le temps lui a paru infiniment long. l’attente, le froid, la douleur et le manque aussi. il a même pas envie de repenser à comment il a atterri ici, il range tout ça dans la case mauvais souvenirs. il sait juste qu’il s’est endormi à un moment, et il a ouvert les yeux dans cette chambre, seul. sans trace de mads, sans avoir idée de combien de temps c’estait écoulé depuis l’ouragan. il a toujours ce terrible mal de crâne qui vient résonner dans sa tête, mais il a carrément moins mal à l’épaule, sans doute parce qu’on lui a remis en place, et qu’il doit être sous antidouleur. en fait, il sait pas trop. il est un peu perdu. et surtout, il a juste envie de pouvoir dire à riley que tout va bien. parce qu’il a pas donné de nouvelles depuis son dernier message, celui où il affirmait être en sécurité. un pur mensonge pour éviter qu’elle s’inquiète, parce qu’il pensait sincèrement réussir à rentrer assez vite chez eux pour la rassurer. mais voilà, le destin en a décidé autrement. il a pas eu tout de suite l’occasion de parler au médecin, il a dû prendre son mal en patience, et finalement, il était arrivé. le diagnostic était tombé : traumatisme crânien léger et luxation à l’épaule gauche. sous observation pendant 24h et interdiction de pratiquer une activité physique pendant minimum un mois, à voir ensuite avec le kiné pendant la rééducation. ces nouvelles ont été particulièrement mal reçues par ace, parce que lui interdire une activité physique c’est tout simplement la pire chose qu’il puisse lui arriver. lui, qui ne sait pas tenir en place. néanmoins il a pas eu le courage de protester, trop crevé par tout ce qui s’est passé. au lieu de quoi il a préféré prévenir le médecin que sa copine risquait sûrement de débouler ici. petite brune et en furie ont été les principales caractéristiques qu’il a donné pour la décrire. ensuite il a attendu. encore. et puis il a cru entendre sa voix dans le couloir, en colère, impatiente. il a commencé à sourire, parce qu’elle était là, à côté. qu’il pourrait pas la prendre dans ses bras, mais qu’il pourrait au moins sentir son odeur, voir son sourire sur son visage. en fait c’est juste la joie qui s’est emparée de lui, le manque allait être comblé. quand il entend qu’elle s’approche de la porte et que la poignée se tourne, il a envie de fermer les yeux et de prétendre dormir. c’est son côté gamin qui reprend le dessus, il est content ace, alors il a envie d’être taquin. mais elle passe à peine le pas de la porte qu’elle commence déjà à élever la voix, apparemment elle est toujours en colère. et après lui aussi. elle vire ses chaussures et se fraie une place sur son lit, et lui ordonne de ne jamais recommencer, et que la prochaine fois qu’elle veut venir à l’hôpital ça sera pour la naissance de leurs quadruplés. forcément il rit, parce qu’elle est adorable. et pourtant elle pleure, alors qu’elle devrait être contente de le savoir en vie. il se dit que ce sont peut-être des larmes de joie, c’est moins triste et dramatique de se dire ça. il a pas envie que la situation vire au drama, ace non plus aime pas s’apitoyer sur son sort, qu’on le plaigne. il aime les situations légères, rigoler. et c’est à ce moment là qu’elle demande comment il se sent. « bien je pense mais... » il fait en levant les yeux vers elle. « on se connaît ? » il lâche le plus sérieusement du monde. « parce que le médecin m’a dit que je souffrais d’un traumatisme crânien et que je risquais de ne pas me souvenir de tout alors... » il lance en essayant de ne pas exploser de rire. ce n’est absolument pas juste, il sait qu’il va sûrement faire monter en pression riley, mais il veut aussi lui montrer qu’il a pas perdu le sens de l’humour, que tout va bien qu’il est le même. il faudra juste qu’il y aille doucement pendant un moment. il pousserait bien la vanne encore plus loin, mais en voyant la tête qu’elle fait, il peut pas se montrer aussi cruel. « mais non, mais amore je plaisante, tout va bien. » il fait en glissant sa main encore utilisable sur son bras à elle. « arrête de pleurer, s’il te plait, je déteste ça. » il lui demande ensuite parce qu’il supporte vraiment pas de la voir pleurer. comme si elle pouvait arrêter juste sur commande. « j’ai juste une luxation de l’épaule et un léger trauma crânien. » juste ça oui. parce que ace il minimise aussi ses blessures, il se dit toujours que ça aurait pu être pire.

elle lui lance un je te déteste caustique et lui ça l’amuse. il sait bien que c’est faux, qu’elle ne le déteste pas vraiment, il est juste très nul de faire cette blague à ce moment. il peut encore lire son inquiétude sur son visage alors qu’il est là, en sécurité dans son lit d’hôpital, que l’ouragan est passé et que désormais il reste simplement à reconstruire les choses. ace il aime pas la voir pleurer, malheureusement riley est assez sensible, et ça lui arrive souvent. alors il répète ce qu’il lui dit tout le temps, qu’il n’aime pas voir les larmes dans ses yeux, parce que c’est trop douloureux pour lui de savoir qu’elle a de la peine. elle répète une nouvelle fois qu’elle a été très inquiète. elle parle de l’incompétence d’une secrétaire et ace il sourit faiblement, il comprend maintenant pourquoi il l’entendait crier dans le couloir... elle lui demande le verdict et ace lui annonce comme si de rien n’était. certes il minimise un peu, mais c’est pas la première fois qu’il se démet l’épaule, et ce n’est pas non plus son premier traumatisme crânien. après des années de boxe on peut dire qu’il a l’habitude des blessures ; cinq fois le nez fracturé, sans compter le nombre de fois où il a dû se faire recoudre l’arcade sourcilière, il s’est aussi luxé l’épaule droite, et une fois son genou gauche, auxquels il faut ajouter les entorses aux chevilles et aux poignets. toutefois, il préfère ne pas reparler de cette partie de sa vie pour pas la faire flipper davantage. elle reprend la parole et le réprimande justement parce qu’il tente de minimiser les choses. il a même pas le temps de répliquer qu’elle s’approche de lui, encadre son visage avec ses mains. elle lui demande si les bisous sont proscrits, et quand bien même ce serait le cas elle ne se gênerait pas pour lui en faire. et puis elle vient déposer un bisou sur ses lèvres. « ah bah quand même. » il lâche à demi sérieux. non, mais vraiment elle aurait pu commencer par là au lieu de l’engueuler non ? elle se faufile sur le lit à quatre pattes en direction de son dossier médical. il la laisse faire parce que il a rien à cacher, il lui a déjà tout dit. elle l’interroge du regard, et il lève les yeux au ciel. « mais je t’en prie, regarde. » qu’il rétorque. elle commence à lire, et puis elle décide d’en faire une synthèse. il est pas extrêmement fier de lui quand elle lui reproche de lui avoir dit qu’il était en sécurité. mais il pouvait pas laisser mads dans sa voiture... alors il se met à penser à elle, et il se demande si elle va bien. fort heureusement elle n’a pas eu de blessures physiques aussi graves que lui, alors peut-être qu’elle est repartie chez elle à la recherche de ses proches. il se perd un instant dans ses pensées mais il revient à lui quand riley revient vers lui passant ses jambes de chaque côté de son corps. il se dit que ça a vraiment ses avantages d’avoir une copine aussi minuscule. elle dit que s’il avait envie d’avoir plus d’attention il n’avait qu’à le dire et ça le fait sourire. il se demande ce que ça serait recevoir plus d’attention de la part de riley. ils sont quand même très souvent collés l’un à l’autre. et puis elle reprend et récite toutes les indications que lui ont laissé les médecins, il tique sur la partie lui interdisant le sport, bien qu’il soit déjà au courant. c’est juste que l’entendre dire dans sa bouche ça fait tout devenir très réel. finalement elle reprend une nouvelle fois la parole. très sérieusement elle explique combien elle a été inquiète, ce qu’elle a vu dehors, ce qu’elle a imaginé, que si jamais il lui était arrivé quelque chose de grave elle n’aurait pas su quoi faire pour finalement conclure que c’est horrible de le voir allongé là. « oui je sais. » il répond aussi d’un ton assez grave, parce que d’accord il a fait le mec qui rit, qui taquine, mais dans le fond cette épreuve ça n’a pas été facile. il aurait pu y laisser sa peau. « j’étais en train de rentrer, et puis j’ai vu cette fille qui était prise au piège dans sa voiture, alors j’ai pas réfléchi j’ai essayé de l’aider. » elle pourra pas lui en vouloir d’avoir joué au héros. elle le connaît trop bien pour ça. « quand elle a réussi à sortir y a une voiture à la dérive qui nous a foncé dessus. c’est là que je me suis blessé. » en fait, il ne sait pas trop pourquoi il lui raconte tout ça, les souvenirs reviennent, et lui laissent une impression désagréable. « heureusement que t’es restée à l’appart. j’aurais pas supporté non plus qu’il t’arrive quoi que ce soit. » c’est aussi dans ces moments qu’on réalise à quel point certaines personnes comptent pour nous, quand on a peur de jamais les revoir. alors on se met à penser à toutes les choses qu’on aurait dû dire, mais on n’a pas eu le temps ou le courage de le faire. et c’est encore pire d’imaginer qu’on aura peut-être plus la chance de passer du temps avec. voilà pourquoi il refusait de penser à elle quand il galérait dehors avec mads. riley c’est sa faiblesse. « riley ? » il lui demande alors que son cœur commence à battre de plus en plus fort. « tu le sais que je t’aime hein ? »

il voit bien qu’elle est pas franchement à l’aise non plus quand il raconte son aventure. c’est comme si elle se retenait de dire quelque chose, d’exprimer sa pensée. riley a peut-être envie de le réprimander, de lui sommer d’arrêter de se mettre en danger pour les autres. elle aurait bien raison de la faire, mais c’est pas pour autant qu’il l’écouterait. elle baisse la tête, et il l’appelle pas son prénom pour capter son attention. il a peur, parce qu’il sait ce qu’il a envie de dire. ça fait des semaines qu’il y pense. ça fait des semaines que ces mots veulent s’extirper de sa bouche, pour s’enfuir vers elle. son palpitant s’agite, et ses mains deviennent moites, alors qu’il ose lui dire qu’il l’aime. enfin, il préfère lui demander si elle le sait. automatiquement il voit un sourire illuminer son visage, et il peut pas s’empêcher de sourire aussi. ce n’est pas si terrible finalement, et puis surtout elle vient lui dire à son tour qu’elle l’aime. forcément il se sent plus léger. un peu comme si on venait de lui enlever un poids des épaules. mine de rien, ne pas lui dire commençait à le bouffer, parce que ace c’est quelqu’un de franc et d’honnête et quand il pense quelque chose il a bien dû mal à se contenir de le dire. elle ajoute qu’il peut lui dire tous les jours, ou même bien plus souvent encore parce qu’elle ne s’en lassera jamais. il lâche un petit rire, il sait pas si ça sera plus facile de le dire désormais. il se trouve toujours niais quand il parle de ses sentiments. pire, il se sent faible et vulnérable. tout ce que son père lui a appris à ne pas être. force est - tout de même - de constater qu’il a fait du chemin de ce côté là depuis qu’il est avec elle. c’est pas tant qu’elle l’a changée, c’est juste lui qui s’est adapté. c’est simple avec riley, les choses elles coulent de source, il se force pas. c’est naturel, et il aime ça. alors il espère sincèrement pouvoir lui redire souvent, de pas forcément attendre qu’il lui arrive encore quelque chose de dramatique. mais il préfère ne pas lui promettre quoi que ce soit. de toute façon il n’a pas le temps de répondre qu’elle vient l’embrasser un peu plus passionnément que tout à l’heure. il a pas envie qu’elle quitte ses lèvres, ça lui fait un bien fou quand elle l’embrasse, elle s’imagine même pas à quel point. elle reprend la parole pour annoncer son intention de rester ici les 24 heures. ça lui fait plaisir qu’elle soit prête à surmonter sa détestation des hôpitaux pour lui mais il n’en demande pas tant. il sait pas trop où il va la caser dans cette chambre. elle raconte ensuite comment elle a failli ne jamais arriver jusque là, sous prétexte qu’uniquement la famille était autorisé à venir le voir. « t’as tapé dans une poubelle ? » il réagit à ça, ayant du mal à imaginer la scène, à voir le mètre cinquante-six de riley s’énerver au point de se mettre en colère physiquement. franchement il demande à voir. mais elle s’offusque pas qu’il s’interroge là-dessus, elle est à fond dans son récit, et lui il la trouve vraiment trop mignonne à avoir fait des pieds et des mains pour parvenir jusqu’à lui. « t’aurais pu dire que t’étais ma femme aussi. » il lance avec un sourire, ce qui lui plait le plus dans cette phrase c’est le possessif, la sienne, à lui, rien qu’au lui. « ou ma sœur... » ok, ça c’est juste pour l’embêter. « allez amore, t’es là maintenant c’est ce qui compte non ? » il conclut finalement parce que le plus important c’est qu’elle soit à ses côtés. son bras valide se faufile dans son dos, et comme il ne peut pas trop bouger à cause de son épaule il la fait doucement s’avancer vers lui, pour à son tour, venir l’embrasser. c’est bizarre parce que vraiment leurs baisers ils ont plus le même goût, il y trouve quelque d’extrêmement rassurant. quelque chose de familier. c’est dingue comment un événement peut venir faire changer vos perspectives. « c’est fou comme ça fait du bien. » dit-il après avoir quitté les lèvres de sa compagne. c’est maintenant qu’il réalise qu’il a failli perdre beaucoup à cause de cet ouragan. qu’il a pris des risques, de gros risques. « tu vas supporter l’hôpital pendant un jour ? » il demande finalement, parce qu’il a perdu toute envie de la sommer de rentrer chez eux, juste parce qu’il a plus envie d’être séparée d’elle. même si ça veut dire rentrer chez lui avec ses fringues pourries avec lesquelles il est arrivé à l’hôpital en premier lieu.

ça la fait réagir qu’il lui propose de se faire passer pour sa sœur. c’est évidemment l’effet recherché, et elle répond avec un ton plein de sous-entendus qu’elle n’est clairement pas sa sœur. en effet, vu comment elle se tient présentement sur lui, y a aucun lien de parenté qui les unit. et heureusement. cette évocation de la famille lui fait tout de même penser à la sienne, qui doit être au courant que l’ouragan s’est abattu sur Savannah. il imagine déjà ses parents attendre de ses nouvelles, mais avec la perte tragique de son téléphone noyé sous les eaux, il n’a pas encore idée de comment les contacter dans l’immédiat. sa mère va se faire un sang d’encre, et va forcément vouloir débarquer pour s’assurer que tout va bien. seulement, il veut tout sauf ça, ce qu’il souhaite vraiment c’est simplement rentrer chez lui, tranquillement et reprendre ses marques petit à petit. la seule compagnie qu’il souhaite c’est la sienne, celle de riley, parce que désormais c’est elle qui lui apporte le sentiment d’être à la maison, de confort et de sécurité. d’apaisement en soi. il l’embrasse, incapable de se retenir, de toute façon ils n’ont jamais su se retenir en temps normal, et lui après tout ça, il a encore moins envie de lutter. mais se pencher en avant tire sur son épaule, alors il préfère s’écarter pour aborder un point important. elle déclare vouloir rester avec lui ce soir, alors qu’elle a une aversion manifeste pour les hôpitaux, et le corps médical en général. rien que le fait qu’elle soit présente d’elle-même dans ce lieu relève de l’exploit. elle hoche la tête pour affirmer qu’elle restera bien, et forcément ace ça le touche qu’elle fasse cet effort pour lui alors qu’elle n’est pas obligée. elle argumente et ajoute que leur lit est plus confortable et pratique chez eux, et c’est peu de le dire... parce que même lui tout seul dedans il se sent pas particulièrement à l’aise. c’est vrai qu’il est grand, mais ce n’est pas un géant non plus et déjà, là, ça pose quelques problèmes. ensuite, elle s’amuse à critiquer la déco de la chambre, ainsi que le pyjama d’hôpital qu’il a été obligé de revêtir. il tire un peu la tronche quand elle dit que ce n’est pas sexy bien que ce soit une réalité. elle essaie de se rattraper aussitôt en affirmant que ça lui va bien et il lève les yeux au ciel, faussement agacé. riley dévoile ensuite sa technique pour survivre à la nuit, s’imaginer ailleurs, tout simplement. elle termine en évoquant l’hypothèse qu’elle puisse dormir sur une chaise. « et qui viendra me faire des papouilles jusqu’à ce que je m’endorme ? » il lui lance à la fois pour la taquiner, parce que c’est son truc à elle les papouilles, mais aussi pour lui donner envie de rester à ses côtés. il en a rien à faire que ça soit totalement inconfortable, et ça ne le gêne pas de devoir rester coller à elle, bien au contraire. en plus, il est quasi sûr de ne pas réussir à trouver le sommeil. le choc est passé, le contrecoup assommant aussi, surtout qu’ils ne lui ont pas non plus donné des trucs assez forts pour lui donner envie de dormir. il sent que cette nuit à patienter pour rentrer chez lui va être longue. et assez égoïstement il est content que riley soit à ses côtés pour la partager, même si elle, elle finit par s’endormir. « en plus j’ai vraiment qu’une envie c’est rentrer à la maison. » pour des tas de raisons, mais en particulier parce qu’il a envie de penser à autre chose que l’ouragan, et être dans ce lit, dans cet endroit ça ne lui permet pas de passer à autre chose. tout est encore trop frais dans sa mémoire. ace c’est quelqu’un qui prend énormément sur lui, surtout parce qu’il se veut rassurant pour les autres. in fine, il est comme tout le monde, il a ses failles aussi, même s’il les montre pas souvent. et là, c’est un peu le moment où tout retombe, et il va falloir y faire face. « je sais même pas où elle est. » il finit par dire, en parlant de mads. « la fille que j’ai essayé d’aider. enfin, je sais qu’elle va bien mais... » il pourra pas l’oublier, faire semblant que ça a jamais existé. « franchement, c’était... affreux. la pluie, le vent, l’eau qui montait, et qui montait. ne pas savoir où aller, quoi faire. » les souvenirs qui reviennent malgré lui, sans crier gare. il repense aux rues dévastées, aux commerces inondés, et ça fait tilt. « et merde, et la galerie alors ? » il interroge riley du regard, même s’il est persuadé qu’elle n’en saura pas plus que lui. et d’un coup il a peur, parce que c’est l’autre passion de sa vie. son boulot c’est quelque chose qu’il aime, pour lequel il est doué. c’est une fierté. « j’sais pas ce que j’ferai si jamais... » il termine pas sa phrase ; il attend juste que riley lui dise que tout ira bien dans le meilleur des mondes, même si c’est se voiler la face.

ace devient pensif. il réfléchit à ce qui s’est passé, y a des trucs qui lui reviennent en mémoire sans qu’il s’y attende. ça le rend bizarre, et c’est assez déroutant parce qu’il est amer et heureux à la fois. content d’avoir retrouvé sa belle, mais sombre en pensée. la sensation est désagréable. il se tait un moment, alors que riley en profite pour se caser à sa droite, il fait passer son bras autour d’elle. et puis d’un coup il reprend la parole, pour évoquer mads, parce qu’il vient d’y penser. riley relève un peu la tête, et le regarde en silence pour l’inciter à poursuivre. en fait il aurait juste aimé la revoir, pourvoir dire au revoir ou... il sait pas trop finalement. et comme elle le laisse parler, il continue, et raconte comment les moments ont été longs et affreux. le pire étant sans doute le moment où ils ont croisé ce corps qui flottait dans l’eau. mais l’anecdote est bien trop sordide pour être racontée à riley. c’est assez rare pour lui de parler de ce qu’il ressent vraiment. il a plutôt tendance à rester en surface. il aime pas tellement se dévoiler, c’est aussi pour ça qu’il manie souvent l’humour, c’est un bon moyen pour détourner une conversation qui deviendrait un peu trop sérieuse. puis d’un coup il pense à son lieu de travail, la galerie. il stresse forcément un peu à l’idée que l’endroit soit entièrement inondé, pour la simple et bonne raison qu’ils ont des œuvres assez précieuses. il arrive plus à se rappeler comment il a la laissé en partant la dernière fois. et plus il essaie de se concentrer, plus ça réveille son mal de crâne dû à son trauma. riley elle passe sa main droite sur son visage pour essayer de le calmer, elle le rassure, et lui explique que c’est pas aussi important que sa santé. elle a raison, il le sait bien, mais il pourra pas s’empêcher d’y penser. « oui. » il répond, parce qu’il a pas envie d’être contrariant. ensuite, elle évoque la fameuse jeune fille qu’il a sauvé. « mads. » il case le prénom entre ses deux phrases parce que sinon c’est trop impersonnel. certes elle serait probablement morte s’il n’était pas intervenu, mais riley ne sait pas que la réciproque est vraie aussi. qu’il ne serait sûrement plus là sans l’aide de mads quand il s’est fait assommer par la voiture. il ne se voit pas comme une personne extraordinaire, encore une fois pour lui c’est normal de se jeter dans la gueule du loup. il réfléchit jamais avant de se lancer dans une situation dangereuse, il est impulsif. ça a du bon, et du mauvais. elle confesse qu’elle ne se serait pas mise en danger pour une personne inconnue, et lui, il a dû mal à y croire. n’importe qui l’aurait entendu appeler au secours dans sa voiture aurait rappliqué en courant. du moins il espère. mais riley elle tient quand même à lui dire qu’elle est fière de lui, et ça lui arrache un sourire. un léger et faible sourire. elle enchaîne et lui demande d’arrête de vouloir sauver tout le monde, de penser un peu plus à lui. c’est bête, mais ça lui fait du bien de l’entendre. il sait pas pourquoi il se met autant de pression parfois, il aurait vraiment besoin de se montrer plus égoïste. il a toujours eu ce problème. vouloir faire plaisir aux autres avant de vouloir se faire plaisir. on en revient toujours à la même histoire finalement. son père. qu’il a essayé de ravir pendant toute son enfance, son adolescence, et une partie de sa vie d’adulte, avant de comprendre que c’était impossible et qu’il serait jamais heureux s’il ne faisait pas ses propres choix. peut-être qu’il reproduit le même schéma encore aujourd’hui. et c’est bien parce que riley elle lui fait prendre conscience de tout ça. en plus de tout ça, elle va s’occuper d’aller voir la galerie, et de lui trouver un nouveau téléphone, mais apparemment de vider sa messagerie parce qu’elle est pleine... et il rit. « j’suis sûr que tu m’engueules dans tes messages en plus. » elle doit se demander où il est passé, pourquoi il ne rentre pas. dans le fond il sait que ce n’est pas drôle, qu’il ne faudrait pas rire de son inquiétude, mais ça a un côté charmant, attendrissant aussi. alors il essaie de reprendre son sérieux. « je te l’ai pas encore dit, mais merci. d’être là, de t’occuper de moi. » ça fait du bien de pouvoir se reposer sur quelqu’un parfois. « je te promets que je vais essayer de devenir plus égoïste. » il lance avec un sourire. ça ne devrait – en théorie – pas être une promesse trop compliquée à tenir. « mais tu sais, si elle n’avait pas été là, je m’en serais pas sorti non plus. » il lâche ça sans vraiment mettre les formes, c’est juste la réalité. il aurait probablement terminé noyé. « et ça fout les jetons. de se dire que c’est pas passé loin. et quand tu penses à tes proches, c’est pire. » il a peut-être un peu trop de fierté pour avouer qu’il voulait pas penser à elle, que c’était trop dur de s’imaginer ne plus la revoir un jour. « alors s’il te plait, t’en va pas. jamais. »

riley répond qu’elle n’a nul part où aller, alors elle ne compte pas partir bien loin. c’est une phrase qu’il aurait pu dire, pour rire et plaisanter. du coup, il ne sait pas s’il l’a mis mal à l’aise ou quoi. juste ça lui fait du bien de déballer ce qu’il a sur le cœur, et ça ne se produit pas si souvent. néanmoins, il a toujours eu cette facilité à dire les choses à riley, encore plus depuis que leur relation a pris un nouveau tournant cet été. elle s’est quand même beaucoup confié à lui, alors forcément il a l’impression de pouvoir faire de même. il répond par un sourire amusé, il aurait même pu ajouter pour l’embêter qu’effectivement sans lui elle serait sûrement sdf à l’heure actuelle. mais il sent bien qu’elle est retournée, elle détourne bien vite le regard pour venir se poser contre lui. alors il se tait, il dit rien, il laisse le moment passer. sa respiration commence à changer, un peu plus accélérée, saccadée. il a l’impression qu’elle a recommencer à pleurer, et il comprend pas pourquoi. il a dit quelque chose de mal ? il repense à la conversation qu’ils viennent d’avoir et il voit pas où est le faux pas. il attend qu’elle se manifeste, qu’elle s’explique, parce que lui il est perdu. et en plus il déteste la savoir pleurer, parce qu’il sait jamais comment faire pour que ça s’arrête. il a l’impression d’être inutile. elle finit par resserrer son étreinte autour de lui. ce geste le rassure un peu, ce n’est peut-être pas de sa faute après tout. elle reprend la parole et s’excuse de pleurer. elle dit être fatiguée mais l’assure que ça va aller. il peut comprendre. si sa nuit à lui a été horrible, il a bien conscience que celle de riley aussi. il s’imagine pas à sa place, en train d’attendre d’avoir des nouvelles et ne jamais en avoir... pour finalement prendre son courage à deux mains, foncer à l’hôpital sans même savoir s’il s’y trouve, et dans quel état. elle tente tant bien que mal de contrôler ses pleurs, et elle ajoute qu’elle ne l’engueulais pas dans les messages qu’elle lui a laissé, en fait, elle voulait juste qu’il rentre. finalement elle lui ordonne ne plus jouer les héros. il se rendait pas compte jusqu’à maintenant que ses actes irréfléchis l’affectent aussi elle. indirectement c’est à cause de lui qu’elle pleure là, parce que s’il était rentré tranquillement à la maison ils en seraient pas là aujourd’hui. il sait pas quoi dire, il a rien à dire pour sa défense. et au final il se trouve bien égoïste, alors qu’elle lui reprochait le contraire quelques minutes auparavant. oui, égoïste parce qu’il n’a pas pensé à elle d’abord. « oh riley... » il commence, mais il a pas les mots. il ne les trouve pas, ils sont cachés quelque part trop loin. « c’est pas la peine de t’excuser, j’avais pas conscience que... » qu’il allait l’inquiéter ? non, il peut pas répondre ça, c’est faux. « enfin je veux dire, j’savais pas que la situation allait prendre cette tournure. je regrette pas, mais j’aurais peut-être dû plus réfléchir avant. » il aurait pu l’aider sans foncer tête baissée dans le danger. y avait peut-être une autre solution. il préfère quand même être honnête, il regrette pas d’être intervenu. et il lui fera pas la promesse de jamais recommencer, parce qu’il se sait bien incapable de la tenir. par contre, il peut devenir un peu moins fonceur, et un peu plus réfléchi. il ose pas la regarder, parce qu’il a pas envie de la voir pleurer. c’est un peu lâche, mais il se sent coupable. riley il la sait sensible, émotive. il a pas envie de lui faire de la peine, parce qu’elle a déjà trop souffert et qu’elle ne le mérite pas. c’est un peu une de ses pires craintes ; lui faire du mal, lui faire de la peine, la blesser ou le faire pleurer. et c’est exactement ce qui est en train de se passer. il essaie de se tourner vers elle, pour lui faire face. il bouge lentement, car malgré les médicaments qu’on lui a donné il ressent encore un légère douleur à son épaule à chaque fois qu’il bouge. il est face à elle, et il voudrait juste trouver quoi dire, la formule magique qui lui redonnerait le sourire, la ferait arrêter de pleurer. mais il sait pas, il se trouve un peu démuni face à tout ça. « je vais bien, et toi aussi c’est le principal. et la prochaine fois qu’on viendra à l’hôpital ça sera pour la naissance nos quadruplés. » il reprend sa phrase de tout à l’heure, parce qu’il a pas pu réagir tout de suite à cause de sa vanne pourrie. « OK, j’étais pas au courant jusqu’à présent, mais apparemment j’ai pas le choix si ? parce que quatre enfants d’un coup ça fait beaucoup. »

les larmes le mette mal à l’aise. et il réussit quand même à la faire rire avec son histoire des quadruplés. il est pas sérieux, ils ont encore le temps avant de penser à tout ça. mais c’est vrai qu’avec riley il se projette déjà davantage. ace, il a toujours été traditionnel, famille catholique italienne oblige. du coup, il s’est toujours dit qu’il se marierait un jour, et qu’il aurait des enfants. beaucoup d’enfants. une famille nombreuse ça l’a toujours attiré. il saurait pas trop dire pourquoi, il s’est toujours imaginé avec une ribambelle de gamins autour de lui qui courraient dans tous les sens. la seule chose qui manquait à cette image c’est la femme qui porterait ses enfants. aujourd’hui si cette femme c’est riley, ça lui convient tout à fait. c’est pas pour autant qu’il va lui demander sa main dès à présent, c’est juste qu’il se dit que c’est pas impossible qu’un jour il le fasse. parce qu’il a jamais eu de sentiments aussi forts pour quelqu’un d’autre, que c’est unique leur relation et qu’il a pas envie de la quitter, de la voir partir. elle frotte ses yeux pour effacer les larmes qui restent. elle lui répond qu’elle lui fait tous les bébés qu’il veut et il pouffe légèrement. ça pue le sous-entendu douteux qu’ils aiment se lancer. et d’un autre côté il a envie de le prendre au pied de la lettre, parce qu’ils ont déjà dû en parler, mais pas depuis qu’ils sont ensemble. évidemment parler enfants et mariage c’est encore une plus grosse pression qu’un je t’aime et il a déjà eu bien dû mal à le sortir... « fais gaffe, moi je veux une famille nombreuse. » il rétorque pour l’embêter. dans son idéal oui et en ce qui concerne la réalité on verra bien. et puis elle s’imagine enceinte, et là, il peut pas se retenir de rire franchement à la description qu’elle fait d’elle-même. aussi haute que large. non vraiment, ce n’est pas l’idée qu’il se fait d’elle attendant un enfant. encore moins devoir la pousser pour qu’elle puisse avancer. elle exagère. c’est une crevette riley certes, mais les femmes petites et minces ne deviennent pas forcément des bibendums quand leur ventre commence à s’arrondir. alors il se contente de lever les yeux au ciel pour signifier son désaccord. surtout qu’elle vient ajouter qu’en attendant ils peuvent s’entrainer à en faire des gamins. et effectivement pour ça ils sont assez doués. et ace il est même carrément persuadé que ça sera toujours un aspect de leur relation où il n’y aura aucun problème. tout simplement parce qu’il la ressent toujours quand il est près d’elle, cette attirance physique, qui le pousse à toujours vouloir que son corps soit près du sien. comme maintenant, parce qu’ils ne peuvent pas juste se donner la main comme d’autres couples le ferait. eux, ils ont besoin d’être proche physiquement, de se montrer qu’ils s’aiment de cette façon. la seule explication qu’il trouve à ça c’est qu’il l’a tellement voulue que maintenant qu’il l’a eu il est officiellement accro et qu’il peut plus s’en passer. la frustration éprouvée auparavant exacerbant le tout. « on s’entraine quand tu veux. » il répond juste avant qu’elle vienne déposer ses lèvres contre les siennes. rapidement. et puis elle déclare qu’elle ne va plus le lâcher, et ça tombe bien parce que c’est exactement ce qu’il veut. et il compte bien de pas la lâcher non plus. « de toute façon maintenant que je suis blessé, t’es obligée de prendre soin de moi. » il siffle un coup, parce qu’il est pas sérieux. il peut se débrouiller seul, c’est juste galère et évidemment parfois l’aide de riley sera la bienvenue, mais il compte pas non plus sur elle pour tout. « va falloir m’occuper aussi. sans sport je risque vite de devenir infernal. » et là il ne plaisante pas. il se connaît assez bien pour savoir qu’il va rapidement péter un câble. il ne va pas reprendre le travail tout de suite, si tant est qu’il lui reste un travail d’ailleurs, car l’état de la galerie reste incertain. mais dans tous les cas, le médecin lui a prescrit d’ores et déjà une semaine de repos. histoire d’atténuer le choc, et surtout de surveiller son traumatisme crânien. il sait bien que pendant au moins trois jours il sera content d’être au repos, mais ensuite... et forcément il va faire subir ses humeurs à la seule personne qu’il va croiser tous les jours. « sacré programme, j’espère que t’es prête ? ça te fera un entrainement... pour plus tard. » il fait en déposant une bise sur sa joue. oui, pour la ribambelle de gamins qu’ils auront et qui finiront aussi par leur rendre la vie impossible.

c’est vrai qu’elle a l’habitude d’être sollicitée au quotidien riley. il a presque oublié qu’elle exerce un métier difficile et prenant. gérer des gamins tous les jours quand ce n’est pas les siens c’est compliqué. il en a bien conscience. c’est aussi un des choses qu’il aime chez elle, sa volonté d’enseigner à des enfants quelque chose. il aimerait bien être une petite souris pour voir comment elle s’y prend. il est persuadé qu’elle est le mélange parfait entre l’autorité et la douceur, tout simplement parce que ce sont deux des ses traits de personnalité. mais ace sait qu’il peut être chieur aussi quand il s’y met. en général c’est plutôt quelqu’un d’agréable à vivre, il est rarement de mauvaise humeur, sauf le matin peut-être parce qu’il a besoin de temps pour émerger. et puis il aime bien rire, faire rire aussi. là, les choses seront différentes. ace sa vie est rythmée. et le boulot lui prend pas mal de temps, que ça soit à la galerie ou les cours d’auto-défense. et quand ce n’est pas ça, c’est du temps passé à s’entrainer. s’il fait tout ça, c’est parce qu’il aime. et en être privé sera une véritable torture. il n’en est pas à sa première blessure, c’est pour ça qu’il est aussi sûr de lui. alors certes il ne doute pas des capacités de riley à pouvoir le gérer, le recadrer s’il va trop loin, mais elle n’est pas non plus habituée à le voir aigri, renfermé et moins souriant. elle détaille son programme, elle lui fera donc la lecture et lui cuisinera des petits plats équilibrés pour qu’il reste en forme. il sourit, dit comme ça c’est presque tentant même si la lecture ce n’est pas franchement son truc. autant regarder la télé ou mater une série. mais si ça lui fait plaisir, pourquoi pas. elle lui fait un clin d’œil avant de poursuivre qu’elle devra dorénavant réutiliser son marche pied pour attendre toutes les étagères de la cuisine. il peut pas s’empêcher de rire, juste parce que c’est drôle quand riley elle lutte pour attraper un truc en hauteur et qu’elle l’appelle pour qu’il l’aide. elle enchaine et déclare qu’elle va se sacrifier et l’aider à se déshabiller pour prendre sa douche. évidemment, elle est taquine, parce qu’elle ne parle pas du tout du moment où elle est censée le rhabiller. pour avoir eu la même blessure quelques années plus tôt, il sait que c’est compliqué les petites choses du quotidien comme ça, mais ce n’est pas impossible. elle n’est pas vraiment obligée de s’occuper de lui à ce point néanmoins ça l’amuse bien de voir si elle en serait vraiment capable. elle se chargera même de lui mettre de la crème... quel chanceux il est. il peut pas s’empêcher de lui lancer un regard dubitatif. son programme il est sympa, oui, mais elle oublie la partie où elle le chouchoute, ou il reçoit encore plus de câlins et de bisous que d’habitude parce qu’il est malade et qu’il en a aussi besoin pour recouvrer totalement la santé. ça, et l’entrainement à faire des bébés aussi, car oui c’est important. et bien sûr qu’elle sait à quoi il pense. alors elle lui dit que les médecins lui ont prescrit du repos, et qu’il doit suivre les consignes. ça ne l’amuse pas du tout et ça se lit sûrement sur son visage. « et depuis quand c’est si important pour toi l’avis du corps médical ? » la question est posée juste pour l’embêter. riley c’est toujours la première à ne pas vouloir consulter. pour des raisons qui lui semblent encore un peu floues, elle déteste les médecins et tout le tralala, alors son discours lui paraît quand même assez paradoxal. « tu sais ce n’est pas ma première blessure, je sais ce que je peux faire ou pas. » il lui répond avec un air entendu. il n’est pas invalide, il a juste une épaule luxée. « d’ailleurs je trouve ça louche que tu veuilles simplement m’aider à me déshabiller. je dirais même que c’est moche. tu fais le travail à moitié. » s’il pouvait il croiserait sûrement ses bras autour de lui pour montrer son mécontentement. mais comme il ne peut pas, il se contente de soupirer faiblement. « franchement si c’est comme ça, je vais trouver quelqu’un d’autre pour s’occuper de moi. » il lui lance juste pour qu’elle crise un peu. il est pas sérieux. pas le moins du monde d’ailleurs. « oui, oui, quelqu’un qui aura aussi programmé une reprise en douceur d’activité physique, parce que c’est important. »

touché. il affiche une moue contrariée quand elle reparle de l'épisode de l'hôpital. oui, il est délibérément allé à l'encontre de son avis, mais c'était uniquement pour son bien. elle avait mal, elle avait vraiment besoin d'être vue par un médecin, même si au final sa blessure n'était pas si grave que ça. elle a fait la tête pendant un petit moment, alors qu'à l'hôpital elle ne l'a pas lâché d'une semelle. puis finalement, dès lors qu'ils étaient revenus chez eux elle avait arrêté de bouder. forcément, elle vient de lui clouer le bec là, alors il ne répond pas. il n'aime pas quand il n'a pas le dernier mot. piqué au vif, il vient l'embêter en déclarant qu'elle ne fera que la moitié du job si elle se contente de le déshabiller. elle réplique qu'il devrait être assez grand pour remettre un haut tout seul. elle se fout de lui ou quoi ? il a jamais demandé à ce qu'elle vienne le déshabiller en premier lieu, c'est elle qui s'est proposée pour des raisons plus que douteuses d'ailleurs. comprenez pour le mater, et accessoirement pouvoir le toucher comme bon lui semble. riley c'est une malicieuse, elle est pas du tout innocente sous ses airs de petite poupée fragile. il rit doucement parce qu'elle fait preuve d'une mauvaise foi assez incroyable. « dans ce cas là autant que je l'enlève seul aussi. » il répond assez logiquement. alors il continue sur sa lancée, il la provoque délibérément et déclare qu'il souhaite trouver une personne qui saura satisfaire ses réels besoins. elle lui demande s'il est sur de lui, et il fait oui en hochant la tête. elle croise ses bras contre sa poitrine, signe qu'elle est renfrognée. exactement la réaction qu'il avait envie de provoquer chez elle. et oui, embêter et provoquer riley c'est sa principale activité et heureusement qu'elle le lui rend bien. elle décide de quitter leur position actuelle pour venir se replacer sur lui, et bien qu'il ait terriblement envie de ne pas se laisser avoir, sa main valide ne demande qu'à venir parcourir son corps. il résiste cependant à la tentation, riley elle sait exactement comment le mener par le bout du nez. il a pas envie de lui rendre les choses encore plus faciles. elle annonce qu'elle a pourtant la tenue idéale pour l'occasion. évidemment, il pense directement à un costume, et il sait pas trop si elle bluffe pour lui donner envie ou si c'est vrai. riley, elle est pleine de surprises. « et on peut savoir quelles sont les circonstances qui t'ont amenées à avoir ce genre de costume ou...? » il fait parce que son naturel jaloux et possessif reprend le dessus rapidement. concernant celui de pompier il avait dans l'idée qu'elle l'avait acheté expressément pour lui. quant à celui dont elle fait mention présentement il espère simplement que c'est un ancien costume d'Halloween et rien de plus. elle ajoute qu'elle est la meilleure infirmière à domicile et qu'il devrait le savoir. alors il fait un effort pour savoir si elle a déjà dû prendre soin de lui à cause d'une maladie ou autre durant leur trois années de vie commune. il est rarement malade, et quand il l'est, faut vraiment que ça soit grave pour qu'il prenne du repos. « ça on verra bien. » il se contente de répondre en prétendant être faussement convaincu. finalement, elle consent peut-être à envisager une légère activité physique s'il est sage. alors y a un petit sourire satisfait qui commence à se dessiner sur ses lèvres. c'est presque dans la poche. il saura se montrer docile pour obtenir ce qu'il veut. elle décide de venir l'embrasser, tendrement. puis elle conclut en déclarant qu'il ne doit pas se surmener. « t'es mignonne. » il peut pas vraiment empêcher les mots de sortir de sa bouche. ça vient juste contrebalancer tous les efforts faits jusqu'à présent pour la taquiner, mais il est terriblement faible quand riley est à proximité de lui, qu'elle l'embrasse et promet de s'occuper de lui. « ça me donne presque envie de me blesser plus souvent pour t'avoir rien qu'à moi. » c'est de l'humour, évidemment car, effectivement, sur le papier ça semble presque être idyllique. « ah et au fait je ne te garantis pas d'être très sage si jamais tu t'amuses à te déguiser. » il ajoute très sérieusement. faut pas non plus pousser le bouchon trop loin. « bah oui amore, tu sais bien que je suis faible. »

ace sait qu’il ne peut rien contre le passé ; que riley et lui en ont un et qu’ils ne peuvent pas l’effacer. ce n’est pas ce qu’il demande d’ailleurs, et il n’irait jamais lui reprocher quoi que ce soit appartenant à ses histoires passées, c’est juste que l’idée même qu’elle ait pu un jour avoir un degré de complicité aussi forte avec un autre l’horripile. il ne peut pas y faire grand chose, car même si le sentiment est profondément injuste il le ressent, et il se sent obligé de lui faire une remarque. il craint un peu la réponse qu’elle pourrait lui donner. surtout qu’elle fait exprès de prendre un air faussement innocent, et là il s’imagine le pire. elle s’approche de lui doucement et vient lui souffler à l’oreille qu’il date de 2012, soit peu après son emménagement, et ajoute qu’il aura l’honneur d’être le premier à lui enlever. la première réaction qu’il a est de lâcher un discret soupir de soulagement avant de déchiffrer réellement les paroles prononcées. c’est une invitation, une énième provocation de sa part. il est satisfait. ça lui suffit pour être content et rassuré. « avec plaisir » il répond sincèrement. tout comme elle, il aime particulièrement s’atteler à la tâche de lui enlever ses vêtements. et il vient le lui rappeler. juste après lui confier qu’il pourrait se laisser tenter à être blessé plus souvent si jamais elle s’occupe trop bien de lui. mais que tout de même le costume ce n’est pas juste. on ne peut pas lui demander de se tenir tranquille si elle se promène dans les parages avec une tenue légère qui le séduirait un peu trop. alors il préfère prévenir. ace, il préfère préciser les choses, car au moins riley ne pourra honteusement rejeter la faute sur lui s’il venait à aller à l’encontre de ses indications médicales. il se dit qu’elle va sûrement venir le recadrer. c’est tout le contraire, riley elle préfère largement venir le tenter davantage, comme elle sait si bien le faire. la phrase est volontairement ambiguë et provocatrice, quelle ne porte pas quoi ? son costume ou ses fringues en général ? évidemment, son esprit espère plutôt que c’est la deuxième possibilité. il arque un sourcil et lui lance un regard plein de sous-entendus. il est censé répondre ce qu’il a vraiment sur le cœur là ? délibérément il garde le silence préférant largement qu’elle interprète son regard. et puis elle reprend la parole et déclare qu’il ne doit pas la lancer sur cette pente. il rit, comme s’il était uniquement le seul responsable ! « avec toi c’est toujours de ma faute n’est-ce pas ? » il rétorque pour la taquiner. riley est loin d’être innocente. elle sait le séduire, le provoquer, le charmer, le rendre faible. elle a beaucoup d’atouts, et sait parfaitement les utiliser. elle n’a pas besoin d’être beaucoup poussée pour se montrer dévergondée. et c’est loin de lui déplaire. c’est même ce qui le rend fou, cette ambivalence qu’elle a. cet aspect si mignon qui fait fondre son cœur, et cette façon d’aguicher qui lui donne envie de se jeter sur elle. elle le fixe un moment, se racle la gorge visiblement troublée par le moment. lui aussi il aimerait pouvoir faire plus. aller plus loin. s’approcher de ses lèvres, l’embrasser à pleine bouche et lui prouver qu’il tient à elle, qu’il est attiré, comme un aimant. c’est ainsi qu’ils se sont toujours montrés leur affection, par l’expression de leurs corps, de leurs geste. et là, pour des raisons pratiques et physiques c’est impossible. alors il soutient son regard, juste pour lui faire passer le message qu’il comprend ce qu’elle ressent, cette frustration. elle reprend la parole et déclare qu’elle prendra soin de lui convenablement. elle accepte même de l’aider à remettre ses t-shirt, à cette évocation il sourit. elle est pas possible. « j’ai hâte de voir ça, vraiment. » il lance septique. et pour cause, elle précise bien qu’elle le préfère de loin sans rien sur le dos. ça le flatte toujours qu’elle le trouve beau. « mais dis-moi, avant aussi tu te permettais de mater comme ça ? » il demande parce que vraiment la question vient de lui traverser l’esprit. il n’a jamais fait attention. ace, il est à l’aise avec son corps. et à l’appartement, il traîne souvent torse nu, c’est pas par provocation c’est juste une habitude. il a jamais pensé que ça pouvait la gêner ou, au contraire, la séduire. il s’est jamais posé la question. « parce que vraiment, je te pensais pas comme ça. » là il se la joue un peu sérieux, mais vrai il déconne. c’est juste qu’il veut savoir, connaître sa perception des choses. parce que depuis les choses sont assez claires, elle aime son corps. « et comment ça se fait que t’as pas craqué avant moi ? » là il repense à ce minuscule baiser échangé, celui qu’il a incité la première fois. celui qui s’est produit le plus naturellement du monde pour lui ; il a eu envie de le faire. il l’a fait. et c’est vrai qu’il l’a aussitôt regretté.

la franchise c’est quelque chose d’important pour ace. il est spontané, et ne réfléchit pas toujours à comment ses propos pourraient être interprétés. en l’occurrence, il ne souhaite pas mettre riley mal à l’aise. au pire, il a juste envie de la faire réagir et la voir afficher une mine contrariée ou boudeuse, parce qu’elle est drôlement mignonne comme ça. mais il croit apercevoir une certaine gêne transparaitre sur son visage. quand il a terminé de poser ses questions, elle ne répond pas tout de suite. elle a besoin d’un moment de réflexion qui l’étonne. il pensait la question relativement simple. il patiente, elle reprend la parole, ne trouvant pas ses mots. elle explique qu’elle ne matait pas vraiment, mais puisqu’il était là, sous ses yeux, elle n’allait pas s’en priver. ça lui arrache un sourire, et puis il la voit s’agiter, et préciser que ce n’est pas pour autant qu’il a le droit de mater d’autres filles. là, il rit franchement. il ne pensait pas du tout à ça. d’un côté ça le rassure un peu qu’elle affirme aussi ne plus regarder les autres mecs, même s’il a un peu de mal à y croire. ils ont des yeux, et ils s’en servent. objectivement on peut trouver quelqu’un beau et ne pas avoir d’arrières pensées. il ne préfère pas lui répondre ça, parce que la connaissant elle pourrait retourner ses paroles contre lui. et la dernière chose dont il a envie c’est de déclencher une mini guerre mondiale entre eux. riley illustre ensuite ses propos avec un exemple qui le fait lever les au ciel. là voilà qu’elle recommence avec l’histoire des filles qui lui tourneraient autour pendant les entrainements. quand elle le dit comme ça il est limite vexé, comme si les filles venaient plus pour tenter de le séduire que pour la qualité des cours. or ça n’est et n’a jamais été son objectif. d’un autre côté, il aime bien quand elle est jalouse, ça lui prouve qu’elle tient férocement à lui. « mais là on parle de toi, et donc tu matais. » il préfère résumer en ces termes uniquement pour la taquiner davantage. il lui sourit, parce que finalement ce n’est pas si grave, c’est même très flatteur. là voilà qui passe à sa deuxième question, non sans gêne. il l’écoute attentivement, la réponse l’intéresse beaucoup. il veut juste savoir s’il était le seul à lutter avec ses sentiments durant tout ce temps, ou si, elle aussi pensait à lui d’une autre façon. il comprend qu’au début elle n’était pas dans cette optique. et lui non plus d’ailleurs. trop jeune, trop foufou. alors que riley était beaucoup plus renfermée. il a jamais pensé à tenter quoi que ce soit avec elle à ce moment-là. et puis elle évoque les filles qu’il a ramenées. voilà un moment délicat pour lui, même si y’en a pas eu beaucoup. ace il a jamais été le mec qui drague tout ce qui bouge, à rentrer chez lui avec n’importe quelle fille. il concède volontiers avoir eu des aventures, d’avoir aussi eu deux ou trois copines plus sérieuses mais ça n’a jamais duré. la dernière en date l’ayant d’ailleurs largué à cause de sa relation un peu trop complice avec sa colocataire... ironie du sort. enfin ça, il lui a jamais dit d’ailleurs. et c’est sans doute là qu’il a commencé à réaliser qu’il y avait plus. ne pas avoir conscience d’eux, il comprend tout à fait le sentiment, alors il hoche la tête. et puis elle évoque ce fameux premier baiser qui lui a paru normal contrairement aux jours qui ont suivis. c’est marrant, parce que lui le baiser lui a paru étrange. il réalisait pas vraiment ce qu’il faisait. dans sa tête c’était juste mal. et puis elle lui retourne la question et ça le fait sourire. il aurait peut-être pas dû lancer le sujet. alors qu’il ouvre la bouche pour commencer à formuler une réponse, elle reprend la parole et précise qu’elle n’avait, dès lors, plus que ses lèvres comme obsession. « pour preuve c’est toi qui a craqué ensuite... » et ils savent tous les deux comment ça s’est fini après. « enfin bon, si tu veux tout savoir je pense qu’il m’a fallu tout ce temps pour comprendre. » c’est con comme réponse, mais c’est la vérité. « on est d’accord tous les deux sur le fait qu’il a fallu qu’on... s’apprivoise ? ensuite, bah je sais pas. enfin si... ma dernière copine a préféré me laisser tomber parce que j’étais trop proche de ma colocataire et qu’elle trouvait ça bizarre ou inapproprié j’sais plus les mots exacts. au début je me suis dit que cette fille était folle, et puis je me suis rendu compte que c’était moi le fou, parce qu’elle avait raison. » il hoche les épaules. ace n’est jamais très à l’aise quand il doit parler de ses sentiments, là aussi il a l’impression de devoir minimiser pour pas se sentir trop niais. « après je me sentais juste coupable, parce que j’avais pas envie de tout gâcher. et puis j’ai jamais été doué pour ça, être en couple. alors... voilà, j’ai juste préféré faire semblant. j’ai craqué une fois de trop... et j’ai essayé de pas recommencer et puis... » sa main droite vient se poser dans son cou. ça lui paraît si loin, tellement loin. maintenant il n’imagine même plus ne pas avoir riley dans sa vie de cette façon-là. très légèrement il l’incite à se rapprocher d’elle, il aurait bien fait le chemin en sens inverse mais son épaule risque de devenir douloureuse. il fait rapprocher leurs visages, pour que leurs lèvres se touchent. « pour nourrir ton obsession. »

il arrive à raconter sans trop de difficulté à riley comment il en est venu à l’embrasser la première fois. c’est un vrai cheminement leur histoire. une succession d’événements qu’on pourrait juger ordinaire et qui pourtant a amenée au résultat actuel. il se rappelle très bien le moment où, pour la toute première fois, il a eu envie de poser ses lèvres contre les siennes. c’était lors d’une soirée banale, très peu de temps après s’être fait plaquer par son ex. elle portait ses affreux chaussons et avait ses jambes posées sur lui. comme tant d’autres fois en somme. et puis ils avaient ri, il ne se souvient même plus pourquoi et leurs regards s’étaient croisés. il a bugé un instant, l’a regardé une demi-seconde de trop, juste assez longtemps pour que l’idée s’implante dans son cerveau. l’envie de connaître le goût de ses lèvres. elle a pas compris son regard, elle lui a demandé ce qui se passe, il répondu rien du tout et il a détourné les yeux. et à partir de ce moment-là c’était fichu. il a lutté tant qu’il a pu contre cette envie, plusieurs jours, et puis il a craqué. un sentiment de culpabilité s’était directement emparé de lui, d’avoir cédé, de mettre en danger leur relation qui fonctionnait déjà si bien à l’époque. et puis ils ont repris le cours de leur vie ignorant totalement le baiser, sans le mentionner. des semaines à faire l’autruche, à se parler à demi-mots, à s’éviter... et puis, riley a osé. et une nouvelle fois il a replongé. elle paraît assez étonnée quand il aborde cette ex, elle ouvre des gros yeux passablement étonnée par l’info. elle ne s’en était même pas rendue compte, faut croire que riley était aussi aveugle que lui à l’époque. pourtant, il est impossible de nier la complicité qui existe entre eux, cette façon si naturelle qu’ils ont de communiquer, de se comprendre. ace la saisit par la nuque pour qu’elle vienne l’embrasser tendrement. c’est tellement facile avec riley de se laisser emporter. leur relation elle est forte, passionnelle et fusionnelle. un trop plein de sentiments trop longtemps contenus qui cherche simplement à s’exprimer. c’est déroutant par moment de ressentir toutes ces choses pour une personne, à ce tel degré d’intensité surtout. c’est un shoot d’adrénaline à chaque geste tendre, à chaque remarque tendancieuse, à chaque bisou. et riley le ressent aussi, parce quand il rompt le baiser, elle décide de revenir l’embrasser. parce que ce n’est pas suffisant, qu’elle n’a pas eu sa dose. y a comme un manque qui se crée quand ils ne sont pas à proximité. elle a chaud. la température monte d’un cran dès lors que leurs corps sont côte à côte, se frôlent et se touchent. c’est cette attirance inexplicable entre eux. « oui. » il répond, parce qu’il commence aussi à avoir chaud. il sait qu’avec riley tout part très vite, qu’ils ont dû mal à se contenir. elle déclare ensuite qu’il peut venir nourrir son obsession quand il veut... il ne compte pas s’en priver. mais pas maintenant, parce que ce n’est pas le moment, ni l’endroit. ace lui dira pas, mais il a un peu mal à l’épaule encore, malgré les antidouleurs et son mal de crâne s’est aussi calmé. pourtant il se sent las, et épuisé. il n’a pas sommeil non plus, et pourtant il se dit que le temps passerait beaucoup plus vite s’il réussissait à s’endormir. « maintenant ça ne serait pas raisonnable. » c’est à contre cœur qu’il lui fait remarquer. il sait aussi que riley peut en décider autrement, car elle sait le faire céder. ceci a déjà été prouvé. « j’ai besoin de repos, je te rappelle. » il lui lance sur un ton léger. en fait, il a juste besoin de calme. d’un moment de répit après ce qui vient de se passer. il se décale le plus possible sur le côté pour lui faire une place à côté de lui. il avait pas encore remarqué qu’elle a eu la bonne idée de revêtir ses fringues à lui pour sortir. ça lui arrache un sourire timide alors qu’elle vient se caler contre lui. « je crois qu’on va s’en rappeler de cette nuit-là. » c’est un peu cynique comme constat mais c’est vrai. il ferme les yeux et il voudrait réussir à retrouver un apaisement. il a vécu beaucoup de choses en très peu de temps, et il a besoin de digérer les choses. mais il a l’impression qu’avec riley à ses côtés c’est plus simple de retrouver une forme de paix intérieure, un peu comme si c’était la dernière pièce d’un puzzle à compléter. alors il la serre très fort avec son unique bras qu’il peut utiliser, juste parce que ça lui fait du bien. et finalement il commence à décompresser.