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| say you won't leave me (anca) | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: say you won't leave me (anca) Mer 9 Nov - 15:27 | |
| ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ the only thing you have left is a hole on your life where they use to lie. ≡ lucian and anca
Lucian s'est toujours moqué des gens qui rêves. Ces inlassables feignants qui croit dur comme fer que l'on est sur cette terre pour chier des paillettes et chanter des chansons. Merci à ces conneries de dessins animés. Lui préfère foutre son entourage directement dans la réalité plutôt que de mentir. Ces gamins n'ont jamais cru à toutes ses bêtises. Il leurs a vite fait comprendre que la vie était moche et qu'il fallait le plus souvent se battre pour atteindre un tant soit peu de bonheur. S'attacher à la réalité du quotidien parce qu'elle est la seule vérité. Le hic, c'est qu'on finit un peu usé avec beaucoup de colère et de ressentiments, comme lui. Lucian s'approche de son adversaire. Redoutable le bougre. Il jubile. Ca faisait un bon bout de temps qu'il n'avait pas sentie ce flot d'adrénaline courir dans ses veines. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas eu un adversaire à sa taille et pratiquer un combat dont l'issue était incertaine. Une victoire bien mérité mais qui a laissé quelques séquelles sur son épiderme devenue rouge sang. Une arcade en moins, une douleur atroce aux côtes et pourtant, le vieillard sourit. A son retour, il constate que sa femme est déjà couchée. Il l'embrasse sur le front. Il récupère l'assiette qui lui a été laissé dans le frigo et la passe quelques secondes au micro onde. Il crève la dalle. Ca creuse de se battre corps et âme pour la victoire. Des fois, il joue sérieusement avec sa santé Lucian. Ca lui plait d'être au bord de ce gouffre insaisissable, de mettre sa vie en péril. Ca l'aide à se sentir plus vivant que jamais, comme ce soir. Il laisse son assiette sur la table, sa femme ou Anca se chargera de nettoyer pour lui. Il n'a jamais débarrassé la table de sa vie et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Tiens en parlant d'Anca, il se questionne et se demande où elle peut bien être. D'ordinaire, la gamine est là pour l’accueillir, vérifier s'il n'est pas trop amoché et réparer les dégâts. Son infirmière personnelle. Il file jusqu'à sa chambre et constate amèrement qu'elle n'y est pas. Les sourcils froncés, il grimace alors que son arcade lui fait un mal de chien. Un tour dans le frigo et le voilà en possession d'une bière qu'il termine à la vitesse de l'éclair avant de s'en servir une autre.
Les minutes défilent. Plus longues que jamais. Lucian se fait du soucis pour la gamine. L’inquiétude grandissante l'oblige même à tourner en rond. Anca, c'est sa préféré, vous penserez ce que vous voulez mais Lucian affiche clairement ce détail. Il aime sa fille. Beaucoup. Elle lui rappelle sa femme. Celle avec qui il partage sa vie depuis si longtemps que l'amour est ancré dans sa peau comme un poison. Anca, elle est douce avec Lucian. Elle l'aime inconditionnellement. Elle lui reproche rien. Jamais. Elle le glorifie de sa présence, de son amour, sans rien demander en retour. La porte qui claque, Lucian qui rejoint l'entrée et voit la brunette. Ce sourire un peu niais sur les lèvres. Ces sourcils se froncent alors qu'il commence: « On peut savoir où tu étais ? » Il lève les yeux au ciel et l'observe plus attentivement. « Ils l'avaient plus dans ta taille la robe que tu portes ? On dirait une pute bordel de merde. Les seuls que tu vas attirer habillé comme ça, c'est les connards qui voudront te sauter et qui te rappelleront pas. » Le ton monte à vitesse grand V. Il s'approche de sa fiche et attrape son bras avec virulence avant de lâcher froidement: « Et retire ce rouge à lèvres, c'est pas halloween. » La vérité, c'est qu'elle est très jolie Anca dans sa robe fleuri et ces lèvres rosés mais c'est trop pour Lucian qui s'inquiète depuis maintenant deux bonnes heures. Il veut la protéger même s'il en fait trop, même s'il n'aurait en théorie pas besoin de la rabaisser pour ça. Plus fort que lui. Et puis, il ne tolère pas qu'elle est été absente alors qu'il aurait eut besoin de ces mains agiles ce soir. Il lui tourne le dos et prend la direction de la cuisine, une énième bière pour calmer ces nerfs. Tu parles, ça ne servira qu'à le rendre plus hostile encore. Trop tard, le contenu se repend déjà à travers sa gorge.
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petit poney ▹ posts envoyés : 2027 ▹ points : 56 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : hoodwink(avatar) & sial(sign) ▹ avatar : Taylor Lashae ▹ signe particulier : cicatrices sur tout le corps qu'elle tente maladroitement de cacher, souvenirs d'épisodes de folie désespérée. Une voix douce, des doigts de fées, une chaleur humaine parfois trop brulante. Syndrome du Saint Bernard qui colle au coeur.
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| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Ven 11 Nov - 22:35 | |
| Il est tard. Bien plus tard que d’habitude. Elle avait pas vu l’heure Anca, l’esprit ailleurs, perdue dans les yeux de Jemmy. Cendrillon se fait avoir, et malgré sa belle robe, malgré son maquillage et son cœur volage, elle se dit qu’elle déconné. Un peu. Et ça tambourine dans sa poitrine, elle court presque pour rentrer à la maison, priant très fortement pour que toute la famille soit déjà endormie, bien au calme, bien au loin et qu’il lui suffira de se glisser discrètement dans son lit pour pas éveiller de soupçons. Ca lui fait drôle à Anca, de faire le mur comme ça. Pas la première fois bien sûr, mais quand même, c’est rare, ses soirées elle les passe plutôt à la maison à aider sa mère, à nettoyer, à préparer le repas pour le lendemain ou à faire le ménage. Pourtant depuis quelques temps elle repoussait les limites, jouait avec le temps, rentrait de plus en plus tard et séchait allégrement les cours du soir. Tout ça pour quoi ? Pour les beaux yeux d’un garçon ? C’était ridicule, elle le savait parfaitement, et pourtant elle recommençait, encore et encore et encore, envoyant promener toutes ces règles qu’elle s’était un jour fixé. Arrivée devant la maison Anca sort ses clés et ouvre doucement la porte, sans bruit, sourire aux lèvres et le pas léger. Personne dans l’entrée, elle se dit que c’est parfait, enlève doucement ses chaussures et s’apprête à monter quand soudain une voix l’arrête net. On peut savoir où tu étais ? Anca se fige et toute trace de bonne humeur déserte immédiatement son visage, son sourire retombe et elle baisse les yeux, n’osant pas affronter le regard de son paternel qui se tient là, devant elle. . « Tu sais mes cours du soir… C’était plus long que prévu et.. » Même pas le temps de finir sa phrase que déjà Lucian enchaine. ls l'avaient plus dans ta taille la robe que tu portes ? On dirait une pute bordel de merde. Les seuls que tu vas attirer habillé comme ça, c'est les connards qui voudront te sauter et qui te rappelleront pas. La violence des mots lui fait refermer la bouche et le rouge lui monte aux joues tant les mots de son père la touche. Elle a l’habitude pourtant, de ce genre de remarques, elle y croit même, le plus souvent. Pas pour rien qu’elle n’achète jamais rien de superflus dans les vêtements, qu’elle évite le maquillage à outrance et qu’elle se coiffe sagement. Comme sa mère. Exactement. Mais là les mots lui font mal, elle sait rien qu’au regard qu’il a déjà bu une ou deux bières et vu son visage il rentre d’un combat. . « Je...Non, mais… » mais quoi Anca ? Ses mots se meurent dans sa gorge, elle voudrait lui dire qu’il n’a pas à s’en faire, qu’elle ne se fera pas sauter par des mecs qui ne la rappelleront pas, qu’elle est pas comme ça, que pour coucher avec elle faut bien plus que ça, faut réussir à toucher sa carapace, à la sortir de son armure. Elle voudrait aussi lui dire qu’elle est amoureuse, que ça lui donne envie d’être jolie, de briller un peu plus. Mais rien. Y a les éclairs dans le regard de son père qui la font se recroqueviller presque instantanément et quand il saisit son bras elle se laisse faire mollement, fermant les yeux un instant. Il ne l’a jamais frappé. Jamais. Pas comme les garçons. Elle sait bien qu’il ne le fera pas, du moins elle espère. Mais quand même. Cette violence qui fait vibrer le cœur de son géniteur lui donne envie de pleurer. Elle a envie de le prendre dans ses bras et de lui demander pardon, qu’il arrête d’hausser la voix, qu’il soit moins fâché, plus heureux, que ça y est elle est là. Et retire ce rouge à lèvres, c'est pas halloween. Il lâche sa main et Anca essuie rapidement ses lèvres du revers de sa main pour effacer le rouge qui les décorait avant de suivre du regard son père dans la cuisine le cœur battant. Il va boire, encore, elle le sait. Elle n’aime quand il fait ça, quand il abuse de la boisson comme chaque soir de la semaine à peu près, ça le rend plus irritable, moins appréciable, plus froid. Pourtant Anca ne monte pas dans sa chambre, lentement elle rejoint son père avant de poser sa main sur celle qui tient la bière, elle le cherche du regard. . « Pardon papa » Qu’elle murmure doucement, espérant ainsi apaiser la bête qui gronde. « Je savais pas que t’avais un match ce soir. » Et y a quelque chose en elle qui commence à monter, comme de la culpabilité de pas avoir été là quand il avait besoin, d’avoir préféré flirter avec un garçon plutôt que d’être le roc qui soutient la maison. Avec douceur elle pose sa main sur le visage de son père, tâtant l’arcade sourcilière du bout des doigts pour vérifier qu’il n’y a rien de cassé. Elle a l’habitude, Anca, de retaper son père après les combats. C’est son rôle, Poppy, le pavot qui apaise et qui soigne, la petite infirmière de la maison, celle qui les rafistoles quand ils vont jouer aux cons. . « J’espère que t’as gagné » qu’elle demande, espérant ainsi changer le sens de la conversation.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Lun 14 Nov - 18:45 | |
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Des principes d'éducation totalement abjectes. Lucian n'a jamais été considéré comme un bon père. Il a d'ailleurs été soupçonné de nombreuses fois de maltraitance. Si l'un de ses gosses avait choisi de parler plutôt que de fermer sa gueule, il aurait eut les services sociaux sur le dos. Pire, il aurait même été en prison. Aucun d'entre eux n'avait ouvert sa gueule. Et si c'est surement la peur qui les a guider dans ce choix, le père se convint souvent que c'est plutôt l'amour qui l'a sauvé de tout ça. Parce que si ces principes arriérés ne sont pas au gout de tous en ville, l'amour que lui porte à ses enfants est inconditionnel et il donnerait un rein pour sauver l'un d'entre eux s'il le devait. C'est dur à croire mais bien vrai. Il s'accorde le droit d'être violent avec les siens, comme si c'était normal. C'est d'une banalité sans nom pour lui de foutre des roustes à ses enfants. Simplement parce que lui même n'a connu que la violence et reproduit le schéma dans lequel il a grandit à la perfection. Il n'imagine même pas faire autrement. La déception se lit dans le regard de Lucian. La colère aussi. « Tu sais mes cours du soir… C’était plus long que prévu et.. » Anca, c'est son rayon de soleil. Sans elle, sans chacun des membres de sa famille, sa vie serait terne. Froide. Et peut être que si son exigence est plus forte avec la gamine, c'est parce qu'il a peur de la perdre. Elle est surprenante et délicate. Aux petits soins. Elle s'occupe de lui et prend parfois le rôle d'une mère, celle que le vieil homme n'a presque pas connu. Morte trop tôt. Il ne lui laisse aucun répit. Il enchaine. Plus barbare encore. Plus froid dans ces mots. Il explose de colère et elle subit. Comme toujours. Comme à chaque fois. Trop d'attente vis à vis de sa fille. Il ne supporte pas qu'elle puisse vouloir être ailleurs qu'avec lui. « Je...Non, mais… » Il est si méchant qu'il lui retire les mots de la bouche. Sans doutes qu'aucune explications n'arriverait à calmer le plus âgé des Popescu.
Il s'éloigne mais elle revient vers lui. Elle revient toujours Anca. Sa main qui effleure celle de son père alors qu'il s'apprête à avaler une large lampée de bière. Elle est totalement livrée à ce système arbitraire qu'il impose au sein de sa famille. Anca a sans doutes été la seule qui ne s'est jamais rebellé contre lui. Pas une seule fois. Elle a accepté son sort et s'est résignée à accompagner son père malgré ses travers. Les mains écorchés. Le visage tuméfié. « Pardon papa. » Des excuses qui sont d'un intérêt quelconque pour lui. C'est un comble de la voir, elle, prier pour son pardon. Elle devrait pas. Elle n'est pas fautive dans l'histoire mais le padre parvient à renverser la situation sans trop de difficultés. « Je savais pas que t’avais un match ce soir. » Elle amène désormais sa main contre son arcade dans une caresse. Elle parvient à imposer le calme à l'intérieur du monstre qui gronde de colère en Lucian. Elle est doué pour ça. Anca. Elle sait comment calmer son vieux père. Elle y parvient même quand Lavinia échoue. Le garde qui l'empêche de sombrer totalement dans les abysses de sa colère. Certains de ses frangins devraient la remercier. Elle les a sauver plusieurs fois d'une mort certaine même s'il n'irait pas jusque là. Quoi que... Lorsque la bête gronde, elle est souvent inarrêtable. Il ne parvient pas à retenir les coups, les méchancetés quand il est dans cet état second entre jouissance et rage. Un putain de clébard qu'on devient piquer pour mettre fin aux tourments. « Je vais pas te faire un planning. » Une animosité grandiose. Terrifiante. La tempête qui se calme à l'intérieur. Son cœur qui s'apaise quand elle reprend: « J’espère que t’as gagné. » Plus calme. Plus doux, il pose un regard sur sa fille. « Tu sais que je gagne toujours. » réponse teintée d'arrogance. Ceci dit, c'est rare de le voir perdre. Sa fureur est plus puissante que n'importe quel mec qui ose se présenter contre lui. C'est un rapace Lucian. Il laisse aucune possibilité à sa proie de s'enfuir. Il est pas toujours le plus fort physiquement mais mentalement le plus agile et le plus sournois et il est rare de le voir perdre un combat. Sans doutes que sa fierté l’étoufferait avait qu'il ne déclare forfait de toutes façons. « Tu vas faire quelque chose ou rester là à regarder. » ajoute t-il sans prendre de pincettes pour l'inviter à le rafistoler. « Je veux pas que tu sortes le soir comme ça. Seule. » ajoute t-il. Plus comme un ordre qu'un réel conseil dans le fond.
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| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Jeu 17 Nov - 20:21 | |
| Elle regarde Lucian, son père, l’homme qui lui a donné la vie. Elle regard celui qu’elle appelle papa malgré tout ce qui s’est passé, malgré ses rejets, malgré ses phrases crues, dégueulasses quand elle était au plus mal. Malgré les coups portés à ses frères, à Seven plus particulièrement, malgrés ses infidélités dissimulées pour leur mère qui l’aime pourtant inconditionnellement. Oui elle l’aime Anca, cet homme qui se tient devant elle, cannette de bière au bord des lèvres et la colère tellement palpable qu’elle envahit l’air. Pourtant Anca n’étouffe pas. Elle n’étouffe plus depuis longtemps, où seulement dans de rares moments de faiblesses. Anca elle a appris à respirer dans cet air nauséabond, suintant la violence. Contact. Elle pose sa main sur celle de son père, parle, s’excuse, d’une voix douce et le corps stable, comme lorsqu’on essaye d’amadouer un chien en colère. Elle sait comment parler avec lui Anca, quels mots utiliser, quelle posture employer. Elle en a fait tout un art depuis qu’elle est gamine, à toujours essayer de mettre un brin de sourire sur le visage de leur paternel plutôt que cet air canon qu’il affiche chaque jour. Elle est là, face à lui, nuque découverte en signe de soumission, parce que c’est le meilleur moyen avec lui. C’est mieux comme ça, bien comme ça. Elle a appris de sa mère, en la regardant caresser tendrement la joue de son mari pour essayer de le calmer quand Ioan avait fait une bêtise, à embrasser sa tempe quand il passait dans la cuisine pour voir ce qu’elles faisaient à manger. Elle et Lavinia, les deux femmes de la maison. Non pas que Iulia ou Elena n’aient jamais aidé, loin de là, c’est juste qu’elles sont parties tellement vite qu’Anca a trouvé cela naturel de prendre cette place aux côtés de sa mère, à calquer ses gestes ses mots, ses intonations. Peut être pour ça aussi qu’elle aime autant Lucian, tout comme sa mère elle lui a fait une place trop grande dans son cœur, lui passant les coups, les insultes, les colères. Je vais pas te faire un planning. Non. C’est vrai. Il a pas à lui faire un planning, parce que d’habitude le planning elle l’a dans sa tête. Mais dernièrement y a d’autres choses qui sont rentrées en jeux, un garçon, des amis, une vie, une vrai. Elle se rend compte Anca, que y a quelque chose en dehors de la maison, un monde qu’elle avait toujours fuit jusqu’à maintenant à cause des gens et de leurs mauvaises intentions. Mais ça elle veut pas l’avouer à son père, qu’elle est entrain de grandir, qu’elle est en train de changer, que y a quelque chose pour elle derrière la porte. « Ca arrivera plus promis. » Et elle fera en sorte de tenir ses promesses, pour blesser son père. Sa main vacille jusqu’à l’arcade de son père, le sang encore frais tache ses doigts. Elle aimerait lui demander d’arrêter, lui dire qu’il commence à se faire vieux et qu’un jour il trouvera plus fort que lui. Qu’il se fera démonter en un rien de temps sur le ring. Mais Lucian est fier, terriblement fier, un trait hérité par beaucoup des enfants Popescu. Tu sais que je gagne toujours. « Je sais t’es le meilleur papa, toujours le meilleur » pour le moment. Mais elle ne fait pas part de ses craintes, et au fond elle refuse que ce jour arrive. Son père elle l’a toujours placé sur une estrade, en haut de tous, de tout le monde, intouchable. Tu vas faire quelque chose ou rester là à regarder. Toujours le tact légendaire de son père, incapable de demander à haute voix ce qu’il veut, préférant jouer au petit chef de maison avec des ordres à la pelle. Anca essuie rapidement ses doigts rougit sur son bras et hoche la tête « bouge pas, assieds-toi sur la chaise, je vais chercher ma trousse » La trousse qu’elle garde toujours dans la salle de bain, avec son matériel de la petite infirmière en herbe : désinfectant, pansements, médicaments, aiguille, fil, compresses et ainsi de suite. Trousse qu’elle a étoffé au fil des années, presque aussi vieille qu’elle maintenant. Elle s’apprête à tourner les talons quand son père l’arrête avec une dernière phrase. Je veux pas que tu sortes le soir comme ça. Seule. Ca claque dans l’air, comme un ordre qu’on ne peut contredire et Anca baisse la tête. Elle essaye de se dire que c’est parce qu’il a peur pour elle, les rencontres qu’elle pourrait faire à ces heures-là, les gens toujours malintentionnés. « C’était une exception…Je demanderais à Ioan de venir me chercher la prochaine fois » Sans préciser que c’est plutôt l’inverse le soir, et que quand le paternel est endormi elle se relève souvent pour aller récupérer son frère qui cuve son vin au bar du coin. Tel père, tel fils finalement, comme quoi la génétique est bien là. Puis elle tourne le dos à son père et cours jusqu’à la salle de bain pour récupérer la trousse. Elle fait un rapide crochet par sa jambe, enlève rapidement sa robe et enfile un pantalon de jogging et un sweat pour ne plus donner à son père l’occasion de dire quoi que ce soit concernant sa tenue. Quoi que, le connaissant il aurait quand même des reproches à faire sur le fait qu’elle soit en pantalon, mais passons. Les cheveux relevés, la trousse dans la main elle revient bien vite dans la cuisine et attrape une chaise pour se positionner devant son père. Rapidement elle ouvre la trousse en sort des compresses qu’elle imbibe de désinfectant et commence à nettoyer les plaies de son père, aussi doucement que possible. Elle est concentrée Anca, les yeux rivés sur ces blessures qui lui donnent toujours autant envie de pleurer. A quoi ça sert hein, de tabasser des gens pour de l’argent ? Mais elle ne dit pas un mot. Lentement elle attrape ses mains, grandes, bien plus grandes, calleuses. Des mains de maçons, des mains qui se sont trop souvent abattus sur ses frères. Elle attrape ses mains et passe doucement la compresse sur ses phalanges, pour effacer le sang restant. « J’ai vu Seven hier… » Qu’elle murmure avant de poser la compresse rougie sur la table. « Et puis Elena il y a quelques jours, et Iulia et Madalina tu sais. » Elle sait pas pourquoi elle se met à parler de ça. Non vraiment pas. Mais peut être qu’elle en a besoin, de rappeler à son père que ses enfants sont toujours vivants. « Ils vont bien tous, et Madalina a vraiment grandi. Elle ressemble beaucoup à maman, enfin, dans le regard je trouve. » Elle ne sait pas si ce qu’elle dit va toucher son père, si évoquer sa petite fille fera quelque chose ou non. Lentement elle secoue la tête avec d’enfiler son aiguille avec du fil et s’installe sur les genoux de son père pour mieux atteindre son arcade sourcilière. « Bouge pas » qu’elle murmure l’aiguille entre ses dents, essayant de rapprocher du mieux qu’elle peut les deux bords de la plaie. Puis sans hésiter elle enfonce l’aiguille dans la peau et commence son travail de reconstruction. C’est pas la première fois qu’elle fait ça, et les cicatrices discrètes parsème la peau de son père. Anca ne compte lesquelles sont originaires de sa main et si elle devait s’appeler couturière, elle dirait que Lucian est son œuvre maitresse.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Ven 25 Nov - 15:49 | |
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Elle est forte sa gosse. Elle connait son paternel sur le bout des doigts. Elle sait comment le faire ployer. Rendre les armes. Sa colère s'efface pour laisser place à un sentiment de plénitude. Le caractère de Lucian si facile à percevoir. Faut se mettre dans ses pompes une seconde pour le comprendre. Il a bien trébucher pour devenir celui qu'il est. On peut pas dire que c'est un homme bon, au contraire. C'est un gros bras qui agit avec des valeurs éculés. Son passé n'excuse rien. Il explique juste ce qu'il est aujourd'hui et les choix qu'il a fait. « Ca arrivera plus promis. » Il ne sait pas Lucian qu'elle aussi est en train de lui filer entre les doigts. Qu'elle se montre plus engageante et plus sociable que jamais. Qu'elle rêve d'ailleurs. D'autre chose que le trou dans lequel il a bien voulu la mettre. Il a bien essayer de l'enfermer dans son modèle, de la garder près de lui le plus longtemps possible. Usant volontiers de manigances et jouant sur la culpabilité de sa gamine. Sauf que la réalité, c'est qu'elle a bien grandit Anca. Elle finira par mettre les voiles, comme les autres. Il l'ignore. Plutôt il choisit de le faire. Il veut pas qu'elle se casse. Son emprise qu'il impose même si elle se trouve être malsaine. Juste pour la garder près de lui. Au moins encore un peu. Parce qu'avec Anca, c'est différent. Une préférence qu'il a toujours affiché auprès de la fratrie, quitte à attiser les jalousies. Il s'en fout Lucian. Il considère que toute vérité est bonne à dire, même les plus douloureuses. Il mange pas ses mots ni ses actes. L'instinct du tueur. Incisif. Elle change de sujet, pas si habillement que ça mais le vieux père de famille ne voit rien venir. Il remarque pas qu'elle se jouerait presque de sa stupidité à cet instant. « Je sais t’es le meilleur papa, toujours le meilleur. » La petite maligne va même jusqu'à flatter son égo. Et si l'on ne connaissait pas la gentillesse légendaire de la jolie brune, on pourrait même penser qu'elle est sournoise et manipulatrice sur ce coup là. Un sourire sur la visage à ses mots qui flattent ce qu'il est. Content de l'entendre dire ça. Content de la voir de son côté, toujours. « bouge pas, assieds-toi sur la chaise, je vais chercher ma trousse. » Il lui laisse pas le temps de partir, sa voix rauque gronde. Il exige. Souvent. Toujours en fait. Ces attentes envers Anca sont très hautes. C'est le soucis lorsque l'on place quelqu'un à un degré intense dans son estime. Elle a pas vraiment le droit à l'erreur. « C’était une exception…Je demanderais à Ioan de venir me chercher la prochaine fois. » Pas vraiment la réponse qu'il attendait mais la voila déjà partie.
Cette enfant abusée par son père camoufle les sévices et les humiliations. Elle dit rien. Elle garde sagement le secret car la honte est trop forte sans doutes. La peur aussi, de blesser. Un complexe de culpabilité. Parce que chez les Popescu, c'est d'une banalité sans nom de se prendre une raclée. En fait, elle préfère les moqueries à l'indifférence. La cruauté à l'absence. Parce qu'elle veut exister un peu pour son père la petite. C'est con sans doutes, de s'infliger un truc pareil. Mais elle reste là. Malgré toute la peine qu'il a pu lui infliger. Il prend place sur un fauteuil. Le sien. Celui où personne d'autre n'ose s’asseoir. Ioan avait bien essayé. Une fois. Jamais il n'avait recommencer. Elle revient. Dans une tenue que Lucian considère comme bien plus appropriée. Et quand sa main se porte à son visage, il souffre. Il se fait de vieux os et même s'il n'admettra jamais qu'il vieillit, il n'est plus aussi vaillant qu'à ses vingts ans. Il grimace pas. Il joue les durs. « J’ai vu Seven hier… Et puis Elena il y a quelques jours, et Iulia et Madalina tu sais. Ils vont bien tous, et Madalina a vraiment grandi. Elle ressemble beaucoup à maman, enfin, dans le regard je trouve. » Son regard vrille. Plus sombre. Et alors que la compresse rouge atteint la table. Il serre le poing. « Ces chiens galeux n'ont qu'a crever la bouche ouverte. » commence t-il. « Bouge pas. » prévient t-elle. Il reste statique alors qu'elle commence les réparations. « Tu te démènes pour ces merdeux ingrats et tout ce que tu récoltes c'est le néant. » Ca fait mal en fait. Il souffre de pas voir ses gosses. Que ces derniers préfèrent ne pas revenir à la maison. Qu'ils aient désertés les lieux dès que ce fut possible. Il le dit pas. Faut pas déconner. Et puis, ça lui fait plaisir d'avoir des nouvelles même s'il ne l'admettra jamais. « Heureusement que toi, tu es différente. » appuie t-il. Une fois de plus par stratégie. Sa fourberie mesquine. Sans doutes qu'il se repose trop sur Anca. Il voudrait en demander plus sur les autres. Savoir où ils en sont mais ça trahirait une faiblesse qu'il n'est pas prêt à admettre.
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| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Sam 3 Déc - 0:03 | |
| Elle l’aime son père Anca. Elle terriblement. Beaucoup trop pour son propre bien. Elle sait tout le mal qu’il a fait à cette famille, et pourtant tout comme sa mère elle est incapable de lui en vouloir. De le blâmer. De le nommer responsable de toute cette pagaille. Elle lui trouvera toujours des excuses, une vie de misère, une famille trop nombreuse, une incompréhension du reste du monde, et le fait de porter son entourage à bout de bras. Pourtant elle sait Anca, qu’il est pas tout blanc. Elle la première à en avoir fait les frais. Ses insultes, ses brimades, elle en garde encore les marques, gravées dans sa mémoire. Elle se souvient de la déception dans son regard quand il était venu à l’hôpital et qu’il l’avait trouvé, les poignets bandés et les yeux vidés. Elle se souvient encore du poignard invisible qui s’était enfoncé dans son cœur quand il avait tourné les talons sans rien dire, sans un baiser. Rien. Elle en crève parfois, Anca, qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la sert fort contre lui et qu’il lui dise que tout va bien se passer. Qu’il la protègera contre le reste du monde, qu’il sera son roc, sa béquille, son soutien. Qu’elle est sa fille et que ça vaut tout l’or du monde, que pour elle il brulerait des royaumes. Mais Lucian ne dit rien, il se contente de persifler, d’assener des remarques violentes sans aucune raison, juste des mots baignés de venins, qui empoisonnes les veines de sa gamine au fil du temps. A croire que c’est sa façon de dire je t’aime à ses enfants, des claques plutôt que des caresses, des insultes plutôt que des je t’aime. Peut être pour ça qu’Anca n’arrive pas à croire qu’on puisse l’aimer, qu’on puisse s’intéresser à elle. Pourquoi Jemmy voudrait d’une ratée pareille hein ? Si même son paternel n’est pas là pour le faire. Elle a vu sa confiance brisée en mille morceaux dès l’enfance Anca. Et elle a toujours pas réussi à la recoller. Elle essaye pourtant, du mieux qu’elle peut, avec un peu de scotch, quelques gouttes de colle qu’il reste au fond du tube.
Elle laisse son père s’installer dans son fauteuil – son trône – comme ils l’appellent parfois entre gamins. Car Lucian est bien le roi de la maison, un de ces rois guerriers qui met sa vie en danger tous les soirs et qui revient le visage explosé. Ca la bouffe Anca, un père ça devrait pas se comporter comme ça. Mais elle ne dit rien, elle se contente de passer ses doigts doucement sur les traits abimés de son paternel, cette mâchoire qu’elle partage avec lui, pas les yeux par contre, ça elle les tient de sa mère, mais la bouche oui. Une bouche volontaire, les lèvres marquées, mais qui sont bien incapables d’afficher le rictus qu’à son père en ce moment. Elle essaye de parler Anca, de détendre un peu l’atmosphère de lui parler de sa famille. Des absents. De ceux qui ont fuis et qui ne sont jamais revenus. Ces chiens galeux n'ont qu'a crever la bouche ouverte. Elle accuse Anca, appuyant peut être un peu trop fort sur la blessure de Lucian, mais elle ne dit rien. Elle se concentre sur son travail, ordonne à son père ne de pas bouger. Le truc c’est qu’il continue, encore et encore, incapable de s’arrêter avant de la blesser. Bam. Ses mots lui échappent, l’alcool aidant ou non, il a cette rancœur dans la voix, la rudesse qui lui est propre quand il parle de ses gamins. Tu te démènes pour ces merdeux ingrats et tout ce que tu récoltes c'est le néant Elle se recule un instant, dévisage son père, un moment, les yeux dans les yeux, elle pose sa main sur sa poitrine, essuie une tâche invisible ou une goutte de sang qui refuse de partir avant de murmurer : « C’est faux. » Elle pèse lentement ses mots, elle essaye de trouver les choses justes, pour pas ennerver la bête qu’elle vient de réussir à calmer. « Enfin, ce que je veux dire c’est que je suis sûr que si on organisait un repas à la maison ils viendraient. » Elle parle Anca, exposant ses rêves plutôt que ses idées, parce qu’au fond ils savent bien tous les deux que jamais Seven ne mettra les pieds dans a maison. Iulia peut-être, avec Madalina. Qui sait. Anca se mord la lèvre avant de recommencer à recoudre son père, inspirant doucement pour ne pas se mettre à chialer comme une gamine. Elle sait que ça n’apportera rien de bon. Mais quand Lucian parle comme ça du reste de ses frères et de ses sœurs, elle saigne. Et ça fait mal. Tellement mal. Heureusement que toi, tu es différente. Il est doué Lucian, terriblement doué. Il sait quelle stratégie employer avec sa gamine. Il sait qu’en lui montrant de l’amour un peu dissimulé, une reconnaissance réelle, elle la gardera à ses côtés. Parce quand il lui balance ça comme ça, Anca a encore moins envie de le lâcher, de le laisser, ce morceau d’homme qu’a un cœur bien caché mais qu’elle arrive parfois à trouver. Lentement elle termine son travail en silence, coupe les fils, désinfecte la plaie en dernière fois avant de se serrer contre son père. Juste un instant, fugace, le nez niché dans le cou de cet homme qui lui a donné la vie. Puis elle s’éloigne, va se laver les mains dans l’évier. « Tu sais c’est drôle, un ami m’a dit ça y a pas longtemps, que j’étais pas comme les autres. Il se demandait si j’étais vraiment une Popescu. » Et pourtant elle est Popescu, jusqu’au bout des ongles, cent pour sang. Elle tient juste de sa mère. Mais ça personne ne le sait puisque Lavinia ne sort pas. Elle se retourne, adresse un sourire amusé à Lucian puis se rapproche de nouveau de lui pour scruter son visage. Rapidement elle ausculte sa tête, vérifie qu’il n’a pas de signe de commotion, palpe son torse, son abdomen pour repérer une éventuelle côte fêlée ou cassée. « Tu as mal quelque part d’autre ? » qu’elle demande enfin pour vérifier. Même si elle sait que son père ne le lui dira pas, ou alors pas de cette façon. Il est bien trop fier pour avouer qu’il souffre. Tout comme son septième garnement. Les deux se ressemblent plus qu’ils ne veulent l’admettre et ça la bouffe Anca, de les voir comme ça.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Mar 13 Déc - 19:39 | |
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Un jour où l'autre, il finira par crever Lucian. Ses combats malsains auront raison de lui. Sa force, sa puissance, c'est pas éternel tout ça. Ca finira par s'estomper et il arrivera le moment où il devra choisir entre perdre ou crever. Sa fierté immortelle, il décidera plutôt de donner sa vie que de ployer face à qui que ce soit. Il préfèrera donner sa vie plutôt que fléchir. Dans le fond, il sait que les femmes de sa vie déteste le voir revenir avec une cicatrice nouvelle chaque semaine, de plus en plus profondes mais c'est plus fort que lui. Sa nature profonde est celle d'un prédateur. C'est un peu comme cet amour inconditionnelle qu'il voue à sa famille mais qu'il est incapable d'exploiter ou d'exprimer. Même sur son lit de mort, il admettra pas avoir aimer chacun des membres de sa famille. Encore moins ce morveux de Seven ou cette branleuse de Iuila. Ces insubordonnés qui ont choisi de ne pas suivre la voie toute tracée qu'il a voulu imposer. Hors de question. Les autres sont plus malléables, plus à l'écoute. En tout cas, c'est ce qu'il pense le vieux. « C'est faux. » Anca n'élève pas la voix pour passer son message, elle n'en a pas réellement besoin dans le fond. « Enfin, ce que je veux dire c’est que je suis sûr que si on organisait un repas à la maison ils viendraient. » Elle sait pas tout la petite. Elle sait pas que Lucian a croisé son fils et qu'il lui a gentiment fait comprendre qu'il pouvait se faire empaler, ça ne le toucherait pas le moins du monde. Quant à Iulia, la plus âgée de ses fille l'a traité de nuisible, un insecte dont on ne pourrait pas se séparer même si on le voulait. Un peu de réalisme serait le bienvenue pour Anca qui semble vivre dans un monde qui est trop éloigné de la réalité. Elle a toujours adoré les licornes et les bisounours étant gamine mais elle avait grandit non ? Elle devait voir les choses maintenant. Sans doutes essaye t-elle seulement de rassurer son père. « Tu plaisantes, ils préféreraient se couper une main plutôt que de foutre un pied dans cette maison. » Râle t-il avant d'ajouter: « Ils seraient pas les bienvenues de toute façons. » C'est faux. Lucian ne pourrait tourner le dos à l'un de ses gamins si ce dernier était à l'agonie. Il l’accueillerait à nouveau dans son foyer, pas à bras ouvert, faut pas déconner non plus, mais il ne les laisserait pas crever dans un caniveau.
Il la flatte comme il sait bien le faire. Il la manipule sans même s'en rendre compte. Parce qu'on ne peut pas dire que c'est un fin stratège Lucian. Au contraire, il n'a pas assez de neurones pour mettre des plans de ce type en place. Seulement il le fait sans le vouloir. Il sait la retenir avec des mots, des regards, des gestes. Anca elle peut voir derrière la carapace, elle arrive à percevoir l'homme sous la carapace de fer. C'est bien la seule avec Lavinia. « Tu sais c’est drôle, un ami m’a dit ça y a pas longtemps, que j’étais pas comme les autres. Il se demandait si j’étais vraiment une Popescu. » Les sourcils du patriarche se froncent. « Un ami ? » Ah parce que sa fille a une vie en dehors du cocon familial ? Il semble presque le découvrir. Lucian nourrit cette idée un peu débile que sa fille se contente de le rafistoler de temps à autre et d'aider sa mère. Mais mon pauvre vieux, ouvre les yeux, elle finira par te filer entre les doigts, comme tous les autres. « C'est qui cet ami ? » Il grogne dans sa barbe, l'ivresse que l'on lit sur ses traits rabougris. Ca lui plait pas de voir sa fille fréquenter, en particulier des hommes. S'il pouvait la garder à la maison indéfiniment, il le ferait volontiers. « Tu as mal quelque part d’autre ? » Il tourne la tête de gauche à droite, signe qu'il va bien. Ce sera peut être une histoire demain mais l'alcool a annihiler le restant de douleur qu'il pourrait avoir. Il se redresse alors, approchant son visage de la petite. « Je vais bien. Tu te fais trop de soucis pour ton vieux père. » un brin de tendresse dans la voix. Déjà, gamine, elle remontait toujours la couverture quand il s'endormait sur le canapé. Elle lui apportait un paracétamol les lendemains de cuites. Elle demandait à ses frères et sœurs de faire moins de bruit pour ne pas attiser la colère du paternel. Et même si elle ne le faisait pas véritablement pour lui, Lucian a toujours pensé que c'était de la bienveillance à son égard. Peut être un peu dans le fond même si elle cherchait plutôt à éviter de le mettre en rogne. Parce que les coups, c'était jamais elle qui les prenait. Jamais. « T'as mangé un truc ce soir, t'es rachitique ma fille. » dit il sans trop de pincettes. Loin du compliment, il fait simplement preuve d’inquiétude concernant Anca pourtant.
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petit poney ▹ posts envoyés : 2027 ▹ points : 56 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : hoodwink(avatar) & sial(sign) ▹ avatar : Taylor Lashae ▹ signe particulier : cicatrices sur tout le corps qu'elle tente maladroitement de cacher, souvenirs d'épisodes de folie désespérée. Une voix douce, des doigts de fées, une chaleur humaine parfois trop brulante. Syndrome du Saint Bernard qui colle au coeur.
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| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Mar 27 Déc - 12:51 | |
| Tu plaisantes, ils préféreraient se couper une main plutôt que de foutre un pied dans cette maison. Elle accuse le coup sans broncher, serrant les dents pour ne pas répliquer quelque chose qu’elle pourrait regretter. Ca la rend fondamentalement très triste que leur famille ai ainsi volé en éclat. Elle aimerait pouvoir tout recoller Anca, avec de la glue, tout réparer. Mais c’est compliqué quand aucun des morceaux n’a envie de céder, quand ils finissent tous par bouder chacun dans leur coin comme des gamins frustrés. Parfois elle voudrait leur hurler d’arrêter leurs conneries, les forcer à se serrer la main et à tout pardonner. Mais c’est impossible. Popescu un jour, Popescu toujours, de véritables têtes de mules indécrottables, qui refusent de changer de direction. Et bon sang ce que ça la rend folle. Alors elle continue d’espérer Anca, parce que c’est toujours mieux que d’abandonner. Traitez la d’utopiste, elle s’en fout, elle y croit. Définitivement. Elle y croit. Ils seraient pas les bienvenues de toute façons. Y a de l’amertume dans la voix de son père. Mais aussi du mensonge. Elle le sait Anca. Elle le sait. Parce qu’elle voit quand il ne s’en rend pas compte, les regards qu’il pose parfois sur ses gamins. Elle sait qu’au fond il les aime tellement, qu’il a juste pas appris à le montrer. C’est pas des excuses qu’elle lui cherche. Loin de là. C’est pas leur genre au Popescu de trouver des excuses pour les échecs. Lentement elle secoue la tête avant de répondre doucement : « Si tu le dis.. » Oui, s’il le dit. Il peut râler autant qu’il veut, elle se laissera pas avoir.
Différente. Du reste de la portée. Oui. Très différente. Et pourtant presque identique sur trop de points. Mais elle aime quand son père lui dit ça, elle aime quand il montre une espèce de reconnaissance envers sa dévotion en tant que fille. Ca lui met du baume au cœur, ça lui donne envie de continuer, encore et encore et encore. Parce qu’elle ne vit que pour ces moment-là, ces moments de chaleurs avec sa famille, avec son père, où l’amour se transmet dans un regard, dans un geste, même dans une compresse plaquée contre le nez pour qu’il arrête de saigner. Un ami ? La question de Lucian la sort de ses pensées et elle se rend compte qu’elle a encore trop parlé. Si y a quelque chose qu’elle a bien comprit c’est qu’il ne faut pas évoquer les garçons en présence de son père. Entre papa poule et père trop conservateur, il lui a toujours dit de se méfier du sexe opposé, de ceux qui briseront son cœur, encore et encore. C'est qui cet ami ? Elle le sent se tendre, se dresser. Comme si la simple évocation du mot ami le rebutait. Anca se replie un peu sur elle-même, bien consciente qu’il est trop tard pour retirer ses mots. Alors elle formule avec attention sa phrase, pour ne pas donner à son père un peu ivre une raison de plus de grogner. « Un ami en cours, on prend notre pause ensemble parfois » un tissus de mensonge préférable à la vérité, que cet ami c’est Joe, un gars des YOBBO, de la bande avec laquelle traine Seven. Parce que si Lucian voyait Joe, il enfermerait sans doute Anca a double tour dans sa chambre et ne la laisserait plus jamais sortir. Pourtant c’était vraiment juste un ami. « Il suit les cours avec sa copine, elle est très gentille elle aussi. On rigole bien tous les trois » Si seulement. En réalité Anca a du mal à se lier d’amitié avec les gens de sa classe. Comme toujours de toute façon. Trop timide pour ça, trop discrète. Invisible. Du moins c’est ce qu’elle pensait avant que Jemmy ne l’aborde. Mais ça c’est une autre histoire. Elle finit de rafistoler son père avant d’aller se laver les mains puis de l’observer. Elle lui demande s’il a mal même si elle connait déjà la réponse. Il dira que non, qu’il se porte comme un charme, mais la réalité c’est qu’il aura quelques douleurs dans son corps plus si jeune. Mais Lucian ne le montre jamais. Ou alors peut-être à Lavinia, mais ça elle ne le sait pas. Je vais bien. Tu te fais trop de soucis pour ton vieux père. Un pâle sourire s’étale sur le visage d’Anca et elle ferme les yeux un instant pour se reprendre avant de le regarder de nouveau. « Toujours trop de soucis. J’ai peur qu’un jour tu finisse par plus rentrer du tout… » Et c’est vrai. Quand elle le voit partir le soir, y a toujours cette peur au ventre qui la taraude, qui lui souffle qu’aujourd’hui Lucian ne rentrera pas. Qu’il finira étendu sur le pavé ou dans les toilettes d’un bar miteux parce qu’il aura agacé quelqu’un, où alors tout simplement parce qu’il se fait trop vieux. Elle voudrait le voir plus souvent le visage intact, les lèvres pleines et non éclatées. Elle voudrait Anca, mais dans la vie on n’obtient pas toujours ce que l’on veut. Elle l’a appris bien assez vite à ses dépens. T'as mangé un truc ce soir, t'es rachitique ma fille. Elle rigole Anca en secouant la tête. « On dirait maman » qu’elle répond amusée. C’est vrai, c’est toujours Lavinia qui lui demande si elle a mangé quelque chose. « Je suis pas rachitique, je suis svelte. Merci maman pour les gènes » qu’elle répond en offrant un petit clin d’œil à son père. Parce que clairement oui, Anca tient bien plus de sa mère que de son père, mais ça ne l’a jamais vraiment dérangée. « Je pensais grignoter un truc en rentrant si je fais quelque chose tu en prends où t’as déjà mangé ? » Sans doute qu’il a déjà mangé, Lavinia veillait toujours à lui laisser une assiette quand elle allait se coucher avant lui. Mais elle demande au cas où, avant de commencer à fouiller dans les placards, parce que c’est vrai qu’elle a faim.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: say you won't leave me (anca) Sam 7 Jan - 11:13 | |
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Admettre qu'il tient à ses enfants plus qu'à n'importe qui ou quoi d'autre, ce serait un simple signe de faiblesse pour le père Popescu. Il n'en est tout simplement pas capable. Ce n'est pas comme ça qu'on l'a éduqué voilà tout. Alors les sentiments, les gentillesses et tout ce blabla, on les garde au placard, fermé à double tours et on ne les sort que pour les grandes occasions. La seule qu'il jugera sans doutes valable Lucian, c'est son lit de mort. Et encore, pas sur qu'il parvienne à mettre sa fierté de côté ce jour là. Les coups qu'il donne sans mesurer sa force, juste pour prouver sa supériorité au sein de la famille. Comme des je t'aime. Parce que la violence est le seul moyen dont il dispose pour s'exprimer ce vieux Lulu. Celui qui lui a été inculquer quand lui même n'était qu'un gosse. Un cercle vicieux à la con. Qui sait, peut être que ses gamins seront moins stupides que lui et arriveront à s'en sortir sans user de férocité. « Si tu le dis.. » Il en fait pas cas de cette phrase, il sait pourtant bien ce qu'elle veut dire. Parce qu'Anca, elle lit en lui comme dans un livre ouvert. Elle le comprend mieux que personne. A part sans doutes Lavinia. Sa douce femme le connait par coeur. Elle a ces défauts en tête et Lucian ne sait pas que parfois son statut se trouve être oppressant pour elle. Comme pour chacun des membres de sa famille. Il impose mais ne laisse pas disposer. Lucian, il aimerait que l'on suive le chemin tout tracé qu'il a indiqué sauf qu'aucun de ses gosses ne le fait. Pas un seul digne de prendre sa place après. Y'a bien le petit Solal mais c'est pas son fils. Enfin... Parfois, il se dit qu'il aimerait le voir le devenir. Il en serait si fier. Vous savez ce qu'on dit, on ne choisit pas sa famille. « Il suit les cours avec sa copine, elle est très gentille elle aussi. On rigole bien tous les trois. » Et merde, le revoilà ce sentiment un peu maladroit et colérique, cette impression honteuse qu'elle lui file entre les doigts. Il déteste ça. C'est bien la seule qu'il aimerait ne jamais voir partir. Ouais, le père de famille s'imagine déjà croulant, sa gamine à son chevet qui lui apporte ce qui est nécessaire. Sans doutes aura t-il crever avant de toutes façons avec le rythme de vie qu'il s'impose. « L'amitié garçon fille, ça existe pas ma chérie. Il veut juste fourrer sa main dans ton pantalon. » lâche t-il exaspéré. Ouais, parce que ça l'agace vraiment que sa gamine s'ouvre un peu trop et s’intéresse à d'autre être humains que lui. Égocentrisme quand tu nous tiens.
Elle s'inquiète la petiote, il le voit bien dans son regard. Il pourrait même pas la rassurer en lui disant que les combats, c'est finit pour lui. Il y tient trop. C'est un peu le ciment de son existence. Sans ça, il n'aura pas ce sentiment d'être vivant. Il ressemblerait plus à un zombie qu'autre chose. C'est peut être dur à comprendre mais la castagne est une part intégrante de lui. Il ne peut s'en séparer où il ne serait plus complet. « Toujours trop de soucis. J’ai peur qu’un jour tu finisse par plus rentrer du tout… » Il vient lui ébouriffer le dessus du crâne comme si elle n'était qu'une enfant. Parce que pour lui, c'est ce qu'elle est et ce qu'elle sera toujours. Puis il lui adresse un large sourire. « Parfois tu ressembles vraiment à ta mère tu sais. » C'est un compliment. Il n'y a personne au monde que Lucian ne vénère plus que sa femme. Sans elle, il ne serait rien. A proprement parlé d'ailleurs, complètement dépendant d'elle que ce soit émotionnellement ou pour tous les actes de la vie quotidienne. Il ne s'en sortirait pas si elle ne faisait plus partie de son existence. « On dirait maman. Je suis pas rachitique, je suis svelte. Merci maman pour les gènes » Tiens la voilà qui lui renvoie le compliment. Lavinia a tant d'importance qu'elle arrive presque à déteindre sur lui. Ces gamins ont eu de la chance qu'elle soit là tout au long de leurs enfances, ça aurait été une autre paire de manches si ce n'était pas le cas. « Tu parles, tu ressembles à un de ces tops models anorexique. Les formes c'est important tu sais ma fille. » ajoute t-il pour achever de la convaincre avant qu'elle ne dise: « Je pensais grignoter un truc en rentrant si je fais quelque chose tu en prends où t’as déjà mangé ? » Il hoche la tête de haut en bas. « Je meurs de faim. » Son ventre, c'est important et Lucian mange en quantités astronomiques, faut dire qu'il se dépense beaucoup dans la journée et ne mange qu'un maigre sandwich à midi, alors le soir, il pourrait avaler un sanglier entier.
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