▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
C’est la fête. Enfin la fête je sais pas. Mais genre c’est la joie quoi. J’ai envie de danser, de chanter, de sauter partout. Je suis heureuse, genre vraiment heureuse. Je sautille sur le pavé, le nez enfoncé dans mon écharpe et les mains fermement plaquées dans mes poches. Un, deux, trois. Je me retourne et recommence mon manège. Autour de moi les guirlandes lumineuses prennent vie petit à petit et mon cœur se gonfle d’amour. Noël. Bientôt. Dans un mois ou presque. Noël et ça me frappe en pleine gueule. Bam prend ça dans la tronche Jael, une boule de neige avec supplément cailloux pour te maraver la tronche. Parce que ça sera le premier noël passé sans lui, premier noël sans sapin, premier noël sans réveillon, premier noël sans rire, sans amour. Parce que ça m’étonnerais que Peter décide d’installer un arbre dans notre salon, pas les sous, pas le temps. Et pour le repas, surement pas du homard peut être des chips, une barquette de frite ou des saucisses premier prix. Qui sait. Tout d’un coup j’ai moins envie de sautiller, moins envie de m’amuser. Le monde autour de moi reprend ses vraies couleurs, les guirlandes me semblent fadent et en face de moi un vieux bonhomme crache un molard dégueulasse à quelques centimètres de mes pieds. Je m’écarte, dégoutée, avant de secouer la tête.
Il fait vraiment froid tout d’un coup, alors j’accélère le pas, je me mets à courir, comme si la vitesse pouvait chasser les mauvaises images de ma vie, le vent dans les cheveux, le cœur qui bat la samba. J’aimerais tellement claquer des doigts, et retourner des mois en arrières, quand il était encore vivant et pas six pieds sous terre. Willow et le nom qui glisse sur mes lèvres, rien qu’une fois, rien que pour moi, pour me souvenir. Je cours encore plus vite, malgré le manque d’énergie provoqué par le jeun infligé par Peter. Je cours, je cours, jusqu’à sentir mes poumons bruler dans ma cage thoracique, et là seulement je m’arrête. Pantelante. Essoufflée. A quelques mètres seulement de l’appartement. Reprenant mon souffle, je me recoiffe calmement, essayant de me donner un air à peu près normal avant de m’introduire dans l’immeuble. Il est tard mais pas trop, peut être autour de 18h, je sais plus, j’ai perdu ma montre y a longtemps et mon portable n’a plus de batterie. J’ouvre la porte, silence, y a pas grand monde encore et je me dis que c’est ma chance. Peter a pas l’air d’être là, surement à la pharmacie ou chez le médecin pour ses problèmes de diarrhée. Me demandez pas comment je sais ça, je ne veux pas en parler. Bref. Je me faufile dans le salon, pour trouver Slight devant la télé, les yeux rivés sur l’écran comme si sa vie en dépendait. Moi, je trouve ça un peu nul la télé, la vie, la vraie, c’est plus marrant ; Mais bon, le documentaire sur l’Uruguay qui passe actuellement a l’air de le passionner, alors qui suis-je pour juger ? Bref, la voie est libre vers ce qui m’intéresse le plus : la cuisine. Putain qu’est-ce que j’ai faim, dans mon ventre on dirait que j’héberge un monstre, grondant pour réclamer sa nourriture. Vite vite vite, j’enfonce dans mes poches un paquet de biscotte pour Ali et moi et attrape une pomme qui traine sur le comptoir. Ni une ni deux, toujours en sans bruit je me précipite dans le couloir, évitant le plus possible de croiser les regards jusqu’à ma chambre attitrée. Bran n’a pas l’air d’être occupée puisque que la porte n’est pas verrouillée. Elle n’est même pas là d’ailleurs, au fond, tant mieux, ça me laisse un peu de répit, histoire de me poser avant que toute la bande débarque et commence à foutre son bordel habituel. Ni une ni deux je me jette sur mon lit avant de sortir de mes poches mes trésors de la journée. Les biscottes d’abord, et la pomme, puis une petite figurine de velociraptor que j’ai chapardé à un gamin dans la rue parce que je la trouvais vraiment trop jolie et qu’il me manquait un dinosaure comme ça dans ma collection, finalement je sors les pièces et billets récoltés et je les étale sur ma couette. C’est pas beaucoup comme trésor, mais c’est mieux que rien.
Y a la porte qui s’ouvre, et ça me fait sursauter, j’ai comme le reflexe d’aller me cacher, mais je me détend quand je vois que c’est Bren. Juste Bren. Bren et son air toujours grognon, parfois j’ai envie d’étirer son sourire jusqu’à ses oreilles histoire qu’elle ai l’air un peu plus joyeuse. « BREN tu sais, j’ai fais une découverte ultra intéressante aujourd’hui » oui parce que Bren, c’est un peu mon journal intime, la nana a qui je raconte tout – ou presque- parce que c’est bien comme ça. Je l’aime bien Bren, beaucoup même. Par contre, elle je sais pas, mais au fond je m’en fiche, du moment qu’elle me jarte pas c’est le principal pas vrai ? « oui donc, je disais, j’ai découvert un nouveau mot aujourd’hui : Ichtyhyophobie » Silence, je laisse planer le mystère sur la signification de ce mot en croquant dans ma pomme. Puis je me redresse un peu plus avant de reprendre « Ca veut dire la peur des poissons. C’est fous ça ! Tu te rends compte !!! Y a des gens qui ont peur des poissons… ;C’est un peu nul comme peur ! Du coup je me suis renseignée et y a vraiment des peurs pour tout. » Ouais, vraiment pour tout et ça m’a vraiment surprise. Je finis de manger ma pomme avant de poser le trognon sur ma table de nuit.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Mer 14 Déc - 23:54
Comme d'habitude, t'as la boule au ventre. Cette boule c'est ta haine refoulée, ta colère envers tes proches, envers l'univers entier. T'as les poings serrées, tu te retiens de tout détruire autour de toi. Tu te hais autant que tu hais ce Monde, t'aimerai disparaître et emmener l'humanité entière avec toi. Tu susurres entre tes dents "monde de merde", tu tapes avec une rage dans une bouteille au sol. Les gens te regardent presque horrifiés, comme s'ils sentaient ta haine. Tu les fusilles du regard. Finalement cette colère tu sais pas contre qui la diriger, si c'est contre toi ou contre les autres. Tes bras en font les frais, ils sont couverts de cicatrices. La scarification de fait étrangement te sentir en vie. Tu arrives finalement au coeur du quartier historique. Les morsures du froid sur ton visage et tes mains ont fait quelque peu chuter ta colère. Tu respires. T'as pas envie de rentrer, de revoir tous les autres de la bande et surtout pas elle. Elle, c'est Jael. Tu sais qu'elle sera là, avec son grand sourire et sa joie de vivre. Mais t'as pas la patience, t'as juste pas envie de te coltiner une mioche heureuse et délicate. Tu aimerais la détruire, lui faire ressentir ce que tu ressens au quotidien, cette haine qui te bouffe en permanence. Mais quelque chose t'en empêches. Tu sais que Peter te le ferait payer, si tu osais toucher à sa chouchoute. Tu déambules dans les ruelles jusqu'à trouver le repère. Tu y rentres en trainant les pieds, fusillant du regard le premier qui oserait te parler. Avant de regagner ta chambre, tu lances une enveloppe sur la table avec le peu de sous que tu as pu te faire ce soir. Tu regagnes rapidement ta chambre. Bim, t'ouvres la porte à la volée et fusilles immédiatement du regard Jael. Elle est là, parterre, entrain de jouer avec une figurine de raptor. Elle sursaute mais en voyant qu'il s'agit de toi, la blondinette se lance dans une conversation sans fin. Tu te crispes et essaies de garder ton calme. Mais sérieusement qu'est ce que t'en as à carrer de l'ichtyhyophobie ? Puis pourquoi elle continue à parler alors que tu viens juste de lui lancer le regard de "c'est pas le soir". Tu t'approches, tu serres ton poing. Pourtant elle continue de déballer sa vie, c'est comme si tu existais mais qu'à moitié, pour satisfaire ses besoins de dialogues. Elle te regarde à peine, ça t'énerve encore plus. Pourtant tu gardes ton calme, t'as pas envie de te mettre à dos tout le monde parce que t'auras frappé la chouchoute du gang. Du coup tu optes pour une solution plus radicale mais sans violence. En te mettant au niveau de Jael, tu poses tes mains sur ses épaules et l'oblige à te regarder dans le blanc des yeux. Tu serres ton étreinte, peut-être même un peu trop. "Jael sérieusement, ferme la. J'ai pas la patience." Tu t'emportes et tu la repousses en arrière. Jael est chétive, elle tombe à la renverse. Tu soupires de colère, la regarde mal presque comme si sa chute était de sa faute. La solution ça serait de lui faire suffisamment peur pour qu'elle demande à changer de bande, que tu l'ais plus dans te pattes. Mais pas ce soir. T'as pas eu de MD aujourd'hui, t'es sur les nerfs. Ce qui te rend malade ? Le fait d'être connecté à cette réalité, le fait de devoir vivre en étant consciente de ses actes. Tu choppes ton ibuprofène, tu gobes deux pilules. Les médicaments c'est vraiment pas ton délire, tu trouves que c'est pour les faibles. Pourtant tu continues d'en consommer, parce que ça te shoot plus rapidement et que c'est "légal". Tu commences à rouler ton joins avec le peu de weed qu'il te reste. T'aimerait en avoirs plus mais t'as aucune envie d'allez voir Curl pour lui demander de te dépanner. Tu jettes un coup d'oeil à Jael de temps à autres. Elle est toujours là, au milieu de ses dinosaures. Tu demandes s'il va se remettre à parler. T'allumes ton bédo et tire doucement des lattes dessus, histoire que les effets montent plus vite. Tu soupires et te laisse allez dans le fond de ton lit. "Tu sais Jael, t'as de la chance." Tu t'arrêtes là, tu ne sais pas quoi dire, tu as trop à dire et rien à la fois. Tu te hais, tu hais cette gamine et tu hais le monde entier.
Jael Feliciano
Jurassic Park
▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
Je fais pas attention à Bren à sa réaction. Je crois que c’est ça mon problème quand je suis dans ma bulle, c’est que j’occulte les sensations des autres, je me concentre juste sur moi, moi et moi seule. Foutue égoïste. Mais j’en ai besoin. J’en ai terriblement besoin, même si ça énerve les autres, même si ça énerve Bren. Je les vois pas, les signes avant-coureur de la fatigue de la jeune femme. Je les vois jamais. Je continue de déblatérer des paroles sans queues ni tête, avec ce besoin de parler, encore et toujours pour pas couler. Parler, parler, parler, toujours parler. Des phrases sans verbes, des mots sans sens, des consonnes mélangées avec des voyelles sans aucune harmonie. L’éloquence c’est pas vraiment pour moi, et j’ai comme une vanne ouverte dans le cerveau qui me permet de vomir continuellement des paroles inutiles. Inutiles ou presque, dans lesquelles je glisse des choses, que personne ne peut comprendre, des indices sur la réalité, sur ce qui me hante vraiment, qu’inconsciemment je me mets à exprimer sans barrière. Mais Bren, elle aime pas quand je fais ça. Bren elle aime pas quand je parle, et j’oubli à chaque fois. Alors quand elle vient en face de moi et qu’elle pose ses mains sur mes épaules je sursaute comme une enfant prise en faute. Jael sérieusement, ferme la. J'ai pas la patience Ya quelque chose dans son regard qui me fait ravaler mes paroles et je me contente de la fixer. Bren avec ses yeux cernés, trop commun chez les gamins qui vivent ici. J’échappe pas du lot, je le sais. Je voudrais dire quelque chose, lui parler, mais rien ne vient. Je sais juste que j’ai mal parce qu’elle serre trop fort mes épaules et que j’aurais surement des bleus demain. C’est cool, ils se marieront bien avec ceux que m’a fait Seven. Parait que j’ai la peau trop blanche, que je marque trop facilement…M’enfin c’est pas là le problème. « Bren je… » Mais j’ai même pas le temps de dire quoi que ce soit que Bren m’a poussé en arrière, et je n’ai pas le temps de me rattraper à quelque chose, je tombe lamentablement au sol, au milieu de mes trésors emmagasinés. Je me cogne même le coude contre une de mes figurines et ça m’arrache un petit cri de surprise, et de douleur. Les coups j’ai l’habitude d’en recevoir, surtout depuis que je suis ici. Que ce soit Tinks qui me bouscule ou Peter qui sait tout sauf être délicat. Bren aussi, parfois. Mais je sais que c’est pas vraiment de leur faute. Ils sont pas foncièrement méchants, juste cassés, comme moi. Alors j’essaye de pas m’en formaliser. Je reste là, me redressant légèrement pour m’asseoir par terre et je remonte ma manche pour observer mon coude. Sur mes poignets on peut encore voir la marque des doigts de Seven, puis si on remonte un peu y a les traces les plus récentes de mes piqures, puis y a mon coude, qui saigne légèrement, égratigné. Tant pis. Machinalement j’essuie le peu de sang qui coule avant de reporter mon attention sur Bren. Je la regarde marcher dans la chambre, fébrile, avaler des pilules comme on gobe des bonbons. Ça me fait sourire tristement. Je suis pas la seule dans la galère ici, y a Bren aussi. Je devrais lui dire que j’ai un reste de ce que m’a filé le Père Levi la dernière fois qu’on s’est vu mais je crois que je lui en veux de m’avoir poussé. Je crois. Je sais pas en fait. J’ai juste pas envie de partager aujourd’hui. Je la regarde ensuite commencer à se rouler un joint, lentement, méthodiquement, avec la précision de celle qui le fait pour la énième fois. Bren allume le joint et commence à fumer, petite à petit l’odeur envahit la chambre et je fronce légèrement du nez. J’aime bien tout ça, l’herbe, fumer, mais l’odeur…L’odeur… Non. J’ai jamais apprécié. Mais on oublie bien vite ses préférence quand le produit vous envois planer. Tu sais Jael, t'as de la chance Je sursaute et relève la tête pour la dévisager. Moi ? De la chance ? Je rigole doucement parce que au fond je sais pas trop quoi faire d’autre. On est tellement opposées Bren et moi, tellement différentes. Pourtant y a des jours où j’ai l’impression d’avoir décodé son mode d’emplois pour lui parler, puis y a des jours comme aujourd’hui où j’ai l’impression d’affronter un mur hérissé de pointes. Mais moi ça m’a jamais vraiment fait peur tout ça. Lentement je me redresse, tire un peu sur mon pull trop grand avant de chercher ma pomme et une biscotte que je commence à grignoter, puis je me rapproche de Bren. Lentement je lui tend la pomme, parce que je sais qu’elle doit avoir faim puis je m’installe à ses côtés. « Oui je sais j’ai de la chance d’avoir une pomme, mais comme je suis partageuse je veut bien te la donner. Ali et moi on mangera la biscotte » Et puis comme s’il réagissait à son nom, Ali sort de sa cachette et court me rejoindre. Je l’attrape dans ma main et commence à émietter en gros morceaux le reste de ma biscotte. Tout en grattant la tête du petit rat je reprend. « Je pense pas avoir plus de chance que toi ou quelqu’un d’autre ici Bren. Je pense qu’on est tous plutôt égaux. » Et ça c’est vrai, même si y a l’air d’avoir certaines injustices comme par exemple dans le planning des douches ou de la vaisselle, au final je trouve qu’on reste tous au même niveau. Même Peter qui fait pas si chef que ça finalement quand on commence à le connaitre.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Jeu 29 Déc - 0:59
Tu les as vu les blessures de Jaël, diverses et variées autant en formes qu'en couleurs. Tu sais que tu laisseras également ta marque sur son corps frêle. Ca t'énerve encore plus. Tu sais qu'elle est fragile, qu'elle est blessée autant à l'intérieur qu'à l'extérieur et pourtant tu continues de la briser. Tu n'en tires rien, même pas un sentiment de satisfaction et pourtant tu continues. C'est pas compréhensible, tu n'es pas compréhensible ni pour toi ni pour personne. Tu tires sur ton joins, tu essaies de te concentrer sur autre chose. Ta respiration se fait lente, tes pupilles se dilatent puis rétrécissent, tu peines à garder les yeux ouverts. T'aimerais en finir, là, maintenant. Si ces yeux pouvaient se clore à jamais ça t'arrangerait. Tu te sens partir, encore un coup de la fatigue et de la faim accumulée. Alors que la MD te maintient en vie et te coupe l'appétit, la weed te paralyse et te donne faim. Alors tu alternes les états sans jamais savoir ce dont tu as vraiment envie. Pitoyable. Tu t'apprêtais à t'allonger mais quelque chose te perturbe. C'est Jaël, comme toujours. Elle s'agite et se plante devant toi, une pomme dans la main, probablement volée comme tout ce qu'à Jaël. Oui je sais j’ai de la chance d’avoir une pomme, mais comme je suis partageuse je veut bien te la donner. Ali et moi on mangera la biscotte. Elle fait exprès d'éviter le sujet, elle fait exprès de tout tourner à son avantage. Ca te rend malade, ça t'énerve encore plus. Tu sers les poings, tu la fixes avec haine. Ta langue se bloque, tu serais prête à la frapper. Pourquoi agit-elle comme ça avec toi ? C'est incompréhensible. Tu dédaignes la pomme, tu essaies d'ignorer sa réflexion mais elle sur-renchérie. Je pense pas avoir plus de chance que toi ou quelqu’un d’autre ici Bren. Je pense qu’on est tous plutôt égaux. Ces mots te blessent, ils blessent ton égo. Tu es égoïste. Pour toi, tu es celle qui souffre le plus et qui contient le plus de peine. Tu sais que tous les gamins de cette bande sont souvent tout aussi perdus que toi voire plus. Pourtant tu continues de les accuser de ton regard, tu continues de les dédaigner. Tu es ici parce qu'avoir un toit fixe ça t'arrange, parce qu'avoir un fournisseur sur et fixe de weed c'est ce dont t'as besoin. T'aimerai partir mais quelque chose te retient comme à l'époque où tu vivais avec ton père. Jaël a vraiment le don pour te rendre malade, pour te faire partir en cacahuètes. Tu la hais. La colère monte alors tu tires avec colère sur ton bédo, tu le fumes rapidement comme si ta vie en dépendait. Tu tires sur ta capuche pour qu'elle cache ton visage et te redresse. Tu ne regardes ni Jaël ni son rat, tu essaies de l'éviter. Mais tu sais que ses grands yeux bleus te fixent, qu'ils t'interrogent alors qu'ils savent ce qui se trame. Tu inspires. Tu ne dois pas la frapper, tu ne dois pas rajouter à sa souffrance. Nerveusement tu enfonces tes ongles dans ta peau jusqu'à ce que la douleur se fasse sentir et que tu finisses par saigner. Beaucoup crois que la scarification se fait avec un cutter et une dose d'énervement, une volonté d'en finir. Pourtant pour toi, c'est un moyen de te calmer. Te faire du mal te permet de te calmer parce que tu sais que tu es la personne que tu hais le plus sur terre. Tu te retournes vers Jaël, tu la fixes. "Ferme la." Ton intonation se durcit, tu perds patience. Tu sais que c'est peine perdue, qu'elle continuera de l'ouvrir. C'est comme ça qu'elle est là de toute façon. Alors tu la plaques au lit, te penchant sur elle. Vos visages sont proches, trop proches à ton goût. Tu sens sa respiration, tu fixes ses yeux bleus, ses lèvres rouges pulpeuses. Quelque chose en toi tournes pas rond, tu sens ton estomac se tordre. Une chaleur certaine t'envahis, en plus de celle à cause de la fatigue et de l'énervement. Malgré tout, tu ne peux pas t'empêcher de trouver Jaël attirante. La haine et l'amour diffèrent tout autant qu'ils se rapprochent, la limite entre les deux est très fine. Mais tu la maintiens, peu importe si elle souffre ou non. Ton souffle est chaud, tu bouillonnes. Tu veux lui faire peur, qu'elle te foute la paix pour de bon. Tu la sens frissonner. La violence elle y est habituée, elle ne réagit presque pas. Alors tu la lâches, non sans avoir tâché son pull avec ton sang. Tu attrapes tes écouteurs, les enfonces et te laisses tomber à terre. Bim, tu mets à fond ton rap et t'isoles du monde. Ca aussi c'est une façon de te calmer, de te couper du monde.
you're like a drug that's killing me I cut you out entirely
Jael Feliciano
Jurassic Park
▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Ven 30 Déc - 19:11
Bren elle fait souvent la gueule. Non rectification. Elle fait tout le temps la gueule. Je sais pas comment elle fait pour pas avoir de rides vu les sourcils froncés qu’elle se tape h24. Sauf quand elle fume ou qu’elle se shoot. Mais moi je la vois le plus souvent en colère, terriblement terrible, comme un volcan prêt à exploser. Je sais qu’un jour elle va craquer, je sais qu’il y a de fortes chances pour que j’en sois la cause, car il faut se l’avouer, je suis parfois difficile à supporter. Mais bon. J’arrive pas à m’éloigner, à me dire qu’il faut que je sois gentille avec elle, que je l’ignore, que je la laisse en paix. Je sais pas. Bren c’est quelqu’un qui me tient à cœur. Quelqu’un que j’aime énormément, avec qui je veux passer du temps. Quelqu’un que je veux pas voir en colère, ni même malheureuse. J’aimerais peindre un sourire aux couleurs de l’arc-en-ciel sur son visage mais elle ne me laisse pas. Elle ne me laisse jamais. Bren refuse ma pomme et je hausse les épaules avant de croquer dedans. Je vais pas gâcher un fruit, si elle en veut pas, moi je la prendrait. Faut dire que j’ai faim. Comme toujours. Parfois j’ai l’impression que mon estomac est un gouffre sans fin. Bref je mange ma pomme tout en continuant de parler, peut être que je veux qu’elle se rende compte qu’on est tous égaux ici. On a tous notre part de bonheur, notre part de malheur. J’ai pas plus de chance que quelqu’un d’autre. Pas plus qu’elle. Pas du tout. Parce qu’elle sait pas tout Bren. Elle sait pas tout. Elle répond rien, se contente de fumer encore et encore et moi je la regarde. Je réfléchis à ce que je pourrais lui dire pour qu’elle se calme, à quoi lui offrir pour qu’elle se mette à sourire, juste une fois, rien qu’une fois. Mais ses mots sont durs, encore une fois et ça m’atteint comme une claque. Ferme la. C’est fou ça, le nombre de gens qui pensent qu’en parlant comme ça je vais vraiment me taire. Au contraire ça me donne encore plus envie de riposter. Alors j’ouvre la bouche pour répliquer, quand soudain Bren me plaque au lit. Comme ça. Sans prévenir. « Bren ! » que je m’exclame trop surprise pour penser à autre chose. Elle est là, au-dessus de moi, dominante. Comme toutes les personnes dans ma vie. J’ai l’impression de me faire plaquer au mur, contre le sol, par toute le monde en ce moment. C’est bon, pas besoin d’être violent, j’ai compris. Instinctivement j’avais fermé les yeux attendant le coup qui finalement ne vient pas. Alors timidement je rouvre les yeux, battant des paupières aveuglée par la lumière du plafond. En face de moi y a Bren. Bren trop proche de moi. Bren et ses yeux en colère, et ses lèvres violentes. Bren qui tout d’un coup ne dit plus rien. Je sens ses doigts qui s’enfoncent dans ma chair, et je me mords la lèvre pour ne pas protester. J’aimerais la prendre dans mes bras, qu’elle me dise ce qui va pas, plutôt qu’elle me bouscule comme ça. Mais non. Y a rien qui sort. Je me contente juste de la fixer, parce que je sais pas quoi faire d’autre, ni quoi dire d’autre. J’attends qu’elle se calme, comme un animal sauvage, je fais la morte. Technique utilisée trop de fois, et efficace à tous les coups. Finalement Bren me relâche, se redresse et enfonce ses écouteurs dans ses oreilles avant de se laisser tomber à terre. Moi je reste la sur le lit, allongée, la respiration saccadée par ce qui vient de se passer. Lentement je me redresse et je remarque les gouttes de sang sur mon pull. Mon regard se dirige vers la peau de Bren et je secoue la tête en voyant les griffures qui s’étalent dur sa chaire. Je sais que je suis pas mieux, chacun a sa façon de fuir la tristesse, la violence. Elle c’est la douleur et les cachets, moi c’est les aiguilles et la douceur. Lentement je la rejoins au sol avant de passer mon doigts sur ses blessures. Ca me fait toujours tellement mal quand je vois ça. J’aimerais tellement l’aider. Tellement. Mais pour ça faudrait que je m’aide moi-même, et ça je sais pas faire. Alors je fais ce que je fais de mieux, je file dans la salle de bain attrape des pansements, du désinfectant et je reviens dans la chambre m’installant à ses côtés. Je retire avec précaution un de ses écouteurs et je murmure « Faut pas laisser ça comme ça Bren. Tu risques une infection » Je sais que c’est peu probable mais quand même. Alors lentement je commence à désinfecter ses plaies avant de passer un peu de pommade, puis appliquer des pansements.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Mer 18 Jan - 13:04
Tu te sens partir, ta respiration ralentie, tes yeux sont clos. Tu sais plus trop où tu es soudainement, t'as l'impression de tomber alors que t'es vautrée parterre. Ta bouteille de Jack t'attend sous ton lit et t'aimerai la chopper, te rouler un autre joins et te déconnecter une fois de plus. Mais t'as plus la force, quelque chose t'écrase la poitrine et te contraint à terre. Où est passée cette haine qui t'habite, cette rage de vivre qui t'anime ? Où est passée cette gamine au coeur lourd mais pleine de détermination ? Une multitude pensées et de souvenirs t'assaillissent, ils sont là à te hanter. Tu te revois à NYC, insulter les flics, une bouteille de Gin à la main. Tu te revois pleine de volonté, prête à égorger le premier qui te touchait. Mais cette force, cette colère où ton puisait ton énergie : plus rien, nada. Jaël qui s'agite à tes côtés ta ramène à la réalité, tu ouvres péniblement un oeil pour la regarder partir de la chambre. Tu respires mais tu as à peine le temps de dire ouf qu'elle est de retour. Tu la fixes, tu la dévisages avec colère. Ta mâchoire se contracte. Tu sais qu'elle sait, Jaël sait tout, son regard la trahis. Mais elle dit rien, elle se contente de se laisser bousculer en permanence. Parfois t'aimerais comprendre comment elle fonctionne, ce qui va pas chez elle. Mais ça reste un mystère. Elle se penche, t'enlèves un écouteur. Tu grognes. Faut pas laisser ça comme ça Bren. Tu risques une infection Qu'est ce que ça peut te foutre d'avoir une infection ? Ca sera ni la première ni la dernière. Tu grimaces quand tu sens le désinfectant sur ton bras mais tu ne protestes pas. T'en as plus la force. Jaël finit sa tâche, elle s'agite de nouveau. Toi tu restes sur le sol, tes forces t'ont abandonné. Tu hoches la tête en direction de blondinette, c'est ta façon de dire merci. Inspirer, expirer, remettre ses écouteurs, se lever, attraper cette putain de bouteille de jack et boire. Lourd, ton corps est lourd. C'est à peine si tu arrives à t'assoir. La lumière de la chambre est trop forte, il fait trop chaud soudainement. Tu te traines et, bouteille en main, tu te diriges vers Blondinette. Elle te fixe de ses grands yeux bleus, s'attendant à ce que tu la bouscules de nouveau. Tu te contentes de lui tendre la bouteille après t'en être descendu un bon dixième. Il en reste un fond mais qui sait, peut-être que Jaël en veut aussi ? L'alcool te réchauffe, la weed te fait perdre pieds, tu desserres les dents. Tu inspires, tu te sens mieux. Cet état est éphémère, c'est une question de minutes. Tu profites, tu savoures. Tu te laisses tomber à côté de Jaël et tu la fixes, tu attends qu'elle se lance dans un monologue que tu n'écouteras qu'à moitié mais qui te bercera. Un de tes écouteurs est retiré, façon de signifier que Jaël a ton attention.
oh i am looking for freedom, looking for freedom and to find it may take everything I have
Jael Feliciano
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Jeu 26 Jan - 19:38
Elle a cette douleur en elle Bren. Cette putain de douleur qui n’en finit pas. C’est un gouffre sans fond, un trou noir, ça m’absorbe en continue et je me laisse chuter. Ca vibre dans sa violence, dans son regard, sa façon qu’elle a de planter ses yeux trop noirs dans les miens, de serrer mes poignets fort, trop fort. Mais j’ai pas peur. Pas comme avec Seven ou un autre gars. J’ai pas peur parce que j’ai vu aussi les sourires de Bren, j’ai vu sa douceur, j’ai vu sa candeur. Juste un instant, un éclaire, quand elle pensait que je ne le regardais pas. Parfois je voudrais juste la prendre dans mes bras, embrasser toutes ses cicatrices, panser toutes ses blessures avoir ces sentiments qui débordent de mon cœur. Je voudrais crier à tous les autres de la bande de la protéger, d’arrêter de la faire chuter. Mais c’est pas de leur faute, elle était déjà comme ça avant, à New York, dans les bribes de ses souvenirs que j’ai pu glaner à des moments où elle planait. Je passe mes doigts sur les griffures, sur la peau qui boursouffle déjà et le sang qui s’arrête rapidement. Je la soigne comme j’aimerais pouvoir me soigner. Je désinfecte ses plaies, sans désinfecter son cœur gangréné. Faudrait l’amputer pour la sauver. Mais j’en ai pas la force. Le mien va déjà pas bien. Elle se laisse faire, enchainant les grognements et les silences, avant de finalement se lever. Je la suis du regard, remonte mes genoux contre ma poitrine et soupire doucement. Je suis triste maintenant. Je voulais pas. Mais c’est plus fort que moi. J’ai besoin d’un truc, d’une dose, de quelque chose pour m’envoyer ailleurs parce que sinon je vais me mettre à chialer et je déteste ça. Et Bren déteste ça. On déteste tous ça. Je fouille dans mes poches pour en tirer un joint à moitié consommé, souvenir de ma soirée avec Jack. Ca me met un petit sourire aux lèvres, tout petit, et pendant que Bren fouille dans ses affaires j’allume rapidement le tout et aspire avec avidité la fumée. C’est pas ce que je préfère l’herbe, puis ça a un goût, une odeur trop caractéristique, j’aime pas. Mais je joue rarement les fines bouches et je laisse la drogue faire son travail, sentant mon corps se détendre petit à petit. Bren revient, bouteille de Jack à la main et je rigole doucement. On change pas une équipe qui gagne, Bren, l’alcool et la rage au ventre. Elle marche au ralentie, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules, et parfois je me dis que c’est effectivement le cas. J’aimerais l’aider, porter un peu de tout ça avec mes doigts, mes mains. Je la regarde s’asseoir à côté de moi, un écouteur dans son oreille, l’autre pendant à côté. Et soudain je me sens mieux. J’éteins le joint contre ma semelle avant d’attraper la bouteille qu’elle me tend. Je bois pas beaucoup, rarement même, parce que je tiens pas du tout. Mais j’en ai besoin je crois, de quoi oublier juste un soirée, les relents de sa voix à lui, de sa présence, de ses mains sur mon corps et de la nausée que ça a provoqué en moi. Je prends une gorgée, grimace, puis une deuxième avant de rendre la bouteille à Bren. « Il parait que je suis inutile » je rigole amèrement, m’étonnant de la rudesse de ma voix, de sa stabilité. « Il parait que je ferais mieux de crever, que ça serait plus simple comme ça. » Je me retourne vers Bren, cherche son regard. J’ai pas de monologue à lui fournir aujourd’hui, pas d’histoire de cailloux ou de dinosaures. Juste une vérité douloureuse à demander. « Tu le pense Bren ? Sois sincère. » Plus sincère que lui, qu’eux. S’il te plait.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Sam 11 Fév - 0:21
Jaël boit son conviction, elle sourit sans conviction, elle vit sans conviction. Elle fait semblant, elle se ment à elle-même. Tu le sais, tu le sens, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu la vois se détruire, se faire détruire. T'aimerai écraser ceux qui lui font du mal, leur faire vivre ce que cette gamine vit. Mais t'as ton fardeau à porter, celui qui t'écrase, celui qui te rappelle qui tu y es et où est ta place. Il parait que je suis inutile. Tu sursautes. Il parait que je ferais mieux de crever, que ça serait plus simple comme ça. C'est bien Jaël qui te parle, la petite blondinette souriante perdue dans ses histoires de dinosaures en plastique, celle qui partage ta chambre et ses histoires. Tu hausses un sourcil, t'sais pas trop comment réagir. Cette déclaration est soudaine. Tu sens qu'elle lui a longtemps pesé sur la conscience. Alors tu lèves ton regard vers elle, tu lui portes attention peut-être pour la première fois de la soirée. Tu le pense Bren ? Sois sincère. Sincère, être sincère. C'est un concept auquel tu n'es plus habitué, quelque chose dont tu as perdu la notion. Mais l'heure n'est pas à la rigolade ni au sarcasme. Tu sens la détresse dans la voix de Jaël, tu sens qu'elle va craquer, qu'elle se morcèle petit à petit. Tu t'allumes une autre clope, tire une latte. Une minute, puis deux, puis trois. Tu essaies de penser à quelque chose de cohérent, quelque chose d'utile. Pas trois mots, pas une pauvre phrase. Ca t'arrive rarement, trop rarement. Les monologues c'est pas ton truc, tu préfères l'action, tu préfères la violence physique à la violence des mots. Tu reportes ton attention sur ta compère de malheurs. C'est ton moment, peut-être le dernier. "L'inutilité c'est subjectif, c'est un concept, c'est quelque chose de flou. Ca veut rien dire. Un paria de la société est inutile aux yeux des gros et gras politiques, aux yeux des gens d'en haut. Pourtant il fait vivre son quartier, il fait vivre sa famille et ses proches. A quoi sert un président aujourd'hui ? A part écraser les plus pauvres au profit des plus riches ? A quoi sert l'espèce humaine ? A part s'entretuer, à part se diviser et se détester pour des histoires de couleurs de peau et de religions ? Elle est là l'inutilité Jaël, elle se cache derrière ces belles promesses d'entente, derrière ce fric qui corrompt tout. Tu fais parti du cycle de la vie, celui qui t'attrape et te fracasse contre le mur sans rien te rendre. Celui qui te fait sentir inutile alors que tu vaux mieux que ça. Si t'as la volonté de t'en sortir, tu y arriveras, tu sortiras de ce cercle de l'inutilité. Tout dépend de toi. Y a que toi pour déterminer qui tu es et ce que tu vaux, celle que tu es vraiment. Arrêtes de penser comme les autres et commence à penser comme toi." Tu détaches ton attention de Jaël, tu entames une autre clope, une roulée avec un fond de weed. Tu t'effaces de nouveau, comme si tout ce que tu venais de dire n'était pas de toi mais de quelqu'un d'autre. Pourtant c'est de toi, c'est comme ça que tu penses et que tu vois le monde. Première à donner des leçons, dernière à avoir envie de s'en sortir. Triste ironie.
Jael Feliciano
Jurassic Park
▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
Je tremble, j’ose pas vraiment la regarder, j’ai envie de rigoler, de lui dire que tout ça n’est qu’une immense blague, qu’en vrai personne ne m’a dit des horreurs pareilles. J’ai envie d’effacer Seven de ma tête, ses mots, ses doigts. J’ai envie de le remplacer par le parfum de Jack, par sa présence qui a suivit, le réconfort de la plage et des mots avoués. Mais je peux pas. Ca fait longtemps que je peux plus, effacer les choses. J’ai plus le droit, je suis grande maintenant, et quand on est grand on ne fait plus semblant. Silence. En face de moi Bren fume. Silencieuse. J’ai l’habitude de ses silences, parce que de nous deux c’est toujours moi qui parle, c’est moi le moulin, c’est moi l’inarrêtable. Blablabla. Tu parles trop Jael. Tu parle toujours trop. Je sais, mais j’y peux rien, je préfère noyer la réalité dans un flot de stupidités plutôt que d’avouer que y a tout qui merde autour de nous. Mais aujourd’hui j’ai besoin d’une réponse. J’ai besoin que Bren pose sa putain de clope et me parle. J’ai besoin qu’elle me dise que ma vie vaut quelque chose, que je ne suis pas inutile, savoir je compte au moins pour quelqu’un. Pour elle. L'inutilité c'est subjectif, c'est un concept, c'est quelque chose de flou. Ca veut rien dire Je sursaute, redresse ma tête la dévisage. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle me réponde, je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle me fasse toute une tirade sur l’inutilité. Silencieuse je la dévisage, je l’écoute, comme une bonne élève devant son professeur. Un paria de la société est inutile aux yeux des gros et gras politiques, aux yeux des gens d'en haut. Pourtant il fait vivre son quartier, il fait vivre sa famille et ses proches… Souvent les gens pensent que Bren est stupide, juste une pute droguée qui veut sa dose. Tout comme ils pensent que je suis une pauvre SDF aux veines trouées. Mais on est tellement plus, tellement plus que ça. Et aujourd’hui Bren me le démontre. . Tu fais parti du cycle de la vie, celui qui t'attrape et te fracasse contre le mur sans rien te rendre. Celui qui te fait sentir inutile alors que tu vaux mieux que ça. Je serre les dents, je veux pas pleurer, pas maintenant. Mais ses mots me touchent. Me touchent plus qu’elle ne le pense. Je me recroqueville, porte les genoux à ma poitrine et les entours de mes bras. Cocon, comme une protection, pour ne laisser personne m’atteindre, me blesser. Si t'as la volonté de t'en sortir, tu y arriveras, tu sortiras de ce cercle de l'inutilité. Tout dépend de toi. Y a que toi pour déterminer qui tu es et ce que tu vaux, celle que tu es vraiment. Arrête de penser comme les autres et commence à penser comme toi. Je crois que je craque. Mais je veux pas lui montrer. Et je sais que Bren aura la décence de ne rien remarquer. J’enfouis ma tête au creux de mes genoux et laisse les larmes couler. Je crois que j’en ai assez, je crois que j’ai mal, trop mal. Parce qu’essaye, tant bien que mal, de la chercher cette putain de volonté. J’essaye de penser comme moi, j’essaye. Mais c’est difficile, tellement difficile. Je pleure ce que je n’ai pas pleuré, je pleure mon dégout, je pleure mon deuil, je pleure pour moi, pour mon père, pour ces connards qui me bouffent la vie. Je en réponds rien, je pleure juste, jusqu’à ce que je n’ai plus rien à pleurer. Et là seulement je relève la tête. J’essuie tant bien que mal mes joues, mes yeux et fixe le plafond. « Tu devrais pas dire des choses comme ça Bren » ma voix est enrouée, douloureuse. « Après on va croire que t’en as quelque chose à foutre de la vie » de nous, de moi. « Tu perdrais ton image de nana au cœur de glace si on savait que t’as essayé de me consoler » parce que c’est ce que t’as fais pas vrai ? Avec tes mots durs et ta haine que tu crache. Tu as essayé de m’ouvrir les yeux non ? Un peu ? Rien qu’un peu.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Dim 12 Mar - 0:20
à coeur ouvert
bren & jaël
my ghost, where would you go ? what happened to the song we used to be
Tes mots font mal, ils blessent, ils torturent. Peut-être que Jaël s'attendait à autre chose, peut-être qu'elle voulait que tu l'agresses comme tu en as l'habitude, que tu l'envoies chiez une fois de plus. Pourtant tu ne l'as pas fais, tu ne le feras pas. Tu sais ce que ça fait, de se prendre des vents, des coups en permanence. La violence, tu connais trop bien. C'est ton lot quotidien depuis trop longtemps. A force on s'habitue, on passe outre, on fait semblant qu'elle n'existe plus. Pourtant elle vous hante, elle vous guette. Son ombre vous pourchasse, vous fait connaître un enfer. Comme une mauvaise habitude dont on arrive pas à se débarrasser, la violence s'empare peu à peu de vous, vous consume, absorbe le peu d'émotions qu'il vous reste. Remède facile à n'importe quel type de situation, elle n'est qu'une façade. Tu ne connais que trop bien cette façade, tu en as l'habitude, tu te ne fais plus qu'un avec elle. Jaël s'est recroquevillée sur elle-même. Position de défense, de refuge, acquise dès l'enfance. Elle pleure, tremble, est prise de spasme. Tes paroles ont été bien plus violentes que les dires des autres. Elle ne voulait pas ça, aurait préféré que tu l'ignores. Tu tires doucement sur ta cigarette, l'écrase nerveusement sous ta semelle de chaussure, t'en rallumes une. Tu attends, tu écoutes le silence, troublé par les sanglots de Jaël. Tu devrais pas dire des choses comme ça Bren ; Après on va croire que t’en as quelque chose à foutre de la vie ; Tu perdrais ton image de nana au cœur de glace si on savait que t’as essayé de me consoler. Ces mots t'arrachent un sourire, un petit sourire en coin méprisant dont seul toi à le secret. Tu soupires. C'est vrai ça, pourquoi t'essaies de la consoler Jaël ? Par pitié ? Par agacement ? Par réflexe à cause des quantités de drogue et d'alcool que t'as dans le sang ? Ou peut-être parce que tu y tiens à cette petite blondinette, à cette nénette décalée qui ne semble pas vouloir te lâcher. T'es fatiguée, fatiguée de la voir se faire brutaliser sans réagir. T'aimerai la secouer une bonne fois pour toute, lui apprendre à se défendre. Mais tu sais que c'est inutile, qu'elle se refusera toujours à répondre et qu'elle encaissera les coups sans broncher. Ca te rende malade, tu ne comprends pas. Toi la nana qui réagit au quart de tour, qui poignarde au moindre faux mouvement, tu ne comprends pas qu'on puisse se laisser autant faire. "Peut-être. Peut-être que je perdrai ma réputation de putain sans âme ni sentiment. Mais j'ai pas besoin d'elle. Tout comme toi tu n'as pas besoin de cette image de gonzesse conne et immature." Respirer, inspirer, expirer, tirer sur sa cigarette nerveusement, regarder Jaël. Tu la fixes, la dévisage. Tu sais ce qu'elle pense. D'habitude tu te serais contentée d'aligner trois mots, de sourire de manière méprisante. Mais là tu parles, tu communiques. Tes mots ont un sens et forment une phrase. Tu te sens inspirée, énervée, prête à secouer Jaël s'il le faut pour qu'elle réalise, qu'elle comprenne ce qui lui arrive. "C'est facile de se cacher derrière un image Jaël. Il serait temps que tu t'en débarrasses et que tu deviennes qui tu es réellement." Blabla inutile, paroles dans le vent. Tu sais qu'elle hochera la tête sans tenir compte de tes mots. C'est encore top dur pour elle, trop récent. Il t'a fallu 7 ans pour te reconstruire, pour devenir quelqu'un d'autre. Tu ne peux pas juger, tu n'es pas en droit. Tu finis d'une traite ta bouteille de whisky, la pose à tes pieds et te laisse allez en arrière. La nausée te gagne, tu pâlis. Quelle connerie, de mélanger autant d'alcool, de fatigue et de weed. Tu n'oses pas ouvrir les yeux mais tu adresses un vague signe de la main à Jaja pour qu'elle comprenne que tu es encore en vie. Tout va soudainement trop vite pour toi.
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Jael Feliciano
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Jeu 23 Mar - 12:50
Les mots de Bren, son sourire moqueur et l’air de s’en foutre royalement. Alors que c’est pas vrai. Elle peut se mentir à elle-même mais moi je vois bien. Elle a encore prouvé aujourd’hui qu’elle était plus qu’une boule de rage et que sous toute sa haine y avait un cœur. Petit, fissuré, bousillé, mais bien là. Un cœur palpitant dans sa poitrine cabossée. J’aimerais être un peu comme elle parfois, beaucoup trop souvent en fait. J’aimerais réussir à avoir cette armure autour de moi, à me protéger de tout, de cet univers qui agresse continuellement. Peut-être. Peut-être que je perdrai ma réputation de putain sans âme ni sentiment. Mais j'ai pas besoin d'elle. Tout comme toi tu n'as pas besoin de cette image de gonzesse conne et immature. La cigarette, la fumée, le regard posé sur moi et ses yeux trop sombres qui il y a quelques instants brulaient de colère à mon encontre. Je rigole doucement, secouant la tête. « Touché » parce qu’elle m’a percé à jour. C’est rare pourtant, même moi parfois je me perds dans mes jeux, dans mon rôle, je commence à fusionner. « Je sais t’as raison » Je devrais m’en foutre de tous les autres, mais c’est compliqué. Terriblement difficilement de passer outre, de faire semblant que ça ne m’atteint pas quand en réalité le moindre commentaire me détruit. C'est facile de se cacher derrière un image Jaël. Il serait temps que tu t'en débarrasses et que tu deviennes qui tu es réellement Elle a raison. Il faudrait. Le truc c’est que je sais pas si j’aurais la force. J’ai la gorge qui se serre et je baisse les yeux, contemplant mes poignets marqués. Qui est-ce que je suis réellement hein ? Grande question à dix point. J’ai envie de lui dire que j’existe plus, que Luce elle est morte, que Jael est à l’agonie et que Klimt est encore dans l’œuf. Trop d’images, de masques, de mensonges tissés au fils des années, autant à moi-même qu’aux autres. Les mots restent coincés, de toute façon je sais que Bren n’attend pas de réponse. Je la regarde vider la bouteille, passant déjà à autre chose. J’ai envie de lui dire de faire attention, qu’elel boit trop, qu’elle va se ruiner. Mais qui suis-je pour juger hein ? Personne ici n’a le droit d’avoir son mot à dire, on a tous nos vices, nos démons, ceux qui nous murmurent à l’oreille continuellement pour finir par nous faire chuter. Le truc c’est que le visage de Bren devient soudain et très blanc et je la vois partir en arrière sur son lit. Je me rapproche pour la regarder et pousse un soupir quand elle m’adresse un signe de la main comme pour me rassurer. Mais ça me rassure pas. Je pose ma main sur son front pour vérifier si elle n’a pas de fièvre avant de me redresser et de sortir de la chambre pour aller chercher une serviette dans la salle de bain. Je mouille le linge et revient auprès de Bren pour la poser sur son front. Peter me le fait parfois, quand je vais pas bien, quand le manque est trop fort. « Faut que t’arrête Bren, à ce rythme tu vas jamais passer l’année » les passes, l’alcool, la drogue, forcer sur son corps pour l’user jusqu’à la corde. J’attrape la bouteille d’eau sur ma table de chevet et la lui tend « faut que tu boives, pour éliminer l’alcool plus rapidement. » Je lui laisse pas le choix, je lui montre bien que je la forcerais à boire si elle refuse de m’écouter. J’ai plus envie de pleurer, je suis juste fatiguée. Fatiguée de nous, de nos corps qui nous lâchent sans prévenir, de pas réussir à voir une lumière au bout et de devoir faire semblant, continuellement.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael) Sam 25 Mar - 23:48
à coeur ouvert
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Jaël elle est loin d'être conne, loin de ces rumeurs stupides et de cette image de petite fille naïve qui lui colle au cul. Tu le sais, peut-être mieux que quiconque. Jaël t'as appris à la dompter, à vivre avec. Pourtant c'est pas ton genre, de t'habituer aux gens. T'es plutôt le genre de personne à foncer dans le tas, à blesser sans réfléchir pour ne pas avoir à souffrir. Tu es égoïste au possible mais tant pis, c'est ta façon d'être. Tout va trop vite, tes oreilles bourdonnent, tu perds un peu plus le contrôle. Jaël marmonne des trucs, elle s'active, encore et toujours. T'as du mal à suivre ses mouvements, à la contrôler. Ta tête te fait trop mal, la douleur qui résonne dans ta petite boîte crânienne te paralyse. T'aimerai lui dire de se calmer, la renvoyer chiez comme à ton habitude. Mais rien, nada, aucun mot ne parvient à sortir de ta bouche. C'est peut-être pour le mieux. T'auras pas à ruiner ce "moment privilégié", surement une des rares fois où tu as été sincère. Jaël te rappelle combien tu te ruines, que ton rythme ne colle pas avec ton physique et que tôt ou tard, tu finiras par rendre l'âme sur le trottoir. Triste destin, plus probable qu'une réussite miraculée. L'avenir t'y croit plus, t'as finis d'y accorder ton attention. Blondinette semble attacher plus d'importance à ton futur qu'au sien. Elle insiste pour que tu avales de la flotte, pour que tu te ressaisisses. Inspiration, expiration, tu ouvres péniblement les yeux et distingues une bouteille d'eau à 2cm de tes yeux. Soupire, tu te redresses péniblement et avale les 3/4 de la boisson du divin, le breuvage salvateur qui permettrait d'empêcher les gueules de bois. Mauvaise idée. La nausée te reprend de plus bel. Tu sens que tu vas finir par tout rendre, peut-être ton âme avec qui sait. Jaël n'a pas cessé de te fixer, elle est inquiète. Ca ne te fait ni chaud ni froid, tu ne supportes pas la pitié des autres. C'est facile de renvoyer chiez, de rejeter une main tendue qui vous veut du bien. Tant pis pour toi, ton égoïsme finira par t'étouffer. Il te suivra dans la tombe. Tu te lèves, t'accroches au mur. Ta vision se brouille, tu sens que tu vas t'effondrer dans quelques instants. La salle de bain, vite. T'as pas forcément envie de tout rendre devant Jaël, de salir une fois de plus ce sol qui n'en a que trop vu. Avec peine, tu te glisses hors de la pièce, adressant un signe de tête à Blondinette pour lui signifier que l'entrevue est finie. Faut toujours que tu ruines tout, que tu saccages tes rares moments de paix avec tes conneries. Le poids de ton existence est lourd, tu le traines comme un boulet derrière toi. T'aimerai en finir, plus avoir à ouvrir les yeux et à survivre à chaque putain de journée qui t'est accordée. Tu te traines avec peine dans le couloir, atterris à temps dans la salle de bain pour rendre le peu que ton estomac peut rendre. Lamentable vision de toi même que te renvoie le miroir en face de toi : un individu brisé incapable de reprendre le contrôle et ne cherchant pas à le reprendre.
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Sujet: Re: A coeur ouvert (Brenael)
A coeur ouvert (Brenael)
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