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Invité ☽ ☾
| Sujet: temporary fix / nadja Lun 30 Jan - 21:21 | |
| les kilomètres passent et s'effacent sur le tableau de bord alors que la Chevrolet glisse sur l'asphalte, parcourt les longues avenues de Savannah. derrière le volant, Jasper laisse le vent frais lui engourdir le visage, le froid venir picoter son visage. ses yeux sont cernés et il retient un baillement tandis qu'il s'enjoint à plus d'attention sur l'environnement qui l'entoure. les paupières sont lourdes d'un sommeil trop longtemps réprimé, jamais vraiment rattrapé. son esprit, qu'il sait pertinemment ne plus être opérationnel, se languit d'une véritable nuit de sommeil, de 8 heures d'un coma profond et ininterrompu duquel il se réveillerait enfin reposé. certaines nuits, alors que les aiguilles le narguent de leur tic tac incessant, Jasper reste assis sur son canapé à contempler la vue que lui offre ses baies vitrés. dans la pénombre de son appartement, la ville semble parée de ses plus belles lumières et l'aguiche, comme une amante perverse le ferait. elle l'appelle, et l'invite à la conquérir. c'est dans la nuit sombre que ses plus grandes ambitions l'envahissent, dans les ténèbres que ses plans les plus torturés prennent forment. à défaut de rêver, le voilà qui se projette déjà dans un avenir où il serait le maître et où le marchant de sable n'aurait plus à passer. peut-être que s'il pouvait dormir, Jasper ferait enfin la différence entre chimère et réalité. peut-être réaliserait-il enfin que les échelons qu'il désire plus que tout monter sont loin d'être aussi aisés à gravir qu'il ne semble le penser. mais Jasper ne dort pas. une cigarette qu'il ne finit jamais entre les lèvres, il conduit d'un bout à l'autre de Savannah, se juche sur les hauteurs et attend les premières lueurs de l'aurore assis dans les sièges aux embruns de cuir, un pack de bière qui se vide au rythme de la lune, qui se meurt lorsque le soleil apparaît. et puis quand l'astre du jour commence sa course, Jasper reprend la sienne, se revêt de son costume d'homme respectable et se pare de ses plus beaux sourires derrière lesquels il cache la dernière nuit blanche en date. caféine et hyperactivité mènent la danse pour tenir les journées toujours plus demandeuses. le temps ne s'élargit pas au gré de ses envies, les journées ne se rallongent pas, alors Jasper ne s'arrête jamais. oubliés les cachets de Ritaline que lui faisait jadis gober sa mère pour le contrôler, rangés les plaquettes d'Adderall qui plongent ses connexions nerveuses dans des migraines dévastatrices. Jasper se laisse porter par le flot de ses forces, par les impulsions de son énergie. il attend, bien trop s'en faut, les vagues salvatrices de sommeil qui n'arrivent que lorsqu'elles le désirent, sans jamais s'annoncer, sans jamais respecter ses termes. il les poursuit, inlassablement, à l'aide de stratagèmes déguisés. parce que l'esprit de Jasper ne semble s'apaiser que dans les bras d'autrui, que lorsqu'il se retrouve assez distrait par une étreinte d'apaisante. mais quand son esprit voudrait s'y reposer, son corps le pousse à le refuser. parce que Jasper est incapable de s'appesantir dans les draps de ses conquêtes tant bien même qu'il se soit abandonné dans leur bras. éternel ironie de celui qui s'impose dans les lits sans jamais s'y reposer, physiquement rebuté à l'idée de se réveiller aux côtés d'une personne insignifiante, dont le visage ne sera que souvenir fugace au petit matin. mais quand bien même il s'arrache à Morphée, Jasper a besoin de dormir. et lorsque l'épuisement le gagne, ce sont les bras de Nadja qu'il rejoint. Nadja dont les caresses sont douces et l'image agréable alors qu'il cède enfin au sommeil. Nadja qui n'existe souvent que dans le confort de cette chambre-royaume, qui devient tangible une fois la porte franchie sur le monde qu'ils animent de leurs aventures. la route le conduit aujourd'hui à Nadja, et ses pieds finissent de le mener jusqu'à la chambre de l'hôtel toujours loué à son nom, toujours payé en cash. il sait qu'elle sera là, assise sur le lit, à l'attendre en zappant les chaînes du câble, boudeuse comme toujours au début lorsqu'elle pose ses yeux clairs sur lui. Nadja elle l'amuse et le distrait, il la torture et la cajole. ambivalence constante ce que l'argent l'autorise à faire et ce qu'elle accepte de supporter. la clé dans la serrure, il ouvre la porte et un sourire naît sur ses lèvres en découvrant la frêle silhouette dans la chambre. encore habillée ? moi qui pensais que tu te languirais de mon retour. l'ironie est sucré entre ses lèvres. le soulagement de la retrouver, elle et le calme qu'elle suscite chez lui. peut-être bien qu'il finit par croire qu'elle lui appartient après tant de temps passé entre ces murs, après tant d'argent dilapidé pour elle. peut-être même que c'est ce qui justifie la perversité que lui inspire parfois leur relation. il s'approche et vient caresser sa mâchoire tandis qu'il dépose un baiser chaud au coin des lèvres sur lesquelles il ne s'appesantit jamais trop. et ce n'est pas faute de ne pas le vouloir, mais plutôt par conscience d'un investissement trop grand pour être compliqué. un garde du corps chronomètre dehors ou est-ce que je t'ai rien que pour moi ?
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: temporary fix / nadja Mar 31 Jan - 20:11 | |
| les habitudes laissent leurs marques. et pour cause, nadja n’a plus besoin de connaître le chemin jusqu’à cette chambre d’hôtel, ses pas la guident d’eux mêmes, sans même qu’elle n’ait à y réfléchir. il y a de ces habitudes qui laissent des traces sur l’organisme. de celles qu’on n’oublie pas. rencontrer jasper presque chaque semaine, ou du moins chaque fois que les nerfs semblent le lâcher tant il manque de fatigue semble être l’un de ces rituels. c’est toujours la même chose. dans la même chambre d’hôtel. le même endroit, à la même heure. ce sont des demandes particulières qu’il lui fait, jasper. elle en a vu passer, des clients aux fétiches étranges, de ces costumes-cravates propres sur eux qui laissent éclore leurs désirs les plus sales une fois la nuit tombée. mais avec jasper, c’est différent. c’est tendre, quand il le veut bien. avec jasper, elle se sentirait presque elle-même, presque normale, si ce n’était pas pour ces moments où il la retenait prisonnière de sa situation. d’un regard enchanteur et brillant de malice, et d’un sourire travaillé comme jasper seul en a le secret, il souffle des mots doux suivis d’autres plus brutaux, dans lesquels nadja se perd. gestes doux et mots violents, voilà le contraste qui dessinait les contours qu’elle commençait à connaître si bien de jasper. et aussi loin de lui souhaitait-elle fuir, elle finissait encore et toujours par revenir au plus près de lui : dans cette chambre, toujours la même. dans cette chambre, qu’ils partagent de temps à autres, en sachant pertinemment qu’il la rejoindra. et d’ailleurs, alors qu’elle a le dos tourné vers les grandes fenêtres qui donnent sur le centre ville de savannah, nadja entend la serrure se déverrouille et se retourne en esquissant à peine un sourire. c’est toujours la même appréhension qui tiraille son estomac quand elle le voit passer la porte pour la première fois. c’est comme marcher sur des oeufs. partagée entre le réconfort des moments qu’ils partagent ou bien l’inquiétude de le voir dans une humeur infâme et dont elle devra supporter les remarques qui la feront regretter d’être venue. alors elle le laisse s’approcher, encore contrariée de leur dernière rencontre. ça ne tient jamais longtemps, évidemment, mais nadja ne peut pas le montrer, pas vraiment, elle ne peut ni protester ni résister. c’est comme ça, avec tous ceux qui exigent sa compagnie. avec jasper, pourtant, elle est un peu moins réticente à cacher tout ce qui la tracasse, puisqu’elle soupçonne qu’il la tourmente rien que pour entendre les sonorités de l’est criées à son encontre. oui, comme tu vois je m’en sors très bien sans toi. corps légèrement raidit, mais le ton est toujours aussi doux malgré l’ironie palpable chez son compagnon. mais c’est comme ça, aussi loin qu’il la pousse, nadja n’est pas vraiment capable de violence ni même de virulence. et aussi fort aimerait-elle pouvoir lui montrer qu’elle lui en veut, elle sent déjà la faible colère s’envoler à mesure qu’il s’approche et qu’il dépose la main sur sa joue, les lèvres au creux des siennes. et du peu de colère dont nadja était capable, il ne reste maintenant plus qu’un vague soupire résigné. c’est comme ça, avec jasper, il obtient toujours ce qu’il veut. j’ai bien peur de n’être qu’à toi jusqu’à l’aube. sourire fin et les yeux qui trouvent les siens. regard entendu, qui dit que nadja n’est jamais fâchée, jamais vraiment en tout cas. qu’elle pardonne, encore et toujours. en partie parce qu’elle n’a pas tellement le choix. tu as mauvaise mine. c’est l’air inquiet qui traverse furtivement son visage à nadja, alors qu’elle laisse ses doigts fins s’enquérir de son visage. elle sait sans jamais tout connaître de lui, nadja. elle sait pour les insomnies, elle sait qu’il ne vient qu’au bord de l’épuisement, quand les nerfs menacent de lâcher et que le contrôle s’enfuit peu à peu. elle sait qu’il ne vient pas vraiment pour ce qu’elle a à offrir mais plutôt pour profiter d’une nuit de calme, presque sereine. ce qu’elle fait là, par contre, elle plutôt qu’une autre, elle l’ignore. mais elle ne pose pas de questions. nadja, elle aime en douceur, elle cajole en toute discrétion : c’est ainsi que va sa vie. raconte-moi ta journée. ses mains glissent sur ses épaules, retirent la veste de costume bien taillée. et les voilà partis, dans l’abysse d’une nuit sans fin. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: temporary fix / nadja Jeu 2 Fév - 22:02 | |
| la fraîcheur des mains de Nadja est un baume sur l'esprit tourmenté de Jasper. la pulpe de ses doigts parcourant sa peau est une caresse dans laquelle ses paupières se ferment pour mieux l'apprécier. Jasper ne se laisse jamais aller à la faiblesse que dans la douceur de l'enfant de l'est. le masque se fend à son contact, laisse apparaître un bout de lui, un calme insoupçonné pour celui qui n'est jamais que ferveur. Nadja est une virgule qui ponctue le rythme de sa vie, qui l'arrête et lui permet de reprendre sa respiration avant de poursuivre son chemin. les quatre murs de cette chambre d'hôtel ne sont plus simplement une fantaisie, mais un besoin. les services qu'il s'offre sont devenus plus besoin que plaisir. il revient à cette chambre comme un drogué revient quémander sa dose, addict' à la conscience claire, au cerveau clean. avec Jasper les lignes sont constamment brouillées, et c'est en la présence de Nadja que son quotidien semble retrouver un point d'équilibre. douce ironie pour le charmeur narcissique de dépendre de la compagnie d'une prostituée pour fonctionner correctement. malgré tout, la blonde continue de faire naître des sourires sur son visage fatigué. il aime qu'elle se défende Nadja. il aime qu'elle lui réponde et le défie de ses grands yeux bleus, toujours prête à lui rappeler qu'elle n'est ici que par défaut. ça me désolé que ce soit le cas. il secoue la tête, revêtant un air dépité que ses yeux rieurs ne manquent jamais de démentir tandis qu'il s'abandonne à ses gestes tranquilles. si elle est un remède pour Jasper, lui n'est qu'un énième client pour elle. il oublie parfois ce détail Jasper, plongé dans cette comédie conjugal. lui qui a toujours voulu être le premier partout, n'est pour Nadja qu'un homme de plus auquel elle sourira, sur lequel elle posera ses mains. peut-être bien que c'est ça qui le fait vriller parfois Jasper. quand il réalise que sur ce terrain là, il ne pourra jamais triompher. que ce prix là, il ne pourra jamais vraiment l'emporter. tant que des billets verts circuleront, il y aura toujours un autre dans la course. problème de fierté mal placée. mais ce soir, Jasper n'est pas contrarié par son ego d'homme blessé, au contraire son sourire est tranquille, ses traits détendus. sans doute que les paroles de Nadja le réconforte lorsqu'elle annonce être à lui. car Jasper a l'attention sélective et omet que ce n'est que pour cette nuit. jusqu'à la prochaine qu'il se dit. un peu égoïste, il oublie également que s'il se réjouit de sa compagnie, Nadja ne l'a pas choisi elle. un peu mégalomane, il a parfois même l'audace de penser que pour elle aussi, cette chambre est une parenthèse dans le temps. peut-être naïf, il se convaincrait presque qu'elle l'apprécie plus que pour l'enveloppe de billets dans sa poche. rien n'est trop bon pour satisfaire ses envies dans la narration de sa vie. il hausse un sourcil amusé à la remarque émise sur l'image qu'il renvoie. pire que celle de tes autres amants ? la remarque narquoise lui échappe, sans qu'il n'y puisse la retenir. l'habitude de l'offensive le poursuit où qu'il aille. il grimace et s'assoit auprès de Nadja, passant une main douce dans ses cheveux, comme pour s'excuser de cet écart de conduite. ses yeux se font repentants lorsqu'il croise son regard véritablement inquiet, et il dépose un baiser sur la chevelure blonde avant de se reculer, l'insouciance reprenant ses droits sur ses traits. il abandonne sa veste et retourne ses manches avant d'attirer Nadja à sa suite pour s'allonger sur ce lit si souvent partagé alors que c'est avec une autre qu'il devrait se trouver. une main autour de la taille de la blonde qu'il caresse du bout des doigts, Jasper hausse les épaules, les yeux rivés au plafond. les mêmes emmerdes qu'à l'accoutumée. les mêmes sourires et discours polis aux mêmes personnes à la bêtise éhonté. les mêmes gueulantes de ma très chère et tendre prétendue moitié. les vérités sortent facilement dans cet espace clos et hors du temps. le fardeau n'a jamais de mal à être exposé lorsque la requête vient de la jolie bouche de Nadja, elle a qui il dit trop et pas assez à la fois. parfois, je me demande bien à quoi ça sert tout ça. c'est la fatigue qui parle, l'épuisement d'une journée sans fin où ses poings avaient failli se finir sur un nombre trop important d'abrutis. les limites de la légalité avaient beau rapporté un max, elles étaient peuplées d'idiots prêts à les faire plonger à tout moment. un instant silencieux pour éviter que sa frustration ne s'écrase sur Nadja, il tourne enfin des yeux inquisiteurs sur les siens. et la tienne mon ange ? on t'as bien traité ? un relent de possessivité dans sa voix et sa main qui vient effleurer sa nuque, comme s'il pouvait faire quoi que ce soit pour la sauver de ses geôliers, comme si la question était de son ressort. lorsque ses mains légères parcourent sa peau où s'étendent trop souvent les ecchymoses, il réalise bien que non. sa poupée de porcelaine était la propriété d'un autre.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: temporary fix / nadja Lun 6 Fév - 2:38 | |
| malgré le temps et l’habitude, les méthodes sont différentes. elles changent, en fonction du client. tout est malléable, entre les doigts fins de nadja, qui n’a jamais eu la prétention de penser qu’elle a compris le fonctionnement de ces messieurs, qui la demandent pour quelques heures et parfois pour une nuit, s’ils considèrent nadja comme chanceuse. elle cherche, encore et toujours, tourne, essaie, presque craintive, d’apprendre à connaître sans poser de questions. avec jasper, ce n’est rien de ce qu’elle n’a connu auparavant. c’est un ballet incessant, durant lequel nadja tente, tantôt confidente, tantôt amante, tantôt confiante, tantôt défaillante, de libérer jasper de tous les démons qu’il semble avoir tant de mal à laisser partir de lui-même. si elle est certaine d’une chose, c’est de tous ces hommes que nadja côtoie chaque soir, il n’en est pas un. pas de ceux qui crachent les billets avec un mépris non-dissimulé, cherchant à sortir de l’endroit suintant la luxure et l’envie au bras de la plus belle des demoiselles. pas de ceux non plus qui cherchent à poser leurs mains sales sur les hanches frêles des femmes, dans la seule optique de la faire sienne de la plus primaire des façons. il n’est ni de ceux dont le manque se fait sentir à peine pose-t-elle ses doigts sur ses épaules, ni de ceux qui se défoulent de leurs journées harassantes et castratrices sur des femmes dont ils ne font qu’une bouchée. nadja se perd, souvent, bien trop souvent, dans la bonté et la douceur dont il fait preuve, oubliant le revers de la médaille. ce soir, c’est à un jasper épuisé qu’elle fait face, un jasper qui ne minaude même pas de la remarque sèche qu’elle lui lance. et elle s’en veut nadja, presque instantanément, si peu habituée à ces instants où il ne rétorque rien, où il se contente de la laisser remporter la bataille qu’ils n’ont même pas commencée. alors elle tente, de nouveau, le ton dénué de colère ou de provocation. et pourtant, c’est à cette remarque sur son air fatigué qu’il répond, de façon trop virulente, comme s’il s’en rendait compte lui-même. jasper. qu’elle souffle, reproche de courte durée. il le sait, jasper, c’est une règle jamais prononcée mais pourtant bien connu : on ne parle pas des autres amants, jamais. elle aimerait qu’il puisse se délester de tout ce qui le ronge, jasper, et ne penser qu’à cet instant. qu’à cet instant qu’ils partagent, dans la bulle formée par cette chambre d’hôtel. il n’y a plus rien d’autre qui importe, maintenant. pas même leurs existences, pas même l’extérieur. il n’y a plus que jasper et nadja, ici et maintenant. un baiser dans ses cheveux, comme pour se faire pardonner, et nadja pose sur lui un regard inquiet. basculant à son côté sur le lit, sa main vient se perdre en caresses éphémères sur sa joue, et elle laisse les souffles calmes rythmer le silence reposant. depuis quand tu n’as pas dormi ? elle s’enquiert, nadja, tout le temps. de savoir qu’il va bien. qu’il n’est pas surmené, par tout ce qui le hante. elle a déjà vu l’épuisement mener les hommes bons jusqu’au précipice de la folie, nadja. alors elle fait la conversation, pour s’assurer qu’il ne s’agit rien de tout ça, frissonnant au contact de ses doigts sur ses hanches, le sourire un brin amusé esquissé aux paroles fatiguées. qu’est-ce qu’elle a dit, cette fois ? elle sait si peu de sa vie, finalement. ce qu’il veut bien lui faire découvrir, à travers des journées à demi-confessées, une vie dévoilée peu à peu du rideau dans lequel elle semble si bien fermée. ce n’est pas plus mal, finalement. s’il est ici, comme tous les autres, c’est pour fuir, c’est pour oublier, et pour peut-être se réinventer, l’espace de quelques heures. et nadja, elle est de celles qui peuvent l’aider. à oublier. peut-être même qu’elle peut l’accompagner, au moins pour un bout de chemin gardé tacite entre les deux amants. n’y pense plus. sourire encourageant, se soulevant légèrement pour déposer un baiser doucereux au creux de ses lèvres. le temps pour lui d’y découvrir ces marques qui rongent si souvent le corps de nadja. un regard interrogateur qu’il lui lance, et elle fait lentement glisser sa main dans la sienne, comme pour le priver d’une vue dont il n’a pas besoin. c’est rien, jasper. c’est presque avec honte qu’elle le souffle. un ne t’en fais pas pour moi qu’elle semble vouloir communiquer sans pour être capable de le dire. elle laisse à son tour, un soupir fatigué s’extirper, la tête se reposant de nouveau sur l’oreiller. tous les hommes n’ont pas ta bienveillance. qu’elle confesse dans de nouvelles caresses, nouveau sourire qui cache bien des douleurs. il ne devrait pas s’inquiéter, jasper. pas pour elle. pas pour lui non plus. tu ferais mieux d’oublier tout ça, c’est mieux pour tout le monde. qu’elle se contente finalement d’avertir, les prunelles douces mais persuasives, et c’est maintenant la chemise qu’elle déboutonne soigneusement, comme pour l’y encourager. |
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| Sujet: Re: temporary fix / nadja | |
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