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 je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia

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MessageSujet: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyJeu 20 Oct - 20:33

Elle trépignait. Sa jambe devenu incontrôlable, tapait le sol à chaque seconde. Elle avait tapé le sol frénétiquement alors qu’elle se maquillait. Elle avait tapé le sol lorsqu’elle avait déjeuné, lorsqu’elle se tenait à son bureau, à son boulot, dans les bouchons,… l’ouragan avait fait quelques victimes, beaucoup de blessés, des inconscients qui n’avaient pas écouté le poste, la télé, les infos… d’autres qui avaient bravé le danger. Et le problème dans tout ça, c’est qu’elle connaissait quelqu’un qui correspondait parfaitement au profil. Elle avait d’abord été à l’hôpital demandé, innocemment à l’accueil si il y avait un certain samih scully. Elle avait allumé son téléphone, descendu jusqu’à son prénom, frôler la touche d’appel. Mais elle n’avait pas cédé. Deux jours. Elle avait tenu deux jours après la tempête. Son inquiétude avait pourtant pris le dessus : elle devait savoir. Elle avait regardé les réseaux sociaux, était partie voir trixia, parce qu’elle n’avait pas le courage, pas la force de l’affronter lui, de voir son reflet dans ses yeux. Parce que ses yeux, à lui, voyait le profond de son âme et qu’elle ne voulait pas voir ce qui se blottissait au fond de son âme. Quelque chose de sombre, quelque chose de triste, de faible, pas sa sœur quelqu’un d’autre. Mais cette visite n’avait que fait augmenter ses craintes. Elle avait besoin de savoir qu’il allait bien. Elle s’en était rendue malade. Deux jours. Elle avait tenu deux jours et puis elle avait fini par se retrouver à espionner l’enceinte de ce disquaire et a espéré qu’elle connaissait assez son frère pour savoir qu’il irait chercher un jeu vidéo. Peu importe lequel. Elle avait commencé à désespéré. Elle ne voulait pas lui parler, elle ne pouvait pas l’appeler, elle voulait juste… le voir, vérifier qu’il allait bien. Elle commençait à se dire qu’elle devenait complètement folle et que le disquaire allait finir par la remarquer et lui ordonnait de partir. Enfin le serait-il ? Il doit plutôt être flattée d’être harcelé par une jolie femme. Désole. La jolie femme est trop brisée pour ne même y penser. Elle cramponnait toujours sa bombe à poivre, devenu sa fidèle allié dissimulé par la manche de sa veste. Elle osait parfois des regards derrière elle, à droite, à gauche, se sentant observée, alors qu’elle-même observait. Peut-être inventait-elle tout, peut-être que son instinct était partie en vacance avec sa dignité. Il faisait froid, elle frissonna, cela lui rappelait des sensations qu’elle avait ressenti lors de cette intrusion, lors de son attaque, celle de JJ.
Et puis, il vint. Elle le veut. Il était là. Il marchait. IL MARCHAIT. Il boitait, non il ne boitait pas. Elle eut l’impression qu’il boitait. BORDEL IL ÉTAIT BLESSE. Mais non il marchait normalement. Elle eut l’impression que son cerveau lui jouer des tours. Elle avait peut-être tellement eu envie qu’il soit blessé, que ça lui donne une bonne raison d’aller lui parler, que son cerveau avait magouillé la réalité. Elle ne savait plus, et avant qu’elle ne puisse voir plus il s’engouffra dans le magasin. Elle tapa du pied sur le sol. Elle ne savait pas, elle ne pouvait pas rentrer chez elle, elle ne savait pas si il allait bien… Elle prit une grande inspiration. Elle n’en pouvait plus, son cœur lui criait d’entrer dans ce magasin, son cerveau lui criait de partir se réfugier toute seule dans son appart. Le corps décida de suivre le cœur et elle s’avança dans la boutique, qu’elle avait observée depuis trop longtemps. Elle entendit le petit bip signalant que quelqu’un venait de rentrer. Elle prit une respiration, la garda au chaud dans ses poumons mais samih ne se retourna pas. Tant mieux, elle n’était pas prête. Elle allait l’observer, dans un coin. « Bonjour madame ». BORDEL elle fit un petit signe au vendeur mais ne pipa mot. Il ne s’était pas retourné, trop absorbé. Elle se glissa dans les rayons elle pouvait le voir… elle fit semblant de chercher un disque, mais son regard ne quitta pas la jambe de son frère. Il était immobile. MAIS BORDEL BOUGE !!! Et puis le drame…
Un gros son, retentit dans le magasin, elle dirigea son regard vers le cd qui était tombé. Elle n’osa pas relever la tête, elle savait, elle savait qu’il la voyait, qu’elle l’avait sorti de son rêve et qu’il la fixait. L’adrénaline revint, le malaise, elle se sentait mal… les larmes venait titiller le coin de ses yeux. Elle s’agenouilla, pris le disque en question et le remis dans le présentoir et seulement alors, elle osa le regardait. Son frère, ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps, mais c’était comme si c’était hier. Il lui avait manqué, elle avait envie de lui sauter dans les bras, de lui dire ce qu’elle ressentait mais elle ne pouvait pas. Elle était paralysée. Elle ne put que sortir un « salut », un stupide et bête salut.
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Samih Scully

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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyLun 14 Nov - 8:36

S'il y avait une valeur sûre dans cet univers de variables : c'était bien les jeux vidéo. Sam était un grand joueur. Sans doute parce qu'il était un immigré clandestin, qu'il n'avait aucun ami jusqu'à ses 17 ans, qu'il avait une phobie sociale prononcée et qu'en plus de ça, la plupart des conversations qu'il avait dans la journée se passaient dans sa tête. Du coup, forcément, pour passer le temps en solitaire quand on est adolescent, après la masturbation vient la console. Assia lui en avait piqué une, du temps où elle avait été vendeuse dans un magasin d'électroménager. Il s’en souvenait parfaitement, ils jouaient ensemble, quand il avait treize ans et elle seize. Depuis il avait développé un grande addiction. La console ça occupait son cerveau malade mieux que quoi que ce soit d’autres. Mieux encore que les médocs. Et dans ce monde post-apocalyptique où un ouragan avait ravagé la ville, et qu’il avait faillit crever noyé, lui et le reste de sa tribu, il avait grand besoin de se vider l’esprit. Un besoin viscéral.

Il y avait un petit disquaire. Il avait de bons vinyles et des jeux vidéo vintages. Sam n’aimait pas les trucs trop récents et trop sophistiqués. Ces jeux étaient trop réels, trop bien faits et ça le stressait plus qu’autre chose. Du coup il misait sur un bon vieux Street Fighter. De toute façon, le disquaire lui donnerait de bons conseils. Ce type faisait partie des rares personnes avec qui Sam aimait dialogué. Il lui avait demandé maintes fois de travailler ici, mais le type n’avait pas assez d’argent pour se permettre d’embaucher. Grande déception. Mais de toute façon, travailler à la supérette avait au moins l’avantage de lui permettre de piquer dans rayonnage et faire bouffer sa tribu. Il était inutile de penser à ça.

Samih était donc absorbé par les vieilles boites en plastiques et regardaient avec attention chaque couverture. Il attendait que son petit vendeur soit disponible pour lui demander son avis entre deux, il les tenait dans chaque main, pensif. Et comme ça arrivait souvent dans ces cas-là, il était totalement hermétique à ce qui se passait autour de lui. Il n’avait entendu ni le « ding » de l’entrée, ni la salutation du vendeur au nouveau client qui était entré. Non. Par contre, le gras fracas des CDs qui se cassent la gueule, le fit sursauter. Il tourna lentement la tête pour regarder derrière lui et tomba sur une touffe épaisse de cheveux bruns. Sam était paralysé. Il l’avait reconnue. Comment n’aurait-il pas pu le faire ? Ces cheveux, elle les tenait de leur mère. Ce joli teint hâlé aussi. Et puis ses mains douces qui le bordait le soir pendant toute sa vie, ces mains qu’elle posait sur ses joues pour le rassurer. Ses jolis yeux brillants. Ils étaient là, l’un en face de l’autre, à deux mètres. Assia… qu’il chuchota. Il l’avait dit à voix haute ? Oui, apparemment. Salut. qu’elle laissa s’échapper d’une petite voix. Un sourire vague vint fendre le visage de l’égyptien. Il fit un pas en avant, se ravisa, reposa les deux jeux qu’il tenait dans ses mains et puis, il se jeta sur elle et l’entoura de ses bras pour la serrer contre lui. Il nota son mouvement de recul, mais décida de l’ignorer. Je…je me suis tellement inquiété pour toi. qu’il lui chuchota à l’oreille. Il se souvenait de cette journée de l’ouragan. La peur l’avait d’abord paralysé, il avait eut envie d’attraper chacun de ses Kids par la peau du cul pour les enfermer dans leur loft. Et puis, Assia. Sans réfléchir il avait délégué à JJ la responsabilité de s’occuper des autres Kids (ce qu’il n’avait évidemment pas fait) et Sam était partie dans les rues de Savannah à la recherche de sa grande sœur sans savoir où aller. Puis il s’était fait emporté par la foule, par l’eau, et il avait échoué sur un cadavre de voiture qui flottait dans les rues. Il n’avait eut aucune nouvelle de sa sœur et aucun moyen d’en avoir. Mais Assia était là, devant lui. Elle était venue le trouver, comme si elle avait enfin entendu son appel. Comme si quelque chose en elle l’avait mené ici. Assia, elle signait la trêve en se présentant à lui. Et ça remplissait Sam d’un espoir fou. Peut-être s’était-elle rendu compte, avec les derniers événements, qu’elle ne voulait plus vivre dans ce monde où ils ne se parlaient plus. Eux, collés à la glue depuis toujours. Assia et Sam étaient une famille, la seule qui leur restait. Et alors qu’il était dans ses bras, il retrouva enfin cette douce sensation de ne pas être seul. Elle était la seule à pouvoir le rassurer et lui faire ressentir que tout allait bien se passer. Il la serra davantage, il allait finir par l’étouffer dans ses bras mais il ne parvenait pas à se convaincre de la lâcher. Il voulait sentir l’odeur de ses cheveux et de sa peau. C’était sa madeleine de Proust à lui, ça le ramenait en Irlande, ça lui rappelait un passé plus heureux. Avant que leurs parents ne meurent, avant que tout parte en vrille. Assia était son roc. Mais il dû se résoudre à la lâcher, recula d’un pas, laissant ses mains sur les épaules de son aînée. Ca va ? T’as pas été blessée dans l’ouragan ? Demanda-t-il tout en l’observant. Elle semblait encore entière, toujours aussi belle et forte, comme il l’avait toujours vu. Il laissa tomber ses mains dans le vide, soudain gêné. C’était comme si de rien n’était, et pourtant ça faisait tellement de mois qu’il ne l’avait pas vu. Ce constat soudain le poussa à reculer d’un pas, et il baissa les yeux sur le sol, mal à l’aise. J’ai… j’ai voulu t’appeler, te trouver mais… J’avais pas ton nouveau numéro. avoua-t-il. Il savait où elle vivait, JJ le lui avait dit, mais il n’avait pas osé la trouver. Il n’osait pas non plus lui dire qu’il avait son adresse, de peur qu’elle ne s’énerve. Il tentait tant bien que mal de respecter son choix, espérant secrètement qu’elle renonce à lui faire la gueule et qu’elle accepte son aide. Peut-être que si elle était là… peut-être que ça voulait dire qu’elle lui pardonnait ? Plein d’espoir, il demanda alors d’une petite voix, la regardant à nouveau dans les yeux : Tu veux… venir prendre un verre à l’appart ? Oui, fallait qu’elle vienne chez les Kids, et que tout redevienne comme avant.
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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyLun 28 Nov - 22:06

Il était là en face d’elle. Elle n’y arrivait pas, elle n’arrivait pas à assumer son regard et pourtant elle ne bougeait pas. C’était comme voir un morceau de bacon après trois mois de régime. Il s’avança, elle retint son souffle, il recula, elle libéra son souffle, il déposa ses jeux, elle reprit son souffle, et il se jeta sur elle, et elle retint son souffle. Son cœur fit un bon en arrière, si peu habitué au toucher après le sevrage qu’elle lui a infligé. Même la peau de son frère lui faisait peur. Mais il s’accrocha à elle. Et avoir quelqu’un qui se battait pour elle, était un sentiment qu’elle avait presque oublié. Je…je me suis tellement inquiété pour toi. Elle laissa sa respiration repartir, pour l’étreindre à nouveau. Elle pouvait, elle se l’autorisa. Parce qu’après tout ça, elle repartirait, le régime recommençait. Alors elle savoura, comme on savourait un gâteau honteusement un samedi soir. Le son de la voix de son double, son frère, la chair de sa chair lui fit plus de bien que ce qu’elle pouvait s’imaginer. On connait la valeur des gens quand on les perd. La distance qu’elle s’était imposé avait eu le don de lui faire se rendre compte de l’importance qu’avait samih à ces yeux. C’était sa vie, et aujourd’hui, elle en avait plus. Il allait bien. Il allait bien. Elle pouvait à nouveau respiré. Il était en vie, il avait tous ces membres, il pouvait parler. Il semblait aller bien. Elle sourit en pensant qu’il s’était inquiété pour elle. Leur relation était si particulière. Alors elle lui chuchota à son tour, toujours perché dans ses bras. Moi aussi. Deux petits mots mais les deux seuls qu’elle pouvait parvenir à faire sortir de sa bouche pulpeuse d’égyptienne. Elle profita de ses quelques secondes, avec son frère. Elle retrouvait un petit bout de ce qu’elle avait perdu. Depuis son viol, elle n’était plus pareille, elle avait perdu une part d’elle-même. Peut-être avait-elle empiré cela en coupant les ponts avec Samih. Pendant un instant, cette instant où elle était caché au creux du torse de son frère, elle se dit qu’elle pouvait ne plus le lâcher, qu’elle pourrait dissocier Samih des kids, Samih de JJ. Elle se dit, à l’abri de son regard, qu’elle pourrait reprendre son rôle de sœur, le rôle de Sia, plus de cette femme peureuse et terrifiée. Mais c’était à l’abri des regards, dans la chaleur de son frère. C’était comme ces doux rêves qu’on se laissait avoir pour continuer à vivre. Mais le rêve cessa car il recula, la lâcha, elle le sentit comme un abandon mais ne lui dit pas. Il laissa tout de même le contact entre eux, elle eut l’impression que s’il la lâchait, si ce contact était rompu, elle allait devoir partir, et elle ne voulait pas partir. Du moment qu’elle ne croisait pas son regard… alors elle fixa le sol, ses mains, ses épaules, ses cheveux, sa bouche… tout sauf ses deux petits yeux globuleux qu’elle aimait pourtant tant… . Ca va ? T’as pas été blessée dans l’ouragan ? Et puis, il rompit le contact et recula. Elle reçut un poignard dans le cœur. Il avait compris ? Il voyait maintenant ? Que ce n’était plus sa sœur ? Que sa sœur était partie, qu’elle avait quitté le navire, qu’on l’avait noyé, que JJ avait noyé sa sœur dans un océan de larmes et de rage ? Elle ne le regarda pas mais elle comprit, elle comprit que le malaise était là… Qu’elle n’était plus sa sœur et qu’il le sentait. Ce ne pouvait plus jamais être pareil. Elle se faisait des illusions. Elle ne lui répondit pas, trop occupée à obliger ses larmes à ne pas sortir.
J’ai… j’ai voulu t’appeler, te trouver mais… J’avais pas ton nouveau numéro.

ET BAM. Deuxième coup de poignard. Merci petit frère. Elle ne lui avait pas donné, ni son adresse,…  elle avait tout fait, pour ne plus le croiser ,pour qu’il comprenne, qu’il ne cherche pas. Elle n’était plus sa sœur désormais. Elle était morte. Elle lui répondit, plus sec qu’elle ne l’aurait souhaité. Je vais bien. enfin physiquement... Elle laissa alors un sourire s’afficher sur son visage, tout de même heureuse qu’il se soit inquiétée pour elle, comme si elle avait peur qu’avec la distance, elle pouvait l’oublier… alors qu’elle ne pensait qu’à lui, son seule et unique amour, le premier homme de sa vie : son frère. Et puis il demanda, dans une voix remplie d’espoir, Tu veux… venir prendre un verre à l’appart ?  
Elle avait baissé la garde. Il la regardait, la dans les yeux. NON. elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas supporter ce regard. Elle ne pouvait pas voir JJ ; elle ne pouvait pas endosser à nouveau ce rôle. Elle avait mal, littéralement mal au cœur. Elle tremblait désormais, timidement mais elle percevait dans tous ses membres l’angoisse qui la prenait. Non. Surtout pas. Je… je voulais juste m’assurer que… tu allais bien. Tu vas bien. Donc… elle baissa le regard incapable de l’affronter à nouveau. Et pourtant, pourtant ses pieds étaient scotchés… scotchés au sol. Elle ne pouvait plus bougé. Elle avait envie de lui parler, de lui demander sa vie… elle avait envie de le serrer dans ses bras. Son cœur lui criait de le faire mais son corps était handicapé, désormais, son corps était un handicapé de l’affection. Elle ne bougea pas. Se rendant alors bien compte qu’elle ne pourrait pas faire un pas, que sa pause sucrerie dans son régime n’était pas assez grande pour qu’elle puisse repartir… elle s’avança vers les jeux qu’ils venaient de poser, en le contournant. Elle en prit dans ses tendres doigts qu’elle obligea à ne plus trembler. Tu comptes jouer avec trixia avec celui-là ? Trixia. Ils n’étaient plus ensemble. elle le savait. elle avait espionné les réseaux sociaux et elle avait été confronté la jeune femme. Elle ne voulait pas vraiment parlé de ça mais, elle ne voulait pas partir…
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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyVen 30 Déc - 18:16

Je vais bien. qu'elle mentit avec un ton autoritaire et fermé à toute discussion. C'était comme si elle craignait les questions qui suivraient, comme si elle avait peur de révéler quelque chose d'autres, sans faire exprès, entre deux tentatives d'évitement. Pourtant, elle n'avait pas à s'en faire. Sam avait autant de conversation qu'une huître et il réussissait à être mal à l'aise en face de n'importe quel autre être humain, même sa propre soeur. Surtout sa soeur, surtout aujourd'hui. Parce qu'elle était différente Assia. Il l'avait tout de suite vu, quand il était allé chez elle ce fameux soir, qu'elle était étalée sur le sol et qu'il l'avait cru morte pendant les quinze secondes les plus longues de toute son existence. Il l'avait ramassé sur le sol, déposé sur le canapé, et tous ses membres tremblaient horriblement. Mais il avait sentit qu'il n'avait pas réussit à la relever toute entière, qu'une part d'elle-même était resté sur ce parquet froid, au milieu de la honte et de la douleur. Il n'avait sauvé qu'une petite partie de Sia, et cette partie ne voulait plus rien avoir affaire avec lui. Il avait décidé de respecter son choix, parce qu'il avait toujours obéit à sa soeur. Quand elle lui disait d'aller se brosser les dents, de faire ses devoir, de nourrir le chat. Quand elle lui avait dit de préparer un sac avec ses affaires, il n'avait que douze ans et il avait soigneusement ranger trois caleçons, deux t-shirt, un jean, une veste à capuche, sa game boy color et un jeu de batman. Il avait obéit quand elle avait fait du stop pour arriver à l'aéroport, quand ils étaient monté dans l'avion, quand, une fois sur le sol américain elle lui avait dit de faire comme si elle avait déjà dix-huit ans et qu'elle était sa tutrice légale. Il l'avait écouté toute sa vie. Alors, quand elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus jamais entendre parler des Kids et des Bo, qaund elle lui avait dit qu'elle ne voulait même plus entendre parler de lui, il n'avait pas cherché plus loin et il avait gardé pour lui son chagrin immense. Mais elle était là aujourd'hui, elle était venue le trouver, ce n'était pas un hasard.

Il vit la peur traverser ce regard ébène quand il proposa qu'elle passe au squat des Kids. Il la voyait parce qu'il la connaissait par coeur et que ce n'était pas souvent qu'elle avait ce genre d'expression sur le visage. Assia était la plus belle preuve que Wonder Woman existe, elle n'a peur de rien ni personne. N'avait. Sa réaction fut sans appel, et trop brutale pour ne pas cacher quelque chose. Non. Surtout pas. Je… je voulais juste m’assurer que… tu allais bien. Tu vas bien. Donc… Il y eut un moment de flottement où Sam eut tout simplement envie de chialer sans le faire. Il la regardait bien droit dans les yeux. Elle allait partir et une fois encore il serait incapable de la retenir. Parce qu'elle ne le pensait pas assez solide pour la protéger des Bos, peut-être qu'au fond elle n'avait aucune confiance en lui. Elle l'avait protégé toute sa vie, prenant toute les décisions pour lui et maintenant qu'elle avait besoin de soutient, elle le savait trop faible pour s'en charger et préférait simplement s'éloigner de lui. En même temps, t'as été incapable de la protéger des Bos, de Seven. C'est de ta faute tout ça. La voix intérieure gueulait dans son crâne et chacun de ses mots assassins résonnaient dans son cerveau. A l'extérieur il était parfaitement impassible et la fixait. Jusqu'à ce que la voix soit trop forte et qu'il dû se mettre à parler pour couvrir ce vacarme intérieur. Donc... donc quoi ? Hein ? Donc tu t'en vas et on fait comme si on ne se connaissait pas ? il y avait des reproches dans sa voix, de la rancoeur. Assia avait souffert, et il en crevait de savoir qu'elle était tellement traumatisée qu'elle ne supportait même pas de l'approcher. Mais lui aussi souffrait, lui aussi avait mal. Il se sentait terriblement seul sans elle. Il avait besoin d'elle. Tu seras bien obligée de me reparler un jour Sia. Prévint-il, car il ne concevait même pas l'idée qu'elle puisse se détacher de lui pour l'éternité. Il ne concevait pas qu'elle puisse devenir une étrangère, et que plus jamais ils ne formeront une famille. Elle, lui, les Kids. Ils étaient une famille.

Mais elle ne voulait décidément pas parler de ça, autant qu'elle ne voulait pas le quitter immédiatement. Elle fit quelques pas et Sam la suivit du regard avec son air de sociopathe et ses yeux énormes de carpes. Elle commença à prendre les jeux qu'il avait envisagé d'acheter. Sam serra les dents. Pourquoi elle faisait ça ? Pourquoi elle refusait de lui parler ? Il voulait l'aider, de n'importe quelle manière. Il voulait être là pour elle et elle le repoussait sans cesse. Comme si c'était lui son agresseur. Comme si celui à qui elle en voulait le plus dans l'histoire, c'était lui. Tu comptes jouer avec trixia avec celui-là ? Ca lui fit l'effet d'un pieu dans le bide, d'une mine dans le coeur. Trixia. Qui n'était plus là aujourd'hui pour partager ses insomnies jeux vidéo. Qui t'a quitté elle aussi, comme tous les autres. Parce qu'ils finiront tous par te quitter Samih. Il déglutit avec difficulté et considéra longuement sa soeur. Alors elle avait coupé les ponts aussi violemment que ça ? Elle ne s'était même pas intéressé un tout petit peu à sa vie ? Sam s'était imaginé, sans doute pour se rassurer, qu'Assia gardait un oeil sur lui comme elle l'avait toujours fait. Mais elle ne semblait même pas savoir que Trixia et lui n'étaient plus ensemble. Elle semblait tout simplement avoir voulu le rayer de sa vie de la manière la plus brutale qui soit. Il y eu un court silence. Car Sam n'avait pas du tout envie d'aborder le sujet et qu'il ne savait même pas quoi en dire. Mais au moins, elle essayait de faire la conversation, au moins elle était là. Et cette pseudo discussion qui n'avait pas lieu d'être était la meilleure chose qu'ils avaient eu ensemble depuis de longs mois. Après une profonde inspiration il répondit tout simplement, d'un ton sec et froid : Trixia m'a quitté. Et ça voulait cruellement dire comme toi. Trixia, la femme de sa vie, après quatre ans d'un amour dévorant s'était tiré pour l'ennemi. Mais quand il annonçait ça, de cette voix sans émotion, c'était comme si ce n'était rien, comme s'il n'en était plus dévasté. Car rien ne pouvait lui faire plus de mal que cette situation avec Assia. J'imagine qu'elle se fait des parties de Fifa avec son abruti de nouveau mec, Joe Donovan. Ragea-t-il doucement. Nouveau silence pendant lequel Sam s'approcha de sa soeur et lui arracha des mains les jeux qu'il remit dans les rayonnages comme pour l'obliger à parler maintenant. Viens à l'appart Sia, faut qu'on parle. Il était presque suppliant. Je sais que tu crois que je suis qu'un minable qui saura jamais te protéger mais tu te trompes. Carrément, d'ailleurs j'ai failli flinguer Seven, pour toi. Que la voix précisa. Je peux te protéger et je vais te venger. On va tous te venger, Max, JJ, Daire, Ailish, Eanna et moi on va les faire payer pour ce qu'ils t'ont fait et tout rentrera dans l'ordre. Mais faut que tu sois là pour nous aider. Il prenait son air le plus sérieux possible, celui qu'il avait quand il voulait annoncer quelque chose d'important à sa famille, sans se rendre compte de l'absurdité de tout ceci dans la tête de sa soeur.
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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyLun 16 Jan - 19:34

Elle voulait partir. Une partie d’elle voulait partir et s’éloigner de son frère.  La partie brisée, la partie qui a honte, celle-là même qui est née alors qu’elle était affalée sur le sol et qu’il la regardait. Ce regard. Elle ne pouvait pas le supporter une minute de plus. Pourtant, elle le hantait. Elle aurait voulu lui cacher sa faiblesse, le laisser croire qu’elle était belle et forte et que rien ne pouvait lui  arriver. Parce que si quelque chose lui arrivait à elle, cela pouvait lui arriver à lui. Elle devait être invisible pour lui. Mais elle ne l’avait pas été. Elle s’était montré faible face à son frère, sa moitié, le seul homme qu’elle était sûre d’aimer toute sa vie. Et elle n’avait pas pu, pas pu lui avouer que l’auteur était JJ. Elle ne pouvait pas briser sa vision de son meilleur ami après qu’elle est brisée celle qu’il avait d’elle. Sa sœur n’était pas forte. Sa sœur était faible. Elle pleurait. Elle ne se relevait pas. Et dans sa petite tête d’égyptienne, sia elle avait toujours cru être forte, elle avait obnubilé la souffrance jusqu’à maintenant. Mais, la souffrance ne pouvait pas toujours être oubliée.
Et une partie d’elle voulait rester. Avec lui. Avec son frère. Le seul et l’unique. Cette partie espérait encore qu’elle pourrait oublier JJ, qu’elle pourrait oublier la peur, oublier les cauchemars. Cette partie voulait vraiment être la femme forte qui pourrait oublier pour son frère. Mais elle savait que cette partie avait été brisée et abandonné sur le sol, avec l’odeur de JJ sur elle. Il la fixait comme si il la mettait au défi d’encore sans aller, d’encore le faire souffrir. Elle aurait préféré qu’il détourne le regard c’est plus simple de fuir dans l’ombre qu’en pleine lumière. Et dieu sait que sia évitait la lumière, que sia n’était plus lumière désormais. Donc... donc quoi ? Hein ? Donc tu t'en vas et on fait comme si on ne se connaissait pas ?
Bouchée bée. Elle accuse le coup. Elle n’avait pas l’habitude de voir son frère se rebeller. Ils avaient toujours été si fusionnels que ça l’a choqué. En même temps, il ne faisait que dépeindre la réalité.  Tu seras bien obligée de me reparler un jour Sia. Elle savait qu’il avait raison, et elle ne pipa mot, trop occupée à tenir les larmes qui voulaient perler sur ses joues. Elle sentait la tristesse de son frère jusqu’au creux de ses os. Pourquoi ne comprenait-il pas qu’elle le protégeait ? Qu’en restant près de lui, elle ne pourrait tenir son secret enfermé ? Son frère, si enfermé, avait trouvé des amis. De quel droit pouvait-elle détruire cela ? Elle n’en avait pas le courage. Elle était trop brisée pour être son centre du monde de toute manière. Elle n’était plus forte, elle n’avait plus la force d’être sa Wonder woman. Elle voulait lui parler mais son mutisme l’en empêchait. La souffrance fermé à clés ses lèvres tremblantes. Elle essaya d’engager la conversation sur un autre sujet, car c’était plus facile, plus facile que de réellement discuter, plus facile que de partir.
Elle l’entendit respirer, comme si il inspirait le courage de lui dire. Trixia m'a quitté. Elle ressentit une once de bonheur à l’idée de retrouver ses confidences fraternelles. Et puis une grand culpabilité de ressentir cela du malheur de son frère. Elle savait tout l’amour qui lui portait, à trixia. Et elle savait toute la souffrance en lui de cette rupture. Elle le fixa et il lui confia avec rage :  J’imagine qu'elle se fait des parties de Fifa avec son abruti de nouveau mec, Joe Donovan. Il s’approcha, elle ne fut pas terrifiée comme elle l’était à chaque fois qu’un homme s’approchait d’elle. c’était son frère, ce n’était pas n’importe qui. Son corps le reconnaissait. Il lui prit violemment le jeu et le remis à sa place. Elle fixa la boite avec attention. Parce qu’elle était incapable de le fixer lui. Elle voulait lui dire de se battre pour trixia. Elle voulait lui dire qu’elle ne pouvait pas aimer ce Joe. Qu’elle avait vu le regard qu’elle lui jetait. Trixia aimait samih et sia en était persuadée.  Viens à l'appart Sia, faut qu'on parle. Elle se redressa. Alerte. Elle mourrait d’envie de lui dire oui, de lui dire que c’était fini cette folie et qu’elle le serrerait à nouveau dans ses bras, sans limite. Qu’elle serait là pour ses peines de cœur et qu’elle maudirait ce Joe avec lui s’il le fallait et que son sang d’italien irait même lui peter la gueule s’il le fallait. Elle essaya d’articuler un non, un je suis désolé mais rien ne vient, elle ouvrit pourtant la bouche. Je sais que tu crois que je suis qu'un minable qui saura ne jamais te protéger mais tu te trompes. Elle ferma les yeux et une larme perla sur sa joue gauche, celle qu’il ne voyait, celle qu’elle cachait minutieusement.
Je sais que tu crois que je suis qu'un minable qui saura jamais te protéger mais tu te trompes.0 Elle avait envie de le serrer dans ses bras. Elle n’avait pas envie d’être venger. Elle n’avait pas besoin de ça mais elle sentait qu’il l’aimait et cet amour la réconforta pendant un instant. Elle leva le regard et le plongea dans le sien prête à le serrer dans ses bras. Mais il continua, il continua…   Je peux te protéger et je vais te venger. On va tous te venger, Max, JJ, Daire, Ailish, Eanna et moi on va les faire payer pour ce qu'ils t'ont fait et tout rentrera dans l'ordre. Mais faut que tu sois là pour nous aider.
JJ. Elle frissonna à son nom. Elle espérait qu’il ne le remarque pas. Il était clairement pas au courant que JJ était l’auteur. Que Seven n’y était pour rien. Que son ennemi était dans ses rangs. Elle voulait fuir, elle voulait fuir comme elle le faisait depuis longtemps maintenant mais, les yeux globuleux de son frère l’achevèrent. C’était plus simple de l’ignorer quand il n’était pas en face d’elle. Tu ne peux rien faire pour ça Sam. Elle s’approcha de lui, un petit peu, pas trop, assez pour établir l’intimité mais sans le toucher. Elle posa juste sa main dans celle de son frère. Un peu énervé qu’il se considère ainsi. Enervée qu’elle ne soit plus là pour lui. Elle était tout le temps en colère ou effrayée. Elle ne connaissait plus rien d’autre.
«  T’es pas un minable. Je t’interdis de penser ça ! OK ? Faut que tu comprennes que c’est mon fardeau et pas le tien capish ptit frère ? Arrête de vouloir porter toutes les peines du monde.  » Elle sentait la maturité naitre en elle, parfois elle oubliait presque qu’elle avait passé la trentaine. Mais surtout, surtout la colère. Et puis elle tilta, elle recula. Elle avait maudit la guerre qui les opposaient au BO’s. elle était en colère. Elle était en colère contre elle contre JJ et contre la vie. Mais elle avait toujours les mêmes instincts et son père instincts étaient de protéger son frère contre lui-même. « Et Bon sang, reste loin de ces Bos !  » Elle ne voulait pas lui dire qui était son agresseur sans savoir que son frère ne pourrait pas survivre sans ce nom.« Trixia est peut-être assez perdue pour aller dans les bras de ce Joe. Mais c'est pas une raison pour te foutre en l'air dans une bagarre!  »


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Samih Scully

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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyMar 14 Fév - 11:49

Il aurait aimé lui raconter comment il avait eu le coeur brisé quand Trixia s'était tiré. Il aurait aimé lui dire tout ça, ce fameux soir où elle était partie pour ne plus jamais revenir, quand elle avait fait ses valises pour les poser ensuite dans les rangs des Bos et quand lui s'était sentie plus trahi que jamais. Il aurait voulu qu'Assia soit là pour partager un pétard et l'écouter se plaindre, préparer un chocolat chaud et un bon film et retrouver l'espace d'un instant la chaleur d'un foyer. Ils n'en avaient jamais vraiment eu au-dessus de leur tête, à tous les deux. Sam ne se souvenait plus très bien de ses premières années, avec ses parents, quand ils étaient heureux. La suite de l'histoire, c'était qu'ils s'étaient démerdés comme ils le pouvaient. La caravane, le voyage vers les Etats-Unis, la débrouille. Tout cela ne laissait pas de place pour un foyer agréable et rassurant. Assia avait été son foyer, son toit sur la tête, son havre de paix. Le fait est que Sam n'avait pas pu lui raconter tout ça quand Trixia l'avait quitté, parce que sa soeur n'était plus là à ce moment-là. Il lui en voulait, d'une certaine manière. Il se sentait abandonné et rejeté. Et il s'en voulait, à lui-même, d'être aussi égoïste. Mais le temps avait passé et c'était comme si Assia ne voudrait plus jamais lui parler. Comme si elle ne comptait pas revenir. Il avait accepté de lui laisser de l'espace les premières semaines, il avait accepté qu'elle ait besoin de prendre du recul. Et maintenant quoi ? Quelle était la prochaine étape ? Elle déménagerait loin d'ici et jamais il ne la reverrait ? Il était en colère aussi, l'égyptien, car elle pouvait bien parler de Trixia, elle pouvait bien essayer d'avoir une de ces discussions fraternelles, ça n'arrangerait pas la situation. Et Sam, même s'il avait éperdument envie de se jeter dans ses bras et d'accepter n'importe quelle forme de discussion, aussi futiles soient-elles, résista à cette envie, froidement, balança que Trixia était avec Joe de toute façon, mais que là, maintenant, c'était le cadet de ses soucis.

Assia semblait surprise, quasi effrayée devant la détermination de son frère à la faire parler. Il n’était plus le gosse innocent qu’il avait toujours été avec elle, le gamin qu’elle devait surprotéger. Ce qu’il essayait de lui faire comprendre, c’est que sans elle il avait appris à être un homme, un meneur de troupe. Aussi paradoxal que ça puisse paraître sur le papier, Sam faisait vivre une bande de six, sans l’appui de sa soeur désormais. On lui a laissé assez de temps, maintenant soit un homme et ramène-la tout de suite ! Hurlait la voix intérieure, et Sam ne pouvait qu’approuver. Alors il insistait, chacun de ses mots était sans appel : faut que tu rentres Assia, faut que tu rentres maintenant. Assia s’approcha de lui, si près que Sam pensa presque que la partie était gagnée. Mais elle se contenta de poser sa main sur la sienne et de reprendre sa voix de grande soeur, celle qu’elle prenait quand elle voulait qu’il fasse exactement ce qu’elle attendait de lui. T’es pas un minable. Je t’interdis de penser ça ! OK ? Faut que tu comprennes que c’est mon fardeau et pas le tien capish ptit frère ? Arrête de vouloir porter toutes les peines du monde. Sam la dévisagea. Comment pouvait-elle dire ce genre de chose, comment pouvait-elle ne serait-ce que penser qu’il allait laisser tomber ? Elle te prend pour un gosse. se dit-il, ou du moins, c’était l’autre partie de lui, qu’il ne contrôlait pas vraiment, qu’il le lui dit. Cela lui retourna le bide, comme si elle venait de lui taillader le dos avec un couteau chauffé à blanc. Je suis ton frère Assia, évidemment que ton fardeau est aussi le mien. S’il n’était pas là pour elle, comme elle avait été là pour lui pendant toutes ces années, alors quoi ? Qu’est-ce que ça voulait dire sur eux ? Elle recula peut-être déçue, ou alors résignée. Elle ne savait plus comment le convaincre de laisser tomber. De toute façon, rien de ce qu’elle pourrait dire ne pourrait le persuader d’arrêter. Sam était parti trop loin désormais, il s’était monté la tête dans son coin, il avait tiré des conclusions hâtives et le voilà embarqué dans une croisade contre un monstre dont il ne connaissait même pas le visage. Il l’avait nommé Seven parce que c’était ce qu’il y avait de plus logique à faire, parce que Seven l’avait toujours voulu désiré, sa soeur, et qu’elle avait fait une réaction allergique aux Bos et aux Kids après ça. Sam n’avait pas cherché plus loin, il avait refusé obstinément de chercher un autre coupable. Peut-être parce que la vérité t’effraie. Quoi ? Non. Non ! Pourquoi la voix disait ça ? Qu’est-ce qu’elle savait que lui ignorait ? Je sais exactement la même chose que toi. J’me voile pas la face, c’est tout. Il ne se voilait pas la face non plus. C’était Seven, un point c’est tout. Assia ne l’avait de toute façon jamais démenti. Parce qu’elle sait comme moi que tu supporterais pas la vérité. Y a pas d’autre vérité, Sam la connaissait déjà, cette vérité. C’était Seven. Et bon sang, reste loin de ces Bos ! Il décida de prenre cette exclamation comme une confirmation. Voyez, c’était forcément les Bos. Jimmy n’en avait rien à faire d’Assia, et il se fichait bien de Sam aussi. Tout ce que faisait Jimmy, c’était pour atteindre JJ. Joe était trop occupé à voler Trixia à Sam pour s’occuper de sa soeur. Il ne restait que Seven, ce pervers, drogué, et fou furieux de Seven. Le plus terrifiant de la bande. Jimmy n’était qu’un gamin en mal d’attention qui espérait secrètement racheter l’amitié de JJ dans el fond, et Joe était trop stupide pour être effrayant. Seven, c’était l’électron libre, celui qui pouvait péter un câble et se mettre à détruire tout le monde. La drogue avait cet effet sur les gens. Voilà pourquoi, chaque fois que Sam et Seven étaient dans la même pièce, on passait juste à côté d’un énorme chaos. Trixia est peut-être assez perdue pour aller dans les bras de ce Joe. Mais c'est pas une raison pour te foutre en l'air dans une bagarre! Sam fronça les sourcils. Quoi, elle pensait que ces trâces sur son visage, ces bleus, ses cicatrices, tout ça était à cause de Trixia ? Les marques qu’elle avait laissé sur lui était invisible. Trixia le foudroyait de l’intérieur et avait décimé son coeur, voilà tout. Arrête de parle de Trix, je ne me suis pas battu à cause d’elle. On s’est battu pour toi, Sia. précisa la voix. Mais dis-lui bon sang ! Supplia-t-elle. Encore, et encore, jusqu’à le hurler dans les tympans de l’égyptien. Il ferma les yeux, très fort, très très fort pour essayer de la faire taire. Et puis, comme souvent ces derniers temps, il céda aux attentes de cet autre lui. Il prit une grande inspiration et regarda autour de lui pour être sûr que personne ne pouvait les entendre. Là il attrapa le poignet de sa soeur pour la retenir et la ramener contre lui. J’me suis occupé de Seven, c’est ça les marques. Il avoua, puis plongea son regard dans le sien d’un air entendu. Je… j’ai failli.. j’ai presque réussi à… Ridicule. Sam soupira, inspira, expira. Allez, laisse-moi faire, elle te prendra jamais au sérieux toi. OK, parfait. J’l’ai presque buté, j’étais à deux doigts. J’l’ai poignardé mais il a réussi à se tirer. Il lâcha ça d’un coup, il le chuchotait à l’oreille de sa soeur comme si c’était rassurant. Mais j’le ferais, j’le ferais pour toi Assia, et JJ, il a dit qu’il allait m’aider. Il voulait lui promettre, lui faire se rendre compte qu’il était prêt à tout pour elle, qu’il était capable. Il la lâcha enfin et resta devant elle, terrifiant.
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MessageSujet: Re: je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia   je suis venue, je checque et je pars. ▬ samia EmptyVen 3 Mar - 13:05

Cela aurait pu être différent, cela aurait pu finir d’une autre manière si… si elle avait compris que samih, son petit frère, n’était plus ce fameux petit frère. Cela aurait pu être différent si elle avait vu dans les yeux globuleux déterminé de celui qui partagent son sang qu’il voulait la protéger à son tour, qu’elle pouvait poser les armes, et le laisser diriger, le laisser gérer, le laisser être l’homme, le protecteur pour une fois. Cela aurait pu être différent si sia avait pu abandonner son rôle de grande sœur, de protectrice, et de femme indépendante. Cela aurait pu être différent si elle avait été égoïste pendant une seconde assez pour lui dire que l’homme qui l’avait si durement touché, qui l’avait violé et laissé pantelante sur le sol de son appartement, qu’elle avait désertée aujourd’hui, c’était JJ. Ce même JJ qui était son meilleur ami. Mais elle ne pouvait pas. Elle avait passé toute sa vie à le protéger, à agir en pensant aux conséquences de ces actions pour elle et surtout, oui surtout, pour lui. C’était une démarche qui lui était difficile d’oublier et de nier. Alors elle se braqua, quand il la questionnait. Pourquoi ne pouvait-il pas discuter d’autres choses ? C’était aussi pour ça qu’elle ne voulait plus le voir, parce qu’elle savait qu’il ne pourrait pas oublier, qu’il se sentirait obliger de savoir, alors même qu’elle lui disait non. Et le pire c’est que cette ténacité, c’était clairement un très de famille. Elle tenta une dernière approche, le forcer à laisser tomber… enfin. Mais bien sûr l’effet escompté n’était pas au rendez-vous. Je suis ton frère Assia, évidemment que ton fardeau est aussi le mien. Il ne comprenait pas qu’elle le protégeait que ce fardeau serait beaucoup plus lourd à porter pour lui que pour elle. Ou en tout cas c’était ce qu’elle se disait dans sa tête. Elle s’éloigna, blessée qu’il ne veuille pas abandonner et qu’il ne comprenait pas que c’était lui qui imposait cette distance en la questionnant sans arrêt sur le sujet. Ne voyait-il pas que parler de son viol était parfois aussi douloureux que le viol en lui-même ? alors il essayait de défendre son honneur comme s’il ne comprenait pas qu’elle était assez grande pour se défendre elle-même. Le rôle d’un petit frère n’était pas de protéger sa grande sœur. C’était inversé les rôles. C’était son fardeau de grande sœur de tout faire pour faciliter la vie de Samih. Et elle l’avait et l’assumait toujours, sans le considérer comme un fardeau car elle avait cette amour inconditionnelle pour lui. Alors, elle tenta à nouveau de le protéger, le sommer de rester éloigner des Bos. Non parce que Seven ne lui ait fait quoique ce soit mais parce qu’elle avait peur chaque seconde que les bos aille trop loin, que cette guerre emporte l’âme et le cœur de son frère qu’elle chérissait tant. Elle continua dans sa démarche, tentant de déblatérer ses conseils qu’elle avait évité pendant plusieurs mois. Mais il fronça les sourcils, perplexe à ce qu’elle venait de dire.

Arrête de parle de Trix, je ne me suis pas battu à cause d’elle.  Elle n’en croyait pas un mot. Trixia était toujours la source de tout dans cette histoire, sa dissertation n’avait fait qu’empirer le conflit que sia considérait autrefois de gamin. Il ne l’était plus, il ne l’avait jamais été. Cette guerre allait mal finir, et elle redoutait que le principal touché soit son frère. Elle voulait juste qu’il se rende compte qu’il mettait sa vie en jeu. Que trixia était peut-être l’amour de sa vie mais qu’il ne devait pas toujours tout résoudre par le conflit. Que rien ne se résolvait par le conflit. Ses yeux clos, il semblait contenir de la rage, de la colère… elle aurait parier qu’il allait exploser… mais elle ne se doutait pas une seule seconde de la raison. Elle était assez naïve pour penser qu’il contenait la colère qu’il éprouvait à entendre le nom de trixia. Les yeux ouverts, il semblait plus déterminé, différent, loin des souvenirs qu’elle avait de son frère. Elle se rendit compte qu’il avait changé, autant qu’elle, en ces mois de séparation. Il saisissait le poignet, son pouls s’accéléra, le toucher et l’emprise que son frère avait sur elle, lui rappelait celle de JJ. Elle n’avait pas peur, sa tête n’avait pas peur, la raison savait que Samih ne lui ferait rien. Mais son corps réagissait au quart de tour, dans l’irrationalité la plus grande, lorsqu’il se sentait coincé.

J’me suis occupé de Seven, c’est ça les marques. Je… j’ai failli.. j’ai presque réussi à…  L’intensité dans son regard, et la force qu’il exerçait sur le poignet de la femme. Elle se trouvait face à un autre homme, son petit frère était devenu un ange de la vengeance, à cause de trixia ? ou … a cause d’elle ?

J’l’ai presque buté, j’étais à deux doigts. J’l’ai poignardé mais il a réussi à se tirer. Elle était incapable de répondre quoi que ce soit, trop occupé à analyser la situation. Pourquoi Seven ? Qu’avait-il fait ? Trixia avait-elle également succombé aux bras de Seven ? Il avait poignardé un homme. Elle craignait le pire et le pire était arrivé. Des larmes viennent embuer sa vue alors qu’il s’approchait de son oreille pour délivrer son ultime confession.
Mais j’le ferais, j’le ferais pour toi Assia, pour elle ? pour elle ? Cette phrase fit raisonnante dans sa tête. Pourquoi ? Quel lien il y avait-il avec elle ? En quoi Seven était dans cette histoire. Seven n’était qu’un Bo même pas le chef qui avait toujours été dragueur avec assia pour les seules fois où elle l’avait vu… Elle aurait pu répondre, là dans le calme, dans la détermination dont faisait preuve son frère. Pourquoi ? Mais il lâcha le prénom qu’il ne fallait pas… et JJ, il a dit qu’il allait m’aider.  
Elle s’éloigna, se délivra de l’emprise qu’il avait sur elle. Une réaction excessive, une réaction animal, de son corps, n’écoutant plus la raison. « Je… Pour moi ? Qu’est-ce qui te prends ? Seven ? Qu’est-ce que ça a voir ? Ouvre les yeux bordel ! » les larmes était désormais partis, elle n’avait plus que la peur et la colère qui la dirigeait. Elle ne lui dirait pas que JJ était le traite et pas trixia dans toute cette histoire. Cela aurait pu finir autrement si elle lui avait tout simplement dit. « et pour … JJ » sa salive ravalée elle ne pouvait continuer sa phrase, comme si le fait de prononcer les deux consommes lui arrachait le cœur de la poitrine. Elle devait partir. Fuir. Envoyer tout valser. « C’était une erreur ». Et elle partit, en claquant la porte et en laissant Samih dans son interrogation la plus total et le vendeur prêt à finir ses popcorns devant la téléréalité familial à laquelle il venait d’assister.
FIN
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