Sujet: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mer 8 Juin - 2:19
Un mortel demande au Diable « Que font les damnés lorsqu'ils se sentent seuls ? » Le Malin lui répond «Ils se shootent à l'amour volatile et au défeuillage textile. » Le club de striptease, c'est la messe des sans-amour et des non-aimés. Isaac ne connait que trop bien ce bout de paradis terrestre. La lumière plonge la moitié de son visage dans le sang et l'autre dans le noir. Celui qu'on appelait le Veinard côtoyait ces lieux comme une terre sainte depuis son quart de siècle. Toutes ces courbes ondulées lui sont plus chaleureuses que les bras d'une seule femme. Isaac est un corps combustible. Assis sur une banquette en cuir, il sent déjà ses fringues lui collaient à la peau. Sa rétine ne perd pas un seul geste du spectacle qui se déroule face à lui. La musique, un hard beat mêlé de voix sensuelles, bourdonne dans ses oreilles. Bière deux, clope douze. Ses paupières s'alourdissent par tant d'envoûtement. Il voit défiler des latines pulpeuses, des blondes candides et des rousses de flamme. Elles se courbent, aimantées par la clientèle et leur porte-monnaie potentiel. Et Isaac se dévaste par tant de beauté. Celle-ci lui rappelle à quel point son appétence pour la luxure se résume au rôle de malédiction.
Bière trois, clope quinze. Le veinard se frotte les yeux. La fatigue d'une journée de travail le ravage. Il baisse les yeux sur cette table tout en se caressant sa barbe. Moment d'égarement, il en profite pour écraser son mégot et admirer les verres vides qui jonchent ici et là. Il aurait pu faire un échiquier d'un autre temps. En slow motion, longue à la détente, l'enfoiré sort de ses songes lorsqu'un pied perturbe son tableau. Une chaussure de femme, talon aiguille. Elle révèle une jambe dont la peau semble électrique sous les néons tièdes. Et son iris allumé remonte cette peau de poupée tel Thésée tirant sur le fil d'Ariane. Il n'était pas prêt à voir à travers la créature appât, une identité familière. Ses lèvres se nouent et son cœur se serre. Croiser ces deux prunelles embrasées le glace dans une desserte de sentiments confus. Sentiments dédiés à ce visage connu.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Jeu 9 Juin - 4:57
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Attente perfide, sentence prématurée... L'accusée était prête à se confesser de ses pêchés dans une dépravation infinie. Les prunelles dans le vide, les lèvres entrouvertes sous la fumée toxique de son mégot, elle se trouvait dans un enfer où les chiens se retrouvaient pour admirer les courbes félines des prédatrices. La beauté réajustait ses cheveux corbeaux sous le reflet des néons bipolaires, une mélodie sensuelle résonnant dans ses tympans... On l'avait invité dans ce bar miteux pour remplacer l'une des attractions de cette fête foraine, une trainée qui lui était familière. Amie ou ennemie, dans le terrain où elle jouait, tout n'était que question de contradictions. Mais l'argent manquait dans les poches de la poupée, elle qui s'acharnait à offrir son corps pour quelques billets, elle finissait toujours sur le pavé sans monnaie. La dépensière outrancière payait les frais de son insouciance. Alors comme pour varier les plaisirs, elle se retrouvait dans cet endroit où la saleté n'était que banalité. Une odeur acre d'alcool et de tabac s'imprégnait dans les pauvres tissus de sa tenue. Tenue plus que légère doté d'un soutif de dentelle et d'un string infime. Plus de temps pour cogiter, Violet devait se rendre sur la potence pour se libérer de sa conscience.
Le rythme changeait et les dès étaient jetés. La prédatrice arrivait sur son tapis rouge empli de crasse, ses talons claquant sous la poussière de son podium. Et déjà les regards se perdaient sous la tentation de la succube. Prunelles désireuses, façades douloureuses. Les chiens étaient affamés. Violet avançait sur sa barre où les microbes jonchaient en rois et ses hanches achevant sa démarche féline, elle se perdait dans une danse endiablée. Se cambrant, se tordant, bougeant, elle s'égarait la poupée sous la musique contagieuse et la rythmique vicieuse. Ses yeux océans voguaient sous les spectateurs qui sifflaient ou se léchaient les babines, prêts à se déchainer lorsqu'elle enlèverait le haut. Mais vite son attention était toute détournée. A la clé, un visage familier. Une envie de provocation et de manipulation. La pute savait comment jouer et le feu l'attisait tout comme la curiosité. Pas le temps de penser, déjà elle s'écartait de son podium pour écraser la table du concerné, cherchant une attention mais découvrant une invitation. L'homme ne perdait pas une miette de la poupée, lorsque son ambre se relevait sur la peau veloutée de la dangereuse. Elle ne s'était pas trompée de proie. Un rictus mauvais s'installait sur la bouche acide de la trainée qui déjà chevauchait le pauvre gars. Pauvre gars qui la tyrannisait de ces leçons d'humilité en pleine journée. Pauvre gars qui n'était autre que son prof à la fac. Violet allait s'amuser.
Elle s’imposait la poupée sur ce trône de chair déboussolé. Tout son corps se tendait sur cette proie familière qui la regardait de ces yeux apeurés. Torturé et affamé. Ravagé par le brasier que la succube lui imposait. Le piège se renfermait doucement sous ses crocs carnassiers. Et elle commençait enfin à s’amuser alors que ses fines phalanges s’éparpillaient sur le torse de la pauvre brebis égarée. Pauvre pantin désarticulé il subissait l’assaut de la diablesse sans pouvoir s’en défaire. Elle la fragile, la facile, elle se nourrissait de ses vices pour en faire un délice. De cet engrenage malsain, de cette torture succincte, tout avait une saveur édulcorée sur son palais. Elle jubilait alors que le contrôle se vannait dans ses gestes défaits. La désireuse s’abandonnant dans un naufrage de dommages. Elle jouait avec un feu qui ne lui appartenait, elle se moquait des barrières préétablies pour s’effacer dans son hérésie. La jolie, elle offrait une ritournelle de mépris par sa silhouette de poésie. Abandonnant les valeurs établies, et les règles d’anthologie. L’élève punissait son prof de ces pêchés en lui offrant un écho de volupté. Et doucement, son bassin venait se balancer contre les hanches du perfide. Elle se frottait, elle consommait, elle s’enfonçait cherchant toujours plus de proximité. De ses doigts agiles, elle venait libérer sa poitrine compressée sous l’ambre attentive. Puis elle offrait une vision acidulée de cette fresque que trop d’étrangers avaient caressée. Un sourire entier sur ses lèvres carmins.
L’atrocité se consumait sous ses penchants particuliers et l’innocence mensongère s’oubliait… Seule la putain existait sous ce visage poupin.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mer 15 Juin - 23:08
Ses yeux roulent sur cette chair tendue. Crème, il aurait pu rouler aussi ses lèvres. Sur cette peau où s'échoue le néon écarlate, ce qui la rend plus sauvage. Isaac connait le naufrage, se perdant dans un fantasme carnage. Malgré lui. Se songes sont fugaces pour un court instant. En remontant ce bout de sculpture, il se trouve ancré dans l'abysse malicieux d'un regard bien connu. Hansen, Violet Hansen. Un frisson le désempare. Le Veinard s'en remet à peine alors que celle-ci semble sereine. Avec un sourire carnassier. Il déglutit trop abasourdi. Isaac détourne son attention et se pose sur les hommes alentours. Vautours, ils lui répondent par un sourire l'air de dire « veinard et toujours ». Pas cette fois, non. Embarrassé par ces masques qui tombent, il ne peut ignorer les mouvements félins de cette poupée brune qui le laisse sans voix. La musique est un requiem des enfers et la température s'élève. Hansen a cette stratégie qui l'achève. Et si le professeur se sent coupable d'avoir savouré des yeux un fragment de son corps, il ne se doute nullement des intentions rapaces de cette créature vorace.
La gêne se mêle à l'air compressé et l'homme devient gamin oppressé. Son étudiante conquière l'espace de quelques enjambés et il s'oblige à s'affaisser au fond du divan comme un maltraité. Il n'ose la regarder alors que ses poumons se mettent à imploser. Il sent ses cuisses de part et d'autre. Isaac ne respire plus. Il se raidit au contact maîtrisé par cette sirène. Il s'embrase alors qu'enfin, il se permet de creuser le mercure en son iris amusé. Ses doigts tracent des sillages enflammés sur son haut à la couleur délavé. Ca le picore et c'est comme s'il était nu face à son étudiante à l'appétit des plus plus crus. Isaac est pétrifié comme un enfant des rues. Par instinct et par respect, il avait levé ses mains. Paumes tendues vers les airs, il jurait à Dieu qu'il ne ferait rien de cette femme aux courbes de déesse mais au visage de princesse. Il était sale, on le jugeait de sale mais ce n'était un malin. Il avait déjà trop profité des délices divins du jeune âge et il n'est pas prêt à bafouer ses principes de professeur. Mais Violet, elle n'est pas de cet avis. Elle applique ses tours de passe-passe avec parcimonie. Et ses hanches se frictionnent sans mal à lui et Isaac est chargé pleinement d'une énergie. Il est emprisonné, piégé et spectateur de cet assaut de volupté. Ses lèvres sont sèches mais il ne peut bouger. Il ne peut humecter celles-ci car il craint que la poupée l'interprète. Alors qu'il se concentre sur ce qu'il faut éviter et la posture adéquate à une telle situation, il remarque que les mains de son bourreau ont disparu dans son dos. Le visage fourbe et son dos qui se courbe, il en faudra peu à ce bout de tissu pour tomber. Isaac ne s'est pas permis de contempler le vendre lisse de cette endiablée. A présent, il lui est impossible d'ignorer cette poitrine dévoilée, dansante dans les lumières aux ombres tranchées. Il ne peut épargner le tracé parfait d'une telle beauté qu'il découvre sous un autre jour. Une autre nuit. Le malaise d'Isaac se tiraille dans la confusion d'un désir pire que naissant. Entraîné par l'appétit des sombres pensées, il finit par faire tomber ses mains. Il ne fait rien, il ne fera rien. Mais l'embarras s'est effacé. Estompé par ces dunes qui l'appellent. Et elle, elle avec un sourire de reine. Un sourire de championne comme si elle crevait ses véritables intentions. Son ébahissement s'évanouit sous les traits de la Hansen. Elle le charme et abuse de ce vieux marin. L'enchantement prend fin.
Il soupire et retrouve son calme. Il chasse ses idées les plus insensées pour se retrousser. Il ne provoque aucun contact. Il ne veut pas l'inviter. Il se chasse une fois de plus de ce spectacle alléchant en beauté. Gentil à souhait, mal positionné et tétanisé, Isaac se contente d'attendre. Il se ferme à toute forme de pêché et ce, malgré la boisson, malgré la chaleur. Il prie pour qu'elle s'ôte avant qu'il ne la vire. Il espère qu'elle n'était qu'un voile sur sa peau. Qu'elle pourrait s'envoler aussi furtivement qu'elle s'est posée. Et qu'elle n'était guère une sangsue assoiffée. Le battement -celui de la musique et non celui de son cœur- le plombe de culpabilité. Les secondes se transforment en éternité. Et finalement, ses pattes d'ours mal léché se saisissent de ses hanches pour la glisser sur le côté. Il n'a pas eu de mal à décaler Violet. Et il l'a fait avec délicatesse.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Jeu 23 Juin - 1:22
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Jeu malsain, engrenage de dédain… Les yeux roulaient, les souffles s’échappaient dans ce piège de soupirs et de désirs. Les prunelles aiguisées cherchant aux aguets un bout de chair à mastique, à mordiller pour mieux se sentir libérer. Tout n’était qu’illusion dans ce lieu de tentation. Une chambre où les silhouettes félines se vannaient dans la poussière et la crasse de la précarité humaine. Les chiens avaient faims, les vautours ne cherchaient plus de détour. Tout les ramenait à cette situation. Une contradiction où les vices se dessinaient en condamnation. Elle, sa sentence était déjà établie, poupée de verre, elle s’éclatait en éclats dans un fracas. Condamnée et frustrée à voir sa vie découlait dans cette purulente société. Elle était piégée la beauté, enfermée dans une prison dorée où son corps n’était que denrée. Un met pour les étrangers, un repas aux multiples frais. Elle avait perdue toute sa rationalité, toute sa pureté pour un peu de danger et là voilà aujourd’hui consumée par son atrocité. Rongeant les os d’une pauvre proie qui n’avait rien demandé. Pauvre professeur qui se retrouvait à l’étroit dans un paradis désincarné, il avait fuit la laideur de ses banalités pour un spectacle de volupté, mais il finissait torturer par cette succube qui hantait ses journées. Elève fugace, cancre tenace. Echec et réussite. Deux antithèses qui se trouvaient face à face. Le temps lacérait, le temps oppressait. Violet ne cherchait pas diverses possibilités, elle voulait s’amuser et qu’importait les préjugés. Douce impulsive elle la jouait sur la défensive. La distance se réduisant sous l’adrénaline, elle, la perfide, elle attaquait sa cible avec un sourire agile. Sa silhouette se désintégrait sur la carcasse de l’intéressé et elle bougeait, le diable au corps. Ses hanches mouvant, son bassin dansant… Elle oubliait même le sens de ses priorités alors qu’elle se frottait sur une tentation dérangeante. Un interdit, un déni…Et tout devenait folie…
Yeux fureurs, corps raidi, l’homme se retrouve abasourdi face à une envie. Et elle la beauté venimeuse elle s’envole de son hérésie pour un peu plus de son déni. Envieuse, désireuse, elle avait faim la poupée, elle avait le coeur creusé d’un appétit dément et l’estomac quémandant. Il était un défi. Un défi qui la jaugeait de son ambre électrique, de ses lèvres exotiques. Il osait la regarder seulement dans l’océan de ses iris, n’osant affronter son corps de délice. Et les lumières aveuglantes, les mélodies incandescentes. Violet elle effaçait l’environnement hostile pour se fondre sur le futile. Le professeur se faisait abusé de l’élève. Les mains en l’air, le souffle court, il se clamait de son innocence de ses gestes mais il n’était qu’un chien comme tous les siens. Aveuglé par les 7 pêchés capitaux, touchant la peine capitale. Il était un homme empli de vices et qui cherchait un sacrifice. Un sacrifice de chair, de toucher, de proximité… Il était affamé lui aussi mais la marchandise qu’on lui offrait n’était qu’amertume et acidité. Pourtant la poupée elle continuait de jouer sur ce trône de chair toujours avec ce rictus mauvais au coin des lèvres. Ses doigts frêles sur ce torse délavé, ses hanches calées sur ce bassin orgueilleux. Elle ne perdait aucun de ses enjeux. La putain avait vraiment faim.
Et elle se dandinait, son bassin se remuait sous la musique opaque, sous les néons aphrodisiaques. Sa peau se reflétant sous les nuances rosées de cette sensualité. Elle se perdait la beauté, elle se salissait la pureté. Et elle continuait la torture sur ce pauvre enfoiré, son fessier voguant sur ses jambes compressées. Il semblait à l’étroit l’adroit. Mais il ne bougeait guère, il restait planté là. Incapable et vulnérable. Cela lui faisait plaisir à l’élève turbulente, elle se sentait supérieure sous la paralysie de ce fou. Alors elle jouait de ses atouts. Ses phalanges glacées venaient se reposer dans le creux de son dos et elle remontait jouant à un jeu entier. Délivrant sa poitrine compressée, elle ne lui laissait aucun choix que de la dévorer. Et les prunelles de l’enfoiré se reposaient sur cette fresque acidulée, les armes tombaient. Paumes sur le canapé, le professeur comprenait l’horreur de la gamine. Une monstruosité à la beauté farouche qui l’aura à l’usure. Mais le charmé se retrouvait depouillé, face à l’atrocité. Son corps le trahissait alors qu’elle sentait une boule sous son fessier. Il s’était réveillé l’homme avide. Violet ne pouvait que sourire de cet effet mais vite elle déchantait alors que les paumes de ce dernier venait la déposer sur le côté. Il la rejetait… Mais la poupée n’était pas prête à perdre son jouet. Sa mine se décomposait et sa bouche venait se perdre dans le creux de cette nuque musclé. « Je ne suis pas assez bien pour vous, professeur ? » Sa voix était suave, emplis d’une douceur mensongère à la carnassière. Déposant lentement sa main sur l’objet de sa masculinité elle se relevait, jouant avec un feu qui ne lui appartenait puis elle l’abandonnait sur son trône de saleté, ne perdant aucunement ses traits mauvais. Il ne voulait pas jouer avec elle, elle trouverait quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre ne serait autre que son voisin qu’elle connaissait si bien. Un de ses clients réguliers, un homme aux gouts si particuliers. Elle retirait le bas face à l'éberlué lui offrant sa nudité puis doucement elle empoignait l’homme de son bassin. Violet était une bête, un animal qui se laissait amadouer par ses besoins premiers. Et l’étranger laissait ses mains vagabonder sur cet art bafoué. Sans aucune gêne. Il ne connaissait que trop bien ce dessin.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Sam 25 Juin - 5:47
Il y avait eu ce silence opaque dans ce regard aphrodisiaque malgré le son nonchalant et ces deux corps au mal béant. Isaac, il ne sait comment réagir face à cette belle Arnaque. Celle qui s'appelait Violet et qui joue sans demi-mesure avec sa beauté mercure. Le fou enchaîné n'a guère d'autre choix que de subir ses assauts aliénés. Le rendant alors maladroit et étroit à souhait. Mais on pouvait déceler dans le regard de l'être qu'on surnommait le Veinard, une pointe d'agacement et détresse. Il ne veut pas être le bourreau de cette princesse alors il ose écarter la strip-teaseuse. Avec la pupille dilaté et son cœur alcoolisé, il ne songe pas en premier à la fierté touchée- coulée de la poupée. Ca le hante bien après, tel un souffle, dans sa petite cervelle de désemparé détraqué. Toute cette surprise, émotion avait provoqué en lui cette excitation, le grand frisson. Et pire, cette honte. Il se croit abomination. Isaac, il se sent encore plus affreux quand la fumée de sa clope valse sous ses yeux. C'est la vapeur des enfers, le brouillard de son esprit. Il ne comprend plus trop la situation, il doute même de sa réalité car, si ça se trouve, il ne fait que de fantasmer.
Bien vite, il s'ancre dans un concret qu'il ne peut ignorer. Violet susurre ces mots qui rendent l'accusé coupable des faits. Il pense qu'elle est vile mais en vérité, elle est comme lui. Ce sucre sensuel qu'il aurait dévoré le crispe. Tandis que cette brise chaude l'hérisse. Plus elle lui fait de l'effet et plus il se déteste, se considérant toujours comme l'enfant de la peste. Sa cigarette s'évanouissant avec le temps et la gêne le condamnant, l'enfoiré n'ose toujours pas tourner la tête vers celle qu'il a rejeté. Il n'ose pas rétorquer pour ses mots acidulés. Il sait – ils savent – à quel point la gamine est amusée. Or, elle le prend de cours encore une fois. Sa main se saisit librement de sa virilité camouflée. Le cœur d'Isaac manque de faire un bond face à tant de panache savouré. Et il frémit, d'étonnement et d'envie. Cette âme éteinte s'est vite allumée sous les caresses mal placées d'une créature dévastée. L'homme ne comprenait plus rien à son jeu, plus rien à ses règles. Elle le laisse ainsi dans cet état ankylosé pour se déhancher face à un autre enfoiré. A quoi d'autre pouvait-il s'attendre ? Rien. La vie continue, son show également. Ses yeux s'aimantent à cette chair et il a voit ôter cette dernière rempart à la tentation. D'une part, Isaac dégouline de pensées impurs. D'autre part, une voix intérieure bienveillante lui rappelle à chaque seconde que cette fille est une élève. Les mains de l'étranger parcourent ses courbes usées. La lumière et la distance révèlent une carnation laiteuse quelque peu abîmée. Bleue par moment malgré les néons. Isaac perçoit l'attitude de Violet autrement. Il scrute ses mouvements, sa façade carnassière.. Elle avait un il-ne-sait-quoi différent des autres femmes de ce club. Il perce sans doute cette bizarrerie car il a coutume de venir se rassasier ici. Néanmoins, cette sirène avait autre chose.
Et ça tilte dans sa tête.
Le prof se lève. Malgré son cœur tendre et mutilé, il marche avec dureté. Titubant à peine, il roule ses épaules comme un prédateur alarmé. En sa démarche de tous les jours les gens décelaient un homme trop déterminé. Ses proches savaient que cet aspect de lui était trompeur. Il s'arrête devant Violet et se racle la gorge pour mieux s'imposer. Il les interrompt alors les gestes se stoppent net comme s'il avait mis la scène violemment sur pause. Il écrase son mégot sur la table de ce client qu'il considère être porc. Il fixe le sol tâché car il sent toute son attention sur lui.
Je te donne cent balles si tu viens avec moi.
Il sort deux billets de cinquante de la poche arrière de son jean pour les tendre à Violet. Il a saisi quel oiseau de proie elle était. Il ne s'agit pas là d'un de ces prétendus jouets qu'on admirait avec les yeux pour nourrir l'esprit. Elle était ce pantin que les malins se délectaient à jouer pour leur sinistre faim. En clair, elle était une catin.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mar 28 Juin - 3:30
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Poupée au sourire aiguisé, elle avait la cambrure défaite et les lèvres entrouvertes. Corps exalté, coeur délavé, elle semblait lasse la naufragée, enfoncée dans un piège où les flots ne cessaient de l’enfoncer loin de la surface. Comme aspirée dans les abysses, elle souffrait de son vice. Mais ses sourires carnassiers ne mentaient, elle était une abîme de plaies la beauté. Elle était une artiste et son oeuvre c’était elle. Les fresques de ses hématomes bleutés elle les fixait sans se soucier comme si le temps pouvait effacer la purulence de ses pêchés. Mais elle n’était qu’un reflet d’une princesse qu’on avait souillée, une reine qu’on avait dilapidée de son trône pour lui offrir le pavé. Pauvre catin qui se laissait bouffer par les chiens, souveraine on avait fait d’elle une esclave. Un jouet si facile à vanner de ses pensées, un objet de volupté qu’on pouvait jeter une fois l’amusement passé. Cette condition elle l’acceptait car elle n’avait plus rien à espérer. Elle ne croyait pas aux conneries de cette folie nommé les sentiments, tout ce qu’elle ressentait elle c’était le néant. Un vide permanent que l’on comblait seulement par des vas et viens béants. Sombre enfant qui se réjouissait de sa luxure sans se douter de son usure. On allait l’enterrer la jolie poupée, on allait la renfermer dans son papier préemballé. La remettant dans une vitrine délabrée. Car elle n’était qu’un être de paraitre. Un être qui se laissait guider par des instincts premiers pour flirter avec une mélancolique liberté. Triste destinée, elle s’enfonçait l’acide et l’intrépide dans les tréfonds des abîmes. Plongeant toujours plus vite vers le vide. Elle jouait, elle touchait, elle caressait, mais que désirait-elle ? A part une sombre supériorité qui s’effacerait au bout de quelques minutes. Car ainsi était cette vie, elle tentait et une fois qu’elle avait gagné, elle recommençait avec un autre étranger. Ce n’était qu’une question d’instant, de présent. On la baisait puis on la payait. On la payait puis on la baisait. Violet ,la futile, elle se la jouait divine mais elle n’était rien. Pas même capable de gagner sa vie autrement qu’en niquant. La preuve se démontrait pitoyablement alors qu’elle s’amusait de son client. Celui qui la laissait toujours en retrait dans ses cours qu’elle ne faisait que chier. Ce professeur qui était un interdit mais qui soulevait en elle une vague d’envie. Ce n’était que par fierté, que par désir de pervertir un visage familier. Rien de plus, rien de moins. Et de sa main, elle dessinait un ignoble refrain. Ses phalanges effleurant, caressant… Un simple frémissement sortant de la bouche de sa victime, laissant un écho sur les lèvres divines de la poupée. Elle n’avait pas de limites la beauté tant qu’elle n’était pas rassasiée.
Mais cet homme était hors de portée. Bien loin de ses opportunités, peut être pouvait-elle le provoquer mais jamais il n’accepterait de la baiser alors elle laissait la frustration l’emporter. Car Violet était une créature avide et vile. Elle jouait puis s’échappait pour se montrer un peu plus. Et son intérêt se déposait sur un autre prêcheurs à qui elle offrait sa nudité. Et elle recommençait sa mélodie grisante sous les néons bipolaires. Offrant ses hanches et ses sourires à un homme empli de désirs. Chien qui perdait ces mains sur cette chaire marquée par des cicatrises bleutées. Il touchait et elle s’intensifiait. Pauvre étincelle qui invoquait le brasier, elle s’étouffait dans son atrocité. Son corps brûlant s’évaporant contre les silhouettes affamées. Mais le jeu se resserrait, le piège s’intensifiait tandis que du coin de l’oeil, elle voyait sa première victime se lever. Cependant sa curiosité se tassait bien vite alors qu’elle s’acharnait sur ce client régulier. Elle n’avait aucune idée que la situation allait dégénérer à cause de sa foutue dépravation. Pauvre ignorante elle continuait son déhanchement et pourtant les regards passés se détournaient de sa carcasse élancée. Un raclement de gorge et tout se stoppait. Les dès étaient lancés. La belle effarouchée se retournait pour faire face à l’hostile enfoiré qui allait ruiner sa soirée. Son professeur qui tentait encore de sauver les apparences. Mais Violet elle ne voulait pas être sauvée.
L’homme se retrouvait centre de l’attention face à tous ces détraqués qui se nourrissaient des hostilités. Et il tentait de s’affirmer sous ces gestes défaits. Ecrasant son mégot sur la table du client, il abaissait son regard au sol, comme apeuré et sa voix retentissait entre les mélodies amères.
Je te donne cent balles si tu viens avec moi.
La victime lui tendait des billets sales attendant son approbation mais elle n’était qu’incompréhension. Son regard mercure dévisageant son visage dure. A quoi jouait-il ? Violet n’était pas dupe, elle avait compris qu’il avait compris qu’elle n’était qu’une fille sale. Qu’une fille qu’on pervertissait avec son argent pour en faire un festin béant. Mais toute cette attention, tous ces regards étrangers qui se posaient sur cet échange inconcevable. Ce n’était plus une offrande, mais une sentence. Cependant, elle se soulevait de son trône de chair pour affronter son professeur. Mais vite les âmes s’échauffaient. Son client régulier se soulevait pour à son tour donner son prix. « Je t’en donne 150 si tu restes avec moi. » Le chien lui avait attrapé le bras, la tenant en otage. « Et toi connard casses toi, tu as laissé passer ton tour alors dégages. » Violet se dégageait de cette emprise forcée pour se rapprocher du brun, le visage fermé.
Je devrais sans doute partir avec lui…
Sa voix s’effaçait sous les volutes frénétiques de la mélodie pourtant l’homme ne la lâchait pas. Il se rapprochait encore, essayant de chopper son dû. Mais la poupée n’était pas acquise et la poupée n’était pas un délice mais un met acide.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mar 19 Juil - 0:29
Le loup n'a même pas pris la peine de poser les yeux sur cette gamine alors qu'il lui propose son argent. Il papillonne perdu dans un espace-temps mental. L'herbe a certainement du avoir raison de lui. Les pensées épicées à l'instar de ce cœur qu'il saisissait émietté se mouvent et se déforment. Il l'a vue coulante aux envies de cet homme goujat. L'écoeurant un peu, le pinçant beaucoup. Son visage est fermé mais il réussit enfin à la regarder. Isaac se sent impuissant comme deux hommes face à l'émerveillement d'une montagne. Il n'avait pas connu tant d'ivresse et de tristesse dans des iris. Le Veinard s'en veut terriblement de ne entre leurs doigts. Ce porc se dresse et monte une mise. La poupée n'est pas un objet à mettre aux enchères bien qu'elle soit le Désir incarné en déesse de chair. Son âme devient encre quand celui qu'il méprise pose ses doigts rugueux sur cette peau qu'il imagine de velour. Et si seulement il n'y avait que ce geste vaporeux pour échauffer l'esprit en fuite et les nerfs sifflant du jeune prof... Le client crame son calme avec des vulgaires mots, mais c'est tout lui qui s'enflamme. Il bombe le torse instinctivement. Serre les poings et serre les dents. Foutre un pain à ce malin est la seule sentence qui lui donnera. Parce que quoi, il est enseignant il ne peut mettre les individus à sang ? Isaac a le coup facile bien qu'il soit du genre docile. Face à tant de tendresse à l'atmosphère lourd en détresse, il s'obstine. Il baisse de nouveaux les yeux vers le parquet brillant et lisse. Il range ses billets dans la poche arrière mais avant ça, il les plisse. Le bout de femme lit dans ses pensées et décide à son tour de tout apaiser. La tension se met à peser. Jeu de regard, combat de coqs. Et même si Isaac est foncedé, il ne peut supporter cette guerre de fierté. Je lui donne quatre cents balles. Alors va te faire foudre.
Il sortait ça comme du venin. Du venin de diablotin. Une provocation à la con pour lui faire comprendre qu'il ne la toucherait pas, peu importe le prix qu'il y mettrait. Alors qu'il fixe l'abruti nocif de son regard corrosif, il pose délicatement sa main sur l'épaule de l'enfant. Il s''écarte naturellement, afin de laisser sa danseuse se diriger vers la porte d'entrée. Il continue à ancrer ce visage de vicelard dans sa faible mémoire au delà de son épaule.
Il titube à peine, sa culpabilité devenu sereine. A l'extérieur l'air est doux mais il craint malgré tout, de se faire foudroyer par la bombe Violet. A cet instant tout ce qu'il note, sous l'effet de ses shots c'est la lumière des lampadaires qui se réverbère sur sa peau nue. Et tout ce qu'il trouve à dire alors que ses mains s'enfoncent honteuses dans ses poches...
Euh... désolée.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mar 19 Juil - 2:27
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
La pression monte, la tension inonde... Les errants se retrouvent ignorants dans ce jeu conséquent. Chaque pariant montant la mise pour la condamnation de la démente. Une banalité dans cette société, un fait qui se répétait dans l'injustice de cette réalité. La poupée était objet, qu'un bien matériel qu'on attrapait de quelques liasses de billets. Un désir empoisonné au venin acide et toxique. Une envie cajolée derrière de lourds secrets. Alors c’est à ça que t’es prédestinée sale pute? Cette vie là insignifiante et dérangeante? Tu veux qu’on se batte pour toi car ça t’excite, tu veux qu’on casse des belles gueules pour ton cul? Dans tous les cas, il ne restera plus que des éclats de toi. Des cendres de ta carcasse salie et de ton coeur démuni. Puisque tu n’es qu’une incapable, un corps inerte qui flotte sur l’océan saccagé de cette vérité. Tu ne vaux pas grand chose, même pas le prix que tu te fais payer pour qu’on te baise. C’est triste mais c’est ça ta réalité. Tu n’es qu’un déchet qui joue au travers de regrets car t’as trop mal pour avouer que t’as une fierté. Alors tu te caches et tu te détaches. Tu te vannes et t’évades. La poupée elle s’efface dans toute cette animosité, elle se teinte derrière son corps dévasté et ses traits rancuniers. Toujours dénudée, elle sent les regards curieux se poser sur toute l’hostilité avec une certaine excitation. Car la violence attirait tout comme le sexe. C’était une denrée que beaucoup désirait. La simple folie de l’humanité. Mais Violet, elle se rend compte de sa connerie et elle se retire de cette hérésie. Pourtant sa peau est rattrapée, on l’enserre pour l’emprisonner. Son client régulier crevait la dalle et elle était son quatre heure. Cependant la belle elle n’a pas le temps de s’attarder sur le moindre sentiment. Elle veut dégager d’ici, prendre ses fringues et retourner dans son quartier paumé pour mieux se faire démonter. Au moins là bas elle n’attire pas l’attention. Ses prunelles émergent sur le visage tiré de son prof et elle apaise car elle sent que tout va imploser. Cette bombe elle en était la cause alors elle tente de la désamorcer sans le moindre blessé. Car les prédateurs étaient prêts à se déchirer de toute cette fierté dégoulinante.
Je lui donne quatre cents balles. Alors va te faire foutre.
Violet elle retourne encore son regard sur son enseignant avec cet air violent. La provocation n’aidant en rien dans toutes ses crépitations. La pression montait encore d’un cran d’arrêt. Ils se fusillaient les deux enfoirés de leurs regards délabrés. Puis ce geste, cette main qui se déposait sur l’épaule frêle de la gamine pour la tirer loin de cette horreur dorée. Violet elle bouillonnait, elle s’enflammait mais elle gardait son calme pour éviter encore d’exploser. Sous cette tornade virale qui brulait ses veines creuses d’une haine contagieuse. Puis l’air frais comme seule liberté. Elle était à présent nue face à tous les étrangers qui se baladaient. Sa soirée ne pouvait pas mieux se dérouler. Elle n’allait pas être payer, sa pote allait la tuer mais en plus elle perdait toute fierté face aux regards inquisiteurs et voleurs. Et lui la il se méprenait s’il croyait que tout cela allait bien se terminer. Il semblait déjà anxieux mais il n’avait aucune idée ce putain d’enfoiré.
Euh... désolée.
Il cachait ces mains dans son jean et Violet se couvrait de ses bras légèrement honteuse. Pas de son regard non mais bien de celui des autres. Et la colère qui la consumait augmentait encore sous les mots futiles de ce connard. Il croyait quoi lui? Pardon et il est excusé. Il venait de la vendre à tous ces chiens sur son métier sans aucune réflexion. Ne la laissant que dans cette sombre merde qui la broyait à chaque journée.
Va te faire foutre.
Elle crachait tout son venin pesant au visage de l’inconscient. Ne se retenant aucunement. Qu’il soit son professeur, son père, ou n’importe qui supérieur à elle, elle n’en avait plus rien à cirer. Il n’était qu’un paumé qui venait de lui niquer sa soirée.
Bravo maintenant que tu m’as sauvé tu m’expliques comment je fais pour me refringuer. Et qui va me payer hein ? Parce que ton argent sale tu peux te le carrer au cul j’en veux pas, putain d’enfoiré.
Oh oui Violet était d’une élégance incroyable. La délicatesse avait toujours fait partie de ses grandes qualités. Elle la brute de pomme, la violente ignorante. Elle regardait son prof avec un dégout entier. Elle ne pouvait plus rerentrer dans cette bâtisse délabré sans se faire chopper par le patron du bar miteux et elle ne comptait pas se balader à poil. Alors elle s’approchait du brun avec rapidité, virant ces mains de ces poches pour mieux lui enlever son t-shirt. Puis le laissant à moitié nu elle enfilait l’étoffe de tissu bien trop grande pour elle, le tirant vers le bas pour tenter de cacher son intimité. Sa maladresse lui donnant un coté attachant malgré toute son agressivité.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Jeu 4 Aoû - 22:38
Le Veinard dégouline d'absurdités. Ce con avait plus provoqué que réparer les tensions nouées. Il avait enseveli la gamine plus qu'il ne l'a épargnée. Pauvre enfant. La nuit les croque à pleine dent. Ses mots crus le dénuent alors qu'il tente de se rattraper comme le vulgaire homme qu'il est. La défonce et la fatigue le rendent maladroit. Ce n'est pas une excuse selon lui, c'est vrai, mais là, il avait atteint des records en acier. La peau auparavant veloutée de la poupée est devenue subitement argentée. Lueur pâle et lunaire, celle des étoiles et celle des lampadaire. Malgré ce changement, toute sa beauté ricoche à travers. le prof reste béat mais surtout sans voix. Il ne peut guère répliquer face à temps de violence et tant de vulgarité. Il en a l'étoffe, il le sait. Il apprécie peu qu'on traite son argent de saleté et lui de petit enfoiré. Mais qu'est ce qu'il pouvait y faire, il venait de ruiner sa soirée, son travail et transformer le tout en véritable enfer. c'est vrai que sa chair est trop dévoilée. Isaac reste sans mot et sans son à formuler. La seule chose qu'il peut faire c'est rentrer, s'énerver ou prier. Il faisait les trois un peu en même temps.
C'est alors qu'il devient véritable pantin sous le regard enfantin de celle qu'il qualifie d'élève. En deux coups trois mouvements, c'est tout son corps qui s'achève. Son contact a quelque chose de maîtrisé mais il n'en décèle rien de sensuel. Ses doigts retrouvent le frais nocturne puis c'est tout son torse qui se laisse faire. Il s'est laissé faire, trop rongé par la culpabilité des derniers instants écoulés. Isaac déglutit, tout penaud. Sans comprendre réellement, les intentions de ce réel numéro. En faisant retomber ses bras le long du corps, il perce enfin les vrais intentions. Elle tend le tissu à en faire craquer le t-shirt.
Tes affaires, elles ressemblent à quoi ?
C'est sa manière à lui de s'excuser malgré le rouge qui encombre ses joues, la chair de poule le long de son cou. Il faut admettre aussi qu'Isaac ne souhaite pas encore rentrer chez lui à moitié nu.
Laisse-moi au moins te les ramener. Tu veux pas de mon argent et j'veux pas rentrer comme ça alors dis-moi.
Il connait déjà le vestiaire pour l'avoir visité de plein jour. Il connait le règlement intérieur pour les danseuses. Le veinard est un habitué. Un vrai de vrai. Et par moment, quand certaines personnes lui font remarquer, ça le perturbe et le met mal à l'aise. Lui rappelant alors ses années un peu niaises. Malgré les états seconds, il la sent rétractée comme si le silence l'emmurait. Elle pourra lui faire la gueule tout le temps qu'elle voudra après cette soirée mais avant ça, il tient à récupérer son haut. Violet, t'as toute la vie après pour me faire la gueule. Mais là, s'il te plait, fais un effort.
Il lui rappelle, avec sa voix lente et lointaine, tous les moments futures où elle pourra se présenter hautaine. Parce qu'il sait très bien qu'ils seront nombreux et qu'ils lui rappelleront cet instant des plus affreux.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mar 16 Aoû - 3:04
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Violence prématurée, soupirs épuisés. La tension se creusait pour offrir d’autres hostilités, d’autres opportunités pour se crever. Seulement les visages changeaient, le ton augmentait pour exploser toutes les vapes de cette retenue tordue. Les maladresses n’offrant qu’une insipide détresse. Et c’était la poupée qui dégainait en premier, qui s’acharnait à fusiller de ces mots amers tous ses travers. Erreurs de cet enfoiré qui l’avait poussé face à une situation condamnée, face à cette soirée où elle ne gagnerait aucun billet. Pas de volupté, pas de frais… Seule cette même nudité qui la délivrait de toute ses plaies, ses hématomes dorées qui prônaient la vérité. Cette réalité d’une mutilation, d’une souffrance sans détonations. Elle se cachait la lâcheté elle la recouvrait sa carcasse de crasse pour se teinter, pour tenter d’oublier sa honte et ses décombres. Mais le sombre se faisait clarté pour tenter de se racheter.
Tes affaires, elles ressemblent à quoi ?
Le regard bleuté se reposait dans l’ambre avec curiosité, cette haine toujours virulente dans les étincelles de l’océan défaillant. Flots enragés, vagues précipitées. Elle se demandait où il voulait en venir l’enfoiré maculé de rougeurs honteuses.
Laisse-moi au moins te les ramener. Tu veux pas de mon argent et j'veux pas rentrer comme ça alors dis-moi.
Et la compréhension et sa condamnation. Comme si elle allait lui rendre les choses aussi aisées. Pas après ce qu’il venait de lui infliger. La poupée de porcelaine elle le scrutait encore de cette colère insouciante, ignorante et les questions s’accumulaient sur la nature de cet étranger si familier, qui semblait bien plus empoisonnée que la prostituée.
Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Sérieusement? T’es bien mieux comme ça… Au moins tu comprends comment je me sens actuellement.
« Mieux comme ça. » A ses quelques mots, la poupée ne se privait plus de le mater. Lui rendant l’appareil de ces vices de délices, lui infligeant d’autres supplices. La poupée elle s’amusait de toute cette ambiguïté, de toute cette nudité, car elle ne pouvait plus vraiment en pleurer. Et le professeur cachait bien ces secrets, ces ardeurs refoulés. Tout comme ce corps à se damner.
Violet, t'as toute la vie après pour me faire la gueule. Mais là, s'il te plait, fais un effort.
Faire un effort. Pourquoi? Violet elle ne connaissait que les remords, pas les efforts. Et elle préférait largement se nourrir de sa culpabilité que subir son humilité. Oh douce fierté au regard bleuté, qui se permettait encore de jouer malgré la contradiction de ses émotions. La poupée elle se rapprochait, elle brisait la distance pour un peu de proximité. De cette provocation sans affront. Et ses doigts ricochaient sur la peau veloutée de son enseignant, phalanges qui se perdaient à dessiner les courbes vicieuses du béant. Elle se brûlait Violet mais elle voulait un peu plus de brasier, un peu plus de toucher.
Et si je ne veux pas en faire …
Ses mots dansaient dans des volutes de sensualité, puis ses prunelles qui affrontaient la pauvre proie paumée. Son regard était un éclat de dentelle, une simple ritournelle d’une envie solennelle. Oh doux pêchés, doux vice à peine caché dans ce sourire carnassier. La petite princesse elle avait quelque chose de magnétique dans ses envies entrelacées, un attrait qui se résumait à la férocité de l’instant, à la liberté d’un frêle moment. Car s’émerger loin de toutes responsabilités semblait être une banalité pour cette poupée, et que se faire tringler lui procurait sa simple dose de vitalité. Violet c’est une pute avec un regard innocent, un océan détonant. Elle a ce quelque chose de doux et pourtant tout se résume à cette glaciale violence. Car son coeur est vide, son souffle livide. Esprit noirci, folie et empathie….La beauté elle n’est que laideur et horreur. Mais elle connait sa rancoeur. Elle connait ses crèves coeurs. Les visages endurcis par un désir ardent de volupté, de sensualité. Les courbes géométriques et carrés qui la faisaient chavirer. Elle est une droguée l’égarée, une insatiable de vice intolérable. Une joueuse compulsive du danger. Et son adrénaline voguait sous ces prunelles délabrées, ce simple étranger qui tentait de se rattraper, qui payer les échos de sa connerie et de ces regrets. Lui aussi il n’était qu’atrocité mais la poupée elle n’avait pas idée de sa cruauté. De cette maladie qui le rongeait, qui le consumait derrière son coeur encrassé. Par les relations qu’ils ne pouvaient réparer, qu’ils ne pouvaient concéder. Pauvre condamné qui avait le palpitant volatile et futile.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Dim 21 Aoû - 12:23
Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Sérieusement? T’es bien mieux comme ça… Au moins tu comprends comment je me sens actuellement.
Isaac perd son aisance tandis que Violet le lance. Une gêne, il tourne la tête et fixe la pénombre tout en croisant ses bras. Soupire versus sourire, il est épuisé quand elle semble s'amuser. Pas le temps pour les conneries, ni pour les gamineries. Elle ne comprend rien. Et la défonce qui perdure en une once. Il se passe une main sur le visage pour ignorer le regard bleuet. Il est trop accentué pour qu'il reste innocence. Trop assumé pour écraser le silence. Alors on fait quoi ? On traverse Riverstreet à moitié nus, sans se dire adieu jusqu'au prochain lundi venu ? Le veinard finit par dévisager un peu plus la poupée. A se scruter en chien de faïence, ils évanouissent les vapeurs de violence. Mais le Veinard, il a beau trouvé la fille bien jolie, sa bonne conscience l'oblige à la rappeler à l'ordre. Elle pourra lui en vouloir pour cet épisode embarrassant durant les prochains mois voire années. C'est également à cause de sa bonne conscience qu'ils sont en carence, dans la rue.
Ce qui l'énervait, c'est que l'étudiante en profitait. A glisser ses phalanges sur sa peau d'ange, elle cherche à devenir reine et à se prendre des louanges. Il ne veut pas. Il ne peut pas. Elle joue de lui comme un chat jouerait d'une souris. Ca lui plait, ça le réchauffe. Il pourrait réclamer encore le bout de ces doigts car il a l'ivresse des jolies minois. Pas une élève, c'est interdit. Il souhaite leur ascension et non leur destruction. Et s'il joue à ça, il n'attirera Violet que vers le fond. Elle s'approche, féline et divine pour lui rappeler son libre-arbitre et son juste titre. Ses mots en suspend et son âme penchant, elle joue les sirènes affamées. L'homme connait ces manèges et il sourit un peu. Plus il la scrute et plus il veut savoir.
Je te ramène chez toi.
Il est fier. Fier de briser de ses plans, de lui rappeler qu'à ses yeux il n'est qu'une enfant. Rappeler qu'il n'est pas obligé de jouer. C'est la fin. Isaac ne veut pas empirer sa situation et sa bonne intention fait qu'il désire l'aider. Il ne voit qu'en elle une enfant égarée. Et si elle ne le laisse pas récupérer ses affaires, il fera en sorte qu'elle rentre bien chez elle. La poupée a les jambes dénudées et le bourreau a le torse à découvert. A cet instant ils semblent un tandem complémentaire. Dieu seul sait à quel point.
J'déconne pas.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Sam 10 Sep - 16:17
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Plus d'échappatoire, plus d'issues dérisoires. Les cartes étaient tombées, les dès jetés et les opposés se défiaient dans des déflagrations de provocations. Elle s'amusant, jouant de son regard d'enfant pour avoir plus de désirs ardents, lui se contredisant, cherchant un moyen de s'en sortir vivant de ce jeu épuisant. Car la poupée était affamée, elle se nourrissait de son anxiété pour puiser toujours plus d'intérêts, plus de possibilités, plus d'opportunités. Sale gamine égoïste au regard ivoire. T'en a pas marre de passer ton temps à chercher toujours plus de déboires? Enfant noir du désespoir. Et tandis que les circonstances s’obscurcissaient, que l’intimité devenait une barrière si fragile dans cet équilibre livide, elle le piquait, elle le défiait de son océan bleuté. Admirant les courbes immaculées de l’enfoiré, les deliés de sa carrure bien dessinée. Se permettant de le dévorer de ses prunelles où les étincelles n’avaient rien d’innocentes ou ignorantes. Car le désir se pavanait derrière le miroir de son âme, il brillait d’une splendeur illuminée. Et son corps qui se tendait, ses doigts qui s’écrasaient sur cette peau veloutée, glissant, ondulant, savourant la chaleur de ses caresses d’ivresse. Violet elle se délectait de ce met, de cette denrée qui semblait peu à peu se laisser aller. La prédatrice profitant de son libre arbitre pour se révéler être tentatrice. La pute s’impatientant, la pute se brûlant. Consumant les interdits pour en faire une folie. Simple défi qu’elle croyait acquis. Mais le brun savait jouer, il savait la manier pour mieux la frustrer. Car le professeur n’était qu’un nid d’atrocité, il se teintait derrière ces traits assurés, derrière ces prunelles dilatées pour oublier toute cette volupté, toutes ces envies bafouées. Chien qui cherchait toujours plus la friction de reins. Ils étaient sales les égarés, ils étaient purulents de leurs maux convalescents. Ils souffraient tous deux d’une même maladie, une hérésie qui les rapprochait toujours plus d’une liberté éphémère, amère. Illusion factice, espoir de délice. Puis ce sourire, ce frêle écho qui résonnait comme une victoire dérisoire. Violet elle s’élevait, elle continuait de le fixer de cet air innocent d’enfant. Mais vite le jeu s’inversait, les enjeux lui glissant entre ses phalanges glacées.
Je te ramène chez toi.
Et la froideur de quelques mots, la vérité de quelques maux. Il ne la désirait pas, il se trouvait bien las sous ce toucher éclat. Et la gamine des bas quartiers, elle se reculait refaisant face à cette réalité de précarité. Car elle n’avait pas de chez soi. Pas de foyer sous lequel se reposait. Elle était une errante, une souffrante, une médisante, une convalescente. Et à cet instant, tout s’évertuait à la rabaisser. Mais le brun ne lui laissait pas le temps de se relever.
J'déconne pas.
Et la poupée elle se fissurait dans son océan si assuré. Elle le dévisageait, aucune chaleur sur son visage poupin. Le serein étant loin d’être souverain.
Tu peux me laisser là alors…
Sa gorge se serrait, sa voix s’abaissait car elle ne voulait avouer sa précarité. Oh douce fierté qui continuait de la renfrogner. Et son regard qui s’abattait dans l’ambre rassurée. La douceur s’éteignait pour laisser place à la rancoeur. Puis la vérité, qui s’écoulait de ses lèvres rosées, dans un pincement dans son palpitant.
J’ai pas de chez moi.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Ven 23 Sep - 17:54
Il déguste sa victoire, justifiée mais bâtarde. Isaac a profité d'un pouvoir imaginaire pour que Violet redescende sur Terre. Elle jouait en balançant ses épaules car elle connait ses atouts. Il a vu trop de malice dans ses yeux et lui, le Veinard, a incarné trop de supplices face à eux. Il place un stop, tranchant mais nécessaire, l'obligeant à abandonner. La ramener chez elle, comme un gardien et sa criminelle. Mi habillés et mi révélés, comme deux Intentions presque dévoilées, ils se défient du regard : celui qui abandonnera, celui qui sera le connard. Mais pour le coup, c'est le prof qui gagne. « Je déconne pas ». Il faut le prendre au sérieux, surtout quand il es t défoncé et quand quelques minutes plus tôt, il a failli jeté ses billets sur le dos de l'une de ses étudiantes. Il s'écoeure. A cet instant, à ses ordres mal placés, Isaac craignait une rébellion. Il s'attendait à des insultes, de la fourberie en puissance ou des gros fuck. Il s'attendait à quelque chose de plus Hansen. Or la gamine pâlit sous la lumière agressive des néons et elle détourne son regard toujours en ignorant le spectacle des passants.
A ses mots, Isaac fronce les sourcils avant de faire sa tête de prof et murmurer un « putain ». Bravo petit con, tu viens de toucher une corde sensible. Celle qui a toujours demeuré invisible est en fait livrée à elle-même telle une vulgaire cible. Sans foyer et sans famille, la rue comme unique répit. Il venait de l'humilier à son taff, il venait de lui rappeler sa chienne de vie et après ça, il suppose être un bon prof. Il la scrute, il continue bien qu'ils ne jouent plus. Finis les gamineries. Il a fait plus de dégâts qu'une tornade. Il a fissuré la fierté de cette poupée en porcelaine. Isaac, il ne connaissait pas la suite de leur histoire, il ne savait pas à quel point elle avait l'esprit féroce, le sourire sanguinaire. Il ne doutait pas à quel point elle était sauvage. Il n'imaginait pas à quel point il allait passer pour un sage et qu'il allait se faire avoir un lâche.
Viens.
Il fait un petit signe de la tête à leur gauche, la direction de son appart. Ils ne savent pas dans quoi ils se sont embarqués. Lui le premier. J'habite pas loin, on passe pour que j'te donne des fringues.
Le Veinard est sûr de lui, il n'a pas le choix. Face à l'indomptée, on doit faire croire qu'on est le roi. Il parle doucement à croire qu'il ne voulait pas l'effrayer. Il n'a pas l'intention de faire autre chose que de discuter et la gamine doit se mettre ça dans le crâne. Il cherche à la rassurer et poser les choses clairement. Et là, il sourit. Rictus éclos plein de bonté comme il fait chaque journée. Adieu le défonceman, branleur de soirée. Bonjour le professeur aux airs d'ange faussement parfait.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac Mar 4 Oct - 0:39
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets , elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu’elle enlève le bas...
Fierté déplacée, égo surdimensionné. Les proies s’échangent le rôle de prédateur tour à tour. Sous les mots pesants, brûlants, ils s’affrontent sans merci avec leur simple folie, ce frêle appétit qui ronge leur déni. Car les contradictions ne sont qu’affronts et provocations. Car leur confrontation est le signe de leur libération. Prof et élève. Maître et insoumise. Plus de cadre pour les étiqueter, plus des regards pour les juger. Sauf ceux des étrangers qui sous la curiosité se permet de les épier. Eux ces errants convalescents à moitié dénudés. Eux ces défaillants, ces différents qui font une putain de bonne source de divertissement. Entre leur hurlement, et leur propos éreintants. Ils ne sont que pantin dans ce manège malsain. Que bêtes de foire sous leur désespoir. L’une criant pour mieux abuser de sa jeunesse salie, moisie. L’autre tentant de calmer les ardeurs de la jolie en essayant vainement de la sauver de tous ces antécédents. Mais il ne sait pas le dégât de quoi elle est faite l’éclat. Doucereuse poupée à l’allure carnassière, au sourire des calvaires. Elle est pale sous la nuit opale la malléable. Juste une dédale de plus dans cette société déchiquetée. Et elle subit la vie avec ce même mépris. Survivant et luttant au travers des coups de reins, payant son existence au travers d’un piège malsain. Dommage collatéral, ou handicapé mental. Elle a choisi ce qu’il l’avait amené ici. Elle avait choisi la précarité sans songer à son futur tumultueux et dangereux. Car elle n’avait pas eu peur des enjeux. Voulant s’amuser avant de se caser dans un travail sans intérêt. Mais le temps avait eu raison de son errance, de sa médisance lui offrant ce statut de convalescente. Violet la pute, Violet la meuf des bas quartiers qui traine sur le pavé. Celle qu’on vient voir lorsque on se sent vide, livide. Lorsqu’on veut souiller une beauté de sa semence sans songer aux répercussions de ces faits. Voilà à quoi elle était réduite la maudite. A simplement vendre sa carcasse pour éviter d’autres crasses. Pour lutter dans cette tache de vie.
Mais lorsque cet enfoiré lui rappelle sa condition damnée, elle s’éteint la poupée. Elle se brise de ses grands mots, pour éclore au milieu de ses maux. La fierté se jouant bien soudainement de sa vulnérabilité. La rancoeur se faisant horreur sous la vérité. Son océan scrute l’ambre démente. Et elle lache sa réalité, ses banalités malgré les battements de son palpitant. L’anxiété la frappant de plein fouet. Le brun à son tour s’absentant un instant en une vulgarité aisée. Encore cette même culpabilité. Il se rend compte le déchet de toutes ses plaies.
Viens.
Et il veut l’aider mais qui était-il pour tenter de la sauver? Il lui faisait signe vers la gauche, et elle le suit dans son sursis. Incapable de l’ouvrir, pour éviter d’autre martyr. Sa pitié ne faisant que s’accroitre sous la débâcle de sa rage naufrage.
J'habite pas loin, on passe pour que j'te donne des fringues.
Ces mots sont doux, incohérents et béants. Le déchet ne voulant pas effrayer la brebis égarée. Mais la proie n’est en rien apeurée. Elle a le regard vide, le soupir livide. Même lorsque le damné se permet de lui offrir ce rictus pétillant et étincelant. Elle avance sans trop le songer, son visage terni par toute ses émotions de contradictions. Juste lasse et crasse dans cette ruelle ternie, dans ce quartier pourri.
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Sujet: Re: a far l'amore comincia tu + violet & isaac