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 ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ”

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MessageSujet: ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ”   ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ” EmptySam 20 Aoû - 1:10

“sex is the consolation you have when you can't have love” 
Sam'va.
“In a perfect world, you could fuck people without giving them a piece of your heart. And every glittering kiss and every touch of flesh is another shard of heart you’ll never see again.” 


Allongée sur son lit, le tube orange transparent où trônent ses cachetons maudits entre les doigts. Elle les regardent, le fait tourner dans sa main. Tous les autres sont étalés sur la couette, à côté d'elle. Elle siège au milieu de son royaume de dope. C'est censé être sa réserve pour le mois à venir. Elle ne gardera qu'un seul récipient plein, le reste, elle le donnera. Elle donnera sa morphine en cachet à l'autre camé avec qui elle s'est acoquinée. L'égyptien aux yeux qui lui dévorent le visage. Elle sait même pas trop vraiment pourquoi elle fait ça. C'est pas comme si elle manquait de thunes pour acheter sa brune au roumain. Enfin si elle sait, cette saloperie, ça coûte cher et ça coule ses réserves à une vitesse folle et si elle ne veut pas soulever les soupçons du côté de ses parents, il faut faire profil bas. Quoiqu'il en soit, elle a rendez-vous avec ce type et il faut qu'elle s'habille. Parce que se pointer en pyjama pour dealer, c'est pas très swagg. Elle se rassied sur le bord de son lit et s'étire, jaugeant un peu l'état de ses membres semi-paralysés. Pour le moment, tout à l'air de fonctionner assez correctement, même son shoot de la veille n'est pas redescendu trop violemment, du moins, elle ne ressent pas les effets du manque qui en général frappent à sa porte au réveil. Mais c'est peut-être parce qu'elle n'a pas énormément dormi encore. Elle se lève et marche comme elle peut jusqu'à sa commode dans laquelle elle fouine pour en sortir ses sous-vêtements. Les premiers à passer ne faisant pas l'affaire, elle farfouille encore un peu, profitant du répit que lui offrent ses membres pour rester debout. Au final, elle sort un push-up et une mignonne petite culotte. Y a pas de petits plaisirs, hein. Puis, Yeva c'est pas franchement le genre de jeune fille à avoir été oubliée par Mère Nature, malgré sa bouille et sa carrure d'enfant, celle-ci l'a dotée d'une poitrine plutôt conséquente, alors avec un tel soutien-gorge, on ne voit pratiquement plus que ça, ou presque. Parce qu'en général, le fauteuil accapare l'attention des gens qu'elle peut croiser en dehors de sa tanière.
Elle finit par sortir une robe légère sans manche à imprimés corbeaux - à moins que ce ne soient des mainates - avec un petit ruban qui souligne sa taille et s'attache dans le dos. Habillée, elle se plante devant le miroir, basculant le poids de son corps sur sa jambe gauche pour ne pas épuiser l'autre. Elle se regarde et passe sa main gauche sur son bras nu, sa peau blanche parsemée de piqûres qui cicatrisent lentement. Mais loin d'être des boutons de moustiques – d'ailleurs ils n'en ont pas la couleur – ils sont plutôt les vestiges des travers de la russe. Elle pince sa peau, mais ne ressent pas grand-chose. Son bras en plus d'être hideux et aussi piqué qu'un vêtement qui traîne depuis des années dans un vieux placard humide est maigre à en faire peur : les os se dessinent sous sa peau. Contrairement à l'autre qui a juste l'air normal, voire même un peu musclé à force de pousser les roues de son fauteuil. Et il en va de même pour sa jambe. On dirait le corps de deux personnes différentes en fait. On ne regarde qu'une moitié du corps, on y voit celui d'une jeune femme normale en bonne santé, mais si on regarde l'autre… On aurait presque envie de la pousser dans une ambulance direction l'hôpital pour qu'elle grossisse un peu. Effrayant. Elle fronce le nez et finit par attraper un pull léger pour au moins cacher le haut de son corps.
Encore une fois, elle étire ses membres ankylosés et passe un certain temps à masser ses muscles atrophiés pour qu'ils ne se réveillent pas d'un coup et l'assomment sous la douleur.

Elle en a pris du temps pour se préparer Yeva. Parce qu'elle a que ça à foutre et comme le manque vient pas lui taper dans le ventre à grands coups de pied, elle en profite. Elle profite du répit que lui offre son corps malade. Elle jette parfois un œil par la fenêtre de sa salle de bain, celle qui donne chez Simon, en espérant l'apercevoir. C'est pour ça que tu t'es fait toute belle, Prazdnikova ? Au cas où le beau voisin t'entrevoit et réalise enfin que t'es pas qu'une amie cool, mais que tu peux être bien plus. Bon, bah la pote sexy, t'as pas hérité des gênes super hot des clichés russes. Non, toi, t'es un peu celle qui restera enfant toute sa vie. On te donne pas tes vingts ans déjà. Dans dix ans ce sera peut-être le cas, qui sait ? Mais pour le moment, la demoiselle fatigue, elle veut préserver ses muscles atrophiés et vient s'écrouler dans son fauteuil. C'est évidemment à ce moment précis que son téléphone se met à sonner. Pas longtemps, juste histoire de notifier qu'elle a reçu un message, elle s'approche tranquillement pour regarder qui ça peut être. Faites que ce soit Simon qui lui demande de venir… Faites que ce soit Simon qui lui demande de venir… . Ah non. C'est l’Égyptien. Samih.
Qu'est-ce qu'il veut ? Elle fronce les sourcils un instant, puis déverrouille son téléphone. C'est peut-être juste pour lui dire de ramener son boule dans son trou à rats parce qu'il a besoin des cachetons.  Ou alors, il a juste enfin checké son téléphone et s'est dit que le fait que sa petite pâlotte avait des bonbons à lui refiler en douce était une information suffisamment intéressante pour donner signe de vie. Parce que ça doit faire cent ans qu'elle lui a envoyé un texto et qu'il lui a jamais répondu. Ah bah oui, c'est ça. Blablabla, j'suis libre c'soir, blablabla rendez-vous au même endroit que d'hab'. Ok, j'arrive. Enfin, pas trop tout de suite. Elle est pas pressée Yeva, puis d'abord, il est quelle heure ? Elle regarde ça sur l'écran de son téléphone. Oh. Il n'est plus si tôt et elle a zappé de manger. Tant pis. L'après-midi avance déjà lentement. Quatorze heures bien mangées. Elle s'attrapera un truc à grignoter avant de partir, c'pas comme si elle avait une faim de loup, ça fait bien longtemps qu'elle a oublié ce que ça faisait de vraiment crever la dalle. C'est à l'héro' qu'elle se dope, c'pas des spliffs qu'elle se fume à longueur de journée, hein.

***

Le sac jonché de tubes oranges pleins de bonbons blancs sur les genoux, de seringues et sa brune, elle s'est mise en route. La petite ordonnance à côté au cas où on la contrôlerait. Mais les flics contrôlent pas les minettes en fauteuil roulant. Jamais. Elle fait trop innocente en plus, Yeva, dans sa robe bleue ciel parsemée de piafs noirs, avec ses cheveux presque blancs coupés au carré et son minois de princesse éteinte, fatiguée, malmenée par les jours. Elle ne passe pas inaperçue, mais au moins ces trouffions en uniforme ne viennent pas l'emmerder. Mais il n'y a pas de quoi s'ébaudir. Ce n'est pas l'absence de réaction du côté des forces de l'ordre à son encontre qui va enjoliver sa vie, ça facilite juste le business, comme ils disent dans les films et vaut mieux pas qu'ils viennent lui demander où elle va. Elle serait bien du genre à dire qu'elle doit aller à la bibliothèque pour réviser sa géographie ou j'sais pas quoi en prévision de la reprise des cours. Bullshit sur toute la ligne, comme à son habitude.
Elle saute dans un bus – enfin, saute… vous m'avez comprise – direction leur planque habituelle : un vieux bar miteux pour les tox' dans un coin un peu underground de la vieille ville qui reste ouvert pendant toute la nuit, avant de jeter leurs clients déchets à la rue dès 8h du mat'. Elle l'aime pas trop cet endroit. C'est super glauque, y a pas trop de lumière, juste une sorte de loupiote d'ambiance qui balaye les pièces qui puent la clope et la beuh d'une lumière cramoisie diffuse. Sur les canapés, les pupilles dilatées des cadavres en fusion avec le canapé clignotent, les corps s'entassent. Ça se tripote dans les coins, ça suce dans les chiottes entre deux rails de coke et ça baise contre les murs ou sur les banquettes dégueulasses encore et toujours pour de la dope. Paradis de voyeurisme. Rien de quoi se sentir trop en sécurité. Même quand elle est avec Samih… Surtout quand elle est avec lui, en fait. Il est beaucoup trop awkward pour être rassurant. D'ailleurs, il doit déjà être là, celui-ci. Il s'est sans doute déjà accaparé une des pièces privatisables à l'étage dans lesquelles ils s'enferment souvent tous les deux ou avec d'autres gens pour pouvoir faire leurs affaires en toute tranquillité. Mais bien trop souvent, il oublie qu'elle ne peut monter les escaliers toute seule, alors elle dégaine son téléphone et lui envoie un texto pour lui dire qu'elle est là, en bas, qu'elle l'attend. Elle aime pas trop se trouver seule ici. Y a toujours des types pour la fixer et la reluquer et elle ne veut même pas s'imaginer ce qui peut passer par leur cerveau amoindri. Parfois, ils lui foutent la paix, parfois non. Comme là. Ce type qui se lève et qui slalome entre les sièges pour l'approcher, grand sourire aux lèvres et pupilles tellement dilatées qu'elles semblent même déborder sur le blanc de ses yeux. Il s'est arrêté à sa hauteur, appuyé contre un mur et il lui parle. Au début, elle ne comprend pas grand-chose à ce qu'il dit parce qu'il a pas l'air de parler anglais et elle tâche de l'ignorer. Mais il continue à déblatérer des trucs dans sa langue étrange. On dirait du français, mais avec une intonation et un accent différent du français qu'elle pouvait entendre lors des compétitions équestres. Un québécois, peut-être ? Qu'est-ce qu'il fout là et pourquoi il lui parle ?… Elle lui répond pas et tourne la tête vers la voix qui l'interpelle. L’Égyptien est là. Elle sourit et s'écarte du type louche.

« - Hey. »

Elle fait un signe en direction de l'escalier en attendant qu'il arrive à sa hauteur.

« - Tu m'aides à monter ? »

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Samih Scully

Samih Scully
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MessageSujet: Re: ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ”   ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ” EmptyJeu 25 Aoû - 10:58

Ca l'avait fait sérieusement flipper quand cette conne de Zoé Brady avait décrété qu'elle ne le fournirait plus. Ce n'est pas souvent qu'on tombe sur une infirmière qui pique dans la pharmacie de l'hôpital et vous file ce dont vous avez besoin sans même demander d'argent en retour. Un genre d'être bizarre, ni corrompu ni moral, qui donne de la drogue juste parce que vous lui en avez demandé. Une personne comme ça, ça ne se croise qu'une fois dans une vie. Et pourtant, Dieu sait que c'était le plan parfait. Ses médocs étaient purs, gratuits et à la demande. Ils se rejoignaient sur la plage comme un couple d'amoureux, elle lui refilait la came et ils partaient chacun de leur côté. Le plan parfait. Parfait pour un paranoïaque souffrant d'anxiété sociale. Il n'avait peur ni de Zoé, ni de ses pilules. Il soignait sa folie comme un foutu cancéreux qui prendrait son traitement. Mais Zoé avait finit par se rendre compte de l'absurdité de la situation, elle avait également pu se rendre compte que Sam était loin d'être le gentil petit égyptien sans envergure qu'elle imaginait. Vu les menaces balancées la dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle ne risquait pas de le fournir à nouveau. Elle l'avait laissé avec une seule boite, la dernière. Et comme elle lui avait conseillé, Sam l'avait savouré, lentement, doucement. Chaque pilule qu'il écrasait au pilon dans ce stupide bol bleu avec son nom marqué dessus (sa mère lui avait acheté quand il avait trois ans) il la comptait, la considérait longuement, réfléchissait à s'il en avait vraiment besoin ou pas. La réponse était chaque fois la même. Alors il écrasait le plus finement possible la cachet, puis, le renversait sur son miroir plat et transformait le petit tas informe en un ligne parfaite. Légèrement maniaque sur les bords pour ne rien arranger, il devait s'y reprendre à plusieurs reprises pour être satisfait de la largeur et de la longueur de la trace. Enfin, il attrapait la paille en verre à sniffer qu'il avait acheté sur internet comme un idiot, la coinçait dans la narine gauche, bouchait la droite, et faisait disparaître cette ligne lentement, mais en un seul passage. Mais les pilules avaient disparus bien plus vite qu'il ne l'avait imaginé. En si peu de temps, la boite orangée s'était vidée de moitié. Là, il avait flippé.

Et au final, on trouve des dealers de tous et n'importe quoi, juste au coin de la rue. Un tout nouveau monde s'ouvrait à Samih. Un monde dont la vortex, l'entrée, semblait se situer dans ce bar miteux de River Street. Véritable monde parallèle, on entrait ici sans savoir si on allait ressortir un jour. Même en plein jour, on était plongé dans une nuit permanente, dans un crépuscule angoissant qui empêchait de deviner si on était là depuis dix minutes, une heure ou toute la journée. C'est ici que Sam avait rencontré Yeva pour la première fois, c'est également ici qu'ils avaient décidé de se rejoindre à chaque fois. Cela rassurait Sam d'être dans un endroit public mais dans lequel on pouvait trouver un petit peu d'intimité à la fois. Hors de question de bader sur le canapé d'un "pote-de-pote" au milieu des déchets de ce monde. Bien que ce bar, (qui ne semblait même pas avoir de nom puisque l'enseigne lumineuse était cassée depuis des années et que personne ne s'attardait à lire les néons éteints) ne différait pas tellement d'un squat de drogués, au moins, il possédait plusieurs salles, dont une que Sam choisissait toujours car elle fermait à clé. Paranoïa, quand tu nous tiens. Le voilà d'ailleurs, assit, droit comme un "i", sur la banquette principale. Devant lui, soigneusement aligné, son téléphone portable en mode son, son paquet de clope et un cendrier remplis de mégots. Il y attendait Yeva depuis quasiment une heure, sans parvenir à se détendre. Yeva était apparue dans la nuit comme la sauveuse ultime, un jour seulement avant la panne sèche qui angoissait Sam depuis des jours. Pour dire la vérité, il ne savait plus bien si c'était lui qui était tombé sur elle ou l'inverse. Ils s'étaient tombés dessus, assurément, et avait rapidement entamée une routine qui semblait vieille de cent ans. Elle était devenue sa fournisseuse. La grande qualité de cette fille, c'est qu'elle n'était pas dealeuse, qu'elle se faisait prescrire tout ce qu'elle donnait à Sam et qu'elle se contentait d'acheter à un plus véreux qu'elle la drogue qu'elle s'injectait. C'était une qualité car Sam n'avait jamais flippé, ne serait-ce qu'une seconde, qu'elle lui refile de la merde. Cette fille n'était pas un stéréotype tiré de requiem for a dream, elle ne faisait pas peur, elle semblait même inoffensive. Elle donnait ce qu'elle considérait comme "pas assez fort" pour soigner son mal tendit qu'elel s'injectait ce que Sam se jurait de ne jamais s'injecter. Parfois elle partageait la morphine. Mais elle gardait pour elle l'héroïne. Et c'était parfait comme ça. Seul avec elle dans ce bar sans nom et sans lumière, on ne se sentait ni oppressé, ni jugé, ni arnaqué. C'était une deal de médocs réguliers et rassurants. Une routine millimétrée qui convenait parfaitement à Sam.

Nouvelle cigarette allumée. Il n'eut le temps de fumer que deux taffes avant que son portable ne bip gaiement sur la table bancale parsemée de cercles brûlés des clopes éteintes à même le bois. C'était Yeva. Shit ! qu'il lassa échapper de ses lèvres. Il avait encore oublié. Il oubliait constamment. Du coup il écrasa sa cigarette à peine entamée et plongea sans réfléchir vers la porte, la déverrouilla et se rendit rapidement à l'escalier près de l'entrée. Elle était là, appuyée contre un mur pour se tenir debout, emmerdée par un type bizarre. Samih le fusilla du regard, d'ailleurs, mais le type ne l'avait pas vu. Du coup, il interpella la blonde. Yeva. déclara-t-il simplement, mais ce fut assez pour attiré l'attention de sa dealeuse. Elle monta ses yeux sur lui. Elle était bizarre, autant que lui pouvait l'être. - Hey. répondit-elle de sa voix douce. On ne s'imagine pas qu'une fille comme ça se défonce à l'héroïne et vend des médocs. Et pourtant, quand on y réfléchit un peu plus, on ne peut pas s'empêcher de trouver ça incroyablement cohérent. Il descendit rapidement les escaliers pour la rejoindre. Là, le type bizarre s'était éloigné de quelques mètres mais ça n'empêcha pas Sam de le foudroyer une nouvelle fois du regard, pour lui faire bien comprendre qu'il devait fuir le plus loin possible de cet endroit. Le gars ne se fit pas prier et marmonna un truc dans ce qui semblait être du québécois. Sam n'y fit pas attention. Il était planté à côté de Yeva. Les bras ballants. - Tu m'aides à monter ? Hein ? Ah oui, oui. Bien sûr. répondit-il dans la hâte. Yeva avait le genre de corps qui mettait mal à l'aise. Parce qu'on ne savait pas ce qui avait bien pu lui arriver, qu'elle ressemblait à une poupée de porcelaine désarticuler et qu'on ne savait pas si, en la touchant, elle nous électrocuterait ou tomberait en mille morceaux. Cependant, l'habitude avait eut raison des premières hésitations. Sam se colla à elle, lui fit passer son bras autour de ses épaules et quant à lui, enroula le sien autour de sa taille trop fine, du côté qui marchait mal. Avec douceur ils commencèrent leur ascension, physique, réelle, de l'escalier. Sachant d'avance que c'est un autre genre d'ascension qu'ils entameraient l'instant d'après. Au milieu des marches, Sam voulu briser le silence qui pesait sur ses épaules. Il jeta un coup d'oeil à la robe qu'elle portait. C'est joli. Ta robe. bafouilla-t-il bêtement. On aurait dit que tu parlais de ses seins, débile. Ce sont des mainates ? Sans se rendre compte que de la stupidité d'une telle question, parce que franchement, il devait être le seul gars de ce bar à savoir ce que c'était que ces trucs. Ce sont des putains de moineaux ducon. Rétorqua la voix dans sa tête. Du coup Sam se contenta de monter, marche après marche, ce long escalier sombre.

Il l'emmena jusqu'à la banquette. Dès qu'elle fut assise il se pressa à la porte tel le paranoïaque qu'il était et la ferma, la verrouilla et essaya même de l'ouvrir pour s'assurer qu'elle était bien fermée. Dès que ce fut fait, il se tourna vers Yeva. Merci d'être venue. Elle lui avait envoyé un message pour le prévenir qu'elle venait de refaire le plein, il y a quelques jours. Il ne lui avait pas répondu, jusqu'à aujourd'hui. D'ailleurs, histoire d'expliquer ce silence radio, il retourna s'asseoir à sa place, à côté de son sac à dos. Je suis désolé. J'ai eu un peu de mal à... il s'arrêta en pleine phrase pour fouiller dans son sac. Là il en sortit une liasse de billets qu'il tendit à Yeva. ...Réunir l'argent. termina-t-il. Il finit par poser les billets sur la table devant elle. Ils étaient tous soigneuses pliés ensemble, comptés et recomptés cent fois. C'était le plus gros changement dans la vie de Samih. Maintenant, il payait sa drogue. Et ça faisait une sacrée différence pour un mec comme lui qui devait également faire vivre cinq de "ses kids". Mais il n'avait pas le choix. Il avait piqué plus de fric à la caisse de la supérette, il avait raclé les fonds de tiroirs et il trouverait bien une solution pour le long terme. Mieux valait ça que d'arrêter son "traitement". Mieux valait ça plutôt que de laisser l'autre prendre les pleins pouvoirs. Un sourire tordu fendit le visage de Sam. Il attendait désormais, impatient, que Yeva ne lui donne ce qu'elle avait.
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MessageSujet: Re: ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ”   ( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ” EmptySam 10 Sep - 23:14

“sex is the consolation you have when you can't have love” 
Sam'va.
“In a perfect world, you could fuck people without giving them a piece of your heart. And every glittering kiss and every touch of flesh is another shard of heart you’ll never see again.” 



Elle tenait en équilibre sur sa jambe gauche, flamand rose qui économise son membre faible. Les épaules contre le mur, son fauteuil poussé dans la réserve pour ne pas gêner et surtout pas se le faire piquer. Vu l'état des gens qui traînent ici, c'était super risqué de le laisser sans surveillance. Puis, elle aurait pas l'air con si, lorsqu'elle redescendrait, celui-ci aurait disparu. Elle se voyait mal demander à Samih de la raccompagner chez elle et encore moins appeler Solveig au secours. Elle se pinçait le bras droit entre les ongles de son autre main, attendant que l'autre serpillière lui foute la paix, tout en vérifiant que son membre est toujours réactif. Enfin, quand la voix de Samih vient la sauver, il fallut qu'elle lève la tête et qu'il descende les escaliers pour que le drogué québécois lui foute la paix et s'en aille en vociférant des trucs dans son jargon étrange. Restent la russe et l'égyptien. Il est pas très réactif, il plane énormément, mais Yeva à l'habitude. Comme trop souvent déjà, elle sait plus trop comment ils se sont retrouvés à parler et à échanger. Elle se rappelle juste avoir échanger leurs numéros de téléphone et qu'elle lui avait dit lui envoyer un message quand elle aurait d'autres médocs. Ça avait commencé comme ça. Ptètre qu'elle fait trop confiance tout de suite aux gens chelous qu'elle croise entre ces murs, mais pour le coup, Samih, c'était pas une mauvaise rencontre. Elle est passée entre les mailles du filet et en est ressortie gagnante. Parce que maintenant, elle se fait du fric en échange de ces pilules de merde qui n'agissent pas sur elle – ou pas assez – mais qui, pour lui, sont des bonbons salvateurs qu'il s'envoie dans les narines. Il est sympa, pas trop causant, un peu bizarre, mais rien d'effrayant. Bizarre, dans le sens où il va agir de manière extrêmement… inattendue, pas forcément réagir tout de suite, etc.. Elle se dit parfois qu'il doit pas être tout seul là-haut, mais qu'ils ont l'air tous aussi mous les uns que les autres, donc il n'y a rien à craindre. Puis, il est gentil. Avec elle, du moins, mais c'est sûrement parce que sa venue est annonciatrice de renouvellement de stock. En fait, il lui fait penser à un chat affamé, qui vient se frotter à vos jambes en miaulant parfois, mais qui attendra jusqu'au moment magique où la pâté viendra s'écraser mollement dans la gamelle. Ou alors à un enfant, cinq ans pas plus, qui vient regarder sa maman pendant qu'elle cuisine, hissé sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir ce qui se trouve dans la casserole, mais qui finit par demander «  Kan eskon manze ??? » ce à quoi elle répond qu'avant tout, faut qu'il mette le couvert. C'est quasiment ça qui se passe, d'ailleurs. Avant d'en venir aux affaires, il faut pouvoir rejoindre leur petite salle de réunion, qu'il l'aide à franchir le plus grand ennemi de la miss aux cheveux argents : les escaliers. Les premières fois, il était gauche, maladroit, pas rassuré, mais à force, il s'y est fait et son bras et venu se glisser à la taille de la demoiselle tandis qu'elle se tenait à son épaule. Il lui partageait son équilibre en échange d'un peu de son poids pour qu'elle puisse gravir ce qui lui semblait être le Mont Everest. C'qu'elle déteste les escaliers… Un jour, elle avait blagué en disant qu'elle aimerait bien ce truc qu'on voit dans les pubs pour les vieux, ce siège électrique qui contourne les escaliers pour éviter le labeur des marches à ces ancêtres trop rouillés. Mais elle allait pas sortir la même vanne naze à chaque fois, alors elle cloue son bec, se concentrant sur ses articulations pour ne pas louper une marche. C'est le jeune homme qui brise le silence. C'est joli.Ta robe. Elle lève les yeux vers lui et sourit, doucement, presque timidement. « Merci. » Ce sont des mainates ? « Euh, j'crois oui. Un truc comme ça. » Elle rit en silence. C'est bien le seul gars qu'elle connaisse qui soit capable de lui sortir ce genre de chose. Déjà, Simon n'aurait même pas remarqué qu'elle portait une robe, le roumain se serait foutu de sa gueule en disant qu'elle aurait pu mettre un truc encore plus voyant histoire qu'on soit bien sûrs qu'elle soit là, les poches pleines de poudre, vides de fric. En fait, l'égyptien, c'est bien le seul à lui faire des compliments, malhabiles, certes, mais un compliment est un compliment. Même si ça vient du drogué qu'on fournit, c'est toujours ça de pris. Puis, surtout ça lui fait plaisir, son ego en a bien besoin de ce genre de petits mots gentils.
Mais enfin, ils arrivent dans leur pièce et il l'accompagne jusqu'au canapé. Même ici, l’endroit est glauque, pas de lumière naturelle qui pourrait éclater les yeux de ces drogués notoires, un fumet puissant de vieilles clopes, de fumées de multiples trucs qui se fument incrustées dans le tissu du divan qui, lui-même est dans un état déplorable, sans doute trouvé sur un trottoir en attendant qu'on vienne l'emmener à la déchetterie ou qu'un pauvre clampin l'embarque dans son appartement miteux.  Il est tâché de choses dont on ne veut pas découvrir l'origine, même le sol en béton semble crade, sans doute à cause des tags, des propositions des plus variées du genre «  je suç contr 1 cupkèk, apel moi o 912 465 0554 » à moins que ce soit parce que la moquette qui le recouvre par endroits se désagrège tant et si bien qu'elle fout des morceaux de mort volatiles partout. Bref, c'est tellement peu ragoûtant qu'à chaque fois qu'elle vient ici, elle prend illico un traitement contre la gale, par pure précaution.

Merci d'être venue. Elle hausse les sourcils. « De rien..? » Sa façon de parler, vraiment… Là, elle avait l'impression d'être à un rendez-vous avec un professionnel de santé ou qu'elle allait assister à une conférence sur je-sais-pas-trop-quoi. Même si elle l'imagine difficilement s'exprimer devant tout un public. Il avait fini par la rejoindre, s'asseyant de l'autre côté du divan, après avoir soigneusement vérifié que la porte était bien fermée à clefs. Au début, son petit manège la faisait flipper. Elle était pas rassurée d'être enfermée dans la même pièce que lui, déjà qu'elle ne pouvait pas s'enfuir en courant, alors si la porte était verrouillée… Du coup, ça la rendait un peu claustro', mais comme lui, elle avait fini par s'habituer à sa présence et à ses habitudes étranges. Elle faisait avec. Tant qu'il la débarrassait de ses cachetons et qu'il alignait l'argent, ça lui allait. D'ailleurs, visiblement, c'était la cause de la lenteur de sa réponse. « - T'inquiètes pas, va.. C'est surtout pour toi que c'est plus chiant. » L'argent, c'était compliqué à réunir. Il était loin de rouler sur l'or – ça se voyait – et ça la faisait se sentir mal, elle avait le sentiment de le dépouiller du peu qu'il avait alors qu'elle avait largement de quoi survivre, au chaud, sur son compte en banque. Mais elle savait que si elle lui refilait ses cachetons gratos, de 1) son argent filerait à une trop grande allure, ce qui éveillerait les soupçons de la famille, de 2) elle se ferait harceler par tous les drogués du coin pour qu'elle leur refile de la came gratis. Et elle a pas vraiment envie que son commerce s'étende plus loin que son seul et unique client névrotique. Égoïste sans doute, n'empêche qu'elle n'hésite pas et qu'elle attrape la liasse qu'il dépose sur la table et qu'elle fourre le tout dans son sac, avant d'en sortir ce qu'il attend avec impatience. Ça se lit dans ses yeux, ils brillent comme ceux d'un clébard à qui on a promis une récompense et qui attend l'instant en martelant le sol de sa queue canine. Elle sort les tubes. Plusieurs. Suffisamment pour Samih, jusqu'au mois prochain, jusqu'à la fois suivante. A son tour, elle les pose sur la table. Son bras picote. Ses cicatrices la démangent. Elle tremble. Ses doigts s'agitent, alors elle cache sa main droite sous son sac, la plaquant contre sa cuisse pour l'immobiliser. Elle perd pas de son allure pour autant et pointe les tubes du menton. Pressée, un peu. Elle a pas pris sa dose du jour, pour ne pas être trop à l'ouest avant de le retrouver. Mais il fait chaud et comme elle n'est habillée que d'une robe légère, elle ne peut enlever plus de couches sans attentat à la pudeur. Mais elle sait. Elle sait que c'est le manque qui toque à sa porte, amenant avec lui les bouffées de chaleur et les tressautements dans ses membres malades. « Ça t'dit ? » Parle pas beaucoup. Entre eux, sans dope dans le système sanguin, c'est pas loquace. Mais quand ils ont décollé, la parole se libère, en général.
Elle sait qu'il dira pas non, parce que s'il est là, c'est qu'il n'avait plus rien chez lui. Donc il a besoin. Comme elle. Du coup, elle sort tout l'attirail. La cuillère, le briquet, la seringue, l'eau stérile et l'acide. Puis la brune. Elle fait ses mélanges, rempli sa seringue et la pose sur ses genoux avant de serrer son garrot sur l'avant-bras gauche. Puis, elle enlève le capuchon qui protège l'aiguille et vient chercher sa veine. Elle le regarde, histoire d'être synchrones. Inspiration, expiration et elle s'injecte sa merde dans la veine. Elle s'était rapprochée de lui, pas trop près non plus, pour ne pas l'angoisser. Juste suffisamment pour que, quand son héroïne kicked in et qu'elle se laisse tomber en arrière dans le canapé, sa main droite vienne frôler la sienne et ses doigts qui tremblent, effleurer la peau brune de l'égyptien. La tête posée sur le dossier du meuble, visage tourné vers le plafond. Une claque. Elle reste immobile, reprenant ses repères, un grand sourire qui s'étale sur son visage. Elle se met à rire, puis se tourne brutalement vers Samih.

« - Eh. Tu crois que c'est quoi le plus gros ? Un zooplancton ou un spermatozoïde ? »
Elle rit encore et se relaisse tomber dans le canapé. « Ça m'est venu comme ça. Désolée. » Elle fronce les sourcils, toujours le rire aux lèvres. Étrangement, c'était la seule chose à laquelle elle avait pensé quand elle eut fini de ''chasser le dragon''. Mais plus que le dragon, le shoot avait chassé l'anxiété, le stress, la douleur, comme balayés d'un revers de la main : la Yeva d'il y a plus de trois ans refait surface, ou du moins, une version édulcorée de cette Yeva. La langue déliée, elle se prête plus à échanger verbalement, à relâcher la pression. Sourire, rire, sans se forcer à porter le poids du monde sur ses épaules, l'air grave qui va avec. Elle se redresse encore et regarde Samih. « Je peux ? » lui demande-t-elle en le désignant du menton. Ça lui arrivait parfois, une toute petite envie d'affection qu'elle symbolisait en posant juste sa tête à côté de lui, presque appuyée contre son épaule. Des fois, il disait non, des fois oui, ou alors il répondait juste pas. Mais ce soir, là, elle a vraiment envie. Besoin. Elle ne demande rien de plus que son autorisation.

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( NSFW ) “ Sex is the consolation you have when you can't have love ”

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