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 (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars

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Halina Kida

Halina Kida
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MessageSujet: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyDim 11 Sep - 19:05

J’étais venue en plein centre ville pour m’éloigner de lui. Et maintenant, je donnerais un rein pour l’avoir devant moi. Ca fait quelques jours que je m’éloigne du campement, que je suis distante des autres. Je n’ai ni envie de parler, ni envie de rire, ni envie de répondre aux questions incessantes des autres. Dès que les répétitions sont passées, je prend le volant de la première voiture que j’ai sous le nez et je pars le plus loin possible, sans avertir qui que ce soit. Aujourd’hui, je n’ai pas dérogé à la règle. J’ai foncé au centre ville et je me suis garée dès que j’ai trouvé une place, puis j’ai déambulé dans les rues. Malgré le mauvais temps, malgré le vent qui frappe contre mon visage. Dans mon simple débardeur blanc, mon jean et ma veste en cuir pour me protéger des bourrasques, je marche d’un air décidé, comme si je savais où j’allais. En réalité, je suis aussi perdue à Savannah que je le suis dans mon cœur. J’ai des envies de fuites qui me traverse l’esprit, j’ai mal, j’ai froid. Je n’arrive même plus à parler, à ouvrir la bouche sans agresser les gens. La colère est devenue ma meilleure amie, elle ne me quitte pas, elle est là, sur ma peau, sous mes ongles, dans mes veines même. Elle s’est infiltrée en moi et m’a injectée son venin. Alors je fuis, loin d’eux, loin de tous, pour ne pas les contaminer à mon tour.

Et pourtant, me voilà, quelques heures plus tard, paniquée dans les rues, des rues que j’ai vu se vider petit à petit tout au long de l’après-midi. Je n’ai évidemment pas écouter les prévisions météorologiques et si Agnieszka était là, sans doute qu’elle m’aurait dit de rester à l’abris. Mais personne n’était là pour me prévenir de ce qui allait se produire. Et personne n’a du prévenir les autres aussi. J’ai l’impression d’avoir été projeté dans un film apocalyptique des années 80. Je suis perdue au milieu de nulle part. Je ne reconnais rien, ni les rues, ni les bâtiments. J’ai l’impression que je ne connais pas cette ville. Impossible de savoir où j’ai garée la voiture dérobée un peu plus tôt à Fabio. Et pourtant je rêve de sauter à l’intérieur pour foncer jusqu’à Tybee Island.

Mon khôl à couler le long de mes joues, mes cheveux sont plaqués contre mon crâne, j’ai froid. Je me passe les mains sur le visage pour essayer d’y voir quelque chose aux travers de cette pluie torrentielle, mais rien à faire. Je suis paumée. Je suis seule. Avec un vent pareil, les caravanes peuvent-être renversées, les animaux vont être paniqués… Et la mer est à seulement quelques mètres. Des scènes d’horreur défile devant mes yeux. Et je suis désespérément là, à vingt bornes des autres, sans espoir de pouvoir les rejoindre. Evitant de justesse une poubelle qui s’éclate sur ma gauche, je me glisse dans une cul-de-sac et me plaque contre le mur pour reprendre mon souffle. Je cours comme une dingue depuis vingt minutes et j’ai la désagréable impression d’avoir tourné en rond. Je plonge alors ma main dans ma poche et en retire l’espèce de vieux téléphone portable tout droit sortie des années 90 que je trimballe partout avec moi. Je tape une fois un deux sur sa tranche pour l’allumer et puis utiliser ma main libre comme visière pour le protéger comme je peux de la nuit. J’y vois que dalle. J’ai l’impression qu’on est en pleine nuit. Je n’ai désespérément plus de réseau. PUTAIN… PUTAIN ! que je m’énerve. Soudain, miracle ! Une barre de réseau, je n’attend pas une seconde et appelle Zyki. Une sonnerie grésillante… Deux… Al…o ? Mon cœur loupe un battement. ZYKI ! Putain, c’est Hali. Je suis… je sais pas où je suis… Est-ce que vous allez bien… Putain je… je sais pas quoi faire je… Je me suis mise à chialer sans trop savoir comment arrêter ce réflexe bidon. Si mon père était en face de moi il m’en retournerait une. Ha…t… hali tu…. Je… je reconnais la voix de mon frère à travers les interférences mais impossible de comprendre quoi que ce soit. Ecoute je fais tout ce que je peux pour rentrer le plus vite possible ok. Je… J’arrive ok ? J’arrive ! Encore une fois, j’entend une réponse sans trop comprendre. Je ferme les yeux et tape ma tête contre la façade du bâtiment contre lequel je suis. Zyki… Faut que tu mette Pani Ser à l’abris ! Elle va paniquer si… Mettez-vous tous à l’abris. Je ne sais pas pourquoi cette foutue chèvre de malheur m’est venue en tête alors que la totalité de ma famille court un grave danger, mais sur le moment il m’a semblé primordial de lui dire. J’ai envie d’ajouter un mot tendre, un « je t’aime », parce que je ne l’ai jamais dis à aucun de mes deux frères mais qu’aujourd’hui semble une magnifique occasion de le faire. Mais mon portable rend l’âme au même moment. La communication est rompue.

Je reste un moment dans le cul-de-sac. Cinq ou dix minutes. Je me suis accroupie par terre, la tête dans les mains. Ce n’est que quand un morceau de taule frappe avec violence le mur en face de moi que je me relève en sursautant et en étouffant un cri. Faut que je bouge, tout de suite. Alors, je reprend la course de folle sans savoir où je vais, sans avoir le moindre espoir de me retrouver. C’est là que je tombe sur elle. Penelope, elle est là, sur le bord d’un trottoir. Je ne comprend pas ce qu’elle fout là alors que l’eau atteint presque mes chevilles. Je l’observe, et j’hésite. Et puis, je me rue vers elle et l’attrape violemment par le bras. Penelope, mais t’es folle ! Qu’est-ce que tu fous là putain ? je cris comme je peux mais le vent emporte ma voix. Je ne suis même pas sure de m’entendre moi-même. FAUT SE CASSER ! que je répète. Mais elle m’indique soudain le bitume. Là, une femme semble coincée. Deux voitures écrasent sa jambe, je me pétrifie une seconde. J’ai rapidement l’image de ce type, au 4 juillet. J’ai une douloureuse impression de déjà vu. L’impression que tout va mal tourner et que peu importe ce que je fais, ça ne servira à rien. Je suis figée. Je regarde cette inconnue un moment. Je suis glacée jusqu’au sang. Je regarde la route devant moi, puis derrière. J’espère y voir un gros bras qui pourrait nous aider. Nous sommes définitivement seule. Bon, OK ! Qu’est-ce qui se passe ici ? Je m’approche et je prête qu’une attention secondaire à la jeune femme coincée. Je m’intéresse plutôt à la position des voitures en essayant d’ouvrir toutes les portières (elles sont fermées), en fait rapidement le tour. Je ne sais même pas comment faire pour extirper cette femme sans lui arracher la jambe. Vous pouvez bouger le pied ? que je demande parce que ça me semble être important, sans savoir pourquoi. Là, je me tourne vers Penelope et la regarde un moment. Faut bouger ces voitures, t’as déjà volée une voiture je présume ? Il faut déplacer cette voiture manuellement, car le vent ne fait que presser davantage celle de derrière contre la jambe brisée de la rouquine.
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Eve Lee

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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyLun 12 Sep - 22:19

C’était le bruit de l’orage qui l’avais réveillé ce matin, enfin cet après-midi. Faut dire qu‘elle étaist restée un peu tard au bar hier, à jouer à faire la conne, en équilibre sur sa chaise, à mater ces cons qui se pensaient supérieur à elle à coup de pieds, à coup de poings. Elle avait encore quelques taches de sang sur son t-shirt et les articulations de ses doigts étaient douloureuses. Elle avait du frapper fort, trop fort, pour se faire respecter. Parce qu’on ne la prenait jamais au sérieux et qu’au fond, ça l’agaçait terriblement, ça la rendait violente. Alors quand elle avait un verre de trop dans le sang elle finissait toujours par craquer. Surtout quand elle était seule, sans ses hommes pour la contrôler, pour protéger les autres. Parce qu’on ne protégeait pas Penelope. On ne la protégeait plus. Non. On se protégeait plutôt d’elle, elle et de sa violence méthodique quand elle décidait de se battre.
Alors oui elle était rentrée un peu trop tard, sans l’aide de personne, sous la pluie déjà présente, et elle s’était écroulée sur son lit, épuisée par toutes ces foutues pensées qui lui bouffaient le crâne.
C’était donc l’orage qui l’avait réveillée, la tirant d’un sommeil agité. Elle s’était levée tant bien que mal, cherchant dans l’appartement la présence d’un des garçons. Personne. Penelope avait fini par trouver une notre qui lui était adressée sur la table du salon, glissée sous un des pistolets qu’elle était en train de nettoyer, lui intimant de manger l’assiette posée sur la table. Tom. Ca ne pouvait être que Tom. C’était son écriture de toute façon. Tom c’était pas son frère en fait, c’était sa mère. Une putain de mère poule, qui pourtant trouvait le moyen de la laisser sans surveillance alors que le mauvais temps se dégradait un peu plus chaque heure. C’était vraiment irresponsable. Tant mieux.
Penelope n’avait même pas pris le temps de manger ce que son frère lui avait préparé. Non. Elle avait enfilé un jean, ses rangers et son blouson en cuir et avait claqué la porte de l’appartement. D’habitude dans ce genre de situation y avait toujours Tom pour l’empêcher de sortir, de faire la conne, ou bien Tex pour l’encourager et la tirer vers l’œil de la tempête, pour se faire aspirer par le cataclysme. Mais aujourd’hui il n’y avait personne.  Il n’y avait qu’elle. Elle seule et son inconscience, et son envie de liberté, et son gout pour le danger.
Car Penelope c’était le genre de nana à jouer à la roulette russe pour déconner, pour sentir le frisson de l’horreur la parcourir, l’adrénaline pulser dans son sang jusqu’à ses cellules, son cœur battre à deux milles à l’heure.  Elle avait besoin de sa dose quotidienne de sensation fortes et la halte imposée par Tom à Savannah la tuait à petit feu. Alors pas question de laisser passer une occasion pareille.

Alors Penelope était sortie, sans même penser à se couvrir, la pluie sur le visage et le vent dans les cheveux. Elle se sentait vivante, pour la première fois depuis longtemps, à courir dans le sens inverse de la foule, à rigoler là où les autres pleurent, hurlent. Elle sentait son palpitant s’emballer, le sang dans ses veines pulser. Bon sang ce qu’elle se sentait bien, ce qu’elle se sentait libre, comme libérée de ses chaines et du poids de ses problèmes. Elle ne pensait plus à rien, juste à cette putain de pluie qui la perforait et à ce vent qui la baladait.
Reflexe. Elle se baissa pour éviter un projectile qui siffla à quelques centimètres de son visage. Oups. Pas grave. Enfin si. Un peu. Parce que la situation était quand même légèrement plus dangereuse que ce qu’elle pensait. Mais Penelope n’avait pas envie de rentrer maintenant, elle n’avait pas envie de s’enfermer à nouveau dans cet appartement morbide et déprimant. Non. Elle préférait affronter les éléments déchainés plutôt que de renoncer encore à sa liberté. Mais paradoxalement ça l’empêche pas de commencer à légèrement s’inquiéter pour ses gars. Sa famille. Putain. Rapidement elle se met à l’abri sous un porche pour envoyer un texto à Tom, Billy puis à Tex pour prendre des nouvelles, vérifier que tout va bien. Pas de réponse. Surtout pas de réponse de la part de Tex. Et ça l’énerve. Alors elle s’acharne un peu plus sur son clavier, enchainant les messages de menaces au blond, tout en envoyant les même mentalement à Junior. Parce que bien sur ce petit con de SDF avait un portable fonctionnel une fois sur deux. Ridicule.  En fait ils sont tous ridicules. Sauf Tom qui lui répond. Tom il lui répond toujours. Parce que Tom c’est leur pilier, c’est celui sur qui compter, c’est celui qui les maintient en état de marche. Un sourire amusé s’étend sur son visage et Penelope range son téléphone, rassurée de savoir qu’au moins ses trois gars sont normalement à l’abri. Ca permet d’apaiser sa conscience et ça l’encourage à avancer dans son expédition suicide.

En fait Penelope ne sait plus ce qu’elle cherche. Elle ne sait plus où elle est tant la pluie est dense, et chaque goutte transperce sa peau comme une aiguille. Pourtant elle n’a pas mal Penelope. Elle a juste un peu froid, trempée jusqu’aux os, mais qu’importe. C’est pas ça qui la tuera. Elle a vécu bien pire de toute façon, une balle dans le ventre ça fait tout de suite relativiser.
Soudain un cri la tire de ses pensées. Penelope sursaute et stop sa course effrénée pour regarder autour d’elle. Elle met un moment avant de comprendre que la voix provient d’en bas, de par terre.  Et son regard se pose sur une jeune fille tout aussi trempée qu’elle mais en bien plus mauvaise posture : elle a la jambe qui semble prise entre deux voitures, qui ont du être déplacées par une bourrasques bien trop violente. Merde.
Sans vraiment réflechir Penelope rejoins la jeune fille avant de s’accroupir pour essayer de lui venir en aide. « Hey. T’en fais pas, ça va aller ! Je suis sûr qu’on va réussir à te tirer de là. » Sauf que ouais la situation s’annonce pas vraiment rose, mais c’est pas la peine de le crier pas vrai ? Surtout que l’eau commence lentement – mais surement – à monter et qu’il n’y a pas besoin d’être scientifique pour deviner l’avenir de la petite rousse si personne n’arrive à l’aider. « T’inquiète pas beauté, ça va aller…. »

Soudain quelqu’un l’attrape par le bras, c’est violent, presque douloureux. Ni une ni deux Penelope se libère avant de faire face à son agresseur. «  Halina ????? » Y a comme du soulagement dans sa voix, et si elle le pouvait, Penelope se jetterait au cou de son amie pour la remercier d’être là. Mais la situation ne se prête pas vraiment aux effusions. Surtout qu’Halina ne semble pas avoir remarqué la rouquine coincée. « On ne peut pas la laisser là comme ça Hal’ ! Sa jambe est coincée, j’ai essayé de la dégager mais…. Ça marche pas vraiment… » Non. Ca ne marche pas du tout même. Si Penelope avait été Tom, elle aurait trouvé une solution, en un claquement de doigts. Mais Penelope n’était pas Tom, elle était juste les gros bras de la bande, bonne qu’à taper et à casser des dents, à tirer dans le mille, les yeux fermés. Putain. Faut bouger ces voitures, t’as déjà volée une voiture je présume OH. Ooooh. Mais oui ! « Putain Halina t’es un génie. T’es la meilleure. Bordel ! » Penelope aurait pu protester, demander pourquoi Halina avait fait cette supposition, et qu’elle n’était pas du tout du genre à voler des voitures. Mais y avait pas le temps pour raconter des bobards. Alors à la place Penelope se précipite pour essayer d’ouvrir la portière de la voiture. Bloquée. Bien entendu. C’était trop simple sinon. Elle retourne auprès d’Halina avant de reprendre la parole, hurlant du mieux qu’elle peut pour se faire entendre : « IL FAUT TROUVER UN MOYEN DE BRISER LA VITRE ! » N’importe quoi, un caillou, une chaise, une boule de billard. Mais vite. Parce que l’eau continue de monter et Penelope n’a pas envie d’assister à la noyade d’une rousse, alors qu’elle n’est même pas accusée de sorcellerie.
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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyDim 18 Sep - 15:59




~ halina, penelope & magda ~

intrigue: crashing cars


Douce mélodie résonnant à ses oreilles, adoucissant son cœur noircit et entaché par les vices, le piano gommant le reste et accentuant le moment présent pour lui faire oublier momentanément la vie qu'elle menait du haut de ses dix-huit ans. Vie amère qu'elle mords pourtant à pleines dents - la rébellion est son dicton, elle ne voulait pas être comme les autres, elle voulait être au dessus d'eux: faire mieux et montrer au monde qu'elle n'avait pas peur de tomber - la sainte église catholique comme ils l'appellaient dans le credo, la cadette Fanning n'en était pas, libre à ses parents d'y croire, elle n'acceptait pas pour autant qu'ils entraînent derrière eux les mômes de la fratrie. Ce n'était pas son choix à elle, Magda ce qu'elle voulait c'était devenir une artiste, une danseuse étoile, en vivre quitte à s'en esquinter les pieds jusqu'aux os. Nouveau flot de notes dansantes à son ouïe, notes s'élevant du piano - mélodieux. Mélodie classique et romantique, enlevant son esprit à la réalité, ses prunelles figées sur un point fixe choisi, son corps tournoyait au rythme affolé des dernières notes, progressant en manège et tours piqués, enchaînant sur un grand jeté, la respiration écourtée, la danseuse terminait sur un fouetté en attitude. A bout de souffle, la belle s'appliquait dans sa révérence - marquant la fin de son cours, les dernières notes s'élevèrent et résonnèrent dans la grande salle du conservatoire - maintenant sa position jusqu'aux dernières notes, la mélodie ne laissant qu'un souvenir dans les mémoires et résonnant déjà au lointain, la réalité revenait - vibrante de sens. Remerciant le musicien et le professeur, l'élève quittait sa tulle pour rejoindre les vestiaires, fourmillante et essoufflée. Ôtant ses pointes de ses pieds ensanglantés, dehors on pouvait entendre l'orage gronder et la pluie frapper les toits de la bâtisse.

La belle ignorait tout des prévisions météorologiques, hier soir au moment du flash info elle n'était pas chez elle. Elle n'était pas même rentrée chez elle après les cours - le travail et Barnes l'appelant. Hier soir Magdalene n'était (toujours) pas chez sa copine de faculté ni même en train de traîner au bar, où elle se serait sûrement bourrée la gueule jusqu'à ne plus pouvoir. Hier encore, les hommes mûrs passaient sur la rouquine - à tour de rôle et s'enchaînant, sous l’œil affûté et pervers de celui que les putes aimaient appeler connard. Observée, la gamine avait astiqué un bon nombre de membre cette nuit-là, ramenant une fois encore la plus grosse liasse de billets au mac, dont elle était amoureuse - ce faisant, ce soir-là elle demeurait sa préférée.. et ce jusqu'à ce qu'une autre la remplace sauf que Magda ne comptait pas se laisser remplacer, jamais et elle donnerait autant de sa personne qu'il en serait nécessaire. Alors, oui hier tandis que la gosse âgée de dix-huit ans seulement, s'appliquait mécaniquement à sucer des queues à des inconnus (à l'hygiène douteuse) - d'autres étaient devant leur poste de télévision ou bien ils écoutaient d'une oreille attentive la radio, où on les informait des intempéries de la nuit et des jours à venir. Rentrant bien trop tard, pour qu'une personne de la fratrie Fanning soit encore éveillée pour l'informer, la rousse était rentrée trempée - marchant sous un orage grondant et des bourrasques furieuses - se couchant et ignorant tout de la journée qui l'attendait demain.. dormant sur ses deux oreilles, le lendemain matin elle serait la première levée pour se rendre au conservatoire où elle passera une bonne partie de la journée.

Dans l'ignorance la plus totale, la belle soignait ses pieds rougit - non pas seulement par le sang qui en coulait mais aussi par la douleur de l'effort qu'elle avait exercé dessus - tandis qu'autour d'elle certains élèves se hâtaient de quitter le bâtiment avant quinze heure.. Magdalene ne les voyant pas, ne les entendant pas, bercée par la musique qui lui hurlait dans les oreilles par le biais de ses oreillettes, personne ne venait la prévenir, la croyant certainement déjà au courant ou ne prenant tout simplement pas suffisamment au sérieux la météo - qui se dégradait pourtant d'heures en heures, minutes après minutes. Seule désormais dans son vestiaire, la rouquine abandonnait son portable et ses écouteurs dans son casier, quittant son justaucorps de danse pour pénétrer dans la douche. Entièrement nue, ses cheveux libérés de leur chignon, ils descendaient jusque dans le creux de son dos, la silhouette de la gamine n'en était pas une, Magda avait le corps d'une jeune femme, un corps qu'elle offrait pour quelques dollars à des hommes en manque depuis ses dix-sept ans. Barnes. L'eau chaude glissant sur sa peau, la belle avait les paupières closes et son esprit divaguait pendant que ses mains parcouraient son corps à l'aveugle, glissant sur ses courbes - qu'un artiste peintre aurait apprécié mettre en peinture sur sa toile - glissant sur ses formes sensuelles et aguicheuses que certaines filles devaient lui jalouser. Barnes, son visage se dessinait sous ses paupières, elle pouvait voir son sourire pervers sur le coin de ses lèvres, elle pouvait sentir son regard d'acier rivé sur ses fesses lorsqu'elle se retournait - la belle frissonnait, cherchant à se faire plaisir à l'aide de ses mains qui se baladaient avec envie sur son corps, comme s'il s'agissait de celles de Barnes - elle pouvait sentir son souffle caresser sa nuque et l'entendre murmurer « bambi » à son oreille (parce que c'est comme ça qu'il l'appelait), tandis qu'il se collait nu à elle, empoignant ses cheveux pour l'obliger à mettre la tête en arrière. Un gémissement s'échappait du fond de sa gorge, surprise par sa propre imagination et son propre désir, la rouquine coupait l'eau, baissant les yeux sur ses pieds.. l'eau qui s'écoulait lentement vers la bouche d'évacuation était tintée d'une couleur rouge.

Emmitouflée dans un sweat-shirt dont la capuche était ramenée sur le haut de sa tête, par dessus lequel elle avait enfilé sa veste en cuir noire, la belle tenait fermement son sac de sport contre elle et luttait contre la force du vent, pour tenter de garder ses deux pieds au sol. Son jean était détrempé et paraissait plus foncé que d'ordinaire, aussi les quelques cheveux qui dépassaient de sa capuche, lui restaient collés sur le visage. La gamine n'y voyait rien, la pluie était furieuse et épaisse, le vent était violent et l'orage menaçant, il lui était difficile de progresser sur le trottoir encombré par les débris des poubelles renversées par la force indomptable de la tempête. Il lui était impossible de voir quoi que ce soit sur son smartphone, elle n'était même pas certaine d'avoir ne serait-ce qu'un barreau de réseau - et pourtant elle allait devoir essayer de joindre quelqu'un, elle reconnaissait à peine les rues de son quartier, bon nombre d'arbres menaçaient d'être arrachés, les voitures stationnées le long du trottoir vibraient et tanguaient tandis que l'eau commençait déjà à s'accumuler sur la route, les caniveaux n'évacuant plus. Puis inexplicablement, violemment, Magda - alors qu'elle avait les yeux rivés sur son écran de téléphone, dont elle cherchait à abrité de la pluie - fût propulsée en avant, emmenée par la bourrasque telle une vulgaire poupée, son visage frappant violemment une voiture arrêtée sur la bas-côté - sonnée, elle ne parvint pas à se relever tout de suite et au moment où elle se redressait difficilement et en voulant tendre le bras pour rattraper son sac - avant que ce dernier ne soit emporté par le mouvement de l'eau - la voiture de devant s'écrasait contre celle de derrière, écrasant par la même occasion sa jambe, restée coincée entre les deux véhicules.

Un cri strident, plaintif et douloureux qui s'éternisait dans le vacarme infernal de l'ouragan. Puis le silence, la douleur s'emparant de sa jambe, la tétanisant presque, l'engourdissant. La belle était tombée à terre, s'épuisant à essayer de se sortir de là, donnant toute son énergie à extirper sa malheureuse jambe, ses larmes abondantes se confondaient avec la pluie qui lui giflait le visage, elle criait pendant de longues minutes, avant de finalement se taire, désespérée et effrayée, se laissant ballotter par le courant des eaux qui montaient. Après ce qui lui parût durer une éternité: une voix. Une jeune femme s'était approchée, elle n'avait pas entendu ce qu'elle lui disait mais, elle avait l'air d'être là pour l'aider, Magdalene l'espérait, elle avait le sentiment d'être loin, de voir la scène sous un autre angle et de ne plus être dans son corps, elle avait l'impression de se sentir morte.. sans doute était-ce l'état de choc dans lequel elle se trouvait - son adrénaline l'ayant abandonnée plus tôt - ou était-ce le fait d'avoir percuté la voiture de pleine face tout à l'heure.. La gamine était ailleurs, perdue dans sa douleur, la seule chose qu'elle parvenait encore à faire étant celle de bouger ses orteils pour s'assurer qu'elle n'avait pas perdue sa jambe. Elles étaient désormais deux à s'agiter autour d'elle. « S'il vous plait.. sortez-moi de là.. » Balbutiait-elle. Elle pointait un doigt en direction de sa jambe: « Je crois que c'est cassé.. » la belle s'efforçait de parler plus fort: « Je bouge les orteils mais, ça fait un mal de chien! » Elle était épuisée et certainement que ça se voyait, elle craignait que les jeunes femmes l'abandonnent à son sort si elles ne trouvaient pas comment la sortir de là. « J'suis danseuse.. je veux garder ma jambe » Une nouvelle crise de larmes s'emparait d'elle. « Aidez-moi.. s'il vous plait.. » Elle avait l'impression d'avoir hurlé ça durant des heures déjà auparavant, elle ignorait combien de temps elle était restée ainsi, coincée entre deux bagnoles, la jambe à moitié broyée, les deux jeunes femmes étaient les deux premières silhouettes qu'elle voyait, il fallait qu'elles l'a sortent de là où elle pouvait dire adieu à sa jambe - et à sa vie, si le niveau d'eau ne cessait de monter.



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HRP: j'espère que ça vous ira, dites-moi s'il faut ajouter quelque chose! et encore désolée pour l'attente  ♥
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Halina Kida

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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyMer 21 Sep - 23:17

Je ne suis pas une personne altruiste. Je suis une solitaire. Sans être égoïste, je n’aime pas faire quoi que ce soit pour les autres. Un comble quand on vie en communauté. Mais me sacrifier, je n’en suis capable qu’avec Jax. Pardon. Je n’en étais capable qu’avec Jax. Et pourtant me voici, sous une pluie torrentielle, dans une ville qui ne ressemble à aucune autre tant elle est battue par les éléments. Et pourtant j’en ai vu des climats, des villes, des ambiances. Penelope a attiré mon attention, On ne peut pas la laisser là comme ça Hal’ ! Sa jambe est coincée, j’ai essayé de la dégager mais…. Ça marche pas vraiment… Qu’elle me gueule à travers le rideau de pluie. Je fronce les sourcils et la regarde, fixe ses lèvres pour décrypter tous ses mots. J’hésite un peu, je l’avoue. J’ai envie d’être à l’abris, j’ai envie de retourner au cirque, j’ai envie de m’assurer que ma famille est en sécurité. J’imagine les caravanes emportées par le vent, j’imagine mes cheveux entrain de paniquer dans leur enclos… Je dois partir, je le dois. Mais la voix de cette jeune femme, cette gamine perdue et apeurée arrive jusqu’à moi. S'il vous plait.. sortez-moi de là.. Je lui lance un regard. Et je me résigne. J’analyse la situation, j’ai la désagréable sensation d’être la seule capable de réflexion. Faut bouger cette putain de caisse qui bloque la jambe de l’inconnue. Putain Halina t’es un génie. T’es la meilleure. Bordel ! Je regarde longuement Penelope. Y a cette drôle d’admiration que j’ai pour cette nana qui fait une danse de la joie quand elle me sort un truc comme ça. J’sais pas, j’ai envie de l’impressionner Penny, tout le temps. Elle est ce que je veux être, plus forte, moins sensible, pas du genre à laisser son cœur se briser en mille morceau. Alors je lui arrache un sourire malgré tout et je balance d’un air évident : J’le sais ! mais le vent étouffe mes vantardises. Je crois que c'est cassé.. Lance la nana d’une voix brisée. Je regarde ce qu’elle indique du menton. Ouais, j’crois aussi, que j’aurais aimé répondre, mais je me l’interdit. Elle explique alors qu’elle souffre le martyre dès qu’elle peut bouger, je grimace en attendant bêtement que Penelope ne teste toutes les portières. Je vois le regard paniqué de la rouquine, qui finit par sortir d’une voix tordue par la peur : J'suis danseuse.. je veux garder ma jambe et là, y a mon cœur d’artiste qui se serre. Sans réfléchir, je m’accroupis près d’elle et lui attrape la main. Je lui prend de ma main malade, j’ai pas fais attention. Ma main qui ne réagit pas très bien, ma main engourdie. Celle qui s’est pris un coup de poignard, il y a de ça plus d’une dizaine d’années. J’ai compris sa peur, sa douleur, parce que je l’ai ressentis avant elle. J’ai envie de lui raconter que j’étais danseuse moi aussi, une danseuse aérienne, une danseuse du ciel. Je faisais du tissu aérien, ma véritable passion, ma raison de vivre, mon rêve. J’ai envie de dire que je sais exactement ce qu’elle ressent. Mais je me tais. Car l’histoire ne s’est pas bien terminée pour moi, je ne suis pas l’exemple à suivre et je détesterais qu’elle ait le même destin que le mien. Ca va aller, t’en fais pas. que je tente maladroitement de la rassurer, mais j’ai l’impression que mon capital sympathie n’est pas terrible. Elle continue de paniquer et nous supplie de l’aider. Ecoutes moi hey… Dis-moi comment tu t’appelles ? établir un lien, un contact, discuter, je sais y faire, j’essaie en tout cas d’appliquer ce qu’on voit au cinéma. J’aurais mieux fait de me taire. Elle me donne son prénom. Magda. Il est sortit de sa bouche et s’est éclaté contre mon crâne, il a résonné partout en moi. Magda. Je la connais. Elle ne le sait pas, mais moi je la connais parfaitement. Je sais qui elle est. Je sais ce qu’elle est. Elle est celle qui m’a tout pris, celle qui a tout foutu en elle, celle qui a craqué l’allumette qui a fait brûler mon cœur, ma vie, ma raison. Cette fille, je connais son prénom, j’ai harcelé Jax pour avoir son prénom. J’avais besoin de l’appeler autrement que la pute dans ma tête, j’avais besoin de mettre un nom sur celle qui a tout détruit. Cela aurait pu être une coïncidence, j’suis pas débile, mais mon cœur sait parfaitement que je ne me trompe pas. C’est elle. C’est sur elle qu’il a posé ses mains, c’est sur ses lèvres qu’il a posé les siennes, c’est en elle qui a pénétré, c’est pour elle qu’il a mentit. C’est elle qu’il m’a caché. C’est elle. Je bugge complètement. IL FAUT TROUVER UN MOYEN DE BRISER LA VITRE ! Une voix me ramène à la réalité. Penelope m’agrippe et me redresse, me voilà face à elle, les yeux complètement vague, soudain muette. Je la regarde sans comprendre où elle veut en venir. Je la regarde et j’espère qu’elle va me sortir de ce mauvais pas, j’espère qu’elle va me secouer, m’électrocuter, m’apprendre à ne plus être comme ça. Je voudrais qu’elle m’entraîne loin d’ici pour tout oublier mais Penelope ne comprend pas. On se regarde un moment. Et puis je recule. Je me passe les deux mains dans les cheveux pour les envoyer en arrière, je ne vois plus rien à cause de la pluie dans mes yeux, de la colère dans mes pupilles. Et puis, je me tourne vers Magda. T’ES DANSEUSE HEIN ? Que je hurle, aussi bien pour me faire entendre qu’à cause de mon trouble. Je la foudroie du regard, je la hais. Je la hais d’avoir couché avec le même homme que moi. Je la hais d’avoir croisé la route de Jax. Jax… Putain il l’a baisé, dans une rue, sauvagement. Il l’a baisé de manière dégueulasse. Et le fait qu’il ne sache même pas qui elle était vraiment rendait le tout encore plus gerbant. Parce qu’il avait eut envie d’elle, parce qu’elle lui avait plu, parce qu’il avait décidé de la baiser dans un coin comme un gros connard. Il l’avait voulu. Et je la haïssais de l’avoir séduit. Alors, je me jette au sol à nouveau, à genoux devant la blessée et je l’empoigne par le bras avec violence : JAX ROSES CA TE DIS QUELQUE CHOSE ? Hein, tu sais qui c’est ? Où bien tu ne veux pas savoir ceux que tu baises pour te payer tes cours de danse ! Je la lâche avec toute l’indélicatesse dont je dispose. Faut dire que je ne suis pas connue pour mes bonnes manières. Là, je me redresse et me tourne vers Penelope. Je ne réfléchis pas. ON SE CASSE D’ICI ! que je hurle, hors de moi. Qu’elle crève, je ne perdrais pas une seconde de plus pour elle.
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Eve Lee

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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyJeu 29 Sep - 20:53

L’eau, le vent, le bruit. C’est un véritable chaos, une apothéose des éléments et des cœurs battants à des rythmes erratiques. Désordonnés. Mais pas celui de Penelope. Non. Celui de Penelope battait avec une régularité plus que stupéfiante vu la situation. Ptêtre un peu vite, mais pas bordelique. Non. Parce qu’elle savait Penelope, elle savait qu’elle pouvait pas crever d’une tempête comme ça. Des ouragans, elle en avait connu à l’orphelinat, c’était pas son premier ni son dernier et elle avait toujours aimé la violence avec laquelle la pluie s’infiltrait sous sa peau, la brulure des gouttes, une à une, à travers ses vêtement.
Quand t’es pris dans un ouragan, tu te sens minuscule, si ridicule. T’as beau hurler personne t’entend, t’es juste seul. Seul. Terriblement seul. Et pour Penelope y a rien de plus apaisant que cette solitude, ce genre de calme au milieu de la tempête, quand tout se tait pour ne laisser que le vide.
Le truc c’est que le vide c’est que temporaire, une accalmie avant la reprise. Le téléphone qui vibre dans la poche et le hurlement. Le vent, le craquement. Ce cri. Du genre gamine qu’on détruit. Elle aurait pas du entendre Penelope. Non. Elle aurait pas du. Pourtant ça résonne dans son crâne comme un son de cloche à l’église, putain, ça la transperce. Pourtant elle est pas du genre à aider Penelope. Croyez-le ou non, elle fait partie des mauvais, pas des bon samaritains de cette ville pourrie. Mais quand la gamine se met à crier comme ça, elle a mal. Tellement mal pour elle. Et en réponse son ventre la brule, blessure fantôme qui ne cesse de se réveiller. J'suis danseuse.. je veux garder ma jambe « Pour le moment beauté, c’est te sortir de là avant que tu te noie. Ta jambe on verra après. » C’est peut être un peu sec, mais il faut savoir gérer ses priorités et c’est pas en clamant au ciel qu’on voulait pas perdre quelque chose qu’il vous écoutait. Penelope l’avait compris bien assez tôt. Et pour le moment la priorité c’était de trouver comment ouvrir cette putain de voiture et de prier pour réussir à accéder aux câbles sous le volant.
Des voitures, elle en avait volé. Déjà. Plusieurs. Avec Tex, avec Billy. Jamais avec Tom. C’était pas faute d’avoir essayé pourtant. Et quand son regard c’était posé sur le modèle de la voiture, Penelope avait senti son cœur se desserrer. Alors elle porte pas vraiment d’attention aux deux femmes, aux échanges et à la douleur jalouse qui s’infiltre comme un torrent dans les veines d’Halina. Non. Penelope court comme une folle autour de la voiture, à la recherche de ce qui lui servira à fracasser la vitre de la voiture pour y rentrer. Et elle cri Penelope, pour qu’Halina vienne l’aider, elle l’attrape, la secoue, sans ménagement. Parce que l’eau monte. Encore. Et encore. Inlassablement, ne tenant pas compte du drame qui se déroule dans cette petite ruelle. Y a son regard qui se fige dans celui de son amie, de la belle qui a bien voulu d’elle, et Penelope comprend pas. Pourquoi elle se bouge pas ? Pourquoi est ce qu’elle l’aide pas ? Pourquoi est ce qu’elle reste comme ça, comme si le pilote s’était ejecté et que y avait plus personne pour la faire marcher ? « Hal’ ! Halina !!! » Elle voudrait s’agripper à elle, la retenir, mais elle recule. Les mains dans ses cheveux, Penelope fais doucement l’allez retour entre la rousse, Magda et Halina, ne comprenant pas bien ce qui se passe. T’ES DANSEUSE HEIN ? Le cri la fait sursauter et Penelope ne sait plus vraiment où se mettre. Elle a l’impression de se dresser en plein milieux d’une scène où elle n’a pas été sélectionnée. Elle se rapproche de son amie pour la regarder de plus près. Et malgré la pluie qui dégouline, elle peut lire dans ses pupille quelque chose de dangereux. « Tu la connais ? Vous vous connaissez ? » Silence ; « Hahaha….ha. Qu’elle coïncidence hein ? » Non Penelope ta gueule, c’est pas le moment de faire ton Tex. Des conneries tu pourras en dire plus tard. Alors elle fait un nouveau pas vers Halina, la bouche pleine de questions, mais cette dernière la dépasse pour se jeter brutalement au sol, au niveau de la rouquine. Et soudain tout explose. JAX ROSES CA TE DIS QUELQUE CHOSE ? Hein, tu sais qui c’est ? Où bien tu ne veux pas savoir ceux que tu baises pour te payer tes cours de danse ! Jax. Le gars du cirque. Celui avec les couteaux. Jax, dont le nom rend si triste les lèvres d’Halina. Jax, celui que Penelope ne connait que trop peu, car les silences sont préférables aux larmes pour elles deux.
Tout d’un coup Penelope ne sent plus à sa place du tout. Elle voudrait disparaitre, partir d’ici, de cette scène qui ne la concerne pas. Putain, c’est pas son histoire, c’est pas sa guerre, c’est pas son cœur qu’est étalé dans l’eau, là maintenant. Elle a déjà assez à faire comme ça avec le sien. ON SE CASSE D’ICI ! Quoi ? Quoi ? Elle pile Penelope, et sans réfléchir sa main agrippe celle d’Halina, comme pour l’empêcher de partir, pour la retenir. « Attend attend attend ! » Et soudain dans sa tête y a comme un schisme qui se forme. D’un côté, Penelope a envie de rester, protéger cette gamine coincée, la sauver, ptêtre se racheter un peu pour toutes les conneries qu’elle fait au cours de sa vie. Mais de l’autre y a cette voix qui lui dit, qu’Halina lui pardonnera peut être pas. Surement pas. Et ça la tue. Parce qu’elle veut pas perdre Halina, non. Elle veut pas perdre cette amitié qui s’est développée si difficilement, ce bonheur qu’elle ressent quand elles roulent à contre sens sur l’autoroute et les cris qui transpercent leurs gorgent dans la nuit. Cette Liberté qui l’aspire quand elle sont ensemble. Perdre ça, c’est perdre gros.
Mais de là à laisser crever quelqu’un ?
Alors elle porte ses mains au visage d’Halina, les posant sur ses joues tremblantes et trempées. « T’as déjà tué quelqu’un Halina ? » Parce que Penelope non. Et pourtant c’est pas les occasions qui manquaient. Mais jamais elle n’a visé entre les deux yeux. Jamais. Jamais elle n’a visé le cœur. Jamais. Elle s’était toujours contenté de la jambe, du bras, de la main. Mais jamais du réservoir de vie qu’on a tous en nous. Qui nous fait tourner. Penelope pose son front contre celui de la jeune femme, respirant doucement. « Si oui, est-ce que tu peux vivre avec ça ? Est-ce que tu vas pas te réveiller demain en sueur dans ton lit, hanté par une ballerine sanguine ? » Dis qu’tu peux pas Halina. S’il te plait. Dis qu’tu peux pas. « Parce que si on s’en va, elle est morte. Personne arrivera à la sauver à temps, regarde où l’eau nous arrive. » Si elle se fait pas écraser avant par la voiture, elle finira noyer, sans aucun doute. Et elle s’écarte doucement Penelope, les yeux toujours rivés sur sa première amie. « Si tu peux vivre avec ça Hal, jviens avec toi. »

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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyDim 2 Oct - 13:48




~ halina, penelope & magda ~

intrigue: crashing cars


La panique, sentiment de terreur qui s'emparait de vos membres, les engourdissant un à un, vous empêchant de fuir et de crier, cette sensation de paralysie qui fourmillait partout en vous et qui vous faisait suffoquer. Par ses pores, Magda transpirait la peur, sa tête baignant chaque minute, un peu plus dans la flotte - qui était devenue boueuse au fur et à mesure du temps, emportant davantage de débris sur son passage, sa chevelure dansait dans l'eau tandis qu'elle sentait de moins en moins sa jambe coincée - qui s'engourdissait au fur et à mesure et à chaque fois que la voiture s'écrasait un peu plus.  La rouquine parvenait à peine à bouger les doigts, engourdie eux-aussi - par le froid - l'eau s'était infiltrée partout en elle, gorgeant ses vêtements, lui glaçant les os - la rendant d'autant plus vulnérable et fragile qu'elle ne l'était déjà. Ajoutez à cela, un vent violent et infernal qui ne cessait  de souffler tout ce qui se trouvait sur son passage - il sifflait à ses oreilles comme pour la supplier de partir, de déguerpir sinon il lui promettait une fin violente - malheureuse jambe coincée, le visage de la gamine se tordait de douleur à chaque fois que la voiture était poussée un peu plus en avant.  « S'il vous plait.. » un murmure, à peine audible dans tout le vacarme tempétueux, qui remettait son destin entre les mains des deux jeunes femmes. Le désespoir entamait son cœur, rongeant sa peau et ses os.

De la place qu'elle occupait - à moitié couchée entre les deux voitures, sollicitant les muscles nécessaires - et la force qui lui restait - pour maintenir sa tête hors de l'eau, la belle ne pouvait pas voir grand chose, les deux jeunes femmes pourraient même partir, qu'elle n'était pas certaine de s'en rendre compte. Elle ne voyait le visage de la brune que lorsque cette dernière se pencha sur elle pour tenter de la rassurer. La blonde avait disparût de son champ de vision, sûrement était-elle en train de chercher un moyen de la faire sortir de là - du moins Magdalene l'espérait. Rivant ses prunelles sur les lèvres de la brunette - pour lire sur ses lèvres - entendant à moitié ce qu'elle disait, la gamine comprenait qu'elle lui demandait son nom, rassemblant ses forces pour parler au-dessus du bruit - ou du moins parler suffisamment fort pour que sa voix soit audible - elle répondait: « Magda, j'm'appelle Magda et toi c'est comment ? » Mais la brune avait disparût - la rouquine ne la voyait plus, elle tentait d'incliner la tête vers l'arrière mais, elle ne parvenait uniquement à voir que ses pieds.. « Hey! » l'interpelait-elle, sans succès. Pourquoi soudainement, la jeune Fanning avait la terrible impression d'être abandonnée ? Cherchant désespérément à se contorsionner pour décoincer sa jambe, le cri de la brune la fît sursauter: « T'ES DANSEUSE HEIN ? » Magdalene ne comprenait pas la colère qu'elle percevait dans la voix de la jeune femme, son ton sonnait comme celui des reproches, pourquoi ? Pourquoi l'avait-elle laissé seule lorsqu'elle lui avait dit qu'elle s'appelait Magda, pourquoi ne lui avait-elle pas répondu ? Tant de questions qui soudainement se bousculaient dans le crâne de la jeune fille - qui sentait que la situation (qui ne lui appartenait déjà pas), lui échappait davantage, laissant filer avec ses chances de s'en tirer entière où bien même vivante. « JAX ROSES CA TE DIS QUELQUE CHOSE ? Hein, tu sais qui c’est ? Où bien tu ne veux pas savoir ceux que tu baises pour te payer tes cours de danse ! » Ses oreilles sifflaient - le choc. Puis la poignée violente de la brunette qui s'emparait de son bras, lui arrachant un effroyable cri de douleur - comme si ses os venaient de se briser un à un. Sa jambe s'était mise à lui brûler - aussi c'est son cœur qui brûlait. Des larmes se mêlèrent de nouveau à l'eau qui mouillait déjà son vissage: elle savait qui elle était mais, Magdalene ne savait pas. Par contre, le nom de Jax résonnait en elle comme dans une coquille vide, elle cherchait à se rappeler.

« t'es la PLUS jooooolie fille que j'ai jamais vu » devant ses prunelles se déroulait la scène, ça remontait à quelques mois, peut-être plus, la rouquine avait oublié. Jax. Il s'appelait Jax et il était alcoolisé, la putain sentait les effluves de son haleine caresser son visage. Il était bourré, trop pour se rendre compte qu'il avait affaire à une prostituée mais, Magdalene en avait profité - sans même culpabiliser. Lui suçant la queue au coin d'une rue - elle ignorait tout de sa vie, s'il lui en avait parlé elle ne l'avait qu'à moitié écouté. Il l'avait prise, violemment, maladroitement contre un mur dans la rue. Froid. Magda se rappelait avoir eu froid contre le mur en pierres. Elle se rappelait ses baisers brûlant, de ses caresses, de ses mots.. de presque tout. De sa tête quand elle lui avait réclamé l'argent. Les souvenirs étaient presque intacts, la jeune prostituée s'en était rappelée parce qu'il avait été  un client différent des autres - il n'était pas venu pour la prostituée, il était venu parce qu'elle, elle lui plaisait, ça avait suffit à faire la différence et à marquer son esprit.

« PARTEZ PAS ! » Cri d'appel au secours, le désespoir était plus puissant encore, la peur encore plus terrifiante. La gamine pleurait sans parvenir à se décoincer, elle s'acharnait en tirant sur sa jambe tandis que le niveau de l'eau montait, recouvrant désormais entièrement sa poitrine, il fallait qu'elle bouge de là - fissa. Serrant les dents, elle hurlait: « JE NE SAVAIS PAS QUI IL ÉTAIT ! JE NE CONNAISSAIS QUE SON NOM. » Elle s'époumonait à hurler, s'irritant les cordes vocales et utilisant la force qu'elle mettait à crier par-dessus le bruit, pour tirer sur sa jambe - sans succès. Elle continuait, sa voix rageuse suppliant un peu plus, les deux jeunes femmes de ne pas l'abandonner. « COMMENT AURAIS-JE PU SAVOIR ? HEIN ? DIS-MOI ! C’ÉTAIT PAS ÉCRIT SUR SON FRONT QU'IL S'EN TAPAIT UNE AUTRE! IL ÉTAIT BOURRE! » Les larmes redoublèrent et sa voix se brisait: « S'il vous plait, aidez-moi.. » Puis un cri, strident, terrible, déchirant le vacarme de l'ouragan, provenant du fond de sa gorge - retentit. La voiture avait bougé, emmenée par le courant - elle n'avait pourtant bougé que de quelques millimètres mais la pression qu'elle exerçait déjà sur la jambe de la danseuse, était amplifiée - la broyant un peu plus. La gamine tentait de se redresser tout en tenant sa jambe à deux mains - quelque chose paraissait étrange, un liquide différent, visqueux, se mêlait à l'eau.. Les prunelles électriques de la gosse se posèrent sur sa jambe - du moins ce qu'elle en voyait dans l'eau - puis elle ramenait ses mains devant son visage. Rouge. Elle tremblait de froid et de peur, panique grandissante, la rouquine se contrôlait pour ne pas hurler, elle était agitée.. Du sang.

« J'suis désolée, j'savais pas.. » balbutiait-elle. « J'savais pas.. j'ai profité qu'il était bourré.. mais c'pas pour me payer les cours que j'fais ça.. c'pas pour ça » elle était confuse, véritablement désolée - oui, elle l'était, elle n'essayait pas seulement de gagner leur pitié - elle essayait de sauver sa peau, ça oui, qui ne le ferait pas ? Mais, elle s'excusait réellement - pas qu'elle soit désolée d'avoir couché avec lui, non mais, elle s'excusait pour le mal que ça lui faisait - elle ne savait pas ce que ça faisait mais, pour réagir comme ça.. il n'y avait que la douleur pour rimer avec la colère. « M'laissez pas là, enlevez juste cette voiture, j'me démerderai après.. » Son corps était agité et elle devait lutter pour ne pas laisser retomber sa tête dans l'eau, aussi elle était à deux doigts de s'évanouir - alors elle se mordait l'intérieur des joues et la langue, espérant se maintenir consciente.. elle tanguait, divaguait.


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Halina Kida

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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyDim 23 Oct - 15:23

Dans ma tête c'est le chaos. Je n'arrive plus à réfléchir. Moi qui pensait, il y a quelques minutes, être la seule à garder mon sang froid, je me sens folle à liée au milieu de blouses blanches. Comme si personne ne pouvait comprendre le mal qui me gagne au fond de mes intestins. Jax, il cogne dans ma tête trop fort et me file une migraine pas possible. Jax, il a empoisonné mon sang. Je ne suis plus la même depuis notre rupture. Je suis une ombre, malsaine, malade, mauvaise. Je suis acide et vénéneuse. A la moindre occasion je sors mes crocs et je dévore le coeur du malheureux qui aura osé me remémorer la trahison de mon amant. Magda est là, devant moi, entrain de souffrir. Mais j'ai le désagréable sentiment que ce n'est pas assez et l'envie de lui péter l'autre jambe et les deux bras. Ainsi elle pourra imaginer ne serait-ce qu'un millième ce que j'ai ressenti quand j'ai appris la vérité, cette putain de vérité d'une laideur accablante. Je sais bien que le plus laid dans l'histoire, c'est Jax. Il a tout les tords, mais ma raison a flambé comme je le disais plus tôt. Et Magda est l'autre fille. C'est comme ça. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'a pas détruit ma vie car elle avait ressentit une quelconque passion ou envie pour mon copain, non. Elle l'a fait pour ses cinquante misérables dollars de la soirée. Cinquante ? Je ne sais pas. C'est quoi le prix pour détruire mon coeur et mon âme ? Cinquante, peut-être. Putain, ce connard nous a vendu pour cinquante dollars.

J'ai ignoré Penelope qui s'étonnait de la "coïncidence" avec son tact habituel. J'ai voulu fuir loin d'ici pour m'éviter de penser aux conséquences de mes actes. Parce que les actes en ont des conséquences je l'ai appris il n'y a pas si longtemps, quand on est tombé sur le corps sans vie de ce type, avec Jax, le 4 juillet. Une partie de moi refuse de laisser un autre cadavre derrière moi. Une autre s'en fou royalement, non elle le désire même. Quand on est comme moi dans cet état de semi-conscience perpétuelle, quand on est dans ce flou artistique, on s'en fou de tout. Et la colère fait moins mal que la peine ou l'abandon. Enfin, je crois. PARTEZ PAS ! Qu'elle gueule, la pute. Je l'ignore, mais Penny elle me retint par le bras pour m'empêcher de fuir. Attend attend attend ! Je soupire un grand coup et tremblant, je lève mes yeux humides vers mon amie. Dans mon coeur c'est Bagdad et si je reste une seconde de plus j'vais en crever j'en suis presque sûre. Parce que je ne supporte pas d'être à proximité de cette femme pour qui tout a foiré. Je ne le supporte pas. Plus loin, j'entends les sanglots de l'autre qui hurle pour se défendre. Elle hurle tout ce qui lui passe par la tête, ce qui n'est pas forcément une excellente chose. COMMENT AURAIS-JE PU SAVOIR ? HEIN ? DIS-MOI ! C’ÉTAIT PAS ÉCRIT SUR SON FRONT QU'IL S'EN TAPAIT UNE AUTRE! IL ÉTAIT BOURRE! J'écarquille les yeux et sens tout mon être se remplir de haine, d'une colère viscérale. Qu'est-ce qu'elle a dit ? que je répond à deux doigts du craquage. Mais sans attendre la réponse de Penny, je me tourne vers la rousse entrain de barboter dans ma vengeance en tentant minablement de ne pas se noyer. QU'EST CE QUE T'AS DIT ? Que je répète, furieuse. Jax ne se tapait pas une fille non ! IL SORTAIT avec moi. On était fait l'un pour l'autre. On était Jax et Hali, on était nous, une seule et même personne. C'était écrit quelque part qu'on devait finir ensemble lui et moi. On était amoureux tous les deux. Il m'aimait putain, si elle savait à quel point il m'aimait. Il m'aimait depuis des années, il m'a toujours aimée. Alors merde, qu'elle se taise cette connasse. Qu'elle se taise ! Et pourtant, dans un coin de mon crâne, ses paroles font échos. S'il m'aimait tant que ça. Pourquoi il m'a mentit, hein ? J'ai envie de lui casser la gueule, à Magda, histoire de faire taire cette voix qui me dit qu'elle a raison. Mais Penny m'en empêche, elle me retint pour me demander le plus sérieusement du monde. T’as déjà tué quelqu’un Halina ? Non. Je la regarde, j'ai les larmes aux yeux. Des larmes de rage. Mais elle a réussi à m'interpeller. Je n'ai jamais tué personne. Mais Jax si. Il l'a tué, le type de l'autre fois. Et ça l'a brisé, je le sais. J'le sais parce que je lis en lui comme personne. J'ai décidé qu'on devait le laisser là, par terre, échapper aux flics et depuis ça l'a hanté. Et par extension, ça m'a hantée aussi. Je suis silencieuse une seconde, avant de rétorquer, la voix tordue de larmes : Ma famille, tous ceux que j'aime sont certainement dans la merde et blessés, toute ma vie va certainement être emportée par un putain d'ouragan et au lieu d'aller les rejoindre et les aider tu voudrais que je perde du temps pour la pétasse qui s'est tapée mon mec ? Je tente de me convaincre plus que je ne tente de convaincre Penelope, je le sais parfaitement. Mais elle ne se laisse pas démonter si facilement et se contente de m'exposer les faits. Si on part, elle mourra. Cette vérité me frappe en pleine face et je m'étonne à être parfaitement à l'aise avec cette idée. Une part de moi la veut morte. Je n'ai pas envie qu'elle existe, cette putain. Je n'ai pas envie qu'elle puisse repenser à cette nuit avec Jax, je n'ai pas envie qu'elle respire putain ! Si tu peux vivre avec ça Hal, jviens avec toi. Je regarde Penny. Mes yeux se fondent dans les siens. Je lui serais reconnaissante éternellement de s'en remettre à moi et me suivre. J'ai envie de partir, là tout de suite et ensuite partager ma culpabilité avec elle. Penny, c'est comme une partenaire de crime. Elle me laisse assouvir mes pulsions vengeresses et m'aident à enterrer les corps que je laisse derrière moi. Je la regarde. Et au moment où je veux partir avec elle, la voix tremblante de l'autre me parvint aux oreilles si distinctement que c'est comme si on avait mis le volume à fond. M'laissez pas là, enlevez juste cette voiture, j'me démerderai après.. Je ferme les yeux du plus fort que je peux. MAIS FERME-LA PUTAIN ! que je jure, que je hurle, que j'expire. Je me tiens la tête, comme si j'allais exploser et d'un coup, je me baisse et attrape la première pierre que je trouve. ou serait-ce un débris ? je n'en sais rien, mais je le brandis au dessus de Magda. Je crois, jusqu'à la dernière seconde que je vais lui fracasser le crâne avec. Mais au dernier moment, c'est la vitre de la voiture que j'explose. Sans réfléchir. Du coup, j'ai des éclats de verres dans toute la main, mais je ne les sens même pas. Je déverrouille la voiture de l'intérieur et ouvre la portière. Là, je me met au volant et retire le frein à main. Penny, faut pousser la voiture en arrière. que je gueule sans voir devant moi. Toute mon être me hurle d'écraser Magda, mais ma conscience agit sans demander l'autorisation. Assise dans la voiture, trempée jusqu'aux os, je me met à chialer de plus belle, accrochée au volant. Magda a raison, dans un sens. Elle n'a rien décidé, Jax m'a trahie lui-même, comme un grand. Il a choisi de me mentir. C'est lui que je devrais écraser avec cette voiture, si ce n'était pas si difficile.
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MessageSujet: Re: (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars   (intrigue | penelope, magda & halina) crashing cars EmptyMer 2 Nov - 19:10

Elle est prise dans une tempête qui ne la concerne pas. Des règlements de comptes et histoires de cœur, ou tout simplement de cul, qui la dépassent. Elle a jamais compris ça Penelope, les colères qu’une peine de cœur peut provoquer. Alors elle regarde la scène se dérouler devant ses yeux totalement perplexe, entre Magda qui hurle, qui s’excuse, qui s’enfonce légèrement en ne réflechissant pas sur l’utilisation de ses mots, et Halina qui monte enocre et encore, douleur qui se peint sur son joli visage. Elle aimerait la prendre dans ses bras, lui dire que ça va aller, d’oublier. Elle aimerait aussi tirer Magda de là pour qu’elle cesse de perturber son amie. C’est égoïste, mais c’est comme ça. Parce que Penelope n’est pas quelqu’un de fondamentalement gentil. Non. Ce qui l’intéresse c’est ses proches, et puis voila, son petit univers de poche. Q
Le vent lui fouette le visage et la pluie ruisselle sur sa peau tant ses vêtements sont saturés en eau. Elle se dit qu’elles ont perdu de vue leur objectif primaire depuis la découverte de l’identité de Magda. On pourrait même dire que cet objectif est maintenant envoyé droit aux oubliettes et qu’Halina semble prête à partir sans aucun remord, laissant la rouquine à une mort certaine. Penelope ne sait pas, Penelope ne sait plus. Est-ce qu’elle suit son amie ? Vraiment ? Avoir un cadavre sur la conscience c’est jamais plaisant, elle a toujours évité de tuer quelqu’un lors de ses braquages mais aujourd’hui ? On appelait comment ça déjà ? Non-assistance à personne en danger. C’est même pas le côté illégal qui la fait tiquer, mais plutôt le fait que sa conscience en sera tâchée à jamais. Est-ce qu’elle peut vivre avec ? Peut-être. Halina ? Surement pas. Ce genre de truc ça finirait par hanter la voltigeuse toute sa vie.
Alors elle ouvre la bouche Penelope. Elle demande à Halina si elle est prête à supporter ça. Et quand la jeune femme tourne son visage vers elle Penelope sent son cœur se serrer. Elle a les larmes qui se mélangent à la pluie, et putain ce qu’elle est belle comma ça dans sa détresse, ça lui fait mal au cœur. Elle est prête à tout à cet instant, pour que son amie rigole à nouveau, comme avant qu’elle ai un putain de soleil dans les yeux. : Ma famille, tous ceux que j'aime sont certainement dans la merde et blessés, toute ma vie va certainement être emportée par un putain d'ouragan et au lieu d'aller les rejoindre et les aider tu voudrais que je perde du temps pour la pétasse qui s'est tapée mon mec ? ouch. Penelope laisse son regard dériver vers Madga qui continue de les supplier. Un instant, elle imagine Tex dans les bras d’une autre fille et son cœur se serre. Puis c’est Junior qu’elle voit, embrassant quelqu’un qui n’est pas elle et dans sa poitrine y a comme quelque chose qui se casse. Non. Non. Pas question. « C’est ce que je dis oui » qu’elle murmure avant de reprendre tout bas. Si tu peux vivre avec ça Hal, jviens avec toi Yeux dans les yeux elles se dévisagent, pesant surement le pour et le coutre, abandonner ou accepter de l’aider ? Penelope ne bouge pas, ne dit rien. Elle se contente de pincer les lèvres et d’attendre le choix de son amie. Mais c’est la voix brisée de Magda qui vient les perturber M'laissez pas là, enlevez juste cette voiture, j'me démerderai après.. Et soudain c’est comme si Halina était possédée, elle hurle : MAIS FERME-LA PUTAIN ! avant de bouger. En quelques secondes Penelope observe son amie se transformer en putain de combattante, elle brise la vitre de la fenêtre et s’infiltre dans la voiture. Rapidement Penelope regarde Magda et lève son pouce en signe d’encouragement, oubliant qu’il y a quelques instants elle était prête à la laisser crever dans l’eau. « Tu vois on gère. » Oui. Totalement. Tu parles. Faudrait encore réussir à bouger cette putain de voiture.

Penny, faut pousser la voiture en arrière. Elle ne tique pas quand Halina l’appelle Penny. C’est bien une des rares qui a le droit sur cette planète. Le reste elle les exploses à coup de tatane dans la gueule. Mais passons. Pousser la voiture ? Pas question. Non. C’était pas son plan à la base. Penelope court rejoindre Halina à l’avant de la voiture et lui indique de se décaler « j’ai mieux. Bien mieux, laisse moi la place » Parce que oui, Penelope a déjà volé des voitures. Plusieurs. Et qu’Halina avait eu raison de le lui rappeler. Rapidement elle fouille dans sa pochette à sa taille et en sort un couteau suisse qu’elle déplie et entreprend de démonter la plaque en plastique sous le volant, mettant ainsi à jour une poignée de fils électriques. « Ha. Ptin. L’eau ! » Pas question de s’électrocuter pas vrai ? Elle regarde dans la voiture avant de saisir un t-shirt qui trainait sur la banquette arrière et s’essuie les mains dedans avant de le poser sur le volant, histoire de protéger les fils des gouttes de pluies. C’est pas vraiment efficace mais mieux que rien. « Si je hurle c’est que je me suis faite électrocuté et là je suis désolé jpourrais plus trop t’aider. » qu’elle balance en rigolant avant de se concentrer de nouveau sur les cables. « Mais t’inquiète, ça devrait aller. » Ou pas. Mais qu’importe.
Elle se concentre Penelope, et se lance. Ca fasait longtemps qu’elle avait pas fait ça. Maintenant les bagnoles elle se contentait de les acheter. Ca fait monter en elle un léger frisson d’adrénaline et un sourire ravit se peint sur ses lèvres quand le moteur commence à ronronner. « C’est qui le patron !!!! » Ni une ni deux, Penelope démarre la voiture et la fait avancer à l’aveugle, libérant ainsi Magda de sa prison d’acier. La jeune fille sort vite de la voiture et se précipite pour voir comment se porte la rouquine, se baissant à sa hauteur elle lui tend la main pour l’aider à se redresser. « Tu vois princesse, tout va pour le mieux ! » Ouais. En espérant juste qu’Halina décide pas de tuer la gamine sur un coup de sang.
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