Rouge et vert, les lumières qui clignotent devant ses yeux. Vert et rouge, la signalisation épileptique qui se pavane pour le rendre heureux. Et les rayures du passage piéton sous ses pieds qu'hésitent à céder du terrain. Traverse, traversera pas. Regarde, regarde un peu les couleurs qui changent. Les couleurs qui t'entourent, les couleurs qui t'étouffent. Sous le froid de décembre, écran de buée pour atténuer les criards. Rouge, vert, et un peu d'orange qui se traîne entre deux. Il se traîne aussi, Tex, tout le poids de l'euphorie comme des boulets à ses chevilles. Reste, restera pas. On klaxonne près de ses oreilles, et il titube en arrière. Y a le rire crève-cœur qui s'étire sur son visage explosé au froid. Presque, il pleurerait. Mais il rigole ; enfin il croit. Il sait plus. Il sait que les dégradés, les écrasés de pigments. Il connait qu'un seul numéro, celui qu'il est en train de taper. Vert, la touche qu'il arrive pas à appuyer du premier coup. « ... Penelope ? » Il sait que les dégradés, et Penelope, elle nage dans le bleu. Un bleu profond ; il est obligé de prendre une autre respiration pour pas se noyer. Ça se fraye à peine un passage suffisant entre les rires et les semblants de sanglots. « Tu savais que c'était bientôt Noël ? » Ça klaxonne de nouveau. Il gueule après les bagnoles avant de se souvenir de l'océan à l'autre bout du fil. « J'avais oublié, putain j'avais oublié. Faut des trucs pour l'appart, t'as Tom à côté ? HEY TOM. On décore comment cette année ? Est-ce qu'on décore cette année ? »

La sonnerie de téléphone la fait sursauter, concentrée sur les plans de la maison que lui a donné Cecilia elle en a oublié son téléphone. Vite elle met au sol les papiers cherche son téléphone au milieu du bordel qu’elle a mit sur la table. Quand enfin elle décroche c’est la voix de Tex qui résonne dans le combiné et se laisse tomber en arrière, soudain coupable, même s’il n’est pas là pour voir ce qu’elle fait. ... Penelope ? « Tu veux que ça soit qui idiot c’est toi qui appelle » sa voix est un peu sèche, sans le vouloir sans doute, trop stressée de se faire prendre. Tu savais que c'était bientôt Noël ? Oui. Elle sait. Ca fait déjà une semaine qu’elle attend qu’il leur rabâche les oreilles avec ça. Et soudain Penelope ne se sent plus coupable. Juste extrêmement mal à l’aise parce qu’elle sait comment ça va se finir. « Non… Vraiment ? Noël ? » elle fait semblant d’être étonnée, ricane doucement en entendant les klaxons, parce qu’il doit faire le con comme d’hab. J'avais oublié, putain j'avais oublié. Faut des trucs pour l'appart, t'as Tom à côté ? HEY TOM. On décore comment cette année ? Est-ce qu'on décore cette année ? Penelope écarte le combiné en grimaçant « mais gueule pas putain t’es con ou quoi ! » Elle grogne, commence à ranger les feuilles éparpillées d’une main. « Non Tom est pas là, t’as qu’à choisir toi putain, puisque t’aime tellement ça » les mots lui échappent, et elle soupire. Elle sait jamais comment le gérer, même après toutes ces années. « On à qu’à regarder ensemble ce soir au pire » qu’elle réplique ensuite, comme pour essayer de rattraper quelque chose.

Dis, on décore cette année. Dis qu'on le fait. On balance tout en l'air et on regarde comment ça retombe sur le parquet. Les étoiles et tout ce qui peut filer. Il s'y voit déjà, affalé à côté du sapin à compter les aiguilles. Un sapin, putain, fallait qu'il trouve un sapin aussi. Sur le coup, ça le fait se retourner. Qui sait, au cas où y en aurait un juste derrière lui. Mais non, y a que des tas de manteaux et des visages embués. Des visages qui gueulent, des visages qui se mettent à le considérer. Il en oublie qu'il a l'oreille collée au téléphone et Penelope collée sous ses baskets. « Tu veux que ça soit qui idiot c’est toi qui appelle » Ouais. Vu comme ça. Il sait pas, ça aurait pu être quelqu'un d'autre. Junior, peut-être. Il commence à choper les mécaniques du truc, et l'association de prénoms qui se force à un peu trop bien sonner. Penelope et Junior. Junior et Penelope. Tex et Jalousie. Jalousie et Tex. Enchanté, vous allez vous plaire. Ça fait un moment qu'elle te tourne autour. T'es son type de désespérés. « Non… Vraiment ? Noël ? » « J'TE JURE » Il se met à gueuler, et c'est trop tard. Il enchaîne sur le même volume sonore. L'appart. Tom. Cette année. Celle d'avant, et toutes les autres archivées dans le même dossier. Il écrase la chemise cartonnée, il a pas envie de relire ça. Il a pas envie de revivre ça. S'il te plait, Calamity. Y a la respiration qui bloque d'un coup ; d'un coup d'écho de ce qu'allait arriver. « mais gueule pas putain t’es con ou quoi ! » Potentiellement. « Non Tom est pas là, t’as qu’à choisir toi putain, puisque t’aime tellement ça » Malheureusement. « Mais je veux pas faire ça tout seul, ça a pas d'intérêt sinon. » Seul. Ça commence à grimper doucement, furtif contre sa colonne vertébrale. Et tous les ans c'est aussi salaud, à se planquer pour pas qu'il prenne le temps de regarder par-dessus son épaule. « On a qu’à regarder ensemble ce soir au pire » Ensemble qui frappe plus fort que son contraire. Tex et Penelope. Penelope et Tex. Tex et noël. Noël et le passé. « J'vais me débrouiller, j'ai compris. » Me laisse pas tout seul. « J'sais me débrouiller, je vais assurer. T'entends ? J'vais assurer ce putain de noël. »

J'TE JURE Putain, le sarcasme Tex, le sarcasme. Tu devrais essayer de temps en temps. Penelope soupire, se mord la lèvre pour ne pas raccrocher instantanément. Mais elle ne le fait pas. Elle ne le fait pas parce qu’elle sait très bien ce qui découlerait de ce geste anodin. Alors à la place elle continue de râler, grimaçant à chaque fois que la voix de Tex grimpe dans les décibels. Elle l’imagine dans la rue, au milieu des voitures, à agiter les bras, sautiller sur place, gueuler comme un con dans son téléphone. Et le regard des gens, le regard des gens qui s’arrête sur cette asperge trop blonde, trop gamine. Elle voudrait lui donner un coup de coude dans le ventre pour le calmer, pour le ramener à la réalité.
Elle grogne Penelope, en rogne depuis la dernière fois, en rogne tout le temps en fait. A cause de lui, à cause de Junior, à cause de ces gens qui se mettent en travers de sa vie et qui l’entrainent dans des impasses sentimentales. Elle grogne mais s’adoucit vers la fin. Parce que jamais elle ne pourra entièrement le rejeter, et que si décorer le salon lui fout le sourire au visage, elle sacrifiera sa soirée – non ses soirées – pour les passer avec Tex et son rire enfantin. J'vais me débrouiller, j'ai compris. putain ça y est le léger changement dans sa voix, à peine discernable pour quelqu’un qui ne le connait pas par cœur. Elle ferme les yeux Penelope, se maudit intérieurement d’avoir parlé trop vite, trop fort. Il est fragile Tex, à cette période de l’année. Plus que jamais. J'sais me débrouiller, je vais assurer. T'entends ? J'vais assurer ce putain de noël « Tex je vais pas te laisser seul tu le sais bien » hein tu le sais ça ? Que même dans cinquante ans elle le veut encore à ses côtés, a porté de main, comme si rien n’avait changé. « Tu finirais par foutre le feu en faisant un mauvais branchement de toute façon. Tu sais comme l’autre fois. » Elle rigole doucement, les souvenirs remontent, l’euphorie palpable du blond se transmet. « On va assurer ce putain de noël Tex. On. Toi et moi. Et pourquoi pas les gars ? » Billy, Tom, Junior ? Non. Elle serre les dents secoue la tête. Pas Junior. Pas encore. Peut être jamais. « C’est quoi ton thème ? T’as forcément une idée de thème non ? » Elle sait pas pourquoi elle l’encourage sur cette voie, c’est plus fort qu’elle, comme à chaque fois.

Et pendant ce temps, Tex, il a toujours pas bougé son cul d'entre le trottoir et la route. Y a les voitures qui filent droit, celles qui klaxonnent un peu rauques et celles qui s'en foutent royalement. Écraser un blond quelques jours avant noël, c'est pas un crime contre l'humanité, il croit pas. Un truc chiant à nettoyer, tout au plus. Le rouge, il est déjà partout de toute façon. C'est bizarre, quand il y pense. Les gars, désolé, c'est bizarre. D'avoir trouvé un moment pour se dire que ouais, clairement, la naissance de l'autre improbabilité ça rappelait fortement la couleur de l'hémoglobine. Personnellement, ça lui rappelle un seul truc ; que celui qu'avait écrit la bible souffrait d'un sérieux problème d'alcoolisme. Ou alors il était payé à la ligne, et fallait un peu élaborer autour. Tiens, un nouveau personnage. C'est l'principal. Déconne pas, je te jure que ça va faire un tabac. Ça parle de quoi ? De pédicures gratos, y aussi du vins et des clous. C'est peut-être un metalleux, j'ai pas encore décidé. Mais le roman. Bientôt, tout le monde va se l'arracher. Chaque décembre, les gens iront à l'église se cailler les miches et écouter la version audio. Et si t'as la flemme, tu pourras te caler un bonnet rouge à pompon sur les oreilles et boire du vin chaud, parce que mec, le vin c'est le vrai thème de ce bouquin. Amen. « Tex je vais pas te laisser seul tu le sais bien » mais j'suis seul là, Calamity. Il regarde autour, mais il comprend que c'est pas sa faute, à Penelope. Il se sent seul même quand elle est là. Vraiment là. Physiquement là. Pas juste dans sa tête ; parce qu'elle y est toujours de toute façon. Non, il se sent seul, et claustrophobe. Anxiété du vide. Noël, c'est vide à en crever. Et plein de rouge qu'il arrive plus à supporter. « Tu finirais par foutre le feu en faisant un mauvais branchement de toute façon. Tu sais comme l’autre fois. » Il grogne. « C'était qu'une étincelle, exagère pas. » C'était peut-être deux étincelles, et la manche de Tom qui prend aussi facilement que la poudre. Il se marre contre l'écran une seconde, juste le temps de revoir la tronche de Monroe s'éclairer d'un truc moins sympa que le feu. « On va assurer ce putain de noël Tex. On. Toi et moi. Et pourquoi pas les gars ? » Toi et moi. Merde, il revoit rouge. « Ouais, j'sais pas. » Il s'embête même plus à bien prononcer les syllabes. Il crève la dalle. Alors il avale les mots, il descend les lettres. « C’est quoi ton thème ? T’as forcément une idée de thème non ? » Pas de rouge. Pas de vide. Pas de lui, ça ferait quoi ? Faut demander à sa famille, s'il en avait encore quelque part. Ils devaient savoir, ce que ça faisait sans lui. « Ou sinon, on fait rien. Rien c'est bien. J'sais pas. J'veux un truc qui gueule festif mais pas trop, tu vois ? Ou j'demande à quelqu'un au hasard, y a du monde là. Ou non ... Ou ... Ou ... »

Elle n’aim pas ce goût amer qui envahit sa bouche, cette impression de déjà vu. Et déjà dans sa tête elle prévoit son réveillon, elle prévoit le lendemain, elle prévoit d’éloigner Tom et Billy rien qu’une soirée pour être seule avec lui. Parce que c’est ce qui va se passer. C’est ce qui se passe toujours. Année après année c’est le même cirque, la même douleur alors qu’ils sont censés être heureux. C'était qu'une étincelle, exagère pas. « Une étincelle qui a brulé mon pantalon préféré. »  Et sa peau avec. Légèrement. Mais elle s’en souvient encore. Elle essaye ne pas se faire moralisatrice, elle veut pas lui montrer qu’elle lui en veut. Parce que ce n’est pas le cas. Elle ne lui en voudra jamais. Impossible. Pas après tout ce qu’ils ont traversé. Ouais, j'sais pas. Arrête de faire semblant Tex. Arrête de te laisser couler ; Elle voudrait se téléporter face à lui et lui foutre son poing dans la tronche pour qu’il se reprenne. Elle déteste quand il fait ça. Elle déteste quand il est pas comme toujours. Imbécile heureux. Parce que Tex sans joie c’est la réalité qui les rattrapes, c’est les nuages qui se forment et c’est les souvenirs de leurs disputes sans fin et de la douleur de leur séparation. « Bien sur que si tu sais. »  S’il te plait Tex dis un truc, un truc stupide, pour montrer que tout va bien. Elle déteste se faire du soucis pour toi. Elle déteste ça. Ca la ronge, ça la bouffe. Ca lui fait peur. Oui. Peur. Alors elle enchaine tant bien que mal, relance le sujet, lui tend la main. Mais il ne la prend pas. Il la repousse presque. Ou sinon, on fait rien. Rien c'est bien. J'sais pas. J'veux un truc qui gueule festif mais pas trop, tu vois ? Ou j'demande à quelqu'un au hasard, y a du monde là. Ou non ... Ou ... Ou ... Sa gorge se serre. Pas maintenant Tex. Pas maintenant. « Ou rien. Tu rentre tout de suite. J’ai trouvé des supers magazines à mon cours de cuisine on va regarder ça ensemble ok ? »  C’est la vérité en plus, des magazines pleins d’images joyeuses, de quoi lui redonner le sourire non ?  « Je sais. On va faire un contre-Noël. Tu sais on va tout faire à l’opposé de ce que font les autres, comme ça notre appart il sera le plus beau » elle y croit pas vraiment. Elle sait même pas ce que ça veut dire contre-noël. Mais elle préfère inventer des trucs, mettre la main dans les paillettes que de sentir l’idiot disjoncter. De le perdre une nouvelle fois. Encore. Elle en pleurerait.

Il commence à se les cailler sévère, il sent de moins en moins ses doigts sur le téléphone. C'est peut-être pour ça que la prise vient de glisser et qu'il a loupé une partie des répliques de Penelope. Merde. Sûrement qu'elle approuve pas de ses conneries de toute façon, chaque année c'est la même chose. Il y pense, il oublie, il y repense, et ça le trahit. D'y repenser. Un jour il trouverait comment débrancher, un coup sec sur toutes les prises. Un jour il y penserait pas, ou il y penserait moins, ou il y penserait en se disant que c'est pas si grave que ça. Il est pas à plaindre, au fond. Il est pas seul non plus, au fond. Alors pourquoi ça pique, plus que ça démange. Pourquoi ça plante, là où ça devrait juste couper. Pourquoi ça saigne, alors que ça fait tellement, tellement d'années. Un jour il trouverait comment débrancher, coupure de courant générale sur le passé. « Ou rien. Tu rentre tout de suite. J’ai trouvé des supers magazines à mon cours de cuisine on va regarder ça ensemble ok ? » Il tangue sur ses pieds. C'est tentant de se laisser aller ; il peut pas s'empêcher de contredire par instinct. « Je sais pas... » il bafouille parce qu'il se rend compte qu'il sait pas non plus comment rentrer. Il est où. Il fout quoi. Qu'est-ce qu'il raconte, qu'est-ce qu'il piétine sans marcher. Il est où, et pourquoi elle est pas là. Comment on retrouve son chemin, déjà, comment on respire. Il étouffe. Il veut se marrer et pleurer en même temps, mais le paradoxe aime pas lui laisser le choix. Alors il inspire sans expirer, la gueule écarlate. Combien de temps encore il peut tenir comme ça ? « Je sais. On va faire un contre-Noël. Tu sais on va tout faire à l’opposé de ce que font les autres, comme ça notre appart il sera le plus beau » Une brise, un souffle. Y a un rire, trop triste pour être vrai. Mais un rire qui se pointe quand même, de nul part, un rire qu'on a clairement oublié d'inviter et qu'en profite pour se venger en se ramenant quand on veut pas. Sèche tes larmes, gamin. Regarde, c'est à peine si elles ont coulé. Il renifle avant de lever les yeux au ciel. « Faut pas demander à l'autre Jésus avant, tsais » Il rigole en haussant des épaules, rivé aux nuages, drogué à l'air. « On fait foirer son anniversaire, j'sais pas, si j'étais Jésus ça me ferait chier quand même. » Il se sent vide, fatigué, un peu saoul aussi quand il pose les pieds. Il sait pas comment il vient de trouver un banc ; il sait même pas si c'est vraiment un banc ou juste sa tête qui déconne et son cul sur les pavés. « Tu peux venir me chercher ? » Il pleure pour de bon cette fois-ci. « S'il te plait...? »

Il est distant. Elle le sent. Elle l’entend. Elle l’a perdu. Il doit être quelque part entrain de trainer des pieds, le regard rivé au sol et les doigts crispés sur le combiné. Elle le connait par cœur Tex, 19 ans de cohabitation ça vous habitue à tout. A ses sauts d’humeurs, à ses moments de fragilité que la plus part des gens ignores, trop occupés à voir un clown dans cet échalas blond. Je sais pas... Merde Tex qu’elle a envie de gueuler. De se téléporter à côté de lui pour le secouer. Mais c’est pas possible elle a pas de supers pouvoirs, elle peut juste se contenter de donner un coup de pied dans le fauteuil le plus proche.
Alors elle panique un peu Penelope, elle cherche ses mots, cherche des idées. Elle a jamais été très douée à tout ça, avec les autres, les gens, les sentiments. Finalement elle trouve quelque chose, une idée un peu crédible et la balance. Le cœur battant elle attend la réponse de Tex mais y a juste du silence. Et un rire à vous briser le cœur. Un rire qui sonne trop faux. Un rire qui ne lui correspond pas. Faut pas demander à l'autre Jésus avant, tsais Pardon ? Jesus ? Penelope cherche un instant à faire les connexions en se demandant pourquoi il vient mettre cet idiot aux cheveux longs sur le tapis. On fait foirer son anniversaire, j'sais pas, si j'étais Jésus ça me ferait chier quand même. Elle étouffe un petit rire avant de soupirer « Tu sais que j’en ai rien à foutre de Jesus et que ça le fasse chier ou non. Au pire il aura qu’à toquer à la soirée et il verra qu’on sait s’amuser et il sera jaloux » Jaloux de l’ambiance de folie qu’il y aura à cette putain de soirée de noël. Parce que c’est décidé.
Tu peux venir me chercher ? Y a le sanglot dans sa voix et la détresse qui suinte. Et ça la bouffe. Bon sang. Même après tout ce temps elle a du mal à l’entendre pleurer. Parce qu’ils pleurent pas les MIB. Non. Ils pleurent jamais. Et pourtant en cachette ça arrive, quand personne ne regarde, quand ils sont que tous les deux. S'il te plait...? « Bien sur, ne bouge pas Tex…J’arrive. Dis moi juste la rue où tu te trouves » Murmure, elle étouffe les larmes contagieuses et attend que Tex lui donne l’adresse pour raccrocher. Rapidement elle enfile des chaussures, attrape les clés de la voiture et sort de l’appartement pour aller le retrouver.