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| straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) | |
| Auteur | Message |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Dim 21 Aoû - 18:00 | |
| ≈ ≈ ≈ {full dosage of detrimental dysfunction} crédit/ tumblr - Hey, Junior ! J ! J-man ! J – okay c'est bon j'arrête, désolé.
Putain, il était remonté aujourd'hui. Pour changer des autres jours, vraiment. Ou pas. C'était plutôt rare de tomber sur la saison creuse avec lui. Rejoignant ses mains dans un claquement trop bruyant pour être naturel, Tex se frotta les paumes, sur-excité comme un gamin à qui on aurait annoncé que, rien à battre de l'anniversaire de Jésus, on célébrerait maintenant Noël deux fois par jour, au moins. Sans compter les week-ends et jours fériés. Bon sang, qu'est-ce qu'il avait hâte. Junior ? Un peu moins. Ou c'était peut-être l'enthousiasme déconcertant qui avait eu le temps d'agir en un temps record sur les expressions faciales du brun. Incroyable. Aurait-il été en études de psychologie qu'il aurait sûrement décidé de se pencher sur le sujet. Pire – il en aurait fait sa thèse. Une putain de thèse. Un truc bien lourd, en police 10, sans espace entre les lignes. Parce que, qu'on se parle franchement, à ce niveau là, il supposait qu'on pouvait se permettre d'être chiant comme ça. Sauf que Tex, il en était loin du niveau de la thèse. Il avait préféré se spécialiser dans un domaine un peu moins légal, et aujourd'hui, il allait montrer qu'il était plus intéressant qu'un tas de pages en Times New Roman. Au temps pour lui, en revanche ; ça allait être compliqué de convaincre Junior qu'il était pas chiant comme ça.
- Bon, on va commencer par un truc simple.
Un truc simple, il allait juste lui montrer les bases. Une supérette. Rentrer, voler, sortir. Trois étapes, il s'occuperait du reste. Ça devait le faire, non ? C'est Junior, ça va le faire. S'il y avait bien quelqu'un pour le suivre dans ses idées à la con, c'était Junior – sa bande exclue, parce que, un peu à l'instar d'une famille certes, une famille bizarrement foutue, ça relevait presque de l'obligation. Plongé dans son raisonnement, Tex observa son acolyte de haut en bas. Ouuuuuais. Ça allait se faire facile. Satisfait, il joignit de nouveau ses mains pour mieux faire craquer les phalanges, avant d'infliger le même sort aux vertèbres dans sa nuque. Comme le petit con trop sûr de lui qu'il avait toujours été. C'était pas vraiment nécessaire. C'était même sacrément inutile, techniquement parlant. Bonjour l’arthrose dans vingt ans. Et puis merde, il allait pas se gêner pour le refaire. Tom, il détestait quand Tex il faisait ça. Mais Tom, il était pas là. Alors comme à chaque fois que son boss manquait à l'appel, Tex, il allait prendre un malin plaisir à cocher toutes les cases de la liste que Tom traînait sûrement partout avec lui – à coup sur, il dormait aussi avec. Les trois kilomètres de « Ce que Tex a formellement interdiction de faire ».
- Sur le principe, voler, c'est beaucoup de gueule. T'as l'air ne serait-ce qu'un peu suspect ? Tu peux être sûr que c'est mort. Alors on va bosser sur ça.
Aussi professionnel qu'il voulait paraître, au fond, il avait du mal à canaliser l'anticipation. Ça criait, à l'intérieur de sa tête. Ça bouillonnait d'adrénaline dans ses tripes, ça allait jusqu'à électriser le bout de ses doigts. Ça lui manquait, ça lui manquait, ça lui manquait. D'un geste rapide, il pivota sur ses talons pour reculer d'un pas léger vers le magasin. Un foutu pas de danse de la victoire. Oh ouais, il était à deux doigts de se mettre à sautiller, ce roi de la discrétion.
- J'veux que tu prennes ce que tu veux. N'importe quoi, ce qui te fait plaisir, j'men fous. Retiens juste – ta tête, elle doit rester neutre. T'as déjà vu un vigile tacler une grand-mère ? Non, parce que putain, d'un, personne est pourri à ce point – les principes ça existe quand même, on est pas des sauvages – mais surtout de deux, t'as pas plus neutre. Compris ? On se retrouve à l'entrée dans dix minutes. Sois la grand-mère.
Une tape dans le dos. Un clin d’œil. Les portes qui s'ouvrent dans son dos ; comme l'accueillant sur son terrain de jeu favori.
Dernière édition par Tex Allen le Dim 28 Aoû - 11:41, édité 2 fois |
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crashtration ▹ posts envoyés : 1304 ▹ points : 32 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & solosands/vovicus (icones) ▹ avatar : matt gordon ▹ signe particulier : look un peu décalé, tatouages éparpillés, sourirs pondérés et un accent londonien terrible qui vient appuyer un phrasé peu compréhensible.
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| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Dim 28 Aoû - 10:15 | |
| - Hey, Junior ! J ! J-man ! J – okay c'est bon j'arrête, désolé.
Je hausse un sourcil et rigole un peu tout en secouant la tête, faisant mine d’être fatigué par le flot incessant de paroles qui sortait de sa bouche. La vérité, c’est que j’adorais ça. Tex était la personne la plus vivante et la plus enthousiaste que j’ai été amené à rencontrer depuis des mois. Il débarquait dans ma vie comme un vent de fraicheur, m’aveuglant sur ses côtés plus sombres. Je ne voyais en lui que du positif. J’avais presque l’impression qu’il était mon salut. Un envoyé de Dieu pour me montrer le chemin à suivre alors que j’me suis perdu dans la nuit. J’me garde bien de lui dire, cependant. J’ai conscience que ça pourrait être mal interprété.
- J-man, j’aime bien.
Que j’dis, un sourire songeur collé au visage, alors que je m’imagine déjà faire la couverture d’un comics. Mais faut pas rêver, ma vie n’a rien de palpitante. Personne ne perdrait son temps à écrire quelque chose là-dessus. Sur moi. Eventuellement sur Michael, ouais. Le garçon courageux qui a quitté la prison de sa maison pour s’aventurer seul dans la rue. Ça ouais, ça a de la gueule. Tandis que moi. La grosse victime finit ENFIN par quitter l’enfer de sa maison pour rejoindre son frère qui a déjà tout prévu pour lui. Forcément, ça en jette moins. C’est un peu l’histoire de ma vie, de tout faire moins bien que Micha. J’m’y suis fait, j’suis résigné à cette idée. Alors ouais, c’est vrai que d’avoir toute l’attention des MIB sur moi, ça a quelque chose de jouissif. J’me sens important, pour une fois. C’est moi qu’on regarde et pas Micha. J’suis trop naïf, putain. J’me laisse embarquer dans des conneries monstrueuses, tout ça à cause d’un foutu manque d’attention. Y a des jours ou j’me pousserais dans le vide, tiens.
- Bon, on va commencer par un truc simple.
Je grimace un peu, pas franchement convaincu qu’il y ait quoi que ce soit de simple dans le fait de voler. Ça m’est pourtant déjà arrivé, deux ou trois fois, mais c’était dans la rue, sur des passants. C’est plus facile et personne ne vous surveille. Mais le voleur doué, c’est Micha. Pas moi. Ouais, je sais, on s’en serait douté. J’lui lance un petit regard inquiet, trahissant le fait que j’suis à la limite de me dégonfler, soudainement beaucoup moins emballé par cette idée. Faut dire qu’en théorie, c’est plutôt marrant. Mais maintenant qu’on est devant le magasin, j’ai les mains qui tremblent. J’crois que c’est pas demain la veille que j’passerais au niveau du braquage de bijouterie.
- Sur le principe, voler, c'est beaucoup de gueule. T'as l'air ne serait-ce qu'un peu suspect ? Tu peux être sûr que c'est mort. Alors on va bosser sur ça.
Je déglutis, encore plus nerveux désormais. J’ai l’impression que c’est foutu d’avance. Mais j’ose pas lui dire que j’ai la trouille et que je ne veux plus y aller. J’ai devant moi un putain de voleur professionnel, jamais arrêté, ni même suspecté, qui s’introduit dans les banques et les lieux les mieux gardés. J’vois pas comment j’pourrais lui dire que j’suis à la limite de faire dans mon froc quand il s’agit de piquer une barre chocolatée. Pathétique. Alors j’inspire un grand coup et je hoche la tête de bas en haut pour lui signifier que j’ai bien entendu et que j’suis toujours partant. Et là, Tex s’élance dans un long discours explicatif. Complètement décousu à mes yeux. J’le fixe et l’écoute, perplexe, pas vraiment certain de tout suivre. C’est peut-être la nervosité qui me grille les neurones, mais j’ai l’impression d’être un foutu crétin à cet instant, ouais, moi, le p’tit génie. Génie mon cul ouais. A quoi ça sert d’avoir mon QI si à la moindre émotion je perds tous mes moyens ? Il vient déposer une tape amicale et encourageante dans me dos, me faisant revenir sur terre.
- Ouais, la grand-mère, ok. Que j’murmure d’une voix un peu fébrile.
Et je m’élance, les tripes nouées, le cœur qui bat en accéléré. J’ai l’impression que j’me met même à suer. Je parcours les rayons, peut-être un peu trop longtemps. Je déambule sans même prendre le temps de regarder ce qui se présente devant moi. Je me répète en permanence cette histoire de grand-mère, m’adonnant à une série de faciès différents, voulant essayer de trouver celui de la neutralité. Pour l’instant, j’ai surtout l’air d’un allumé avec des tics nerveux. Niveau discrétion, on fait mieux. Je finis par m’arrêter dans un rayon au hasard, celui des produits de beauté. Je fixe le pot de crème anti-ride devant moi. Mes muscles se tendent et mon palpitant s’affole. J’ai les pupilles dilatées, les dents serrées et j’ai horriblement envie de vomir. Et d’un coup, cessant de réfléchir, presque pris de panique, je chope le pot et le fourre dans ma poche, sans prendre la moindre précaution. Puis, je quitte le rayon et me dirige à grandes enjambées vers la sortie, sans réaliser que j’attire encore plus l’attention sur moi.
Et lorsqu’une masse sombre se plante devant moi, je frôle l’arrêt cardiaque. Je me liquéfie et deviens blême, relevant lentement les yeux vers le colosse en tenue de sécurité.
- Vous êtes pressé ? Qu’il me demande, avec une grosse voix.
Je me met à balbutier et à gesticuler nerveusement, prononçant des mots incompréhensibles. Même moi je ne sais pas ce que j’suis en train de raconter.
- Videz vos poches monsieur, s’il vous plait.
Et là, c’est plus fort que moi, j’me mets à chialer. J’sais pas trop pourquoi. Je crois qu’il faut vraiment que j’extériorise toute la pression qui est sur le point d’exploser dans ma poitrine. Là, je me penche sur le côté pour regarder derrière le molosse en direction de Tex qui est toujours a l’extérieur et j’lui lance un regard désespéré. Croyant probablement que j’vais tenter une sortie en sprint, le mec de la sécurité m’empoigne brusquement le bras et me remet à ma place en me rappelant à l’ordre.
- Hey ! Vous restez-là et vous videz vos poches !
J’me tends, et d’une main tremblante, je sors l’objet de mon délit. J’crois qu’il ne s’attendait pas vraiment à ça le gars. J’vois ses sourcils qui se froncent et l’incompréhension se lit nettement sur son visage. Et moi, j’ai juste envie de crever tellement j’me sens mal, tellement j’suis tétanisé. Putain, mais pourquoi j’ai suivi l’idée de Tex ? Si Micha me voyait, il me foutrait sans toute une putain de raclée. Et je ne l’aurais pas volée . |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Dim 28 Aoû - 16:18 | |
| ≈ ≈ ≈ {full dosage of detrimental dysfunction} crédit/ tumblr Dans la vie, il y avait deux catégories bien distinctes de personnes. Celles qui apprenaient de leur erreurs, et celles qui n'en faisaient jamais. Non, oubliez ça. Tex, il y croyait pas à cette catégorie là. Des gens, il en avait vu de loin, vu de près, vu de trop près même. Et jamais il avait croisé quelqu'un de complètement clean. A défaut de se dire qu'il n'était juste jamais tombé sur la nouvelle réincarnation de la vierge Marie – entre nous, il aurait un tas d'autres questions techniques à lui poser parce que franchement, l'immaculée conception, sérieusement ? – il en avait conclu une chose : la connerie était un gène commun à tout représentant de l'espèce humaine – et merde, ça faisait un sacré paquet de cons quand même. Bref. Les deux catégories. Les gens qui apprenaient de leur erreurs ; les gens biens. Il espérait de tout cœur que Junior en fasse partie. D'un, parce qu'il avait clairement l'air d'un gars à qui on venait de proposer de sauter d'une voiture en marche en plein milieu de l'autoroute, et bizarrement, dans sa tête foutue à l'envers, ça le touchait. Et de deux, parce que ça contrebalancerait avec lui. Le coup de la morale à la fin de l'histoire, il comprenait pas. Certaines choses étaient évidentes. Il était assez normalement constitué pour savoir ce qui était à faire et à ne pas faire pendant un braquage. L'instinct de survie ? Check. Mais pour d'autres choses, ça voulait juste pas rentrer. Et bon sang, une partie de lui avait déjà essayé de forcer le bon sens par la porte à coup de pied. Rien à faire.
D'un coup d’œil par dessus son épaule, il vérifia que Junior était bien rentré dans la supérette. C'était difficile de retenir le rictus sur son visage en apercevant la démarche du brun ; comme si sans prévenir, le sol allait se fissurer et craquer sous le poids de la culpabilité. Il essaya de se rappeler de ses propres débuts à lui. De se retrouver dans l'expression flippée de Junior. Les pas incertains, le regard affolé, les mains crispées, l'estomac retourné. Il allait pas mentir, il connaissait. La nostalgie refourguée dans un coin de sa tête, il s'élança en direction de la caisse, mains flanquées au fond des poches de son jean. - Je peux vous aider ?
En vérité, non, pas vraiment. Pas dans le sens où elle l'entendait, du moins. D'un geste nonchalant, il appuya ses coudes sur l'espèce de comptoir, observant la caissière qui était assise derrière. Il se frappa mentalement avant même d'avoir fini de penser que la blonde était pas mal du tout. Il en profita pour se baffer une seconde fois en imaginant la tête que Penelope aurait tiré si elle avait eu accès à ses pensées. Dieu merci, la technologie n'était pas encore allée aussi loin. C'était pas comme s'il était fautif d'avoir été mis au monde avec la moitié du cerveau dans le pantalon.
- La batterie de mon téléphone est morte, je me demandais si vous aviez un chargeur par hasard avec vous ?
La foutue question rhétorique. Bien sûr qu'elle en avait un ; il l'avait grillée à trois kilomètres avec son mobile planqué sous le comptoir. Que faisaient les patrons de nos jours ? Fallait-il encore qu'elle arrête de froncer les sourcils comme ça. Bonjour la confiance. Bonjour la tête, surtout.
- S'il vous plait ? Ma copine a été admise à l'hôpital ce matin, elle voulait que je lui ramène un truc à manger mais si je l'appelle pas avant, elle va faire un carnage. Les femmes enceintes, vous savez ...
Elle devait pas savoir, et lui non plus. Pour le coup, il essaya même pas de se baffer intérieurement. La Penelope dans sa tête s'en était déjà chargé pour lui. Trop aimable à elle. Fallait pas.
- Cinq minutes. Et c'est bien pour votre copine.
Il sourit. Sortant rapidement son portable, il se répéta la chronologie de la maneuvre. Tendre le téléphone à la caissière, fait. S'appuyer encore plus sur le comptoir pour s'assurer que lorsqu'elle se pencherait pour ramasser ses affaires, elle masquerait parfaitement la vision de la caméra de surveillance, fait. Faire accidentellement tomber la bouteille d'eau ouverte qui peinait dans son équilibre, fait. Le piaillement de la blonde, il aurait pu s'en passer. Il avait pas assez de côté pour investir dans une prothèse auditive.
- Mince, j'suis vraiment désolé, attendez, j'vais vous aider.
Putain, ce qu'elle piaillait. Passer derrière le comptoir pour proposer de sauver les affaires noyées ? Fait, fait, et refait. Il lui avait fallu trois secondes, pas plus. Trois autres pour qu'elle gueule qu'il était en train d'empirer la situation à tout bouger par terre comme ça. Trois pour qu'elle soupire en essayant de réanimer son téléphone. Trois pour qu'il en profite pour se servir dans les liasses qu'elle avait comptées devant ses yeux et mises de côté pour lui proposer son aide. Empochant les billets, il se releva, non sans balbutier quelques excuses supplémentaires pour le "maladroit incorrigible" qu'il était - attention, il y avait mis du cœur à tout écraser dans la flotte.
- Je suis sincèrement, sincèrement désolé. Vous savez quoi ? J'vais y aller. Promis, je m'approche plus de votre bouteille.
Elle lui jeta un regard noir, qu'il interpréta clairement comme une promesse de le dégager elle-même s'il traînait ne serait-ce qu'une minute de plus près d'elle. Il se fit un plaisir de sortir comme un grand de la supérette, le cœur léger et la poche remplie. Oh s'il avait su chanter. Ça serait sorti tout seul. Ça aurait été épique. Ça aurait ... putain, c'était pas Junior le type qui pleurait devant le vigile ? La confusion passée, il s'étonna de se retrouver aussi vite planté devant l'espèce de montagne humaine qui tenait fermement son ami par le bras. Et Junior. Le pauvre Junior et ses yeux explosés qui criaient qu'il était prêt à laisser son bras au type si on le laissait repartir manchot en paix.
- Il y a un problème ?
La grand-mère. Sois la foutue grand-mère. C'était pas compliqué à retenir, non ? Son regard passa du vigile à Junior, puis à l'objet qu'il secouait encore comme un mec en pleine crise de Parkinson. Et comme ça, juste comme ça, c'était foutu. Il avait même pas pu penser à la grand-mère avant d'exploser de rire. Et d'exploser encore, et encore, et encore. Il s'en serait arraché les côtes si c'était pas aussi pratique comme os. Les poumons en feu, il en oublia le géant, et la caissière de mauvais poil qui venait de composer le numéro des flics.
- T'es mon putain d'héro, Healy.
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| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Ven 9 Sep - 10:32 | |
| - Il y a un problème ?
Oui, putain. Oui. Le problème c'est tes idées à la con Tex. Pourquoi je l'avais écouté. Voilà, désormais, j'allais passer le restant de mes jours derrière les barreaux. J'allais servir de pute à des gros tatoués. Et je serais séparé de Micha pour toujours. Cet avenir ne faisait que de me donner envie de pleurer encore plus, bien que je fasse tout pour me contenir, bien conscient du ridicule de ma situation. Et ce fut à vrai dire plus facile que prévu, car Tex se mit soudainement à rire. Un vrai fou-rire, de ceux qu'on ne peut pas arrêter même si on nous l'ordonne. Je me calme et le dévisage, à la fois paniqué et intrigué. Le vigile quant à lui m'arrache des mains la crème et finit par porter son attention sur Tex lorsqu'il en remet une couche.
- T'es mon putain d'héro, Healy.
Quoi ? Je pige pas. Je cligne des yeux, dubitatif, ne saisissant pas où il veut en venir. Y a mon myocarde qui pétarade dans ma poitrine et j'en peux plus, ça fait un mal de chien. Y a tout mon corps qui engueule ma tête d'avoir été aussi conne, aussi naïve. Tout mon corps qui m'engueule d'être prêt à faire n'importe quoi pour obtenir un peu d'attention. Pour avoir la sensation d'exister aux yeux de quelqu'un. J'suis pathétique et j'me donne envie de gerber. A moins que cette envie ne vienne de la peur qui me cisaille les entrailles. Ouais, possible. Et tandis que le vigile nous beugle dessus, remonté, y a une voix féminine qui s'élève de derrière.
- Les flics arrivent. Garde le blond avec toi aussi, mes billets ont disparu, j'suis sûre que c'est lui. Qu'elle scande, en colère et à la fois, visiblement humiliée de s'être fait avoir comme ça.
Je lance un regard interrogatif à Tex et moi-même je m'interroge. Dois-je être effrayé par sa turpitude, ou au contraire, l'admirer pour son sens de la roublardise ? Les deux idées s'entrechoquent en moi sans que je ne parvienne à me décider. De toute façon, je n'ai plus le temps d'y penser. Le colosse s'empare du bras de Tex et nous traîne tous les deux dans une salle à l'arrière pour nous garder en attendant l'arrivée de la police, visiblement. Mon bras me fait un mal de chien, complètement ankylosé à cause de la poigne de l'homme qui empêche presque le sang de circuler normalement. Je grimace et me débat lamentablement, sans savoir vraiment ce que j'espère obtenir en faisant ça, si ce n'est de risquer de le mettre encore plus en colère.
L'arrivée de la police ne tarde pas et nous voilà bien vite tous les deux assit à l'arrière d'une voiture, menottes aux poignets. Jamais je ne m'étais senti aussi gêné de toute ma vie. Et pourtant, les moments gênants ce n'est pas ce qui manque dans mon parcours. Je lance un regard désolé à Tex, ne pouvant m'empêcher finalement de prendre la responsabilité de ce cuisant échec. Une fois arrivés devant le poste de police et juste avant qu'on nous sépare, Tex se penche à mon oreille et me souffle quelques mots m'intimant de me présenter comme étant Michael. Je deviens livide et le regarde s'éloigner de son côté, disparaissant dans une autre salle. Mon cœur s'emballe et c'est la panique qui me gagne à nouveau. Je ne comprends pas. Pourquoi me faire passer pour Michael ? Qu'est-ce qu'on y gagnerait ? Au fond, je le sais très bien. Mais mes sentiments à l'égard des MIB m'empêche de lever le voile sur cette réalité, me confortant dans une pseudo ignorance complètement lâche. Alors, lorsque je me retrouve assis face à un agent et que celui-ci me demande mon nom, je réponds bêtement :
- Michael Healy. Et aussitôt, je me dégoûte.
Je baisse la tête, honteux, alors qu'un arrière goût de trahison vient me tapisser tout le palais. Sensation désagréable, à la limite du supportable et je regrette immédiatement ma décision. Mais je ne peux plus revenir en arrière, au risque de m'attirer encore plus d'ennuis. Je soupire, conscient d'avoir foutu le doigt dans un engrenage qui me dépasse et que je risque bien vite de regretter. Les questions durent une quinzaine de minutes et, évidemment, je ne mentionne le fait que l'idée soit de Tex nulle part, assumant tout. On finit par me demander si je veux appeler quelqu'un et je bloque un peu. Le premier nom qui me vient à l'esprit est bien évidemment celui de Micha. Mais je réalise alors que je ne peux pas. Pas après ce que je viens de faire. Il ne me le pardonnerait pas. Je baisse les yeux, songeur. Je vais devoir appeler quelqu'un d'autre à l'aide et ça me brise littéralement le cœur. Micha a toujours été mon héros, mon sauveur. Et à nouveau, j'ai l'impression de le trahir. Une boule se forme dans ma gorge, empêchant l'air de circuler convenablement.
- Non, c'est bon, Tex a dû appeler quelqu'un déjà. Que j'dis d'une petite voix faiblarde.
L'instant d'après, j'me retrouve en cellule et Tex ne tarde pas à m'y rejoindre. Je ne sais pas si les flics ont trouvé les billets où s'il a trouvé un moyen de s'en débarrasser avant. Je l'espère sincèrement pour lui. Lorsque le garçon vient s'asseoir à mes côtés, je reste tout penaud, pas fier de moi.
- J'suis désolé d'avoir tout fait foirer.
Je ne mérite clairement pas l'appellation de J-man. C'est trop d'honneur pour le minable que je suis concrètement. Je soupire bruyamment, vraiment pas à l'aise dans cet endroit. Je me tords nerveusement les doigts et j'suis complètement recroquevillé, comme si je tentais de disparaître, de me fondre dans le mur. Et j'avoue que cette idée est plutôt plaisante. Je deviens un peu plus nerveux et j'ajoute :
- Tom va nous tuer, hein ? Bien sûr qu'il va nous tuer.
Je relève la tête vers Tex et lui lance un regard inquiet, comme un gosse regarderait son frère en craignant l'arrivée du père après avoir fait une grosse connerie. Ouais, on va clairement se faire défoncer. Et si Billy me terrorise constamment, je dois avouer que l'idée d'affronter un Tom en colère est encore pire. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Dim 11 Sep - 1:57 | |
| J’étais tranquille, installé sur un banc, je m’apprêtais à croquer dans mon sandwich libanais quand mon téléphone vibra. Je me ravise et je sors mon téléphone, on ne sait jamais, peut-être une urgence. Un sms incompréhensible au premier abord. Peu importe la clé de cryptage choisie dans nos échanges sensible, Tex a le don pour m’envoyer des SOS dans un code dont je n’ai pas la clé permettant de le décrypter… Ah non attend Tom, regarde, c’est juste des fautes de frappes mêlées à une subtile utilisation du correcteur de son téléphone. Si, un jour, le téléphone de Tex venait à être saisi par le FBI, pas de doute possible, avec ce boulet, toute l’équipe sera en sécurité, personne n’y comprendrait quoique ce soit. Par chance, ou malchance, il est encore trop tôt pour en juger, je pense avoir compris son message. City Market… Vol… Police… Putain. Il a été arrêté avec Junior.
… Donc je disais…. Par malchance, indubitablement, pour lui, j’ai compris son message.
Je savais exactement ce que j’avais à faire. Je ne travaillais pas ce soir-là, je me baladais tranquillement dans le City Market, j’observais les gens, leurs conversations, leurs réactions, leurs manies et leurs mensonges. Les artistes de rues, leurs expressions mal cachées exprimant une haine et un agacement profond envers un public snob et insensible à leur art. C’est un passe-temps tout aussi divertissant que déprimant. Nous sommes entourés de mensonges. Je soupire longuement, agacé, mais calme, juste agacé par ce qui va suivre. Je range mon téléphone, je me lève de mon banc et je me dirige vers le supermarché du quartier. Au passage, je donne ce qui reste mon sandwich à un mendiant, c’est-à-dire un sandwich neuf… Moi qui me réjouissais d’avoir une nouvelle expérience culinaire… Boarf qui sait, Tex s’est peut-être sacrifié, prêt à subir l’acharnement du blizzard qu’est ma colère froide, dans le but de m’éviter une soirée mouvementée… D’un point de vue digestif… Enfin, vous n’avez pas besoin de dessin.
J’ai trouvé le supermarché, comment puis-je en être aussi sûr alors que je me base sur un texto illisible ? He bien... La voiture de police devant ? Je prends une profonde inspiration, le bar me fatiguait plus que je ne voulais l’admettre, parler à autant de gens, endosser autant de rôles différents, ça m’usait plus que je ne l’avais imaginé, alors me préparer psychologiquement à sortir le grand jeu pour ce crétin. Aller, c’est parti, j’entre.
Un agent de police en uniforme prend des notes auprès d’un couple qui semblent être les propriétaires du lieu. « Bonsoir, est-ce que tout va bien ? » demandai-je avec une pointe d’inquiétude qui se fit entendre en fin de phrase. Technique classique de programmation neurolinguistique, poser une question neutre et générale pour inclure tout le monde dans la conversation, de plus les victimes d’un incident récent ressentent l’irrépressible besoin d’en parler pour en atténuer le choc. C’était le coup le plus simple et efficace que je pouvais placer. A votre tour.
Ils se tournent vers moi. « Oh Tom ! Salut ! » Hein ? Tom ? Mais … Quelque chose m'échappe.
Merde, le policier me connait… Difficile de se souvenir instantanément des gens, je vois tellement de visage défiler derrière le bar… Ah oui ! Je sais. « Oh… Salut Julian, je ne t’avais pas reconnu dans ton uniforme. » Je souris légèrement, il rit, le couple semble un peu perdu. « Tu te souviens de l’orphelin que j’ai pris sous mon aile quand j’étais ado, je t’en avais parlé plusieurs fois au bar… Bah je ne suis pas là par hasard… » Confessais-je tout en feintant de la gêne, alors que c’était une colère qui s’attisait à chaque phrase que je disais. Je me tourne vers le couple. « Je suis sincèrement désolé… J'assumerai toutes les responsabilités et je ferai en sorte que vous serez dédommagé, je vous donne ma parole. Que s’est-il précisément passé ? »
Je prends sur moi pour jouer la gêne, la tristesse et la déception, moi qui suis habituellement froid et stoïque, je ponctue chacune de leur phrase avec la réaction appropriée. « Attendez… Il n’était pas seul ? Et le jeune qui l’accompagnait a essayé de voler de la crème antiride ? … Encore un de ces jeux de gamins qui veulent se prouver quelque chose… » Je soupire tout en me pinçant les deux paupières d’une main, avant de ramener mon pouce et mon index vers mon nez. « Ces gosses sont paumés, l’ami qui l’accompagnait était sûrement Michael… il est plus ou moins à la rue… Combien vous dois-je pour dédommager tout ça ? » Et c’est à ce moment que le sort de Tex fut scellé. « … Ce n’est pas tout… Il manquait de l’argent, une centaine de dollar a disparu lorsque je faisais les comptes, votre protégé en est sûrement le responsable. » … Là c’est moins excusable, je dois vite trouver une solution, mon autre main dans la poche, je compte les billets dépassant de mon portefeuille à l’aveuglette. « Vous êtes sûre que c’est lui ? Les petites conneries digne d’un ado de 13 ans je veux bien mais là c'est un peu plus gr… Oh excusez-moi mon téléphone vibre. »
Je sortis le téléphone de ma poche, coincé entre mon index et mon majeur, dans un geste brusque et rapide, en faisant mine d’essayer de le rattraper, je donne un grand coup dedans, le projetant vers le sol, il s’ouvrit sous le choc, et la batterie ainsi que le cache partirent vers les rayons tandis que le reste du téléphone glissa sous le comptoir derrière lequel le couple se trouvait. Ce que j’ai oublié de vous dire c’est que derrière mes doigts libres se trouvaient 125 dollars pliés. « Merde… Vous savez ce qu'on dit, si c’était important il me rappellera hein… » Un léger rire témoignant de la nervosité du personnage que je jouais émana de ma bouche. Je me mis à genou et je me penchais pour récupérer mon téléphone. Je lâche les billets, je tire mon téléphone, je souffle dessus pour le dépoussiérer. « Oh attendez j’ai trouvé quelque chose ! » dis-je avant de replonger ma main sous le meuble, et j’attrapais mes billets fermement, je ne connaissais pas l’état des billets que Tex avait voler, alors je les froissai maintenant pour endormir tout soupçon. Je récolte les billets, je me relève, je les pose devant la femme. « J’ai trouvé ça sous le comptoir. C’est peut-être les sous qui manquaient dans votre caisse ? »
J’avais totalement oublié Julian, qui me tapota l’épaule avant de me tendre le cache et la batterie de mon téléphone. « Merci Julian. » lui dis-je avec un grand sourire. « Ça me rassure; mon jeune n’est pas un cas si désespéré que ça… Encore une fois je suis sincèrement désolé. » Ils devaient se sentir un peu mal d’avoir accusé à tort Tex, surtout après avoir parlé de son statut d’orphelin, il était temps de passer à la phase deux de mon plan. Il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud.
« Porter plainte contre lui ne changera rien… Je pense qu’il serait plus bénéfique pour chacun d’entre nous qu’on lui donne une leçon un peu plus originale. Imaginons qu’il ait piqué cette centaine de dollars. J’aimerais que ces deux idiots apprennent la valeur de l’argent et le travail qu’il faut fournir. Admettons qu’un employé de cette boutique soit payé 5 dollar de l’heure… » le couple ne voyait toujours pas où je voulais en venir… « Il faudrait travailler une vingtaine d’heure pour les gagner… Je vous propose 20h de main d’œuvre gratuite, deux jeunes hommes qui ont, apparemment beaucoup d’énergie à revendre. Et je viendrai les surveiller, m’assurer qu’ils ne fassent pas de vague. La fin du mois approche, les inventaires sont longs à faire… Tout le monde serait gagnant. Ah et tenez pour la crème antirides qu’ils ont essayé de voler. Par principe, je vous la rembourse. » je sors de ma poche un billet de 50 dollar, et je leur chuchote « Pour la monnaie on verra plus tard. ».
Julian, qui jusqu’ici était resté en arrière au nom d’une amitié que je venais de découvrir, s’avança vers le couple et moi. « Alors vous portez toujours plainte contre ces deux jeunes ? » Le couple échangea un long regard. Je connaissais déjà leurs réponses. « Non c’est bon… Le monsieur a raison… Mieux vaut punir intelligemment, quelques jours en prison ne changeront rien pour eux, autant leurs tendre la main et tenter de faire changer les choses. » Julian se mit à sourire, moi aussi. « Pour eux, merci. Vous ne le regretterez pas ! »
Par contre eux, si.
« Je repasserai demain pour régler les détails de notre arrangement. Merci encore ! A demain. » Un énorme sourire ornait mon visage, voix portante et chaleureuse, impossible de ne pas répondre par un sourire, cette intonation mêlée à une reconnaissance profonde… C’était bien trop gratifiant, je les ai mis sur un piédestal, j’ai fait d’eux deux saints qui acceptent de donner une seconde chance à deux déchets de la société. Ils se sentent forts et puissants, remplis d’endorphine. Je pouvais faire d’eux ce que je voulais à cet instant précis. Mais j’en avais obtenu bien plus que nécessaire, aucune plainte n’allait être déposée, aucun dossier ne sera créé, tout restera à l’oral, il n’y aura aucune trace.
Je sors de la boutique, suivis de Julian. « C’est vraiment bien ce que tu fais pour ces jeunes. » … Je n’étais pas à l’aise avec les policiers, enfin du moins en uniforme… Trop de mauvais souvenirs liés à mes parents. Mais Julian semblait être quelqu’un de bien, il fait partie des bons flics… Enfin s’il en existe… « Si je n’avais pas rencontré les bonnes personnes j’aurais peut-être fini comme eux… Complètement paumé à faire de la merde. C’est ma manière de remercier ces personnes croisées à des moments critiques de ma vie, tout simplement. » C’est totalement faux. C’est juste que je ne suis pas un débile profond. Je suis suffisamment intelligent pour faire danser le monde entier sur les partitions que je compose au grès de mes envies. « Tu veux que je te dépose au commissariat ? On va aller les chercher, vu qu’il n’y a aucune charge contre eux, on n’a aucune raison de les retenir. » J’acquiesce et je monte à l’avant de sa voiture.
Durant le trajet je ne prononce pas un mot, je fixe la fenêtre, acquiesçant aux remarques du flic uniquement lorsque c’était nécessaire.
Nous étions arrivés au commissariat. Je suis Julian jusqu’aux cellules, et je les vis. Ils étaient pitoyables. Junior avait sûrement pleuré, il avait une sale gueule, son corps entier trahissait sa nervosité. Et je ne préfère même pas m’attarder sur cet attardé de Tex. « Personne n’a porté plainte contre vous. Vous êtes libres. Allez, dégagez. » dit Julian avec autorité. Je reste de marbre. Pas un mot, je ne laisse rien paraître, je croise les bras, fusillant Laurel et Hardy du regard. « Tex, Michael… Vous n’avez aucune excuse. Ce que vous avez fait ce soir est grave. Et je ne veux rien entendre. On y va. » Je m’étais enfin décidé à rompre mon silence sur un ton rempli d’autorité, sec et froid.
Je les laisse avancer et se diriger vers la sortie. Je me retourne vers Julian et lui fait un clin d’œil, lui donnant à lui aussi la satisfaction d’avoir participé à une bonne action. Je sortis après les deux gus, je descendis les marches devant le commissariat et une fois à leur niveau et je leur filai une grosse claque derrière chacune de leur tête de gland. « Pour le moment nous sommes en public et observés. » Un sourire déforma mon visage qui, jusqu’ici était resté sévère et sérieux, les yeux plissés sous la pression de mes zygomatiques, je finis par siffler entre mes lèvres souriantes. « Vous allez payer cher pour cette leçon. Rentrons à la maison. » je tape gentiment sur leurs épaules, geste paternel, les entraînant avec moi sur le chemin de Tybee Island. « C’est valable pour toi aussi … Michael. » dis-je en insistant particulièrement sur le prénom de son frère, je savais qu’il était suffisamment froussard pour donner le prénom de son frère. A partir du moment où Tex avait inséré cette idée dans sa tête, elle n’avait plus qu’à germer jusqu’à maturité. C’était le seul point positif à cet incident. Junior était impliqué. Je pouvais me rapprocher de lui.
« On ne laisse jamais un membre de la famille en arrière, hein Tex. C’est la première chose que les gens comme nous apprennent. » je repris mon ton sérieux mais un peu plus enjoué et rassurant, celui du chef à l’autorité indiscutable mais sympa quand même qui donne envie qu’on le suive. Bien évidemment je garde la terreur pour plus tard, qui vais-je corriger s’ils prennent tous la fuite maintenant ? « Soit rassuré Junior, cet incident n’aura aucune conséquence et ne laissera aucune trace… Enfin presque. », j’ôtai mes mains de leurs épaules et je marchais derrière eux. J’étais toujours prêt à leur faire payer, mais je préférais leur faire oublier ça le temps du trajet, et les distraire sur le chemin, avant de leur tomber dessus sans crier garde, le choc n’en sera que plus brutal. Un bon effet de surprise permettra de m’assurer que la leçon soit marquée au fer blanc dans leurs petites têtes.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Lun 19 Sep - 14:38 | |
| ≈ ≈ ≈ {full dosage of detrimental dysfunction} crédit/ tumblr Bon. Okay. Voila le truc.
La gueule de blond pour innocenter le coup, ça marchait pas tout le temps. Il savait pas d'où débarquait le mythe – d'un pays de gens qui ne se faisaient jamais arrêter, sûrement. Le Canada, ou une connerie du genre. Fallait dire que personne osait les faire chier avec leur élans. C'était à moitié flippant comme animal. Bref. La gueule de blond. Le truc qu'il savait pour sûr, c'était qu'en plus d'être aléatoire, pour lui, ça se défilait souvent quand il en avait vraiment besoin. Ça le couvrait jamais quand Penelope voulait le frapper. Ça le couvrait encore moins quand c'était Tom qu'il avait énervé. Une espèce d'injustice, une histoire de karma. Il avait entièrement usé le forfait d'une vie en à peine vingt-deux ans et maintenant, il payait les extras. Avec une taxe sympatoche en plus, parce qu'il devait faire honte à toute la communauté. Putain, où est-ce qu'on résiliait l'abonnement ?
- Les flics arrivent. Garde le blond avec toi aussi, mes billets ont disparu, j'suis sûre que c'est lui.
Pardon, quoi ? Se retournant vers la caissière, il plaque une main sur son cœur et une grimace sur sa tronche. Un truc bien outré. La trahison suprême. Le feuilleton à l'eau de rose quand la meuf découvre qu'elle se fait tromper depuis trente ans et qu'en plus, c'est la sœur que son connard de mari se tape. Oh ouais. Vu la gueule de chien battu qu'il tire, la Brenda elle doit être enceinte et en train de se dire qu'elle va finir par élever le gosse toute seule. Au moins ça. Il est où ton Oscar, Tex ?
- Sérieusement ? Et tout ce qu'on a partagé ? Tu me déçois, j'suis blessé dans mon estime là.
Elle le toise comme si elle allait elle-même arracher le comptoir à mains nues pour construire un bûcher dans le magasin et foutre le feu à son jeu d'acteur à deux balles - et pendant une seconde, il y croit et il recule, les mains pendues dans le vide en signe d'innocence. Il en profite pour lancer un regard vers Junior, à l'allure toujours aussi pitoyable, les épaules tellement basses qu'il se demande s'il risque pas de trébucher dessus alors que la montagne humaine les empoigne fermement par le bras pour mieux les traîner dans une salle à part. Remerciant intérieurement l'anatomie humaine de n'avoir refourgué que deux mains à chaque individu – sérieusement, qui avait insisté pour s'occuper des pieuvres, c'était ridicule – il attend que le colosse ouvre la porte pour tenter d'envoyer un sms à Tom. urticaire ciyt markret rame tout. Ouais, bon, il avait dit qu'il essayerait. Ça le tue, mais il le fait quand même. Il le fait pour Junior plus que pour lui. Oh, il s'en sortirait d'une façon ou d'une autre. Surtout d'une autre. Un truc pas fiable mais qui au bout du compte le ferait retomber sur ses pattes. Junior ? Il commençait à croire qu'il avait pas le plan de secours intégré dans la cervelle. Ou il était tout simplement normalement constitué, et c'était trop demander à un imbécile de la catégorie de Tex d'essayer de comprendre le concept de normalité.
- On dirait que tu vas te pisser dessus, qu'il glousse comme un con, les nerfs à vifs.
Il aime pas les flics. Il les calcule pas, c'est maladif. En revanche, ça le passionne de les faire chier. Ah ça, il sait en jouer comme un pro. Et il se gêne pas pour afficher un sourire satisfait quand l'officier lui passe les menottes aux poignets avant de l'emmener avec Junior dans une des bagnoles garées devant la supérette. Le chemin se fait en silence, il a pas grand chose à rajouter. Pour faire bonne mesure, il se met quand même à cogiter. Parce que mine de rien, ça tombe pas trop mal pour commencer à foutre leur plan à exécution. La voiture à l'arrêt. On les bouscule pour sortir et sans hésiter, il se penche rapidement vers Junior.
- Dis que tu t’appelles Michael.
Il a juste le temps de chuchoter le prénom du jumeau avant de se faire pousser vers l'entrée pour apercevoir J-man en train de se décomposer. Allez, Healy. Refait pas tout capoter.
- J'ai le droit de refuser de parler en l'absence de mon avocat, ou c'est que dans les films qu'on balance ça ?
Le cul posé sur la chaise la moins confortable du monde, il s'amuse à la faire tilter d'avant en arrière, manquant de tomber à plusieurs reprises. Ça fait cinq bonnes minutes qu'il joue à l'écervelé, et il doit avouer, son interrogateur tient plutôt bien. Impressionnant. Il a presque envie d'applaudir. Au lieu de ça, il se contente de sourire dans le vide. Il s'acharne à masquer les millions de rouages dans sa tête qui tournent à en traverser le mur du son. Détourner les soupçons, détourner l'attention. Une gymnastique mentale presque naturelle maintenant. Il sent à peine la courbature le tirailler lorsqu'on lui demande de se lever et qu'il en fait presque tomber les billets de leur cachette. Il trace devant lui. Le pas calculé.
- Michael, ça va, ils t'ont pas traumatisé ?
Petite nature, qu'il prononce dans le vide en pointant Junior à l'attention d'un flic quelconque qui vient de passer de l'autre côté des barreaux. Il prend son temps pour s'asseoir. Ça risque d'être long avant que Tom décrypte son message de dyslexique.
- J'suis désolé d'avoir tout fait foirer. Tom va nous tuer, hein ?
- On s'en remet, c'est bon.
La réponse est presque froide, et il a pas envie de s'excuser. Il y avait pas mort d'homme, non ? C'était un petit braquage à la con, un truc insignifiant dans son historique. Rien que de penser à la tête qu'allait tirer Tom ... Tient, puisqu'on en parle.
- Tex, Michael… Vous n’avez aucune excuse. Ce que vous avez fait ce soir est grave. Et je ne veux rien entendre. On y va.
Il se lève pas. Pas tout de suite. Il laisse le temps au ton paternel gerbant de Tom de rentrer par une oreille et de ressortir par l'autre avant de daigner se bouger. La crise insolante de l'adolescence toujours pas digérée. Ça lui coûte de rien répliquer quand il sent les sermons et la claque passer. Il se la ferme, pour rien balancer d'irréparable.
- On ne laisse jamais un membre de la famille en arrière, hein Tex. C’est la première chose que les gens comme nous apprennent.
- C'est bon Gandalf, j'ai pigé.
Il soupire. Ça serait tellement plus simple de s'arrêter là. Mais non, Tom avait parlé de se racheter pour leur connerie. Se racheter. Attends. Ça il pouvait faire. Marquant une pause maintenant qu'ils étaient assez éloignés du commissariat, il sort la liasse volée de son caleçon. Oh, il donnerait tout au type capable de pouvoir rembobiner et rejouer l'expression à moitié dégôutée de Tom. Fier de sa cachette, il tend les billets à l’aîné.
- Avoue, c'était marrant.
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| Sujet: Re: straight to your head like a concussion (tex&junior&tom) Sam 1 Oct - 10:35 | |
| - On dirait que tu vas te pisser dessus.
Ah oui, c'est drôle ça putain. Très drôle Tex. J'tente de lui lancer un regard noir, mais j'suis tellement stressé que ça ne donne clairement rien de concluant. A peine un mélange d'angoisse et de contrariété. Fait chier. J'prends pas la peine de lui répondre, de toute façon, qu'est-ce que je pourrais dire ? Qu'il n'est pas si loin de la vérité ? J'y peux rien, j'ai une petite vessie et je gère assez mal le stress. Alors j'me tais et j'me contente de faire la gueule dans mon coin. J'lui en veux un peu, c'est vrai. Mais c'est surtout à moi que j'en veux. Même si je n'arrive pas vraiment à définir pourquoi. Est-ce que je m'en veux de m'être laissé embarqué là-dedans ? Ou est-ce que je m'en veux d'avoir lamentablement échoué ? Impossible de trancher. Peut-être un peu des deux, finalement. Quoi qu'il en soit, une fois au poste et séparé de Tex, je me sens encore plus mal. Quand il est là, au moins, c'est lui qui répond, c'est lui qui gère. Là, j'me retrouve seul, plus tendu que jamais, je balbutie dès que j'ouvre la gueule et j'suis terrifié à l'idée de dire une connerie. Un truc qui pourrait foutre Tex et le reste du groupe dans la merde. Et c'est bien la dernière chose que je souhaite. Alors j'prends à chaque fois mille ans pour répondre aux questions qu'on me pose, m'assurant auparavant que ça ne pourrait pas porter préjudice à qui que ce soit. Et j'vois bien les coups d’œil impatients qu'il me lance, le flic, derrière son ordi. Mais tant pis, j'tente de l'ignorer et de ne surtout pas me laisser déconcentrer. Et c'est pas évident. Pas évident.
Mais j'finis par être relâché en cellule - ouais, je sais, c'est paradoxal, mais j'me sens moins prisonnier là derrière les barreaux, que coincé sur une chaise à subir un foutu interrogatoire. Le temps s'écoule, j'ai l'impression que mille heures viennent de passer avant que Tex ne me rejoigne enfin. Un immense soulagement me traverse à cet instant, alors que je ne me sentais clairement plus capable d'attendre ici, seul, sans soutien. J'ai pas l'habitude d'affronter les choses seul. Micha est toujours avec moi, il a toujours été avec moi. Enfin, presque toujours. Quoi qu'il en soit, la solitude, c'est pas mon truc.
- Michael, ça va, ils t'ont pas traumatisé ?
Et ses mots me font mal. Et c'est pas - seulement - dû au fait que j'passe encore une fois pour un foutu fragile. Non, c'est surtout parce qu'il m'a appelé Michael. Me rappelant à quel point je n'suis rien d'autre qu'un sale traître. J'baisse les yeux et me contente de hausser les épaules, n'ayant pas le cœur à prononcer quoi que ce soit. J'regrette putain, je regrette. J'aurais pas dû l'écouter. J'aurais pas dû dire que je m'appelle Michael. Putain, c'est sûr, dès que je sors d'ici, je vais me confesser. Faut que Dieu me pardonne. Parce que Micha, lui, il ne le fera pas. D'ailleurs, je ne lui dirais pas. Jamais. Ça le blesserait trop et il n'a franchement pas besoin de ça en ce moment. Alors je change rapidement de sujet pendant qu'il s'assoit à côté de moi. Et je n'sais pas comment il fait pour être aussi détendu dans un tel moment. En fait, je ne sais pas comment il fait pour être en permanence aussi détendu.
- On s'en remet, c'est bon.
Concrètement.. J'suis pas certain que ce soit aussi facile que ça. J'tourne la tête vers lui et l'observe, à moitié convaincu par ses propos. Mais j'ai pas le temps de m'étaler là-dessus. Pas le temps de lui faire une crise de panique. La porte de la cellule s'ouvre, un flic et derrière, Tom. Oh mon dieu. Ça y est. J'ai à nouveau envie de disparaître. La tronche qu'il tire me glace le sang et j'ai l'impression d'avoir huit ans. C'est une sensation assez humiliante et désagréable. Pour autant, j'accepte cette situation. Parce que ça a quelque chose de réconfortant. Tom à cette allure de paternel que je n'ai jamais eu. A la fois sévère et bienveillant. Tandis que le mien n'était que sévère et fou à lié.
- Personne n’a porté plainte contre vous. Vous êtes libres. Allez, dégagez. J'échappe un soupire de soulagement et ma nervosité se réduit déjà de moitié alors que je me lève pour filer d'ici en vitesse. - Tex, Michael… Vous n’avez aucune excuse. Ce que vous avez fait ce soir est grave. Et je ne veux rien entendre. On y va.
Je ne me fais pas prier et sors de là sans un mot, les épaules basses, le regard rivé sur mes pieds. Je m'arrête juste une seconde, quand j'vois que Tex ne bouge pas. J'lui lance une œillade interrogative, ne comprenant pas ce qu'il attend. Pourquoi il n'bouge pas ? Il ne va pas m'dire qu'il est bien ici ? Alors que moi, je me retiens carrément de me casser en courant. Mais il finit par obtempérer et enfin, ENFIN, nous sortons d'ici. J'inspire une grande bouffée d'air frais. Putain, c'est bon, je respire à nouveau. Mais alors que je me redresse en dévalant les marches, j'me reçois une claque derrière la tape qui me fait échapper un cri de protestation. J'me tourne aussitôt vers Tom, la bouche entrouverte, surpris par ce geste. J'me crispe et le dévisage, tandis que mon allure faiblit. J'essaye de me raisonner. Je sais que c'est rien. Juste une petite tape de rien du tout. Mais j'peux pas. J'sens mon cœur se gonfler de colère et d'effroi à la fois, alors que ce geste fait violemment écho à ceux que mon père avaient envers moi. Mon regard se voile un instant, chargé de rancœur. Et je me retiens d'exploser. Je fronce les sourcils et m'efforce de recommencer à fixer le sol sans rien dire, me contentant d'écouter ce qu'il raconte, le souffle court, les traits tirés.
- C’est valable pour toi aussi … Michael.
Et, brusquement, mon visage se détend. Mon état change du tout au tout. Je ne capte même pas le Michael dans sa phrase. Tout ce que je retiens, c'est que je rentre avec eux. A la maison. Et cette sensation d'appartenir, au moins un peu, au groupe, me réchauffe le cœur comme jamais. Je souris un peu, touché. Enhardis par cette vague d'émotions positives, je me redresse et me décide enfin à prendre la parole.
- J'suis sincèrement désolé, Tom. Mais Tex n'y est pour rien, c'est moi, je.. Je soupire. J'ai merdé, pardon.
Ouais et pas qu'un peu, putain. L'atmosphère se détend progressivement et j'en profite pour me relâcher vraiment, alors que ma nuque commençait à me faire mal tant je suis tendu. Je sais que Tom se réserve pour quand on sera à la maison, mais je ne parviens pas à m'en inquiéter pour l'instant. Bien trop content d'être ressortit de là en un seul morceau. Et comme si ça ne suffisait déjà pas à me rendre suffisamment heureux, Tom en remet une couche.
- On ne laisse jamais un membre de la famille en arrière, hein Tex. C’est la première chose que les gens comme nous apprennent.
J'ignore la réplique quelque peu cinglante de Tex, qui lui semble totalement excédé par les paroles de son aîné. Tandis que moi, bien au contraire, je sens une certaine euphorie remplir mes veines. Voilà que je souris de plus belle. Alors comme ça, ça y est ? Je fais partie de la famille ? Une famille. Jusqu'à présent, ma seule famille ça avait toujours été Micha. Et parfois, ça n'avait pas été suffisant. Parfois, j'avais rêvé d'avoir moi aussi une grande famille aimante. Des parents, des grand-parents, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines. Mais les rares membres de ma famille que j'avais connu étaient tous aussi fêlés que mes géniteurs. Alors que là, avec les MIB, c'était différent. Sauf pour Billy qui me terrorisait légèrement.
- Merci Tom, c'est.. enfin, j'apprécie que tu m'aies fait sortir aussi. Je m'en souviendrais.
Bon, c'était probablement assez stupide de lui dire ça. J'imagine mal Tom avoir besoin de moi pour le tirer d'une quelconque situation. Il est largement capable de s'en sortir tout seul. Y a pas à dire, mon QI a beau dépasser les leurs et de loin, ils sont tous largement plus malins que moi. Et ça me dépite un peu, en fait. J'me demande encore et toujours à quoi ça m'sert d'être plus intelligent que la moyenne, si j'suis pas foutu de voler une crème dans une supérette et de m'en sortir tout seul ensuite. Franchement, hein ?
- Soit rassuré Junior, cet incident n’aura aucune conséquence et ne laissera aucune trace… Enfin presque.
Comment ça, presque ? Je l'interroge du regard alors qu'il retire sa main de mon épaule - une main réconfortante. Mais mon attention se dirige rapidement vers Tex, alors qu'il s'arrête, nous imposant de faire de même. Mon regard suit sa main qui plonge dans son caleçon et mon visage se déforme aussitôt, stupéfait. IL FAIT QUOI AU JUSTE ? J'relève les yeux pendant un quart de secondes vers Tom, pour guetter sa réaction. Histoire de voir si c'est normal, si c'est quelque chose qu'il fait régulièrement et qu'il ne faut pas s'en inquiéter. Ou s'il a reçu un choc à la tête pendant son interrogatoire et qu'il déraille complètement. La réponse ne tarde pas à venir. Le voilà qui ressort sa main... chargée de billets. Je bloque pendant trois ou quatre secondes, avant d'éclater de rire. Un rire mêlant nervosité, soulagement et véritable amusement. Ce type était juste totalement incroyable. Je m'approche et zieute les billets.
- putain, y a combien ? Mon regard fait office de scanner et il me faut à peine trois secondes pour comptabiliser le tout. - 152 ! la vache, ça valait l'coup !
Je relève les yeux vers Tom et me calme instantanément.
- Oui, enfin, non, pas tant que ça..
Je toussote et détourne le regard tout en enfonçant mes mains dans les poches de ma veste. D'autant plus que je me doute bien que pour eux, 152 dollars, ça devait être dérisoire, comparé à ce qu'ils doivent empocher lors d'un braquage. Mais quand on vit dans la rue et qu'on a des dettes à ne plus en voir le bout, 152 balles, ça fait carrément plaisir. |
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