▲ Boucle rousse, gamine à demi-casse cou, à demi-mignonne, on peut pas dire que Daire ait vécu l'enfer. Pas d'ombre au tableau, ni d'histoire tragique. Tout ce dont elle se souvient, elle, c'est le sourire de sa mère et les genoux de son père quand ça n'allait pas fort. Le frangin plus vieux de seulement trois ans qui gravitait autour d'elle, la maisonnette un peu délabrée au beau milieu de Cork et la chambre qu'ils partageaient parce que les O'Grady ne roulaient pas sur l'or. C'est ce qu'elle raconte quand on lui demande, en tout cas. ▲ Elle se souvient de la bouffe, qu'il pleuvait pas mal et que le paternel rentrait tard. Mais elle ne voyait pas le mal, occupée à ses activités de gamine et protégé par les plus grands. Elle a loupé toutes les disputes parce que quand c'était trop fort, Ren lui foutaient un casque énorme qui lui bouffait le visage et Johnny Cash qui gueulait dans ses petites oreilles. Et elle n'a pas fait non plus attention au yeux rouges et bouffie de sa mère et à la façon dont le paternel les secouaient trop fort, tout les deux. Ils ont mis tellement de cœur à l'ouvrage, à essayer de la garder dans le noir qu'elle n'a pas compris quand les choses ont déraillé sévères. ▲ 2004, la nuit des morts vivants, ou quelque chose dans ce goût-là. Ils ont réveillé Daire au milieu de la nuit, valises mal fermées et affaires entassées dans la voiture qui roulait à peine. C'est là qu'ils ont tout laissé derrière eux. Et elle l'a toujours en travers de la gorge. ▲ Elle force son accent du mieux qu'elle peut, elle utilise des termes irlandais qu'elle n'est même pas censée connaître et celui qui l'a traite d'amerloque, passe à la casserole. D'ailleurs, c'est son insulte fétiche, même si on se doute bien que dire « espèce d'Américain » à n'importe qui, ça vexerait bien que JJ. ▲ En grandissant son frangin lui à expliqué le pourquoi du comment, il lui a tout balancé pensant qu'elle arrêterait un peu de faire la tronche. L'alcool, les accès violence du paternel et les coups. Mais au lieu de lui sauter dans les bras, elle a tout rejeté en bloc. ▲ Tornade en devenir, Daire a jamais été une enfant facile. C'est devenu pire dès qu'elle a foutu les pieds ici. Elle s'est éloignée de tout le monde et au lycée, à part faire chier, elle foutait pas grand chose. ▲ Être une paumée de plus lui donnait l'impression d'avoir sa place quelque part, mais dans le fond elle n'a jamais cherché à revoir son père, elle a beau nier tout en bloc et faire la sourde oreille dés que Ren ouvre la bouche à ce sujet, elle sait très bien que les pièces du puzzle ne collent plus très bien .
▲ Son frère est parti de la maison familliale quand Daire à eu 16 ans. Paraît qu'il a engrossé une amerloque et malgrè tous ses efforts pour le dégager, il reste à trainer autour d'elle, prend sont rôle hyper au serieux. Ça la ferait surement chier s'il se cassait, mais passons. ▲ Du côté de sa mere, c'est incompréhension totale. Elles ne se parlent plus depuis un bail, les dialogues de sourds s'enchaînent et Daire ne se remet pas une seule seconde en question. ▲ C'est au lycée qu'elle a trouvé sa place. Ils s'apellent les kids, au début c'était une grosse blague mais elle prend le truc tellement au serieux, que ça fait flipper. Y en à pas un pour rattraper l'autre et on se doute que cette histoire va mal se terminer, mais pour le moment, ça la fait marrer. ▲ Elle s'est fait jarter du lycée, sombre histoire de blog pirate carricaturant les profs et certains éléves. Rien ne prouvait que c'était elle, sauf qu'elle s'en est vantée. ▲ Faut pas se fier à son allure de gamine un peu frêle, parce qu'à la moindre occassion ou signe de faiblesse, elle fonce dans le tas. Enfin, elle ne réfléchit pas vraiment comme ça en vérité, elle a envie de taper, elle tape. Même si la personne fait trois mettre. Et ce qui la sauve souvent, c'est que, quoi qu'on en dise, on ose pas souvent frapper une gonzesse. Depuis quelque temps par contre, elle s’entraîne à donner des coups de boule, parce que ça a soit disant la classe. ▲Si Daire refuse d'être associé à son frere, elle à pas fait la fine bouche longtemps quand il lui a filé son ancienne moto, c'est la seule chose qu'elle partage avec lui et le fait qu'il la colle à du bon, desfois. ▲ C'est vrai qu'elle joue le bohnome et que si elle pouvait, elle pisserait debout, mais Daire reste une vraie fille. Et pour marquer le coup, elle se maquille à outrance. Un peu trop, de temps en temps comme une bagnole volée et de manière pas franchement subtile. ▲ En bonne irlandaise, elle picole beaucoup. Elle sait plus trop si c'était dans son biberon étant gamine, mais ce qui est sur, c'est qu'elle tient pas mal l'alcool, pour une nana. Par contre, quand il lui arrive d'être complètement murgée, tout le monde sera content d'apprendre qu'elle n'a pas l'alcool méchant. C'est tout le contraire, elle devient même vachement câline, pleine d'amour et bavarde. Ça vous change une femme. Ouais. ▲Daire est plutôt du genre à rentrer dans le tas, mais y a des sujets qu'elle fuis comme la peste. Et malheureusement pour elle, elle ne sait pas franchement garder de secret, surtout les siens. Elle préfère pas affronter ses problèmes, mais comme une conne, elle a tendance à parler de ce qui la dérange, sur le ton de l'humour et avec de gros piques bien gras.
▲ Avant de quitter le foyer soit disant familliale elle dormait déjà plus franchement chez elle, Daire était connu pour se balader avec un sac sur les épaules, et squatter chez ses potes dés qu'elle pouvait. Elle a donc eu le plaisir de partager le canapé de la moitié des kids, quand ils en avait un. ▲ Maintenant, elle créche dans le loft que JJ, a dégoté, avec les autres. Ça reste le gros bordel et l'endroit part en ruine. D'ailleurs, Daire est franchement adroite de ses dix doigts et elle passe son temps à bricoler et réparer ce qui tourne pas rond dans l'appart. Ça et la bagnole hyper naze de JJ, aussi. ▲ Ils passent tellement de temps ensemble qu'on se doute que des histoires de coucheries, y en à eu des tas. Daire a couché avec Sam sans que les deux sachent vraiment pourquoi. Tout le monde le sait, et la rouquinne fait la technique de l'autruche, le temps que ça se tasse. ▲ D'ailleurs les relations amoureuse, c'est pas son truc. Elle sait pas faire, elle aime pas ça et elle est pas sérieuse.