tu fais pas les choses par bonté de coeur. jouer des rôles, c'est pas ce qui te plait le mieux mais y a pas meilleur que toi pour les embobiner. qu'elles soient fines, grosses, belles ou laides, elles tombent toutes dans le panneau. tu sais leur parler, mieux que n'importe qui d'autre. manier les mots, c'est ton petit dada. t'es pas l'mec le plus intelligent du monde, y a qu'à voir la dégaine que tu te paies dans ton costume jet pizza. mais peu importe, t'as dévoré assez de livre pour savoir construire des phrases qui font mouche. et elles font mouche. à chaque fois. elles rougissent, elles sourissent. elles tombent dans le piège et après les avoir consumer, elles finissent toujours pas se retrouver seules et bêtes. bêtes d'avoir pensé un instant que tu pouvais être sincère. c'est l'attrait de la rue, l'attrait de tes rues. ici, t'es chez toi, comme partout ailleurs. t'as ce style délabré qui te permet de te fondre dans le décor sans problème. mais t'es soigné, jimmy. soigné comme peu pourraient l'être autour de toi. forcément, on te remarque, même un peu. alors après l'avoir assommée de long discours, tu la laisses partir. t'as gagné la première manche, le premier round. il en faudra pas plus avant qu'elle ne finisse par te céder. c'est pas de bonté de coeur, c'est pour l'équipe. c'est contre lui, rien que ça. lui, et ce sourire satisfait qui se dessine sur son visage. tu bifurques dans la ruelle qui longe l'église, t'aimes cet endroit. il est calme. entre deux eaux. t'allumes ta cigarette, t'es tout seul. enfin, t'en as l'impression parce que brusquement, sa silhouette se dessine dans l'ombre. "alors ? tu t’es bien amusé ?" barbra. tu souris. elle, toi. toi, elle. deux aimants. t'as besoin d'elle autant que tu la repousses. l'amour de toute une vie, celui qu'on n'a pas compris et qu'on ne cherche plus à comprendre. celui qui bascule tout, qui renverse tout et qui revient, sans arrêt. un ouragan, une tempête. elle, ton talon d'achille. à toi, rien qu'à toi. mais elle s'offre aux autres, parfois, et toi, ça te rend dingue. barbra, ta poupée barbie. tu t'arrêtes, tu la toises "ne me dis pas que t'as raté le spectacle, ce serait bien une première pour toi." qu'elle te suive ne te dérange pas, t'aimes presque ça. elle ne supporte pas que tu fréquentes d'autres meufs, la réciproque est vraie. pourtant, elle ne se prive pas, et toi... toi t'as toujours des bonnes raisons. c'est pas ce qu'elle croit, en vrai, c'est jamais ce qu'elle croit. tu souris, tu tires sur ta clope, tu la lâches pas du regard. ta poupée barbie. tu l'aimes, quand même.

tu pourrais tourner les talons et retourner à ta vie sans lui adresser la parole, mais t'y arrives pas. son regard t'hypnotise, c'est trop fort pour que tu détournes le tien. tu l'observes, toujours. parce qu'au fond, t'es aussi accro à elle qu'à ta vengeance sur jj'. sauf que tu veux pas l'admettre, pas devant elle. tu sais bien qu'elle comprend, parfois. t'es jaloux, possessif. tu supportes mal qu'elle se rapproche d'autres mecs et tu le vivrais assurément très mal si elle venait à te quitter définitivement. mais t'es pas assez con pour ignorer ce qu'elle ressent, de son côté. elle est bien plus dépendante de toi que tu ne peux l'être d'elle. tout du moins, tu essaies de t'en convaincre. tu joues avec elle, quelque part, sans le vouloir, sans le faire forcément exprès. mais tu t'en moques, c'est pas la question, c'est pas ce qui t'importe. tu veux pas qu'elle s'en aille, alors tu gardes ton emprise sur elle autant que tu le peux. tu te montres dédaigneux, tu lui adresses la parole quand t'en as envie et surtout, tu lui témoignes de l'intérêt qu'à de moindres intervalles. ça l'énerve, barbra, tu le sais bien, et toi, t'y gagnes toujours plus en assurance. ouais, j’croyais que t’avais de meilleur goût que ça quand même. tu souris, elle ment. tu le sais bien. elle te regarde, s'approche. elle vole ta clope, tu lui ferais bien une remarque mais t'aimes quand elle se montre sournoise et sans gêne. elle tire une latte, même deux puis repose la clope exactement là où elle l'a prise. elle te lance ce regard, celui qui te rend fou. tu souris, tu t'avances vers elle, tu craches la clope au sol et tu l'écrases. tu relèves tes yeux vers elle t'es indétrônable barbra. que tu glisses en avançant ton visage vers le sien. tu viens renifler son odeur avant de te détacher un peu pour l'observer, la bouche entre ouverte. ça veut pourtant pas dire qu'elles sont moins appréciables que toi. tu joues sur les mots, elle seule réussira à te comprendre. t'as envie d'elle, de suite. tu pourrais l'embrasser mais tu te refuses à faire le premier pas. tu préfères jouer avec son coeur plutôt que de la laisser jouer avec le tien. t'en souffrirais trop, si elle venait à te repousser. tes yeux se posent dans les siens, tes mains glissent le long de sa taille. je suis même prêt à parier qu'elles sont capables d'être bien plus intéressantes que tu ne le penses. suis moi, je te fuis.

elle t'appartient depuis toujours, elle t'appartiendra encore longtemps. barbra, c'est ta barbie. tu ne supportes pas qu'on puisse la désirer, moins encore qu'on puisse la toucher. tu ne ferais pas le malin si t'apprenais qu'un de tes plus proches amis avait, autrefois, essayé de la serrer. mais dans ton esprit, y a de la place pour aucun doutes. barbra est accro à toi, tu en es certain. ça te déroute parfois d'imaginer le contraire, mais t'en reviens vite aux faits. sa jalousie, ses remarques absurdes et sa manière de te provoquer, ça prouve qu'une chose ; elle a besoin de toi. la question est ; est-ce réciproque ? t'en sais rien, t'imagines pourtant pas ta vie sans elle. mais avec elle ? c'est flou, t'es pas sûr. tu l'aimes, évidemment, à ta manière. un peu lubrique et dépravée, tu dois bien l'admettre. mais tu l'aimes, barbra. t'as besoin d'elle, envie d'elle. toujours. tes mains glissent sur sa taille et même si tu t'amuses à la provoquer, tu peux pas rechigner le désir qui grandit en toi. tu pourrais la prendre, ici, derrière cette église. tu te moques bien des blasphèmes et de ces conneries. t'as jamais cru en rien d'autre qu'en toi, jimmy. sauf que là, barbra, elle va te dire un truc qui va tout foutre en l'air. ah ouais ? peut-être que jj pourrait m’apprendre quelques trucs quand j’y pense. c'est instinctif, ta main droite s'écrase sur le mur à côté de son visage, ton expression s'endurcit tandis que ton autre main vient attraper sa mâchoire. tu la fusilles du regard, le mot de trop. salope. que tu lui dis en avançant ton visage près du sien. ne t'avise plus jamais de prononcer ce prénom en ma présence. ni même de penser à coucher avec. si elle te faisait ça, tu ne le lui pardonnerais jamais. tu relâches ta prise, tu recules d'un pas, tu la toises. elle ne te fait plus envie, à présent. l'image qui te traverse l'esprit servirait à calmer tes pulsions pour les années à venir. elle, contre jj. jj, sur elle. tu la détestes de vouloir jouer à ça avec toi. tu grimaces, tu secoues le visage de gauche à droite. j'te retiens pas, casse toi. t'es énervé, elle le sait, elle le comprendra aussi. y a des mots qui ne se disent pas, des prénoms également.

au moment même où ta main s'écrase près de son visage, tu sais que tu la blesses. t'as pas besoin de la toucher pour ça, barbra. tu la connais trop, par coeur même. tu sais son histoire, vous en avez assez parlé. tu sais ce que tu réveilles comme souvenir, c'est pour ça que t'es pas étonné de voir une goutte perler à son oeil lorsqu'elle lève les yeux vers toi. ouais, elle est touchée, trop touchée. et tu devrais t'en vouloir mais t'y arrives pas. monstre d'orgueil, tu penses qu'à toi, à ta vengeance impitoyable. le simple prénom de cet enfoiré réveille en toi une rancoeur que tu ne gardes jamais secrète. tout le monde sait qu'il n'est pas bon de le prononcer devant toi, surtout si c'est pour te provoquer. alors forcément, barbra, elle n'y échappe pas. et tu devrais t'en vouloir, parce que dieu seul sait combien tu l'aimes, cette nana. mais tu peux pas, t'as l'impression que c'est justifié, mérité même. tu t'éloignes, tu lui demandes de partir. tu sais qu'ils le feront tous, finalement. partir, t'abandonner. t'aimerais les retenir mais l'expérience t'a appris que t'avais beau être parfait dans l'art de la manipulation, t'étais trop égoïste pour qu'ils daignent t'apprécier suffisamment pour ne jamais te quitter. de ton groupe à elle, tu sais qu'ils finiront un jour par aller voir ailleurs. ta rancoeur à toi ne disparaîtra jamais, mais la leur s'estompera. eux, ils ne sont là que pour te soutenir, mais jusqu'à quand ? t'en sais rien, tu veux pas savoir. tu regardes barbra, tu décèles la fragilité dans sa voix sans même avoir besoin de remarquer les larmes qu'elle essuie. c’est pas parce que je me casse que ta vie s’ra meilleur. elle marque un point. au contraire, même. tu l'sais, qu'elle sera pire ta vie si elle s'en allait. mais tu préfères lui donner sa liberté plutôt que de la voir la prendre par elle-même. tu souffrirais plus qu'elle s'en aille de son propre chef que de l'éjecter par toi-même. tu crois qu’en tapant les murs et en faisant ton dur à cuire c’est comme ça que tu vas aller mieux. c’est comme ça que tu vas perdre tout le monde. j’suis pas une faible moi. j’te laisserai jamais. le silence... tu la regardes, parce qu'elle fait mouche, une fois encore. ton coeur qui se serre dans ta poitrine et ton ventre qui se gonfle. elle te touche, là où elle devrait pas, en plein coeur. tu la regardes, sans dire un mot de plus. tu la détestes d'avoir raison, tu la détestes de te connaître à ce point. mais tu l'aimes, d'être si forte, si courageuse pour oser te provoquer et ne jamais reculer devant rien. monstre d'égoïsme, tu te laisses apprivoiser par la bergère. elle est loin d'être aussi conne qu'on le dit, barbra, au contraire. alors t'avances, d'un pas, puis de deux. tu les comptes plus, tu t'en moques. tes mains attrapent sa taille et tes lèvres se posent sur les siennes avec violence. elle devrait se taire, barbra, parce qu'à trop parler, elle va finir par obtenir de toi ce que tu n'avais jamais donné à personne ; de l'importance !

Tu sens que tu l’as touché, que t’as appuyé sur la corde sensible. Il s’approche, comme un lion face à sa proie. Mais c’est ça le truc avec Jimmy, c’est que t’as jamais l’impression d’être la biche, t’as juste l’impression d’être la lionne. Son égal, son partenaire plus que sa victime. T’sais qu’il se tape d’autres meufs, que ses lèvres ont touché d’autres que les tiennes, goûter d’autre peau que la tienne. Mais tu t’en fiche parce qu’elles, se sont que des biches, des proies face au prédateur qu’est on Jimmy. Toi t’es sa partenaire. Vous êtes un duo, parfait, en symbiose. Tout le monde le sait, même vous, mais vous êtes trop parfait pour rester ensemble et être stable. Vous deux, vous êtes pas stable séparément alors tu vois pas pourquoi vous le seriez ensemble. Avec Jimmy tu marches sur des œufs, mais l’adrénaline que tu ressens avec lui est une drogue. Il te fait te sentir belle, toi qui même si tu le montres pas, manque cruellement de confiance en toi. Il attrape ta taille et plaque ses lèvres contre les tiennes. Il ne te laisse pas le choix et t’aimes ça. T’aimes quand un homme prend les choses en main et tu sais que Jimmy, est de ce genre. Alors tu savoures ce baisée, cette fougue, qui caractérise votre duo depuis si longtemps. Tu sais que tu la touchés et tu sais qu’au fond de lui peut-être, il s’en veut pour t’avoir touché toi, au cœur. Lorsque vos lèvres se séparent, tu reprends ton souffle, coupé par la passion de votre échange. Tu souris, parce que c’est que t’aimes chez lui. Tu poses tes mains sur ses avants bras, touches ses muscles et l’empêche de partir. Tu ne veux pas de distance entre vous à nouveau. « Une chose est sûre, t’es surement le mec qui embrasse le mieux sur cette terre ». Tu lui offres ton sourire, tes belles dents blanches. Et puis tu te rappelles où vous vous trouvez. dans la ruelle juxtaposé à l'église. Si il y avait bien un endroit où tu n'avais d'ailleurs jamais mis les pieds c'était bien celui-ci. Cela te donnait des idées, des idées dignes d'une petite rebelle blonde chaussé sur talon aiguille. Les églises sont toujours ouvertes, toujours! « Pas sûr que le bon dieu accepte tout ça » elle rigole, en levant les yeux aux ciels, comme si ce bon vieux nous regardait d’en haut. Peu importe son nom, sa forme, s’il existe ou non. Tu t’en foutais, ton dieu à toi, venait de t’embrasser.

un besoin viscéral de la faire taire mais également de la posséder. comme à chaque fois. tu t'emportes contre elle et puis, finalement, tu cèdes. tu cèdes parce que c'est trop facile, peut-être, mais sûrement parce que t'en crèves d'envie. barbra, c'est la seule femme qui saura jamais comment t'apprivoiser sans même le faire exprès. tu lui appartiens depuis trop longtemps pour réfuter l'évidence même qui existe entre vous deux. tes lèvres sur les siennes, comme un second souffle. tes yeux clos, tes mains sur son corps. tu sens l'excitation qui grimpe, automatiquement. tu pourrais tout perdre, pour elle. mais tu l'admettras jamais. et quand son visage se détache, t'es à bout de souffle. t'as tout donné, comme à chaque fois. elle a ce petit sourire en coin, cette étincelle dans le regard et tu sais très bien où tout ça va vous mener. une chose est sûre, t’es surement le mec qui embrasse le mieux sur cette terre, mais ça, tu le sais déjà. la réciproque est pourtant vrai. t'en as embrassé des femmes, plus que de raison. mais aucune n'a jamais pu se vanter de te faire perdre autant pied que barbra le fait à chaque fois qu'elle s'abreuve à ta bouche. tu souris, sans la quitter du regard, elle ajoute pas sûr que le bon dieu accepte tout ça. t'as un petit rire rapide avant de passer tes mains sur ses hanches, de la pousser lentement en arrière pour venir l'appuyer contre le mur. tu ne la quittes jamais du regard, tu dis on l'emmerde. avant d'avancer ton visage à nouveau. tu te perds sur ses lèvres comme on se perd dans le temps. t'oublies tout, jusqu'à l'endroit même où vous vous trouvez. tes mains glissent sous son haut alors que tes lèvres repoussent les limites de la décence. tu la veux, là, maintenant. tu n'attendras pas, pas un instant de plus. parce que barbra, elle te rend dingue, complètement dingue.

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