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 (intrigue|tom & tex) electrical storm

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MessageSujet: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyDim 11 Sep - 18:12

Temps de merde. Les bras chargés, Lola peste intérieurement en jetant des regards noirs au ciel. Comme si ça allait l'dissuader de s'acharner comme ça, comme si la pluie et le vent allaient soudain s'excuser de l'avoir froissée, puis céder leur place au soleil. Tu parles. Ça n'fait qu'empirer de seconde en seconde, alors que les sirènes se mettent à hurler, se rajoutant au chaos qui commence déjà à régner. Faut qu'elle bouge. Faut qu'elle aille se foutre au chaud, qu'elle sorte de ces fringues complètement trempées, qu'elle prenne une douche et qu'elle se foute sous la couette en attendant qu'ça passe. Voilà – ça c'est un bon plan, un plan qui lui plaît. Et déjà elle se met en route, ne s'attardant pas une seule seconde sur les gens qui s'affolent autour d'elle, la bousculant parfois au passage. Tout c'qu'elle veut, c'est se foutre à l'abri. Faudrait être absolument dingue pour rester dehors avec l'ouragan qui s'prépare ; le suicide assuré. C'est d'ailleurs à s'demander pourquoi des mesures n'ont pas été prises, pourquoi c'est la débandade à c'point, sans que personne ne contrôle rien. Pas d'secours, pas d'forces de l'ordre, que dalle pour guider la population qui fuit comme un troupeau d'moutons apeurés. Lola fait pas mieux – elle fait comme eux. Parce qu'elle a bien compris que rester à l'extérieur, c'est risquer de finir blessé, voire bien pire. Et c'est là qu'ça la heurte de plein fouet. Y en a qui ont pas d'abri, pas d'chez soi à rejoindre, pas de refuge où se cloîtrer. Y a Junior, qui doit être paumé près de son squat, livré aux tourments que dame nature fait déferler sur leurs gueules. Merde. Elle hésite, une seconde et puis deux, avant de se résigner. Elle peut pas le laisser comme ça, elle peut pas prendre le risque de l'abandonner dans cette apocalypse version discount. P't'être bien qu'il s'est déjà mis en tête de venir squatter chez elle, comme il le fait beaucoup trop souvent – elle espère. P't'être qu'ils se croiseront à mi-chemin. Elle sait pas mais elle s'en fout, déterminée à le trouver et le choper par la peau du cul pour l'abriter. Et tant pis s'il faut qu'elle fasse taire la p'tite voix qui se fout d'sa gueule en lui disant qu'elle s'inquiète beaucoup trop pour un sale escroc, pauvre clodo. Elle avance difficilement, luttant contre les bourrasques qui s'font tellement fortes qu'elle en vient à tanguer, trop frêle pour faire face à de telles intempéries. Elle s'épuise trop vite, le souffle court et le cœur au bord des lèvres, l'impression d'être frigorifiée autant que d'être en train d'brûler. Ses bras se crispent autour de ses sacs de courses, figés par le froid et la fatigue. C'est trop lourd, chaque pas devient trop compliqué, et elle voit bien qu'elle pourra pas tenir comme ça jusqu'au bout. Elle essaie quand même de s'accrocher, peu encline à gâcher du fric savamment dépensé, jusqu'à ce que la tempête s'intensifie encore plus. L'un des sacs finit par céder sous le poids des courses et de l'eau qui entame le papier, son contenu se déversant sur le sol avant d'se faire balayer par le vent et la pluie. « PUTAIN DE MERDE ! » Impuissante, elle peste en voyant le tout disparaître aux quatre coins d'la rue. Ça la fout tellement en rogne qu'elle lâche le deuxième sac, puisque de toute façon ça sert plus à rien de s'acharner – elle arrivera clairement pas entière à destination si elle se charge comme une mule. « PENDEJO ! » Qu'elle gueule dans le vide, sans qu'on sache vraiment qui elle insulte. Le ciel, le connard qui a oublié de les prévenir qu'ils allaient se prendre un ouragan dans la gueule, l'abruti qui a créé des sacs qui supportent pas la pluie, son corps qui se fatigue trop rapidement à son goût ; allez savoir. Elle a l'injure trop facile Lola, c'est dur de dire contre qui ça s'dirige parfois.

Tant bien que mal, elle finit par arriver à destination, à bout de forces. Usée par la distance parcourue, par les sacs qui lui ont bouffé une bonne partie de son énergie, par le vent et la pluie qui la martèlent comme si elle n'était qu'une brindille prête à s'briser, à s'envoler. Elle arrive près du coin où Junior créchait ces derniers temps, mais la pluie est tellement opaque qu'elle voit que dalle. « JUNIOR ? » Elle s'égosille, guettant la moindre réponse. Mais tout ce qui parvient à ses oreilles, c'est le tintamarre des sirènes et du temps déchaîné, saturant trop l'atmosphère pour entendre quoi qu'ce soit d'autre. Ça l'empêche pas d'insister alors qu'elle avance difficilement. « JUNIOOOOOOR ? T'ES OÙ CABRÓN ? » Et puis, à quelques mètres à peine, il lui semble apercevoir une masse noire. Qui s'transforme en silhouettes, à mesure qu'elle s'approche. Une ? Deux ? Non, trois. Une au sol, deux penchées à ses côtés. Et un truc beaucoup trop gros pour être une personne. Sourcils froncés, elle essaie d'y voir plus clair mais rien n'y fait, et l'inquiétude commence à poindre au creux d'ses tripes. Alors elle accélère le pas même si ça va pas assez vite à son goût, et son cœur s'arrête quand elle parvient enfin à distinguer la scène qui s'déroule. Un homme à terre, écrasé par un foutu poteau électrique. Deux débiles flanqués près de lui. Mais elle s'en fout – elle voit bien que les deux n'ont pas la dégaine de Junior. Celui au sol par contre, semble avoir des fringues du même genre, mais elle voit pas sa tête d'ici. Ses boyaux s'tordent, sa gorge se noue, elle voit flou pendant une seconde et son sang ne fait qu'un tour. Elle accourt aussi vite qu'elle le peut, complètement paniquée à l'idée qu'ce soit Junior, coincé sous le poteau effondré. « JUNIOR PUTAIN ! » Elle hurle aux oreilles des deux autres loubards, les poussant de son chemin sans la moindre délicatesse pour prendre leur place. Elle se baisse vers la victime, morte de trouille, les yeux humides et le cœur serré. « JU... Wow. » C'est pas lui – c'est pas lui, elle peut respirer. Y a comme un poids qui libère ses épaules alors qu'elle se calme une seconde, soulagée que ça n'soit pas lui. Mais elle est vite rattrapée par la réalité, voyant le sang qui s'écoule des oreilles et d'la bouche du type. Est-c'qu'il est vivant ? Ou mort ? Elle en sait foutrement rien, mais ça lui fout une nausée instantanée. Et elle peut pas s'empêcher de poser une main sur l'épaule de l'inconnu, pour le secouer un peu, espérant recevoir un signe qu'il est encore parmi eux. Elle a complètement fait abstraction des deux autres gars, paumée dans sa bulle. Mais à peine a-t-elle posé sa main sur lui que tout s'arrête. La douleur, le choc, le noir. Plus rien. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, elle est étalée contre l'un des deux types – le plus vieux, visiblement. Une sensation de brûlure insupportable se propage de ses phalanges à son épaule côté droit, lui arrachant un cri qui devient gémissement. Un torrent d'insultes en espagnol lui échappe, et elle prend appui sur l'étranger près d'elle (Tom) pour se redresser, appuyant sa main valide sur le torse du type pour réussir à s'mettre en position assise. Et si elle lui écrase le thorax au passage, elle y prête même pas attention. « J'ai plus d'bras, putain j'ai plus d'bras, » qu'elle s'exclame sans trop s'en rendre compte, la souffrance s'propageant jusqu'à son cerveau pour la rendre incohérente le temps d'une seconde. Elle ramène son bras brûlé contre sa poitrine, geignant à nouveau, encore un peu sonnée, complètement paumée. Son regard paniqué passe du type à son acolyte, puis au SDF collé au sol, avant de revenir aux deux autres. « C'EST QUOI C'MERDIER ? » Elle gueule, encore. Assaillie par la douleur, le froid, le chaud, la peur et l'angoisse. Lola, elle est un peu dans tous ses états.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyDim 11 Sep - 21:04


≈ ≈ ≈
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Il va crever.

La douleur, la douleur, la douleur. On est en train de le brûler vif à même le bitume. Bande de bâtards. Un pantin disloqué qu'on a claqué contre le sol. Il a envie de gueuler, il a envie de chialer, il a envie qu'on lui coupe le bras et qu'on en parle plus. Il veut rentrer, il en a marre. Il veut appeler Billy et Penelope, et savoir. Savoir s'ils sont en sécurité, savoir si son bras est encore attaché au reste de son corps, savoir où Tom et cette fille ont été éjecté lorsque le câble s'est étalé sur eux et le cadavre à côté. Il ouvre les yeux, pitoyable, et il ose pas regarder. Dans son cerveau choqué, il voit clairement le truc. La cuve d'acide dans laquelle on a plongé sa main jusqu'à l'avant bras. Il se débat, effrayé. Tom, où est-ce qu'il est. Doucement, il tourne la tête, et il est presque soulagé de la sentir bien attachée sur ses épaules. Tom. Il voit pas Tom. Putain.

Il va crever. Il a pas envie.

an hour ago

- C'est pas cool, franchement.

Traînant les pieds comme un gosse à qui on aurait refusé de payer une glace, il suit Tom, la capuche de son sweat gris rabattue sur les cheveux. Il avait été con, c'était pas étonnant – mais aujourd'hui encore plus que d'habitude. Il était sorti, tout fier de lui, insensible à la pluie qui dévalait les gouttières pour se jeter à ses pieds. Et maintenant il avait la dégaine d'un clebs trempé, une multitude de mèches rendues sombres plaquées sur son front en une frange franchement dégueulasse. Puis il y avait cette moue ridicule qu'il tirait depuis qu'ils étaient dehors. Il voulait pas être ici ; il voulait encore moins aller là-bas. A la supérette, effectuer ses foutues heures de colle pendant que la caissière le toiserait comme un moins que rien. Il possédait bien trop d'ego pour ça, et il avait finit par comprendre que Tom savait parfaitement dans quoi il tapait. Sa petite image, sa petite fierté. Il l'avait pas mérité. Immature comme pas deux, il s'était rebellé, mais contre Tom ça marchait pas. Ça marchait jamais. Il détestait ce côté paternel qu'il dégageait des fois – trop de fois avec lui. C'était un sale gosse, c'est bon, il avait compris. Qu'on s'en remette et qu'on le laisse faire ses conneries en paix, merci.

Une bourrasque de vent l'envoie de plein fouet se jeter dans le dos de Tom, et instantanément il se retrouve à lever les mains en signe d’innocence. T'es un faible, Tex. Il pourrait te forcer à faire autant d'heures de corvées qu'il voudrait et tu serais encore à courir après pour pas qu'il t'oublie, ou qu'il trouve mieux. Quelqu'un de moins explosif, quelqu'un qui écoute. Quelqu'un qui sait garder les mains dans ses poches, et la tête sur les épaules. T'as peur. Alors tu changes de sujet.

- Il est vraiment dehors de ce temps là ?

Junior. Bien sûr qu'il était dehors, idiot, par tous les temps d'ailleurs. C'était presque bien tombé, ce braquage minable. A défaut de s'éclater autant ils seraient tous les deux à l'abri des rafales et au sec. Ça allait le rendre dingue un taux d'humidité pareil. Il se sentait trempé jusqu'aux os, imbibé à travers les couches de vêtements et d'épidermes. Sans trop y penser, il se pinça la peau du bras, en se disant qu'au pire du pire il finirait par essorer le plus gros comme ça. Ça allait lui prendre mille ans, et Tom venait de piler net sur place. Quoi, ils étaient déjà arrivés ?

- Junior ?

Le premier truc qu'il voit, c'est pas Junior. Non. Le premier truc qui le frappe, c'est le poteau électrique monstre qui est tombé à quelques mètres d'eux, et le bout de torse qui dépasse en dessous. Non. Non. Putain, non. Il s'étouffe sur les trombes qui leur tombent sur la gueule en essayant de sortir la question. Il se noie, il y arrive pas.

- JUNIOR.

Comme si les morts pouvaient lui répondre. Le cœur à moitié déjà sorti de la poitrine, il trace droit en direction du corps, Tom ayant déjà pris la même initiative devant lui. Dans sa tête, il prie. Pas Junior, pas Junior, pas Junior. Il croyait pas. Il croyait en rien. Il pensait que s'il y avait bien un type là haut, c'était un véritable salaud. Un salaud qui foutait rien, ou qui se tournait les pouces en regardant tout ce petit monde se taper dessus. Mais il pouvait pas être salaud à ce point. Pitié, pas à ce point. Trop près du corps, il s'arrête. Il croit qu'il va gerber. C'est le sang, la chair enfoncée par le poteau. Il peut pas. Et pourtant il se voit tomber à côté de son mentor, les deux genoux dans la flotte et une main tremblante tendue vers les restes. A mi-chemin, il marque une pause. Attendez.

- C'est pas Junior. Oh putain, Tom, c'est pas lui.

Il se déteste pour le rire qu'il vient de laisser échapper. Il va faire une crise de nerfs, c'est pas possible. Comme pour s'assurer qu'il imagine pas l'inconnu, il laisse sa main en suspens reprendre son chemin, dégageant une mèche de cheveux. Pas de doute, c'était pas Junior. Oh, espèce de salaud qui regardait. S'il avait un peu de manières, Tex, il t'allumerait un cierge quelque part.

- JUNIOR PUTAIN ! JU... Wow.

On le bouscule, on le dégage sur le côté. Dans un réflexe, il agrippe la chemise collée au cadavre, parce qu'il a tous sauf envie de se ramasser tête la première dans la flaque de sang dans laquelle baigne le SDF. Oh l'erreur. L'erreur de débutant à qui on a pas donné toutes les cartes d'entrée de jeu. S'il avait regardé au dessus de lui ne serait-ce qu'une seconde, il aurait remarqué. Le câble qui tenait à rien. Le câble qui venait de lâcher droit dans l'eau. Et les lois de la physique qui s'étaient ramenées en bande pour le tabasser.

now

Il va pas crever ; elle gueule trop fort pour ça, cette meuf. Un peu plus éveillé, il jette un coup d’œil inquiet vers le SDF. C'était pas le moment de réveiller les morts. Il avait eu sa dose pour la journée. Faites la taire, bon sang, il s'entend plus penser. Doucement, il s'approche d'elle. Enfin il essaye. Enfin il rampe. Enfin il fait ce qu'il peut, son bras meurtri plaqué contre la poitrine. Et l'autre paniquée plaquée sur Tom qui recommençait lui aussi à bouger.

- Hey, hey, ça va aller. C'est bon. On s'calme.



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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyJeu 15 Sep - 21:13

Tout comme le premier jour, il râlait, traînant les pieds sur la route, et pourtant il savait que ça ne changerait rien à son sort. « Estime-toi heureux que ce ne soit que ça. » répondis-je d’un ton sec. Je me devais d’être dur et autoritaire avec lui par moment. Sans ça, il n’aurait aucune conscience des risques qui lui arrive d’encourir dans ses conneries irréfléchies. Et il finirait en prison, en emmenant quelqu’un avec lui… Junior, ou Peneloppe…
Donc oui, je me devais d’être aussi paternel avec lui, tout simplement parce que je tiens à lui et je ne laisserai pas tomber. S’il ne représentait rien de plus qu’un outil à mes yeux, je ne perdrais pas mon temps avec lui. Mais il est encore trop immature pour le comprendre…

« Rien ne nous coûte de vérifier. » … C’est vite dit…. Nous étions trempés, je pouvais retirer ma veste à capuche, bleu marine si jamais vous vous posiez la question, et l’essorer sans effort, mon tshirt en-dessous était trempé aussi, sans parler du jean… Mes pieds étaient épargnés, merci mes bottines.
Mais comme je leur disais ce fameux soir… On ne laisse jamais un membre de la famille de côté. Le sentiment d’appartenance à un groupe est très puissant, il fait se sentir fort, aimé, en sécurité et entouré. Il renforce l’envie de rejoindre le dit-groupe. Il était temps pour Junior de goûter à cette sensation. Même si là… plus on avance et plus je doute.

Une scène irréaliste m’extirpa de mes pensées. Un poteau électrique tomba à quelques mètres de nous. Par réflexe je m’arrêtai sur place, concentrant tout mon poids sur mon pied gauche, je m’immobilisai sur place. Et je bloquai la route à Tex en mettant mon bras en travers de sa route.
Je pris un temps de pause pour analyser la scène. Mais impossible de se concentrer avec Tex qui se mit à paniquer à côté de moi. Si c’était Junior sous ce poteau, ce qui m’étonnerait, il était mort, c’est trop dangereux de s’approcher du cadavre, de plus je m’étais imposé un quota d’un décès par jour, pas plus.


Tex court vers le cadavre, je le suis non pas pour voir le cadavre mais extirper Tex de ce qu’il allait voir et vivre. Je me tenais à côté de Tex, fixant le cadavre, ou ce qu’il en restait, tout ça me laissait de marbre, j’ai vu pire, peut-être même fait pire… « Ce n’est pas Junior en effet. Viens les câbles ne sont pas encore tombés, on doit partir au plus v… ». Je m’arrêtais, coupé net par cette furie qui débarquait de nulle part. Alors que je regardais les câbles électriques qui menaçaient de nous tomber dessus à chaque instant, la folle furieuse nous pousse pensant, elle aussi, que Junior était sous ce poteau… Elle irait bien avec Tex…
« On doit partir, on risque de se faire éle…PUTAIN DE MERDE BOUGEZ-VOUS ! » le câble venait de céder et se dirigeait droit sur nous, aussitôt je passe mon bras droit sous le bras de Tex et l’agrippe par son hoodie et j’attrape par le col la brune pour essayer de les tirer au plus vite d’ici, mais ils m’en empêchèrent, tous les deux sous choqués devant ce corps inerte, totalement détruite par un pauvre poteau à la con… Merde.

En une fraction de seconde, le courant se propagea de l’eau, au cadavre, du cadavre à Tex et la greluche, et de ces deux poids morts à moi. Je fus projeté vers l’arrière sur le coup.

Silence, absence, le calme avant la tempête... Puis soudainement... Une décharge d'adrénaline, elle se déverse brutalement à travers mon système sanguin.

Je ne sais pas combien de temps j’ai été inconscient, mais je me réveillais en sursaut, l’autre pétasse qui gueule pour un rien, j’étais complètement remonté, comme je ne l’ai pas été depuis très longtemps. Cette garce se permet de prendre appuie sur moi comme si je n’étais qu’un putain d’accoudoir. Je me relève, la dégageant, tout mon corps était endolori. Je pris une profonde inspiration pour essayer de retrouver mon calme mais rien à faire. Je n’avais qu’une envie c’était d’aller péter la vitre du 4x4 garé à 10 mètres avec un bon coup de poing bien senti… Et l’autre qui continue de chialer, bordel ! Ferme-la ou je m’arrange pour que tu les perdes tes bras. Je tente de reprendre mon calme mais toujours en vain. Sûrement ce coup de fouet envoyé par mon cerveau pour que je réponde enfin.

Je cherche du regard Tex, il bouge, c’est bon. Je lâche un soupir de soulagement malgré mon humeur.

A chaque battement de cœur une énorme douleur se fait sentir dans mes mains et mon avant-bras. Brûlé. Au deuxième degré on dirait. « Et merde… » je me mords l’intérieur des lèvres, tentant d’enterrer profondément ma colère, jusqu’à ce qu’un goût métallique se diffuse dans ma bouche, je relâche la pression de mes mâchoires. J’ôte mon gilet délicatement, les paumes de mes mains étaient brûlées ainsi que l’intérieur de mon avant-bras. Ça aurait pu être pire par chance je les tenais par des vêtements, ça a pu bloquer un peu de courant…
Je tire du bout des doigts ma lame pliante que je déplie et bloque entre mon index et mon majeur, prenant soin à ne pas toucher mes paumes, et je découpais sans pression deux bandes de tissus dans mon gilet trempé. Il fallait nous mettre à l’abri et ces deux-là étaient très certainement encore en état de choc. Je me bandais les paumes des deux mains à l’aide des doigts de ma main libre et ma bouche, une et je laissais mon avant-bras à l’air libre, j’avais juste besoin de protéger mes paumes histoire de pouvoir être utile et libre de mes mouvements.

Me concentrer sur mes soins d’urgents discutables et oublier tout ce qu’il y avait autour de moi m’a permis de retrouver un semblant de sang-froid, rester silencieux et concentrer sur une tâche aussi précise dans de telles circonstances pouvait paraitre totalement étrange… Peut-être que moi aussi j’étais en état de choc ?

Je lance un regard noir vers la brune avant de courir vers Tex, je pose un genou à terre. « Toujours en vie ? Bien. Fais voir ton bras. … Celui que tu plaques contre ton torse. » je ressorti ma lame et je découpais soigneusement sa manche avant de retirer le plus délicatement possible le tissus en arrachant le moins de peau possible. « Crois-moi tu me remercierais si tu savais ce qui serait arrivé si tu avais gardé ça sur toi. » lui expliquai-je tout en rangeant ma lame. Je l’aidais à se redresser « Plie ton bras comme ça, ça diminuera la circulation du sang dans ton avant-bras et ça diminuera la douleur. » je tends mon bras gauche vers le sol et je redresse uniquement mon avant-bras. « Comme ça Tex. »
Je me tournais vers la brune. « C’est bon ? Tu t’es calmé ? » je laissais un silence, mais je ne lui laissai pas le temps de répondre. « Bien. » dis-je sur un ton autoritaire. « Il faut s’abriter. Par chance y a la caserne des pompiers dans le quartier. On pourrait y être en … 30 minutes de marche ? Ils pourront soigner vos brûlures. »  Je ne me comptais pas dans le lot. J’ai connu pire, merci mes mauvaises fréquentations d’enfance… Jambes plaquées contre le pot d’échappement d’une Harley qui venait de faire une jolie et longue course dans le désert… Troisième degré, facile.

Je regardais les deux à tour de rôle. « Est-ce que vous pouvez marcher ? ».  Je savais pertinemment que la caserne était trop loin pour y aller à pied dans cet état, et dans le fond j’étais terriblement tenté de voler une voiture pour y emmener Tex se faire soigner au plus vite mais bon… Il y avait cette femme aussi… que faire ? « On aller en voiture… » je me relevais « Mais une chose est sûre, on ne peut pas traîner ici plus longtemps, ça devient plus dangereux à chaque seconde. »
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyDim 25 Sep - 11:25

« Hey, hey, ça va aller. C'est bon. On s'calme. » Il se fout d'sa gueule, lui. Lola le voit ramper jusqu'à elle et son acolyte, alors qu'elle le fusille du regard. Mais ça n'dure qu'une seconde, son caractère de merde s'faisant étouffer par la douleur qui l'incendie toute entière et la peur panique qui affole son myocarde autant qu'sa respiration. Elle a envie de chialer. Elle a envie d'se rouler en boule dans un coin en attendant que ça passe, en attendant qu'on la sauve. Elle a envie de s'arracher l'bras pour plus que ça fasse mal, pour plus que ça lui donne envie de vomir. Elle a envie qu'on l'assomme pour lui faire oublier la vision de cet homme mort, là-bas, à quelques mètres d'eux. Et elle a envie de hurler contre tout c'qui tourne pas rond, contre le ciel qui s'acharne sur eux sans raison, contre les connards de météorologistes qu'ont rien vu venir, contre le cadavre qui les a tous projetés en arrière. Elle aperçoit le câble qui traîne dans la flotte et elle comprend qu'c'est à cause de ça. Et ça l'emmerde. Ça l'énerve. Ça la fait trembler d'la tête aux pieds, alors qu'elle est prête à aller casser la gueule aux nuages. Mais elle est stoppée dans l'train de ses réflexions, on la repousse sans ménagement, et elle tourne la tête vers l'autre type qui s'écarte un peu d'elle. Elle marmonne une insulte en espagnol qui s'perd dans l'air, emportée par le bruit du vent et de la pluie. Et elle a froid, elle a chaud, elle brûle et elle gèle en même temps. Ses cheveux sont trempés, ses fringues commencent à lui coller à la peau, son bras est un poids mort qui lui arrache des larmes de douleur. Mais ça s'voit même pas, à cause de cette putain de pluie. Et pendant que les autres semblent s'activer, Lola se souvient de pourquoi elle est là. Junior. Putain, putain. Il est pas l'mec crevé sous un poteau, mais elle sait pas où il est. Sortant son portable, elle sent une vague de soulagement la submerger quand elle voit ses textos. Elle répond à la va-vite de sa main valide, et tant pis si y a des fautes de frappe et qu'ça ressemble à rien. Il comprendra l'essentiel. Mais quand elle relève les yeux, elle voit que les deux gars sont réunis un peu plus loin, la laissant dans son coin. Forcément, ça lui plaît pas. Et elle est secouée par la peur qu'ils décident de s'tirer sans elle, l'abandonnant comme une conne au milieu de la tempête. C'est pas envisageable. Tant bien que mal, elle réussit à s'lever, même si elle tangue sur ses deux jambes. Elle titube difficilement jusqu'à eux, menaçant de s'écrouler à tout moment, comme si ses pieds refusaient d'la porter. Plantée là, bravant la pluie qui continue de s'abattre sur elle, elle les observe une seconde avant de réagir. « Mais qu'est-c'que tu fous ? » Elle peut pas s'empêcher de grimacer en voyant l'état du bras de l'autre, Tex à en juger par la façon dont il vient d'se faire appeler – et franchement, c'est quoi ce blaze là, qui a fait ça ? Mais c'qui l'intéresse surtout, c'est son putain de bras, à c'gosse. Parce que c'est pas beau à voir, et qu'elle veut pas que l'sien soit dans le même état, ou pire. Et comme trop souvent, elle réfléchit pas, elle agit immédiatement. Elle attrape sa propre manche et commence à tirer, pour se libérer, pour avoir un aperçu des dégâts. Mais elle est bien vite arrêtée dans son geste à cause de l'éclair de douleur que ça éveille, si fort qu'elle perd l'équilibre et finit sa course agenouillée à leurs côtés, alors qu'eux se redressent. Jamais synchros. « PUTAIN PUTAIN PUTAIN ! » Elle se souvient pas avoir eu aussi mal de sa vie, et ça la fait flipper. Elle ose même pas imaginer la tronche que ça peut avoir, sous l'tissu de son haut.

« C'est bon ? Tu t'es calmée ? » Pardon ? Mais pour qui il s'prend, lui ? Elle va lui faire sa fête. Sauf qu'elle en a pas l'temps, parce qu'il la coupe avant. « Bien. Il faut s'abriter. Par chance y a la caserne des pompiers dans le quartier. On pourrait y être en... trente minutes de marche ? Ils pourront soigner vos brûlures. » Trente minutes. Elle va jamais tenir. Elle a envie d'vomir, l'impression qu'elle va s'évanouir. Et lui il est là, à s'pavaner parce qu'il tient debout sans mal et qu'il sait découper les manches des gens. C'est bon, c'est décidé : elle l'aime pas. « C'est quoi ton problème à toi ? T'essaies de commander parce que t'es l'plus vieux ? Ou juste parce que t'es l'plus con ? Attends, je sais, c'est les deux. Vieux con. » Ça lui demande un sacré effort, mais elle réussit quand même à s'remettre debout à son tour, comme pour dire que oui, elle peut marcher. En théorie. Elle est pas sûre de la distance qu'elle pourra parcourir sans s'effondrer, mais elle risque pas de le dire. Elle fait la fière, gardant son bras collé contre sa poitrine, serrant les dents pour pas gémir de douleur à chaque seconde. Et finalement, elle a presque envie de remercier la pluie, qui lui permet d'évacuer quelques larmes silencieuses, sans que ça n'puisse se voir. Puis l'autre parle de voiture, et c'est tout ce qu'elle retient de son blabla, occultant tout le reste. Une voiture. C'est sa meilleure chance. Parce qu'elle est convaincue qu'à pieds, elle fera pas long feu. Et elle est aussi convaincue que c'type n'hésitera pas à la laisser derrière si elle arrive pas à suivre. Elle peut pas laisser ça arriver. « Ouais, ouais, une voiture. Vous en avez une ? » Elle les regarde à tour de rôle, mais ne leur laisse pas encore le temps de répondre. « Vous êtes pas arrivés là en pédalo, que j'sache ? » Non, merde, attendez. « P'tain, me dites pas que vous êtes des copains clodos de Junior. » Elle refuse : elle veut qu'ils aient une voiture, et qu'ils se tirent d'ici fissa. Elle s'tait enfin, leur accordant le droit de répondre même si elle s'en est déjà désintéressée, comme une gamine mal élevée. Trop accaparée par la douleur qui continue d'irradier dans tout son bras, parce qu'elle, personne s'en est occupé et elle n'a fait qu'empirer le truc en essayant de tirer le tissu. Ça fait un mal de chien et elle s'rend même pas compte qu'elle s'est mise à trembler, grelottant comme un nudiste qui se balade dans les montagnes norvégiennes. On dirait qu'elle est minuscule, à demi recroquevillée sur elle-même, luttant pour rester debout sans bouger. Et ça devient tellement difficile qu'elle peut pas s'empêcher de s'pencher vers Tex, utilisant sa main libre pour s'accrocher au col de son t-shirt, histoire d'avoir un point d'ancrage. Elle s'fout bien de savoir s'il est d'accord ou non, tant qu'elle se sent un peu plus en sécurité. Parce que si y a une bourrasque, elle risquerait bien de s'envoler.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyJeu 3 Nov - 18:05


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{electrical storm}
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Il a l'impression que Tom est sur le point de gerber, et ça le fout mal, il en oublie presque son bras. Celui qu'a pas envie de se déplier. Celui qu'a l'allure suspecte d'un truc qu'on aurait foutu dans le toaster pour se marrer. Et regarde, vas-y regarde Tex. Qu'est-ce qu'on se marre, putain. Il se demande si elle se marre aussi, la brune aux deux kalachnikovs implantées dans les yeux. Peut-être au fond. Au fond du fond. Dans les abysses, quelque part. Mais non, elle le fixe toujours comme si c'était lui qu'avait scié le câble avant de venir. Déconne pas non plus. Ravalant le sourire rassurant ; franchement, pour une fois qu'il avait pris le temps de faire quelque chose de socialement demandé ; il lance un regard un peu confus à Tom. Il croit qu'il s'est relevé trop vite, parce que ça tourne autour de lui et il est presque sûr que c'est pas normal. Il comprend tout en décalé, il entend tout en chuchoté. Alors quand on lui demande de tendre le bras, il reste con avant de présenter celui qui va parfaitement bien.

- Celui que tu plaques contre ton torse, qu'il rajoute.

Genre. T'as cru que t'aurais celui-la. D'un mouvement presque possessif, il rabat davantage le bras qui fait la gueule contre lui. Ça lui arrache une grimace, mais il veut pas qu'on y touche. Merde, et si ça tombait, hein ? C'est Tom qu'allait le recoudre après ? Non, tant pis, il le garderait comme ça. Le tissu de son haut incrusté à vie dans la chair à vif. Ouais, ça pouvait se gérer. C'était comme décider de plus jamais changer de t-shirt. Facile. Bon, c'était pas son t-shirt préféré. C'était pas non plus le préféré de Penelope - mais si ça n'avait tenu qu'à ses choix vestimentaires, il pense qu'il l'aurait compris avant. A côté, il voit Tom sortir la lame qu'il trimbale tout le temps sur lui. Dans un réflexe, il recule.

- C'est bon, laisse, je te jure ça v... PUTAIN.

Il mord sec la lèvre inférieure, l'envie de gueuler au ventre et la nausée qui remonte sévère à la gorge. Ça a pas l'air d'inquiéter le brun qui continue de décoller le tissu en expliquant qu'il aurait eu plus mal si rien n'avait été fait. Merci, il avait pas envie de morfler plus que ça. Silencieux, Tex hoche de la tête, à demi rassuré. Tom, il sait. Méticuleusement, il enlève le reste de la manche. Ça tiraille presque plus, ou alors il est en train de s'habituer. Concentré, il imite les gestes qu'on lui montre sans broncher et il plie le bras. Il sait pas ce qui est le plus drôle dans la situation. La confiance aveugle qu'il a en Tom, ou la réflexion conne qu'il vient d'avoir - celle qu'a fait une apparition furtive pour lui dire que s'il avait eu un père, ce dernier l'aurait sûrement rabiboché pareil. Faible, il a pas le temps de baffer la pensée que Tom est déjà debout, en train de demander à la brune si elle s'est calmée. Tex, il la regarde pas dans les yeux. Il est prêt à parier son bras qu'elle est comme l'autre Méduse, cette meuf. Avec une capacité vocale détestable en prime.

- C'est quoi ton problème à toi ? T'essaies de commander parce que t'es l'plus vieux ? Ou juste parce que t'es l'plus con ? Attends, je sais, c'est les deux. Vieux con.

Mais. Incrédule le temps d'une seconde, il peut pas s'empêcher de relancer un regard en direction de la fille. C'est un mélange de "pour qui tu te prends" et de "j'aurais pas fait mieux" collé au visage. C'est Noël avant l'heure. C'est lui qui laisse échapper un pauvre rire parce qu'il a un truc pour les gens qu'ont du mordant. Et merde, elle avait de sacrées canines. Si seulement ça pouvait aussi foutre les jetons aux conditions météorologiques, parce qu'à la vitesse où ça se degradait, il avait peur pour l'autre bras. Trempé jusqu'aux os, il grince des dents en se relevant. Il a les jambes qui vacillent mais il se la ferme. Pas comme l'autre. Elle doit pas connaître le principe.

- Vous êtes pas arrivés là en pédalo, que j'sache ?

- Tu sais, vu les circonstances, je crois qu'on aurait mieux fait d'en trouver un. Puis c'est sympa le pédalo, enfin je crois, j'en ai jamais fait en fait. Tom, on a déjà fait du pédalo ?

Il a pas besoin de se retourner vers Tom pour imaginer la tête désespérée qu'il doit être en train de tirer. Et la brune qui décide de profiter du malaise pour les traiter de clodos. Ah, la liste des priorités. Entre les insultes à peine voilées et les trombes qui leur tombaient dessus. Y en avait pas un pour faire le premier pas hors de ce foutu bordel.

- Les gens vont pas rouler de ce temps là. On casse la vitre de la première caisse abandonnée et... wow, ça va ?

Vacillements ; son champ de vision se réduit à une poignée de cheveux bruns rendus presque corbeau par la pluie. Oh les cons. Ils avaient même pas cherché à la soigner elle, qui s'accrochait au col de son t-shirt comme à une bouée. Une putain de bouée déjà à moitié dégonflée. D'un geste maladroit, il essaie de glisser son bras intact autour de la taille de la brune, l'obligeant à pivoter contre lui - forcément qu'elle avait atterri de tout son poids contre son bras meurtri. On se marre, Tex, on se marre.

- On s'occupe d'elle et on bouge.


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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptySam 5 Nov - 19:49


Définitivement, je ne l’aimais pas. J’avais beau savoir qu’elle se comportait ainsi à cause de la peur et de la douleur mais ça ne suffisait pas, j’avais envie de lui en coller une, et cette idée me tentait de plus en plus à chaque mot qu’elle prononçait. Et ça commençait à se lire sur mon visage... «  C'est quoi ton problème à toi ? T'essaies de commander parce que t'es l'plus vieux ? Ou juste parce que t'es l'plus con ? Attends, je sais, c'est les deux. Vieux con. »
Je la regarde se relever avec difficulté, je ne lui répondis pas, je me contentais de la fixer, avec toute la colère du monde, en plus d’être débile, elle est arrogante. Je vous jure la prochaine fois qu’elle ouvre sa gueule je la plan… Le rire de Tex me rappela à la réalité. Je me tourne vers lui pour le regarder, soulagé, Tex redevenait Tex, c’était bon signe.

J’ignorais Blondie, et je jaugeais l’état de Tex, il a du mal à tenir debout mais ça va, bien que je vois ses muscles de la mâchoire totalement contractés. Il prenait sur lui, brave petit gars.
J’observais autour de nous, personne dans la rue, pas un bruit, si ce n’est les hurlements de colère de la météo. Vraiment, on doit bouger. Il y avait un 4x4 qui me faisait de l’œil garé quelques mètres après le cadavre sous le poteau. J’avais déjà fait mon choix sans vraiment le savoir, toute la marche à suivre était écrite dans ma tête, je n’avais plus qu’à l’appliquer, seul soucis, toujours la même pétasse qui ne réalise pas la chance qu’elle a d’être avec nous.
J’entendis mon nom, ce qui me sorti de mes pensées, je n’avais pas tout suivi, je répondis instinctivement à Tex avec un ton sarcastique bien senti. « Oui, tu as fini à l’eau et on a même fait une course de jet-ski contre Billy. » en temps normal ces petites Texeries m’auraient profondément agacé mais j’étais tellement sur les nerfs que j’étais contaminé par l’immaturité de Tex.

La blonde se permit d’agripper Tex, et lui trop naïf il l’aide à se maintenir debout en passant son bras autour de sa taille. « On s’occupe d’elle ? » je m’approche de Tex, l’air décidé, la demoiselle en détresse ? Je l’ignorais totalement. Nos visages n’étaient séparés que de quelques centimètres. « Je meurs d’envie de la laisser crever ici. Ce n’est pas ce que les vieux cons de potes clodo de Junior feraient ? Dis-moi Tex. » … Je vous l’avais dit, je ne l’aime pas.
Je me tourne vers elle. « Toi. Je ne veux plus t’entendre, ou je te laisse crever ici. Je dis à mon ami ici présent de te laisser tomber et de me suivre il le fera sans hésiter. Si tu as un problème avec le fait que je donne des ordres, dégage. »
Je me recule de quelques pas. Prend une profonde inspiration et repris le ton calme et froid que Tex connait par cœur. « Je vais chercher de quoi partir d’ici. Ne bouge pas. Je reviens. »
Je partis en courant à petite foulée, je ne me sentais pas capable de courir à fond, je me devais de l’admettre, j’étais encore sonné et j’avais quelques vertiges mais je faisais de mon mieux pour ne rien montrer.
J’arrivais au niveau du tout terrain qui attirait toute mon attention depuis quelques minutes. Je regardais autour de moi, pas de caméra. Cool… Je sortis mon cran d’arrêt que je dépliai. J’enfonçai la lame entre la vitre côté passager et le joint de la porte. Les paumes de mes mains me faisaient terriblement mal maintenant que l’adrénaline redescendait. Je serrais les dents. Je tapais contre le manche du couteau pour l’enfoncer le plus possible dans l’interstice, puis je tirai le manche vers moi ce qui fit fléchir la vitre et elle se brisa en « silence ».  Je lâchai un râle de douleur sur le coup.
Je dégageais les débris de la vitre avant de déverrouiller la voiture. L’alarme se déclencha. J’entrai vite et dégageai le cache pour accéder à la boîte à fusible, je savais déjà quoi faire… J’avais l’habitude. Je coupais l’alarme, je dénudais quelques câbles avec mon cran d’arrêt et je les fis entrer en contact et la voiture démarra.
Je fis demi-tour brutalement et j’arrivais au niveau de Tex, j’ouvris la vitre. « Montez à l’arrière, la place du mort et recouverte de morceau de verre. »

Direction la caserne des pompiers. Je conduisais à 30km/h, et je surveillais la route avec attention, nous n’étions pas à l’abri de nous faire fracasser par un autre poteau…
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyLun 7 Nov - 2:13

Les éléments continuent de s'acharner sur leurs pauvres carcasses et Lola tangue, Lola se sent vaciller comme une bougie qu'un gosse maladroit tenterait de souffler. Y a le vent et la pluie qui la malmènent, la font grelotter et lui recouvrent tous les sens d'une couche opaque. « Wow, ça va ? » Elle a envie d'lui gueuler que non, que rien ne va, qu'elle a mal à en crever et que ça l'empêche de respirer. Mais tout ce qui sort de sa bouche, c'est un son à mi-chemin entre le feulement d'un fauve en furie, et la plainte d'un pauvre truc à l'agonie. Elle sent Tex l'attraper par la taille et la faire pivoter contre lui, sans qu'elle ne bronche. Elle s'laisse faire en grimaçant quand son bras blessé l'effleure, et pose sa tête contre lui dans un remerciement silencieux – sans lui, elle est presque sûre qu'elle serait déjà étalée au sol. « On s'occupe d'elle et on bouge. » Voilà enfin un truc de sensé. Elle lève les yeux vers lui et s'met à hocher le menton frénétiquement en signe d'approbation, et sûrement qu'elle y met un peu trop de cœur parce qu'elle se retrouve avec la tête qui tourne. Tant pis, tant qu'on prend enfin soin d'elle. Mais faut croire qu'elle l'a vexé, le papi, parce qu'il a pas l'air du même avis. « On s’occupe d’elle ? » Une moue méprisante vient peindre son visage alors qu'elle l'observe s'approcher, mais il n'lui accorde même pas un regard, focalisé sur Tex. « Je meurs d’envie de la laisser crever ici. Ce n’est pas ce que les vieux cons de potes clodo de Junior feraient ? Dis-moi Tex. » D'accord. Donc elle l'a vexé. Ou il est juste d'une humeur particulièrement massacrante. En même temps, plus elle analyse ses traits, plus elle s'dit qu'il est la réincarnation du grumpy cat. Ses zygomatiques doivent même être rouillés, tellement il a pas l'air de savoir les utiliser. « Pas la peine de le prendre comme ça, t'es pas si... » Il lui laisse même pas l'temps de finir sa phrase, vrillant ses prunelles glacées dans les siennes, lui coupant la parole. « Toi. Je ne veux plus t’entendre, ou je te laisse crever ici. Je dis à mon ami ici présent de te laisser tomber et de me suivre il le fera sans hésiter. Si tu as un problème avec le fait que je donne des ordres, dégage. » Au moins, ça a le mérite d'être clair. Pendant une seconde, elle s'demande si c'est là, le moment où elle doit se mettre à rigoler et où ils se tapent gentiment sur l'épaule en se félicitant de cette bonne blague. Oui vraiment, c'est hilarant tout ça. Mais non. Dans ses yeux, elle lit combien il est sérieux. Tous ses muscles se crispent, sa gorge se noue – elle a peur. Peur qu'il mette sa menace à exécution, et qu'elle soit condamnée à crever toute seule sous la flotte, sans que personne ne s'en préoccupe. Juste accompagnée du cadavre, là-bas, sous le poteau. Elle veut pas finir comme lui, le corps noyé sous la pluie. Alors elle garde le silence, s'empêchant de lui voler dans les plumes comme elle le fait depuis le début, retenant ses remarques sûrement trop piquantes. Elle le regarde partir et ça lui arrache un frisson, comme si son corps se permettait enfin de réagir maintenant que Tom ne peut plus le voir. « Il a l'air complètement aigri, ton pote. » Elle le fusille du regard lâchement, parce qu'il est trop loin pour le remarquer, puis elle se tourne finalement vers Tex, se cramponnant toujours à lui. Les doigts tremblants et les dents qui font des claquettes. « Tu devrais lui montrer comment on fait pour être sympa. Ou l'aider à tirer un coup, p't'être que ça le détendra un peu. » Ça ferait du bien à tout l'monde, Lola en est convaincue.

Et puis l'autre revient au volant d'un 4x4, les sommant de monter sur la banquette arrière. Ils se font pas prier et grimpent péniblement, Lola se laissant mollement tomber sur le siège. Le bruit des gouttes qui martèlent l'habitacle résonne dans sa boîte crânienne, et ça lui rappelle une foutue gueule de bois. Mais au moins, c'est plus sur leurs silhouettes que ça s'écrase – même si le fait de se retrouver au sec lui donne encore plus froid, et la pousse à rester proche de Tex en continuant de trembler comme une feuille. Ses yeux s'aventurent jusqu'au bras blessé de son camarade, et elle grimace, le cœur au bord des lèvres. « J'espère que le mien ressemble pas à ça. » Qu'elle murmure plus pour elle que pour les autres, baissant la tête vers son propre membre replié contre sa poitrine, devenu le poids mort le plus tortionnaire du monde entier. « Toi aussi, t'as l'impression qu'on a roulé dessus, puis qu'on lui a mis le feu, puis qu'on l'a épluché, puis qu'on a versé de l'acide dessus ? » Elle s'met à dévisager Tex, ses pupilles noires se faisant inquisitrices comme s'il était obligé d'acquiescer, tranchant avec sa voix qui n'est qu'une supplique. Elle veut qu'il dise oui. Elle veut qu'il ait autant mal qu'elle – voire même plus – pour être rassurée, pour s'dire que c'est pas grave, que c'est normal d'avoir envie qu'on lui arrache le bras sur-le-champ.  « S'ils m'amputent, j'irai acheter une pierre tombale pour inscrire : ci-gît le bras droit de Lola Moreno. Et Tom paiera les frais médicaux. » Après tout, si on la rend manchot, ce sera d'sa faute. Il a pas voulu s'occuper d'elle comme il l'a fait avec Tex, il a pas voulu lui accorder la moindre attention. Alors elle calme ses ardeurs meurtrières pour pas s'faire éjecter de la bagnole, mais ça lui interdit pas de lancer des piques, et de lui octroyer un regard haineux dans le rétroviseur. Elle aurait été tout à fait capable de continuer pendant des heures, mais ils finissent par arriver devant la caserne, et rien ne s'arrange. Elle a de plus en plus mal, la pluie tombe encore plus fort, au point que le niveau de l'eau commencer à monter à l'extérieur. Quand elle voit ça à travers la vitre, elle sent son angoisse monter en flèche, et elle se tourne à nouveau vers Tex avant qu'il n'ouvre la portière, baissant le ton de sa voix. « Je sais ce qu'il a dit tout à l'heure, mais tu m'lâches pas, hein ? » Ses jambes sont flageolantes alors qu'elle est assise, donc elle ose pas imaginer ce que ça va être quand elle foutra à nouveau le pied dehors. Elle a peur de tomber, de s'écrouler, et qu'il n'y ait personne pour la rattraper. Ce serait désolant qu'ils l'achèvent si près du but. Elle veut pas mourir comme une conne, devant une foutue caserne. « T'façon, si vous me laissez crever, je reviens vous hanter. » Elle balance des trucs à tort et à travers, comme un mécanisme de défense, comme pour camoufler la panique qui lui tiraille les entrailles. Elle veut pas montrer combien elle a peur qu'on l'abandonne, combien Tom l'intimide même si elle joue la forte tête, combien elle flippe comme une pauvre gosse paumée. Alors elle fait ce qu'elle fait de mieux : elle parle et elle parle et elle parle, elle fait chier le monde, elle endosse le rôle de la pimbêche caractérielle. Mais dans l'fond, elle aimerait juste qu'on lui tienne la main, et qu'on lui promette que tout ira bien.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyLun 7 Nov - 23:03


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Il aime plus la pluie, c'est décidé. Il résilie l'abonnement, il s'en fout, ça l'intéresse plus. Des trombes incessantes à la flaque dans laquelle il est planté. Il va se passer de l'eau qui détrempe ses manches - sa manche. Bah ouais du con, t'en as plus qu'une, remercie grincheux. Non, sérieusement, il reviendra pas là-dessus, gardez tout. Le vent avec aussi. Il en peut plus. Les bras défoncés à la chair de poule, il grimace presque écoeuré de sentir la brune contre lui. Il grimace, pas que ça le dérange en soit qu'elle soit aussi proche. Il est pas aveugle, ça fonctionne encore bien les yeux. C'est bon, elle est loin d'être dégueulasse. Mais quitte à choisir, il aurait préféré qu'elle soit pas aussi glaciale. Juste un degré de plus. Un petit degré de plus pour sortir du négatif. De l'hypothermie qu'elle voulait pas garder pour elle. « Je meurs d’envie de la laisser crever ici. Ce n’est pas ce que les vieux cons de potes clodo de Junior feraient ? Dis-moi Tex. » En parlant de glacial ; maintenant, la putain de banquise.Tex il dit rien, il claque trop fort des dents pour réfléchir à une réponse. Puis il y a ce foutu poing qui martèle dans sa tête, qu'essaye de le rendre k.o, de lui faire bouffer le tapis avant même le premier round. Il sait qu'il a aucune chance sur le ring s'ils trouvent pas un abri dans l'heure. Déjà, il voit trouble, et ça le fait flipper. Comme pour marquer le coup, la bourrasque qu'arrive à la suite lui fait perdre l'équilibre, et il se raccroche avec le peu d'ongle qu'il possède à même le t-shirt de sa noyée. Tombe pas, s'il te plaît. Il est pas assez conscient pour s'effondrer sans t'ecraser. Et qu'est-ce qu'elle écrase, cette meuf, à jamais savoir rester à sa place. « Toi. Je ne veux plus t’entendre, ou je te laisse crever ici. Je dis à mon ami ici présent de te laisser tomber et de me suivre il le fera sans hésiter. Si tu as un problème avec le fait que je donne des ordres, dégage. » Inconsciemment, il dessert sa prise, forçant le reste de son poids à reprendre le pauvre bout d'indépendance sur lequel la brune avait tranquillement essuyé ses pieds. Ah t'es un faible, Tex. T'as jamais su t'imposer pour de vrai. Tom au moins, il agissait. Regarde, il s'est déjà barré. Et sans toi. Euh Tom ?

« Il a l'air complètement aigri, ton pote. » Ah merde, c'est vrai. Il a pas bougé. Il la regarde. Elle le regarde. Un peu con, il la tient à bout de bras et il sait pas trop quoi faire avec. Le silence résonne, empli d'une maladresse qui donne envie de gerber. Reviens, Tom. Dis lui ce qu'il doit faire. Tom. Allez mec.Tex, il a le regard inquisiteur qui fait le tour de la personne, essayant de piger comment communiquer sans désamorcer la bombe. C'était pas Penelope ;  ça aurait fait longtemps qu'il aurait coupé tous les fils et appuyé sur tous les boutons en hurlant EH REGARDE sinon. « Tu devrais lui montrer comment on fait pour être sympa. Ou l'aider à tirer un coup, p't'être que ça le détendra un peu. » « Pitié, retire ce que tu viens de dire. Je veux pas que ce soit la dernière image que j'ai en tête avant de clapser. » 

Malgré le vacarme sourd de la pluie, le bruit d'un moteur se fait entendre, et il arrive à discerner la silouhette de Tom contre le siège conducteur du 4x4 qui vient de s'arrêter pas loin d'eux. « Jésus Marie et le reste de ces cons à sandales, on va enfin se casser de là. » Il va pleurer. Il va pas pleurer. Il va gueuler son soulagement au ciel tout entier. Ça, il le fait. Un vieux cri stupide qui sort comme une plainte alors qu'il traîne péniblement son poids vers la voiture volée. L'habitacle est plutôt accueillant, à considérer l'aquarelle délavée qui défile au ralenti derrière la buée des vitres. Il sent que ses joues retrouvent lentement un semblant de circulation sanguine, ou c'est la différence de température qui lui a jeté un pot de peinture écarlate en pleine gueule. « Toi aussi, t'as l'impression qu'on a roulé dessus, puis qu'on lui a mis le feu, puis qu'on l'a épluché, puis qu'on a versé de l'acide dessus ? » Il jette un regard un peu timide vers son bras, de peur que l'évidence d'un truc trop grave lui saute au visage pour le lacérer à vif. « J'crois qu'entre deux on a marché dessus, genre avec des crampons tu sais. Mais une paire qu'accroche bien. Y a autant de peau restée sous la semelle que de picots plantés dans le bras. » qu'il soupire. Les yeux rivés sur la route, il sent la paire de pupilles inquiètes braquée sur lui. Il peut pas s'empêcher de lancer un sourire rassurant, même si à voir la blessure qu'elle n'essaie même pas de dissimuler, c'était loin d'être gagné pour elle. C'est pas censé prendre cette teinte la, l'épiderme. Enfin il croit. « S'ils m'amputent, j'irai acheter une pierre tombale pour inscrire : ci-gît le bras droit de Lola Moreno. Et Tom paiera les frais médicaux. » « Toutes mes condoléances Moreno, t'auras une plaque moche. On a du mal à laisser filer l'argent dans la famille. » Malgré la lenteur, le 4x4 pile sec. Sérieux, Tom ? Les organes se retrouvent à continuer leur trajectoire sans lui, alors qu'il manque de percuter l'appui-tête de plein fouet. Un grognement blasé s'échappe de sa gorge. « T'inquiète, je ferai semblant au pire. » qu'il répond quand elle ; Lola lui souffle de pas la lâcher. Il la revoit un instant, se jeter sur le cadavre de ce qu'ils croyaient être Junior. Ils avaient agi comme des idiots, à pas vérifier avant. Mais rien que pour ça, rien que pour sa réaction, il joue pas au con et il pose le bras de Lola autour de ses épaules quand ils sortent de la voiture. « Bon, qui est-ce qu'on doit taper ici pour passer prioritaire ? » Presque guilleret ; dans la mesure de son impossible capacité à se foutre du monde ; il ouvre la porte d'un coup de pied. « Putain... » D'un coup, il ravale humour et bile. C'était un paquet de blessés dans tous les sens, qui lui donnait limpression de gueuler pour une égratignure seulement. Remontant Lola d'un cran pour éviter de la perdre dans le flux de réfugiés, il fait signe à Tom. « Tu veux voir si on trouve Junior ? »
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyMer 9 Nov - 11:34

Ils s’installent et discutent comme si de rien n’était. Je leur jette des regardes discrets à travers le rétroviseur. A quoi joue cette fille ? Elle se colle à Tex, pour se réchauffer ou pour le séduire ? Je soupire et regarde la route. Les rues étaient désertes.
Ils parlent de leurs blessures… Je regarde mes mains, je conduis avec les poignets bien que rougis, la douleur dans mes mains était de plus en plus forte, mais ça ne servait à rien de pleurer, il fallait agir. Je prenais sur moi depuis un moment mais je ne pouvais plus tout cacher, par moment je râlais discrètement en serrant les dents et plissant les yeux à chaque pic de douleur.
Lola. Elle lâche enfin son nom, je la regarde dans mon rétroviseur. « Tu aurais voulu que je m’occupe de ton bras aussi ? » pic de douleur, je m’arrête pour refouler tout ça bien loin, lâchant un râle de douleur malgré moi. « Si je m’étais foiré, j’aurais été responsable et tu aurais pu me poursuivre en justice, non merci. » excuse bidon certes, sa stupidité m’avait juste mis hors de moi, enfin, j’étais surtout encore sonné et préoccupé par l’état de Tex avant toute chose. J’allais le regretter aussi d’avoir bandé mes mains, mais je ne pouvais pas me permettre d’être invalide avec ces deux-là sur les bras.
Tex lui répondit aussi… Une connerie sans surprise. Nous étions presque arrivés, je m’apprêtai à tourner dans la rue de la caserne quand je vis un chat traverser, je pilai brutalement pour ne pas l’écraser. « Désolé. » excuse lâché sur un ton sec.

Je me gare à côté de l’entrée de la caserne, je ne voulais pas gêner les secours, ils devaient être débordés. Lola et Tex sortirent de la voiture, je fis attention à ce que Lola ne me regardait pas et je coupai le moteur en bidouillant les câbles. Je remis le cache de la boîte à fusible avant de sortir de la voiture. Je me dirigeai vers Tex. « Attend, je vais la porter, tu as assez de mal à tenir debout tout seul pour ajouter… » je fais mine de jauger Lola du regard, tout en réfléchissant à une saloperie gratuite à sortir qui ferait rire Tex. « Je dirais un poids de 75kg sur tes épaules ? »
Je pris la place de Tex en récupérant le bras de Lola que je plaçai sur mes épaules et je passais mon bras gauche autour de sa taille. Je me tourne vers Tex pour répondre à sa question. « Personne, c’est une caserne pas un hôpital Tex. Ce n’est que le début de la tempête, l’équipe médicale doit être prête à intervenir mais toujours sur place. »
J’avance et entre après Tex. Il traduit ma pensée, putain… je serre les dents… j’avais tellement mal… et je sais que j’aurai encore plus mal quand on me retira les bouts de mon gilet enroulant mes mains… j’espère ne pas avoir totalement coagulé…
Tex me demanda si je voulais voir si Junior était là. Ce qui me fait penser à … « Nope, prend mon téléphone sur ma droite, il a vibré, normalement j’ai un sms de Junior. Je lui ai demandé par sms s’il était à l’abri, il a dû me répondre pendant que je conduisais. » je ne pouvais pas mettre mes mains dans mes poches, je risquais de craquer et exprimer toute ma douleur. Mais pas devant Tex, il m’admire trop, je ne pouvais pas lui faire ça et faillir à l’image qu’il a de moi…
Une fois qu’il s’exécuta je m’avançai vers des sièges alignés contre un mur et j’y déposai délicatement Lola. « Tu te sens comment ? » lui demandai-je, un peu moins froidement que d’habitude. « Tex ! Installe-toi à côté d’elle, je vais chercher quelqu’un. »

Je m’en allais chercher un membre de l’équipe médical. Je me dirigeai vers le garage. Et je me dirigeai vers la première camionnette blanche. « Vous allez en intervention ? » la personne à l’intérieur se retourna et me regarda intriguée. « Non je fais l’inventaire. » je soupirais soulagé « Je suis avec deux personnes qui se sont pris une décharge d’environ 230 volts. » je lui montre mes mains bandées à l’arrache. « Brûlures… Si vous pouvez voir s’ils ont besoin d’une prise en charge immédiate ou non… Au moins ça. » je déteste ça, je déteste vraiment ça, demander de l’aide, putain ça me tue de l’intérieur à chaque fois. Il acquiesça et me suivit jusqu’à Lola et Tex.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyDim 13 Nov - 15:06

« Toutes mes condoléances Moreno, t'auras une plaque moche. On a du mal à laisser filer l'argent dans la famille. » Ah, parce qu'en plus d'être aussi grincheux qu'un vieux qui a perdu son dentier, il est radin, le Tom ? Mais ce qu'elle retient le plus, c'est même pas ça. « La famille ? Pourquoi, c'est ton daron ? Ou... Nooon, me dis pas que c'est ton grand-père ? La vache, le botox fait vraiment des miracles ! » Elle fait mine d'être impressionnée, petit sourire moqueur au coin des lèvres – elle fait clairement allusion à sa remarque d'un peu plus tôt, quand elle l'a ouvertement traité de vieux con. Et puis elle croise son regard dans le rétroviseur, alors qu'il demande si elle aurait voulu qu'il s'occupe de son bras. « Bah, oui. Tant qu'à faire hein. » Il lui sort une excuse de merde sur une éventuelle poursuite en justice et elle lève les yeux au ciel, poussant un soupir digne de la plus grande des drama queens. « Menteur. C'est juste que tu m'aimes pas et que t'espères que j'vais perdre mon bras. » Comme pour lui prouver qu'elle a raison, il freine brutalement et elle se rattrape au siège de justesse, manquant d'être propulsée vers l'avant. Tex grogne, Tom s'excuse platement, et Lola laisse échapper un gémissement de douleur. Elle ferme les yeux pour oublier cette sensation lancinante dans son bras, et les pics de glace qui semblent s'enfoncer dans chaque centimètre carré de sa maigre carcasse. Quand elle les rouvre, ils sont arrivés à destination, et elle a foutrement peur qu'ils l'abandonnent maintenant. Mais Tex la rassure et la soutient quand ils s'extirpent de la bagnole, à son plus grand soulagement. Ils ont même pas fait trois pas que déjà, Tom s'en mêle. « Attends, je vais la porter, tu as assez de mal à tenir debout tout seul pour ajouter... Je dirais un poids de 75kg sur tes épaules ? » Elle s'offusque dans un hoquet indigné mais se laisse faire quand il prend la place de Tex, s'appuyant de tout son poids contre lui puisqu'il semble plus apte à la tenir sans tanguer. « Tu sais, avec un peu d'chance, le jour où je ferai soixante-quinze kilos, tu te seras acheté un vrai sens de l'humour. » Elle lui adresse un sourire qui fait à peu près le même effet qu'un majeur levé, mais elle se cramponne à son épaule pour pas tomber, gardant son bras blessé plaqué contre sa poitrine. Elle tremble tellement qu'on dirait qu'elle va s'écrouler. « Bon, qui est-ce qu'on doit taper ici pour passer prioritaire ? » Elle s'apprête à répliquer pour en rajouter une couche, à lui dire qu'elle aura juste à sourire et qu'ils les laisseront tous passer – sûrement qu'elle y aurait ajouté un mouvement de cheveux magistral, s'ils étaient pas ruisselants d'eau, plaqués sur son crâne et une partie de son visage. Mais Tom est plus rapide, et beaucoup trop pragmatique à son goût. À défaut d'avoir pu faire une enchère sur la connerie de Tex, elle lui lance un regard blasé en imitant Tom, mouvant ses lèvres dans un « blablabla » silencieux. À croire que Tom est vraiment le daron, et qu'il se coltine deux gamins d'environ douze ans.

Et puis ils s'mettent à parler de Junior, et elle comprend plus rien. Alors ils le connaissent pour de bon ? Elle plaisantait, quand elle les a traités de copains clodos ; mais maintenant elle sait plus. Pourtant, ils ont pas vraiment une dégaine de vagabonds, pas d'la même trempe que Junior. « Il est à l'abri, vous en faites pas pour lui. Mais comment vous l'connaissez ? » Un peu perplexe, elle les observe tour à tour, s'demandant s'ils sont réellement ses potes. Et pour le coup, elle se rend compte qu'elle sait pas avec quel genre de personnes il traîne, en dehors d'elle-même et des coins chelous où il l'emmène. Ça la turlupine vaguement mais elle oublie vite ses questions quand Tom l'aide à s'asseoir, avec beaucoup plus de délicatesse qu'elle l'aurait cru. Elle se recroqueville à moitié sur elle-même, tremblant sur son siège, trempée jusqu'aux os et les fringues collées à la peau. Voire même carrément incrustées dans son bras blessé, qu'elle n'ose toujours pas bouger. « Tu te sens comment ? » Quelle prévenance – le grumpy Tom aurait-il un cœur finalement ? Elle retient pourtant son sarcasme, déjà bien contente qu'on se préoccupe un minimum de son état. « Comme un portable qu'a pris la foudre, puis qu'on a mis au congélo, et qui est resté coincé sur le mode vibreur. C'est gé-nial. » Elle lève les yeux vers lui, et elle lui offre un sourire un peu bancal, qui laisse deviner qu'elle a le cœur au bord des lèvres. « Tex ! Installe-toi à côté d’elle, je vais chercher quelqu’un. » Il disparaît et elle s'tourne à nouveau vers Tex, attendant qu'il se pose à ses côtés pour revenir s'appuyer contre lui, dans une quête désespérée de chaleur. Mais il est aussi trempé qu'elle et ça aide pas des masses, si ce n'est que ça lui donne une vague impression de n'pas être seule, et que ça la réconforte un peu. « Si on s'fait amputer ou qu'on crève, t'as pas intérêt d'avoir une plaque plus belle que la mienne. » Elle espère surtout qu'ils auront pas besoin de plaque du tout, mais elle est sûre de rien et maintenant qu'ils sont abrités, l'angoisse vis-à-vis d'son bras monte en flèche. Tom revient accompagné de quelqu'un en uniforme, et Lola se détache soudainement de Tex, bondissant sur ses pieds. Elle le regrette immédiatement, parce que l'monde se met à tourner autour d'elle et qu'elle perd équilibre, retombant dans sa position initiale sur le siège dans un bruit sourd. La secousse remonte jusqu'à son bras et elle lâche un gémissement plaintif, des larmes venant perler à ses yeux. Elle les essuie maladroitement, tenant à rester forte même si elle a juste envie de se rouler en boule dans un coin jusqu'à ce que ça passe. « Faut que j'vous montre mon bras ! » Tant pis si Tex voulait passer le premier, elle prend la place sans demander l'avis de qui qu'ce soit. Elle tend son membre blessé en grimaçant, son corps toujours secoué de frissons incontrôlables. Le pompier s'approche et commence à l'examiner, frôlant à peine le tissu pour voir s'il est possible de le retirer. Lola a les tripes qui s'tordent à ce contact et elle lâche un cri de douleur, reprenant son bras brusquement, accentuant d'autant plus sa propre souffrance. « Va falloir retirer le tissu pour pouvoir évaluer l'état de votre bras. » Secouant frénétiquement la tête en signe de négation, Lola monte ses jambes sur son siège, les ramenant contre sa poitrine en guise de rempart. Hors de question qu'elle les laisse faire quoi que ce soit – ça fait beaucoup trop mal. « Me touchez pas. Vous avez qu'à l'évaluer lui. » D'un mouvement du menton, elle désigne Tex, se recroquevillant un peu plus sur elle-même, comme un gosse braqué. Finalement, elle préfère que ce soit lui, qui passe le premier.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyDim 13 Nov - 22:30


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{electrical storm}
crédit/ tumblr
Pour lui qui n'avait pas réalisé l'ampleur de la situation jusqu'à maintenant, c'est la claque dans la gueule. La bonne gifle, celle qui laisse l'imprimé écarlate et la trace des phalanges. Celle qu'il avait déjà reçue de la part de Penelope, parce qu'il l'avait encore cherché. La baffe. Penelope aussi. Il la cherchait souvent sans la trouver, elle. Bref. C'est le chaos, et il sait plus où il était politiquement correct de donner de la tête. Et c'est presque marrant, de se dire qu'il avait pas pensé aux autres. Que peut-être, c'était juste un anticyclone au-dessus de leurs tête de malchanceux. Un nuage, et un putain de poteau électrique. C'est une caserne, pas un hôpital Tex. C'est un truc de fortune, un abri de dernière minute. Il s'accroche à son bras, il piétine sur ses pas. Il essaie d'arrêter d'imaginer la douleur des autres, il essaie d'oublier la sienne, lancinante. C'est se concentrer sur l'une ou se prendre l'autre. Il sait pas gérer ça. Les ordinateurs, les caméras, il peut. Les programmes ; les yeux fermés et les mains liées dans le dos. Mais la douleur ? La douleur, ça lui fout les jetons. La douleur, ça lui fout les souvenirs aussi. Des bouts d'images qu'il veut pas revoir. Elle, les yeux ahuris, le sang. Le sang, le sang, le sang. Sur ses mains, sur sa peau, sous ses ongles, l'odeur qui part pas pendant des jours. Et la couleur, profonde, presque autant que la plaie. Celle qu'il a tenté de combler à mains nues. Tout ce qui se barrait d'elle, entre ses doigts. La voix de Tom le ramène à la réalité ; il a presque envie de le prendre dans ses bras, là. Si ça piquait pas à ce point. « Nope, prend mon téléphone sur ma droite, il a vibré, normalement j’ai un sms de Junior. Je lui ai demandé par sms s’il était à l’abri, il a dû me répondre pendant que je conduisais. » Junior. Junior, le vrai. Pas le pauvre imposteur qu'avait rien demandé. Le cadavre qu'il avait agrippé, désespéré. Le dégoût au bord des lèvres, il frotte les mains sur son jean avant d'attraper tant bien que mal le téléphone dans la poche de Tom. D'un geste rapide, presque comme on retire un pansement de peur d'y laisser des bouts, il déverrouille l'écran. Oh putain, il avait raison, Tom. Junior allait bien ; Junior, le vrai. Junior, le vivant. Penelope et Billy aussi. Putain, putain, putain. « Affirmatif, tout le monde va bien. » Il souffle d'un coup, le plus long soupir de sa vie. Il expire tout, les poumons recroquevillés et vides. C'est une micro seconde d'entre-deux qu'il aimerait bien repasser en boucle. « Il est à l'abri, vous en faites pas pour lui. Mais comment vous l'connaissez ? » Comment expliquer. Ecoute, c'est plutôt long, disons seulement que Junior, c'est un pote. Un pote, voilà. Pas stratégique du tout. Du tout. Puis une fois, il a piqué de la crème anti-rides et j'ai foutu des billets dans mon froc le même jour. C'était drôle. Un pote, voilà.

Tex, il va pour sortir son monologue décousu, mais Tom commence déjà à embarquer Lola un peu plus loin avant de la poser sur un siège. C'est presque gentil, il en revient pas. « Tex ! Installe-toi à côté d’elle, je vais chercher quelqu’un. » « Chef, oui chef ! » il lance en imitant un salut gauche, qui se solde dans une grimace douloureuse. Ton bras, du con, ton bras. Comment est-ce que c'est possible de vivre autant d'années avec deux trucs pendus de chaque côté du torse et de pas s'en rappeler ? Avec sa légendaire délicatesse, il se laisse tomber sur le siège adjacent à celui de la brune. Un ultime modèle de grâce, alors qu'il manque de se casser la gueule à une fesse près. La grâce. Que de la grâce. « Tu tiens encore le coup ? » C'est ça, rattrape toi en changeant de sujet. Promis, elle a rien remarqué. Surtout collée comme ça contre toi. « Si on s'fait amputer ou qu'on crève, t'as pas intérêt d'avoir une plaque plus belle que la mienne. » Il a pas envie de crever, alors il se met à rigoler. Il se marre, un peu jaune. Une foutue histoire de karma ; il se dit qu'il est capable de ramener la poisse sur son dossier. Il y a trop de choses qu'il traîne, trop de casseroles rouillées attachées derrière. Il veut pas qu'on se dise qu'il a eu de la chance, trop de chance vu les circonstances, et qu'on vienne rétablir l'ordre en lui retirant toute sa bonne vaisselle. Il est complet, son service. Il gardera tout, merci bien. « J'aurai pas de plaque de toute façon. » Ça non plus, il veut pas. Qu'on vienne pleurer sur sa tombe. Qu'on le retrouve aussi facilement que ça. Non, il se casserait comme une énigme, majeur levé et tout le bordel. Il quitterait tout comme il était venu ; anonyme et de nul part. Il la battrait à son propre jeu, peu importe qui elle était. L’ectoplasme qui l'avait abandonné. Elle allait voir. Seulement, pas maintenant. « Au pire, ça fera un truc cool à raconter. Tu te souviens le jour où Lola et moi on s'est fait amputer ? J'aurais bien écris un témoignage dessus mais avec une main c'est chiant, alors on a publié un truc à deux. Chacun une partie du clavier. C'est Tom qu'a corrigé les fautes. » Il ricane comme un con, et ça lui fait du bien d'avoir quelqu'un qu'écoute. Enfin, d'avoir quelqu'un de physiquement incapable de se casser pendant qu'il déballe de bon cœur ses pensées bancales comme elles lui venaient. Un détail. C'est qu'un détail. Un détail qui tient pas debout, comme Lola. Mais bon sang pourquoi est-ce qu'elle s'était levée aussi vite ?! Sans réfléchir, il l'imite, prêt à la sermonner. Oh t'es con. Tu comprends tout de suite pourquoi elle s'est mise à chialer. « Faut que vous voyez son bras. » il dit. « Faut que j'vous montre mon bras ! » elle balance en même temps. Génial. Au moins, ils allaient gagner du temps sur les soins. Lola d'abord, puis Tom aussi. S'il se laissait faire ; pas forcément gagné d'avance. Rien à battre, il le pousserait vers un autre secouriste. Littéralement. « Va falloir retirer le tissu pour pouvoir évaluer l'état de votre bras. » Il est à moitié fier, Tex, de voir que Tom avait eu raison. Forcément qu'il avait eu raison. C'est Tom. Il serait peut-être moins surpris s'il se résignait à comprendre que la plupart du temps, c'était toujours Tom qui avait la bonne idée. Le bon plan, le bon réflexe. « Me touchez pas. Vous avez qu'à l'évaluer lui. » Je crois pas, non. Il se recule, revissant son cul à la chaise comme s'il existait une frontière entre lui et le type, un truc qu'il pourrait pas franchir. « Déconnez pas, sérieusement. Regardez son bras ! Le truc il a continué à cuire, c'est plus urgent. J'vous jure, ça peut attendre. » Sauf que le gars, il attend pas avant de lui empoigner le bras et de le retourner pour mieux examiner. Le muscle trésaille, et il grince des dents à cause de la vague de douleur que ça vient de lancer. Les nerfs hurlent ; à savoir qui va gueuler plus fort que l'autre. Ça gueule fort, c'est tout ce qu'il sait. Il lance un regard meurtrier à Lola, un truc qu'il espère bien dosé en artillerie lourde. « Moreno, si tu te casses, t'auras pas ta plaque. Alors ramène ton cul ici, ça fait pas si mal que ça en f... » Sa mère putain bordel de merde. Il suppose qu'il y a une histoire de désinfectant dans le coup, ou alors on vient de le planter avec une multitude de couteaux bien acérés. Peut-être les deux. « Je vais panser pour le moment, puis on pourra voir pour votre amie après. » Panse et dégage, allez, s'il te plait. Il se sent idiot, à pleurer comme un gosse après une chute en vélo. Et comme n'importe quel gosse, il commence à chercher un visage familier du regard. « Tom, si tu dis pas à Penelope que j'ai chialé tout du long, je fais la vaisselle pendant une semaine. »

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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptySam 3 Déc - 14:22

Quand nous arrivâmes près de Tex et Lola, cette dernière blottie contre Tex sauta vers le soigneur, voilà donc sa vraie nature… Douce et affectueuse envers qui elle peut en profiter le plus jusqu’à l’arrivée d’un plus gros poisson… L’instinct de survie hein… Je ne pouvais lui en vouloir, il y a un rapport de proportionnalité entre la connerie et la gravité de la blessure et bien que ce soit difficile à croire… Tex a été battu cette fois-ci quoique… les deux crient au secouriste qu’il fallait regarder le bras de Lola… Bah alors Tex ? On veut se la jouer prince charmant ?
J’avais vu juste pour cette histoire de tissus, je pouvais lire un semblant de joie sur le visage de Tex, comme soulagé que ça déjà été fait. Mon gosse faisait le malin alors qu’on l’examinait, toujours à blaguer sur ce délire de pierre tombale, j’attendais avec une joie vicieuse que le secouriste lui applique du désinfectant pour qu’il se taise…. Il s’est exécuté et ça n’a pas raté…
Putain je ne suis pas déçu du résultat ! Il pleure ! Je pris sur moi pour sortir mon téléphone du bout des doigts, tant que mes paumes n’entraient pas dans mes poches tout ira bien… le douleur était toujours présente, sale pute.
Vite vite, je déverrouille mon téléphone, et à ce moment Tex me fit une proposition pour acheter mon silence à propos de ses larmes… Je jubilais intérieurement et je faisais de mon mieux pour cacher ce sourire. Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, que je lui tournais le dos pour prendre un selfie, je fis le signe de la victoire en levant mon majeur et mon index, j’étais sur le coin de l’écran et Tex occupait le reste, le visage rouge, les yeux gonflés et humide, des larmes coulaient le long de son visage, c’était parfait. Je me retourne vers mon enfant avant de lui offrir un sourire rassurant et non plus vicieux comme celui de la photo. « Que gagnerais-je à te laisser faire la vaisselle pendant une semaine alors que nous savons tous les deux que je devrais repasser derrière toi car tu l’auras mal fait hein, surtout que cette photo vaut de l’or… » je range mon téléphone et lui tapote l’épaule de sorte à le réconforter. « Aller haut les cœurs c’est qu’un sale moment à passer, dis-toi que ça aurait pu être pire... Peneloppe, Billy et Junior sont à l’abri, concentre-toi sur ça. »
Quand le secouriste eût fini avec Tex il se tourna vers moi. « Je suis le moins blessé, un simple coup de désinfectant, ça pourra attendre, mais notre amie qui vous fuit du regard depuis 3 minutes a plus besoin de soin que moi, si on attend trop … » je dirige mon regard droit dans le sien « le tissu pourrait ne faire plus qu’un avec ses muscles, n’est-ce pas ? » c’était évidemment exagéré mais je tentais de … la rendre plus incline à se laisser soigner. C’est vicieux je le sais. Mon attention revint vers le secouriste « Si jamais je pourrais vous aider en la tenant fermement. Vous avez plus urgent à faire que de perdre votre temps en négociations inutiles pour une patiente qui ne veut pas de votre aide… … Dis comme ça… Autant que vous vous en allez non ? » leurs esprits sous l’influence du stress et de la douleur ne verront pas forcément le jeu auquel je jouais, contrairement au secouriste… Je voulais juste mettre fin à ces histoires de blessures et de passer à autre chose, j’estime avoir perdu assez de temps ici.


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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyMer 7 Déc - 1:29

« Tu tiens encore le coup ? » Non. Elle a tellement mal qu'elle aimerait juste que son bras disparaisse, qu'il soit envoyé dans une autre galaxie et qu'elle n'ait plus jamais à s'en soucier. Mais en même temps, ça l'emmerderait de finir manchot. Pas sûr qu'elle puisse avoir le succès qu'elle mérite, quoi que ça lui donnerait une particularité fantastique. M'enfin pour le côté pratique, elle aimerait mieux éviter – même si ça l'empêche pas de blaguer à ce sujet. Pour s'dire que c'est pas si grave, alors qu'elle flippe. « J'aurai pas de plaque de toute façon. » Pour le coup, elle trouve ça triste. Elle lève les yeux vers lui, un peu perplexe parce qu'il a pas l'air dépité, plutôt convaincu, comme si c'était normal. Comme si ça lui plaisait, l'idée de mourir en anonyme. Elle comprend pas. Elle, c'est son pire cauchemar. Mais il s'met à débiter des conneries et elle peut pas s'empêcher de ricaner avec lui, parce que c'est complètement stupide mais ça lui apporte du réconfort, ça lui fait presque oublier la douleur le temps d'une seconde et ça lui donne l'impression que tout ira bien. Qu'ils sortiront de là sans trop d'encombres et qu'ils finiront par en rire. Toute illusion de légèreté disparaît pourtant à la seconde où elle aperçoit Tom revenir, avec un secouriste. Ils sont sauvés. Elle entend même pas que Tex appuie ses mots, bien plus altruiste qu'elle. Mais elle regrette rapidement sa décision, parce que ça fait trop mal. Parce que finalement, c'est mieux de céder sa place et de se complaire dans une souffrance sourde et diffuse à laquelle elle commence à s'habituer, plutôt que de subir la sensation de déchirement insupportable qu'a provoqué un simple effleurement. « Déconnez pas, sérieusement. Regardez son bras ! Le truc il a continué à cuire, c'est plus urgent. J'vous jure, ça peut attendre. » D'un air sombre, elle tourne la tête vers lui et le fusille du regard. Parce qu'il la rassure pas du tout vu ce qu'il dit, et parce qu'il va à l'encontre de ce qu'elle vient de décider. Elle veut pas passer la première ; il peut bien être gentleman et obéir, merde à la fin. Elle le jauge en silence pendant qu'il se fait ausculter à sa place, lui rendant son regard meurtrier sans le moindre mal. « Moreno, si tu te casses, t'auras pas ta plaque. Alors ramène ton cul ici, ça fait pas si mal que ça en f... » Clairement, si. Ça fait mal. Elle voit les larmes qui perlent dans ses yeux et ça la terrorise encore plus, alors qu'elle se fait minuscule sur son siège, serrant ses jambes tout contre son abdomen, enfouissant sa tête entre ses épaules. Elle veut pas y passer. Elle a l'impression d'être une gosse de dix ans qui a peur de recevoir sa piqûre – sauf que  dans cette métaphore, c'est pas une seringue classique, c'est un truc aussi long qu'une épée et aussi large qu'une massue. Elle veut pas s'faire taillader. Il chiale et elle tremble, se sentant blêmir quand son regard se pose sur les plaies qui s'font soigner. « Vous êtes sûr qu'il vaut pas mieux amputer là ? » Non parce que franchement, vu la gueule que ça a, ça serait peut-être une sage décision. Pendant c'temps, Tex tente de défendre son honneur mais Tom n'en a rien à foutre. Tom vomit sur son honneur, Tom n'a pas de respect. Il prend un selfie, et Lola n'sait pas si elle doit se moquer avec lui, ou être outrée par son manque de pitié. À défaut, elle ricane et se penche un peu vers Tex. « J'espère que tu te vengeras. Si tu manques d'idées, j'ai tout un stock pour te dépanner. » C'est ça, les grandes familles avec trop de cousins et cousines.

« Je suis le moins blessé, un simple coup de désinfectant, ça pourra attendre, mais notre amie qui vous fuit du regard depuis 3 minutes a plus besoin de soin que moi, si on attend trop... » Merde. La terreur se lit dans son regard alors qu'elle croise celui de Tom, tiraillée entre l'envie de partir en courant et celle de se transformer en statue pour qu'ils ne puissent pas l'approcher. « Le tissu pourrait ne faire plus qu’un avec ses muscles, n’est-ce pas ? » Oh non. Elle sent son cœur qui s'affole et ses yeux qui s'écarquillent, à deux doigts de s'mettre à chialer. Elle veut pas. Elle veut pas ça, mais elle veut pas qu'on la touche non plus. « Si jamais je pourrais vous aider en la tenant fermement. Vous avez plus urgent à faire que de perdre votre temps en négociations inutiles pour une patiente qui ne veut pas de votre aide... Dit comme ça... Autant que vous vous en alliez non ? » Putain mais il joue à quoi ? Elle sait plus quoi faire, elle sait plus si elle doit dire oui ou non, pleurer ou crier, accepter ou tous les envoyer chier. Elle panique complètement. « NON MAIS VOUS POUVEZ PAS ME LAISSER COMME ÇA ! NON. SINON J'VOUS TUE TOUS LES TROIS ! » Même si Tex n'a rien fait, il prend comme tout le monde. « ET PUIS C'EST DE LA NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER, J'VOUS SIGNALE. » Elle gueule. Elle sait pas pourquoi elle gueule. Elle est juste morte de peur, grelottante comme si elle allait tomber en morceaux dans une seconde, aussi frigorifiée que terrorisée. Le secouriste soupire mais s'approche tranquillement, et y a un truc apaisant dans son regard, dans sa façon de lui parler avec douceur, de lui expliquer ce qu'il va faire. Les larmes roulent sur ses joues mais elle acquiesce, tendant son bras vers lui. Et ça tremble, ça tremble tellement qu'on croirait qu'elle a chopé Parkinson pendant qu'ils regardaient pas, putain, quelle fourberie. Il frôle à nouveau le tissu du bout des doigts et elle se crispe de la tête aux pieds, sa main libre venant se cramponner à son siège alors qu'elle ferme les yeux de toutes ses forces, sans que ça n'empêche les larmes de couler. Elle veut pas voir. Elle peut pas regarder. Elle sait pas ce qu'on lui fait mais c'est la pire douleur qu'elle ait jamais ressenti – elle a peur que son cœur s'arrête, que sa peau s'arrache, que son cerveau se déconnecte. C'est trop intense. Elle peut pas s'empêcher de gémir, grogner, pleurer, se mordant les lèvres pour limiter la casse. Ses sens se sont tous fait la malle comme des lâches et elle ne capte plus rien, si ce n'est la douleur encore et encore, qui lui fait perdre tout repère, qui lui retourne les tripes. Le cœur au bord des lèvres, elle se rend même pas compte que c'est fini, jusqu'à ce qu'une main se pose sur son épaule. Elle ouvre les paupières, observe le secouriste puis les deux autres, les yeux rougis et la voix cassée, le teint aussi blême qu'un cadavre. « J'crois que j'vais mourir. Ou m'évanouir. » Sa tête tourne, son bras n'est plus là – c'est comme s'il avait été remplacé par une enclume rongée par l'acide, couverte de lave, lacérée par un millier de lames chauffées à blanc. Ça va vraiment, vraiment pas. « Oula, non, putain j'vais vomir. Vous avez une bassine ? » Non ? Tant pis, trop tard. Elle rend tout le contenu de son estomac, juste là, à leurs pieds. Et elle s'demande comment ça se fait qu'elle se soit pas encore effondrée.
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MessageSujet: Re: (intrigue|tom & tex) electrical storm   (intrigue|tom & tex) electrical storm EmptyMer 7 Déc - 10:09

Il chiale pas pour grand chose, Tex. Mensonge numéro un. Ça lui arrivait souvent, jamais pour la même raison. Pour quand il venait de faire un coup bas à Billy et que ça faisait dégringoler les rires sur ses joues, des cascades, des trombes et qu'il devait se raccrocher à ses côtes pour pas périr dans la noyade. Pour quand il revenait complètement mort la nuit et qu'il se prenait la moitié des meubles du loft dans les orteils, ouais, les orteils qui auraient bien aimé être morts de base parce qu'ils étaient physiquement trop loin du cerveau - carrément à l'autre extrémité de ce foutu baobab de corps - pour déposer une plainte. Ça lui arrivait souvent à la fin de l'année, quand fallait repasser par le même cycle infernal et se réveiller avec un chiffre de plus dans millénium et une crise de plus au compteur. Puis il venait de découvrir que ça arrivait aussi, quand il avait la peau qui voulait juste peler et se tirer du reste parce qu'il s'était pris une décharge. Par un poteau électrique. Par un cadavre. En pleine tempête. Ouais, d'accord, c'était peut-être trop spécifique pour que ça rentre dans la catégorie du "souvent". Ça pouvait rester une exception. Pitié. « Vous êtes sûr qu'il vaut pas mieux amputer là ? » qu'il entend Lola souffler à côté de lui. Elle a pas l'air du genre à chialer, Lola. Elle a plus l'air du genre à frapper ; ou alors il a juste perdu la perception des choses et il a pas envie qu'on le maltraite plus. Timidement, il presse le coude dans ses côtes pour attirer son attention. Timide, parce qu'il est encore secoué de sanglots. « Demande qu'on ampute les deux. Ça fera comme les vélociraptors. Tu sais. » Peut-être qu'elle sait pas, alors il secoue doucement ses bras pour montrer. Il espère qu'elle comprend vite, parce que ça dure qu'une seconde de rien du tout avant qu'il rebaisse tout à cause de la nausée. Il plaide son cas à Tom, misérable, les yeux bouffis et les joues qui virent sévère au coquelicot. Sauf que Tom, il s'en bat mémorablement de sa plaidoirie, le dos tourné à lui et les doigts en l'air pour la photo. « Putain Tom, t'as vu l'angle, j'vais avoir la gueule de Jabba le Hutt. » qu'il marmonne entre les vagues de douleur et les reniflements. Il croit bien que c'est le nom de ce truc dégueulasse qui tient le record de triples mentons, un peu comme lui là. Il sait plus où il a regardé ça ; peut-être pas avec Penelope. Sauf si le Jabba, il portait un chapeau de cowboy à un moment. La, sûrement que c'était avec Penelope. Il y avait qu'elle qui le tirait aux salles de cinéma de toute façon. Elle. Elle qu'allait voir la selfie dégueulasse. Presque, il regrette l'époque du minitel. Ah tu l'aurais eu profond, Monroe, à cette époque là. Toi et tes selfies. « Aller haut les cœurs c’est qu’un sale moment à passer, dis-toi que ça aurait pu être pire... Peneloppe, Billy et Junior sont à l’abri, concentre-toi sur ça. » Il fait la gueule une seconde de plus, parce qu'il a le droit et que de toute façon il se fout de demander l'autorisation de le faire. Il pince ses lèvres en une ligne tranchante ; regarde Tom, la gueule qu'il te tire. Allez regarde moi.

« J'espère que tu te vengeras. Si tu manques d'idées, j'ai tout un stock pour te dépanner. » Il a envie de lui serrer la main pour sceller le deal. Il a envie, mais il essaie même pas de jouer au brave. Alors il hoche de la tête, une fois. Il aime bien l'idée, il aime bien Lola ; quand elle lui lance pas ses regards de je m'en fous de te jeter sous le train pour utiliser ton cadavre comme une passerelle pour moi après. L'instinct de survie qui la pousse à fuir l'aide du secouriste. Mec, fait gaffe aux rails. « Si jamais je pourrais vous aider en la tenant fermement. Vous avez plus urgent à faire que de perdre votre temps en négociations inutiles pour une patiente qui ne veut pas de votre aide... Dit comme ça... Autant que vous vous en alliez non ? » Il sent la panique de Lola grimper en flèche avant même de se retourner pour la regarder exploser. La panique. Lola. Les deux. Il a pas le temps de se foutre à l'abri. « NON MAIS VOUS POUVEZ PAS ME LAISSER COMME ÇA ! NON. SINON J'VOUS TUE TOUS LES TROIS ! » Tous les trois. Paumé, il lance un regard à la ronde avant de comprendre qu'il fait parti du trio maudit ; le quiproquo qui lui revient à la gueule comme un boomerang parce qu'il se souvient pas s'être allié contre elle. Alors il se lève de son siège, déterminé à rétablir l'ordre des choses. Alors il se rassoit aussi rapidement, déterminé à arrêter les flashs qui clignotent devant ses yeux comme des guirlandes lumineuses. Elle gueule, elle gueule tellement fort qu'il a les oreilles qui sifflent et la répartie qui se terre profond. L'empathie gueule aussi dans sa tête, mais il baisse le volume au minimum. Il laisse le rôle du gentil au secouriste, celui qui peut enfin s'occuper de Lola et de son bras. Le truc rouge sang qui reste de son bras. Putain, c'était encore un bras ça ? Elle lance qu'elle croit qu'elle va crever ; honnêtement il croit aussi. Il arrive pas à imaginer la cicatrisation du truc. « Oula, non, putain j'vais vomir. Vous avez une bassine ?! » « On peut arrêter de parler de trucs dégueulasses ? J'sais pas, l'amputation ça suffit pas, vous avez quoi d'autre en stock ? Les mollards ? La diarrhée ? » La bassine ou le sol, du pareil au même alors qu'elle se tord et crache tout sans prévenir. Merde. Il prend sur lui pour pas rendre le contenu de son estomac à son tour. Il cherche Tom du regard, les yeux prêts à le flinguer s'il ose reprendre une photo. « T'habites seule ou t'as quelqu'un qui peut s'occuper de toi ? » qu'il demande en ramenant ses cheveux et les quelques mèches qu'elle a de collées sur ses joues en une queue de cheval lâche. « On la laisse pas rentrer comme ça. » qu'il ajoute à l'intention de Tom parce qu'il a pas réussi à éteindre l'empathie suffisamment longtemps.
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