Now it runs in my blood, yeah you know what I mean
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Sujet: Now it runs in my blood, yeah you know what I mean Ven 13 Jan - 15:25
Now it runs in my blood
Lazar et Roxane
Quand votre cœur est pris à quelque chose d’important, la tête s’oublie un peu. Elle laisse les commandes aux sentiments et au besoin de faire plaisir à l’autre. Roxane s’est oubliée ce jour. Emportée par les préparatifs de l’anniversaire d’un des enfants de l’hôpital, elle a oublié de surveiller l’heure. Jonathan n’a que huit ans et souffre d’une leucémie assez agressive. C’est un déchirement pour le cœur de Roxane, de voir un enfant si jeune souffrir autant. Mais elle se gonfle d’amour quand elle voit dans ses yeux l’amour et la reconnaissance dont le petit garçon fait preuve. Il a un courage monstre aussi, pour endurer tout cela sans trop se plaindre. Les préparatifs avancés, elle était censée s’éclipser mais les parents et surtout l’enfant, avaient insisté pour qu’elle reste un peu, partager ce petit moment en famille avec eux. En temps normal, Roxane sait ce qu’elle doit dire. Elle sait comment s’éclipser sans heurter personne. Mais cela faisait deux mois aujourd’hui qu’elle avait perdu Faith, et elle a cédé aux suppliques, aux regards brillants et aux mains tendues. Elle avait encore le temps cinq minutes.
Sauf quand ces cinq minutes deviennent une heure. Roxane ne s’en rend même pas compte. Les parents sont tellement reconnaissants, trop heureux d’avoir quelqu’un de normal à qui parler. Quelqu’un qui n’est ni médecin, ni chirurgien, ni psychologue. Quelqu’un qui est là pour eux, pour les soutenir et non pour les analyser et leur dire comment faire face à la maladie de leur fils. Son rôle de bénévole c’est ça ; le soutien. Le contact humain dans cet environnement parfois trop aseptisé. Même le psychologue sentait le désinfectant pour les mains à trois kilomètres. Roxane, Roxane elle respirait la douceur, elle sentait la fraîcheur quand elle entrait quelque part. C’est parce qu’elle met tout son cœur dans ce qu’elle fait. Toute son âme. Elle avait été si heureuse quand Lazar lui avait proposé de travailler à la clinique pour enfants de Savannah. Parce que c’était une idée qui venait de lui, bien sûr. Il pensait que ça lui ferait du bien, de se sentir utile quelque part, hors de la maison. Alors elle avait accepté, tout en se promettant de toujours avoir du temps pour s’occuper de la maison, d’être toujours là quand son mari rentrerait. Parce qu’il n’y avait pas que les enfants malades qui avaient besoin d’elle, lui aussi. En priorité.
Mais aujourd’hui, elle était en retard, la journée était bien plus avancée qu’elle ne le pensait quand elle leva les yeux sur la pendule de la chambre ; 19h45. Elle aurait dû être à la maison en train de terminer de souper avec son mari. Elle se raidit soudain et rougit. S’excusant précipitamment, elle fit ses au-revoir à la famille et offrit un magnifique sourire à l’enfant avant de quitter précipitamment la chambre. Dans le couloir, la secrétaire la héla : « Roxane, ton mari a téléphoné, il voulait savoir si tu étais toujours à l’hôpital. Je lui ai dit que oui, je pense qu’il ne va pas tarder. » Annoncé avec un petit clin d’œil complice. A l’hôpital, on aimait bien son mari. Beaucoup même. Roxane hocha la tête en souriant, réprimant ce frisson glacée qui la fit vibrer de l’intérieur. Elle hésita en observant la secrétaire qui était en train de réarranger sa coiffure avec soin. Un instant, elle se demanda si Lazar l’avait déjà allongée ou non, avant de se rappeler qu’elle avait de plus gros ennuis en approchent. « Merci Kelly, s’il arrive je serai dans les vestiaires… » Elle hocha la tête et Roxane disparu dans les vestiaires, se réfugiant dans le coin des bénévoles pour récupérer ses affaires posées dans un coin. En sortant son téléphone, elle avisa son téléphone. Six appels en absence. Elle se mordit la lèvre. « Et merde… » Elle n’entendit pas la porte des vestiaires s’ouvrir.
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Sujet: Re: Now it runs in my blood, yeah you know what I mean Jeu 19 Jan - 8:44
Il avait pourtant fait preuve de patience. D'indulgence. Rentré plus tôt qu'à l'accoutumée, Lazar avait accepté de prendre sur lui pour accepter le fait que sa femme ne soit pas encore à la maison. Peut-être que tout était déjà prêt, que le dîner n'avait plus qu'à être réchauffé après tout. Alors il s'était assis sur le canapé, avait pris son temps pour déguster un verre de bourbon en regardant l'horloge stylisée du salon, et sa grande aiguille qui, à chaque mouvement sans accompagnement de claquement de porte, aggravait la sentence. Il patienta oui. Mais à presque 19h30, ce fut trop. Le dominateur avide de contrôle ne supporterait pas une minute de plus sans réagir. Il ne lui suffit que d'un appel pour savoir où trouver sa femme et ses bonnes intentions, et qu'un quart d'heure pour rallier l'hôpital. Bien assez pour se constituer un masque charmant, l'image du mari attentionné qui vient récupérer son épouse pour lui éviter les transports en commun. Un mari fier, doux, parfait. Juste pour sauver les apparences. Peut-être que s'il était un peu plus rationnel, il n'aurait rien dit. Roxane ne lui échappait pas, elle était où elle lui disait être, avec des gens fragiles. Toujours dans son rôle, sans la moindre once de rébellion ou d'interrogation sur sa réelle personne. Sauf que voilà ; elle prenait ses aises. Et plus elle le ferait, plus elle se délivrerait de son emprise. Il ne fallait qu'un petit pas de plus à chaque fois pour qu'un jour, elle soit trop loin. Alors c'était hors de question, inenvisageable. S'il fallait sévir, ce serait sans le moindre regret.
C'est pourtant décontracté et sans rien faire paraître de son profond agacement qu'il apparu dans le hall de l'hôpital, se dirigeant vers le service pédiatrie où se trouvait sa femme. Il força un sourire charmant face à la secrétaire, une pintade blonde et niaise. « Dans les vestiaires. » Elle papillonna des yeux, força l'agacement chez Lazar qui se détourna rapidement pour pouvoir lever les yeux au ciel. Les vestiaires donc, dernier passage avant de rentrer à la maison et pouvoir enfin régler leurs comptes.
Bien qu'il n'y soit pas autorisé, il ne perdit pas de temps à toquer, se contenta juste d'entrer. Silencieux, prédateur. La pièce était petite, assez pour qu'en quelques coups d'oeil il ait vérifié que Roxane était bien seule. Ce qui était le cas. Dos à lui, tête penchée et cheveux bruns ondulant légèrement dans son dos, elle ne lui accordait aucun signe d'attention. C'était involontaire, sans l'ombre d'un doute car si elle l'avait entendu arriver, elle serait probablement déjà à ses pieds à s'excuser. Mais il s'en foutait des excuses, il voulait son obéissance. Elle mériterait tout ce qui lui arriverait ce soir. Tout. Il ne la frapperait pas ceci dit. Pas ici en tout cas. Il se contenterait de lui faire peur. Avec une lenteur menaçante, il vint coller son torse contre le dos de la belle, enroula ses doigts autour de sa gorge -plus pour la retenir que pour lui faire mal-, et colla ses lèvres contre son oreille. « J'espère que tu as bien profité de ta soirée, amour. » Parce que ce serait la dernière, la seule où elle lui ferait un affront pareil. « Tu vois, j'ai passé une mauvaise journée. J'espérais retrouver ma femme en rentrant à la maison, pouvoir avoir un peu de réconfort... » Son autre main vient glisser le long de son ventre, jusque sur son sein qu'il serre dans sa paume. Il joue de sa pudeur, de sa soumission. Si elle avait le droit de rétorquer quoique ce soit, elle le supplierait de ne pas faire ça ici. Le but escompté. « Et tu vois, maintenant je suis en rogne. Alors oui, j'espère que tu as profité de ta soirée, parce que ça ne va pas durer. » Il la relâche s'éloigne d'elle pour la jauger avec dédain. « Prends tes affaires, on rentre. » Tout de suite.
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Sujet: Re: Now it runs in my blood, yeah you know what I mean Mar 14 Fév - 21:35
Now it runs in my blood
Lazar et Roxane
Roxane, elle ne sait pas encore comment bien gérer la situation. Elle n’est quasi jamais en retard. Parce qu’elle sait ce que ça implique. Il n’y a pas de retard qui tienne avec Lazar, pas d’excuses valables. D’ailleurs, elle n’en a pas. Elle est en retard parce qu’elle n’a pas su dire non à un des parents d’un enfant malade. Pourtant elle sait ce qu’elle doit faire dans ce genre de situation, il lui a dit. Il lui a dit comment faire, comment refuser. Trop gentille, Roxane. Tu vas te faire bouffer par tes patients, dis oui à l’un, et tu devras tous leur dire oui. Dans le fond, il ne voulait que la préserver, l’aider. Il avait raison. Il a toujours raison. Elle ne devait pas se laisser attendrir, elle a des obligations en dehors de l’hôpital. Puis Roxane, elle n’est pas médecin, ni infirmière. Elle ne peut pas les soigner, ni même alléger leurs douleurs. Son boulot à elle le concerne lui. Son mari. Devant son téléphone qu’elle a oublié au fond de son sac, elle est désemparée. Il va arriver, il a déjà téléphoné à l’hôpital. Elle a intérêt à être prête à partir. Mais elle ne savait trop quoi lui dire, mais il fallait qu’elle se fasse pardonner, à tout prix.
Elle était en train de trouver les mots pour qu’il l’écoute, quand elle sentit un corps se coller dans son dos et une main lui attraper la gorge. Elle tressaille violement, mais elle sait que c’est lui. Elle retient sa respiration, son cœur manquant quelques battements. Par reflexe, son corps se penche en arrière, sans trop savoir si c’est pour se presser contre lui ou pour échapper à l’emprise de cette main contre son cou. Son souffle lui brûle la nuque, mais les mots sont venins. Elle a froid soudain, c’est la peur qui noue son ventre. La honte s’empare d’elle, alors que sa main remonte, la caresse, en total désaccord avec les mots qu’il prononce, plein de dédain. Sa main se crispe sur son téléphone quand il arrive à sa poitrine, un souffle s’échappe de ses lèvres. Presqu’un glapissement. Mais elle retient sa supplication car ce n’est pas le moment. Elle baisse la tête, mal à l’aise, mais dans l’incapacité de le dire. Il n’y a qu’eux deux qui savent que ceci n’a rien d’une douce étreinte. Mais elle l’a mérité. Elle était en retard.
Il la relâche alors et elle se retourne rapidement, sans croiser son regard. Elle sait qu’il est furieux, inquiet ? Elle se berce dans cette illusion, oui, il avait été inquiet pour elle. C’est pour ça qu’il est si dur maintenant. Elle aurait pu avoir un problème sur la route, un accident … Non, elle était juste en retard. Ce n’était pas acceptable. Elle hocha la tête, ayant bien compris la menace dans sa voix. Elle attrape son sac, déjà préparé et le tient contre son ventre, avant de se rapprocher de lui pour le suivre. « Je suis désolée Lazar… » Sa voix est toute petite, timide. Elle le regarde à peine alors qu’elle franchit la porte du vestiaire qu’il lui ouvre. Dans le couloir, elle s’est composée un petit air gêné et rougissant. L’illusion de la jeune épouse terriblement embêtée d’avoir fait se déplacer son mari à cause de sa distraction. A l’accueil, Kelly continue de n’avoir d’yeux que pour son mari, et pendant une fraction de seconde, elle sentit l’amertume dans son cœur. Mais elle avait de plus graves problèmes que de s’inquiéter de sa propre jalousie. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour y croiser le regard de Lazar, toujours aussi sombre. Le trajet jusqu’à la maison allait être long, surtout en ignorant ce qu’il comptait faire une fois rentrer chez eux. Inquiète, elle ne put s’empêcher de ralentir un peu, pour aller chercher sa main timidement. Elle avait peur de lui, de ses colères. Mais elle avait encore plus peur qu’il la rejette.
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Sujet: Re: Now it runs in my blood, yeah you know what I mean Mar 21 Fév - 23:32
Il n'a pas eu peur qu'elle lui échappe. Pas une seconde. Parce qu'elle est formatée, n'est qu'une coquille vide remplie de mensonges. Quand bien même un soupçon de réalité la frapperait, elle ne pourrait pas s'enfuir aussi facilement. Le travail avait été précis et méticuleux ; il s'était assuré sa dévotion, son amour, sa totale dépendance. Ce n'était plus qu'un pantin incapable de prendre vie sans qu'on lui donne la démarche à suivre. Au fond, le résultat était décevant parfois. Elle n'avait pas de réelle personnalité, n'était pas de ces femmes avec qui il pourrait entreprendre de longues discussions remplies de tension et de contradictions. Roxane ploierait, dirait amen à tout ce qu'il pourrait raconter. Agaçant, peut-être. Mais il restait gagnant à aller trouver une compagnie féminine plus caractérielle pour rentrer ensuite auprès d'une épouse aimante. C'était un fonctionnement rôdé, ce qui justifiait cette colère à la découverte d'une maison vide. Arrivé à l'hôpital, il aurait pu être compréhensif, aurait pu être fier de ce que faisait sa femme pour les autres. Il était juste hors de question que quiconque passe avant lui. Elle l'avait frustré, mis en colère. Sans savoir encore précisément quand ou comment, il savait que la leçon tomberait. Cuisante, pour être gravée dans l'esprit de la brune, la dissuader de lui refaire un coup pareil.
Mais dans le couloir, il n'y a que sourire et calme. Le pas est détendu, le visage relâché. Il ne laisse rien passer de toute l'irritation qui le fait bouillir de l'intérieur. Roxane aussi est parfaite dans son rôle avec sa mine contrite. Il n'a pas écouté ses excuses, l'a ignorée en puissance. Ils repassent devant la secrétaire et Lazar a ce geste sadique qu'est de saisir la main de son épouse alors qu'il n'a d'yeux que pour la femme derrière son bureau, lui lance un clin d'oeil et un large sourire. Il n'a rien à faire d'elle, bien évidemment. Mais la brune en souffrira et elle le mérite. Ensemble, ils passent les portes de l'hôpital, marchent vers le parking. Pas un mot, la poigne plus forte qu'il ne le faudrait sur la main menue. Ils arrivent devant la voiture grise qu'il déverrouille avant de s'y installer. Cependant, il ne démarre pas. Pas encore. Laisse le silence de l'habitacle devenir pesant. C'est le premier moment qu'ils ont vraiment d'intime, ce soir. Il réfléchit à la façon dont tourner la situation, la rendre invivable. La solution prend la forme d'un long soupir, motivé par l'heure. Il est tard. Ils auraient déjà dû finir de manger pour s'installer sur le canapé. Si Roxane avait joué dans les règles, il serait probablement en train de lui faire l'amour tendrement chez eux. C'était tout ce dont il avait eu envie en rentrant. « Je ne veux pas t'entendre. » Cinglant, glacial en résonance avec le moteur qui se met en marche. Un mot, et il risquerait de faire quelque chose de regrettable. Il ne s'agissait pas de complètement la terroriser.
Sans surprise, elle ne broncha pas du trajet. Il nota du coin de l'oeil ses mains liées, son regard qui glisse sur ses cuisses pour ne pas voir la route, ne pas réaliser qu'ils approchaient chaque seconde de leur maison. Tout ça pour n'être plus qu'une boule de nerfs apeurée lorsque le bruit caractéristique des pneus sur le gravier de l'allée se fit entendre. Le reste n'était plus qu'un jeu ; sortir rapidement de la voiture, claquer violemment la porte, aller jusqu'à la porte en grandes foulées. Il fallait qu'elle suive, qu'elle ne le retarde pas. Le jeu était morbide mais en valait le coup, d'observer sa femme paniquer, essayer de tenir ce rythme en sachant qu'elle précipitait la punition qui l'attendait à la maison.
La porte claque, les coupe définitivement du monde extérieur. Lazar trouve encore la force de prendre son temps en retirant son manteau, le posant sur la patère de l'entrée, en avançant de quelques pas dans le couloir. Mains sur les hanches, regard errant dans le salon. Il n'a pas l'air tellement menaçant. « Viens ici. » Cela ne l'empêche pas d'aviser sa femme, toujours sans bouger d'un pouce. Il donne les ordres, la force de par son intonation à venir se poster devant lui. C'est bien plus jouissif de la voir venir d'elle-même plutôt que de la bloquer contre un mur. « Tu as vu l'heure ? » 20h30. Elle l'avait fait rentrer à 20h30, avait empiété sur la confiance et les permissions qu'il lui offrait. « Tu crois que je n'ai que ça à faire, de venir te chercher parce que tu n'es pas capable de respecter un horaire ? Tu crois que je suis censé te laisser faire en toute impunité ? » Il comble le peu de distance qui les sépare, agrippe sa mâchoire pour la forcer à relever la tête. « Laisse moi te rappeler une chose, Roxane. Tu n'es rien. Tu es un boulet que je me traîne. Je t'offre tout ce que j'ai. Tout ce que tu as à faire, c'est être une épouse décente, t'occuper de la maison et des corvées quand je me casse le dos à ramener de quoi nous faire vivre. Et c'est comme ça que tu me remercies ? » La prise se ressert, prend le risque de laisser des marques. « Personne n'accepterait de te prendre en charge comme je le fais, de t'aimer comme je le fais. Tu devrais être reconnaissante. » Il la lâche, la repousse légèrement. Juste le temps de lui faire croire que c'est terminé, car à peine cette lueur de soulagement perçue dans le regard clair que Lazar frappe un bon coup. C'est une gifle qui s'abat sur la joue, teinte la peau blanche de rouge. « Tu me déçois. » Il ne lui accorde plus un regard en partant vers la cuisine, le frigo en particulier. Qu'elle comprenne toute son inutilité.
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Sujet: Re: Now it runs in my blood, yeah you know what I mean
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