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 demolition lovers (Teau)

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MessageSujet: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyLun 29 Aoû - 14:00



Tobias w/ Beau
Hand in mine into your icy blues


« J’adore ton short, Marnie » - ceux qui ne la connaissent pas sous Beau, la connaissent sous Marnie. Marnie n’étant pas un pseudo de strip-teaseuse ou autre chose, elle est dans la mouise mais pas au point de s’improviser pute. Quoiqu’il en soit, l’espèce de lourdaud qui pose sur elle son regard de fouine à la libido exacerbée, elle ne le connaît ni d’Eve, ni d’Adam et n’a pas l’intention de répondre à la proposition qu’il s’apprête à lui balancer. « ...tu serais prête à l’enlever pour moi ? » - prête, non, ni maintenant, ni même jamais. En revanche, elle serait prête à lui envoyer son genou, osseux, bien amicalement dans sa paire de couilles, s’il vient à tenter quoi que ce soit. Beau ne prononce, évidemment, pas ces paroles, se contente d’un sourire de débile et accélère le pas. Elle tient beaucoup trop  à sa vie pour énerver un mec assez fou pour porter une chaine comme ceinture et arborer une coupe  à l’iroquoise  vingt siècles après l’avènement du style punk. Soit il est assez fou, soit il a bien du courage ( en tout cas, le rouge qui lui injecte les yeux n’est pas la trace d’une consommation excessive de sucre en poudre). Elle ne tient pas particulièrement à tenter sa chance, ces derniers temps, chance et elle , ne sont pas en très bon terme. Elle grimace, en trottinant, réalisant l’exploit d’esquisser des pas de 50 centimètres, même perchée sur les talons qu’elle affectionne tant. La ligne de bitume lui paraît longue, éclairée par des lumières à peine vives. Sortir, elle le fait tous les jours depuis qu’elle est passée d’étoile montante à étoile filant tout droit vers l’anonymat. Elle ne sait pas quand est-ce qu’elle s’est mise à longer le bord du précipice mais, il semblerait qu’elle y trouve un certain « kiff ». « Attends, j’te paie un verre » - seigneur tout puissant, songe-t-elle, yeux, nez, sourcils, lèvres, déformés par une grimace qui témoigne davantage des sentiments – incrustés en profondeur- d’incertitude et de peur. Après tout, elle n’a jamais été réellement douée pour contenir les fans, ni même les hommes, ni même quoi que ce soit, ni qui que ce soit. Elle serre les lèvres, poursuit sur sa trajectoire. Si elle se met à courir, il se mettra à courir. Si elle se met à crier, elle risquerait d’attirer l’attention sur elle et la dernière chose dont elle aurait besoin – en plus de crever – serait que Patty sache qu’elle se trouve à Savannah. Patty lui enverrait Micheal et toute l’équipe, pour une extraction en bonne et due forme. Il ne faudrait pas que la fiancée de l’Amérique fricote avec la vermine, il ne faudrait pas que la princesse texane abandonne ses santiags et ses robes à fleurs pour les fringues portées par le commun des mortels, d’ailleurs, il ne faudrait pas qu’elle appartienne au commun des mortels. Qu’elle ait autant de défauts que de qualités. Piégée, elle pousse un soupire et lance un regard au gars qui la reluque sans gêne. Le moins que l’on puisse dire sur Beau, c’est qu’elle sait être dans la merde, avec le sourire. (…) «  Alors, le gars s’est approché de moi et a commencé à agiter une barre de fer » - pour Beau, ce que ce camé lui raconte n’est qu’un amoncellement de lettres, appartenant à un alphabet en principe  connu, qui associées ne donne rien de très compréhensible. Par exemple, il poursuit, Dylan qu’il a dit s’appeler, en  ajoutant : « Kjjioeplvjbvkke ioijkdjeez jkakhbadipajcjje laljiofpdoopap » parfois , elle comprend – elle fait , du moins, l’effort- , quelques mots, placés, comme ça, au milieu d’un charabia monstre, pour lesquels elle ne trouve aucune importance. « Hhdhjkzeffo je l’ai frappé avec ma main façon phalange du singe jkkoaehiefhehehf » - elle hôche la tête, suit du regard les va-et-vient, depuis la porte d’entrée, supplie du regard toutes les personnes qui passent – qui, décidemment, n’ont pas l’air de capter les signaux d’alerte ; elle compte sur les shots qu’il boit pour lui sauver la mise. « Hey, tu m’écoutes ou quoi ? » - mauvaise formulation, mon gars, pense-t-elle, il aurait fallu qu’il dise : hey, tu m’écoutes ou pas. Mais, la réponse, que la formulation soit correcte ou pas, reste la même : absolument pas, bigrement pas, pas du tout connard ferme-là pitié. Mais Beau est polie, bien élevée, quand elle n’a pas un seul gramme d’alcool dans le sang, comme à cet instant précis où elle se contente de dire non, sans parler, d’un hochement de tête, en priant très fort pour que Dylan se désintéresse d’elle. Même si c’est peine perdu, il s’intéresse davantage à ses nibards ou ce que planque son short pour lâcher la viande. Ce soir, il compte manger du Marnie, à sa sauce. La pensée grivoise lui retourne l’estomac. Elle pousse le verre qu’il lui offre ( et auquel elle n’a pas touché) puis, se lève. « Je reviens, je vais me refaire une beauté »- elle ose un geste, elle pose furtivement sa main sur son avant bras, pour la retirer comme si elle avait peur qu’une merde pareille éclabousse la petite immaculée qu’elle est. « A tout de suite » - elle se fond dans la masse, se dirige vers l’arrière du pub, en direction des toilettes pour femmes. C’est peut-être le moment pour elle de se tirer en quatrième vitesse encore faut-il qu’elle trouve un moyen.
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyMar 30 Aoû - 13:06

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Cette fille n’avait pas l’air de savoir gérer ses problèmes.

Tobias était casanier mais il n’avait pas eu envie de trainer chez lui ce soir. Pas l’énergie de se battre avec son coloc, pas l’énergie non plus de passer la nuit à l’éviter. Il était sorti sans plan et avait suivi les cadavres de bouteilles jusqu’à arriver à Tybee Island. Premier pas dans le quartier, il comprenait pourquoi il avait pris soin de le fuir.

Dans le pub aux airs de cave traînait des jeunes déjà bien faits qui se fondaient lentement avec le zinc. Tobias n’était pas de ceux qui enchainent les verres, aussi se contentait-il de regarder avec dédain les tables d’à côté, comptant les verres, jugeant leurs habitudes. Il leur aurait bien conseillé de se rendre à l’église pour expier leurs fautes dans la religion plutôt que dans l'alcool, mais Tobias n’avait aucune envie traiter ce genre de clientèle. Et il n’avait pas encore d’église.

Cette fille avait l’air d’avoir l’habitude de se faire emmerder. Faut dire qu’elle ne passait pas inaperçue pensait Tobias. Avec ses santiags, elle ressemblait à une texane perdue dans la jungle de Savannah.  Petite, trop mince pour affronter les gars qui étaient sur elle, comme si elle portait au cou un panneau "proie facile".

Tobias la regardait se débattre, ça faisait passer le temps. Comme un bon programme de télé, "une contre tous". Il faisait la voix off dans sa tête. *Ne prends pas ce verre, tu sais que si tu acceptes, tu vas finir dans son lit avant d’avoir eu le dire non… Ah, tu refuses, bien*

En observant ses gestes désordonnés, le prêtre imaginait sa vie. Elle avait dû fuir d’un endroit sordide et se retrouver ici toute seule. Elle était mignonne, presque trop, elle devait être profondément déçue par la vie qu’elle avait construite ici. Le genre de fille à se faire rapidement de mauvaises relations. Elle devait être droguée jusqu’aux os. Pas de doute qu'avec son physique la jeune femme ne devait pas avoir de mal à trouver des ressources pour s'en procurer.

Tobias était absorbé par la scène. Son sale défaut d’obsession qui revenait. Il voulait s’en détacher, penser à autre chose, les autres engueulades, les autres personnes. Mais les idées fusaient déjà dans son esprit. Et s’il allait emmerder cette fille lui aussi. Pas de raison qu’il se prive, et ça ferait un peu d’action. Ou alors il pourrait devenir ami avec elle, un échange logique. Elle lui apporte un début d’amitié, il lui apporte sa stabilité. *Putain, et si elle m’aidait avec la drogue !* Il était fier, le prêtre, d’avoir trouvé une idée sordide en quelques minutes.

Il était prêt à intervenir, sauver la fille dans un geste héroïque pour lui imposer son idée, mais elle se déroba à son regard. Il l’aperçu se dirigeant d’un pas décidé vers l’arrière du bar. Tobias poussa ses voisins de tables, se frayant un chemin dans la masse. La fille posa sa main sur la poignée de la porte des toilettes. Tobias l’éjecta d’un petit geste rapide.

« Désolé, c’est fermé », dit-il en s’interposant entre la porte et ce qu’il imaginait être sa future amie. « Par contre si tu veux fuir les connards qui t’agressent, le couloir donne sur une petite rue. Je te montre ? Et... hum… j’ai peut-être quelque chose à te proposer », finit Tobias en plaquant la main de Beau contre sa poche, plein de petit sachets de poudre.

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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyMar 30 Aoû - 19:48



Tobias w/ Beau
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Avant Savannah – synonyme désormais d’une déchéance toute particulière - , Beau ne fréquentait que la crème de la crème ; les meilleurs spots, les endroits les plus huppés, les plus branchés. D’ailleurs, à bien y réfléchir, elle ne fréquentait que les villes les plus branchées, où le public assez éclectique répondait plutôt très bien à sa musique.
Aujourd’hui, l’instant présent, synonyme de déveine et de lendemains incertains, elle fréquente une cave sordide, accompagnée d’un toxico à la conversation si creuse, qu’elle préférerait largement lui demander une dose pour en finir définitivement avec la vie. Toutefois, elle a de l’allure, Beau, lorsqu’elle fend la foule, poitrine bombée, port altier, défiant quiconque du regard, méprisant ses semblables. Une attitude d’inaccessibilité qui lui colle parfois bien trop à la peau, heureusement, ça part au lavage ( et à l’insulte, ce ne sont pas les occasions qui manquent), elle redescend aussitôt de son petit  piédestal, draguant la plèbe. Elle en fait partie, pourquoi renier . Les pas sont esquissés avec rapidité. Tout dans sa démarche suggère qu’elle est en fuite. Elle jette un regard par dessus son épaule, Dylan n’est pas sur ses talons. Elle soupire de soulagement, portant la main à la croix qui orne son cou, là où sa peau d’albâtre présente quelques rougeurs. Des traces de honte, de stresse. Beau est transparente. Beau est surtout folle et inconsciente. Plus inconsciente que folle, on concède volontiers. Lorsque la porte des toilettes apparaît dans son champ de vision, elle n’a qu’une seule envie, l’ouvrir à la hâte, s’enfermer dedans, jusqu’à ce que des aliens débarquent pour l’enlever. Ou, au moins, jusqu’à ce que le proprio ne vienne l’en déloger, avant la fermeture, quand les pseudos Dylan auront quitté les lieux , peut-être même la terre, foudroyés par une overdose, dans un squat d’une rue adjacente. Lorsqu’elle voit cette porte, elle se demande si c’est le paradis qui se cache derrière ou l’enfer, ou ce qui y ressemble. Elle a l’impression de le connaître, enfer, d’y jeter constamment un regard désabusé. De converser avec tous ses habitants, d’en être devenue, elle même, habitante des coins oubliés du divin. Alors, paradis ou enfer ou le mélange hasardeux des deux, Beau est résignée. Elle s’apprête à se saisir de la poignée lorsqu’un corps s’interpose entre la fameuse porte et elle, entre l’enfer ou le paradis et elle. Elle lève le regard, cette silhouette est surpiquée d’un visage amène, le genre de faciès qui n’inspire qu’une confiance approximative, bien trop agréable à regarder pour que l’honnêteté face partie de l’équation. La texane pense s’éloigner mais, sa main se retrouve appuyée contre la poche de l’inconnu, du bout des doigts, elle sent des bosses. Alerte, elle retire sa main, penchant la tête sur le côté, incrédule. « Si ton « quelque chose » c’est d’te tailler une pipe, non merci » - s’imagine-t-elle formuler, à la place, toute audace l’ayant déserté et se jetant sur l’occasion de fuir comme une affamée sur un morceau de pain moisi, elle hoche la tête. Elle pourrait se convaincre qu’il s’agit d’une excellente décision – on peut dire qu’elle ne fait que ça, prendre d’excellentes décisions depuis qu’elle est ici- , qu’elle peut accorder sa confiance à ce gars, tout de sombre vêtu, même s’il a une tête de kidnappeur. « Ok, j’espère pour toi que tes intentions sont pures » - ou , sinon quoi, Beau ? Elle pourrait effectivement se retrouver victime, dans la rubrique des faits divers, le lendemain. Pas de doute la dessus, il a le profil d’un tueur et elle, celle d’une nana beaucoup trop jolie pour faire de vieux os. Tant pis. « Je te suis, ouvre la voie ». Elle désigne d’un mouvement du menton le couloir, bras croisés sur sa poitrine, attendant qu’il esquisse les pas. Elle pourrait tout aussi bien rester, se contenter de se planquer sous le lavabo ou simplement se dire que la perspective d’entendre la suite de l’histoire assommante de Dylan est plus flippante. La brune lui emboîte le pas, dans ce couloir éclairé par des néons. Elle a la peau tantôt rouge, tantôt bleue, la quintessence du mauvais goût se réverbère sur elle. Et puis, sur le brun, qui la devance. Une porte s’ouvre, claque contre le mur juxtaposé. Et l’air s’engouffre, poisseux, dans sa chevelure détachée. « Quoi que tu aies à me 'montrer', j’sais pas pour qui tu me prends mais, j’suis pas intéressée » - se contente-t-elle de lancer, enfonçant les mains dans les poches d’une veste beaucoup trop grande pour elle. « Merci » - souffle-t-elle, passant lentement devant lui, pour ne pas avoir l’air paniqué, ce qu’elle est, pour sûr.
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyMer 31 Aoû - 19:27

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Ses gestes avaient été étranges, désordonnés. Tobias avait pourtant essayé de faire bonne impression, mais ses réflexes avaient été plus forts. Son passé de mafieux l'avait rendu violent. Il avait gardé en héritage des habitudes brutales. Ces habitudes qui l'avaient fait gueuler alors qu’il aurait voulu paraître doux. Qui l'avaient fait intervenir au pire moment, surprenant la fille, alors qu’il aurait voulu entrer dans sa vie avec un grand sourire. Sans lui faire peur. Tobias était fatigué qu’on le regarde avec appréhension. Il voulait être sympa, mais c’est une tête de serial killer qui lui collait à la peau. C’était de sa faute. Il manquait d’entraînement. Sale habitude compliquer les choses. Au fond, peut-être qu’il ne savait plus ce que c’était, d’être agréable. Peut-être qu’il n’avait jamais su. Merde, il aurait voulu avoir l'air sympa, juste pour cette fois.

La fille ne valait pas mieux que lui. Elle n’avait pas hésité un seul instant avant d’accorder sa confiance à un inconnu. Putain, qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ? Tobias la parcourait du regard, se demandant ce qui pouvait la pousser à prendre autant de risques. Peut-être qu'elle n'aimait pas les mecs gentils.

Elle se disait détachée, désintéressée, mais elle avait accepté la première partie du deal sans sourciller. Elle était mignonne, à jouer la meuf fragile. Une belle carapace qui s’effritait à coup de mauvaises décisions. De son air faussement hautain, elle donnait l’impression qu’elle imposait son rythme. Alors qu’elle passait devant lui, Tobias avait envie de la croire. Entrer dans son jeu, croire qu’elle n’était pas paniquée, que tout était normal pour elle. Encore une nouvelle soirée à se faire emmerder et à rencontrer des gens aux airs de tueurs. Raté. Si elle avait l’habitude, elle aurait su pour la sortie au bout du couloir. A la place, elle s’était dirigée vers les toilettes, une impasse. Erreur de débutant.

« Merci »

Tobias sursauta. Elle venait vraiment de dire merci ? Merci comme, merci de m’avoir sorti de ce bar sordide ? Merci, grâce à toi je suis en sécurité maintenant ? Le prêtre était surpris. Les gens honnêtes, ça ne courait pas les rues. Et surtout, ça cachait quoi cette attitude de petite fille parfaite ?

La pluie commençait à tomber. Il fallait bouger. Il valait mieux discuter en marchant pour ne pas attirer moins l’attention. Un mec de 35 ans n’avait rien à faire à parler à l’arrière d’un bar avec une jeune fille.

« Viens, faut pas rester ici, tes agresseurs nous ont vu partir. On va aller à droite », dit le prêtre d’un ton pressant. « Et au passage… Je m’appelle Tobias. »

Tobias indiquait la direction de chez lui. Vers l’Historic District, où Jedediah lui prêtait une chambre. Il s’y sentait à l'aise, assez pour y organiser son business. Les vingt minutes de trajet lui laisseraient le temps de faire ses propositions. Si la fille était intéressée, ils pourraient aller chercher plus de marchandises.

Tobias aurait pu remettre sa recherche de partenaire à un autre jour. Il aurait aussi pu la raccompagner chez elle. Elle était mignonne, fragile, il avait été à deux doigts d’avoir des envies chevaleresques. Mais pas ce soir. Elle se démerderait. Si elle n’acceptait pas le deal, elle rentrerait seule et Tobias se foutait de ce qui pouvait lui arriver sur le chemin.

Ils tournèrent dans une rue plus éclairée. Tobias regarda autour de lui et fourra la main droite dans sa poche.

« Qu’est-ce qu’une jolie fille comme toi va foutre dans des bars comme ça ? »
demanda Tobias en attrapant une mèche de ses cheveux. « Tu veux changer de vie ? Gagner beaucoup de fric rapidement ? Et… Est-ce que tu serais prête à prendre quelques risques pour t’offrir cette nouvelle vie ? »

Tobias sorti de son manteau un petit sachet de poudre blanche et le déposa dans la main de la jeune fille.

« Celui là c’est cadeau, pour commencer. »
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyJeu 1 Sep - 20:40



Tobias w/ Beau
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Une goutte.
Puis une autre.
Et , tout à coup, ce sont des centaines de gouttes qui se déversent sur son crâne, lentement.
La pluie, le divin a un drôle d’humour. (S’il faut absolument laver ses péchés).
En superposant les pas, Beau pense à toutes les alternatives qui s’offrent à elle. Elle peut les compter, sur les doigts d’une main. Un grognement s’échappe d’entre ses lippes, tandis qu’elle resserre sa veste en matière jean. Un souvenir qu’elle porte, dans le lequel elle se perd, comme se perdait autrefois Bella. De Bella, un matin, il ne restait plus qu’une veste, en matière jean. Accrochée, sur un pendant dans  leur vieille armoire commune. Elle accélère les pas, ses santiags n’aiment pas l’eau, ses santiags détestent l’eau, ses santiags ont pourtant connu toutes les flaques de Savannah, en ont arpenté toutes les rues, toutes les allées, tous les endroits glauques. Beau soupire, l’inconnu s’adresse à elle, vient flanquer son côté gauche. Elle n’avait pas l’intention d’engager la conversation, elle n’avait pas l’intention d’aller au-delà du « merci », prononcé avec sincérité, qu’elle voyait comme un point final à leur échange. Le gars, là, avec son ton mielleux et ses iris d’onyx, lui, voit au-delà du « merci », il voit une opportunité. Il voit Beau, brune, décolleté, jambes nues et santiags aux pieds. Il voit une cruche, une proie facile. Et , merde, qu’elle le veuille ou non, c’est exactement ce qu’elle est. Tobias. Le divin a vraiment un drôle d’humour. Un endroit aussi peu clinquant, habité par des personnes aux prénoms tout droit sortis des testaments. Des reliques poussiéreuses d’un temps aujourd’hui révolu. Elle marque une pause, l’instinct de survie s’exprime, ses pieds pivotent vers la direction opposée. S’il lui dit : à droite, elle, ce qu’elle veut, c’est se tirer très vite à gauche. « Mes agresseurs ? Tu parles de Dylan ? » - elle rit, pourtant, elle n’en a pas spécialement envie, de rire. C’est peut-être pour cette raison qu’il sonne assez faux, creux. Dylan n’est pas une menace. Ne l’est plus. En revanche, ce Tobias, songe Beau, sceptique. « Je m’appelle Beau » s’entend-elle articuler, d’une voix dépourvue de tout tremblement. Elle se voit également reprendre la marche, aux côtés du brun. Flairant le plan louche sans pour autant écouter l’alarme qui lui dit de mettre les voiles, qui lui dit, de toutes les manières possibles et imaginables, qu’elle est sur le point de s’enfoncer un peu plus dans les dédales, y squatter tous les centimètres. Il fait nuit noire,aucun astre n’est à prendre en témoin. C’est une soirée où elle aurait mieux fait de rester dans sa coloc, emmitouflée dans sa couette, dans un coin du canapé, à chasser les miettes et les peluches . Au lieu de ça, un homme sorti de nulle part, lui pose des questions et plonge la main dans sa poche, la poche où, quelques minutes plus tôt, elle a senti des bosses. « Je ne  carbure pas aux compliments » - siffle-t-elle, en secouant la tête. Fut un temps où elle aurait fondu à l’entente d’un simple « jolie ». Jolie est désormais bien trop simple, bien trop fade, bien loin de ce qu’elle est. Lapin salement coincé dans les phares d’une bagnole, sur le point de se faire écrabouiller. Le savoir et être incapable d’empêcher que cela se produise. Attendre simplement que cela se produire. L’impuissance est un sentiment particulièrement écœurant. Elle esquisse un geste, de sa main droite, elle repousse la main de ce Tobias – décidément trop familier – qui lui touche les cheveux. Elle se soustrait à cette intrusion dans son espace vital, les traits pincés. Il dépose alors un sachet de poudre blanche dans sa paume et la regarde, expectatif. Elle en a déjà tenu, un sachet de poudre blanche. Dans cette exacte main. Trente minutes avant d’en consommer le contenu et de finir dans les bras d’un arriviste. Trente minutes avant de prendre une de ses excellentes décisions qu’elle affectionne tant.  Elle referme la main dessus, lève les yeux sur Tobias, l’éloquent. Tobias qui semble avoir tellement de cordes à son arc. Il sait viser, elle en est sûre. « Je gagnerais surement  du  fric plus rapidement si j’faisais le tapin, tu sais » - lance-t-elle, le sachet fermement emprisonné. Un sourire se dessine sur ses lèvres pleines tandis qu’elle décide d’ancrer ses iris à ceux du bouclé. Elle se demande s’il se contente de démarcher les filles dans les bars, s’il en a fait une habitude ou si c’est la première fois ? Elle en a déjà croisé, des dealers. Celui-là, avec ses techniques maladroites a l’air assez à côté de la plaque. Mais, ça ne peut être qu’une impression. Elle soupire.«Je ne consomme pas » - finit-elle par lancer, après un temps de réflexion. Elle ne compte pas réitérer l’expérience et n’a aucune intention de gagner du flouz plus rapidement, pour la simple et bonne raison qu’elle est probablement multimillionnaire, à l’heure qu’il est. Ça, personne ne le sait. Et ce Tobias, non plus. Ceci dit, l’habit ne fait pas le moine, comme on dit. « Qu’est-ce que tu espères venant de moi ? Tu veux que je joue les mules ? Tu ferais bien de publier une petite annonce :’ Jolies jeunes filles recherchées pour job bien payé.’ En moins de deux, tu n’aurais plus que l’embarras du choix » - en moins de deux, il n’aurait plus que des  tas de flics, prêts à lui mordre la petite culotte. Et ça, il doit certainement le savoir, le Tobias. « Tout ça pour dire qu’il va surement m’en falloir un peu plus pour me convaincre, Tobias ». Elle est fragile mais pas stupide. La plupart du temps, en tout cas.
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyVen 2 Sep - 13:03

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Tobias ne savait pas qui était Dylan et il s’en foutait. Dylan pouvait être un tueur, un ami, un agresseur, un chaton perdu, qu’importe. Dylan n’était pas là, à protéger de Beau de la pluie battante, et c’est tout ce qu’il fallait à Tobias pour supposer que c’était un connard. Beau. Beau n’était pas sympa non plus. Beau venait de repousser la main de Tobias alors qu’il tentait de replacer sa mèche folle derrière son oreille. Beau ne voulait pas être belle.

Elle referma la main sur le sachet. Délicate, comme pour dire non, alors que son corps la trahissait en acceptant le cadeau.

« Je gagnerais surement du fric plus rapidement si j’faisais le tapin, tu sais »

« Je n’en doute pas », siffla Tobias en rigolant. Une fille comme ça n’aurait aucun mal à vendre ses charmes. Elle n’était même pas obligée d’aller jusqu’au bout. D’un regard échangé, elle pourrait faire sortir le porte-monnaie d’un bon nombre de mec. Mais Tobias n’était pas ce genre de gars. Il se fichait de ce qu’il se passait en bas de la taille des femmes ou des hommes. Et, oui, des enfants aussi. Tous les gens qui lui ont fait cette blague se sont retrouvés avec leur langue  enfoncée loin dans l’œsophage. Trop loin pour la récupérer. Merde il est prêtre, mafieux, mais pas pédophile.

Beau était arrogante, avec son petit air d’américaine sûre d'elle, quand elle le regardait en lui assurant qu’elle ne consommait pas. Tobias n’y croyait pas, cette fille puait la drogue. Et si ce n’était pas la drogue qu’il voyait au fond de ses pupilles, c’était la peur, l’angoisse de se faire attraper par un mec ou un sale passé.

Ouais, Tobias aurait dû mettre une petite annonce. Et puis quoi encore ? Aller directement se dénoncer aux flics ? Quel plaisir de s'offrir un autre petit tour en prison et puis, au passage, il raconterait son histoire à un journaliste qui en tirerait un livre : « Le mafieux un peu trop honnête ». Il n’était pas si con, quatre ans en prison l’avaient rendu fou, obsédé, détruit. Il en avait tiré une et une seule leçon : plus. jamais. ça.

« Tout ça pour dire qu’il va surement m’en falloir un peu plus pour me convaincre, Tobias »

Beau est mignonne, méfiante et surtout pas conne. Pas le genre à monter dans l’appart d’un inconnu. C’est pourtant ce que Tobias allait lui proposer. Et elle allait accepter. Enfin il l’espérait. Sinon, il irait se coucher, bouder dans son lit. Il en toucherait quelques mots à Jedediah, pour se plaindre. Bien sûr, le psy n’écouterait pas, il jouerait son petit rôle de mec exaspéré. Ta gueule Tobias. *Non, pas ta gueule, j’ai mal à l’intérieur okay ? J’ai besoin de parler à quelqu’un et t’es le seul disponible.* Un jour, il braquera son flingue sur son coloc, juste pour le forcer à écouter.  

*Calme toi Tobias, pour l’instant, Beau n’a rien dit. Tu ne lui as même rien proposé.*

« A gauche », indique le prêtre en poussant légèrement Beau au niveau de l’épaule. Ils sont dans l’Historic, à quelques pas seulement de chez Tobias et Jed.

«Ce que je te propose est simple. Je te file de la marchandise, tu la distribues oùu tu veux, les bars, ta famille, tes relations pro, je veux pas savoir, je veux juste 80% des recettes », lance Tobias en avançant de quelques pas. « Maintenant, tu veux être convaincue ? Alors monte chez moi, c’est juste là. Je te montre tout. Toute la marchandise. Tout le blé que tu peux te faire. »

Il se retourne, se place devant Beau et la regarde avec un petit sourire en coin.

« Qu’est-ce qu’il y a ? T’as peur ? »
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyLun 12 Sep - 11:57



Tobias w/ Beau
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A gauche.
Là où se situe son coeur trop gauche.
Là où les emmerdes l’attendent probablement, les bras grands ouverts. Beau capitule à la déraison, s’imprègne d’une aura singulière, qui ne lui inspire pas tant de méfiance, pas tant de mal aise ; suit le bouclé, comme un caillou dans le sillage d’un rocher. Elle se prend, même, à le trouver rassurant, fermement ancré dans une réalité tangible à laquelle elle se dérobe, souvent. Elle se dit qu’elle aimerait s’accrocher à lui, tenacement. Et voir, jusqu’où le rocher risque de rouler, où il va tomber.
Ses talons calanchent le sol, sources d’ondes qui font écho autour d’eux. Historic district. Elle fronce les sourcils, se mord l’intérieur de la joue. Qu’est-ce que tu fous, Beau ? A quoi tu joues ? Pars. Des admonestations qui ne font que se perdre, broyée par la détermination occulte qui s’étend en elle. Ce sachet qu’elle ne lâche pas, coincé dans sa paume devenue moite, elle en sent la forme. Elle en sent le pouvoir. Et pense aussitôt à ceux qui se damneraient pour en dévorer le contenu. Ceux qui tueraient, qui vendraient père et mère, pour les quelques grammes qu’il abrite. Ce sachet, là, offert. Quelque chose d’imperceptible en elle s’agite, elle ferme les paupières. « Tu veux juste 80 % »  - Beau éclate de rire, comme ça, de manière inattendue. « Juste ? » - elle penche la tête. Elle ose ,comme dirait Patty, ouvrir sa gueule. Elle n’osait jamais, lorsque Patty s’occupait de ses finances, du « business ». Elle se contentait de garder le silence, en papillonnant des paupières. « Tu veux dire que. Il y a des nanas suffisamment nigaudes pour accepter de prendre autant de risques, pour seulement 20 % du pactole ? ». Combien prend Patty sur chacune de ses représentations, en qualité de manager ? Quel est le montant de sa fortune personnelle ? Combien elle s’est faite sur son  dos ? Parce que, ce Tobias partage quelques caractéristiques avec sa grand-mère, par exemple, cette propension à vouloir l’enculer. Pourtant, elle se sent nettement plus encline à suivre le démon, dans son appartement, pour voir de ses « propres yeux », la marchandise. Des kilos de poudre blanche, destinés à foutre en l’air, des fils de, des filles de, des personnes qui n’ont rien demandé et qui, la faute à pas d’chance, découvrent l’enfer des injections. Et dans son ton, le son préoccupant d’un défi, lancé à son orgueil, à cet ego qui fibrille déjà, prêt à se projeter sur quiconque la provoque. Oh, l’enfoiré, il est doué. Doué pour titiller sa fibre contestataire, celle qui longtemps latente, est sur le point de percer les couches formant les remparts, pour sortir de l’ombre. Exploser, soufflant toute la vermine au kilomètre à la ronde. Beau veut hurler qu’elle ne s’est jamais sentie aussi vivante qu’à cet instant où, on lui donne le choix. Beau veut remercier cet homme, de lui donner le choix. De lui offrir bien plus qu’un sachet de bluff. Ou peut-être que, justement, ce qu’il renferme, c’est le droit de faire ce qui lui plait. La possibilité d’apprécier une liberté qu’elle se contente simplement de frôler. L’adrénaline cavale à travers ses veines, une avalanche réactionnelle atteignant sa pompe sanguine, sa cervelle, toute sa personne, étirant ses lèvres jusqu’à ses oreilles où des boucles en forme de croix pendent. Elle a envie de dire « oui », elle a envie de dire « va t’faire voir », elle a envie de se laisser tenter, de se laisser embrigader, de narguer la justice. Elle a envie de sauver tous les fils de, les filles de , les personnes qui ne demandent jamais rien. Elle veut immoler le désespoir en paquet, en grains minuscules. Elle veut gifler Tobias et, elle veut aussi le prendre dans ses bras. « Je n’ai plus peur » - lance-t-elle, finalement, en agitant le sachet. Elle a, dans sa main, le pouvoir. « Il se peut que je considère l’offre, à condition que les 20 % se transforment en 35 % » - elle le devance, ouvrant la marche, pour s’engouffrer dans le hall, prête à monter « chez lui ». Prête à se laisser harponner. Elle connaît le coin, le voisinage, elle ne craint rien. Si les choses dégénèrent, elle a ses cordes vocales et ses genoux. Elle a son crochet du droit et une bombe au poivre, dans son sac. Elle a des ressources. « J’ai l’impression que tu agis dans la hâte, Tobias ».
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MessageSujet: Re: demolition lovers (Teau)   demolition lovers (Teau) EmptyMer 14 Sep - 21:03

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Ses pas suivent docilement ceux de Tobias. Il est son guide à travers les dangers de Savannah, son guide vers une nouvelle vie. Il commence à l’aimer cette fille, il aurait presque envie de l’aider, de lui dire de refuser le deal. Mais elle est trop tentante. Il lui prendra juste un petit bout d’âme et la laissera partir. Elle peut aussi décider de rester.

« Tu veux juste 80 % »
Tobias était étonné. Elle était d’accord, beaucoup plus rapidement de prévu. Il s’évitait de long discours sur la valeur de l'argent. Il avait pourtant prévu de lui expliquer pourquoi c’était lui, le dealer, qui prenait tous les risques et pourquoi 20% était une marge plus qu'honnête pour le travail qu’elle allait faire.

« Juste ? »
À d’autres. Il avait réfléchi trop vite, c’était un de ses défauts, il s’emballait, inventait des plans et la seconde plus tard, se prenait dans la gueule l’intelligence de son interlocuteur.

Ouais, il y en avait des petites meufs qui acceptaient de prendre des risques pour lui. Son sourire d'ange aidait. Une caresse, un mot doux et c'était parti pour 20%. Certaines voulaient juste taper dans la marchandise, d’autres une heure pour se confesser. Tobias faisait payer cher ses consultations avec Dieu. Le pardon de son âme valait bien de prendre quelques risques. Beau n’était pas de celle là. Tobias ne la voyait pas croire en Dieu, elle avait dans ses yeux une sorte de logique qui ressurgissait entre deux phrases maladroites. Elle croyait en autre chose, en la célébrité, en un mec, ou en rien. Ne pas être observé pas une puissance supérieure devait avoir un aspect libérateur.

Tobias regardait Beau se débattre avec ses propres pensées. Il la sentait à deux doigts d’accepter, elle devait juste lâcher prise. Son corps criait oui, son esprit la bâillonnait. C’était une nouvelle aventure qui s’offrait à elle et elle ferait battre son cœur comme jamais.  

Le prêtre commence à perdre patience.

Beau sort son sachet et l’agite. Comme un chien, Tobias suit le paquet du regard, prêt à se jeter dessus, la bave à la limite des lèvres. Il sent qu’elle veut prendre le dessus. C’est mignon, ça lui rappelle ses débuts, quand il cherchait des attitudes pour paraître puissant. Lui avait foiré, il avait plutôt réussi dans le harcèlement. Beau, elle, réussissait. Ce petit geste, drogue au bout des doigts, lui donnait un air de mafieuse aguerrie. Tobias sentait qu’elle cachait des choses, des alliés, une arme ou juste une bonne répartie cinglante. Ça lui donnait encore plus envie de l’emmerder.

« Il se peut que je considère l’offre, à condition que les 20 % se transforment en 35 % »

Faut pas pousser non plus. Comment il rentre dans ses frais ? Faut compter le fric du premier fournisseur, l’acheminement, l’empaquetage et pas faire trainer le paiement au risque de se retrouver pendu par pieds au clocher d’une église. Sa marge aussi, avec laquelle il comptait augmenter son trafic et se racheter une vie, à défaut d’une conduite.

Tobias s’engouffra dans la hall en suivant Beau. Il posa sa main sur l’épaule de la fille la poussa contre lui. Il passa rapidement son autre main dans son manteau, en sortit un objet métallique et le glissa dans entre les doigts fins de Beau. C’était son plus beau pistolet.

Toujours plus, jamais assez.

« Et si je t'offre ça, on peut revenir sur 20% ? » lui glissa-t-il au creux de l’oreille.

Tobias n’avait aucune idée de l’appétence de Beau pour les armes, mais il était persuadé qu’elle aimait le danger. Okay, il forcait peut-être un peu sur cette fois-ci, mais la demi-mesure n’était pas son fort. Il voulait juste voir ce qu’il allait se passer. Tant pis si le contrat se cassait, si la fille le frappait ou s'enfuyait. Il la rattraperait.

Il fit un signe à Beau en pointant l’escalier. Si elle acceptait, il la ferait monter, pour lui filer sa part de marchandise à écouler. Beau joueur, il lui payerait même le café. Sans poison dedans.
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