Décrivez votre personnage aux travers de quelques tics et manières ou anecdotes et ce, en quelques points. (au moins 20 si vous ne faites pas d'histoire, sinon 10.)

1. Farrah, ça a toujours été la gamine parfaite, l'atout charme des Flores, le sourire lumineux, le sourire qui fait tomber à la renverse. Il en fallait bien une pour tenter de faire les choses biens, au moins une pour leur éviter les emmerdes. Alors Farrah, dès son plus jeune âge, c'est elle qui a pris les choses en main. 2. elle était fille, sœur et mère à la fois. Répondait au téléphone pour justifier les absences de Jack, payait les factures abandonnées trop longtemps, mentait avec un grand sourire à l’assistante sociale de l’école quand elle lui demandait si tout se passait bien à la maison, dans son foyer. Quel foyer ? Il y avait sa mère qui était là un jour sur deux, se rappelaient de leur existence au rythme de ses ascenseurs émotionnels et Jack qui restait muet, fixant la scène de son regard sombre. Et puis y avait Farrah, assis dans ce bureau avec des habits repassés avec soin, avec ses chaussures brillantes de cirage pour cacher la misère, qui ravalait sa fierté et hochait la tête, mascotte officielle de l’équipe Flores.  Elle avait toujours été douée pour la comédie Farrah, pourtant c’était un drame qui semblait se dérouler sous ses yeux. 3. Farrah elle a toujours mis de côté son existence pour faciliter celle des autres, celle de sa famille. Il y avait sa mère et Jack, et il y avait ses babines férocement retroussées dès que quelqu'un s'en approcher de trop près. C'était simple, on conjuguait pas Farrah sans Jack et elle refusait que Jack soit conjugué sans elle. La rage au ventre, elle aurait à feu et à sang quiconque menaçait la dynamique qu'elle s'efforçait d'ériger, cette dictatrice de l'amour.  4. Farrah, elle avait toujours rêvé d'ailleurs. Comme tout le monde le faisait lorsqu'ils avaient le sentiment d'étouffer. Il y a que les gens libres qui ne rêve pas de s'en aller. Farrah elle avait voulu partir mais avait choisi de rester, bon gré, mal gré. Elle savait que Jack laisserait crever leur génitrice si elle partait, avait peur que Jack finisse par perdre tout ce qui était bon en lui. 5. Farrah, elle a toujours su ce qui se passait dans la vie de son frère, a toujours compris qu'il traînait dans des histoires louches avec Nash. Le nombre de fois où elle a voulu leur coller des paires de gifles est incalculable. Faut dire qu'elle avait beau parvenir à éviter le passage des services sociaux chez les Flores, elle était pas sûre de parvenir à éviter la prison à son maudit jumeau. 6. Farrah, elle était solaire avant, vagabondant de droite à gauche au gré de ses envies. Farrah elle était presque pure avant. Elle était aimable et on se laissait volontiers aller à l'aimer. 7. Farrah, elle a toujours fait de son mieux pour se distinguer des gênes pourris des Flores, persuadée qu'elle était au-dessus de ça, qu'elle n'en serait pas affectée. Sauf qu'elle le sait qu'on y échappe pas à la malédiction Flores, qu'elle vous tombe sur la gueule un jour ou l'autre. Farrah, elle l'a toujours su qu'elle ressemblait plus à sa mère que ce qu'elle ne voulait admettre. Ça se voyait dans ses relations à sens unique, dans cette capacité qu'elle avait à se faire aimer sans que le sentiment soit réciproque. 8. Farrah, elle s'est laissée passer la bague au doigts, avant de partir. Fallait garder les apparences, sauver ce qui pouvait l'être. C'était un gentil garçon, un amant transi, un amoureux bafoué. Le coeur plein de tout ce qui faisait défaut à Farrah. Peut-être bien qu'elle l'avait ensorcelé, sans doute qu'elle l'avait bien amoché. A se demander si elle avait un jour su apprécier ce qu'il avait toujours cherché à lui donner. 9.  Farrah, elle est pas très chanceuse. Elle est carrément maladroite, se retrouve parfois dans les pires situations sans savoir vraiment comment elle y a atterri. Sans doute que pour comprendre les comportements et les motivations humaines il faut être doté d'empathie. 10. Dans les pires situations, c'est pas son frère qu'elle appelle, trop fière, trop peu envieuse de se voir faire des leçons de moral. Celui qu'elle appelle c'est Nash, au beau milieu de la nuit. Elle appuie sur la corde sensible de la culpabilité, appuie sur l'amitié qu'il éprouve pour son frère. Faut dire qu'elle préfère encore que ce soit lui qui doive sortir les poings et risquer de finir en garde à vue plutôt que son frère. 11. Elle est intelligente Farrah, au-delà de son esprit malin et de sa capacité à gruger qui de droit, elle est vraiment intelligente. C'est sans doute la seule Flores a avoir fait des études, à avoir fourré sa tête dans les livres. Elle est devenue journaliste, a fait ses armes de guerre dans le journal local. Son détachement des autres l'a rendu efficace, capable de prendre un recul déroutant pour décrire les vies autour d'elle. 12. Un jour, Farrah s'était levée et était partie. Elle avait tout quitté. Avait dit au revoir à cette vie qui n’en avait jamais été une, laissé Jack, la colère qui régnait en maître dans son coeur et la déchirure dans sa poitrine derrière elle, pris un aller simple pour le monde, et ne s'était pas retournée. Elle avait besoin d'air, avait-elle dit. Loin des prises de tête, loin du deuil et du monde en noir et blanc. Elle avait besoin de couleurs chaudes et contrastées, pas de ces tons de gris fades qui la rendait morose. 13. Sac sur le dos, elle avait exploré le monde au gré des directions où ses pas la menaient. Un jour à arpenter la route 66 avec les Hell's Angels, un autre à se faire maquiller le visage par les tribus d'Amazonie, un troisième à arpenter les rues parisiennes au bras d'un inconnu. Le coeur vide, l'esprit plein. 14. En partant, Farrah avait laissé derrière elle sa combativité, avait accepté la défaite. Farrah, elle se laissait porter sans jamais se donner. Farrah elle apparaissait dans votre vie, choisissait de réchauffer votre lit et en sortait le lendemain, sans raison, sans mot d'adieu. 15. Farrah, ce qu'elle avait préféré c'est de vivre à côté de l'océan, se réveiller au son de la houle, passé la journée les cheveux salés, la peau sablée. C'est au bord de l'océan qu'elle mis à l'écrit ses aventures, ses souvenirs. Le carnet de voyages d'une fugitive. 16. On dit qu'on peut l'écraser, la bombarder autant qu'on veut, on ne peut pas faire pleurer une pierre de force. Il faut qu'elle le veuille. Le coeur de Farrah est un rocher corrodé qui ne peut s'empêcher de pleurer la perte de sa moitié. 17. Après 3 ans au loin, elle a finit par rentrer Farrah. L'enfant terrible, l'enfant prodige rentre au bercail, des aventures plein les poches, le détachement dans le regard. 18. Elle a tout vu Farrah, tout exploré, rien ne l'a jamais satisfaite. Peut-être qu'on peut pas être satisfaite avec un trou au milieu de la poitrine, peut-être qu'on peut pas être satisfaite lorsqu'on ne sait pas ce qu'on veut. 19. Farrah, elle est rentrée sans rien dire, exactement comme elle est arrivée. Comme une voleuse. 20. En rentrant, elle a pas pu retrouver son job au journal. On lui a proposé de s'occuper du courrier des lecteurs, le courrier du lecteur. Et voilà la femme la moins qualifiée en ce qui concerne les sentiments se retrouver à donner des conseils. C'est indécent ce détachement avec lequel elle s'en occupe. Si Savannah prend feu dans la nuit, faudra pas s'étonner. A côté de ça, Farrah elle trempe ses mains dans le cambouis, travaille dans un des petits garages de la ville, un environnement où elle se sent bien, où personne ne lui demande se justifier. Elle a appris à aimer faire travailler ses petites mains, à aimer mater les gros lourds en leur rappelant que sa clé à molette est certainement plus grosse que la leur.