L’alcool coule dans tes veines, se mêlant à ton sang, le remplaçant presque tant la quantité est grande. T’as fermé le bar ce soir. Et puis t’y es resté. Là. Avec quelques potes. T’as pas vraiment demandé la permission à Nash d’ailleurs. Il t’explosera surement demain. Mais tu t’en fous. Ce soir, tu profites. Ce soir, tu t’endormiras sans connaitre ton nom. Et c’est pas plus mal. Il est temps de l’oublier un peu. Ton nom. Ta vie aussi. Ce soir, t’es bien. Foutrement bien. T’es à des années lumières de la réalité, planant simplement au dessus de Jupiter, les yeux aussi explosés que ton cerveau décomposé. Tu joues doucement à provoquer une de tes amies. Même si tu sais que ça ira jamais plus loin. Tu t’amuses, riant sans penser à rien. Et doucement, la soirée avance, de bouteille en bouteille.

Tu finis par t’effondrer sur ton lit, à peine déshabillé. Tu sais même pas comment t’es rentré. Mais t’y es arrivé. Là. Dans l’appart où tu vis depuis quelques mois. Avec les autres paumés. Tous ces gosses à la ramasse qui te ressemblent trop. A la base, c’était juste un endroit pour crécher pour toi. Un endroit dont Lachlan t’avait parlé. Le moyen de pas finir dans la rue entre deux cartons. Et peu importe qu’il faille faire des trucs pas très légal. T’en faisais de toute façon. Puis peu à peu, tu t’es attaché à eux. Lentement, ils sont devenus plus que des simples colocataires. Une sorte de famille. Un famille foutrement bancale. Un truc carrément barré. Tu sais pas trop comment tout le monde s’est pas déjà foutu sur la gueule. Comment vous vous êtes pas déjà entretué. Peut-être qu’au fond, vous avez besoin des autres. Pour survivre et avancer.

Tu t’évades rapidement dans les bras de Morphée. Dans un sommeil léger, troublé par la quantité d’alcool qui tente de s’évacuer sans grand succès de ton organisme. La voix de Lachlan vient se fondre doucement dans tes rêves déjà agités et confus. Puis ses gestes. Tu mets de longues secondes à émerger et déjà, tu sens des lèvres sur les tiennes. T’as main se glisse doucement dans le dos de la personne tandis qu’elle grimpe au dessus de toi. Tu sais même pas ce que tu fais. Tu sais plus si tu rêves ou si tu vis. Si cette langue malicieuse qui se mêle à la tienne est réelle ou non. Et tu réalises même pas qu’une petite pastille change de bouche. Peut-être parce que tu veux pas vraiment le savoir. Et que t’es trop bourré pour penser à ça. T’es même encore trop bourré pour te demander qui c’est. Pour te dire que c’est quand même étrange. Nan, tu dis rien. Et lorsque les lèvres se séparent un instant des tiennes, tu gémis légèrement de frustration avant de revenir contre elles. Et tu t’y égares une nouvelle fois. T’aimes ce baiser. T’aimes la façon dans la langue se mêle à la tienne avec chaleur. Et tu glisses ta main sous le teeshirt de ton inconnu, ton envie montant doucement sous ses mouvements. Tu réfléchis pas. C’est comme si ton corps réagissait instinctivement. Comme s’il répondait à la provocation de ce corps au dessus du tient. Et dans un sourire, tu retires le teeshirt de ton inconnu, le balançant quelque part dans la pièce avant de retrouver ses lèvres avec impatience.

Tu comprends pas très bien ce qui se passe. T’es encore à moitié endormi et en même temps, foutrement réveillé. L’esprit égaré, tu te contentes de l’embrasser avec envie. Parce que oui, l’envie est là. Bien ancré dans ton bas ventre. Elle s’agite, impétueuse. Tes doigts glissent sur son corps, caressant cette peau au touché si agréable. D’un geste, tu passes au dessus de lui, le laissant grogner doucement. Un sourire s’afficher sur ton visage avant de tu ne retournes à l’assaut de ses lèvres. Vos fringues disparaissent une à une, ne laissant plus que vos peaux brulantes l’une contre l’autre. Les baisers se font de plus en plus sauvages. Tu viens mordre sa lèvre, jouant avec une certaine malice. Ton cerveau est complètement éteint. T’as fini par reconnaitre Lachlan mais t’as même pas tilté à quel point c’était con. Pourtant, ça a toujours été là. Quelque par écrit dans un coin de ta tête. On baise pas avec les meilleurs potes. On baise pas avec Nora. On baise pas avec Lachlan. Parce que tu les aimes ces cons. Même si tu le dis pas. Et tu sais parfaitement que la baise et tout ce qui vient avec, c’est probablement le meilleur moyen de les perdre. Et pourtant. T’es là. Contre lui. Vos derniers vêtements disparaissants dans la chambre sombre et l’envie devenant encore plus forte..

Tu sais pas. Franchement, tu sais même pas comment c’est possible. C’est comme si rien ne pouvait vous arrêter. Comme si vos corps étaient fait l’un pour l’autre. Tu comptes même plus le nombres de jouissances qui t’ont secoué. Bordel. La drogue coule dans ton sang, accentuant chaque mouvement pour le rendre dix fois meilleurs. Et t’as jamais été aussi endurant. C’est comme si chaque jouissance ne diminuait pas l’envie. Comme s’il n’avait rien pour étouffer le désir brulant. T’as le coeur qui bat dans tout ton corps. Qui résonne bruyamment dans ta tête. Tu sais pas depuis combien de temps vous êtes là. A mêler vos corps transpirants. Tu sais juste que t’aimes ça putain. C’est comme un feu d’artifice dans ta tête. Et devant tes yeux aussi. Tu vois des couleurs ici et là. Qui bougent et disparaissent. Tu planes salement. Mais toi, t’es bien. Et tu ferait arrêter ce sentiment pour rien au monde. Cette impression de puissance suprême.

Le souffle court et le cerveau ailleurs, tu finis par t’écrouler pratiquement de fatigue, posant ta tête sur son torse avant de t’endormir sans plus de cérémonie. T’as probablement passé une de tes meilleurs séances de sexe. Et c’est pas peu dire. Tu commences à les accumuler, les noms sur ta listes. Mais là, c’était complètement dingue. Tu ne sais juste par encore que la drogue y est pour beaucoup. Cette drogue que tu exècres autant.

Tu rentres tard, encore. T’étais en train de dealer. Encore. Vendre toujours plus, toujours mieux. Pour Peter. Pour ton Peter. Parce tinks tu dois être le meilleur, c’est le meilleur. T’es son numéro un, son bras droit à peter. Et toi t’es prêt à tout, prêt lui à passer la nuit dehors à vendre ta poudre blanche, à vendre ton corps si il le fallait. Mais pas ce soir. Ce soir, juste la poudre. Il est crevé. Il ne prends pas de drogue lui. Parce que pour dealer, il faut être clean. C’est ça aussi que peter a temps confiance en lui. C’est peut-être aussi pour ça qu’il aime moins curl. Ce fou de curl. Cet indomptable curl. Il rentre, fait du bruit. Ou pas. Il s’en fou de toute manière. Il est pas du genre à faire attention aux autres de toute manière et puis c’est lui le boss. Peter n’est pas là. Et quand Peter n’est pas là. C’est lui le Boss. Parce que Tinks il fait deux fois le boulot de tout le monde. Il est si doué que ça en devient risible. Il s’aventure vers les chambres, avec ses murs qui tombent en ruines à l’image des âmes des gens qui y habitent.

Il s’aventure dans sa chambre, la sienne, celle de Curl, celle de Sil. Il sait plus trop en fait. Ils ont trop changé de toute manière. C’était ta chambre avant, partagé avec Curl. Mais quand sil s’est ramené, tinks a laissé sa place pour prendre une chambre à lui tout seul. Tel le boss qui l’était. Le mini boss. Mais les habitudes sont dures. Avec la fatigue tinks rentre dans cette chambre qui était la sienne. Il entre sans mégarde sans se douter une seule seconde du spectacle qui va s’offrir à lui. Il ne regarde même pas les corps qui s’abrite dans les couettes du lit de sil. Il s’avance, chancelant, retirant ses shoes, sa veste, sa ceinture qui part trop en couille. Il faudrait qu’il en vole une. Un autre connard qui aurait été trop entreprenant avec dani ? Peut-être ? Il déboutonne son jeans lors qu’il perçoit un mouvement à sa gauche. et il remarque qu’il y a deux personnes. Et il remarque qu’il n’est pas dans sa chambre. « merde » merde parce qu’il s’est trompé de chambre. Il est prêt à se retourner pour rentrer dans sa chambre et s’évanouir sur le lit mais tu perçois des cheveux bruns. Dans le lit de sil. Tu jettes un coup d’œil sur le lit vide. Et puis sur le lit qui abrite deux corps. Putain. Il laisse un moment de réflexion. Peut-être rêve-t-il ? Peut-être est-il en train de dormir et d’imaginer son corps enlaçant celui de sil. Une impression de déjà vu. Putain. Mais maintenant il reprit son esprit, le WTF repris le pas sur la fatigue. « C’EST QUOI CE BORDEL ? » Sil. Curl. A deux. Dans le même lit. Enlacé. Ils avaient fait quoi ? Bordel. Il savait ce qu’ils avaient fait. Il était énervé, énervé sur Curl de s’être laissé prendre dans les filets de Sil. Ou est-ce que Curl a fait le premier pas ? Mais bordel c’est quoi le problème avec ces gens. Tout le monde baisait avec tout le monde ou quoi ? « MAIS VOUS FAITEZ QUOI LA ? » Il pensait avoir eu une connexion avec sil. C’était peut-être qu’un rêve au fond. Un putain de beau rêve c’était clair. En lui, énervement, dégout, jalousie. Et puis après tout ça. « Vous voulez que j’vous rejoigne là ? »

T'étais bien toi. A dormir pour récupérer de cet effort imprévu. A te perdre dans les méandres de cette drogue qui a brûlé toute ton énergie. T’étais au beau milieu d’un rêve. Un truc complètement barré mais étrangement doux. Alors le réveil est brutal. Foutrement désagréable. Tu grognes tandis qu’on te pousse. T’es encore à moitié dans l’coma. Nageant dans un nuage de coton. T’as du mal à remonter à la surface. A revenir vers la réalité. Le rêve était tellement mieux. Le corps a coté de toi sort du lit et t’enfouie un instant la tête dans l’oreiller. Mais la panique qui semble t’entourer fini par te forcer à te redresser. T’as l’impression d’avoir la tête dans un bocal. « Putain mais … » T’as du mal à capter ce qui vient de se passer. T’as la bouche pâteuse et l’impression d’avoir été écrasé par un camion. « Arrêtez d’gueuler là … » Tu tournes la tête vers Lachlan. Lachlan nu. Enfin, nu sous la couette. D’ailleurs, t’as un peu froid aux fesses maintenant. Tu t’apprêtes à raller lorsque tu fais la connexion. Lui nu. Toi nu. Vous dans un même lit. Ton cerveau s'arrête. Hein ? Tu fronces les sourcils, cherchant tant bien que mal à refaire le cours de la soirée. Ton regard se pose tout autours de toi. Sur les fringues éparpillés et les capotes utilisées. Bordel de merde. Est-ce que tu viens vraiment de faire ce que tu crois que tu as fais ?! Merde ! T’as toujours plus ou moins séparés les potes de la baise. Pour pas foutre en l’air ces quelques amitiés qui comptent vraiment. Ton regard se pose ensuite sur Tinks et sa gueule pas enchanté. « Mh … Salut …? » Tu passes la main dans tes cheveux, te relevant en cherchant ton boxer du regard. Sous le pied de Tinks. Merde.

Tu cherches tant bien que mal à remettre ta soirée à l’endroit. Tu te souviens de Nora. De l’alcool. Tu te souviens vaguement d’être rentré … Puis de ses lèvres. Ouais. Tu t’en rappelles maintenant. Et ça te heurte avec une violence dégueulasse. Cette pilule qui a glissé de sa bouche a la tienne. T’avais pas vraiment fait gaffe sur le moment. Un peu trop bourré. Mais tu le réalises maintenant. Parce que ce qui a suivit, c'était pas très normal. Parce que tous tes sens ont été altéré d’une certaine façon que tu sais pertinemment ne pas être du à l’alcool. Non. C'était autre chose. Et cet autre chose, tu ne n’aimes pas du tout ça. Et tu passes de ta gueule pas tellement réveillé à ta gueule en colère. Foutrement en colère. « PUTAIN MAIS TU M’AS FILE QUOI?! » La réponse paraît trop évidente. D’la drogue. Un truc qui t’a envoyé sur une autre planète. Et bordel, c'était bon. C'était jouissif. Et c’est justement ça qui t’fout la trouille. La peur de trop aimer ça. Comme ta mère. Comme ton père. La peur de devenir comme eux et de t’y perdre. Tu viens l’plaquer contre le mur avec une violence étrange vu l’alcool et la drogue qui restent encore dans ton corps. Ton regard s’est noirci à une vitesse effrayante, rivé sur ce mec qui se dit meilleur ami. « Tu t’fous d’ma gueule Lachlan ?!! »

« Chut. Attends. Quoi ? Hein. Non. » Tinks observe calmement les deux tourtereaux se réveillaient. Un sourcil levé. Intrigué, énervé en même temps. Pas sympa de garder ça pour eux. Après tout, si ils se mettaient à faire des coucheries entre amis, pourquoi l’exclure ? Avait-il seulement envie ? Il avait un souvenir, un rêve de sil… mais il n’en avait jamais eu le cœur net. Putain. « Merde. Merde. Merde. » Tinks compris alors. Ils s’étaient passé visiblement un truc dans cette chambre, mais tinks se rendit compte alors qu ce n’était pas forcément voulu. Une bande de bras cassé. Peter avait recruté une bande de bras cassé. Il y avait donc que lui qui était responsable dans cette foutu baraque. La blague. Lui le responsable… N’empêche fallait quand même lui expliquer comment on pouvait se retrouver dans le lit d’un autre et coucher avec sans s’en rendre compte… Curl. Déstabilisé. En pleine panique. Visiblement il n’avait pas prévu de se retrouver dans le lit de sil. Il avait toujours cru effectivement qu’ils n’étaient QUE amis. « Tinks, ta gueule. S'teuplaît, ta gueule. » euh. Non. D’abord pas de ta gueule qui tienne avec lui. Il s’était foutu dans la merde et Tinks avait bien le droit de crier autant qu’il le voulait ; Tinks avait tous les droits. Et puis se demanda, et si Peter se réveillait. Si Peter voyait ça ? Les relations entre LB il ne voit pas forcément d’un très bon œil. Tinks lance alors un regard à Lachlan. Le genre de regard qui veut : « Quel merde t’as encore foutu ? ». Il allait devoir le couvrir. Il allait devoir calmer Sil.

Sil. La belle au bois dormant qui émergeait du sommeil post coït. « Putain mais … » tu le regardes émergé un peu comme quand on regarde un champignon atomique mais qu’on a pas encore été tué par l’onde de choc. « Arrêtez d’gueuler là … » et c’est ça qui le gêne… Une pensée vint à l’esprit de tinks. Sil avait donc entamé la chose ? Il connaissait donc si peu les gens de cette « famille » ? Vexé tout d’un coup, que son choix ne se soit pas porté sur lui. Son genre était donc le style clown de service. Tinks adorait Curl. Enfin autant qu’il le pouvait. Mais il pouvait être vachement lourd. Et puis son regard de biche endormi tomba sur lui. « Mh … Salut …? » Salut ? Un hochement de sourcil, un regard en coin. Croit-il qu’ils viennent de baiser. Si oui. Sa réaction lui plait. Il suit ensuite son regard vers ses pieds. Et il découvre le caleçon sous son pied. PUTAIN. Il marque un geste de recul et propulsa le caleçon au passage à deux mètres. Il espère qu’il est assez propre pour ne pas avoir laisser des traces de freinage dessus. Il va se retrouver avec du sperme ou pire sur le pied. Il frotte vivement son pied sur le sol. On sait jamais. A son tour il regarde le combat. Lui nu. Curl nu. Tinks habille. Le calcul est vite fait. Surtout avec les capotes. On voit le calcul dans la tete de Sil. On sent le mauvais quart d’heure de Curl arrivé. Tinks ne s’en réjouis pas spécialement mais son côté sombre qui aime les bastons s’éveille en lui et il affiche alors un petit sourire. « PUTAIN MAIS TU M’AS FILE QUOI?! » [/color]et la bombe explose. Et le regard intrigué de Tinks. FILE ? FILE ?? c’est quoi cette histoire ; Ils ont juste baisés. Qu’est-ce qu’ils auraient pu se filer. Il se lèvre soudain pour projeter Curl contre le mur. Autant de colère de la part de Sil. Tinsk compris alors vite les choses. Curl avait refilé de la drogue à sil pour se le faire… Putain. Curl était con. Mais pas à ce point. C’était pas le Curl que tinks connaissait… Mais il n’avait pas le temps de se poser des questions ou d’analyser la chose. Sil allait buter Curl sur le coup de rage. « Tu t’fous d’ma gueule Lachlan ?!! » Il se précipita vers eux, en escaladant le lit qui avait surement bien subi. Il posa ses deux mains les bras de Sil. Deux meilleurs amis. Prêt se battre. Enfin Sil. Curl avait le regard de celui qui s’excuse. Mais comment pouvait-on s’excuser de ça ? Il essaya de reculer Sil de Curl et y arriva non s’en l’enserrer dans ses bras, comme un serpent enserre sa proie.

« CALME TOI. PUTAIN. » il se place alors entre les deux hommes. Enfin en face de Sil le seul qui menaçait pour l’instant. Il avait espéré une partie de jambe en l’air et voilà qu’il se retrouvait à faire le peter entre deux meilleurs amis. Il était pas psychologue de couple non plus faut pas abuser. Il se retourna sur Curl. « Va falloir que vous m’expliquiez les gars » parce qu’il s’était pas ramassé du sperme sur le pied pour rien et parce que si peter se ramenait ça serait différent. Et tinks se demandait encore si il allait lui parler de cet épisode…

Tu te débats pour qu’il te lâche. T’as la colère qui brûle au fond du ventre. Il se fout de toi ! Putain ! Il sait comme tu détestes ça. Il sait pour tes parents. Il sait tout ! Tu le hais pour ce qu’il a fait. Te montrer à quel point les sensations peuvent être agréables. Tu veux pas savoir ça ! Tu veux rien savoir de tout ça, bordel. Tu veux pas finir comme ta mère ! Ou comme cette conne de Jael ! « Il m’a drogué putain ! » Et tu l’entends murmurer ses paroles à la con. Tu le vois te jeter un de ses regards. Mais c’est trop tard maintenant ! « Laisse, Tinks. » Tu rigoles. Un rire amer. Il fait l’homme maintenant. C’est sur que c’est facile de jouer le courageux après avoir fait les conneries hein ! Tu arrives finalement à te détacher de Tinks en donnant des coups. Tu sais pas trop si t’as frappé le blond ou s’il a fini par te lâcher tout seul. Difficile à dire. T’es pas tellement concentré là dessus faut dire. « C’est facile d’être désolé. » Ta voix est dure. Terriblement dure. T’as jamais parlé à ton meilleur ami de cette façon. Jamais. Tu le fixes de ce regard noir. « Tu savais Lachlan ! » Tu sers les dents. « Va t’faire foutre sérieux. Dégage. » T’as qu’une envie, c’est d’te casser de cette chambre. De cet appart. De cet univers de merde dans lequel Lachlan t’a invité. De cette putain de drogue omniprésente. Tu t’sens même con d’avoir tenu jusque là. Parce que tout est question de drogue ici. Lachlan consomme, Tinks deal, Jael est à moitié morte. Tout ça te dégoute. Et dire qu’on met toujours la faute sur les armes. Mais toi, t’as l’impression que la drogue est tout autant destructrice. Si ce n’est pire. Parce qu’elle te fait croire que tout ira bien. Que tout est beau. Mais merde ! Jael s’est surement pas vu dans le miroir depuis longtemps ! Y’a plus rien de beau dans son regard défoncé. Dans la peau de ses bras griffée par le manque. Y’a rien de beau dans ces conneries.

Tu regardes un instant ton meilleur ami. Ou du moins que tu pensais être ton meilleur ami. Bordel, pourquoi ça t’fait aussi mal à l'intérieur. Cette impression de trahison qui t’arrache le coeur. Tu donnes pas ta confiance et ton amitié à n’importe qui. Encore moins une amitié comme ça. Alors qu’il vienne de faire ça … Qu’il vienne briser cette complicité qui vous relie depuis presque quinze ans ...  « Tu fais chier Lachlan ! T’es qu’un … » Ton poing se lève, près à le frapper. Qu’un putain d’égoïste. Est-ce qu’il fallait vraiment détruire tout ça pour une putain de partie de jambes en l’air ?! Merde ! Il est con !  Tinks te retiens avant que tu ne le frappes. Enfin … T’es même pas sur que tu l’aurais vraiment frappé. T’as même pas la force de ça. Ca te dégoute. Tout. T’es juste … ouais, dégouté. Tu te dégages de Tinks un peu violemment « C’est bon j’me casse, lâche moi ! »

« Il m’a drogué putain ! » l’information arrive au cerveau du blond. Putain. Quel con. Il essaya un regard vers Curl recroqueville en chien battue. Tinks connaissait assez curl pour savoir que ça devait le pourrir de l’intérieur et que ce n’était pas intentionnel. OU alors, il s’était largement fourvoyé sur son sujet. Curl n’était pas de ce genre-là. Il comprenait lui. Il faisait le con c’était son rôle mais derrière ses conneries répétées, c’était quelqu’un de fiable, quelqu’un d’assez honnête et fidèle avec ses amis. Et alors dans un acte hautement dramatique qui l’aurait probablement fait rire si la situation n’était pas si soumise à des tensions et s4il passait pas toute son énergie à essayer de maitriser la tornade qu’étais devenu sil. « Laisse, Tinks. » Une main sur son épaule de quoi le déstabiliser ; non mais sérieux mec il essaye de te sauver la vie parce que là sil il va te briser la nuque à l’allure où il va. Et là il se retrouvera avec un mort et un mec qui culpabilise.   « Sil. Je suis désolé… J'ai merdé. » tu sens la colère qui monte dans le corps du blond. Putain.  Pourquoi s’est-il trompé de chambre ? Pourquoi n’a-t-il pas tout simplement été dormir, pioncer, dans son lit à lui. Non il a fallu qu’il se trompe de chambre.   « C’est facile d’être désolé. » tu as jamais vu sil comme ça quand il jette son regard sur Curl. Son meilleur ami. Tinks était fort mais pour attaquer, il n’était pas habitué à la défense. Il arrive à l’esquiver, à sortir de son emprise. Et il se prend un coup dans sa jolie gueule parfaite. Ca l’énerve. Il l’énerve ces deux-là.. « Tu savais Lachlan ! Va t’faire foutre sérieux. Dégage. »  tu sais que la drogue est un sujet sensible pour lui. Tu t’étonnes toi-même qu’il accepté de vivre ici. La drogue transpire des murs. Il se sentit de trop soudainement entre ses deux meilleurs amis qui se déchirait. La tristesse transperçait pourtant leurs regards. Cela se voyait, cela se sentait. Tinks avait envie de les aider mais il n’était pas le clown, c’était curl qui désamorçait ce genre de truc… c’était lui le drôle de la bande. Tinks lui était juste le bras droit, le mec qui rale tout le temps. Tinks reste en suspens, en attente de ce qui se passera il n’ose dire un mot de peur d’envenimer les choses. Et puis le calme se brisa
« Tu fais chier Lachlan ! T’es qu’un … » brandissant son poing, pour frapper juda. Tinks a le réflexe de l’arrêter, prendre son bras dans la sienne. Il était plus baraqué que ce qu’il avait l’air. Il protègerait toujours curl. C’était son meilleur ami à lui aussi. Aussi con qu’il était, c’était son meilleur ami. Et il savait que sil n’agissait que par la colère. « C’est bon j’me casse, lâche moi ! » il s’échappe à nouveau. Tinks aimerait comprendre ce qu’il ressent, le dégout que la drogue lui apporte mais il n’avait jamais été doué pour comprendre les autres. Il aurait aimé trouver les mots justes mais il ne savait quoi dire. Il se retourna alors sur lachlan. Il avait l’impression de devoir choisir son camp, rester avec lachlan, partir avec sil. Le retenir. « Est-ce que j’peux savoir pourquoi tu lui a refilé un truc exactement ? » il voyait mal curl faire prendre de la drogue à sil pour se le faire. Ou bien il avait vraiment perdu le fil des potins LB. C’est pas comme si Sil était un moine non plus. « Parce que si tu voulais te le faire, yavait d’autres moyens j’pense » Il attendait sa réponse, mais avait qu’une envie retenir Sil. Pour que ce putain de bordel s’arrange.
Ou bien il pourrait aussi se meler de ses histoires et aller dormir. Mais tinks était clairement un mec trop chiant pour ça.