Be my friend, hold me Wrap me up, unfold me I am small, I'm needy Warm me up, and breathe me
Une ombre se rapproche, de plus en plus rapidement de toi. Tu lèves les yeux, tétanisée, mais tu n'as pas le droit de pleurer, pas le droit de crier. Si tu pleures, il s'énervera. Si tu cries, il te fera taire. Il dit qu'il t'aime, il dit qu'il ferait tout pour toi, mais c'est faux. C'est faux, tu sais que ce n'est pas ça aimer quelqu'un. Tu sais que ce n'est pas ça l'amour. Sa main se retrouve tout près de ton visage, tu sais qu'elle va s'abattre sur toi comme un éclair peut frapper la terre en moins d'une seconde. Tu veux fermer les yeux, tu veux t'en aller, partir dans un monde de rêves qu'ont normalement les enfants de ton âge, tu veux pouvoir retrouver de l'air, tu veux respirer... Respire... Mais tu ne peux pas. Tes poumons sont statiques, l'oxygène ne veut pas entrer, ta gorge est nouée, tu entends des cris. Les cris de ta mère qui l'implore de ne pas te toucher, de ne pas lever la main sur toi. Mais tu le vois, tu vois que rien ne l'arrêtera, qu'il est dans une rage si forte que personne ne le stoppera. Alors tu es là à regarder ce qu'il se passe, impuissante, du haut de tes 4 ans, et brutalement... tout cesse. Un grondement indescriptible vient de retentir, le monstre te fixe encore l'espace de quelques secondes, du sang vient inonder sa poitrine et il tombe dans un bruit sourd.
Madalina sursaute, s’assoit dans son lit, les mains agrippées à sa poitrine, suffoque, tente de reprendre son souffle. Elle se lève, sans faire de bruit, pour ne réveiller personne. Elle sort de la pièce, va dans le salon, ouvre la fenêtre pour qu'une bouffée d'air frais entre dans la pièce et lui redonne une respiration plus régulière. Soudain, elle entend Ioan hurler, sa voix a l'air totalement brisée. La petite Mada court vers la pièce d'où provient le bruit. Cachée derrière l'encadrement de la porte de la salle de bain, elle voit un corps qui gît sur le sol ; Anca. Le visage de l'enfant devient livide alors que ses pupilles se posent sur les poignets de la jeune femme, des poignets ensanglantés. Non, ça ne peut pas être vrai... Ca doit être un cauchemar, encore une fois... Ioan crie sur sa sœur qui semble inconsciente. Le blanc de sa peau contraste avec le sang écarlate recouvrant ses vêtements, imprégnant le tissu tout comme il le faisait avec le T-Shirt de Traian lorsque la balle avait traversé son torse. Ioan se lève et vient vers Lina mais il ne la voit pas car l'enfant va se cacher, retourne dans le salon, le plus vite possible. Assise derrière le canapé, à l'abri des regards, recroquevillée sur elle-même, la tête entre ses paumes, elle suffoque une nouvelle fois. Les larmes montent à ses yeux, ces larmes qu'elle ne s'était jamais autorisée à faire couler envahissent à présent son visage en silence. Sa gorge totalement coincée l'empêche de crier, crier sa douleur, crier sa peur. Elle repense à sa mère, elle inonde son bas de pyjama de ses larmes, elle n'entend plus rien, elle n'entend plus les cris de Ioan, elle ne sait pas ce qu'il se passe dans le reste de la maison, elle veut juste partir une nouvelle fois, elle veut quitter ce monde de souffrance, elle veut le bonheur. Pourquoi n'y a-t-elle pas le droit ? Pourquoi cette famille n'a pas le droit au bonheur ? Pourquoi... ?
Les semaines ont passées, Anca s'en est sortie, tout du moins physiquement. Sa tristesse intérieure ne semble pas l'avoir quittée avec l’hémoglobine qu'elle a perdue puisqu'elle a tenté une nouvelle fois de mettre fin à sa vie à l'hôpital. Ioan l'a sauvée ce jour là, mais elle n'accepte aucune visite. Car la rage la ronge, non pas la rage de vivre, mais la rage de ne pas avoir pu mourir. Personne ne sait que Madalina a tout vu, personne n'a fait attention à elle parce que là c'était sa tante qui avait le plus besoin d'aide. Même si elle n'en voulait pas. Depuis ce jour, l'enfant de 8 ans ressentait encore plus le besoin de voir sa mère le plus souvent possible. Elle y allait donc régulièrement, souvent après l'école, quand personne n'était là pour l'en empêcher. Aujourd'hui, il n'y avait pas classe. C'était le week-end et la brunette se sentait enfermée dans cette maison qui n'était pas vraiment la sienne. Voilà 4 ans qu'elle se trouvait dans celle-ci, mais elle ne s'y sentait pas heureuse. Les cris y étaient incessants, l'univers paisible et serein dans lequel devrait vivre une enfant de son âge n'y est pas présent. La violence était quasi-constante, bien que parfois il arrivait qu'il y ait quelques moments de joie avec certains de ses oncles et tantes, notamment avec Rez et Mimi qui étaient les plus proches d'elle en âge, voire parfois avec Ioan. Tout du moins, ça c'était avant la tentative de suicide d'Anca. Depuis ce jour, la tension était d'autant plus forte dans la maison et il était difficile de s'y sentir un minimum à l'aise. Lina passait la plupart de son temps dans le jardin, à défaut de pouvoir aller autre part. Elle escaladait le pommier et s'asseyait sur une grosse branche, scrutant le ciel à la recherche d'un peu d'espoir. L'espoir qu'un jour tout allait changer, que la roue allait tourner et que le bonheur serait sur le pas de sa porte. Elle attendait avec impatience ce jour où sa maman et elle se retrouveraient, où elles pourraient se voir sans barrières, où elles pourraient se serrer dans leurs bras, vivre ensemble, rire autour d'un bon repas, profiter des choses simples de la vie, ces choses simples qu'elle n'avait encore jamais eu. En attendant ce moment, la petite fille gardait en elle toutes ses pensées, parlait très peu, était très introvertie, à la maison comme à l'école. Pourtant elle avait de bons résultats, parce qu'elle souhaitait rendre sa mère fière d'elle, le plus possible, lui montrer que ce n'était pas grave si elle n'était pas là, qu'elle ferait de son mieux. Assise comme à son habitude sur l'arbre du jardin, sur son petit refuge personnel, les jambes se balançant dans le vide, dos à la maison, l'enfant rêvassait à tout ce futur bonheur, s'inventait cette future vie, loin de tout le mal-être constamment présent en elle et autour d'elle. Le vieux ne semblait pas être là aujourd'hui, la petite Lina ne savait pas où il se trouvait, mais à vrai dire elle s'en fichait. Elle se disait que peut-être qu'avec un peu de chance, elle arriverait plus facilement à s'échapper de sa prison plus tard, pour aller rejoindre celle d'Iulia, la seule en qui elle avait vraiment confiance en cette période de sa vie. Soudain, un son la fait sortir de ses songes, elle se retourne, un de ses oncles est là et s'approche d'elle. La demoiselle ne dit rien, le fixe interrogative, à se demander qu'est-ce qui va encore lui tomber dessus.
Dernière édition par Madalina Popescu le Sam 5 Nov - 15:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Mar 25 Oct - 11:18
Famille de merde. Vie de merde. Parfois j'me demande vraiment ce que je fous là. Dans cette maison merdique toujours trop bruyante. J'en connais pas beaucoup des gosses qu'ont été élevés comme nous on a été élevés. Je crois même que c'est ce qui me rend jaloux de certains. C'est peut-être aussi pour ça que je prends autant de plaisir à aller tabasser les petits premiers de la classe, toujours bien sapés, avec leurs petites vies beaucoup trop parfaites. Moi, je suis un peu comme une bombe. Parler je connais pas vraiment, je suis toujours prêt à exploser à la gueule du premier qui me fera chier. Je pense que c'est pour ça que je sais pas non plus garder mes potes, parce qu'ils ont toujours une situation que j'estime meilleure que la mienne. J'ai que peu de vrais potes de longue date, en fait je crois que j'ai que Sid, c'est le seul que j'ai pas encore envoyé chier, parce que je crois qu'on est tous les deux un peu paumés. Enfin bref. Je crois que je pourrais haïr le monde entier je le ferais. De toute façon c'est comme ça qu'on m'a appris à être après tout et j'ai l'impression que ça empire par moments. Au fond de moi, c'est juste un immense bordel. Je sais jamais comment agir et surtout comment réagir, je sais jamais être raisonnable, je sais pas arrêter de m'enfoncer dans la même merde qu'on connaîtra sûrement tous en bons Popescu. Être nés Popescu c'est déjà une bonne tare dans le genre après tout. Les Popescu on a beau avoir une belle gueule comme j'ai déjà pu l'entendre, on est tous aussi pourris, débauchés, paumés les uns que les autres, non ?
J'avoue y avoir déjà pensé sans que ça me donne envie de passer à l'acte pour autant. Parfois on se dit que crever c'est la meilleure chose à faire quand on est aussi mal partis dans la vie. Anca, c'est ma petite soeur. Je lui dirais jamais, mais c'est la personne que j'aime le plus au monde. J'ai pas assez été là pour elle, parce que je me bornais un peu, en bonne tête de con, à renvoyer chier toute personne qui essayait d'être sympa avec moi. Anca elle a jamais été méchante avec moi. C'est une fille adorable et moi en espèce de débile, je lui rendais pas la pareille. J'avais ce sentiment qui me poussait à la protéger des autres, mais pour la protéger de moi c'était encore autre chose. Et je me suis souvent demandé si je lui avais fais du mal, si elle m'en voulait d'être désagréable, ou de lui crier dessus par moments. J'aurais peut-être dû être là pour elle. Peut-être que j'aurais pas eu à la ramasser ce soir-là. Peut-être que j'aurais pas eu à lui hurler dessus une fois de plus, tandis que je faisais de mon mieux pour arrêter son sang de couler. " J't'aime Anca, sérieux. Je peux pas te perdre, pas toi. " Et pourtant les seuls trucs qui sortaient de ma bouche c'était des insultes. " Mais t'es complètement conne ou quoi ?! ". Putain, pourquoi. Je me déteste.
Elle refusait de voir qui que ce soit. Anca me détestait. Pourquoi ? Parce que j'avais eu le malheur de la sauver ce soir-là, parce que j'avais eu le malheur de l'empêcher de quitter ce monde. Pas une seule seconde je n'ai regretté d'avoir fait ça, mais j'avoue que c'est la première fois que j'ai été autant blessé. J'étais sûrement un frère de merde, ouais. Dans une famille de merde ça tombe sous le sens. Et je n'arrêtais pas de me poser les mêmes questions, de me demander si j'aurais pu éviter ça, si elle voudrait un jour me pardonner, si elle irait mieux ou si je l'avais perdue pour toujours... Dans la famille, les mecs qui chialent, ils s'en prennent une de la part du daron. Je l'ai su le jour où j'ai chialé, quand j'étais à l'école primaire, je sais plus pour qu'elle raison. Le retour à la réalité m'avait bien passé l'idée de pleurer à nouveau. Alors je me cachais quand j'avais besoin de chialer, et j'allais me défouler ailleurs quand je voulais rester fort. Parce que ouais, tabasser des gens, aller se bourrer la gueule ou fumer un coup, ça montre qu'on est viril nan ? Je hais ma vie. J'étais devenu totalement le contraire de moi-même. Fut un temps où j'étais le premier à faire des conneries et où j'aimais bien délirer. Je sais même pas où est passée cette partie de moi.
Ce jour-là était un de ses jours où je m'étais traité avec le daron, suite à une engueulade avec Lucian junior. J'ai tenu tête, parce qu'on a une tête de con ou on l'a pas, et j'ai reçu ce que je méritais quoi. Je suis sorti de la maison en gueulant, parce que c'est à celui qui hurlera le plus fort dans cette piaule, et j'ai donné un coup de pied dans un caillou en fourrant mes mains dans mes poches. Putain. C'est limite plus humiliant que ça ne fait mal, à force, les coups tu t'en fous, et ça te fait devenir plus fort pour la prochaine fois. J'ai sorti une cigarette de ma poche et je l'ai allumée avant de regarder autour en tirant un peu dessus. J'ai vu Madalina, ma nièce, qui vit avec nous depuis quatre ans déjà. Quand Iulia est partie en prison, j'ai été du genre à la blâmer, à force d'entendre ce que le daron disait, mais plus ça allait et plus je regrettais d'avoir pensé de cette façon. Je me suis approché de Lina, la gamine qui aurait pu ne pas supporter tout ce que nous on supporte à la maison. Comme quoi quand t'es Popescu t'arrive toujours à finir dans la merde. J'ai levé la tête vers elle. " Qu'est-ce que tu fais là-haut, la morveuse ? Tu vas te blesser si tu tombes. Et ça sera pas de ma faute, alors descends steuplait. Je te rattrapes si tu veux. "
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Mer 26 Oct - 21:44
Go back to the past
smalah popescu & mimi
Nobody said it was easy It's such a shame for us to part. Nobody said it was easy, no one ever said it would be this hard. Oh, take me back to the start
Qu’est-ce qu’on connait de la vie à onze ans ? Rien, c’est de l’innocence à plein nez et pourtant Mihail est né Popescu. Avec un nom pareil, il traîne des bagages énormes une grande sœur en prison pour homicide, une nièce qui pourrait être sa petite sœur, une famille bien trop nombreuse pour que retenir les anniversaires soient un véritable calvaire. La violence qui les ronge comme la gangrène les uns après les autres, même lui. Maintenant, le suicide, la tentative d’Anca. On se contrefou de son âge, on lui épargne rien, pas même les détails les plus sordides, celui de la coupure, des points sutures qu’elle a fait sauter parce que la vie l’a ruiné, comme elle les ruine les uns après les autres sans aucun remord. C’est pire à la maison depuis qu’elle n’est plus là, il avait du accepté l’incarcération de sa sœur et l’internement de l’autre et c’est dur pour lui, terriblement dur quand Ioan devient plus violent, quand leur père jure. Il comprend pas Mihail, parce qu’il n’a que onze ans, à onze ans on ne sait rien, c’est de l’ignorance. C’est l’âge auquel on se croit grand, auquel on n’a plus envie d’être un enfant mais qu’on est trop jeune pour être grand. Il ne pleure pas Mimi, parce que les hommes ça pleurent pas hein, c’est pas une tapette, les hommes ça cognent, ça boit et ça insultent, ça jurent comme un chartier. Mimi, c’est un homme c’est un Popescu, alors il faut pas parler de sentiments ou d’émotions, il peut pas dire qu’il est triste, qu’il est inquiet, qu’il ne sait pas quoi faire de tout ça, de ce trop-plein d’information que son cerveau n’arrive pas à traiter simplement parce qu’on ne lui a pas appris. Alors qu’est-ce qu’il fait Mihail, il cogne parce que c’est la seule chose qu’il sait faire.
Cogner les grands du collège et même ceux du lycée qui disent que de toute manière ils sont bons à rien, que même mettre fin à leur misérable existence c’est trop dur pour eux, que le suicide c’est trop gentil pour sa famille. Quand t’es un Popescu, il faut que t’en chie, et tu sais que tu vivras longtemps parce que cette chienne de vie aime t’en faire baver. C’est quelque chose qu’il a assimilé, qu’il a compris, il y a une chose par contre qu’il ne tolère pas c’est qu’on insulte sa famille, ses sœurs, Iulia en prison ou Anca à l’hôpital. Ca fait bouillir son sang, ça fait qu’un tour dans son corps. C’est là qu’il cogne, le premier qui ouvre sa pauvre gueule, même s’il est plus grand parce que personne ne cognera aussi fort que son père. Il a cette hargne, cette violence qui coule dans ses veines, c’est un Popescu putain. Il aimerait le hurler au monde entier, leur faire fermer leur bouche une bonne fois pour toute. Ouais, les faire taire même du haut des onze années de vie, car il vu plus de drame que les trois quart des gens. Mimi, c’est pas un bavard, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Quand il cogne, il n’y a que le bruit de ses phalanges qui claquent contre la chaire, la colère qui se déverse comme ça, tout ce qu’il ne peut pas dire, il le dit avec ses poings en serrant les dents à les faire grincer. Il est pris par cette colère, cette spirale infernale qui le bouffe. Il prend des coups aussi, ça ne sera jamais assez douloureux à son goût, à force de frapper le cuire finit par se tanner. On ne ressent plus rien. C’est ce qu’il recherche, l’apathie, ne plus rien ressentir, il veut se vider de toutes émotions parce qu’il est dépassé.
Comme tous les gamins désœuvrés, il traine dans les rues après l’école, pour une fois il n’a pas Rez à ses côtés, mais il se fait attraper par les flics, parce qu’il a pété un nez et une arcade. Le numéro qu’il compose ce n’est pas celui des parents parce que ça serait pire. C’est un des grands, un des majeurs qui lui remontera les bretelles et le renverra à coup de pied à la baraque. C’est pourquoi, une fois un pied en dehors du commissariat, il se barre en courant pour rentrer, il ne veut pas entendre de sermon, il veut juste rentrer foutre de la glace sur ses mains et son visage. De toute manière, ça n’inquiètera personne maintenant que Poppy est à l’hôpital. Quand il arrive, il est à bout de souffle, la gorge brûlée par le manque d’air, les côtes douloureuses aussi. Il voit sa nièce sur un arbre perchée, et Ioan qui lui ordonne presque de descendre. Il s’avance avec son visage amoché des deux autres de la famille. « Ptain mais laisse-la, elle est plus en sécurité là que dedans. » À l’intérieur, c’est leur père le monstre, sa mère qui est invisible. Il comprend Madalina, il comprend pourquoi elle s’éloigne, pourquoi elle se met en hauteur pourquoi elle est seule et que sourire c’est compliqué. Enfin, il ne sait pas encore qu’une gamine de huit ans qui ne sourit pas c’est grave, c’est juste que… il sait qu’il y a quelque chose de louche, de pas normal. « Elle est tout le temps là-haut. C’est maintenant que tu fais gaffe. » Lui, il sait, parce qu’il s’est toujours intéressé à elle, parce qu’il n’a pas envie qu’elle morfle comme lui il a morflé, parce qu’il est son oncle, que même à onze ans il aimerait la protéger de ce monde de pourri.
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Sam 5 Nov - 15:41
I am small, I'm needy...
Popescu Family [Ioan & Mihail & Madalina]
Des grondements s'échappaient encore de la maison lorsque Ioan sortait de celle-ci en direction de Mada, jurant encore sur les Popescu à l'intérieur de la bâtisse. Lina n'avait pas fait attention plus que cela à ces engueulades, elles étaient après tout totalement habituelles dans ce foyer, les cris passaient avant tout, étaient quotidiens. Le calme serait même étrange et inquiétant s'il s’immisçait dans cette famille. La clope au bec, Ioan ordonne à sa nièce de descendre de l'arbre, de peur qu'elle se blesse. La petite hausse les épaules et laisse échapper un long soupire. Elle n'arrivait pas vraiment à cerner le jeune homme qui tantôt jugeait sa sœur d'avoir terminé en prison et attisait alors la haine et le dégoût tout au fond du cœur de Madalina, tantôt montrait une certaine inquiétude et un certain amour pour la fille d'Iulia, ce qui le rendait plutôt attachant pour la brunette. Enfin attachant... Elle n'arrivait pas à savoir Mada, du haut de ses 8 ans, si finalement elle était réellement attachée à quelqu'un sur cette Terre si ce n'est à sa mère, la prunelle de ses yeux, le seul soleil dans sa vie, la seule à l'avoir protégée au risque de mourir... Ces pensées firent monter les larmes aux yeux de la gamine qui les ravala le plus rapidement possible afin que personne ne les voit, par reflex dû au passé où si elle pleurait, Traian entrait dans une rage folle. Sa mère lui manquait terriblement, elle se sentait vide tout au fond d'elle, vide sans son seul pilier. Elle ne vivait pas, elle survivait pour Iulia, elle était comme en attente dans une autre dimension, en attente que sa vie commence enfin à ses côtés. Néanmoins elle faisait tout son possible pour dissimuler ces sombres sentiments à sa parente lorsqu'elle lui rendait visite, toujours pour ne pas l'inquiéter.
Soudain, une seconde voix la tire de ses réflexions personnelles. Le regard encore un peu vague, la brunette dirige celui-ci vers le garçon qui vient d'arriver. Essoufflé, le visage et les mains boursouflés, il prend la défense de la gamine en expliquant qu'elle est très certainement mieux là-haut que dans la maison. Il n'a pas tort, elle a moins de risque de tomber de cet arbre que de se prendre une droite ou de se faire hurler dessus dans la baraque. Il continue en faisant la réflexion qu'elle est toujours perchée ici, ce qui la surprend l'espace d'un instant. Elle n'avait jamais remarqué que Mihail faisait attention à elle... A vrai dire, elle ne savait pas grand chose des membres de sa famille même si cela faisait 4 ans qu'elle était ici. Ils faisaient un peu chacun leur vie de leur côté, ou tout du moins essayaient de faire quelque chose du temps qu'ils avaient sur cette Terre, temps qui avait commencé il n'y a pas si longtemps que ça pour la majorité d'entre eux. Madalina était une petite fille très effacée. Lorsqu'elle pouvait être dans son coin et ne rendre de compte à personne, elle le faisait au maximum. Elle n'aimait pas attirer l'attention sur elle et bien qu'à son âge elle détestait déjà les injustices, il était pour le moment difficile pour elle de se battre contre celles-ci. Alors elle observait son environnement de loin, essayait tout de même de montrer un minimum d'intérêt aux autres mais sans leur montrer. Mimi devait être comme ça lui aussi, à agir dans l'ombre, à surveiller sa nièce sans un bruit dans la nuit. Elle fixe un peu plus ses blessures et daigne lui adresser la parole dans un conseil quasi-fraternel.
« Tu devrais essuyer le sang et mettre de la glace dessus... Sinon ça va s'infecter et encore plus gonfler... »
Sa petite voix enfantine exprimant cette phrase était quelque chose qui ne devrait pas exister. Une enfant de son âge ne devrait pas savoir soigner les plaies, ne devrait pas être habituée à la vue du sang. Les blessures ne devraient pas faire partie de son quotidien. Ses iris bleues se concentrent à présent sur Ioan. Son teint est blafard depuis ce qui est arrivé à Anca, ses traits sont tirés, on voit qu'il ne dort pas beaucoup, qu'il est vraiment mal intérieurement, plus encore qu'auparavant. Il ne rigole plus, il souffre et ça Lina le voit bien. C'est déjà une petite psy, une petite infirmière, elle en a déjà vu des gens malheureux, qui souffrent... L'enfant inspire une grande bouffée d'air frais et s'adresse cette fois à l'aîné des trois.
« On est bien là-haut, on se sent presque libre... Tu devrais essayer. »
Une nouvelle fois, elle se met dos à eux et pose sa tête contre le tronc de l'arbre. Elle ferme ses paupières et imagine le visage d'Iulia. Il fallait vraiment qu'elle aille la voir aujourd'hui, elle ne pourrait pas passer 24h supplémentaires sans voir son sourire... En rouvrant les yeux, elle voit voler plusieurs oiseaux au loin. Elle s'imagine alors ce que ça doit être de pouvoir voler... De pouvoir aller où l'on veut, quand on veut, quitter de pays si cela nous chante, absorber tout l'air frais qu'il est possible d'avaler en une seule inspiration. Être libre. Qu'est-ce que ça peut faire d'être libre ?
Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Jeu 1 Déc - 13:39
Manquait plus que le morveux pour venir me faire chier. Il vient ramener sa fraise en me disant de laisser Madalina tranquille. Ca va je fais ça parce que je veux pas qu'elle tombe et qu'on m'accuse après. OU peut-être que je fais juste ça parce que j'essaye de m'intéresser un peu à elle ? Bah. Pas possible. C'est pas mon style. Mihail il a la tronche de tête à claques de Lucian Junior, c'est ça le pire. Ca m'énerve en fait, parce que déjà que je peux pas blairer l'ainé, manque plus que le cadet lui ressemble. Enfin pour le moment ça passe encore. Lorsque je lui réponds, je le regarde à peine Mimi. Parce que oui, on a beau dire, je les déteste tous, et pourtant je prends soin de donner un surnom à chacun lorsque je pense à eux. Ca fait cucul, c'est chiant.
" Fais pas chier, minipouce, je suis pas d'humeur. "
J'ai tiré un peu sur ma clope. C'est quand Lina s'adresse à Mihail que je daigne lever la tête et que je remarque enfin qu'il a des marques sur le visage. Je fais un bien piètre frangin si je m'en rend pas compte dès le début. Mais même si je pense qu'au fond j'aimerais paraître inquiet, le seul truc qui sort de mes lèvres c'est " T'as l'air con comme ça. Tu joues les durs Popescu ? "
Quand je parle comme ça, j'ai limite l'impression d'entendre le daron, et ça, ça me fait mal. Ca heurte un peu ma fierté parce que c'est la pire insulte au monde, de ressembler à ce déchêt. Mais je suis malheureusement bien en chemin pour reproduire les mêmes merdes que lui. Putain mais quelle vie de merde. Je jette ma clope par terre avant de l'écraser avec le pied. Je croise les bras et je regarde un moment son visage. Ca m'est arrivé tellement de fois aussi, de me prendre des mandales et de revenir dans cet état, voire pire. On est tous des idiots. Et on joue tous les durs. Mais je suppose qu'on est juste brisés. A ce moment j'entends à nouveau la voix de la plus jeune, qui me dit se sentir libre quand elle est sur l'arbre. Elle ajoute même que je devrais essayer.
" Tu parles ... Je serais libre le jour où je me casserai d'ici et où je verrais plus la sale tronche du géniteur. "
( Dixit Ioan qui vit encore à la maison en mode Tanguy à 24 ans alors que tout le monde se casse ! ) J'ai eu pour la première fois l'impression d'être vachement dur avec la gamine. Elle a vécu pas mal, elle aussi, malheureusement. Ah bah on est Popescu ou on l'es pas. J'ai soupiré assez bruyamment comme pour montrer mon mécontentement, en un peu surjoué, avant de lui adresser un léger sourire. Chose très rare depuis quelques temps. J'ai saisit une branche et je me suis hissé dans l'arbre avant de m'asseoir en hauteur. C'était un jeu d'enfant d'y aller. Je me suis souvenu déjà l'avoir fait quand j'étais gamin, sûrement avec un de mes frangins, mais je sais plus qui ... Lulu Jr ? Ou peut-etre Tintin ... Je sais que ça avait aussi mal fini, parce qu'on s'était encore pris la tête et on avait essayé de se pousser l'un l'autre de l'arbre. Enfin bref. J'ai regardé Lina et Mimi.
" Elle a pas tord la morveuse. Faut que tu viennes aussi minipouce. On ira te soigner après si tu supportes pas la douleur ! "
C'était une tentative un peu bizarre d'essayer de parler un peu avec Mihail aussi, surtout après lui avoir mal parlé. Mais bon, avec ce qu'on vit ici, de temps en temps ça fait pas de mal.
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Ven 2 Déc - 15:37
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Il a la gueule en sang Mihail, pourtant on a essayé de le soigner, essayé d’essuyer le sang qui dégouline, une poche de glace contre le visage jusqu’à ce qu’on vienne le chercher. Il n’est pas très coopératif aujourd’hui, parce qu’il a mal, qu’il est fatigué et que comme tous les Popescu de mauvaise humeur, il ne vaut mieux pas le chercher. Il s’insurge contre Ioan quand il l’entend parler à leur nièce qui est perchée en haut de l’arbre. Il croit bien qu’ils sont tous montés dessus à un moment où un autre de leur vie. Madalina n’échappe pas à la règle. On se sent grand là-haut, loin de tout, loin de l’horreur, loin de la maison. On en profite pour s’échapper, pour oublier aussi. Il le signale donc à son frère, pas de manière très cordiale, il ne s’attendait pas à ce que Ioan lui réponde de manière douce, il l’appelle minipouce. Il soupire. Il faut toujours qu’ils se comportent de manière violente. Quand on écoute Ioan, quand il dit ne pas être d’humeur, il donne l’impression d’être le seul à avoir des problèmes. Dans ce genre de moment, Mmi rêve de lui faire fermer sa grande gueule de Popescu, lui dire qu’il n’est pas seul. Que lui aussi, du haut de ses onze ans, il a ses propres ennuis, ses propres craintes. Il aimerait dire qu’Anca aussi lui manque, Iulia, et Elena qui a disparu depuis trois ans. Oui, il veut lui dire que lui n’est pas non plus d’humeur. Il pourrait le savoir Ioan s’il venait à regarder de plus près, s’il déviait son visage vers celui de son cadet, mais il ne regarde pas, pas suffisamment jusqu’à ce que la gamine prenne la parole. Elle lui donne des conseils à suivre pour éviter l’infection et le gonflement, la glace, le désinfectant, ce genre de chose. Elle ne devrait pas savoir tout ça, mais c’est une Popescu… contrainte à grandir trop vite. Pour lui répondre, il tâche de lui sourire même si ça tire dans sa mâchoire, même si ça lui arrache la pommette. « Ça va aller. » Et il ira bien, marche ou crève, c’est comme ça que ça se passe dans la vie, dans leur monde. Il est obligé de continuer d’avancer, de se soigner, de guérir les blessures de son corps et de son cœur aussi. S’il ne se relève pas, personne ne le relèvera. Ioan porte son attention sur son petit frère, remarque les plaies sur son visage, on croirait presque que ça lui fait quelque chose jusqu’à qu’il parle.
Mihail ? Jouer les durs ? C’est un genre de pléonasme. Il n’a jamais cherché à faire plus grand, plus vieux ni plus costaud. Il ne veut pas être de cette famille, de ce nom de famille qui lui pourri la vie, qui tue son quotidien. Ça l’agace qu’on puisse penser ça de lui, ça lui donne raison, ça lui prouve qu’ils ne font pas attention, qu’ils le voient sans regarder, qu’il est qu’un numéro de plus dans cette famille, une bouche en trop à nourrir. « Ne parle pas de ce que tu connais pas. » Voilà que Ioan se met à grimper à la demande de Madalina, lui qui lui ordonnait de descendre il n’y a même pas cinq minutes. Il mentionne aussi le père. Lucian senior, l’homme à l’origine de tous leurs maux, enfin c’est ce qu’ils pensent tous. Mimi, il reste planté là en les observant depuis le sol. Son visage qui se lève quand Ioan, une fois de plus l’interpelle. Il veut qu’il grimpe aussi, qu’ils iraient le soigner après. « J’ai dit que ça irait ! » Pas besoin de soin, on lui a déjà prodiguer en attendant qu’on vienne le chercher, ce n’était certes pas suffisant mais il a pas envie de devoir se faire soigner par Madalina ou pire Ioan. C’est admettre qu’il ne sait pas s’occuper de lui, admettre qu’il a mal aussi, reconnaître que ça ne va pas. Mais, il se résigne à grimper, malgré la douleur qui tiraille ses phalanges quand il entame l’ascension, ses côtes qui lui crient de redescendre aussi vite qu’il est monté, il est du genre têtu et même son corps, il ne l’écoute pas. Mimi s’installe à côté d’Ioan. Le regard perdu sur le paysage. Ça fait longtemps qu’il n’a pas grimpé, il a laissé cette habitude à Madalina. « On a pas l’air con comme ça. »Con, parce qu’ils sont tous ravagé, tous usé alors qu’ils ne sont encore que des gamins, des gosses. Des Popescu.
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Sam 24 Déc - 1:25
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Sortie à nouveau de ses pensées par les paroles d'un Ioan dur, brisé, Madalina affiche un visage attristé. Elle ne le sait pas encore mais elle est d'ores et déjà ce petit bout de femme qui s'inquiète pour les autres, leur souhaitant une vie meilleure, n'ayant pas la chance d'en avoir une bien belle. Et en ce moment même, elle sent de la haine dans les répliques de son oncle, cette haine qui est présent en chaque Popescu, cette haine dont chaque mur de la maison est imbibé. Elle sent la douleur qu'il porte, voit cette même douleur chez Mihail, ressent la même douleur tout au fond d'elle. Cette souffrance qui est reliée à chacun d'entre eux, ce fardeau qu'ils ont tous sur leurs épaules. La petite fille espère du fond de son être qu'un jour la roue pourra tourner, qu'un jour ils pourront être heureux, au moins quelques temps, au moins l'espace d'un instant, que la haine laisse place à l'amour, ou si c'est trop demandé, au moins à une paix temporaire, à un temps où les cris, le sang et les larmes auraient disparus... La belle enfant se frotte les yeux, non pas qu'elle pleure, puisqu'elle a toujours ce sentiment qu'elle n'a pas le droit de pleurer, que les pleurs attirent les foudres de celui qui était son père sur les papiers, de celui qui à présent est son grand-père officiellement, ces deux êtres qui ne sont rien pour elle dans son cœur, mais parce qu'elle est fatiguée. Exténuée de tant d'épreuves dans une si courte vie, de tout ce poids qu'elle doit porter du haut de son mètre 20, de tant de tensions autour d'elle, constamment, si ce n'est à l'école où elle arrive à reprendre pieds, bien que son nom de famille qu'il soit paternel ou maternel lui porte préjudice. Seule la voix rassurante et le petit sourire en coin de Mimi l'apaise quelque peu.
Mais soudain, Ioan grimpe à l'arbre, à la plus grande surprise de la gamine qui voit son sourire s'illuminer plus encore lorsque Mihail les rejoint et fait la remarque qu'ils ont quand même l'air bien cons ici. Elle les regarde tous les deux, le visage rayonnant et hausse les épaules avant de dire sur un air taquin, air que personne n'a encore vu de sa part malgré ces 4 années de cohabitation.
« Vous en avez mis du temps à grimper ! »
Elle garde son petit sourire quelques instants, ses jambes se balançant dans le vide. Son cœur se réchauffe alors que tous trois passent ce moment ensemble, moment qui semble être totalement futile mais qui est réellement le premier moment plus ou moins complice qu'ils passent ensemble. Rapidement, ses idées sombres lui reviennent en tête, ses questionnements : est-ce qu'Anca va bien ? Va-t-elle revenir bientôt ? Et maman, arrive-t-elle à garder le sourire aujourd'hui ? Elle tourne la tête vers Ioan et observe son visage crispé. Puis celui de Mihail, blessé, tout aussi cassé que celui de son frère. Le front de la miss se plisse, elle est inquiète, comme toujours. A croire que l'inquiétude et le sentiment qui la colle à la peau, même si elle tente la plupart du temps de ne pas le laisser paraître. Mais alors qu'elle s'interroge, elle recule un peu trop une de ses mains, celle-ci ne touchant plus la branche, ne lui servant plus d'appui, puisqu'appui elle a perdu. Brusquement, elle bascule en arrière, laisse échapper un cri de surprise et tombe au sol. Elle a à peine eu le temps d'essayer de retomber sur l'arrière de ses avant-bras que le dos de son crâne ainsi que le reste de son frêle corps heurtent déjà l'herbe. Un son strident sonne à présent dans ses oreilles. Elle bouge le bras, approchant sa main droite qu'elle pose sur les racines de ses cheveux, murmurant.
« Aïe ma tête... Je suis trop bête...»
Elle s'en veut d'être tombée alors même qu'elle voulait leur prouver qu'elle ne risquait rien sur cet arbre. C'était, d'ailleurs, la première fois qu'elle perdait l'équilibre et se retrouvait par-terre. Heureusement, l'arbre n'est pas très haut et la belle a réussi à amortir le choc grâce à ses bras. Bras qui la font tout de même souffrir, mais qui, semblerait-il, n'ont rien de casser. C'est qu'elle doit avoir les os sacrément solides cette mini Popescu ! Son poignet gauche lui fait mal, peut-être que pour celui-ci, elle aurait tout de même une petite foulure. Madalina tente de reprendre un souffle normal puisque suite à cette chute et au choc, elle sentait que sa respiration était saccadée. Comme toujours, elle ne s'en inquiète pas. Seule sa tête et le sifflement très dérangeant dans ses oreilles la tracassent. Évidemment, quand ses oncles se précipitent vers elle, elle s'empresse de faire sa grande et de répéter des « Mais c'est rien... » qui se veulent plus ou moins convainquant.
Dernière édition par Madalina Popescu le Mer 4 Jan - 23:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Mer 28 Déc - 19:36
« On a pas l’air con comme ça. »
Je crois que c'est la phrase qui nous résume le mieux. Et pas seulement maintenant, dans le sens où on est sur l'arbre, à regarder on ne sait trop quoi. On sait même pas vraiment pourquoi on y est au final. C'est juste que ça résume bien notre vie. " On a pas l'air con comme ça ". Parce qu'en nous voyant comme ça, certains pourraient se dire qu'on est juste trois gosses sur leur branche, peut-être en train de rêver ensembles. Mais quand on nous connait bien ... La gamine qui peut même pas grandir auprès de sa mère qui est en prison après avoir essayé de les sauver toutes les deux. Comme si en plus d'avoir eu à subir les mauvais traitements de son mari, elle devait encore assumer ses actes et être éloignée de sa fille... Puis le gosse, le dernier de la famille, qui rentre à la maison blessé et avec des marques de coups, parce que nous les Popescu on a été élevés comme ça, on se bat, comme on peut. Tous aussi paumés les uns que les autres. Puis je suis pas sûr d'échapper à la règle. Détruit depuis que j'ai compris que ma vie était totalement merdique, qu'il n'y avait rien qui tournait rond dans cette putain de famille. Qu'on avait construit des sortes de liens qui tenaient sur rien, parce que j'ai jamais agis comme un vrai frère pour aucun d'eux je pense, parce que je pense que je les déteste. Je les déteste. Détruit par la tentative de suicide de ma propre soeur, ma précieuse Anca. Parce que personne n'y échappe chez nous. Personne.
Ouais Minipousse, Mihail, on a l'air con. Et je pense pas que ça change de sitôt. Dans une dizaine d'années on sera peut-être encore assis comme ça, comme des paumés, sans vraiment savoir ce qu'on fait, d'où on vient et vers où on va. Vie de merde. Rien ne peut changer quand on a connu ça. C'est limite ancré en nous, cette poisse coule dans nos veines.
Un petit silence s'est installé entre nous. On était sûrement tous les trois dans nos pensées. J'ai été tiré de ma réflexion quand j'ai vu Lina pencher en arrière d'un coup. J'ai à peine eu le temps de réagir pour essayer de la retenir qu'elle avait chuté de l'arbre. J'ai pas attendu une seconde pour sauter de la branche, j'étais assez grand, c'était pas si haut pour moi finalement. Mais pour une petite fille de son âge c'est encore autre chose. J'ai couru vers elle et je me suis mis à genoux. J'ai pas voulu trop la bouger au cas où elle ait quelque chose de cassé. Les mots qui se voulaient rassurants, c'est pas du tout mon truc comme tout le monde le sait alors je me suis empressé de lui gueuler dessus. " Mais putain je t'avais dis que c'était dangereux ! Tu peux pas faire attention ?! "
Je l'entends répéter que c'est rien et qu'elle va bien. Mais je suis inquiet quand même. J'essaye de me calmer quelques secondes, je regarde Lina de haut en bas. Je lui parle en baissant un peu le ton.
" Tu as mal quelque part ? Tu peux bouger ?... "
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Jeu 19 Jan - 14:56
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Ils ont l’air con, stupide, un brin dérangé. Il devrait pourtant avoir l’habitude Mihail d’être comme ça, c’est un peu la définition même d’un Popescu. Peu importe la situation dans laquelle ils se trouvent, ils ne sont jamais à leur place. Ce n’est même plus la peine de chercher, ça en devient dérangeant tellement, Mimi se sent mal à l’aise partout. Nulle part, on veut de lui nulle part, même chez lui il fait tâche, planté au milieu de ce décor dégueulasse. Il y a pas de place pour toi gamin. Parfois, ça le rend malade de se dire que c’est foutu, il refuse de cesser de se battre mais c’est compliqué et quand t’as envie de gueuler au monde qu’il est injuste avec toi, tu en prends d’avantage pour ton grade. Pauvre gosse, pauvre Madalina, pauvre Ioan. Pauvre eux. Cette poisse qu’ils se trainent avec ce nom de famille. Il y a trop de haine ne lui, de colère qu’il n’arrive pas à sortir alors que le silence retombe. Putain… Il s’est fait cassé la gueule en plus, le visage qui se tuméfie par le manque de soin. Il a rien de trouvé de mieux à faire que de grimper dans l’arbre pour faire sourire sa nièce, pour lui céder cette petite chose, la fin de bonne humeur qu’il peut trouver. Il est faible Mihail quand il est question des femmes de sa famille, tellement faible qu’elles pourraient presque le mener par le bout du nez qu’il se laisserait volontiers embarquer dans leurs conneries. C’est dangereux de grimper à trois sur une branche, cet arbre n’est plus tout jeune, plus d’une fois déjà ils ont cogné dedans pour x ou y raison. Ça pourrait céder sous le poids des trois gosses. Mais la branche plie sans se rompre, mais expulse la jeune Madalina quand elle s’est penchée en arrière. L’équilibre bancal qui les fait tous un peu chanceler mais la plus jeune tombe avant d’atterrir sur le sol, étalée. Mihail, il laisse sa mâchoire se décrocher mais aucun son ne parvient à sortir de sa bouche, il a les yeux rivés sur sa nièce étendue sur le sol et il imite Ioan en descendant prudemment de l’arbre. Il est plus lent, sa carcasse endorie par les coups l’empêche de bouger rapidement. Il lui faut quelques secondes pour retrouver la terre ferme alors que Ioan, lui s’inquiète/engueule déjà la gamine en lui rappelant qu’il l’avait prévenu que c’était dangereux.
Ils sont tous déjà tombés au moins une fois, c’est le risque à prendre quand on se la joue grimpeur du dimanche. Le tout mélangé à leur karma pourri. Il sert les poings et les dents, parce qu’il n’aime pas voir sa nièce dans une mauvaise posture, il n’aime pas s’imaginer le fait qu’elle puisse avoir mal à cet instant précis. Ce qui le rend encore plus malade, c’est d’être totalement impuissant face à ce spectacle désolant. Chamboulé, la tête en vrac depuis plusieurs jours à cause d’Anca, à cause du monde en général, Mihail a la mauvaise impression qu’il va exploser. « Ça va ? » qu’il parvient à articuler avec plus ou moins d’aisance, il aimerait qu’elle lui réponde que oui. « Ptain Ioan on fait quoi ? » Il a pas envie de se prendre une raclée par le padre sous prétexte qu’ils n’ont pas pu surveiller correctement la gamine ou alors simplement parce qu’ils osent venir le déranger pour ça. Des coups il en a suffisamment pris pour aujourd’hui. Souffler, il aimerait souffler un peu. « Imagine, elle s’est cassée un truc. » Il parle comme si la principale intéressée ne pouvait pas les entendre, une bonne dose d’adrénaline dans les veines et voilà qu’il en perd toute sa rationalité.
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Sam 28 Jan - 17:11
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Karma de merde. Il fallait qu'elle tombe maintenant, là, aujourd'hui, alors que c'est clairement pas le moment. Entre Ioan qui est complètement dingue depuis la tentative de suicide d'Anca et Mihail qui ne cesse de rentrer totalement fracassé pour on ne sait quelle raison, c'était à elle, la petite fille de 8 ans, d'essayer de garder un peu de sérénité dans cette maison. Enfin de sérénité, plutôt d'être celle qui « ne pose pas de problèmes », l'enfant qui semble vivre sa vie en esquivant les mauvais coups, qui fait son possible pour garder un minimum de normalité dans cette famille. Pouvons-nous parler de « normalité » quand une enfant de 4 ans a vu son père violent se faire tuer par sa mère à présent en prison ? Oh et puis de toute façon, qu'est-ce que c'est vraiment, la « normalité ». Mada n'en savait rien et à vrai dire elle s'en fichait totalement. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que de toute manière, le train train quotidien ne s'installerait jamais dans la maison Popescu. Alors bon, un coup, un bleu, une fracture, une chute de plus ou de moins, ce n'était pas ça qui allait empêcher la Terre de tourner. Il n'empêche que ça aurait tout de même été bien plus chouette de ne pas s'écraser par terre comme elle venait de le faire, ça permettrait à Mihail et Ioan de souffler un peu. Mais non, ce foutu arbre en a voulu autrement... Et voilà que l'enfant se mettait presque à insulter le conifère dans ses pensées. Madalina, comme tu peux être stupide parfois... Mais bon, on ne peut pas t'en vouloir, tu n'as que 8 ans, à 8 ans on peut encore se permettre de parler aux arbres... Non ? Cette pensée lui arracha un léger sourire, la faisant oublier quelques instants le sifflement dans sa tête. Sifflement qui par ailleurs commençait à s'apaiser peu à peu, étant remplacé par les cris de ses oncles, pas franchement hyper sympas pour le premier d'entre eux.
" Mais putain je t'avais dis que c'était dangereux ! Tu peux pas faire attention ?! "
Alors elle le rassure d'un « Mais c'est rien... » qui se veut rassurant mais qui en même temps est dit sur un ton qui veut aussi lui signifier « C'est bon, me crie pas dessus comme ça, y a pas mort d'homme ! ». Il baisse alors d'un ton et lui demander si elle a mal quelque part, si elle peut bouger. Et puis là Mihail arrive, tout paniqué. Il a l'air complètement désorienté, il lui demande si ça va mais ne lui laisse même pas le temps de répondre et s'adresse à son grand-frère, se demandant ce qu'il faut faire, que si ça se trouve elle a quelque chose de cassé. La petite fille reprend son souffle pendant que les deux parlent de son cas. Elle a envie de crier à Mihail « Eh oh, je suis là, je peux répondre. » mais voit bien qu'il est vain de tenter de prendre la parole puisqu'aux yeux de son plus jeune oncle, le monde s'écroule encore une fois sous ses pieds. Madalina prend une grande inspiration par le nez et souffle par la bouche, comme pour se donner de la force et se recentrer sur elle-même, avant de s'agripper de sa main valide à Ioan pour s'asseoir et enfin déclarer ce qu'elle a à dire depuis quelques minutes.
« Eh ! C'est bon, j'ai dit que c'était rien ! Je suis une Popescu oui ou non ? »
Elle se met à rire suite à cette remarque et surtout en voyant la tête que font les deux jeunes hommes et s'arrête net, posant ses cinq doigts sur sa tête qui lui fait un peu mal lorsqu'elle a un fou-rire comme ça. Elle s'empresse d'ajouter plus calmement en regardant les deux gaillards tour à tour.
« Mimi, tu peux aller me chercher une poche de glace à mettre sur mon poignet, s'il te plaît ? J'ai mal à celui-ci, en montrant son poignet gauche, peut-être une foulure... j'arrive à le bouger. Et prends-en une pour toi au passage, t'es encore tout gonflé, ça va pas aller mieux si tu restes comme ça... Ioan, tu peux m'aider à me lever pour aller s'asseoir autre part ? C'est pas super agréable le sol boueux ! »
Elle va donc s'assoir non loin de là avec Ioan alors que Mimi s'exécute, bien que pas convaincu du tout qu'elle aille « bien » et toujours aussi inquiet.Pendant ce court temps avec son oncle plus âgé, Lina l'observe plus minitueusement. Il a les traits tirés, les yeux rougis, la peau pâle, il a l'air négligé et un peu ailleurs. Elle n'aime pas le voir comme ça, même s'ils n'ont jamais eu une relation très complice depuis qu'elle est ici. Mada sait qu'il tient énormément à Anca et que le fait qu'elle lui en veuille de l'avoir sauvé le tue encore plus que le simple fait qu'elle ait réalisé cet acte. La miss ouvre alors ses lèvres pour articuler quelques mots réconfortants, quelques mots remplis de bons sentiments, chose qui n'est jamais fait ici, mots chaleureux qu'elle partageait avec sa mère les soirs où elles pouvaient être un peu tranquilles parce que Traian était de sortis et qui lui manquent énormément.
« Tu sais tonton... Je... Je sais pas si tu m'apprécies vraiment... Enfin je veux dire, je me plains pas de ça mais on n'a jamais été beaucoup ensemble et puis je suis petite et pas vraiment de la famille, enfin pas vraiment vraiment... Mais j'aime pas te voir triste et... même si elle est très très en colère maintenant, je sais que tata Anca aime pas ça non plus..., elle le coupe quand il tente de dire quelque chose. Je sais, t'aimes pas parler d'elle ! Pardon... Mais tu sais... T'es pas tout seul à avoir quelqu'un qui te manque beaucoup... Je te comprends un peu... je crois... »
Elle ne sait pas comment il va réagir, s'il va s'énerver ou trouver ça mignon, faire une blague pour cacher ses émotions ou complètement ignorer ce qu'elle vient de dire, mais elle pose sa petite main d'enfant sur celle de son oncle et attend sa réaction, quelle qu'elle soit.
Lorsque Mimi revient, elle essuie les plaies de celui-ci, qui râle que ce n'est pas à elle de le faire et qu'il peut le faire tout seul, qu'elle doit s'occuper d'elle. Et ça la fait rire qu'il s'insurge comme ça, alors elle insiste. Puis une fois tout le monde plus ou moins soigné, même si des plaies ne se soigneront jamais, elle soupire et s'excuse finalement de les avoir inquiétés, expliquant que sa main avait glissé, que ça ne lui était jamais arrivée, qu'elle avait la tête ailleurs et qu'elle avait juste été contente qu'ils soient un peu tous les trois. « C'est vrai, on parle jamais... Ni vous, ni moi... J'aimerais bien qu'un jour on puisse manger tous ensemble et juste parler... » Elle était là, toute jeune, avec ses rêves utopiques, bien que dans un monde qui jusqu'à présent a été totalement sombre pour elle comme pour le reste de sa famille. Mais oui, elle rêve qu'un jour, ils fassent un repas tous ensemble, ils rient, ils discutent, ils se chamaillent gentiment, qu'ils forment vraiment une famille...
Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...] Lun 27 Fév - 16:14
Tout se passe assez vite dans ma tête et c'est sûrement la même chose pour mon jeune frère. Il a l'air paniqué, il s'adresse à moi en débitant des mots rapides. Du style "On fait quoi?". J'évite de répondre tout de suite pour pas gueuler encore. Madalina répète plusieurs fois qu'elle va bien et qu'on n'a pas à s'inquiéter pour elle, mais c'est comme si je ne pouvais pas l'entendre. Ses mots rentrent par une oreille et ressortent par une autre, un peu comme si elle avait disparu de mon champ de vision. Je regarde Mihail un moment.
« Eh ! C'est bon, j'ai dit que c'était rien ! Je suis une Popescu oui ou non ? »
C'est le rire de ma nièce qui me tire de mes pensées. Je comprends pas comment elle arrive à se marrer dans une situation pareille. Être Popescu ça veut rien dire. On s'en prend dans la gueule tout le temps, on est aussi dur à crever que des cafards mais c'est pas une raison. C'est une petite fille et on est pas immortels. Je fronce les sourcils en portant mon regard sur elle, je croise les bras. Si j'écoutais que moi-même je l'aurais engueulée, je l'aurais remise à sa place en lui expliquant qu'on rigole pas quand on est peut-être plus blessée qu'on en a l'air. Mais je dis rien, toujours rien. C'est la petite qui reprend la parole à nouveau pour nous demander d'agir. Je crois qu'on s'est à nouveau regardés Mihail et moi en comprenant qu'on était sûrement plus stressée que la demoiselle qui venait de tomber et on a décidé de s'exécuter. Minipousse est parti chercher les poches à glace quand à moi je me suis accroupis à nouveau pour prendre Madalina dans mes bras, comme les princesses dans les dessins animés. Elle était légère comme une plume. Et c'était la première fois que je la serrais contre moi. Elle avait l'air toute frêle et fragile, le genre de petite fille qu'il faut protéger. Mais bon.
Je la dépose en faisant mon possible pour ne pas croiser son regard. Je la fais s'asseoir sur un petit banc qu'il y a dans notre cour et je me met à côté d'elle en attendant que Mihail revienne. Je me perds à nouveau dans mes pensées en regardant l'arbre en face, celui dont elle venait de chuter. C'est sa petite voix d'enfant qui a à nouveau brisé le silence. J'ai tourné la tête vers elle sans savoir quoi dire. Elle a commencé par me dire qu'elle pensait que je ne l'appréciais pas. Ca avait rien à voir avec ça, mais je n'étais pas du tout du genre à montrer mes sentiments, surtout pour les membres de ma famille. Elle a dû me voir plus souvent en colère ou mal lui parler que sympa. Mais c'est ce que je suis. C'est lorsque je m'apprête à lui répondre à propos d'Anca qu'elle me coupe. Je n'aime pas parler d'elle, ça c'est sûr. Quand ta propre soeur refuse de te parler car tu l'as empêchée de se suicider ... C'est pas le plus simple pour moi. Lina se met à parler de sa mère. On oublie souvent qu'elle aussi elle a tout perdu. Elle est obligée de vivre dans cette maison de merde car elle ne peut plus vivre auprès de sa mère. C'est pas une place pour une petite fille. C'est pas une place pour des enfants de toute façon.
" J'ai jamais dis que je t'appréciais pas. "
C'est la seule phrase que j'ai réussi à sortir. Je pense que mon moi intérieur aurait aimé la consoler ou au moins la rassurer mais je pouvais pas faire mieux, c'était déjà trop. Mihail est revenu à ce moment là. Ils ont l'air cons avec leurs poches de glace quand même là... J'ai détourné les yeux, mine de rien, sa tirade m'avait un peu chamboulé, j'arrivais pas à savoir vraiment pourquoi. « C'est vrai, on parle jamais... Ni vous, ni moi... J'aimerais bien qu'un jour on puisse manger tous ensemble et juste parler... »
Je fixe toujours en face de moi. On est tous paumés. C'est la caractéristique des Popescu. Et on se prend des claques. Pas toujours mauvaises. Il y a des claques qui font du bien, comme celle que je viens de me prendre par une gamine de huit ans. C'est pas comme ça que devrait être une famille.
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Sujet: Re: Go back to the past [Mimi & Ioio & ...]