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 hold me, wrap me up (samix)

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MessageSujet: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyLun 29 Aoû - 16:27

hold me, wrap me up
TRIX & SAMIH

fuck you and your whore. ✻✻✻ Il est pas loin de vingt et une heure quand ses pas foulent l'entrée du bar. Le sac de Samih dans une main. Le regard dans le vague. Elle a du s'assoir sur sa fierté pour venir ici ce soir. Elle a du s'assoir sur ses beaux principes de pétasse, surtout sur le numéro un: ne jamais laisser personne avoir le moindre impact sur toi. Surtout après ce que ce crétin lui a dit par SMS il y quelques semaines de ça. Elle craint. Elle crève d'envie de rebrousser chemin, laisser son putain de sac dans un coin de la rue, près d'une poubelle et s'éloigner le plus possible de cet endroit et pourtant ne le fait pas. Simplement parce qu'elle meurt d'envie de le voir. Lui et ses grand yeux. Ce regard pénétrant qui la laisse jamais indifférente. Lui qui prend si bien soin d'elle. Le seul être sur cette entière planète avec qui elle a été un jour sincère. Bref. Stop les lamentations. Elle va vers le bar. « T'as pas vu un type avec des grand yeux de poisson ? Faut que je lui rende ça. » fit elle en tendant le sac. Si son chemin a croisé celui de Samih, il comprendra. Il ne tarde d'ailleurs pas à répondre. « ah ouais il est avec sa copine en fauteuil, enfermés à l'étage, j'les dérangerais pas si j'étais toi » Elle fulmine, son visage tout entier rougi de colère. QUOIII ? Folle de rage, elle embarque le sac sur son dos et claque vivement la porte du bar. Alors l'autre connasse rousse, c'était pas suffisant ? Il faisait maintenant dans le social et se tapait des handicapés ? Le seul truc qui la retient de monter et faire un scandale, c'est cet orgueil déplacé. Elle a le souffle coupé. Une putain d'impression de s'être prit un coup de poing dans le ventre. Pire encore. Elle a presque envie de chialer. Crétine. La jalousie ne lui va pas au teint. C'est pourtant l'une des raisons pour lesquelles elle avait choisi de partir. Pour pas ressembler à cette loque, parce que bon la bernique accroché à son rocher, c'est mignon cinq minutes. Pas plus. Elle s'appuie contre le mur pour reprendre un souffle devenu saccadé et chasse une mèche rebelle. Elle se redresse rapidement pour prendre le chemin de son appartement. Un quartier miteux mais qui offre des tarifs raisonnables.

Arrivée chez elle, elle balance le sac contre le sol en furie. Son cœur bat trop vite. Sans réfléchir, elle prend le sac de son ex et en sort de quoi se rouler un pétard. Besoin viscérale. Effacer tout ça. Planer, juste quelques heures. Parfois, elle se demande si ce serait pas mieux d'être constamment dans cet état second. Oublié la vie pour vivre dans une bulle. Dépendante et contente d'y retourner. Un peu comme une bulle de chewing gum, elle finirait éventuellement par lui éclater à la gueule et laisser des morceaux collant trainer sur son visage. Ceci dit, elle peut pas se plaindre, elle a choisit sa vie de conne. Elle ne peut que s'en mordre les doigts et avec le décès récent de sa mère, elle a ce soir le sentiment d'une inéluctable solitude. Seulement compter sur Samih pour la réconforter, c'était comme demander à Uma Turman de pardonner à Bill dans le film du même nom pour avoir massacrer son mari et détruit sa vie. Elle pouvait plus. Elle devrait même pas avoir le droit de se repointer dans son existence. Elle a choisit de se barrer, fallait qu'elle assume. Seulement, elle est bien incapable de ça. Parce qu'elle l'aime autant qu'elle le dénigre. En fait, ce qu'elle veut, c'est pas compliqué: qu'il rapplique quand elle le sonne comme un clébard sans être obligée de donner. Parce qu'elle lui a déjà trop donné. Elle est presque à découvert avec lui et ce sentiment, elle ne l'aime pas. Regarde toi tiens, pauvre fille. se dit elle alors qu'elle se rue sur son briquet pour allumer l'objet de convoitise. Le goût amère de l'herbe vient parcourir son œsophage pour finir plus bas. Bordel ce que ça fait du bien. Ce soir, elle regretterait presque sa décision mais ce n'est rien d'autre que sa jalousie possessive qui la mène à cette conclusion. Rien de plus. Juste lui. Juste elle. L'oublie total de ce monde insignifiant. Une cigarette qu'ils partageraient à deux en riant de bons cœurs à inventer des théories plus loufoques les unes que les autres. Ouais... Ce soir, ça lui manque. Il lui manque. Alors elle se lève d'un coup sec, elle récupère le sac sur le sol. Il va pas s'en tirer comme ça. Il peut pas. Il doit comprendre qu'il lui appartient à elle non ? Qu'il n'est que son jouet, le sien et celui de personne d'autre. Et alors qu'elle ouvre la porte, elle tombe nez à nez avec... « Samih. » Surprise, elle marque un imperceptible recul pour finalement le regarder. Allez magicarpe, rentre dans ta pokéball. T'es resté bien trop longtemps seul dans la nature.

✻✻✻
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Samih Scully

Samih Scully
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyMar 6 Sep - 12:22

Rituel toxique. Mauvaise habitude. Appelez ça comme vous voulez. N'empêche que la ligne de morphine, écrasée au pilon, avait fait un sacré bien. Samih avait sniffé le tout d'un coup sec. Cette ligne faisait suite à celle de vicodin, puis d'oxy. Cocktail fatal. Mais voilà, quand il retrouvait Yeva pour renflouer ses stocks, c'était comme ça. Il testait tout ce qu'elle lui donnait. D'abord parce qu'il n'avait aucune confiance en elle, et puis parce que c'était leur truc. Elle se faisait une injection d'héroïne. Il sniffait les médocs qui ne faisaient plus effet sur elle. Ils badaient pendant une heure ou deux, enfermés à l'étage dans la salle privatisé du bar de toxicomanes qu'ils fréquentaient. Pourtant, Sam n'avait jamais pris de médicaments pour la défonce. Il détestait la défonce. Faut juste croire qu'on s'y habitue. Et c'est ce qui s'était passé. Il s'était habitué à cette sensation d'apesanteur. Il s'était habitué à faire le vide dans son esprit et à rester simplement assit sur la banquette. Il avait appris à apprécier regarder Yeva se piquer. A trouver ça cruellement beau dans un sens. Il mentirait s'il disait que parfois il ne l'enviait pas d'être un cran au-dessus de lui. Parce qu'elle sombrait dans un semi-coma de bonheur. Qu'une seconde avant elle avait l'air de souffrir et que celle d'après elle avait l'air de ressentir ce que le commun des mortels n'imaginait même pas. Mais Yeva ne le fournissait que parce que lui ne prenait pas d'héroïne et qu'elle pouvait lui donner son surplus de médicament. Drôle de dynamique de relation, et pourtant ça fonctionnait. Quand Zoé l'avait laissé tomber, il avait bien cru que c'était la fin. Qu'il perdrait le contrôle. Et le voilà, toujours là, son espèce d'alter-égo intérieur encore sous son joug.
Samih, donc, s'affala sur la banquette, fixa le plafond.

Il descendit seul, Yeva était encore entrain de triper. Il ne s'embarrassa pas à l'aider à redescendre les escaliers, elle trouverait bien quelqu'un pour le faire. Lui sortit de la petite pièce d'air un vaseux. Il descendit les marches avec la lenteur d'un automate, appuyé contre le mur de tout son poids. Quand il arriva enfin au rez-de-chaussé, il passa tout de même au comptoir pour régler leurs consommations à tous les deux. Appelez ça de la galanterie ou de la reconnaissance, comme vous voulez. Il fouilla dans la poche de son jean pour sortir son porte feuille remplie de billets dérobés à la supérette. Comb...combien je vous dois ? marmonna-t-il d'un air éteint. Là il monta ses grands yeux sur le barman, qui le fixa étrangement. Puis, comme frappé par la foudre, le type sursauta et enchaîna sans que cela n'ait le moindre sens : C'est toi les yeux de poissons ! Sam cligna plusieurs fois de ses yeux ronds, et ça sonna comme une confirmation pour le barman. Ouais, c'est toi. Qu'il s'auto-confirma. Y a une nana qui est venue. Elle voulait te rendre un sac à dos. Sam continua de fixer son interlocuteur, ses billets dans les mains. Attendez... quoi ? Une... nana ? Le barman acquiesça. Une blonde, l'air énervé. Et puis ça frappa Sam, tout comme ça avait frappé le type. Son sac à dos. Une blonde. Trixia. Il avait quasiment oublié cette histoire de sac à dos qui lui avait pourtant amené tant d'emmerdes après ça. Mais, attendez ça voulait dire qu'elle était revenue. Revenue pour lui ? Sam bugga. Sinon, c'est 23 dollars les consos. Hein, quoi ? Sam déposa un tas de billets informes sur le comptoir et disparu avant qu'on ait pu lui rendre sa monnaie. Fallait qu'il la voit. Fallait qu'il lui demande ce qu'elle lui voulait. Le sac à dos ne pouvait pas être la raison principale. Depuis quand Trix rendait des services, comme ça, gratuitement ? Au choix, elle avait piégé son sac avec une bombe, dans ce cas Sam ferait mieux de le récupérer avant qu'elle n'explose avec. Ou alors.. Ou alors quoi ? Ou alors rien. Arrête avec ça. Avec elle. Avec vous. Comme si c'était facile. Et puis ta gueule la voix, tu es enterrée sous trois tonnes d'opiacés. T'es pas sensée pouvoir parler. Ouais bah on dirait que ton petit manège ne marche plus beaucoup. Rien à foutre. Y avait plus important, y avait Trixia.

Déambulant dans les rues de Savannah, Sam avait l'air d'un paumé. Mais il savait pourtant exactement où il allait. Il se stoppa en arrivant devant l'immeuble. Il avait déjà agressé une mamie dans la rue pour obtenir le code d'entrée. Il ne supportait pas qu'un digicode le sépare d'elle, juste après la rupture. Alors, il composa les quatre chiffes de mémoire et arrêta sa course dans le hall. Là, planté dans le carrelage blanc, il ne se sentait plus le courage d'avancer. Qu'allait-il lui dire ? Que pouvait-il lui dire ? Prendre n'importe quelle décision sous substances n'étaient jamais une bonne idée. Ses pensées étaient en vrac tout autant que son coeur. Pour se rassurer il sortit à nouveau son porte feuille et y retira de la poche du fond le collier, ce collier. Celui de Trixia. Il l'avait récupéré dans la chambre de JJ juste après leur entrevue de l'autre fois. Il avait voulu lui rendre sans trouver le courage de le faire. Et puis il y avait eut les sms. Engueulades puériles d'adolescents. Et puis plus rien. Et ce plus rien avait été pire que le reste. Aujourd'hui Trixia avait entrouvert une porte. Elle avait laissé passer un peu de lumière. Elle lui avait donné une raison d'aller la voir. Une raison de l'entendre. Même si elle lui gueulerait des insultes ou qu'elle l'humilierait au moins il l'aurait vu. Ca semblait être le plus important même si son coeur injecté d'opiacés n'était pas sûr de tenir le choc. Histoire de calmer ses nerfs et son tournis, Sam s'assit sur un gros pot de fleurs dans l'entrée et fuma une cigarette qu'il écrasa à la moitié dans la terre. Enfin, il prit l'ascenseur (les escaliers étaient inenvisageables).

Il resta deux minutes devant la porte sans oser frapper. Il serra dans la paume de sa main le collier, le pendentif en étoile. Il serrait ça du plus fort qu'il pouvait sans parvenir à ressentir le métal sur sa peau. Complètement anesthésié il ne comprenait pas grand chose à ce qui se passait, à ce qu'il était entrain de faire. Il ne parvenait pas à se préparer à la rencontre. Comme un puceau le soir du bal de promo. Il paniquait sans que cela n'ait l'air grave. Il était défoncé, qu'on se le dise. De toute manière, il n'eut pas l'occasion de se préparer plus longtemps que la porte s'ouvrit d'elle-même. L'avait-elle entendu passer d'un pied à l'autre, la main sur le bois de la porte ? Peut-être. Quand elle ouvrit la porte, Sam faillit se casser la figure en avant, se rattrapa au dernier moment. Samih. qu'elle lâcha dans un souffle. Elle était surprise, là, le joint entre ses doigts. Ce fut la première chose qu'il vit d'elle. Ca le ramena sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit contre à ces joints partagés autrefois, dans la pénombre de leur chambre. Au milieu des draps défaits, Trixia dévoilait son corps nu au la lumière du briquet qui allumait le cône, Sam la regardait et laissait son esprit vagabondé, parlait pour ne rien dire, à l'aise malgré sa nudité à lui aussi, terriblement amoureux. Ca sonnait chez lui comme les derniers souvenirs de bonheur qu'il avait connu. Avant qu'elle ne le quitte, quelques jours plus tard. Il fixa le joint, donc. Et son regard de carpe monta doucement jusqu'à elle. Son visage de poupée, ses yeux durs, son air décidé qui formait des ridules sur son front. Foudroyé par sa beauté comme à chaque fois qu'il se trouvait en face d'elle, il se rendit soudain compte que trente secondes ou plus s'étaient écoulés sans qu'il ne dise quoi que ce soit. Il cligna des yeux, avala sa salive. Ils ont dit... ils ont dit que tu voulais me voir. Ils. On ne savait pas de qui il parlait. Le barman de toute évidence. Mais cette histoire de sac à dos était déjà très loin dans sa mémoire. Ils ont dit qu'elle voulait le voir. Qu'ELLE voulait le voir LUI. C'était tout ce qui restait inscrit dans sa mémoire à court terme foutue en l'air par la défonce. Il la fixa, pendu à ses lèvres comme il l'était à la vie. Il la regardait, son visage tuméfié des altercations successives de Joe puis Seven. Ces altercations qui étaient parties trop loin et dont les blessures le faisait encore souffrir. Enfin, le matin, plus maintenant. Maintenant plus rien ne le faisait souffrir. La morphine avait fait effet. Il était dans cette bulle protectrice qu'il chérissait tant. Bulle qu'il partageait avec elle avant, seul aujourd'hui. Ils ont dit ça. répéta-t-il, stupide, débile, misérable petit toxico transi d'amour qu'il était. Il ne savait en réalité pas quoi dire d'autre. Il serrait dans ses mains la chaîne. Espérait un miracle, espérait qu'elle l'invite à rentrer sans pour autant oser lui demander. Il espérait qu'aujourd'hui serait un jour dont il se souviendrait. Pauvre con. La voix intérieure semblait venir d'ailleurs, de très loin, de trop loin. Il ne l'entendait presque plus. Son champs de vison réduit ne voyait que Trixia. Et en dessous de sa colère, y avait son âme en miette qu'il percevait, qu'il était souvent le seul à voir. Trixia allait mal. Alors, plus de doute, il força le passage dans l'appartement en la faisant reculer d'un pas ou deux, ferma la porte derrière lui. Tu vas bien ? demanda-t-il inquiet.
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyMar 6 Sep - 20:16

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TRIX & SAMIH

fuck you and your whore. ✻✻✻ Pauvre con. Une autre fille. Une qu'il va aimé autant qu'il l'a aimé elle. C'est ça qui l'effraie le plus. Elle veut pas être remplacé. Elle veut plus de lui. Pas de la même façon mais aucune pouffiasse ne devrait avoir le droit de poser ses mains sur lui. Comme s'il décidait de tourner la page. Là où dans un couple classique, il se serait contenté de jeter les souvenirs qui le ramenait à elle. Il fallait qu'il tronche une autre fille et merde ce que ça peut l'agacer. Elle devrait accepter l'idée que son chemin ne croisera plus le sien. Tirer un trait franc et massif sur ce lien particulier qui les a unit par le passé. Le laisser partir... Elle sait pas pourquoi elle se met dans un état pareil. Sans doutes que sa peine est décuplé suite à la mort de celle qu'elle n'a jamais osé confronter. C'était foutu aujourd'hui. Elle pourrait plus lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Elle pourrait plus lui dire que c'est à cause d'elle si sa vie est ruinée aujourd'hui. Qu'elle aurait du la croire à l'époque. Elle était censé être là. La soutenir dans les coups durs mais elle l'avait rejeté et c'est une plaie qui ne se refermera pas. A jamais abimée. Elle a plus qu'à crever de sa solitude maintenant. Y'a que ça qui l'attend de toutes façons. Elle pourra toujours biaiser, s'arranger avec ce qui lui reste de conscience et faire semblant mais elle n'est plus sure d'avoir la force de se battre contre elle même. Le temps d'un battement de paupière. Il est là. En face d'elle. Prise de surprise. Ça lui coupe la chique. Toutes ses belles paroles s'en vont dans le caniveau. Elle se retrouve maladroite, incapable de prononcer un mot. Elle en oublie jusqu'à la raison pour laquelle elle sortait en trombe. « Ils ont dit... ils ont dit que tu voulais me voir. » Son regard vrille. Elle se rend compte qu'elle n'a envie que d'une chose: cette folle envie de l'embrasser. Ça ne lui était plus arrivé depuis un moment. Elle qui l'avait tant embrasser par le passé connaissait par cœur la forme de ses lèvres. Son organe vital sur le point d'éclater, ses grands yeux qui la fixe. Elle remarque les blessures. Il a encore du se foutre dans la merde. Un sujet de dispute fréquent quand ces deux là se tenaient encore la main. Tu finiras par crever, qu'elle lui disait souvent. Elle s'était même demandé si ce n'était pas ce qu'il cherchait. Fuir ce monde devenu trop brutal. Il promettait de ne pas recommencer mais elle savait dans le fond que c'était plus fort que lui et elle l'admirait pour ça. Parce que Samih, il se bat pour ceux qu'il aime. Quoi qu'il en coute. Aimer, il parait que c'est accepté l'autre comme il est et s'engager malgré tout. C'était la deuxième partie qui avait péché chez la jeune femme. Elle n'était pas capable du moindre engagement. Trop brisé. Trop flippé. Parce qu'elle refusait de se donner entièrement à lui. Parce qu'elle refusait de se mettre à nu de cette façon. Elle n'en était pas capable à l'époque et ça n'avait pas changé aujourd'hui. « Ils ont dit ça. » Elle reste là. Sans dire un mot. Elle se contente de le regarder la bouffer des yeux comme à chacune de leurs rencontres. Dans un sens, ça la rassure. Ca au moins, ça n'a pas changé.

Il avance, réduisant l'espace entre eux. L'obligeant à reculer. Il n'a pas attendu son invitation à entrer. Ceci dit, s'il n'avait pas prit les devants, il n'aurait pas foulé le seuil de son appartement. Il est défoncé. Ses yeux brillent d'une lueur mesquine. Elle le connait. Contrairement à ce qu'ils pensent tous. Elle le connait. Parce qu'elle a été sincère durant ses quatre années. Parce qu'elle a malgré toutes les rumeurs un cœur. Juste plus dur que celui des autres avec des remparts imprenables autour. Autrefois, il avait su les briser. Aujourd'hui, c'était plus le cas même s'il a plus d'emprise sur elle qu'il ne le pense. « Tu vas bien ? » Elle répond pas. Elle va pas bien. Elle se demande parfois si elle a jamais été véritablement heureuse. Peut être lorsqu'elle avait cinq ans et qu'elle avait construit cet igloo dans le jardin avec la fille des voisins. C'est le seul souvenir qui lui vient en tête. Il le sait. Parce qu'il lit mieux en elle que personne. « Tu t'es battu pour ton handicapée ? » fit elle en montrant les stigmates qu'il porte au visage.  « T'avais besoin de te lancer dans la charité ? Après l'espèce de morue en voix de disparition, tu t'es mit au téléthon ? »  Elle est dure. Froide. Glaciale même. Parce que sa colère resurgit de façon décuplée alors qu'il fait preuve de gentillesse. « L'avantage avec ce genre de meufs, c'est qu'elles sont pas bien regardantes sur la marchandises. Après tout, elles doivent déjà être reconnaissantes de voir quelqu'un s'intéresser à elle. » Sa méchanceté atteint des sommets. Elle a mal. Et depuis des lustres, c'est la seule façon qu'elle a d'extériorisé. Elle tire sur le joint qu'elle a encore dans sa main, le regard insistant de Samih sur elle. « T'inquiète pas va, je t'ai juste prit un pétard. Le reste de ton sac est intact. » Elle le retire de son épaule et le pousse contre le torse de son ancien amant, imposant entre eux une forme de distance. Parce que putain, elle le désire ardemment. Elle sait pas si c'est l'idée de le perdre à jamais ou bien sa morosité des derniers jours mais elle rêve de le voir s'enterrer en elle. Elle finira par appeler Joe pour combler ce vide. Ça marchera pas. Pas véritablement en tout cas. Parce qu'avec Samih, c'est pas pareil. C'est pas juste une histoire de cul. Mais ça, elle lui dira pas. Elle préfère cracher son venin. « Je t'aurais bien proposé de boire une tisane en parlant du bon vieux temps mais Joe va pas tarder à arriver alors... » Mensonge. Elle l'a pas vu depuis des jours. Elle avait envie de voir personne. Elle s'est cloitré dans sa solitude depuis qu'elle a apprit, depuis qu'elle a passé ce coup de fil pour finalement apprendre que celle qui l'avait mise au monde n'était plus de ce monde. La laissant amère, plus encore qu'avant. Sa vie est morte. Elle fait juste semblant et continuera ainsi avant de se faire buter à cause de son comportement. C'est ce qu'elle attend. Le pire en fait, ce serait qu'elle vieillisse. Elle prend la direction de la porte pour le diriger vers la sortie. Son épaule touche celle de Samih. Ce contact la rappelle à tout. A ces nuits passés ensemble. Il faut se le dire, quand ils n'étaient que tous les deux, ils étaient bien. On ne peut sans doutes pas dire heureux puisque c'est un sentiment trop éloigné à leurs vies. Bien. C'est le mot. Cette bulle douce et rassurante. Leurs deux corps accrochés l'un à l'autre. En fait, je crois qu'elle l'a aimé. Ouais. C'est sans doutes ça l'amour version Trixia. Pas de bol, c'était tombé sur lui. Il aurait été bien mieux s'il n'avait jamais croisé sa route. Parce qu'elle le ferait volontiers, lui arracher le cœur, encore et encore, juste pour le rapprocher d'elle. Juste pour se sentir vivante à travers lui, le temps d'une altercation, juste quelques minutes. Elle se tourne finalement vers lui. « C'est sympa d'être passé, mais c'est pas un peu pathétique de venir voir son ex parce que la nouvelle fait pas le poids ? » fit elle. Reprenant presque les mots qu'il lui avait servit dans son dernier message. Il l'avait blessé ce jour là. Trop fière pour l'admettre, elle préfère le blesser en retour. Ce serait pourtant tellement plus simple d'avouer qu'il lui manque...

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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyJeu 8 Sep - 13:29

Ces quelques secondes d'accalmie signifiait tout pour lui. Parce que pendant ce court laps de temps, il était persuadé de l'avoir vu. Derrière cette façade qu'elle présentait au monde entier, il lui avait semblé voir ce visage fragile, ce visage de porcelaine qu'il avait tant aimé autrefois, qu'il aimait toujours aujourd'hui mais qu'elle avait brisé à coup de massue. Tout détruire elle-même pour que les autres ne puisse pas le faire avant elle. C'était sa grande spécialité à cette nana-là. Mais les secondes passèrent trop vite. Dès que Sam lui demanda comment elle allait, Trixia enfila son masque préféré. Celui qui lui seyait si bien, si parfaitement, qu'il s'était incrusté dans sa peau. Le masque avait fondu, se confondant avec sa peau. Il était difficile de distinguer où Trixia commençait et où son masque finissait. Pour dire la vérité, Sam avait un peu perdu la main dans cet exercice fastidieux. Tu t'es battu pour ton handicapée ? qu'elle balança sans même répondre à la question qu'il venait de lui poser. Une autre de ces spécialités à cette fille, c'était détourner l'attention. Habitué, Sam ne prit pas la peine de lui répondre non plus, se contenta de froncer les sourcils sans trop savoir où elle voulait en venir. Parce que déjà de qui elle parlait ? De quoi elle parlait ? Il la fixait, tout simplement et ce mutisme ne fit que la pousser à être plus acerbe que jamais, acide en fait. Cette fille était corrosive, ouais. T'avais besoin de te lancer dans la charité ? Après l'espèce de morue en voix de disparition, tu t'es mit au téléthon ? Il haussa les sourcils, un peu perdu dans ces remontrances qu'il ne comprenait pas. Qu'est-ce qu'elle était aller s'imaginer ? Elle parlait sans doute de Yeva, la connaissait-elle ? Le barman avait-il fait une réflexion à leur égard ? S'il n'était pas défoncé, Sam partirait sûrement dans un délire parano comme quoi on les observait depuis leur petite salle secrète et verrouillée. Heureusement pour lui, son esprit était trop léger pour se concentrer sur quelque chose. Il flottait dans les airs, comme une bulle de savon. Encore une silence, et du coup, encore une remarque désobligeante. L'avantage avec ce genre de meufs, c'est qu'elles sont pas bien regardantes sur la marchandises. Après tout, elles doivent déjà être reconnaissantes de voir quelqu'un s'intéresser à elle. Sam la lâcha enfin de regard. C'était idiot parce qu'au fond de lui il savait pertinemment que tout ce que disait Trixia étaient étudiés, programmés pour mettre en rage son interlocuteur. Elle faisait ça à longueur de temps pour s'éviter de vraies conversations à coeur ouvert. D'un autre côté, il ne pouvait pas s'empêcher de prendre coeur tout ce qui sortait de la bouche de cette peste. Elle avait passé quatre ans à le tenir sous son joug, l'ascendant qu'elle avait sur lui était aussi loin de disparaitre qu'il pouvait l'être. Il était touché par ce qu'elle disait, par ces paroles dures. Il s'imaginait sans arrêt quelles insanités elle pouvait bien raconter sur son compte pour se moquer de la pseudo romance qu'ils avaient vécu. Alors, cette fois, comme si les infos remontaient seulement à son cerveau, il répondit : Je ne me suis pas battu pour elle, peu importe de qui tu parles. Yeva, Sin... n'importe. Il ne se battait pas pour ces filles, non. C'était pour Trixia qu'il l'avait fait d'abord. Parce que Trix était toujours une bonne raison de donner des coups. Joe qui débarque, enragé que Sam ait pu donner de la drogue à son ex copine. C'était de la provocation pure et simple à laquelle Sam avait été obligé de céder. Il avait donné le premier coup cette fois-ci parce que ça avait été plus fort que lui. Concernant Seven, c'étiat une autre histoire. Il en était arrivé à oublier le sujet de discordes, quoi qu'il en soit il n'avait pas eut le choix de se battre, c'était ça où la mort étouffé par une laitue ou une boite de raviolis. Pas eu le choix. C'est ce qu'il se répétait pour réussir à trouver le sommeil, ouais. Mais il n'avait ni la force, ni la concentration pour repenser à tout cela. Pendant ce temps, Trixia avait recommencé à fumer sur le joint qu'elle tenait. Et puisque Sam s'était mis à regarder le cône parce que n'importe quoi d'autre que ses yeux de serpent feraient moins mal, elle se sentit sans doute obligé de faire une remarque dessus : T'inquiète pas va, je t'ai juste prit un pétard. Le reste de ton sac est intact. Là, elle lui écrasa le sac à dos sur le torse et Sam l'attrapa avec lenteur. Avec cette même lenteur, il l'ouvrit pour regarder à l'intérieur. Manque de confiance en elle ou simplement l'envie de s'occuper à autre chose ? Il ne savait pas. Le regard dans la pénombre du sac à dos, il commenta cependant : Tu devrais arrêter la défonce. Ton copain est venu me trouver pour me dire que ça ne lui plaisait pas du tout. Là, enfin, il la regarda. C'était ce petit regard triste et mécontent qu'il avait souvent en la présence de la blonde. Evidemment que ça ne lui avait pas fait plaisir que Joe débarque pour foutre le bordel dans sa supérette, mais pire que ça cette inquiétude soudaine du babouin sur la consommation de Trix avait fendu le coeur de Sam. Un mec qui va en chercher un autre par inquiétude pour la meuf qu'il se tape, ça fait de lui quoi au juste ? Son mec ? Sam se rassurait jusque là en se disant que Joe et Trix ne faisaient que coucher ensemble, mais que rien de concert n'existait entre eux. Fallait se rendre à l'évidence : ça faisait huit mois que leur baise durait, et maintenant ils semblaient être passé à un tout autre stade. M'as-tu finalement remplacé Trixia ? Qu'il aurait aimé demander. Mais il se contenta de la regarder de ce drôle d'air, attendant secrètement qu'elle démente ses propos. Mais en réalité, ce fut tout l'inverse qui se produit : Je t'aurais bien proposé de boire une tisane en parlant du bon vieux temps mais Joe va pas tarder à arriver alors... Il sourire vague s'installa sur les lèvres de Sam. Elle avait ce don de pétrir son coeur dans de l'acide chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Il serra la mâchoire et avala sa salive, sa main quant à elle se serrait davantage sur la chaîne qu'il cachait soigneusement. Si bien, qu'il avait l'impression que les pointes de l'étoile allaient lui transpercer la paume. Je vois... lâcha-t-il alors qu'elle se dirigeait vers la sortie pour lui indiquer la route à suivre. Elle frôla son épaule. Il ferma les yeux. Tout son corps avait envie d'elle l'espace d'une seconde, l'envie sauvage de se jeter sur elle, d'arracher ses vêtements et de lui faire l'amour comme il lui faisait autre fois, contre ce mur, contre cette porte, ici et toute suite. Sam ne bougeait pas d'un pouce, si ce n'est qu'il avait envoyé son sac à dos sur l'une de ses épaules. A côté de ça, ses pieds prenaient racines dans le parquet vieillit de ce studio. Il n'avait pas envie de partir. Il ne voulait pas croire que ce moment, cette parenthèse dans le deuil douloureux qu'il faisait depuis huit mois, était déjà terminé. Sans doute pour le faire décamper plus rapidement, elle lui sortit une nouvelle phrase dont elle seule avait le secret. C'est sympa d'être passé, mais c'est pas un peu pathétique de venir voir son ex parce que la nouvelle fait pas le poids ? Nouveau sourire. Elle savait y faire. Il se souvenait de cet échange de sms, l'espace d'une seconde ça lui avait fait un bien fou qu'elle ne puisse pas résister à la tentation de lui écrire, de lui parler, même si c'était pour lui dire des méchancetés. Il avait eut l'impression d'avoir gagné une micro-bataille ce jour-là. Mais le silence qui avait suivit cet échange l'avait achevé. Où en était-il aujourd'hui ? Il était juste là, sans savoir qui il était ni de quoi il était capable. Il avait cruellement besoin qu'elle lui rappelle qui il était. Il avait besoin d'elle en fait. Ne cédant toujours pas à ses provocations, il s'approcha d'elle et s'empara de sa main qu'il ouvrit paume vers le ciel. L'autre main, celle qui tenait la chaîne, déposa le bijoux dans la paume de la blonde avant de refermé ses doigts par-dessus, comme pour que cela reste secret. En fait, il fallait que cela soit leur secret. JJ n'apprécierait certainement pas que Sam se montre si gentil envers Trix, personne n'apprécierait. Personne ne devait savoir à quel point il l'aimait encore, à quel point il ne lui voulait que du bien et cela, même si ça crevait les yeux. Toujours en tenant sa main, il déclara doucement, très bas : Aucune ne fera jamais le poids contre toi. Encore une fois : n'aller jamais rejoindre votre ex quand vous avez pris de la morphine. Mais là, Sam était sans filtre. Il n'arrivait pas à retenir les sentiments qui suintait par tous les pores de sa peau. Il refusait toujours de lâcher sa main, il caressait de son pouce la peau douce de Trixia. Il regardait leurs mains enlacées, puis il la regarda elle. L'envie d'elle se faisait de plus en plus forte, comme de la fumée de cigarette qui s'infiltrait dans tous les coins de son être. Il n'était pas prêt à partir, pas maintenant. Alors au lieu de se rapprocher de la porte, il tendit simplement son autre main et la ferma contre la volonté de Trixia. Il ne partirait pas, et puis c'est tout. Tant pis si Joe devait réellement débarquer, tant pis si elle voulait lui arracher la tête. Il fit un pas de plus vers elle, ce qui l'obligea à reculer contre le mur perpendiculaire à la porte. Dis moi ce qui t'arrive Trix. demanda-t-il, son visage à deux centimètres, même pas, de celui de la blonde. Il voyait qu'elle n'allait pas bien, au bord du craquage, il le savait pertinemment et ça le tuait de ne plus être celui qui était au courant de toutes ses petites névroses, de tous ses problèmes, de toutes ses peines. Il avait cruellement besoin de ressentir à nouveau ce sentiment, celui qu'il était le seul capable de pénétrer son jardin secret. Le seul à la connaitre vraiment. Qu'ils étaient seuls, l'un et l'autre.
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyVen 9 Sep - 17:35

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fuck you and your whore. ✻✻✻ Il est là. Il est vraiment là. « Je ne me suis pas battu pour elle, peu importe de qui tu parles. » Soulagée. Une vague de chaleur l'envahie quand elle comprend que ces stigmates ne sont pas en lien avec l'une de ses filles. N'importe laquelle. Elle supporte pas l'idée qu'il soit heureux avec une autre qu'elle. Qu'il la remplace. Il lui appartient Samih. Enfin, elle l'aimerait. Parce qu'elle sait qu'il finira par lui glisser entre les doigts un jour où l'autre. Qu'il en aura marre de ses crises de nerfs, de sa méchanceté devenue récurrente, et qu'il partira. Il va pas passer sa vie à attendre qu'elle relance les dés sur cette relation qui n'en est plus une. Et le point final, même si c'est elle qui est partie, c'est surement lui qui décidera de le mettre.  « Tu devrais arrêter la défonce. Ton copain est venu me trouver pour me dire que ça ne lui plaisait pas du tout. » WHAT ? Il parle de Joe là ? Elle fronce une seconde les sourcils. Surprise. Elle peine à croire que le plus beau spécimen de cretinus sur cette terre serait venu défendre son honneur ou un truc dans le genre. C'est pas vraiment comme ça entre eux mais elle appui les propos de l'égyptien. Pour faire un peu plus mal. Pour le laisser croire à ces foutaises et rien qu'à ce regard rond et sombre, elle réalise à quel point elle lui fait mal.  « Je vois... » Rien de mieux pour qu'il la remarque, pour qu'il s'accroche comme une bernique à son rocher. La perfide Trixia le veut sans le vouloir. Incapable de donner mais qui demande à prendre tant, jusqu'à son âme. Parce qu'elle sait que Samih serait près à croire en n'importe quoi pour rester près d'elle quelques minutes de plus. Le chef de bande a des yeux grand ouverts mais ne voit pas. Il se voile la face. Il veut pas comprendre que cette fille est juste une toxine, un poison. Pas d'antidote. A part peut être abandonner la partie. Tourner la page. Parce qu'elle changera pas. Elle reviendra pas. Elle est allé trop loin dans sa connerie pour faire marche arrière. Elle est pas sure d'en avoir envie de toutes façons même si à cet instant précis, elle donnerait beaucoup pour qu'il l'embrasse et la prenne contre le mur, sur la table ou même dans la chambre. Ouais, ça lui ferait un bien fou. Elle arrive pas à comprendre pourquoi mais il est le seul à pouvoir la réconforter finalement. Elle comprend d'ailleurs que le sac à dos n'était qu'un alibi minable à sa solitude. Elle voulait le voir. Lui parler.

Il s'approche. Comme un appel à rompre sa solitude. Parce qu'il faut savoir prendre les mains tendues. Pas question. Elle y arrive pas. Trixia, elle lui crache son venin en pleine tête. Sans doutes que ça lui fait du bien de faire du mal. Ou peut être qu'elle cherche simplement à faire en sortes qu'il la déteste. Que tous la déteste. S'il a autant atteint son égo la dernière fois avec cet échange de SMS qu'ils ont eu, c'est parce qu'il avait touché dans le mille. Ce nouveau groupe auquel elle clame appartenir, les Yobbos, ne sont qu'un alibi mais elle n'a crée aucun lien avec ces membres. La plupart la méprise, les autres se contentent de se méfier. A part Damian mais ce Bambi en puissance pourrait se prendre d'affection pour une araignée si elle avait une patte en moins. De son propre fait, elle ne les blâme pas pour ça. Elle n'a jamais fait d'effort. Enfin si, elle en fait de gros pour arriver à être exécrable. Samih, c'est le seul qui voit à travers ça. Le seul qu'à chercher à comprendre ce qui se cachait sous la carapace de la reine de glace. Le seul à savoir qu'il n'y a pas que cette garce en puissance. Le seul qui l'a aimé malgré tout ça. Encore maintenant, alors qu'elle fait tout pour le détruire. Elle l'a quitté, elle l'a traité comme de la merde, touché les cordes sensibles pour l'atteindre et le blesser. Elle lui aurait arraché le coeur, ça aurait été la même. Mais il est là et il continue de la bouffer des yeux. Il continu de l'aimer alors qu'elle ne mériterait que du dédain de sa part. Sa main rejoint la sienne pour y déposer le collier, son cœur s'emballe, la persuadant que sa stratégie défensive devenait inefficace. Elle fixe l'étoile qui s'échappe à sa vue alors qu'il referme sa main pour la caresser avec tendresse. Ces sentiments tapis au fond de son être, persistants qu'elle réprime avec une vivacité grandiose mais qui lui explosent à la tête. Impuissance malsaine. Nostalgie pourrie. Les yeux rivés sur ces doigts enlacés les uns aux autres, les larmes montent dans ces globes asséchés par la colère, par l'amertume. « Aucune ne fera jamais le poids contre toi. » dévoile t-il. Enculé. Il a pas le droit de lui dire des trucs comme ça sans filets, sans réfléchir avec une sincérité plus que déroutante. Sa carapace de cynisme s'efface sous sa franchise. Sa gentillesse est un supplice pour la blonde. Ces mots résonnent dans sa tête. Putain. Elle fait quoi avec ça ? Une part d'elle jubile à l'idée de le tenir sous son joug cruel. L'autre perd pied face à cette révélation. Les jambes flageolantes que l'on a lors d'un prévu rendez vous. La bouche pâteuse, les mains moites, le cœur qui bat à cent à l'heure. Il ferme la porte à peine entrouverte et exerce sur elle une pression pour l'amener à reculer. Elle percute le mur et lève finalement les yeux vers lui. Elle qui pensait pouvoir s'épargner cette euphorie grotesque de l'amour. « Dis moi ce qui t'arrive Trix. » Rien. Tout. Ca part en vrille et elle sait plus quoi faire pour réussir à aller mieux. En a t-elle vraiment envie ? Parfois c'est a se le demander puisqu'elle sabote à peu près tout ce qui lui apporte un peu de bonheur. Tristement, elle préfère être responsable de son malheur plutôt que de devoir attendre que tout se casse la gueule. Parce que c'est le soucis non avec le bonheur ? Il est éphémère. Il s'efface aussi vite qu'il apparait. « Regarde toi. T'es défoncé. Et ridicule par la même occasion. Aucune ne ferait le poids hein ? Quand est ce que tu comprendras que tu représente rien pour moi ? » Elle tremble. Elle espère qu'il sent pas son coeur prêt à exploser dans sa poitrine parce qu'il comprendrait ce petit jeu. « J'ai pas besoin que tu me prennes la main. Je suis plus la gamine naïve que t'as repêché dans la rue. » Elle lui hurle dessus. Elle tambourine vivement son torse, comme pour se donner de la contenance, pour appuyer des propos incohérents. Peut être aussi pour le repousser un peu. Il est trop proche. Trop pour qu'elle continue à être si acerbe. Trop pour continuer de se brûler les ailes de cette façon. Elle n'est pas sure de pouvoir garder le masque plus longtemps. Une larme s'échappe et vient entacher ce visage angélique. Elle se bat corps et âme contre tout ça alors qu'elle crève d'envie de rendre les armes. Juste ce soir. Admettre qu'elle n'est pas assez forte pour cette bataille et simplement abandonner.
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Samih Scully

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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptySam 10 Sep - 23:21

Y a un truc de brisé en elle. Rien d'étonnant, ni de nouveau. Trixia est brisée depuis très longtemps, trop longtemps. Mais là, y avait un autre truc, dans le fond de son oeil. Samih le savait, le sentait, le voyait. Et ça le rendait dingue qu'elle ne veuillent pas en dire davantage. Tout était tellement naturel avant. Il avait percé ses secrets très vite, en quelques jours, semaines peut-être. Elle s'était donnée à lui tout entière et il s'était contenté d'écouter. Là, l'un en face de l'autre sur le bord du canapé. Il n'avait rien dit, n'avait rien trouvé à répondre à l'histoire poignante de Trixia. Il l'avait regardé quand elle avait finit de parler et l'avait pris dans ses bras en silence. Un silence loin d'être pesant, au contraire. Un silence rassurant. Et à ce moment précis, ça avait été comme s'il lui faisait une promesse. La promesse qu'elle ne serait plus jamais seule, la promesse que tout allait s'arranger, qu'il prenait les choses en main maintenant et qu'à partir de ce jour elle deviendrait la personne la plus importante de sa vie. Il avait tenu sa promesse pendant très longtemps. Encore aujourd'hui, il n'arrivait pas à la rompre. Désespérément fidèle à une femme qui ne voulait plus de lui, qui l'avait quitté, trahi et humilié. Trixia lui brisait le coeur, encore et encore, toujours aujourd'hui et le pire c'est qu'il en redemandait. Comme là, en mettant au creux de sa main le collier qu'elle recherchait. Il aurait pu partir à ce moment-là. Et ce moment serait resté, comme bien d'autres moments depuis huit mois, parmi ces instants entre regrets et rancoeur, entre amour et haine. Un truc sans début ni fin, quelque chose d'inachevé, comme l'était leur histoire - c'était en tout cas le goût qu'elle laissait à Samih. Mais non, sans trop réfléchir, il ferma la porte du bout des doigts et plaqua Trixia contre le mur. Il voulait savoir, il en avait besoin. Il voulait être la personne qui savait qui la connaissait, retrouver sa petite place à part. Il sentait bien qu'il l'avait déstabilisé. Il voyait des choses défilés dans les yeux de la blonde, mais elles passaient trop rapidement pour qu'ils ne puissent les comprendre, les distinguer. Et puis, plus rien. Regarde toi. T'es défoncé. Et ridicule par la même occasion. Aucune ne ferait le poids hein ? Quand est ce que tu comprendras que tu représente rien pour moi ? Comme d'habitude, et ça devenait tellement récurent que ça en perdait de sa saveur, Trix s'était fermée et avait balancé des insanités. Il ne voulait pas y croire, même si un coin de son crâne souffrait de ces mots durs. Il ne pouvait pas y croire. Elle n'avait fait qu'éviter la confrontation et pourtant, elle était venue à lui. Elle n'arrêtait pas de venir à lui. Elle revenait le chercher, le provoquer, elle entretenait cette relation dysfonctionnelle. Sam tombait dans le panneau à chaque fois bien sûr, mais pouvait-on vraiment l'en blâmer ? Sam restait donc parfaitement calme, face à elle, à deux centimètres. Et Trixia semblait sur le point d'exploser. D'ailleurs, elle explosa. Elle criait. Pour cette maniaque du contrôle, c'était du quasi inédit. Et au fond du coeur de Sam, ça lui faisait du bien. Un bien fou qu'elle explose. Qu'elle exprime quelque chose. Alors ça ne l'impressionna pas le moins du monde quand elle hurla : J'ai pas besoin que tu me prennes la main. Je suis plus la gamine naïve que t'as repêché dans la rue. Pas du tout. Il resta de marbre, la laissa lui taper dessus un moment. Mettez peut-être ça sur le compte de la morphine, mais il se laissa faire. Quelques secondes, quelques longues secondes. Il regarda la larme couler sur sa joue. Il regarda l'eau salée atteindre le bord de sa mâchoire, captivé. Et enfin, comme s'il avait été frappé par la foutre, il la prit par les bras et la plaqua à nouveau contre le mur, plus violemment cette fois. Si tu l'es ! Tu es exactement la même qu'il y a cinq ans Trixia. finit-il par lâcher. Il expira doucement après ça, comme libéré d'un secret trop longtemps gardé. Cependant il ne la laissa pas s'en tirer comme ça. Maintenant qu'il avait retrouvé la parole, il ne semblait plus pouvoir s'arrêter : T'es qu'une gamine, seule et perdue. T'as pas de famille, t'as pas d'amis, y a personne pour se soucier de ce qui fait de toi une garce. Personne. Il ne se rendait même pas compte qu'il crachait tout ceci comme un venin, qu'il était mauvais. Il ne savait pas si c'était simplement pour capter son attention par dessus ses cris ou parce que la rancoeur qu'il avait contre elle était trop forte. Mais il était là, avec ses énormes yeux de carpe qui la fixait, et sa bouche à trois centimètres de la sienne. Ne repousse pas la seule personne qui t'aime quand même. La seule personne qui sera là pour toi, peu importe ce que tu fais. Fais pas ça Trixia. Sa voix s'était calmée, elle se faisait plus douce, presque suppliante. Il se perdait dans le regard humide de Trix. Il avait désespérément mal quand elle avait mal. Il monta une main, sécha de son pouce la larme qui continuait son chemin, un sourire triste fendit son visage. Je sais que tu crois que j'veux qu'on se remette ensemble, mais c'est pas le cas. Je veux juste que tu sois honnête. Avec toi-même, avec moi... Parce que si tu l'es pas, tu vas crever à petit feu... Il se noya dans son regard, tout son corps demandait le sien. Chaque particule de son être la voulait. Entièrement. Son autre main vint caresser sa joue, il la tenait là, entre ses doigts. Il la voulait sienne. Mais il se contenta de la regarder. Et de conclure : Et si tu crèves, j'en crèverais. Là il fronça légèrement les sourcils et laissa tomber ses mains dans le vide avant de faire un pas en arrière. Sans savoir si c’était pour la laisser réfléchir ou pour parer le coup fatal qu’elle lui porterait sûrement en retour.
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyDim 11 Sep - 20:49

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fuck you and your whore. ✻✻✻ Il comprend pas Samih. A quel point elle est brisé. C'est irréparable. Les morceaux sont éparpillés. Certains ont été perdus en chemin, jetés à la poubelle. Les murs qu'elle a érigés sont désormais imprenables. En tout cas, c'est ce qu'elle croyait. Parce que ce soir, à la lueur de la lune, Samih la touche plus que jamais. Plus cette femme le faisait souffrir, plus il l'aimait éperdument, comme si il s'infligeait un châtiment pour se punir d'une faute qu'il a lui-même du mal à identifier. L'ange qui rejoint l'enfer pour la sauver. Encore faudrait il qu'elle le veuille. Elle vit avec ces démons depuis si longtemps qu'elle a peur de s'en séparer. Sa douleur, elle s'y rattache finalement parce que c'est la seule chose qu'il lui reste pour se sentir vivante. Elle est au bord du gouffre, prête à sauter. Ses mains qu'il agrippe finalement, surement lassé de sentir les coups contre son torse tandis qu'elle rejoint vivement le mur une seconde fois. Impuissante face à la force émise par son ancien petit ami. « Si tu l'es ! Tu es exactement la même qu'il y a cinq ans Trixia. » finit t-il par dire, sortant de son mutisme. Son regard croise celui de Sam. Son cœur se serre. « T'es qu'une gamine, seule et perdue. T'as pas de famille, t'as pas d'amis, y a personne pour se soucier de ce qui fait de toi une garce. Personne. » Personne. C'est un beau résumé. Elle ne sortira pas gagnante ce soir. Pour la première fois depuis longtemps, il n'est pas là en simple spectateur, à la regarde le détruire à petit feu. Enfin gagnante, c'est un bien grand mot, parce que dans le fond, tout ce qu'elle a gagné, c'est de s'enfoncer un peu plus dans son tunnel de solitude. Elle y est tellement entré profondément qu'elle ne voit plus la lumière au bout. Elle allait rétorquer mais l'égyptien ne s'arrête pas là. « Ne repousse pas la seule personne qui t'aime quand même. La seule personne qui sera là pour toi, peu importe ce que tu fais. Fais pas ça Trixia. » Elle est là, sous son emprise la plus totale, immobilisée, à quelques centimètres et elle a envie de hurler. Putain, elle aimerait tellement lui donner tort. Ne rien ressentir du tout. Elle rêverait d'avoir un bouton off qui réduirait à néant le peu d'humanité qu'il lui reste. Sa vie serait beaucoup plus simple si elle n'était pas en proie à ses émotions. Plus fragile qu'elle ne le laisse croire. Et ce soir, dans ses bras, elle se sent vulnérable, maladroite. Elle a lâché le masque, remplacé par des larmes. Tous ces gestes attentionnés, tous ces doux regards, il comprend pas que ça provoque chez elle l'effet inverse. Plus il se montre gentil, plus elle le déteste pour ça. Chaque mouvement, chaque geste, chaque parole, chaque pensée qu'il a envers elle la fatigue comme si elle soulevait un écrasant fardeau.

La larme qu'il essuie du revers de son pouce alors qu'elle est figé comme une adolescente avant sa première fois. « Je sais que tu crois que j'veux qu'on se remette ensemble, mais c'est pas le cas. Je veux juste que tu sois honnête. Avec toi-même, avec moi... Parce que si tu l'es pas, tu vas crever à petit feu... » Honnête, mais c'est quoi l'honnêteté. Avouer qu'elle est faible. Elle cache. Efface. C'est comme ça avec elle. Ça l'a toujours été. « Et si tu crèves, j'en crèverais. » Coup fatal. Brutal. Il peut pas lui imposer ça. Cette culpabilité. Les gens finissent toujours par partir ou crever. Il devrait s'y faire. « T'es un connard. » lâche t-elle vivement alors que lui a reculé de deux pas. Rien à construire entre eux. La destruction est maitre des lieux. Arrêter. Couper plutôt que déchirer. Elle était partie avec l'intime conviction que c'était mieux, pour elle comme pour lui. Ce soir, elle n'est plus sure de rien alors qu'il confie vivre à travers elle. Si elle se pose une seconde pour y réfléchir, sans doutes qu'elle en crèverait aussi si il lui arrivait un truc mais elle est trop secrète pour l'avouer. Ses mains demandent à se fixer sur le corps de celui qui avait sût gagner sa confiance dans une autre vie. On va pas se mentir. Elle a finit par être comblée par cette putain de déprime onirique. Faut pas se mentir. Ils iront pas mieux. Jamais. Il lui crie qu'elle n'est pas seule et ça renforce son envie de se jeter sur lui. Trop pour ne pas chargé l'ambiance d'une électricité troublante. Ses mains encadrent le visage de son ancien amant tandis que son regard impatients se fige sur la bouche de Samih. L'instant ne dure qu'un temps mais elle a l'impression d'être coincé dans l’éternel recommencement qu'est sa vie. Un sourire qui s'affiche lorsqu’elle prend conscience de la promiscuité de leurs deux visages. Finalement ses lèvres s'emparent des siennes avec fougue.  Quelques secondes. Pas plus, pas moins. Qui passent pourtant avec une lenteur absolue, cette impression d'être seuls au monde. Sa langue s'impose contre celle de l'égyptien, elle profite de ce baiser qui sera peut être le dernier que les tourtereaux partageront. Finalement, elle recule à son tour, plus posée. Plus calme. Comme si ce baiser l'avait apaisée. Peut être qu'un jour elle pourra s'appuyer sur lui sans craindre de tomber de haut. Comme avant. Les barrières qu'elle impose à son unique amour parce que ce crétin a bouleversé sa vie. Un constat qu'elle ne fait que maintenant. La garce en puissance se réveille trop tard. Ils sont allés trop loin. Elle sait pas aimer de toutes façons. Ça servirait à rien de se voiler la face et continuer. « T'es qu'un connard Samih. » répète t-elle comme un crie de désespoir. Comme pour le faire oublier ce qu'elle venait de faire, qu'elle s'était laissé aller à ses émotions. Elle pourrait dire plus tard qu'elle l'a embrasser simplement pour mieux le manipuler mais les deux savent que c'est bien plus que ça. Puis c'est vrai, elle le pense. C'est pour ça qu'elle a fait le tri pour ne s'entourer de personne. Convaincue que c'est par choix.
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyVen 16 Sep - 16:45

Il savait qu'il l'avait touchée. Il le sentait parce qu'elle ne disait rien, elle restait désespérément muette face à lui, et dans son regard y a tout qui se cassait la gueule comme un putain de château de cartes. Les faux-semblants, toute cette putain de réputation qu'elle avait bâti autour de sa personne comme un donjon pour protéger son âme, tout ce putain de château fort n'était rien face à l'amour inconditionnel que Sam lui portait. Il perçait son enceinte avec autant de facilité qu'il le faisait autrefois. Mais autrefois, elle l'avait laissé entrer, aujourd'hui la voilà face à l'envahisseur sans savoir comment se sortir de cette attaque. Car l'aimer, Trixia, c'était comme une attaque personnelle, un affront. Sam le savait et il s'en fichait éperdument. Elle ne pouvait pas l'empêcher de s'inquiéter pour elle, de penser à elle. Elle ne pouvait pas effacer ce qu'ils avaient vécu par un sourire hypocrite et lâche. Elle ne pourrait jamais rien faire contre lui. Car le problème n'était pas qu'il voulait se remettre avec elle ou non, la ramener à la maison et qu'ils vivent ensemble une belle et longue vie, qu'ils aient trois gamins métisses aux yeux bleus et beaux comme des Dieux, non. Sam n'avait plus envie d'elle. Il n'était pas assez con pour croire qu'il existait une fin heureuse pour eux. Il n'était pas assez con non plus pour lui refaire confiance un jour. Mais il l'aimait encore, il l'aimerait toujours et ça, elle n'avait pas d'emprise dessus. Celui qui avait de l'emprise, c'était Sam. Sur elle, sur cette petite fille perdue et naïve qu'elle n'avait jamais cessé d'être peu importe avec combien de macaques elle se laissait prendre en levrette, peu importe aussi dans quel clan elle se plaçait. Trixia n'avait pas changé d'un poil pour Sam, il la voyait toujours de la même manière et c'était sans doute pour la blonde sa plus grande défaite. T'es un connard. Qu'elle lâcha donc, parce qu'il avait tout balayé chez elle, qu'il avait anéanti la confiance solide qu'elle avait dans ses talents d'actrice. Il ne répondit rien. Sans doute en était-il un, peut-être aurait-il dû la laisser croire qu'elle avait le contrôle. Mais une partie de lui voulait la mettre au pied du mur, la mettre face à la vérité pour qu'enfin elle assume qu'il y avait un truc entre eux sur lequel elle ne pouvait pas cracher. Oui, c'était un connard. Parce qu'il valait mieux une coupure nette que cette charpie. Peut-être devait-il prendre les choses en mains, décidé de ne plus répondre à tous les appels qu'elle lui lançait sans arrêt, masquée derrière une fausse insolence et beaucoup de moqueries. Car il était le plus mature des deux, qu'on se le dise. Il ne revenait jamais vers elle, et pour autant il attrapait toutes les perches qu'elle lui tendait. Peut-être devrait-il prendre la décision de couper court à cette pseudo relation avant qu'ils ne s'y perdent tous les deux. Il était le seul à pouvoir le faire. Elle était partie, certes, mais gardait un pied chez les Kids et refusait de lâcher complètement son ancien amant. Alors ouais, c'était un connard, car il entretenait ce mal qui les rongeaient tous les deux. Complices sans trop le vouloir d'une querelle sans fin. Un peu comme JJ et Jimmy qui refusaient de laisser une histoire vieille de dix ans derrière eux. Mais le fait qu'il pouvait mettre un point final à leur relation ne signifiait pas pour autant qu'il le voulait. Alors, il ne répondit rien.

Elle s'approcha de lui, un pas en avant. Sam la regardait faire et son coeur s'accélérait dans sa poitrine. Il sentait que quelque chose d'inédit allait se produire. Comme s'il savait d'avance ce qui allait se passer sans que son cerveau ne l'assimile. Elle fit encore un pas de plus. Et là, tout près de lui, elle posa ses mains sur les joues blessées du jeune homme. Il ne décollait pas son regard du sien. Aller, vas-y. J'le ferais pas le premier. Criait sa voix intérieure. C'était à elle de le faire. Et ainsi il pourrait le lui rappeler, encore et encore. Il saurait, elle saurait : c'était elle qui avait fait pété la seule barrière qu'elle avait érigé entre eux depuis la rupture. La barrière physique, charnelle. Le regard de la blonde déborda sur ses lèvres. Ils sourirent en même temps. Fais-le. Qu'il la défiait intérieurement. Elle le fit. Elle l'embrassa. Pendant une seconde, Samih resta parfaitement stoïque face à ce baiser un peu électrisé par ce geste même s'il s'en doutait. C'était la première fois que ses lèvres touchaient celles de Trixia depuis huit mois. Cela le poussa irrémédiablement à leur dernier baiser avant ça. Enfin, il tenta de s'en rappeler et se rendit compte qu'il avait oublié. Il était incapable de dire à quoi ressemblait cette dernière fois. Et pourtant, dès qu'ils s'embrassèrent, il se souvint de ce sentiment qui l'envahissait chaque fois que ça se produisait. Il sentait la chaleur naître dans son ventre, puis se propager dans tous ses membres, dans ses veines, dans son coeur, dans ses poumons jusqu'au bout de ses cheveux ondulés. Une seconde donc, où il resta là, sans bouger. Et puis, réveillé, ramené d'entre les morts par le premier geste tendre qu'elle avait à son égard depuis des mois, il monta une main et agrippa sa nuque pour la retenir contre lui, comme si elle allait lui échapper - et elle lui échapperait. Il laissa ses doigts se perdre dans cette chevelure blonde. Il laissa leurs langues se rencontrer, s'enlacer. Il laissa l'air passer de ses poumons aux siens. Il laissa son corps réagir à celui de Trixia, leurs vieilles habitudes reprendre. Comme s'ils s'embrassaient ainsi tous les jours. C'était un baiser fougueux sans être passionné. C'était un baiser tendre sur fond de chagrin. C'était un premier et un dernier baiser en même temps. C'était un début et une fin. Et c'était explosif dans le coeur de Samih.

Elle recula. Il n'essaya pas de la retenir. Il la regarda s'éloigner pour rejoindre le mur contre lequel il  l'avait plaqué juste avant. Il avait les joues un peu roses, les lèvres humides et ses yeux pétillaient d'une sensation qu'il n'avait pas ressentit depuis trop longtemps. Il respirait plus vite, plus fort aussi. Ils se regardaient, encore. T'es qu'un connard Samih. Qu'elle répéta, sans trop qu'il ne comprenne si c'était parce qu'il ne l'avait pas repoussé ou qu'il ne l'avait pas retenu. Peu importe. Fallait qu'il parte, maintenant. Il avait ce qu'il voulait maintenant. Il avait un dernier baiser auquel se raccrocher. Il pouvait se contenter de ça, il devait se contenter de ça. C'était la bonne chose à faire. Parce que Trixia et lui n'étaient plus ensemble, parce qu'elle était une Bo et lui un Kids, parce qu'ils s'étaient fait trop de mal pour se retrouver un jour, ne serait-ce que pour signer une trève. Parce qu'aller plus loin ne mènerait nulle part, parce que ce n'était pas parce qu'il avait l'impression de mener la danse aujourd'hui que ça allait durer. Il devait partir. Il avait son sac à dos, elle avait son collier. Il devait partir. Maintenant. Ouais, je sais. lâcha-t-il dans un souffle avant de se jeter sur elle. Il s'empara de son visage et l'embrassa à nouveau. Avec la même fougue mais sans aucune envie de s'arrêter là. Il l'embrassait, contre ce mur, incapable de résister à cette tentation. C'était un connard qui refusait d'écouter ce que sa raison lui disait. Qui refusait d'être intelligent pour deux. Qui refusait de réfléchir pour deux. Il ne devrait pas profiter d'elle, profiter de son trouble, profiter de la faille pour s'y engouffrer. Mais tant pis, vous savez. Tant pis.

Il laissa sa main descendre jusqu'à son cou, longer sa carotide, son épaule, sa clavicule. Il aimait sa clavicule qui saillait sous sa peau. Il aimait tout son corps en fait. Il le voulait son corps, il voulait le retrouver. Il le voulait plus que tout au monde. Son autre main passa de ses cheveux à sa taille, il passa une main sous son t-shirt pour être en contact direct avec sa peau. Il la voulait elle. Retrouver ce qu'ils avaient. Repartir de leurs ébats, refaire l'amour comme ils savaient si bien le faire autrefois. Il le voulait. Il le désirait vraiment. Et pourtant.

Il se stoppa en plein baiser. Recula légèrement sa tête, très légèrement. Leurs bouches n'étaient qu'à quelques millimètres. Il tenta une nouvelle approche mais se stoppa dès que ses lèvres frôlèrent celles de Trix. Il ferma les yeux, très forts, et plaqua une main contre le mur dans un mouvement d'humeur. J'peux pas. qu'il laissa échapper, déstabilisé. Dans sa tête y avait c'te putain de rupture qui lui revenait en tête. Y avait tous ces petits mots, toutes ces petites phrases qu'elle lui avait balancé, encore et encore. Tout ce qu'il avait pensé mettre de côté mais qu'il ne parvenait pas à oublier. Y avait cette rancoeur. Parce qu'elle lui avait brisé le coeur et si pendant une seconde il l'avait oublié, tout le frappait en pleine face, maintenant. Il recula un peu davantage pour pouvoir la regarder dans les yeux. J't'en veux trop. expliqua-t-il. Il l'aimait et la détestait à la fois, voilà tout le problème de leur relation. Il fit un pas en arrière. Il ne se sentait pas mieux qu'en venant. Il se sentait mal en fait. Il se baissa pour ramasser son sac à dos qu'il avait laissé tomber par terre. La regarda, une dernière fois. Au revoir Trixia. qu'il déclara tristement avant de laisser tomber sa main sur la poignée de la porte.
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MessageSujet: Re: hold me, wrap me up (samix)   hold me, wrap me up (samix) EmptyDim 18 Sep - 13:37

hold me, wrap me up
TRIX & SAMIH

fuck you and your whore. ✻✻✻ A cet instant précis, juste avant de l'embrasser, elle le hait Samih. Il arrive à malmener sa raison, la rendre impuissante face à ses propres pulsions. Ça la bouffe. Un mal qui la bouffe de l'intérieur. Un peu comme si son corps faisait des siennes. Sa tête lui crie de se barrer, de s’effacer, s'éloigner mais tout son être le réclame et en décide autrement. Durant cet échange, il répond Samih. Peut être pas avec autant de passion qu'autrefois ceci dit. Faut dire qu'il a quelque chose d'amer ce baiser. Il fait autant de bien que de mal. Et si c'est agréable sur le moment, une part d'elle regrette immédiatement ce geste, l'autre meurt d'envie de recommencer. Le cul entre deux chaises. Elle sait pas. Elle sait plus. Alors elle l'insulte à nouveau, sans doutes parce que c'est ce qu'elle sait faire de mieux. « Ouais, je sais. » qu'il répond avant de reprendre ses lèvres d'assaut. Aucune résistance de la part de la blonde, elle se laisse faire. Ces mains habiles qui parcourt ce corps qu'il connait par cœur. Chacune de ses faiblesses. Il l'avait tant fait par le passé et dans le fond, il avait raison, elle avait pas tant changé. La gamine en manque d'amour. Cette gosse brisée par son passé qui s'accroche lamentablement à la seule personne qui la voit vraiment et qui l'aime quand même. Un putain d'aimant qui la ramène toujours à lui. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, elle finit toujours par donner un signe de vie, revenir vers lui. Par peur qu'il l'oublie sans doutes. C'est tellement ridicule. Elle sent son souffle contre son cou, penche la tête en arrière pour se laisser aller. Après tout, ça ne veut rien dire n'est ce pas ? Ce n'est pas la première fois qu'elle offre son corps, ce bien qui n'a plus vraiment de valeur pour elle. La chaleur envahie sa colonne vertébrale. Elle enfonce une main dans ses cheveux bouclé et les tire doucement alors qu'elle sent son corps frémir. Un gémissement s'échappe de sa bouche tandis que leurs lèvres ne tardent pas à se rejoindre à nouveau, avides l'une et l'autre. Et au lieu de lui donner ce qu'elle veut, il se redresse et la dévisage. Stoppant net ce qui était en train de se passer entre eux. « J'peux pas. » WHAAAAAATTTT ????????????? Il va quand même pas faire ça ? Il va pas la planter là, comme une conne, des envies plein la tête. Elle se touche la lèvre, choquée. Ce crétin vient de complètement bouleversé sa soirée. Elle se remémore ce qu'il lui a dit quelques minutes plus tôt: aucune ne ferait le poids contre toi. Ouais tu parles. Si c'est le cas, alors pourquoi ? Elle se donne à lui, complètement et il lui fait ça. Vous n'imaginez pas le flot d'insultes qui la traverse à ce moment même... « Mais qu'est ce que tu fous ? » grince t-elle.

Il est là, en face d'elle et recule encore d'un pas. « J't'en veux trop. » Elle qui croyait que la visite de Samih allait lui faire un peu de bien, c'est raté. Elle a envie de s'enterrer six pieds sous terre. Il est en train de l'écraser un peu plus, comme si elle n'était qu'un vulgaire insecte sous sa chaussure. Elle déglutit. Elle avait résisté tellement longtemps contre tout ça, contre son cœur qui s’accélère quand elle le voit, contre ses yeux qui vagabondent envieusement sur son corps. C'est un putain de cauchemar. C'est pas possible. Elle va se réveiller. Il ramasse son sac et lui tourne le dos. Statique, inerte. Elle le laisse faire. Elle l'a trop retenue n'est ce pas ? « Au revoir Trixia. » Oh et puis merde. Pas comme ça. Parce qu'en plus de son cœur, son égo en prend en coup. C'est elle qui l'avait quitté et ce soir il reprend le contrôle. Une victoire sur elle. Elle se sent comme une merde. Vous la connaissez cette sensation ? Celle de se sentir minable, de penser qu'on ne compte pas autant qu'on l'aurait voulu. Celle de n'être jamais assez bien, d'être fautif, de l'être toujours. Cette sensation de vide, de solitude. « Ça te fait jubiler hein ? » Elle explose. Sa voix déraille. Elle va vers la cuisine, récupère un verre laissé sur le comptoir et le lance contre la porte, tout près de son ancien amant. Elle a l'impression que son monde s'écroule sous le poids de ces adieux, parce que ça en est n'est ce pas ? Elle serait bien naïve de croire ça. Parce que même s'ils cherchent à égaler ça, ce truc un peu malsain qu'il y a entre eux. Ils y arriveront sans doutes jamais. Faut se rendre à l'évidence, la passion reprendra forcément ces droits. Quoi qu'elle en dise. Parce que ces deux là n'arriveront sans doutes jamais à rester éloignés bien longtemps. Et pourtant, ce soir, elle si dit que c'est une histoire achevé, le point final. « Tu l'as ta vengeance. » Elle l'imagine déjà raconté cette soirée à sa petite bande. Ah ils allaient tous bien se foutre de la gueule de Trixia. Ils attendaient tous que ça dans le fond, que la tendance s'inverse. Elle pense surtout à JJ avec son putain de sourire sur le visage: DTC pétasse. Sa voix tremblante trahie son désarroi.  « Va y, barre toi. » défie t-elle tout en sachant qu'il allait le faire. Une boule au ventre, le cœur cabossé, les poumons compressés. C'est fini. Cette fois, c'est terminé. Lui autrefois ancré dans sa routine. Sans doutes qu'elle devrait lui dire merci d'enfin oser tirer le trait final sur leurs histoire mais elle a trop mal pour ça. Elle est en colère. Parce qu'en signant l'arrêt de tout ça. Elle se rend compte qu'elle est définitivement seule. A trop vouloir fuir, elle avait finit par créer son propre malheur. Tant pis. On est seuls. Toujours. Va crever Sam.

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