Atlanta - 9 ans.

Je crois que j'étais heureuse avant d'atteindre mes neuf ans. Oui. Je ne sais pas comment, ni pourquoi tout a fini par s'arrêter, mais c'est arrivé. J'étais heureuse avec papa et maman. J'avais une super relation avec eux, j'étais leur petite princesse, celle qu'ils aimaient plus que tout au monde. J'étais gâtée, ma chambre était pleine de poupées, c'était un vrai foutoir. Puis j'ai appris que j'allais avoir un petit frère, Liam qu'il s’appellerait. D'abord, j'avoue ne pas avoir été ravie. Certes, comme maman me l'expliquait, j'aurais quelqu'un avec qui jouer, je me sentirais moins seule à la maison, il y aurait plus de vie sous notre toit. Mais non, je voulais une petite sœur, pas un garçon qui passerait son temps à m'embêter et à me piquer mes jouets. Mais voilà, plus les mois passaient et plus le ventre de ma mère grossissait. Un véritable ballon le truc, j'vous jure. J'ai fini par me faire à l'idée que je devrais partager ma chambre avec un bébé qui hurlerais tout le temps et qui me réveillerait sûrement la nuit.

Puis, un beau jour, Liam a pointé le bout de son nez. J'étais à l'école quand c'est arrivé et j'ai eu le droit de le voir que le soir-même, quand je suis sortie de l'école et que papa m'a ramené à l'hôpital pour voir maman et rencontrer celui qui était mon petit frère. Croyez-le ou non mais je l'ai direct aimé. Il était tout mignon avec ses petits cris aigus, ses petites joues toutes mignonnes... Il était à croquer.

Atlanta - 10 ans.

Liam avait soufflé sa première bougie (bon, il était trop petit donc c'était moi qui l'avait fait à sa place). Il s'était installé dans ma chambre avec son petit berceau, ses petites peluches. Ma chambre était déjà petite, alors quand il est arrivé, j'vous dis pas à quel point j'ai dû me faire plus petite que je ne l'étais déjà. Je pensais qu'avec l'arrivée d'un deuxième enfant à la maison, l'ambiance serait bien meilleure qu'avant, on rigolerait bien... en tout cas, c'est ce que ma mère m'avait dit. C'était loin d'être le cas, vraiment. Papa et maman se disputaient assez souvent quand j'étais dans mon lit. Ils réveillaient d'ailleurs souvent Liam. J'écoutais parfois, j'essayais. Ils parlaient souvent d'une 'autre femme', d'argent, je ne comprenais pas mais j'essayais de ne pas essayer de le faire. J'avais l'impression que tout partait en vrille, c'était horrible. Les jours sont passés, puis je voyais de moins en moins papa à la maison. Un soir, il n'est pas rentré à la maison. Je n'avais plus le droit à mon baiser de bonne nuit, à ses petits câlins habituels, je n'ai plus jamais entendu parler de lui. Quand je questionnais maman, elle me disait que c'était parce qu'il travaillait beaucoup, qu'il reviendrait... Mon cul, ouais. Je l'ai plus jamais revu.

Atlanta - 11 ans.

Je toussais, allongée dans mon nouveau lit, ou plutôt dans ce truc dans lequel on m'avait enfermé. Je pleurais, je pouvais à peine crier, j'avais peur. Papa n'était pas revenu comme maman me l'avait promis. C'était l'enfer. Maman passait son temps à s'occuper de mon petit frère qui venait de souffler sa seconde bougie, puis moi, j'avais l'impression de ne plus exister.

Je ne sais pas par quel moyen, mais j'avais contracté ce truc bizarre. Je toussais, j'avais de la fièvre... Elle m'a emmené chez le médecin, puis elle a découvert que j'avais la rougeole. Ce truc qu'on est pas censé attraper quand on fait le vaccin, vous voyez ? Bah ouais, ça. Bah il semblerait que j'me sois faite baiser et que j'fasse partie des 5% de gamins dans le monde à quand même l'attraper après s'être faite vacciner. J'ai eu tous les médicaments, traitements que m'avait prescrit le docteur. On est rentrés à la maison avec maman. J'ai passé mes journées au lit, à prendre mes médicaments moi-même. Les jours passaient, et maman devenaient de plus en plus méchante quand je voulais quitter mon lit, ou quand je voulais prendre Liam dans mes bras. "Non, tu vas lui faire attraper ton truc !" "Sasha, tu ne le touches pas !" Je sais, j'étais contagieuse. Mais... j'avais vraiment l'impression d'être rejetée.

Un jour, pendant qu'elle était occupée à faire le dîner dans la cuisine, je me suis levé alors qu'il était en train de faire une sieste à l'autre bout de ma chambre. Je me sentais pas bien, j'avais la tête qui tournait, j'avais mal au crâne, je toussais, je me sentais hyper faible. J'ai quand même réussi à atteindre son petit lit, je l'ai pris dans mes bras puis j'étais sur le point de m'asseoir sur mon lit avec lui lorsque je suis tombé en arrière, très faible à cause de cette merde que j'avais attrapé. Je pleurais. Liam aussi, tous les deux étalés au sol l'un près de l'autre. Maman est arrivée en courant, elle hurlait. J'arrivais à peine à attendre ce qu'elle criait tellement elle avait l'air furieuse, paniquée. Elle l'a pris dans ses bras et a quitté la maison pour aller à l'hôpital vérifier que tout allait très bien pour lui, me laissant là, à terre, sans un mot.

Je crois que je me suis endormie. En tout cas, j'ai eu un gros black-out. Je me suis réveillée dans le noir, enfermée dans ce qui semblait être un placard. J'hurlais comme je pouvais, donnait de faibles coups de pieds pour essayer d'en sortir, mais je n'y arrivais pas. Je pleurais, mais maman est finalement arrivée. Elle entrouvrit légèrement la porte du placard pour me regarder. Elle semblait triste, chamboulée. "Désolée Sasha, mais tu resteras là jusqu'à ce que tu sois guérie. Tu as failli tuer ton frère... Puis j'ai pas envie qu'il attrape ta rougeole."

Elle m'a filé mes médocs, puis elle a refermé la porte, me laissant dans un état pas possible. Premièrement, elle venait me voir de temps en temps chaque jour, me proposant un verre d'eau, quelques gâteaux... Puis à un certain moment, ce que je redoutais le plus finit par arriver : elle m'avait oubliée.

Atlanta - 11 ans (quelques semaines plus tard).

J'entends des cris dans la maison, maman qui pleure, qui supplie des inconnus dont je n'arrivais pas à reconnaître la voix. Je respirais fort dans ce placard plein de poussière. Puis quelqu'un l'a ouvert, cet homme en tenue d'officier de police. Il m'a pris dans ses bras pendant que celui qui l'accompagnait mettait les menottes à ma mère. Je pleurais, essayait de repousser cet homme qui me tenait contre lui mais j'étais bien trop faible.

Il m'a emmené à l'hôpital où je suis resté durant des semaines. J'y ai subis un tas de tests, des traitement. Puis n'ayant pas pu me lever pendant un bout de temps, je retrouvais une femme chaque matin qui me réapprenait à tenir sur mes deux jambes... Je questionnais le personnel de l'hôpital, demandant des informations sur ma mère, sur mon petit frère mais je n'ai jamais eu de réponses sérieuses. C'est seulement le soir, quand j'allumais la télévision de ma chambre d'hôpital qui était normalement réglée sur des chaines pour enfants que j'entendais parler de moi, de maman, de Liam. Mon histoire, moi, on parlait de moi à la télé. J'étais "la petite fille du placard".

Atlanta - 14 ans.

J'avais quatorze ans. Trois ans s'étaient écoulés depuis cette affaire qui avait fait polémique. Je n'entendais plus parler de ma mère ni de mon frère dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis ces trois années. Quand je questionnais mes parents d'accueil, ils me disaient qu'il était heureux dans une autre famille, que je finirais par le revoir. J'y croyais pas. J'avais déménagé de Seattle pour venir vivre à Savannah qui se trouvait à 3h30 de ma ville natale. J'avais de quoi être heureuse chez les Wilson. De nouvelles fringues, de nouveaux amis dans ce collège où je m'étais plutôt bien intégrée. Mais mon petit frère me manquait terriblement. J'avais faite une grosse croix sur ma mère qui, je m'en étais rendue compte, s'était très mal comportée avec moi.

Je suis rentrée un soir avec un plan en tête : le retrouver. Je me suis fait un sac de fringues, je leur ai laissé une lettre puis j'ai quitté l'appart sur un coup de tête pour errer dans les rues... J'ai passé mes premiers jours à dormir dehors. J'étais forte, le froid ne me terrorisait pas. Puis j'ai faite une rencontre qui a changé ma vie à tout jamais...

J'ai intégré les "lost boys". Un groupe de gamins qui, comme moi n'avaient pas été gâtés par la vie. Ils vivaient tous ensemble dans un appartement. J'y suis allée y faire un petit tour avec le plus âgé qui m'a prise sous son aile puis j'ai fini par m'y installer.

Ainsi donc je te revalide !

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tu as réussi la difficile épreuve de la fiche de présentation et nous t'en félicitons tous. tu fais partie maintenant et à jamais de we are broken et tu peux en être fière, tout comme nous (a) tous d'abord, tu iras créer ta fiche de liens pour te faire une tonne d'amis, si cela n'est pas déjà fait. cette partie est obligatoire tout comme tu vas devoir te trouver un métier. tu peux bien entendu passer par la partie détente où tu pourras sans modération, flooder à tout va et te faire une tonne de friends, ouais ouais, c'est top ! ne pas oublier la partie rp, parce que c'est ce qui compte le plus par ici. le principal, c'est que tu t'amuses et que ton séjour parmi nous soit des plus agréable. n'oublie pas aussi de remplir entièrement ton profil sous risque de recevoir un petit mp de notre part te le rappelant. amuse toi bien !