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| Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel | |
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Jurassic Park ▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion ▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
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| Sujet: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Dim 13 Nov - 13:42 | |
| Il fait froid. Terriblement froid. Et dans tout son corps y a comme un sentiment nauséabond qui s’insinue entre ses veines, dans ses cellules. Elle tremble Jael, dans son lit de fortune, le visage livide et les lèvres bleuies. Y a personne pour l’entendre appeler, personne pour l’entendre pleurer. Bren est partie faire sa journée, Peter travaille quant au reste ils doivent être dans la rue à tendre la main pour récolter un peu d’argent. Elle remonte faiblement la couette sur sa tête comme pour se protéger de la réalité mais rien à faire. Elle a l’impression qu’elle est train de crever. Si elle pouvait elle se lèverait, elle fouillerait la maison de fond en comble, retournerait tous les matelas disponibles à la recherche d’une dose. Une toute petite dose. Une minuscule dose. Pour la soulager. Pour effacer la douleur qui la transperce de part en part, pour lui donner à nouveau l’impression de planer. C’est Peter qui l’a punie, parce qu’elle est sortie le soir y a trois jours alors qu’elle aurait pas du, qu’elle est pas rentrée à temps, qu’elle a préféré planer avec Serena plutôt que de vider ses poches comme il se doit. Il lui a tout coupé, plus rien dans les veines, plus rien à fumer, plus rien à sniffer. Si elle rampait devant lui peut être qu’il ferait quelque chose, mais Jael n’y pense pas. Elle se rend pas compte. Elle comprend pas ce que Peter attend d’elle, ni pourquoi il agit comme ça. Et ça la rend triste. Et malade. Surtout malade. Un éclair fulgurant la transperce et elle se redresse, attrape la bassine au pied de son lit et vomis ses tripes dedans. Enfin, plus de la bile que des tripes, parce qu’elle a plus rien dans l’estomac depuis ce matin. De ses petites mains elle essuie sa bouche puis les larmes qui inondent ses joues et se laisse de nouveau tomber sur le matelas. Elle en peut plus Jael. Elle en peut plus. Elle voudrait que tout s’arrête, que le temps fasse demi-tour et qu’elle retourne en arrière, à l’époque où tout allait bien, à l’époque où elle était heureuse, à l’époque où elle avait une famille, une vrai. Un père qui l’aimait, qui la chérissait malgré ses différences. Mais ce père est mort et enterré, y a une semaine encore elle passait sur sa tombe pour la fleurir, pour pleurer, pour le supplier de revenir, de pas la laisser tomber, comme il l’avait promis. Mais rien. Que du silence, du marbre froid comme réponse.
La jeune fille sent soudain un poids léger grimper sur ses jambes, courir sur son ventre, se loger dans son cou. Un maigre sourire illumine son visage et elle attrape Ali dans ses mains, le portant au niveau de son visage pour qu’elle puisse le regarder. Les gens la trouvent folle, dégoutante, de s’être autant attaché à cet animal, et Jael ne dit rien, se contente de serrer les lèvres pour pas répliquer qu’Ali est la personne la plus intelligente qu’elle ait rencontré et que même s’il est poilu et pas vraiment humain, c’est son meilleur ami et qu’il vaut plus que dix hommes réunis. Gratouiller le rat l’apaise un peu, calme ses pleurs, lui donne une idée. Relachant l’animal, elle se lève en tremblant, s’appuyant contre le mur pour ne pas tomber et attrape son téléphone posé un peu plus loin. Elle pianote sur les touches, attend un peu avant d’envoyer, finit par craquer. La faim dans son ventre est plus forte que sa fierté. Pourtant c’est pas à Peter qu’elle envoie un message pour le supplier. Non. C’est à quelqu’un d’autre. Une figure du passé, un revenant croisé à la sortie de l’église où elle faisait la manche, dépouillant les bons chrétiens de quelques piécettes à l’aide de son regard angélique. Le Père Levi. Comme une claque dans la gueule, un retour en arrière de plus de 9 ans, et des souvenirs de repas familiaux. Elle se demande pas Jael, si c’est lui ou un autre, pourquoi il est là, par quel hasard ou quel miracle ils se recroisent après tout ce temps. Non. Jael se contente de tirer doucement sur sa manche, de l’appeler, de lui parler. Pas d’elle, pas de lui, pas de New York. Etrangement leurs chemins se recroisent chez Peter cette fois ci, pour autre chose qu’une lecture de la bible. Alors oui elle est désespérée Jael, désespérée au point d’appeler à l’aide cet homme qui la met à la fois totalement en confiance et étrangement mal à l’aise, cet homme qui remue des souvenirs trop douloureux. Mais elle le fait quand même. Plutôt lui que Peter, plutôt lui que Seven. Tremblante elle retourne dans son lit, sa main crispée sur son téléphone, priant fort. Très fort. Pour que Tobias accepte de l’aider, pour qu’il vienne la sauver.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Dim 13 Nov - 20:58 | |
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« Tu as besoin de moi ? » Son message avait été longuement réfléchi. Il l’avait choisi court, efficace, sans tournure de phrase, pour être sûr que Jael puisse le comprendre, quelque soit son état. Tobias était allongé sur son lit, entièrement habillé, son téléphone dans les mains. Il était prêt à bondir au moindre de signe de vie, si seulement elle était encore. Avec Jael, tout était possible. Elle pouvait être sous un pont, en train de vendre ce qui lui restait de dignité, ou simplement chez elle, appréciant la vie avec ce qu’elle pensait être des amis. Cette fille était ce que Tobias connaissait de plus semblable à un ange déchu. Elle aurait pu tout avoir. Attirer tous les hommes avec sa beauté et son sourire, s’enrichir avec son intelligence. Mais Jael était né dans la mafia et elle n’y avait pas survécu. Elle avait dégringolé les cercles de l’enfer. Tobias n’avait jamais voulu la revoir. A New York, il était arrivé qu’elle traîne dans ses pattes, mais la prison et ses vengeances à accomplir avaient fait un trait sur cette relation. Elle n’était pas sa priorité, juste un petit bout de chair hérité du passé. Jael était réapparu dans sa vie sans prévenir, une de ces bonnes surprises que le destin réserve de temps en temps. Tobias était parti à l’église un dimanche, dans une nouvelle bâtisse loin de l’Historic district. On lui avait dit que les plus fervents chrétiens de la ville venait y prier. A la sortie, une silhouette maladive avait essayé de l’extorquer de quelques dollars. Tobias l’avait regardé de haut et prit son temps pour refuser. Deux grands yeux étaient apparus sous des cheveux blonds, puis une petite voix, reconnaissable. Il s’était alors penché sur elle et avait serré ses épaules entre ses mains, comme un berger qui retrouve sa brebis galeuse. Tobias ne lui avait pas demandé ce qu’elle faisait à Savannah ni pourquoi elle avait quitté New York. D’abord, parce qu’il n’en avait rien à foutre et qu’il estimait que sa vie à lui avait forcement été plus douloureuse. Puis parce que cette discussion aurait forcement mené à Jedediah et qu’il refusait que le psy s’immisce dans ce qui allait devenir son meilleur coup depuis son arrivée en Géorgie. Il lui avait même fallu quelques secondes pour reconnecter les liens, comme s’il ne pouvait pas imaginer qu’Al ait eu une fille. Toute cette histoire de parenté ressemblait trop à une erreur. Et à regarder l’état de Jael, Tobias savait qu’il avait raison. Elle avait peut-être été la fille de quelqu’un un jour, mais ce temps était révolu. Elle n’avait plus personne, juste l’espoir qu’un bon chrétien lui donne l’argent et le soutien que son père n’avait jamais su lui apporter. Devant l’église, le prêtre n’avait pas donné de pièce à Jael, mais il avait glissé son numéro de téléphone entre ses doigts et prit le sien. Il lui avait promis de l’argent, si elle acceptait de lui rendre quelques services. Puis il avait attendu. Une semaine, un mois. Il avait fini par craquer, incapable d’attendre un jour de plus qu’elle se décide à se prendre les chances qui se présentait devant elle. Il attrape son manteau, claque la porte et s’engouffre dehors. Tobias avale le chemin plus vite que jamais. Ses poches sont remplies de diverses spécialités, des mélanges nouveaux qu’il doit tester. Il se demande comme va Jael, si elle habite toujours à l’adresse qu’elle lui a fournie. Si elle n’est pas là, tant pis, il attendra le temps qu’il faudra. Il a besoin d’elle. Un rat passe entre ses jambes, Tobias le regarde se faufiler entre les trous des murs et du plancher. L’endroit sent la mort comme si personne n’avait pensé à dégager les cadavres qui s’y trouvaient. La porte est ouverte, il ne prend pas la peine de s’annoncer en avance jusqu’au fond de la pièce. Couchée sur le matelas, Jael regarde fixement le plafond. Tobias la juge un instant, avec la satisfaction d’avoir réussi sa traque. Elle est encore plus maigre que la dernière fois, ses cotes percent sous ses vêtements. Le prêtre fait quelques pas hésitants, rebutés par la saleté du lieu. Il enlève son manteau, le pose sur le matelas et s’assoit dessus. Tranquillement, avec une douceur dont il fait rarement preuve, il saisit la main de la jeune fille. « C’est moi. » Il se présente comme s’il était évident qu’il soit ici, chez elle, sur son lit. Comme si c’était elle qui l’avait voulu et pas lui qui s’était imposé. Il est surpris par son contact, elle est glacée jusqu’au bout des doigts. Des veines bleues ressortent sur sa peau blanche. Tobias laisse ses doigts glisser le long de son bras, il la caresse presque, pour mieux la connaître. Leurs regards se croisent, le prêtre sourit, ses yeux se plissent, rassurants. Il fouille dans ses poches et sort une fine lanière en cuir noir qu’il pose sur le bras de Jael. « Ca te dit d’essayer quelque chose ? »
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| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Sam 19 Nov - 0:30 | |
| Elle a mal Jael, tellement mal, terriblement mal. Le genre de douleur qu’elle n’avait jamais rencontré avant ces six derniers mois. Ca s’immisce entre ses os, mord ses nerfs, cisaille ses neurones. C’est même plus qu’une douleur physique, ça en devient mental aussi. Elle a l’impression que le monde touche à sa fin, que sa vie ne vaut plus rien, qu’elle flambe dans un volcan de souffrance. Bon sang ce qu’elle déteste ça. Elle avait eu un modèle pourtant la gamine, sa mère rien que ça, morte sur le tapis la seringue dans les veines et les yeux révulsés. Elle avait eu un avertissement Jael : fait jamais comme maman. Et des mots murmurés à son oreille par son père, qui la serrait fort contre son cœur. De fil en aiguille elle a sombré Jael, dans la spirale des drogues sans vraiment réussir à freiner. D’après Peter c’est ça qui va la sauver, cette fumée qu’il lui souffle entre les lèvres le soir avant d’aller se coucher. Elle y a cru Jael, elle y croit toujours. Et pour elle la douleur qu’elle ressent maintenant n’est pas lié au manque atroce que lui cause l’absence de narcotique dans ses veines. Non. La douleur c’est la réalité, celle qu’elle a toujours voulu éviter, cette même douleur que Peter lui a promis de soigner. Prend tes médicaments gamines, tu verras, ça sera mieux comme ça . Elle en crève Jael, dans son lit, la couette en vrac et le corps tressaillant. Elle en crève Jael, rien qu’un peu de poussière de fée pour faire rêver. Pour soulager.
Elle perd notion de la réalité. A ses oreilles ça murmure sans cesse, des mots, des phrases qu’elle peine à comprendre. C’est des souffles au creux de ses tympans, un appel à l’agonie, à l’oubli. Silence. Puis y a cette main, chaude, trop chaude, qui lui brûle la peau au moindre contact. Cette main qui la tire hors de ses pensées, lui arrachant un gémissement quand elle rencontre sa main à elle. C’est moi. Des mots, des souvenirs, la bénédiction avant le repas et les dimanches à la messe. Une voix gravée dans sa mémoire, à jamais, et un regard qui la transperce. Elle voudrait parler Jael, saluer le prêtre qui se tient devant elle, comme un miracle envoyé par Dieu. Pourtant elle n’y croit plus en Dieu Jael. Plus depuis qu’il lui a arraché son père. Pas Alijah. Non. Son vrai père, celui qui s’est occupé d’elle jusqu’à trouver la mort dans un accident. Quand elle l’a mis en Terre, Jael a promis au ciel qu’elle ne remettrait plus jamais les pieds dans une église, et sur le cercueil elle a jeté sa médaille de baptême. Mais oui, y a Tobias qui est là, dans cette pièce, comme une apparition. Lentement sa deuxième crispée sur son téléphone se détend et elle fait tomber l’appareil sur son matelas. Y a comme une sorte de soupir de soulagement qui la traverse. Rapide, discret, mais bien présent. « Mon…Père » qu’elle arrive enfin à articuler alors que ce dernier fait parcourt son doigt le long de son avant bras. Chaque seconde qu’il garde sa peau collée à la sienne est un supplice, une torture. Elle essaye de formuler les mots, les phrases, le supplier, lui demander de l’aide enfin. C’est paradoxal de mélanger drogues et Eglise, pourtant Jael s’est toujours souvenu de Tobias comme ça. Enfin, du moins, c’est une fois adulte que les images de son enfance on prit un tout nouveau sens pour elle. Pour la plus part. Pas pour toutes. Pas l’abandon d’Alijah par exemple. Jael croise le regard de Tobias, et il y a quelque chose dans ses prunelles qui apaise son cœur. Il va l’aider. Il va la sauver. Il va lui offrir une échappatoire vers le Pays des Merveilles, un peu comme le Lapin avec Alice, il lui montre la voie. L’homme s’écarte, Jael respire un peu plus. Sa main gauche va fouiller dans la poche de son sweat et y trouve une petite boule de poil, Ali. Elle le caresse lentement pour se calmer, pour essayer de ne pas trembler quand Tobias sort un lien en cuir noir de ses affaires. Elle sait ce qui va se passer. Un part d’elle jubile d’avance et son bras se temps presque comme pour accueillir le garrot. Une autre part a peur, terriblement peur, de ce lien sur son bras qui le renvoi en arrière, ces années à rester attacher au barreau du lit par sa mère, enfermée dans le placard, les mains liées pour ne pas qu’elle puisse se détacher. Mais l’avidité est plus forte, faut croire que Dieu a rendu les humains beaucoup trop sensibles à la tentation, et malgré la peur, le désire finit toujours par l’emporter. Ca te dit d’essayer quelque chose ? On dirait qu’il lui propose un bonbon, et au fond c’est un peu ça, la sucrerie interdite que Peter lui a refusée. Jael hoche la tête faiblement, ancrant son regard dans celui du prêtre. « Oui. Oui s’il vous plait » Elle est prête à se mettre à genoux malgré sa faiblesse, à tout faire pour le supplier, pour qu’il l’aide a écarter le voile de la souffrance, qu’il l’aide. Jael le regarde serrer le garrot et tout son corps se tend d’appréhension, mais aussi d’anticipation, elle a envie, elle en a tellement, tellement, tellement besoin. Terriblement besoin. « S’il vous plait mon père » qu’elle demande une dernière fois, les larmes aux yeux.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Lun 21 Nov - 23:25 | |
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Elle murmure, comme un dernier soupir qui écarte ses lèvres au discours silencieux. Chacun de ses gestes parait être un calvaire, une souffrance qui la rapproche de la fin. Elle est si belle à regarder. Tobias sait qu’il lui fait du mal, que ce petit ange blond mérite simplement le repos. Elle en a vécu, des choses dures. Elle a eu la malchance de naître au cœur de ce que l’humanité a engendré de pire. La mafia l’a rendu instable, son père l’a rendu dépressive, ses erreurs ont fini de l’achever. Jael n’est aujourd’hui qu’un pauvre squelette couvert d’une jolie peau.
Tobias se demande sincèrement ce qui la pousse à se lever encore de son lit. Enfin, se lever. Elle a l’air si fragile et sa peau est si blanche, comme si elle n’avait pas vu le soleil depuis des années. Elle est gentille, au fond, elle a sûrement des amis qui l’aident à assurer sa survie. Sa bouffe, un peu de sécurité. Le prêtre aussi est son ami. Il apporte avec lui ce dont elle a besoin. C’est elle qui lui demande. Il le voit dans ses yeux, elle est avide ces moments passés en tête à tête. « Oui, s’il vous plaît mon père. » Elle le supplie, avec une larme pleine d’innocence qui laisse un sillon sur la joue poussiéreuse. Tobias essuie la larme d'une main fébrile. Il n’aime pas la voir comme ça. Il y a des fois ou il voudrait se lever et l’amener devant son père, tant la rage prend le dessus sur ses propres intérêts. Putain, mais regarde ta fille. Regarde-la dans les yeux bordel. Tu vois ce que tu en as fait ? Excuse-toi, excuse toi comme tu ne t’ai jamais excusé. Tobias n’a pas le cran de faire ça, lui aussi est une pauvre merde. Il préfère bichonner son petit ange déchu qu’essayer de la mener à nouveau vers le paradis. Le ciel, ce n’est pas son chemin. La seule chose qu’il peut faire pour elle, c’est lui trouver une belle place en enfer.
Tout ça c’est pas sa faute. Si ses parents ne l’avaient pas abandonné, s’ils l’avaient cherché, s’ils avaient eu une vraie volonté de la sortir de sa misère, Tobias ne serait pas à côté d’elle aujourd’hui. C’était de leur faute. Tobias ne lui apportait qu’une présence, une aide financière indispensable à sa suivie. Bien sûr, il pourrait lui glisser un billet gratuitement. Il le faisait, dès fois, laissant un bout de bouffe dans la cuisine, comme si de rien n’était. Il voulait être sur qu’elle mange, pour ne pas avoir à enterrer son cadavre à la prochaine visite. Mais rien n’était gratuit dans ce monde. Si ses géniteurs ne l’aidait pas, ce n’était pas à Tobias de le faire. Ce n’était pas une putain d’assistance sociale.
Tobias aimait quand elle suppliait. Ça le rassurait, il était sûr qu’elle n’allait pas lui péter une crise, qu’elle n’allait pas le rejeter en lui gueulant de ne plus jamais revenir. Il serra ses poings et enroula la lanière autour de son bras droit, juste au dessus du coude. Il serra jusqu’à voir une autre larme couler sur sa joue. Il se leva. « Ne bouge pas, je reviens. » Sa parole n’était pas un ordre, plutôt un conseil. Je n’en ai pas fini avec toi, on vient juste de commencer. Elle avait peut-être envie de s’enfuir, peut-être que son instinct de survie la rattrapait. Mais si elle bougeait, elle n’aurait pas son fric. A elle de choisir, Jael était maîtresse de son destin.
Le prêtre se glissa dans ce qui ressemblait à une salle de bain et revint une minute plus tard. Il tenait une seringue entre ses doigts, l’objet était petit, brillant, presque comme un jouet. A l’intérieur flottait une substance nuageuse, quelques centilitres de pure bonheur. Il venait de diluer une forme puissance de LSD dans quelques gouttes d'eau. Son fournisseur lui avait promis une montée rapide, accompagnée d’hallucinations ou de crise de panique, en fonction du métabolisme. Il avait hâte de voir son âme docile se laisser aller à la chimie qu(il lui imposait.
Il la regardait, tandis qu’il enfonçait l’aiguille dans son bras. Il ne l’avait pas prévenu, c'était déjà trop tard, elle avait signé son contrat en le laissant pénétrer chez elle. Il força la substance dans son sang. L’attente allait être longue. « Maintenant que le moment désagréable est passé. » Il sortit son carnet, pour noter les effets. « Tu veux me raconter ce que tu as fait de ta vie ces dernières semaines ? » Il ouvrit une page, avec la ferme attention d'apprendre ce que Jael faisait de ses journées. Pour pouvoir la traquer plus vite, la prochaine fois qu'il aurait besoin d'elle.
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| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Sam 26 Nov - 2:24 | |
| C’est douloureux, toutes ces sensations. Le manque, encore et encore, comme une bête du chaos qui engouffre toute la vie, qui bouffe tout sur son passage et qui ne laisse ce rien. Elle en peut plus Jael, elle voudrait se séparer de son enveloppe charnelle, de ses milliards de nerfs à vif, de cette brûlure stridente qui lui prend tout le corps. Si elle avait des ongles plus longs, elle s’arracherait surement la peau de frustration, de désespoir, griffant le long des veines, le long de ces canaux si vides de substances salvatrice. C’est la première fois qu’elle a si mal Jael. La première fois qu’elle se retrouve retranchée dans ses limites aussi sadiques. Elle arrive pas pourtant, à se dire que Peter fait exprès. Il doit pas comprendre. Il doit continuer d’essayer de la soigner. Mais son état ne fait qu’empirer. La présence de Tobias la rassure, un peu. Soudain elle se retrouve balancée des années en arrière, quand elle était encore gamine, quand y avait rien de triste dans sa vie, à part peut être l’absence de son père et la folie de sa mère. Quand il essuie ses larmes elle ferme les yeux, se laisse aller au contact, même si lorsque leurs peaux se touchent, la jeune fille à l’impression que tout son corps s’embrase tant elle a mal. C’est la fièvre. La foutue fièvre. Elle est malade après tout, et elle a pas accès aux médicaments pour la soigner. Mais Tobias le peut. Du moins elle l’espère, elle le croit. Oui, elle y croit Jael, en la salvation offerte par le prêtre. Après tout n’est-ce pas lui qui l’a baptisée ? N’est-ce pas lui qui lui a offert l’Ostie tant de fois lors de la messe ? Si quelqu’un sur terre est bien capable de sauver sa pauvre âme égarée c’est lui non ? Il lui fait serrer le point et Jael ne pu retenir un gémissement de douleur, teinté d’excitation. Parce que la lanière, elle connait, elle sait. Son corps sait. Y a soudain comme une poussée d’endorphine qui traverse tout son corps, et sa conscience qui se fait plus claire, qui se focalise sur ce cordon en cuir qui lui comprime le bras, qui lui asphyxie les veines pour mieux les faire ressortir sous sa peau trop blanche. Ne bouge pas, je reviens. Si Jael avait le sens de l’humour, elle aurait sans doute rigolé. Mais elle ne l’a pas, du moins pas maintenant, alors elle se contente juste d’hocher la tête, attendant patiemment sur son lit le retour du prêtre. Parce qu’il allait revenir. Il devait revenir. Et puis après tout elle ne pouvait pas vraiment faire autre chose que de rester sur ce lit. Si elle reste sur ce lit, elle sait qu’elle ira mieux, elle sait qu’il lui injectera le médicament pour la sauver, elle sait aussi qu’il lui parlera avec douceur, qu’il écoutera ce qu’elle a dire, peut être comme un père. Un père aimant. Comme celui qui git six pieds sous terre actuellement dans le cimetière de Savannah et qui lui manque cruellement. Perdue dans ses pensées et le bras engourdit par le garrot Jael n’entend pas Tobias revenir. Elle ne le voit pas non plus approcher la seringue de sin bras, et c’est seulement quand l’aiguille fine s’enfonce dans sa peau sans prévenir qu’elle sursaute, lache un cris de surprise avant de reposer sa tête en arrière lorsque le liquide froid dévale ses veines avec avidité. Maintenant que le moment désagréable est passé - Tu veux me raconter ce que tu as fait de ta vie ces dernières semaines ? Jael respire avec difficulté, rouvre les yeux pour regarder le prêtre. On ne lui demande jamais ce qu’elle fait de ses journées. Pas depuis que son père est mort, y a plus personne pour l’acceuillir avec un chérie comment s’est passée ta journée ? plus personne. Alors ça lui fait drôle à Jael, ça lui fait plaisir même, ça la fait sourire. Elle se tourne un peu vers Tobias avant de désigner la table de nuit : « J’ai trouvé un œuf de dinosaure aujourd’hui, pas loin du supermarché. D’après Serena faut que je le garde au chaud pour réussir à le faire éclore. Mais c’est compliqué. » Elle bafouille Jael, perdue dans ses pensées, les yeux rivés sur son petit cailloux qu’elle a ramassé durant la journée. : « Sinon j’ai attendu, dans la rue, c’était long, il faisait froid vous savez. Mais j’oublie toujours, enfin j’y pense pas, à ramener des sous, et Peter est pas content. Enfin je sais pas. Je sais plus. Je comprends pas. » Il doit se dire qu’elle hallucine déjà, le truc c’est que le cerveau de Jael est comme ça, trop simple, incapable d’analyser les situations comme elles se présentent réellement, à accepter la réalité. Elle s’agite un peu plus et dans son organisme les particules colonisent ses récepteurs nerveux, bombardant petit à petit son corps d’informations fausses, excitant des nerfs qui ne devraient pas s’éveiller. Elle sent son cœur s’accélérer petit à petit Jael, la douleur qui s’évapore lentement, doucement, elle se sent bien, enfin, presque, pas tout à fait, pas encore. : « Et vous mon père vous faites quoi de vos journées ? » qu’elle demande pour ne pas monopoliser le temps de parole, d’après ses enseignants au pensionnat, c’est très mal poli de trop parler.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Jeu 8 Déc - 21:13 | |
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Il a chaud. Il sent tous ses muscles se tendre alors qu’il pose son long manteau sur les jambes de son cobaye. Il a bossé, a tout donné pour qu’elle lui accorde sa confiance et il a gagné. Lui aussi peu se reposer à présent, il a quelques minutes à lui avant que le produit ne fasse effet. Il a envie de discuter, pour que le temps passe plus vite, mais aussi par pure curiosité. Jael est l’une des rares personnes qu’il aime entendre raconter sa vie. Il veut tout savoir de ses petites manies, des endroits qu’elle aime, il est même prêt à rire à ses dernières blagues. Il se forcera, pour elle. Il veut lui rendra la générosité qu’elle lui donne, pour qu’elle s’accroche à lui comme un fidèle dégénéré à son Dieu.
Jael rouvre les yeux et désigne un petit meuble à la limite de l’effondrement. A quelques centimètres de son rond, un cailloux noir et sale, le genre qui sert à éviter que les vieux se pètent à la gueule à l’entrée des cimetières. Tobias se demande ce qu’elle a encore foutu, il espère de tonutson cœur qu’elle n’en ai pas avalé en passant que ça lui couperait la faim. Il lui a dit pourtant, si elle a faim, il faut qu’elle l’appelle et il lui apportera de quoi s’en sortir. Un bout de pain, un truc pour tenir pendant la prise de drogue qu'elle aura mérité. Pour elle, le caillou est un œuf de dinosaure. Visiblement les drogues ont sur cette fille un effet plus qu’efficace. Le prêtre ne dit rien, pas question de briser son rêve. Au moins, Jael restera dans son appart miteux le temps que son œuf éclose. Ce qui veut dire qu’elle restera là encore longtemps.
Le récit de sa vie est misérable. Elle parle de froid, de rue, d’attente, alors qu’à son âge les filles normales discutent de shopping ou de soirées entre amies. Ce n’est pas sa faute, elle a juste été mal guidée. « Et vous mon père vous faites quoi de vos journées ? » Il ne peut pas tout lui dire. Pourtant Tobias crève d’envie de lui parler de son père. Il voudrait presque organiser une rencontre, pour fusionner enfin ses deux jardins secrets. Tout faire exploser avant la volonté sincère que tout se finisse en câlin général. Un peu d’amour, merde.
« Moi, je passe ma journée à chercher des gens pour leur faire du bien. Comme à toi. Tu es contente, non ? » Il n’a pas mieux, trop de détails sordides qu’il ne peut pas raconter et de moments misérables qu’il a rangé dans la case déni de son cerveau. Il tourne ses mains, gêné. Pour se donner de la contenance, il approche son visage de celui de Jael. Il est à quelques centimètres, pas pour l’emmerder, mais pour se plonger dans ses yeux. Il voit avec satisfaction ses pupilles se dilater. Ses yeux sont maintenant noirs, grands et noirs C’est beau, comme un grand vide plein de belles promesses. Il aimerait que Jed soit là pour le voir. Qu’ils soient tous les deux penchés sur le visage de la jeune fille, qu'ils analysent les bienfaits de la drogue sur son organisme. Tobias sait qu’il espère trop et que l’espoir n’a jamais rendu personne heureux. Il se donne une petite gifle, pour se forcer à arrêter de penser. Ça fait pas mal, mais ça réveille.
Il sort son portable pour regarder le chronomètre. Ça y est, ça fait dix minutes. La drogue doit maintenant être totalement répandue dans son corps. Elle doit pulser dans ses veines, bouffer son cerveau, trembler en elle. Elle va être mal, ou très heureuse, mais dans tout les cas, sa vie va changer. Tobias va bientôt avoir son cadeau, le résultat de ses efforts. Il sort son carnet, son stylo, prêt à noter toutes les réactions du corps frêle de Jael. Des vomissements, des énervements, des spasmes, il va tout recenser et adaptera la dose la prochaine fois, pour créer la drogue parfaite.
Il voit des gouttes se former sur le front de son cobaye. Elle a l’air d’avoir chaud, de souffrir, presque. Un spasme violent secoue son corps. Tobias note et fait des croix, pour se rappeler de la puissance du spectacle qui se déroule sous ses yeux. Sa réaction est plus forte que la dernière drogue. Son visage se crispe, son bras devient rouge, son visage blanc. Ses lèvres s’assèchent d’un coup. Tout est rapide. Le prêtre se demande ce qu’elle voit, ce que son cerveau lui offre comme vision. Il est satisfait. Il vient de donner à Jael l’opportunité de vivre pendant quelques minutes dans un monde nouveau. Il espère qu’elle y verra des dinosaures.
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| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel Lun 26 Déc - 23:58 | |
| Quand Tobias est là, ça la renvoi en arrière, des années et des années dans le passé, piégée dans le corps d’une gamine trop frêle aux cheveux bouclés bien coiffés. Ca lui rappelle ces immenses repas du dimanche, bien trop longs, bien trop lourds pour l’enfant qu’elle était, et quand elle finissait toujours par se lever de table courant au milieu des autres bambins, inlassablement. Il venait la voir. C’était le seul. Là où son père n’était jamais là. Il venait la voir pour l’écouter parler, jouer avec elle, intégrer ses mondes imaginaires. Il posait sur elle un regard bienveillant et parfois Jael se prenait à l’imaginer à la place de son père. Parfois. Puis elle se ravisait et courrait se jeter dans les jambes d’Alijah, rire cristallin au bout des lèvres, et trop d’amour débordant de son cœur. Alors elle ose pas lui parler Jael, de ces souvenirs. Elle ose pas lui révéler son identité parce qu’elle a peur. Terriblement peur qu’en parlant, Tobias lui permette de retrouver la trace de son père. Son vrai père. En fait Jael ne sait pas ce qu’elle ferait si jamais elle se retrouvait de nouveau face à face avec Alijah. Elle pleurerait surement, elle hurlerait, ou alors elle rigolerait. Elle ne sait pas. Elle ne sait vraiment pas. Et puis penser à tout ça lui fait mal, ça la torture peut être même plus que le manque salissant qui rampe sous ses chaires. Alors quand Tobias lui parle pour la sortir de ses pensées, lui promet une délivrance en enserrant son bras trop maigre avec du cuir, Jael s’accroche à ses paroles comme un assoiffé avec l’eau. Elle se perd dans des dialogues sans queue ni tête, parle de ses cailloux, de son trésor, un dinosaure peut être. Bien sur que non, elle le sait, mais c’est tellement plus sympa d’imaginer le contraire, ça fait moins mal. C’est moins dégueulasse que la réalité. Puis elle s’éclaircit la gorge pour poser une question, à laquelle l’homme répond en toute simplicité. Moi, je passe ma journée à chercher des gens pour leur faire du bien. Comme à toi. Tu es contente, non ? Elle rigole. Rire qui se transforme en toux, entrecoupée d’un gémissement de douleur. Elle a l’impression de n’avoir rien bu depuis des jours, des nuits, des semaines. Lentement elle sent son esprit qui dérive petit à petit et elle cherche du regard le prêtre. « Oui. Vraiment contente » et le pire c’est qu’elle est sincère. Tellement heureuse que Tobias se soit retournée sur elle à l’Eglise, qu’il lui ai promis des cadeaux, comme cette seringue. Elle a rien à faire pour l’avoir, elle a pas à trimer dans la rue pour récolter des sous, elle a pas à supplier Seven de pas lui tourner le dos. Elle a besoin de rien, juste de Tobias qui vient et qui lui apporte la délivrance sur un plateau d’argent. Autour d’elle la lumière devient plus forte, plus vive et la douleur moins présente. Elle sent son cœur qui accélère. Il ya des jours où elle ne sent même pas le décollage, mais aujourd’hui c’est évident, tellement évident. Un petit cri de surprise meurt dans sa gorge quand soudain le monde autour d’elle devient trop coloré pour qu’elle arrive à garder les yeux fixes, elle bouge la tête, bouge le corps pour suivre les trainés de couleurs qui entourent le monde. Elle voudrait avoir sa peinture pour représenter ce qu’elle voit, mais sa main se referme sur le vide. Puis soudain tout bascule. Tout devient noir, trop noir, y a plus de couleur. Les murs se délabrent et le visage de Tobias prend des couleurs ternes, ses yeux quittent ses orbites et Jael se met à respirer un peu trop fort. Autour d’elle y a des araignées, partout, sur les murs, qui grimpent, grimpent, encore et encore. Elle sent la panique monter au fur et à mesure que les insectes envahissent la pièce. Elle voudrait hurler mais c’est comme si quelqu’un avait bâillonné sa bouche. Rien ne sort. Rien. Alors elle se débat, elle essaye de se relever pour s’enfuir, se redresse, pose les pieds au sol et s’effondre lamentablement. Au sol la jeune fille se met à convulser, y a l’envie de vomir qui monte, qui monte. Jael essaye de lutter mais c’est sans succès, elle finit par cracher ses tripes à quelques centimètres des pieds de Tobias. Elle a mal, comme si tout son corps la brulait et sur ses bras, les araignées la colonise. Elle hurle cette fois ci. Vraiment. Un véritable hurlement de terreur, essayant de chasser les bêtes de son corps. Mais sans succès. Au contraire. Elle sent leurs mandibules s’enfoncer dans sa chaire, le venin se déverser dans ses veines. Elle va crever. Bon dieu elle va crever. Elle se met à pleurer, entre deux gémissements, deux plaintes de douleur. Des larmes de terreur parce qu’elle ne veut pas crever. Pourtant elle sent le venin circuler dans son organisme, comme une trainée de poudre allumée par une allumette. Alors elle a un ultime tremblement, ouvre les yeux grand une dernière fois, fixant Tobias, puis elle s’écroule comme une poupée désarticulée sur le sol, inconsciente. Terminée.
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| Sujet: Re: Laisse la nuit trembler en moi - Tobiel | |
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