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 Cinema is the ultimate pervert art. (sarah)

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MessageSujet: Cinema is the ultimate pervert art. (sarah)   Cinema is the ultimate pervert art. (sarah) EmptyDim 20 Nov - 23:33


Sarah & Billy

Cinema is the ultimate pervert art.


Penelope… Parfois je me dis que je devrais l’enfermer dans une pièce et la laisser là, avant de perdre la clé pour que personne ne la libère. Il n’y a pas un moment où elle ne va pas trouver une idée farfelue et nous oblige – les braqueurs – à la suivre. Je ne voulais pas la suivre ce soir-là. D’une part parce qu’on venait de m’apporter un super bolide au garage, et j’avais très, très, très envie de m’en occuper, de le chouchouter et de lui faire tout un tas de choses. La deuxième raison, c’est que cette histoire de château, ça ne me disait rien qui vaille. Je ne sais pas, je trouvais ça assez louche qu’un mec ouvre ses portes à toute une ville juste pour changer les idées des habitants après l’ouragan. Dans sa situation, je me serai enfermé chez moi, heureux d’être en vie. Quand on sait que des gens comme moi et mon groupe traînent en ville, je n’aurais pas ouvert mon château non. Enfin, je ne sais pas ce que Pene a en tête pour cette soirée, mais encore une fois, elle ne m’a absolument pas laissé le choix et je la déteste vraiment pour ça. Mon bolide… Mon bolide va rester seul et prendre froid au garage sans que je puisse m’en occuper. Ça me fait terriblement mal au cœur rien que d’y penser.


Evidemment, qui dit sortie entre nous, dit que je dois les conduire. Qu’est-ce qu’ils feraient sans moi ? Je suis tellement habitué à les traîner partout – et je le fais par plaisir, qu’on ne s’y méprenne pas – que je ne me suis jamais demandé s’ils avaient le permis ou non. J’ai d’ailleurs tenté de négocier avec Pene, lui dire que je voulais bien les amener, et que je retournerai à mon garage après et qu’ils n’auraient qu’à m’appeler s’ils voulaient rentrer ou que ça dégénérait. Mais c’est comme si j’avais parlé dans le vent, ben oui, comme d’habitude. Donc je n’ai pas eu le choix. Je ne veux vraiment pas risquer de contrarier ma petite Penelope, ça ne veut pas dire que je suis soumis ou quoi, mais je préfère accepter et être sûre qu’elle va bien, tout comme Tom et Tex. Mais venir déguisé ? Haha, jamais, plutôt mourir. Elle semblait convaincue que j’allais mettre un costume étrange, contrairement à d’autres personnes, je n’ai jamais aimé ce genre d’amusement. Faire la fête de temps en temps oui, mais se déguiser, ça ne m’intéresse vraiment pas. Et j’ai bien vu la déception de Pene quand elle a vu que, non seulement moi, mais les mecs également, on n’avait pas joué le jeu. J’étais étonné de Tex tiens, j’aurais pensé qu’il serait venu au moins maquillé en truc super loufoque. Mais à croire que lui non plus ne semblait pas emballé par l’idée. Je suivais donc le petit groupe, étonné comme tout le monde de ne pas voir l’hôte présent. Je savais que ça sentait mauvais, pour moi, ça me rappelait juste un bon vieux comic dans lequel un psychopathe aurait tenté de piéger les habitants de la ville en leur tendant un piège. Ce mec doit savoir que les jeunes de la ville sont friands de soirée, gratuite qui plus est. Je reste sur mes gardes, tout en restant à l’écart de mon petit groupe qui semble plus partant pour s’amuser. Moi, encore une fois, je vais jouer le papa poule et faire en sorte que personne ne fasse trop de conneries, juste un peu quoi.

Mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé, après avoir refusé une boisson à une femme qui avait un plateau rempli de cocktails, j’ai remarqué que l’on pouvait fumer en intérieur. Je me suis mis à chercher mon paquet de clopes pour en griller une lorsque les gars et Pene ont disparu. Je n’ai pas trop compris comment j’avais pu les perdre de vue en si peu de temps et je me décidai d’aller à leur recherche. D’après ce que les gens disaient, diverses pièces du château étaient à disposition. Je décidai donc de monter à l’étage mais je ne savais pas du tout par où commencer. Les couloirs étaient énormes et diverses pancartes semblaient indiquer les différents lieux de la demeure. Je vis sur une des pancartes écrit « Salle de Projection » et je décidai de m’y rendre en premier lieu. Etant donné que Penelope partageait cette passion avec moi, j’avais peut-être une chance de la trouver là-bas. Je suivis les flèche et croisai diverses personnes dans un état étrange, sans pour autant croiser mes potes. Mais bon, je finis par trouver la salle en question. J’ouvre la porte en grand pour laisser la lumière s’introduire dans la salle. Mais il n’y a personne, seuls des sièges oranges et un écran sur lequel rien n’est diffusé en dehors d’une lumière blanche, se trouvent dans cette pièce. Machinalement, je m’avance, l’odeur est enivrante, elle me rappelle un cinéma dans lequel je me suis rendu une fois. Je ne me souviens pas du film que j’étais allé voir, mais l’odeur était sympathique. A défaut de retrouver mes potes qui ne s’étaient visiblement pas inquiétés de me laisser derrière, je décidai de tenter de lancer un film histoire de passer le temps. Mon portable étant allumé, les gars m’appelleraient quand il sera temps de partir. Soudain, j’entends le bruit de la porte de la salle se refermer derrière. Je pensais pourtant l’avoir bloquée, mais quand je me retourne, j’aperçois une jeune femme. Il ne me semble pas la connaître, ou alors je l’ai juste croisée quelque part sans vraiment m’en rendre compte. Un peu frustré, de mon air toujours aussi sympathique – ou pas – je lui fais savoir que j’étais le premier arrivé. « Je suis arrivé avant vous, donc si vous comptez rester voir un film, vous devrez regarder celui que je compte regarder, ou libre à vous de vous en aller. » Pas question qu’on vienne me saouler en m’imposant un film à l’eau de rose, car clairement, elle avait la tête de la fille qui veut voir un film romantique. « Encore faut-il qu’ils aient laissé des films quelque part dans cette salle… » La jeune femme ne semblait pas décidée à partir, je considérais qu’elle acceptait mes règles.
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MessageSujet: Re: Cinema is the ultimate pervert art. (sarah)   Cinema is the ultimate pervert art. (sarah) EmptyVen 25 Nov - 21:14

Cinema is the ultimate pervert art.
Billy & Sarah




L’ouverture d’un château pour Halloween avait donné des frissons à la jeune femme. Ils avaient prévu d’y aller ensemble avec Jacob et puis malheureusement, il avait eu une urgence et il avait dû annuler, enfin du moins repoussé. Peut-être qu’il serait capable d’y aller plus tard, mais il n’en était pas sûr. Sarah avait décidé d’y aller quand même, pour y faire un tour et puis Jacob la rejoindrait s’il le pouvait, sinon elle rentrerait pas trop tard pour le rejoindre à la maison. Elle n’avait pas vraiment joué le déguisement à fond pour une fois, une jolie robe et puis un masque sur les yeux, c’était tout. Elle conduisit jusqu’au fameux château qui ouvrait ses portes ce soir, elle ne comptait pas boire plus d’une coupe de champagne de toute façon. Elle pénétra dans le château et se mit à visiter tranquillement. C’était un endroit incroyable, il n’y avait pas à dire. Un brin effrayant aussi, quelque chose dans cet endroit lui fichait froid dans le dos. Heureusement qu’il y avait des gens partout, ça la rassurait un minimum. Mais quelque chose à propos de ce lieu la mettait légèrement mal à l’aise. Elle y croisa quelques personnes qu’elle connaissait de vue, les salua, échangea quelques mots. Mais, c’était la curiosité qui la faisait continuer à avancer plus loin dans ce lieu, ce n’était pas tous les jours qu’on avait la possibilité de visiter un château. Marchant dans les couloirs, elle croise des gens qui n’ont pas l’air vraiment très bien, comme choqué pour certains, paniqué pour d’autre… étrange. Et puis une porte sur sa droite, ça annonce une salle de projection. Un léger sourire aux lèvres, elle décide de pousser la porte.

Elle se retrouve dans une salle relativement grande, meublée de siège de style cinéma. L’odeur du lieu lui rappelle une vieille salle de spectacle dans le vieux Prague où elle se rendait avec ses parents régulièrement. Un sourire vint donc éclairé son  visage. Elle regarda un peu mieux autour d’elle et elle vit qu’elle n’était pas seule. Tant pis, la curiosité était plus forte que la peur de le déranger. Il y avait un petit quelque chose d’étrange, peut-être la lueur blanchâtre, presque fantomatique sur l’écran, peut être simplement le fait qu’aucun film ne soit projeté. Elle sursaute légèrement quand la voix du jeune homme se fait entendre, il était là le premier et il compte bien choisir le film qui va être projeté. Elle hausse un sourcil, pas des plus agréable, soit ça, soit elle peut s’en aller. Elle secoue la tête et puis continue d’avancer dans la salle. "Vous trouvez des films ?" Elle imaginait de vieilles bobines traînant dans un coin de la salle de projection ou dans une armoire. "On est à Halloween, un film qui fait peur serait l’idéal…" Elle aime bien les films d’horreur, même si elle se cache très souvent les yeux et au final voit rarement plus de la moitié du film… elle s’installe sur un siège et puis soupire doucement.

Soudain, le cliquetis du projecteur se fait entendre. "Oh, qu’est-ce que vous avez trouvé ?" L’écran clignote, noir, blanc, noir blanc. On y voit une porte d’appartement fermée. Deux personnes s’en approche et puis sonne. Le numéro 36. Elle se dit que c’est drôle, ça lui rappelle presque quelque chose. La porte s’ouvre. Un cri lui échappe. C’est impossible ! Elle ne peut pas se voir à l’écran. Comment est-ce simplement possible ? Elle entend les policiers annoncés en tchèques le décès de ses parents et puis la jeune fille à l’écran, elle tout simplement plus jeune, s’écroule à genoux et en larmes. L’écran redevient blanc. Sarah se relève brutalement et marche en direction du fond de la salle où le gars se trouve. "Qui êtes-vous ? Vous avez mis quoi comme bobine ? C’est vraiment pas drôle…" Elle en tremblait. Ce n’était pas possible que ce jour ait été filmé, c’était pas possible qu’elle se retrouve sur un écran. Et même si la séquence n’avait pas duré longtemps, c’était bel et bien elle.




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MessageSujet: Re: Cinema is the ultimate pervert art. (sarah)   Cinema is the ultimate pervert art. (sarah) EmptyMar 29 Nov - 14:04


Sarah & Billy

Cinema is the ultimate pervert art.


Je sais que je ne suis pas le genre de mec qui met à l’aise d’entrée de jeu, je suis maladroit dans mes propos, toujours, et parfois c’est volontaire, surtout quand je veux être seul. Je cherchais mes amis et à défaut, j’aurais aimé passer un moment seul dans cette salle de projection. Mais comme si le destin en voulait autrement, une jeune femme était entrée à son tour dans cette salle. Alors oui, j’ai fait le gamin en jouant sur le principe premier arrivé, premier servi, mais c’était spontané, ma frustration de ne plus avoir ce jouet pour moi tout seul s’est exprimée de cette manière. Alors je lui avais laissé le choix entre partir et se contenter de ce que je voudrais bien mettre à l’écran. A mon plus grand regret, elle avait décidé de rester. Soit.

Je me mis donc à chercher une pellicule. C’était étrange quand même, ce projecteur qui diffusait dans le vide sans même une pellicule en cours et sans même un carton à proximité avec diverses œuvres. Rien, j’avais beau chercher dans les moindres recoins, il n’y avait rien à disposition. La jeune femme suggéra alors un film qui fait peur, étant donné que c’était Halloween. Personnellement, je n’ai jamais compris cet attachement aux traditions pour cette fête. Il n’y a pas de saison pour un film de frisson. Mais soit, je haussai les épaules, n’ayant rien à lui répondre étant donné que de toute façon : il n’y avait rien à diffuser. Quant à la jeune femme, dont j’ignore le nom, maintenant que j’y pense, elle décide de s’asseoir dans un des fauteuils. Surtout, m’aider à chercher, ce serait trop demander. Mais au moment où elle s’assoit, le projecteur se met à faire un bruit de mise en route. Elle me demande ce que j’ai trouvé, je n’ai pas le temps de répondre que quelque chose commence à s’afficher sur la grande toile blanche. Je fronce les sourcils tout en essayant de trafiquer la machine pour essayer de voir ce qui est inscrit sur la pellicule, mais il n’y a rien.

Je regarde alors ce qui est diffusé, on dirait le début d’un vieux film policier, avec deux inspecteurs sonnant à la porte et parlant dans une langue que je ne comprends pas. La jeune fille qui ouvre vient visiblement d’apprendre une mauvaise nouvelle à la voir s’écrouler et pleurer. Puis, plus rien. L’écran redevient blanc et le projecteur ne fait plus de bruit. Mais qu’est-ce que c’était, comment est-ce qu’une image a pu être diffusée sans pellicule. Puis, la jeune femme se lève brusquement et se dirige dans ma direction. Elle me demanda qui j’étais et quelle bobine j’avais mis, précisant que ce n’était pas drôle. Elle semblait réellement en colère à cause de ce qu’elle venait de voir et je fronçai mes sourcils. Je n’avais rien fait et je ne voyais pas ce qui était offensant dans le court extrait diffusé. « Hein ? Mais j’ai rien fait, le projecteur s’est mis en marche tout seul. Il n’y a pas une seule bobine dans cette foutue salle. Je ne vois pas pourquoi vous vous énervez, ce n’est qu’un extrait de film comme un autre. En plus on ne comprenait rien, ce n’était même pas en anglais. »

Je tente encore une fois d’ouvrir le boîtier, mais même s’il y avait quelque chose à l’intérieur, ça se verrait. Je jette de nouveau un coup d’œil à l’écran et je me tourne vers la jeune femme. « Quand vous vous êtes assise, c’est à ce moment-là que ça s’est déclenché. Vous n’avez pas appuyé sur un bouton ou quoi ? » Je me dirige vers le siège où elle était, mais je ne vois rien. Je m’assois alors à sa place. Et là, le bruit se fait de nouveau entendre. Les images apparaissent de nouveau, mais étrangement, ce ne sont pas les mêmes qu’avant. Cette fois-ci, il s’agit d’un camping-car garé sur le bord d’une autoroute. Un supermarché est juste en face et un petit garçon sort alors du camping-car, traversant l’autoroute avec des pièces dans la main. Ca me dit quelque chose, comme une impression de déjà-vu. Quand le garçon ressort du supermarché, il a un gâteau en main et en revenant, sa mère l’attend en colère car le camping-car a été cambriolé. Elle crie sur l’enfant, se plaignant que ses doses ont disparues. Je deviens blanc. Je connais très bien cette scène, car l’enfant, c’est moi. Et la femme, c’est ma mère. Je me lève sans attendre de mon siège et me dirige en furie vers le projecteur, le renversant, en colère. « Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ??! »
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MessageSujet: Re: Cinema is the ultimate pervert art. (sarah)   Cinema is the ultimate pervert art. (sarah) EmptyLun 5 Déc - 13:20

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Billy & Sarah




Sarah est fâchée, comment des images pareilles avaient pu se retrouver ici, elle n’avait pas le souvenir d’avoir été filmée… elle était sûre que ce n’était pas le cas en fait. Comment ? Pourquoi ? Est-ce que c’est un genre de reproduction ? Non, c’était trop proche de la réalité. Enfin du moins, telle qu’elle s’en souvenait. Elle s’est relevée pour rejoindre ce gars et lui demander des explications, c’était lui qui jouait avec la machine, c’était obligé ! Il ne comprend pas pourquoi je l’attaque comme ça… Il a l’air sincère ou alors il est très bon acteur. Elle reste extrêmement méfiante. Il pense que c’est un extrait de film comme un autre, elle secoue la tête à ses mots, oh non, rien à voir avec ce qu’il pense. Elle murmure doucement, perturbée par ce qui se passe. "C’était du tchèque…" S’entourant de ses bras, elle le regarde se poser plein de questions. Elle secoua la tête. "Non, j’ai rien touché, à part m’asseoir." Il s’installe à son tour. Le même bruit, des images apparaissent sur l’écran à nouveau. Un frisson de peur la parcourt mais ce n’est pas elle. Soulagement. Un petit garçon qui va faire des courses, c’est quand il revient qu’on découvre sa mère qui lui crie dessus parce que ses doses ont disparu. Une junkie et son fils. Il se lève et il paraît fou de rage. Elle se recule légèrement et l’observe essayer de comprendre ce qu’il se passe avec la machine. Elle frissonne longuement tandis que quelque chose de désagréable se dessine dans son cerveau. Les premières images étaient son passé. Était-il possible que le deuxième bout de film soit celui de ce gars ? C’était impossible… comment des souvenirs pouvaient être mis sur écran. Mais elle a besoin de savoir. "C’était vous ?" Elle le regarde, nerveuse. Cette salle la met de plus en plus mal à l’aise. Elle ne veut pas en voir plus, elle ne veut vraiment pas en voir plus.

Soudain, d’un pas rapide, elle se dirige vers la porte. Sortir d’ici lui paraît la meilleure solution. Elle va quitter cette fête, ce château et juste rentrer chez elle pour attendre son fiancé et passer une soirée tranquille tandis qu’elle oublierait au plus vite ce qui s’était passé. Elle appuya sur la poignée et poussa la porte, mais rien ne bougea. "C’est verrouillé…" Elle poussa plus violemment sur la porte pour l’ouvrir mais rien. La poignée bougeait, mais la porte restait scellée. "On est enfermé…" Le bruit du projecteur se fait entendre à nouveau. Elle ferme les yeux un instant et puis se retourne lentement. Elle ne veut pas voir plus d’images. Elle veut juste sortir d’ici. On voit un homme, tourner en rond dans un petit appartement. On peut sentir sa colère, sa rage. Un prédateur. Elle le connaît, oh oui elle le connaît bien. C’est son ex, celui qui a failli la détruire, qui a fait d’elle une carpette pendant des années. Elle tremble légèrement. Changement de plan, on voit une jeune femme, un petit sourire aux lèvres, rentrer à la maison. C’est elle, elle est largement reconnaissable. Portant ses mains à son visage, elle regarde, horrifiée ce qui s’est passé ce jour-là. Elle n’est pas sûre, pas encore, tant de journée ont commencé comme cela. C’est à Savannah, ça elle le sait. Et elle se doute que c’est où l’enfer qu’elle vivait s’est empiré. Il se met à lui hurler dessus, l’accuser d’avoir rencontré un homme, de l’avoir trompé, d’être une idiote, une salope et tant d’autres choses… La jeune femme perd son sourire à l’écran, elle secoue la tête, essaie de se justifier pour son léger retard… la seule raison de son retard était qu’elle avait marché un peu pour éviter de rentrer tout de suite et garder en mémoire cette jolie journée qu’elle avait passé. Et là le coup part. La jeune femme part en arrière sur le coup et finit sur le sol, une main sur la joue. Terrifiée. Il avait fait beaucoup de choses jusque-là, mais c’était la première fois qu’il levait vraiment la main sur elle. Et ce n’était pas terminé. Il lui envoya un méchant coup de pied dans le ventre et puis la saisit par les cheveux pour la traîner jusqu’à leur chambre et la jeter sur le lit. Il parlait, il lui disait ce qu’il allait lui faire… la baiser, la marquer. Une nouvelle claque part quand elle essaie de se recroqueviller et puis elle arrête de lutter. Le chemisier est déchiré et ouvert. L’écran s’éteint quand on le voit ouvrir son jeans.

Elle se met à trembler tandis que ses yeux ne peuvent quitter l’écran. Elle veut sortir, c’est tout ce qu’elle veut. Elle ne veut pas revivre cet enfer, elle ne veut pas voir ses images. Jamais. Elle est en enfer. Elle frappe la porte et la secoue autant qu’elle peut, mais rien n’y fait.



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