans l'air de moins lourd et il se rend vite compte que c'est elle qui cesse d'envoyer des éclairs avec ses yeux. Un peu plus apaisée. Il est content Curl. Il s'en félicite un peu aussi parce que bon… Mais il ne le phrase pas. Il ne dit rien et l'observe juste, son sourire léger toujours sur les lèvres. Il sait que si elle va mieux, elle va vouloir s'échapper, lui glisser entre les doigts, mais il n'a qu'une envie, c'est la garder là, près de lui. Dans sa chambre, l'étudier, la tigresse, l'apprivoiser. Par moment, il aimerait que ce soit aussi simple qu'avec Sasha, à l'époque où les oiseaux formaient un « eux », qu'il aimerait se pencher vers elle cueillir ses lèvres innocemment ou même juste glisser sa main dans la sienne. Mais non. Ce serait trop facile. C'est Bren. C'est le challenge, le jeu, c'est de s'envoyer des signaux, de se chercher, de se prendre une mandale ou un regard noir et se perdre pour se retrouver le soir, dans les draps de l'un ou de l'autre. On s'y attend pas, c'est la surprise, c'est la barrière qui s'abaisse un temps, jusqu'au moment où ils se rhabillent et que c'est fini. Un peu plus qu'un client, un peu moins qu'un amant.
« Ça va un peu mieux, Bren ? » Toujours prévenant le gamin. Mais il est pas sans idée derrière la tête. Il meuble pour la garder le plus longtemps possible là, avec lui. Il cherche dans sa tête un prétexte, une idée. Qu'elle mange, peut-être, après, il lui sortira ce qu'elle est venue chercher. Mais il le fera pas sans qu'il soit sûr qu'elle aille vraiment mieux, parce que si c'est pour fumer avec elle et qu'elle s'écroule encore, c'est mort. Niet, nada.
Il fronce un peu le nez et s'affale sur son lit pour aller chercher un truc coincé entre celui-ci et le mur, un vieux pull moche qui lui sert de planque une fois sur trente mille. On se demande quand même comment il fait pour -presque- toujours retrouver ses affaires, çui-ci. Il se redresse et le pose sur ses genoux pour déplier le bordel et sortir un petit pochon transparent sur lequel sont collés plusieurs autocollants dinosaures qui se chevauchent et qui ont mal vécu le fait d'être pliés dans tous les sens. Il l'agite sous le nez de la tigresse.

« Si ça va mieux, ça te dit de se détendre un peu, tous les deux ? »

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