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 hurricane, nash.

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MessageSujet: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyMar 20 Déc - 17:23

douce fin de soirée qui se profile au vieux smoking dog étouffant. les derniers habitués du coin passent la porte en grognant, titubant, s’enfonçant dans l’épais brouillard au cœur de la nuit noire, prêt à se repointer aux premières lueurs de ces jours mornes qui défilent. il y a bien longtemps que les filles sont parties, libérées des dernières corvées avant de fermer le bar pour la nuit. y a plus que nash et toi, les deux âmes en peine qui s’affairent à ranger sans grande conviction pourtant, les derniers éléments qui trainent. les verres s’entrechoquent, les chaises glissent sur le vieux parquet usé par le temps, les bouteilles retrouvent leurs places habituelles dans un silence apaisant, parfois brisé par vos paroles, par les inhalations des cancéreuses fumantes entre les lèvres. t’agites mollement ton chiffon sur le comptoir défraichi, écaillé par les centaines de verres et de bouteilles qui s’y sont heurtés au cours des derniers mois. l’éternel regard las, tu jettes alors un coup d’œil à cette salle vide en face de toi. ce bar un peu minable, un peu misérable, n’avait représenté qu’un sombre fardeau dès lors que tu en avais hérité l’année dernière par un vieil oncle inconnu de la famille. fermé depuis des années, personne n’avait plus jamais prêté attention à sa façade usée, décrépie au milieu des boutiques de la rue. tout le monde l’avait effacé si rapidement de sa mémoire et au vue de l’état vétuste de cette vieille épave, cela n’avait rien eu d’étonnant. mais la légalité ne faisant pas partie de votre vocabulaire, ce fardeau d’héritage était bien vite devenu l’idée du siècle. le meilleur moyen d’y trouver la tranquillité pour y faire fructifier un business illégal. le smoking dog était ainsi devenu votre meilleur allié, et après l’avoir légèrement retapé pour éviter qu’il s’effondre, vous y aviez trouvé inconsciemment votre deuxième maison. il y a de ces moments où tu détesterais y passer tes journées, au milieu des imbibés, des ratés de la ville trouvant réconfort dans des litres de whisky ingurgités que vous leur serviez inlassablement à toute heure de la journée. à devoir en aider certain à tenir debout et les aider à retrouver la porte, à les écouter geindre sur cette vie démolie qu’ils se trainent. alors souvent tu t’échappes, trouves refuge à l’arrière du bar pour t’occuper des dernières transactions. mais parfois oui il t’arrive de sourire à leurs histoires. bien malgré toi, tu finis par connaître les noms de tous ces gens, celui de leurs femmes, leurs surnoms. tu sais où ils travaillent, prends parfois part dans leurs discussions, lâches deux mots quand l’humeur est au plus haut. mais ce que tu préfères indéniablement, c’est trouver la quiétude d’un bar vide après l’heure de fermeture. les ombres nocturnes qui dansent sur les murs avec pour seule compagnie l’apaisant silence et puis nash, le compagnon de toujours. celui que tu ne quittes plus depuis des années maintenant. l’amitié à l’épreuve d’une vie douloureuse. tu lâches alors le chiffon, attrapes une bouteille de whisky derrière toi avant d’en faire couler le contenu ambré dans deux petits verres. tant pis pour la vaisselle. « tiens. » tu fais glisser légèrement le verre jusqu’à lui. pas besoin de poser la question, tu sais qu’un whisky est toujours le bienvenue pour vous décaper l’estomac en fin de soirée. et sans te faire prier, tu laisses le liquide trouver refuge contre ton palais, venant brûler agréablement ta trachée. immobile l’espace d’un instant, tes pupilles se posent sur le vieux cahier bleu recensant les comptes du bar gisant à tes côtés. le rangement et vous, c’était bien certain que cela faisait plus de quarante. tu l’ouvres par curiosité, tes doigts encerclant toujours le verre. « putain, on est encore en chute libre ce mois-ci avec le bar, j’suis sûr que c’est ta sœur qui fait fuir les clients. » remarque ironique, léger rictus qui s’empare de tes lèvres, nash savait pertinemment qu’entre toi et nora, les relations n’étaient pas toujours simples. piques et confrontations incessantes en dehors des moments occasionnels passés sous les draps, tenus secrets. mais ce soir, tu te sens plus détendu. rare moment où tout semble s’être refoulé au fin fond de ton esprit. léger moment de répit qui sera pourtant bien vite emporté par cette tempête qui gronde, menace au-dessus de ton crâne sans que tu ne le saches.  
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyMar 27 Déc - 18:50

il y a les effluves alcooliques qui perdurent dans l'atmosphère. il y a l'écho interminable du tintement cristallin des verres qui se s'estompent plus. il y a ce brouillard tabagique épais qui ne disparaît pas. il y a cet amas de détails plus ou moins insignifiants qui rappellent sans cesse ce quotidien un peu morne qui s'écoule sans fin entre ces murs. du parquet trop de fois foulé, au comptoir trop usé. des tables maintes fois déplacées et rangées, aux verres vidés et délaissés. du dernier claquement de porte, au silence qui retombe. c'est la fin de journée que tu attendais tant. cet instant qui semblait suspendu dans le temps, où tout prend fin, où tout reste à recommencer. clore la journée en attendant la suivante. cet instant où il ne reste plus rien, ni personne. juste, jack et toi. comme il en a presque toujours été. malgré les corvées, malgré l'ennui, malgré tout ce qui t'oblige à t'occuper, c'est ce moment que tu préfères. quand machinalement tu t'appliques à remettre un semblant d'ordre là où d'autres le troubleront dès le levé du jour. quand dans l'éclat rarissime de vos voix vous refaites le monde qui vous a délaissé. quand dans la nuit tombante, ta journée semble enfin commencée après ce comas mécanique qui t'a porté tout le jour. cet instant où tout revêt un semblant de normalité où il n'y en a jamais eu. t'as pourtant toujours l'esprit tourné vers les coulisses de ce sinistre théâtre. t'as toujours une pensée pour ce qui t'attend de découvrir à l'appartement une fois rentré. t'as toujours de quoi songer à ce que demain vous aura réservé. mais, tu souffles un peu. dans cet instant d'entre deux. cet instant aussi fugace que fameux. c'est pas la vie dont tu rêvais. c'est pas le quotidien auquel tu t'attendais. coincé entre l'officiel bar miteux à gérer tant bien que mal et vos trafics douteux. c'est pas ce à quoi tu aspirais. pourtant, c'est bien là. tout ça c'est bien toi. c'est bien vous. cet équilibre instable où vous tournez sans cesse. comètes entre début et fin de vie. votre petit univers fragile qu'un rien pourrait effondrer et que malgré tout, vous portez à bout de bras parce qu'il ne vous reste que ça. parce qu'il n'y a toujours eu que ça. des galères insurmontables et ce quotidien incertain. ces fins de soirées un peu trop tranquilles pour les jours sombres à venir. le ridicule d'un bar à ranger, laver, quand votre existence n'est rien d'autre qu'un bordel sans nom. tiens. écho familier qui te fait sortir de ta transe. par automatisme tu rejettes la tâche ingrate qui t'occupait pour saisir le verre dont il te gratifie comme trop souvent en fin de soirée. c'est toujours bienvenu pour accompagner la fin de journée. soulager le vague à l'âme et repartir de plus belle, ou finir de sombrer. tu manques pas de le remercier d'un mouvement de tête avant d'avaler l'ambre liquide comme si c'était vital. y'a ce soupire soulagé qui s'échappe. celui qui annonce la fin de soirée. celui qui dit que la journée est enfin terminée. y'a encore trop à faire dans le bar, trop à faire dans vos vies mais, à vous voir là comme ça, c'est évident que c'est déjà fini. inachevé. où tout sera à recommencer demain, comme souvent, comme toujours. putain, on est encore en chute libre ce mois-ci avec le bar, j’suis sûr que c’est ta sœur qui fait fuir les clients. t’en ris. t’en ris parce que tu serais presque du même avis. parce qu’un peu de légèreté dans le sérieux imposé, ça fait jamais de mal. parce que t’es fatigué et t’as pas forcément envie de t’y opposer, encore moins de parler business. parce que tu sais que nora elle a le talent pour être chiante, avec toi, avec lui, avec le monde entier qu’elle prend plaisir à agacer. t’en ris, nerveusement, parce que ça serait tellement plus simple que la cause de vos difficultés ne reposaient que sur elle. c’est pourtant que la faute de ce bar miteux que plus personne ne voulait. c’est la faute de votre manque de moyens, de manque de temps, de manque d’envie. c’est la faute de tout ce qui a toujours fait échouer ce que vous entrepreniez. c’est pas nouveau qu’elle aurait plus de succès à montrer son cul plutôt qu’à ouvrir la bouche… t’en rajoutes une couche, le soupire faussement las. t’as beau en rire, c’est pas ce que tu lui souhaites. elle est très bien, là, à hanter le bar à vos côtés. encore un peu sous ton autorité, occupée dans ce semblant de sécurité. elle est bien, ici, à jongler avec l’illégalité et vos trafics dont t’as pas su la préserver. c’est jamais facile avec elle, pour personne mais, c’est toujours mieux que ce t’as beau prétendre. le peu de fois où elle a été bercée, c’était trop près du mur. t'as le sourire en esquisse, les épaules qui se haussent. t'en profite pour rejoindre l'autre côté du bar et te servir un autre verre, le rire en sourdine. nora elle est chiante. nora elle est folle. nora c'est tout ce que tu détestes mais, surtout la seule chose que tu pourras jamais cesser d'aimer. ta chair, ton sang. des années de galères, des cris, des coups et des emmerdements. c'est aussi ce pourquoi t'es là à trainer ta carcasse dans ce que la vie a de plus sombre. les trafics et l'argent facile, pour lui donner le peu que d'autres lui ont refusé. tout ça c'est pour nora, pour eux et aussi un peu pour toi. et jack, jamais il te jugera même si ça fait longtemps qu'il a cessé de suivre le même combat que toi. parce que sa soeur, elle est plus là. était plus là. des jours que ça tourne dans ta tête. ce secret corrosif que t'as trop longtemps gardé. cette trahison involontaire que t'aurais préféré éviter. c'était pas fait pour toi ce rôle. l'entre deux, le dernier lien entre les terreurs flores. le dernier rempart à cette haine qui les sépare. pour leur fierté merdique qui les garde éloignés alors qu'en un sens ça fait des années qu'ils ont pas été aussi proches. y'a jack, pour qui tu donnerais tout sans hésiter. y'a farrah qu'il avait perdu et que t'as retrouvée. farrah qui a toujours comptée sur toi pour veiller sur son frère parce qu'elle le pouvait pas. parce qu'elle le pouvait plus. pourtant, elle est revenue. et toi, tu le sais. y'a cet affreux secret qu'il est temps de libérer. parce que c'est le moment ou jamais. en parlant de soeur... c'est toujours l'apocalypse avec farrah ? tes mots s'entrecoupent d'une gorgée de sky. t'as besoin de trouver le courage pour le laisser s'échapper. tu sais que c'est pas son sujet préféré. tu sais que ça sera toujours plus délicat que ce que t'as bien pu imaginer. tu sais que ton frère a assez de rancoeur pour pas l'accepter. ce que tu sais pas, c'est comment tu vas lui avouer la vérité. comment tout ça, ça va se terminer. fini les rires en cette fin de journée. y'a trop en jeu et t'es peut-être sur le point de tout gâcher.
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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyVen 30 Déc - 23:38

à la lueur faiblarde des éclairages jaunâtres qui oscillent au-dessus de vos têtes, vous achevez de nettoyer le bar silencieux, vide toutes ces âmes égarées que vous recueillez chaque jour au comptoir. sans le brouhaha incessant qui s’empare de la pièce quotidiennement, des bruits de verres qui s’entrechoquent et du fond sonore de la petite télévision au coin, brouillant la moindre de tes pensées un tant soit peu lucide, tout semble plus simple, plus paisible. calme olympien qui anesthésie vos cerveaux, adoucit cette irritation permanente qui te rend désagréable. ambiance propice à l’intimité, demi-sourires légers échangés aux discussions plus légères entre deux bouffées de cancéreuse inhalées. rien ne semble pouvoir perturber cette fin de soirée, à ceci près que tu détestais nettoyer et agiter le chiffon pour faire briller chaque surface. t’as jamais été vraiment fait pour servir derrière un comptoir non plus, finalement. trop revêche et impatient, t’es pas le genre de type à forcer un sourire devant le client, adopter cette attitude neutre que l’on conseille pour satisfaire les buveurs échoués. t’es de ceux capable de s’emporter auprès de l’un d’eux pour un mot prononcé de travers quand t’es d’humeur hargneuse. alors dès que tu le peux, tu te réfugies à l’arrière du bar pour gérer ce business d’armes encore instable que vous aviez monté à deux. ça avait été comme une évidence, de se lancer sur cette pente que vous aviez déjà entrepris de gravir des années auparavant, au lycée. pauvres gamins en quête de quelques billets sales, quelques risques à prendre pour se sentir exister. nash et toi n’étiez pas encore tout à fait maitres de la situation aujourd’hui, mais chaque jour suffisait à sa peine et plus le temps passait, plus vous appreniez à gérer un trafic prenant de l’envergure au fil du temps. les maigres erreurs étaient rapidement rectifiées et rien ne semblait venir entacher ces débuts quoique frileux. l’argent ne tombait pourtant pas du ciel, et les galères liées à l’inconstance des demandes vous les essuyiez régulièrement. y a les chiffres qui dansent constamment devant les yeux, sans savoir s’il serait possible de payer tout le monde à la fin du mois. c’est pourtant pas ce qui t’inquiétait le plus au fond. les emmerdes, t’as les deux pieds dedans depuis des années maintenant. une habitude qui te colle à la peau, dont il t’est impossible de te débarrasser. tu sais pas ce que c’est, que de vivre dans l’opulence, à ne jamais se demander de quoi demain sera fait. mais tu t’en pleins pas vraiment, au fond. ça t’a jamais attiré les palaces dorés et fringues hors de prix. oui ça t’a toujours dégouté, les fils à papa incapable de faire quelque chose de leurs dix doigts. - tiré brutalement des pensées qui divaguent, la réponse de nash à propos de sa sœur t’arrache un rire roque. t’acquiesces simplement, finissant le fond de ton verre entre tes doigts. « tout ce que j’espère c’est qu’on aura pas l’inspection du travail au cul. » en vérité vous risquiez gros avec nora ici. vous le saviez aussi bien l’un que l’autre. et vous vous deviez d’être irréprochable en façade pour éviter qu’on ne soupçonne quoi que ce soit. il était primordial que personne ne vienne fourrer son nez là où il n’était évidemment pas invité. mais autant tu te permettais de rire et de siffler quelques remarques moqueuses à propos de la brune, autant tu ne pouvais te permettre de la virer. même si t’en avais rêvé des dizaines, voire des centaines de fois tant tes nerfs semblaient lâcher à chaque fois que vous restiez tous les deux trop longtemps dans la même pièce, tu savais pertinemment que l’idée restait impensable pour nash. malgré tout ce qu’il pouvait dire sur sa sœur. alors tu te tais, te contiens par respect et refermes le cahier de comptes brusquement comme pour clore le sujet. les secondes filent, défilent, et tu te laisses emporter par le silence narcotique. et soudainement, y a ce nom qui fend l’air, assombrit à une vitesse déconcertante toute pensée légère dans ton cerveau. le palpitant s’agite inconsciemment quand les traits de son visage s’imposent à tes pupilles. farrah. respiration retenue l’espace d’un instant, pas un seul de tes muscles ne semblent bouger comme pris dans une torpeur suffocante. « quoi ? » tu mets quelques longues secondes à comprendre que tu n’es que statut de pierre et alors enfin tu oses bouger ta main pour déplacer machinalement le verre. geste parasite trahissant la nervosité, le changement brutal de comportement. tu fronces les sourcils, t’éclaircis la gorge, plantant enfin le regard dans celui de nash, avant de répliquer. « farrah ? tu sais très bien que ça n’a pas bougé. y a rien, néant. et c’est tant mieux. » mâchoires tendues, tu te rends compte que t’as été trop sec, le ton glacial, rude, envers ce frère qui ne semblait vouloir que ton bien. mais au fond t’y pouvais rien. t’avais jamais réussi à te contenir dès lors qu’on abordait le sujet de ta jumelle. de cette relation flinguée, cet abandon effrayant et cette rancœur qui n’a de cesse de te bousiller. y a trop de souvenirs qui affluent, trop de rage aveuglante. « désolé. c’est juste que.. enfin tu sais. » tu sais que c’est toujours trop difficile à encaisser, trop difficile à assimiler. « pourquoi tu me parles d’elle comme ça, subitement ? » méfiance légère, tu comprends pas vraiment pourquoi le sujet revient brutalement sur la table, pourquoi subitement on lui accorde cette importance qu’elle ne mérite pas d’avoir, selon toi.

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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyMer 4 Jan - 18:05

des soirées à divaguer sur le reflet déformé de ton visage se détachant sur les bouteilles entamées, dans les fonds de verres vidés. des fins de journées à nettoyer, essuyer, ranger, ce que le temps lui-même a fini par souiller plus que les alcoolos du coin qui viennent s'échouer. des journées à entière à se perdre entre ces murs, sans vraiment savoir où ça finira par emmener. vous emmener. les risques, les secrets et l'illégalité. c'est tout. tout ce que vous avez dans ce trou paumé. l'incertitude du demain et aucune fortune entre vos mains. ça vend à perte, s'échine pour du vide. les reproches en fond de trame pour ce combat maladroit que tu mènes pour maintenir vos vies à flots. survivre là où d'autres ont juste à se contenter de vivre. c'est usant, lassant, harassant, chiant et frustrant. trop peu de plaisir en retour. pas assez de mérite à y gagner. pas de quoi en profiter. c'est trop instable, trop méprisable. trop foireux, beaucoup trop dangereux. pourtant, c'est là et ça changera pas. parce que t'as jamais été capable de faire mieux de tes dix doigts. parce que parfois, dans ce tumultes d'emmerdes trop prévisibles, y'a des pépites. ces instants presque miraculeux, qui arrachent un rire, dérident les soupires. ces gens que tu connais pas, dont les prénoms se sont envolés dans les souffles de fumés. ces gens que tu recroiseras pas, ou que t'auras jamais fini de trainer de force dehors une fois la journée terminée. ces histoires en bout de course ou sur le point de commencer. ces rumeurs fondées ou indéterminées qui ont pas fini de tapisser les murs crasseux. ces miettes de souvenirs qui finiront par mourir parmi les autres dans le fond de ton esprit léthargique. cet imbroglio de détails fumeux qui font toute la différence. donne à croire que c'est une fatalité à laquelle tu pourras pas échapper, comme envie de tout laisser tomber. mais, t'as pas le courage d'aller voir plus loin nash. tu te complais dans cette misère accablante. dans ce dédale de conneries que t'as jamais été capable d'éviter. parce que dans le fond, même si t'as jamais cessé de te débattre pour  prouver le contraire, tu sais que tu mériteras jamais mieux que ça. tu sais que t'es fait pour pourrir ici, dans le caniveau de la vie. avec ou sans jack. avec ou sans tes frères et nora. avec sous sans tout ce petit monde autour de toi. tu le sais. alors, tu fais avec. t'apprends à le mépriser un peu plus de jour en jour, autant qu'à l'apprécier. dans les failles, t'y trouves un certain réconfort à force d'usure. dans les fêlures, tu trouves refuge à force de lâcheté. et, tu restes là. coincé entre ton ambition brisée et ce que la vie aurait pu te donner mais, que t'as jamais été capable d'attraper. tu restes là, à te soulager l'âme dans des verres de whisky bon marché, sous la rétine désabusé de ton frère plus contrarié par ses chiffres que tu le seras jamais. tout ce que j'espère c'est qu'on aura pas l'inspection du travail au cul. t'as le soupire exaspéré qui s'échappe. la main nerveuse qui se glisse dans ta nuque pour décrisper les nerfs contrariés. pour ce problème récurant qu'était devenu nora. si sa présence avait de quoi soulager l'organisation à apporter dans votre quotidien, elle avait aussi de quoi la troubler. il suffirait d'une inspection pour que tout s'écroule. votre business officiel et l'officieux. votre petit bout de rêve déraisonnable et vous deux. c'est de ces préoccupations dont tu préfères pas te soucier, persuadé que d'y faire abstraction ça limitera les soupçons. deux ans à tenir sur la corde raide. deux ans à continuer de faire semblant. deux misérables années où la vérité n'aurait qu'à se confondre avec les traits, pas si juvéniles que ça, de ta soeur déjà trop mature pour l'âge qu'elle a. avec sa répartie harassante et son caractère agaçant. pour sa connerie furieuse qu'elle a pas fini d'user contre vous. flippe pas et ça se passera bien. résolution que t'as jamais cessé de te répéter depuis que nora est arrivée. depuis le premier jour où l'équilibre de ta vie a commencée à se barrer. t'as les lèvres pincées et visage fermé, extérieurement prompt à y croire, intérieurement pas plus convaincu qu'il pourrait l'être. si elle avait été moins chiante, t'es presque persuadé qu'il aurait jamais trouvé le temps de s'en préoccuper. à croire que vos frangines respectives n'avaient été conçues que pour vous gâcher la vie. là où vous deux vous tentiez désespérément de vous raccrocher l'un à l'autre, elles semblaient n'avoir de but que d'empoisonner l'existence de l'autre en plus de la votre. parce qu'autant jack pouvait avoir à reprocher à ta soeur, t'avais de quoi maudire la sienne. symbiose forcée de deux familles un peu trop impliquées. là où nora avait le don de perturbé ton ami, sa propre soeur avait celui de t'avoir poussé à le trahir. un secret si savamment gardé pendant des années, que tu t'apprêtes pourtant à avouer au milieu de ce silence qui s'est installé. ça paraissait pourtant si innocent au sortir de tes pensées. moins que tu l'avais envisagé. quoi ? t'as le regard lâche, qui se fait la malle parce que t'as trop de respect pour lui pour oser braver sa colère. pour le regarder de haut et lui rappeler de pas jouer ce jeu avec toi. parce que t'es plutôt mal placé pour exiger de lui qu'il t'écoute avant d'imploser. la bombe est lancée, pourtant. et, même si t'as pas encore trouvé comment lui dire, tu sais que tu pourras pas y échapper. farrah ? tu sais très bien que ça n'a pas bougé. y a rien, néant. et c'est tant mieux. tu le sais. t'as eu le temps d'user ta patience sur le sujet. t'as eu le temps d'apprendre à faire abstraction de son irritabilité lorsque farrah venait s'immiscer entre vous. t'as eu le temps d'apprendre à courber le dos pour te la fermer, faire comme si t'avais jamais été au courant de rien. comme si tout ça, finalement, c'était rien. désolé. c'est juste que.. enfin tu sais. oui, tu sais. tu sais tout. t’en sais trop. t’en sais bien plus que tu devrais en savoir. farrah, c’est tout ce sur quoi il aurait dû compter mais, ce qu’on lui a arraché. lâchement elle s’est barrée. intelligemment elle est parti faire sa vie. ailleurs, là où elle avait sans doute mieux à espérer. y’a toutes les raisons de lui en vouloir, pourtant, y’a aussi toutes les raisons de comprendre son choix. et toi ? toi, t’as toujours été au milieu. entre les deux. si tu t’es rangé aux côtés de ton ami pour le soutenir, t’as jamais pu jeter la pierre à sa jumelle. parce que farrah elle a trouvé le courage de tout laisser derrière elle pour avancer. parce que farrah elle s’est pas laissé enterrer dans toutes ces merdes dont vous avez jamais pu vous tirer. parce que farrah elle a quand même essayé, même si pour ça elle a dû tout sacrifier. farrah elle a réussi là où toi t’as échoué. farrah elle a pas eu peur de tout gâcher. mais, farrah elle a aussi brisé jack. farrah elle a abandonné celui qui avait le plus besoin d’elle. alors, t’as jamais cessé d’être là, comme ce soir, le regard emmerdé, une main sur l’épaule de ce frère que t’as toujours soutenu du mieux que tu pouvais. pourquoi tu me parles d’elle comme ça, subitement ? c’est pas si subit qu’il le pense. c’est pas aussi récent que ça en à l’air. des années que tu penses à lui en parler. pour ce lourd secret que tu t’es borné à bien garder, au prix de trahir ton propre frère. des jours que tu sais. des jours que tu tentes de trouver le bon moment pour lui en parler. des jours que t'as cessé compter à force d'essuyer les échecs. c'était jamais le bon moment. t'as jamais trouvé les bons mots quand c'était pas le courage qui manquait. t'as jamais trouvé par où commencer. t'avais pas non plus envie de bousculer cet équilibre instable que vous tentez tant bien que mal de conserver. t'avais pas envie de prendre le risque de perdre le seul en qui t'as toujours pu compter. jack, dont la nervosité suinte déjà de partout. jack, que tu sens s'éloigner de toi à mesure que les mots se pressent dans ta tête, derrière tes lèvres pincées. je... c'est plus facile quand ça vous concerne pas. c'est plus facile quand tu risques pas de tout foutre en l'air avec ta loyauté maladroite. c'est plus facile quand t'as rien à te reprocher. c'est plus facile quand t'as pas peur de te rendre coupable à ses yeux. je veux pas t'emmerder avec ça. sincèrement, si ça pesait pas autant, tu te serais épargné les révélations crispatoires qui se profilent derrière tes lèvres pincées. t'as juste le courage de les imbibés encore un peu d'alcool avant de les déverrouiller pour ce que tu pensais n'avoir jamais à avouer. mais elle est revenue jack. elle est là, je sais pas où mais, elle est à savannah. ça se presse avec une facilité déconcertante, comme si c'était la chose la plus simple à admettre. comme si c'était la nouvelle du siècle qu'il t'avait supplié de lui annoncer. pourtant, y'a l'amertume palpable derrière. cette colère muette que tu gardes sagement pour elle. ces reproches sourds que tu cesseras jamais de lui faire pour t'avoir pris pour le meilleur des cons. des reproches, que tu gardes aussi pour lui. lui qui a jamais été capable de mettre sa fierté de côté, au moins le temps d'une journée. lui, sans qui t'aurais pas le sentiment d'être coincé comme là. là, où tu peux pas t'empêcher de te dire que t'es grillé, que la soirée se finira forcément plus mal qu'elle a commencée. fallait que je te le dise, j'en ai marre de garder ça pour moi. des reproches, que t'as le culot de laisser filer dans le fracas de ton verre sur le comptoir. t'as la rage nerveuse qui monte sournoisement. pour cette peur que tu peux pas éluder. pour cette colère qu'à défaut de pouvoir user sur farrah, tu te sens obligé de retourner contre son frère. ton ami. celui que t'as trahi. celui pour qui tu te sens coupable. celui que tu redoutes de perdre pour ces putains de conneries.

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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyMar 24 Jan - 23:08

rien ne prédisait que cette fin de soirée serait différente des autres. heures qui défilent et gestes répétés avant de fermer le bar, c’était probablement le seul instant de répit bien loin du brouhaha incessant des vas et viens des clients la journée. c’était le tête à tête avec nash, brouillé par l’épaisse fumée qui s’échappent par vagues d’entre vos lèvres, par le bruit des verres et des bouteilles qui s’entrechoquent retrouvant leurs places habituelles sur les étagères poussiéreuses. l’orage menace, la tempête s’annonce, et pourtant l’esprit vagabonde ailleurs, les pensées s’échappent et tu ne vois rien, n’anticipes rien. tu ne le sens pas, que nash est tendu, presque nerveux, s’enfile un deuxième verre dans cette attente interminable de pouvoir enfin se libérer du poids des mots tus depuis trop longtemps maintenant. non tu ne les vois pas, ses muscles qui se tendent, les pupilles posées dans le vide comme cherchant le meilleur moyen de te l’annoncer. toi, tu continues d’astiquer, de finir ce que tu as entrepris de commencer sans savoir que le chapitre farrah était à deux doigt d’être réouvert pour de bon. que cette douleur sourde, ce manque au creux du palpitant avec lequel tu vis depuis des années, comme une habitude sordide à laquelle tu ne peux te détacher, s’apprêtait à être réveillée.  t’étais pas prêt. et probablement que tu ne le serais jamais véritablement. et quand enfin son nom tombe entre vous, brise ce silence que tu croyais toi paisible, mais finalement pénible pour ton frère, la gorge s’assèche, les mâchoires se pressent l’une contre l’autre. tu ne comprends pas tout de suite ses allusions. tout ce que tu vois, toi, c’est le visage de ta jumelle qui s’imprime sur tes rétines à chaque fois que son prénom résonne, le souvenir de son départ que tu ressasses inlassablement sans que tu n’aies le pouvoir d’y mettre un terme. tu voudrais tant pouvoir effacer les sentiments tortionnaires qui te lacèrent le cœur, encombrent ton esprit. le sentiment de vide qu’elle a laissé derrière elle. tu voudrais tant qu’elle n’ait eu aucune incidence sur ta vie, qu’elle n’ait pas eu autant d’importance à tes yeux. mais par dessus tout, tu aurais voulu ne ressentir aucun de ces regrets, aucun de ces remords que tu as du mal à assumer et que tu souhaiterais enterrer six pieds sous terre. jamais. tu te tournes enfin vers nash les sourcils froncés, attendant cette réponse aux tourments qui tarde à venir. « elle est revenue jack. elle est là, je sais pas où mais, elle est à savannah. » les mots fendent l’air, t’écrases. le temps s’arrête, et toi avec. y a plus rien qui bouge. ni toi, ni nash. pas même un grain de poussière, pas même un battement de cils ne perturbe le silence orageux qui t’oppresse subitement. tu ne comprends pas jack. tu ne veux pas comprendre. les mots de nash s’entrechoquent dans ton cerveau étrangement vide, et l’espace d’un instant tu sembles manquer d’air comme si ton corps tout entier rejetait l’information. les lèvres s’entrouvrent, se referment aussi rapidement car incapable de produire un son face à l’accablante vérité. elle est revenue, farrah. elle est là, tout prêt de toi. elle a osé se repointer à savannah.  elle a osé te faire ça. « tu te fous de ma gueule c’est ça. » ce maigre espoir qu’il joue avec toi, cherche seulement à tester tes réactions. maigre espoir pourtant bien vite, si vite balayé par le peu de raison qui semble te rester. il est pas aussi cruel, il ne te ferait jamais ça. pas à toi. pas avec elle. tes doigts se crispent autour du verre vide, les phalanges blanchâtres qui menacent de le faire éclater. c’est le flot de sentiments contradictoires qui t’assaillent, te feraient presque courber l’échine. colère, rancœur, manque, curiosité maladive, angoisse, douleur. et au milieu de ce tourbillon qui te bousille le cervelle, nash avoue. le secret trop longtemps gardé, de ceux qui peuvent briser les amitiés les plus inébranlables. il le savait. il le savait, putain. ton cerveau semble court-circuiter, tu vrilles. tu vois rouge, tu vois noir, plus rien n’a réellement de sens et tu ne te contiens plus. c’est au-dessus de tes forces de prendre sur toi, de garder le contrôle. tu ne peux plus. « "t’en as marre" de garder ça pour toi ? t’en as marre, sérieusement nash c’est tout ce que tu trouves à dire ? c’est une blague ? » la main balaye le visage pour en étirer les traits déformés par la colère. la voix tremble, glaciale, implacable. « on détient pas en otage ta sœur ou tes frères aux dernières nouvelles, alors putain t’as une langue à ce que je sache, merde! » tu hurles, reposant violemment le verre que tu tenais encore entre tes doigts sur le comptoir. celui-ci se brise avec fracas contre le bois, laissant les bouts de verre éclatés entailler la chair de ta paume. mais tu ne sens plus rien. la douleur physique n’est rien face au volcan qui explose à l’intérieur de toi. et en deux pas à peine tu es face à nash, ce frère présent depuis une éternité pour toi. pourtant, en cet instant, tu ne vois plus que le visage de la trahison. rage aveuglante qui te fait agir sans réfléchir, comme un pantin dont on tirerait les ficelles. t’attrapes son t-shirt mécaniquement de ta main ensanglantée avant de le tirer fermement vers toi. « depuis combien de temps est-ce que tu sais ça ? depuis combien de temps tu me caches qu’elle est revenue hein ? » d’où est-ce que tu sais, qui t’as dit ça, pourquoi tu ne m’as rien dit. un million de questions se bousculent, un million de questions sans réponse que tu n’arrives à formuler devant l’insupportable réalité. que farrah, elle est bel et bien de retour.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyMer 1 Fév - 7:23

ça sonne comme le début d’une fin. la fin d’un secret gardé trop longtemps. la fin d’un petit bout d’espoir conservé trop longtemps. la fin d’une confiance préservée trop fragilement. la fin d’un tout. la fin, surtout, d’un équilibre incertain. tu te complaisais pas dans cette situation, sans cesse tiraillé entre lui et elle. t’avais rien à y envier. t’as seulement appris à faire avec. jack, trouvait le soutient silencieux dont il avait besoin. cette illusion fumeuse que tu ne le jugerais jamais, que tu serais toujours là pour assumer avec lui les décisions qu’il prendrait. farrah, elle, trouvait le semblant de soulagement auquel elle aspirait. l’impression fugace qu’il n’était pas si loin que ça, qu’elle avait encore de quoi se raccrocher à lui. et toi, t’avais seulement à courber le dos en jouant sagement sur les deux tableaux. c’était plus simple avant qu’elle revienne. quand sa seule présence se réduisait à des appels irréguliers, quand elle avait le temps d’y penser. c’était plus simple quand cet équilibre instable ne menaçait pas de s’effondrer. t’aurais pu le garder pour toi en priant intérieurement qu’il ne le sache jamais. t’aurais pu continuer à faire semblant, laisser farrah revenir et regarder de loin les dégâts de son retour. une bombe à retardement, que tu sais capable d’anéantir ce frère que tu t’es juré de ne jamais laisser tomber. t’aurais pu mais, tu l’as pas fait. parce qu’aussi inexplicable que ça puisse être, t’es pratiquement sûr qu’un jour, il aurait su et qu’il t’en aurait voulu sans te laisser la moindre chance de t’expliquer. c’est la seule chance qu’il te reste. un petit grain d’honnêteté dans un océan de mensonges. un mirage de vérité que t’es incapable de laisser s’échapper avec la volonté qu’habituellement tu te connais. ça se fraye  difficilement un chemin jusqu’à la barrière de tes lèvres pincées. ça s’évanoui dans le silence qui retombe pour mener au néant. le néant qui s’ouvre dans la brèche que tu viens de percer de tes mots balancés, craché, rejeté comme si s’en était devenu insupportable de les conserver. ça l’est. ça l’était. comme une brûlure sous cutanée que seul l’écorchement pouvait soulager. et, tu l’as fait, n’ayant plus que le silence et la déconfiture de ton frère à supporter, à assumer. un silence plus lourd de sens que n’importe quoi d’autre venant de lui. c’est pire encore, que ce que tu avais imaginé. une tension irréaliste qui te paralyse malgré toi, malgré la légèreté que tu tentes d’afficher pour ne pas chanceler face à lui en attendant le moindre geste, le moindre mot, le moindre éclair de colère ou d’amertume qui pourrait traverser ses yeux. tu te fous de ma gueule c’est ça. t’aimerais bien que ça soit le cas. une mauvaise blague. un truc pas sérieux lancé comme ça au hasard pour éveiller les sens, le tester et t’en amuser. un coup de bluff maladroit pour lequel il t’en voudra pas. mais, c’est pas ça. c’est loin de l’être. c’est plus sérieux que tu l’aurais voulu. plus dangereux aussi. la trahison qui coûterait sa confiance et peut-être votre amitié. c’est si peu finalement. un rien qu’ils auraient pu gérer seuls, sans impliquer personne. une histoire de famille brisée qui aurait pu ne jamais te frôler. mais, la vie en a voulu autrement et sans vraiment savoir comment, tu t’en es mêlé jusqu’à en devenir trop impliqué. pour ce frère dont tu te souciais, pour cette amie à laquelle tu tenais. même si tu le voulais, aujourd'hui, tu serais incapable de lui dire que t'es désolé de lui avoir mentis. rien ne t'y pousses, qu'il s'agisse de sa colère qui suinte, ni de son être tout entier qui semble s'effondrer. "t'en as marre" de garder ça pour toi ? t'en as marre, sérieusement nash c'est tout ce que tu trouves à dire ? c'est une blague ? oui. t'en as marre d'être coincé entre elle est lui. t'en as marre de porter le poids de leurs soucis. t'en as marre de lui mentir, de le trahir. t'en as marre qu'elle te pousse à l'impardonnable. t'en as marre d'être incapable de t'en détacher, de ne pas pouvoir faire comme si tout ça ne t'avait jamais affecté. t'en as marre de faire semblant. t'en as marre de tout ce qui les concerne, malgré que tu sois encore là à le supporter et que tu n'aies jamais pu vraiment y mettre un terme. pourtant, c'est si peu à côté de tout ce qu'il a dû endurer, de tout ce que cette distance à pu creuser. c'est si peu mais, à cet instant ça paraît déjà trop. on détient pas en otage ta sœur ou tes frères aux dernières nouvelles, alors putain t'as une langue à ce que je sache, merde! tu sourcilles à peine sous le choc cristallin du verre qui s'éclate en morceau. c'est le reflet exact de ce qui est en train de se passer en trame de fond. c'est pas juste du verre brisé, c'est irrévocablement votre amitié qui tient à exploser sans que tu puisses y changer quoi que ce soit. c'est la détresse dans sa voix qui t'interpelle le plus, parce que y'a jamais de ça entre vous quand ça va. parce qu'il prend jamais la peine de hurler contre toi quand ça ne te concerne pas. c'est différent, parce que pour une fois, c'est définitivement toi le coupable et tout ce que tu pourrais trouver pour te justifier, ça n'y changerait rien. tu m’aurais écouté peut-être ? t’aurais attendu sagement que je te parle d’elle ? " oh tiens salut jack, j’ai eu ta soeur au téléphone hier, elle demande comment tu vas. tu veux que je lui passe le bonjour la prochaine fois ? ". c’est dit avec toute l’aigreur dont tu peux témoigner. le sarcasme dégoulinant de tes babines retroussées dans un rictus à la fois sûr et vexé. c’est tellement plus délicat que ce qu’il veut bien imaginer. c’est tellement plus tordu que ça peut le paraître. et toi, tu t’en veux tellement au milieu de ça, que t’es même pas fichu de trouver de quoi garder le silence pour attendre sagement que sa colère veuille bien s’épuiser. tu lui en veux à elle, un peu à lui. surtout à toi. c’était pas si simple putain… une dernière tentative, un peu plus timide, qui vient se taire dans son geste hostile. tu soutiens son regard, à peine craintif de ce qu’il pourrait faire pour venger sa rage. ça sera toujours moins douloureux ce qu’il te reproche de lui avoir fait à cet instant. ça finira vite par disparaître, remplacé par autre chose, contrairement à ta culpabilité. depuis combien de temps est-ce que tu sais ça ? depuis combien de temps tu me caches qu’elle est revenue hein ? machinalement, des doigts se referment autour de ses bras pour le dissuader de s’engager dans cette voie. t’avais pas l’intention d’en arriver là. tu voulais pas qu’il explose comme ça. comme si t’étais rien de plus qu’un salopard menteur qu’il aurait bien vite fait d’écraser sous ses poings. t’es plus que ça, même si tout porte à faire croire que le contraire. même si pour l’instant, il ne semble plus capable de le voir. c’est bon calme toi ! ça fait à peine deux jours. t’es prêt à tout lui dire, là, maintenant, s’il témoigne assez de force pour t’écouter et surtout l’accepter. t’es prêt à balayer ces années de mensonges, si en échange il te promet de ne jamais te juger et d’un jour te pardonner. parce que tu devines déjà la fin se profiler sous des aspects d’amitié bafouée et malgré tout ce qu’il peut avoir à te reprocher, c’est pas ce que tu voulais.  elle voulait pas que je te le dise… comme elle a jamais voulu t’façon. c’est un peu plus calme, un peu plus honteux alors que te forces un peu plus sur tes bras pour le repousser. y’a l’amertume qui suinte, l’esquisse d’un rire nerveux qui pointe, le regard qui dévie. elle t’as toujours fait promettre de ne jamais rien dire, comme cette fois encore. et toi, tu l’as toujours fait, jusqu’à maintenant. parce que c’était la seule manière de le préserver, de l’éloigner de ce cancer qui l’a toujours rongé. mais, quand elle était loin, ça ne valait pas la peine de lui rappeler son existence. cette fois c’est différent. parce que cette fois, elle ne fuit plus, elle j’étais censé faire quoi moi hein ? lui dire d’aller se faire foutre et toi avec ? une dernière pulsion des bras un peu plus énervée pour finir de le repousser et surtout le faire lâcher. sincèrement, t’aurais voulu savoir quoi faire d’autre. t’aurais voulu savoir lequel des deux méritait mieux ta présence à ses côtés. jack ton frère d’une autre vie dont la colère et la peine sont jamais cessé de le ronger. farrah dont le sacrifice à toujours été à l’égale du tien, que tu n’auras jamais de cesse d’admirer pour avoir eu le courage de tout laisser tomber seulement pour elle. oui, t’aurais aimé que ça soit un peu plus évident que ça et qu’aujourd’hui la question ne se pose pas à l’aube de cette fin.
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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyVen 17 Fév - 23:37

bombe à retardement qui menace d’imploser sous les coups d’une vérité assassine. révélation difficile à appréhender, à laquelle tu ne t’attendais pas à faire face. pas ce soir. pas de la bouche de celui considéré comme ce frère que tu n’as jamais eu. tout n’est que tempête dans ton esprit, ouragan détruisant les restes de rationalité qu’il te reste, de ce bon sens qui te forcerait à prendre sur toi et à poser les choses de sorte à trouver une solution, à essayer de comprendre ce qui l’a poussé à te mentir sur ce qu’il savait. mais de ce bon sens, il ne reste rien. tout ce qui semble toucher à farrah de près ou de loin te plonge dans cette obscurité, cette vieille angoisse de l’abandon qui te maintient de ses griffes acérées sans possibilité d’y réchapper. l’impulsivité de ce vieux gosse des rues qui te hante encore aujourd’hui prend le dessus, te rend aveugle et minimise tes capacités de jugement. et s’envole avec elle toute notion de réflexion avant d’agir. tu ne vois rien d’autre que la trahison de nash en cet instant. ami, frère, collègue. un tout auquel tu t’es raccroché des années durant sans réellement réfléchir à ce que cela pourrait lui coûter à lui, de grandir et évoluer près de toi. de faire face à cette âme vide, bousillée et de vivre avec la peine d’un autre, autre que ses propres douleurs. non t’y penses pas. pas en cet instant. la rage t’aveugle, les pensées s’entrechoquent dans les tréfonds de ton esprit mais tu ne cherches même pas à te calmer. et plus les réponses de nash s’imposent dans le silence pesant du dog, entre ses lèvres s’étirant en des sourires nerveux, plus la patience et la tolérance se font moindre. le verre se brise entre tes phalanges d’une pâleur presque inquiétante, mais le cerveau meurtri occulte la douleur physique, le liquide épais sombre qui tâche l’épiderme de la peau de tes doigts. probablement que t’auras mal plus tard, mais en cet instant, les coupures ne t’empêchent en rien d’empoigner le col du t-shirt de nash avant de le presser contre toi. avide de réponses aux questions que tu te poses, y a plus aucune notion de contrôle qui te frôle la cervelle. tes opales furieuses cherchent le regard tantôt hostile, tantôt fuyant de ton ami, le sang bouillonnant, les veines battants aux tempes. probablement qu’il avait raison. que tu ne l’aurais pas écouté s’il t’avait annoncé avoir eu des nouvelles de farrah. que t’aurais été imbuvable, impossible à tenir. mais probablement aussi que les choses étaient bien pire à te les révéler aujourd’hui, te mettre au pied du mur, devant le fait accompli. « ouais mais peut-être qu’on en serait pas là aujourd’hui tu vois. à croire que t’es de son côté putain! » que toi nash tu cautionnes l’abandon, le départ. qu’elle soit partie sans jamais éprouver le besoin de se retourner. qu’elle soit partie en me laissant de côté. nash tente de te faire lâcher prise, les doigts emprisonnant tes poignets, mais t’as du mal à pas te cramponner, à laisser tomber. t’es comme un taureau devant lequel on aurait agité un foulard couleur sang. impossible à raisonner. tu le secoues un peu, mais quand enfin il t’annonce qu’elle n’a jamais voulu qu’il te dise quoi que ce soit, tu finis par le relâcher en un mouvement brusque. « et donc tu suis à la lettre tout ce qu’elle te dit, si elle t’avait ordonné de te jeter par la fenêtre tu l’aurais fait ? » tu craches tout ce venin en t’égosillant, tout ce ressentiment hurlé qui te file la nausée. les muscles tremblent, les mâchoires se pressent l’une contre l’autre. « dis-moi un truc, depuis combien de temps on est potes toi et moi ? combien de galères on a traversé ensemble hein ? j’croyais qu’on pouvait se faire confiance aveuglément. » le regard mauvais, tu recules d’un pas. puis deux. tu regardes autour de toi comme pour trouver de quoi te calmer mais rien ne vient. rien. et nash qui continue à te répondre, les propos dégoulinant d’aigreur. à te demander ce qu'il aurait dû faire. de qui, entre toi et farrah il aurait dû dire d’aller se faire foutre. c’est trop. trop pour toi. tout est trop dur à encaisser pour une seule soirée. « faire le bon choix. » et le coup part, sans crier gare. le poing qui vint s’écraser violemment contre sa joue et le temps qui se suspend l’espace d’une seconde entre vous. tu dépasses les limites et tu regrettes subitement le coup qui claque sur sa peau. mais il est trop tard, trop tard pour réparer. tu te sens trahi, blessé. trop tard. « vas-y, te fais pas prier pour la rejoindre si tu te préoccupes autant de ce qu’elle peut penser. » t’es trop con jack, trop con.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: hurricane, nash.   hurricane, nash. EmptyLun 20 Fév - 17:31

dans la plus inacceptable des vérités, l'un et l'autre n'ont jamais été dissociables. il y a toujours jack et puis farrah. farrahfarrah et surtout jack. deux moitiés d'un seul ensemble. malgré tout ce qui les a toujours opposé, malgré tout ce qui les a toujours séparés, ça n'a jamais été l'un sans l'autre. malgré les abandons, malgré la distance, ça n'a jamais été l'un puis l'autre. parce que farrah ne serait probablement pas partie sans jack. parce que jack, ne serait surement pas celui qu'il est aujourd'hui sans farrah. il n'y a que leur rancoeur pour les empêcher de le voir. il n'y a que leur fierté immensément trop grande pour les pousser à rejeter cette idée. pourtant, ils ont toujours été les mêmes. dans leur complexité à vouloir se détacher de l'autre, à vouloir se repousser, se refuser, s'opposer, se détester, se haïr. pour tout ce qu'ils ont fait depuis ces trois dernières années, ils n'ont jamais été autant les mêmes. en étant séparés, ils n'ont jamais été aussi proches. et toi, tu l'as vu. de loin, tu as assisté à cette effarante réalité qui les a déchirés pour finalement les lier plus que jamais. alors, aussi abstrait que ça puisse paraître, tu n'as jamais trouvé la force d'en soutenir un plus que l'autre. l'ami, le frère, est sagement resté dans l'ombre d'un jack meurtri par l'abandon d'une vie. le gosse oublié, le gosse bafoué a trouvé en lui la force de supporter sa propre douleur qui lui a toujours été trop familière. mais, sur la même logique insensée, tu t'es maintenu dans l'ombre d'une farrah combative qui a su ne pas renoncer. toi qui a supporté l'esquisse d'un même sacrifice, tu as trouvé en elle l'exutoire d'une aventure que tu ne connaîtras jamais. celle de tout lâcher, de tout réfuter pour ne plus avoir que toi à penser. dans le silence de tes propres souffrances, tu as supporté celle de ton ami pour apparaisse à ses yeux comme le pilier qu'il souhaitait avoir à ses côtés. dans l'absence de farrah, tu as rêvé la tienne, jouant des derniers liens qui pouvaient les raccrocher l'un à l'autre avant qu'ils se perdent définitivement. tu n'as pas prêté allégeance à un ou à l'autre mais, aux deux. erreur amère que tu regrettes aujourd'hui, à l'aube de cette fin où les deux te semblent s'éloigner pour cette futile trahison qui n'aurait jamais eu lieu sans leur propre faute. tu deviens soudainement le coupable idéal pour l'erratum qu'ils ont eux-mêmes glissé dans la trame de leur histoire. et ça, tu ne l'acceptes pas. ouais mais peut-être qu'on en serait pas là aujourd'hui tu vois. à croire que t'es de son côté putain! y'a ce hoquet étranglé qui s'échappe. celui qui aimerait pouvoir dire non, que tu ne l'as jamais été. celui qui voudrait pouvoir lui dire que le seul que tu as toujours soutenu, c'est lui. lui et personne d'autre. non, tu n'as jamais été plus de son côté à elle que du sien à lui. arbitre neutre à jouer des apparences pour laisser voir à chacun ce qu'ils voulaient bien croire. le fourbe, tantôt faux, tantôt vrai. l'entre deux maladroit supportant à bout de bras un équilibre instable qui vient de finir par s'effondrer malgré toi. tu le sens s'anéantir dans sa poigne déterminée qui se ressert un peu plus à mesure que tu te débats pour le faire lâcher. tu le vois, dans la rage obscure qui voile ses yeux et gonfle ses veines. tu le devines partout autour de vous jusqu'à ce qu'il finisse par te relâcher enfin. renoncement abrupte qui signe probablement ces années de loyauté que vous avez partagé. et donc tu suis à la lettre tout ce qu'elle te dit, si elle t'avait ordonné de te jeter par la fenêtre tu l'aurais fait ? à l'image de sa colère, la tienne s'étend lentement, sous couvert de ta volonté de ne pas te laisser gagner par elle. pour ne pas aggraver ton cas, pour ne pas fragiliser la dernière chose qui vous lie. tu balances ta main dans l'air pour balayer ses mots qui dépeignent un portrait de toi bien éloigné de celui que tu pensais renvoyer à ses yeux. comme si soudainement, tu n'étais plus qu'un étranger là où tu résidais en allier. dis-moi un truc, depuis combien de temps on est potes toi et moi ? combien de galères on a traversé ensemble hein ? j'croyais qu'on pouvait se faire confiance aveuglément. coup-bas qui vient ricocher contre ta patience en berne. tu n'aimes pas ce doute derrière lequel il se cache. tu n'aimes pas l'entendre parler de confiance comme si soudainement tu n'en étais pas digne. tu n'aimes pas le voir cracher sur toutes ces années que vous avez partagé. cette vie que vous avez bâtie ensemble à défaut de pouvoir le faire avec d'autres. cette présence irréfutable que tu lui as toujours donné. tu refuses qu'il puisse douter de toi seulement pour ça. arrête putain, ça n'a rien avoir ! tu hausses le ton, regard noir, sourcils froncés en le voyant s'éloigner comme si c'était devenu insupportable de t'écouter tenter de trouver une réponse à tout ça. comme si c'était devenu impensable de respirer le même air que toi. tu t'enlises un peu plus dans la colère, les poings serrés à demander ce qu'il aurait fallu que tu fasses pour ne pas en arriver là. et, comme s'il l'avait toujours attendu, sa réponse ne se fait pas attendre. faire le bon choix. t'as pas le temps de l'accepter ni de la refuser. t'as pas le temps de l'esquiver non plus. coup de poing rageur qui s'abat sur ta joue, soufflant d'un seul coup ta colère, tes regrets et tout le reste. un souffle corrosif, dont la douleur vient déconnecter ta réflexion de ton corps. ta conscience de tout le reste anéantissant jusqu'à ton moindre réfléxe. et, dans tout ça, tu serais incapable de dire ce qui fait le plus mal. ce coup traitre dont la force raisonne encore dans ta mâchoire endolorie, ou cette réponse méprisable qu'il a osé te donner. faire le bon choix. à l'évidence, il n'y en avait aucun à faire entre les deux et en voulant t'éviter de le faire, tu as tout gâché. encore abasourdi, tu relèves les yeux vers lui, osant à peine frôler ta joue de la main pour la désengourdir de son attaque. vas-y, te fais pas prier pour la rejoindre si tu te préoccupes autant de ce qu'elle peut penser. conclusion regrettable que t'aurais préféré ne pas entendre. la conclusion de son jugement. la conclusion, aussi, de votre amitié piétinée par sa seule volonté. par sa ridicule fierté qui lui donne un visage bien trop éloigné du frère que tu as toujours connu. mais, ses mots néfastes ont le mérite de t'insuffler la force de te relever de sa vengeance. réflexe abrupte de confronter l'esquisse foireuse de ton ami en anéantissant toute distance pour te planter juste devant son nez. y'a cette patte lourde que tu glisses dans sa nuque pour l'empêcher de se défiler si l'envie lui prenait. son regard que tu soutiens en collant ton front au tien pour lui faire face avec toute la détermination que son attaque a pu te délivrer.  le bon choix hein ? y'a ce rictus cynique qui étire ton sourire gonflé d'amertume pour cette rhétorique plus délicate que tu le voudrais. t'as l'aigreur qui suinte de ta bouche, tes doigts crispés qui se resserrent autour de son crâne que t'aimerais sentir imploser  sans regrets sous ta poigne. le bon choix ça aurait été de vous laisser dans votre merde à tous les deux. le ton calme, tu appuies sur chacun de tes mots, oubliant de les regretter d'avance. non, à cet instant, tu es plus que jamais sûr de toi. parce qu'en oubliant de te mêler de leurs histoires, t'aurais pu épargner d'en perdre autant. t'aurais pu vous épargner cet accrochage intempestif. t'aurais pu vous épargner. elle t'a abandonné et ça je l'ai supporté avec toi. depuis qu'elle s'est barrée j'ai toujours été là mais en bon égoïste que t'es, t'as toujours pensé qu'à ton petit cul de sale type que même sa soeur peu plus blairer. tu laisses s'évaporer ton calme, aboyant mâchoire crispée assez proche de son nez pour sentir les effluves âpres du whisky te frôler. t'aimerais qu'il prenne la mesure de chacun de tes mots. qu'il prenne conscience que tu n'as jamais défaillis pour lui. que malgré ce détail, tu as toujours été là comme si ça te concernait autant que lui. que toi, nash, tu as subi, autant que lui malgré qu'il puisse l'avoir oublié. alors, tu enrages, relâchant toute la force de ta main pour le repousser enfin, le plus loin possible. ton putain de choix je vais le faire aujourd'hui jack. tu le toises avec dégoût, resserrant tes poings pour ne pas craquer comme il a pu le faire. toi, t'as encore la présence d'esprit de ne pas laisser ta rancoeur s'abattre sur lui dans un coup abandonné de toute pitié. parce que malgré tout ce qu'il peut penser de toi à cet instant, toi tu n'oublies pas qu'il y a à peine une heure, vous riez encore ensemble. tu n'oublies pas, même si tu souffres de n'être plus témoin que de sa rancoeur pour toi et cette vérité que tu as voulu cacher pour le préserver. pour vous préserver. et tu te recules petit à petit, récupérant ta veste et le peu d'affaires éparpillées ça et là, sans le quitter des yeux un seul instant, avec le même mépris qui ne se tarie pas. allez vous faire foutre les flores. c'est lâché avec toute la conviction qu'il te reste. parce que tu n'en démordras pas. ce n'est pas juste une conclusion lancée en l'air. ce n'est pas juste la colère qui s'exprime. c'est plus que ça. le point final à cette histoire absurde qui vous a perdu. le point final à tout. parce qu'à cet instant tu signes l'arrêt de mort de votre amitié avec une détermination farouche. t'en éprouves déjà des regrets, comme pour tout. pour cette journée gâchée, pour cette soirée mal terminée. pour lui, pour tout ce qui vous maintenait ensemble. pour ce frère que tu viens de perdre, mort par asphyxie dans sa haine, dans le dégueulis acide de ses mots déments, piétiné par sa fierté débordante, par une peine trop obscure. ça n'a plus d'importance maintenant. alors,  tu tournes les talons pour disparaître dans un claquement de porte. pour quitter les ruines encore fumantes d'un passé ravagé que tu n'arrives même plus à regarder agoniser. tu disparais, loin de lui, loin de l'incompréhension absurde qui ne donnera jamais raison à vos palabres. tu le sais, rien n'y changera et seuls les coups finiront par avoir raison de vous. parce que pour lui, comme pour toi, rien d'autre n'a plus d'importance désormais que l'horreur de cette trahison et tout ce qu'il en découle. et, ni pour elle, ni pour lui, tu n'estimes devoir te battre pour tenter de réparer quelque chose quand tu sembles avoir déjà tout donné. alors, tu renonces. bêtement et simplement, tu capitules. qu'ils aillent au diable pour exorciser leur orgueil.

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