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 you don't wanna be high like me (+penelope)

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MessageSujet: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyDim 28 Aoû - 23:20


≈ ≈ ≈
{step off that roller coaster}
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- Penelooooooope.

Il était mort. Tellement, tellement mort. Décédé, enterré, déterré, refoutu en terre, et ressorti pour le fun parce que c'était le week-end et qu'il se faisait suer au repère. Il avait pesé le pour et le contre, affalé sur le canapé, un plat de pâtes posé en équilibre sur son genou - maintenant il s'en souvenait, c'était l'estomac presque vide qui l'avait trahi. Billy lui avait dit que c'était une mauvaise idée. Il s'était dit lui-même que c'était une mauvaise idée. Et pourtant, il était là. Perché sur un tabouret, perché tout court, à tester combien de tours il pouvait faire sur lui-même sans avoir envie de gerber. Compter, compter, compter. Il l'avait perdu, le compte. La notion même. Il l'avait paumé quelque part entre le premier shot et le dernier verre qui tournait encore dans sa main. Qui tournait, qui tournait, qui tournait. Pourquoi ça tournait autant, déjà ?

- Penelope, hey, hey, Pen, Penny, heeeeeey.

Quelque part dans le bar, on lui demanda de se la fermer. Oh, il se serait lui-même tiré une balle entre les deux yeux s'il s'était vu répondre à la plainte, gueule écarlate éclatante de fierté et doigt d'honneur majestueusement réalisé avec l'index plutôt que le majeur. Il aurait tout fourni. Le flingue, la balle, le cercueil, même les fleurs – attendez, il était généreux. Le truc, c'était que maintenant que son esprit imbibé avait fini par comprendre que non, il n'y avait pas plusieurs boutons d'appel dansant sur son écran, mais seulement un qu'il fallait essayer de choper quand ça tournoyait plus trop autour de lui, il ne comptait plus raccrocher. Jamais. C'était lui et son téléphone, jusqu'à ce que la mort les sépare. La batterie les sépare. La – oh et puis merde. C'était lui et son téléphone collé à l'envers sur son oreille, jusqu'à ce que Penelope craque sous les dizaines de messages vocaux. Elle était résistante. Il allait devoir l'avoir à l'usure.

- Tu sais, il parait que ça marche mieux quand tu le mets à l'endroit.

D'un geste de main tellement peu articulé qu'il eu l'impression que s'il y allait un peu trop fort, il finirait par la voir se décrocher du reste de son corps, la main, il fit signe au gars à sa droite - gauche ? - de se taire. Ou un truc du genre. Un mélange un peu trop rapide de phalanges qui s'était momentanément manifestées devant ses yeux baignant de vodka. Il avait jamais appris le langage des signes. Il considérait que, vu la tête pas aimable que le type tirait désormais, le message était plutôt pas mal passé. Le message. Il était en train d'enregistrer un message. Peut-être. Il était ... qui venait de lui refiler un autre verre ? Désorienté - et ce foutu tabouret qui n'en finissait plus de tourner – il tenta une nouvelle fois de joindre Penelope. Ouais, il allait faire ça. Appeler Penelope. Boire. Et après seulement il essaierait de comprendre comment et pourquoi les touches de son téléphone étaient devenues aussi petites. Ou il pourrait appeler le service après-vente pour se plaindre. Ouais, il pourrait aussi. Penelope. Il. Devait. Appeler. Penelope. Il ne s'attendait tellement plus à ce qu'elle décroche que lorsqu'elle finit par le faire, il eu un moment de silence. Oh. Putain. Il avait perdu sa langue. On lui avait coupé et c'était parti au marché noir. Elle s'était dissoute dans l'alcool. Il l'avait vendue contre des verres - parce que sérieusement, ça sortait d'où tout ça ?

- ... Penelope ?

Okay. Respirer. Il pouvait le faire. Fallait appeler le service après-vente. Son estomac vide. Penelope. Ça existait les greffes de langue ? Le tabouret qui tourne. Penelope. Ce type à côté de lui était grave chelou. Les verres, les verres, les verres. Penelope. L'apnée digne d'un nageur olympique avant de craquer.

- Faut que tu m'aides. J'comprends pas. Okay, okay. Donc. Y a des verres. Puis y en a plus. Puis y en a encore. T'vois ? Alleeeez dis qu'tu vois. T'sais quoi ? T'as qu'à venir voir pour de vrai. C'est magique. Allez, viens, hein tu viens. Peneeeeee.
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Eve Lee

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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyMer 31 Aoû - 22:48


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


T’as le vent dans les cheveux Penelope, et le cœur qui bat à cent à l’heure, encore et encore. Ne jamais s’arrêter et courir jusqu’au bout de la nuit pour oublier. Pour oublier ce que tu vis en ce moment, Savannah, la pause, Junior. Les braqueurs. Ses braqueurs. Tu cours jusqu’à en crever sur le sable, jusqu’à ce que tu crache tes poumons sur le sol. Parce que tu sais pas comment effacer ce que tu ressent, ce trop pleins de sentiment qui demande qu’à déborder, à être vomis sur la pavé. Et tu déteste ça Penelope, te sentir dépassée par la situation, par lui, par eux. Putain. Parce que quand tu fermes les yeux, tu te prends à imaginer ses lèvres sur les tiennes, ses mains tout contre toi. Contre tes hanches, dans ton dos. Mais les lèvres de qui putain ? Les mains de qui merde ? Parce que des blonds, t’en as deux dans ta vie qui te font bien trop chier. Deux que t’aimerais plaquer pour les oublier.
Mais t’y arrives pas.
Pourtant c’est pas faute d’avoir essayé. Tu t’es réfugiée dans la boxe ou dans le krav maga, balançant tes poings contre des gens qui n’ont rien demandé. Tu t’es réfugiée dans Halina, et son amitié brulante qui t’emmène au bout du monde alors que t’as rien demandé. Parce que tu sais plus Penelope. Tu sais plus. Y a Junior au bout du Tunnel, mais de l’autre côté t’as Tex qui te rappelle. Et tu sais tellement plus sur quel pied danser. Putain. T’as jamais aimé danser de toute façon.
Alors tu cours Penelope, tu cours sur le chemin de retour, comme si t’avais la mort aux trousses, tu cours jusqu’à chez toi, tu cours dans les escaliers, tu cours jusque sous la douche sans prendre le temps de vérifier si Tom, Tex ou Billy sont là. Parce que t’as pas envie de t’en soucier. Non. T’as juste envie de laver toute cette sueur qui te colle à la peau, et tes sentiments trop encombrants avec.
La douche froide t’apaise, petit à petit tu reprends ton rythme, toujours trop rapide pour quelqu’un de saint mais suffisamment lent pour que t’arrive à te calmer. Tu laisses le jet d’eau couler le long de ton dos, ça emporte tes peurs, ça emporte tes craintes. Enfin un peu de calme.

Une fois apaisée, tu t’installes dans ta chambre Penelope, une chambre aux murs recouverts d’affiches, de posters de films plus vieux que ta propre mère. T’y es bien toi, dans ton cocon, avec fenêtre vu sur la mer. T’as tes flingues, t’as tes chips, t’as tes bd stupides. T’as ta tranquillité d’esprit. Ouai mais non. C’est sans compter Tex. Tex et sa putain de stupidité. Tex et ses appels incalculables sur ton téléphone parce qu’il est trop bourré pour se rappeler ce qui s’était passé la dernière fois. Que t’avais été à deux doigts de casser son portable en deux, pour qu’il arrête de te faire chier. Alors t’ignores ses appels. Enfin du moins t’essayes. Le casque sur la tête et les Strokes dans les oreilles, t’essaye de faire le vide. Mais non. T’as ce foutu téléphone qui sonne, encore et encore et encore. Putain Tex, toi elle va te faire ta fête. Pourtant au lieu d’éteindre ton téléphone tu continues de regarder l’écran. Et tu vas craquer Penelope. Tu le sais. Parce que tu sais pas résister. A ce gamin aux cheveux de blés, à son sourire diabolique et à ses fossettes qui t’ont toujours faites craquer. Tu sais que tu pourras jamais dire non à Tex. A la vie à la mort, et ça pour toujours. Foutue loyauté.
Alors tu décroche Penelope et c’est un blabla incompréhensible qui t’arrive en pleins dans la gueule. Et il te demande de venir Penelope. Et toi tu peux pas dire non parce que tu veux pas le laisser. Quand il est comme ça Tex il est indomptable, insupportable, et qui sait les conneries qu’il pourrait faire sans même vraiment le vouloir…
T’enfiles rapidement un short, un débardeur, une veste. Sa veste. Tu lui as jamais rendu, pas même après votre rupture. Ptêtre que tu la garde comme un trophée. Ouais. Voila. Une preuve du passé. Et t’enfourche ta moto, ton bébé comme t’aime l’appeler, une beauté rutilante, noire, parfaite. Avec un moteur taillé pour les dieux. Direction le bar. Lequel ? Ca doit être le même. Le même que la dernière fois, quand t’avais du tracer son appel pour deviner où il s’était planquer. Connard de Tex. Mais tu peux pas t’empêcher de l’aimer.

Et t’entre dans le bar. Sans un regard pour tes potentiels prétendants, tu te contentes de lever ton majeur quand un essaye de te siffler. Connard, essaye de la toucher et elle te retourne la peau des couilles.
Et tu le vois, sur son tabouret. A tourner comme un idiot, à faire le zouave derrière sa pile de verres. Sans aucun scrupule tu t’avance vers lui et shoot dans son tabouret, tendant le bras à la dernière minute pour l’empêcher de tomber. Promis Tex, elle va pas te frapper ; Elle va juste beaucoup râler. « Ok. Finis la fête, on va rentrer ok Tex ? » Yeux dans les yeux tu le regarde, et ton visage s’adoucit, y a comme une pointe de sourire qui fleurit sur tes lèvres. «  Allez cowboy… »



Dernière édition par Penelope Monroe le Mer 14 Sep - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyJeu 1 Sep - 20:24


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C'était le trou noir. Les lumières qu'on avait éteintes à la fin de la séance et qu'on avait oublié de rallumer pour la prochaine qui suivait derrière. Le bruit de fond réduit à un bourdonnement sourd. Les notes dégueulant des enceintes dans une mauvaise tonalité. Les couleurs gauches et les visages déformés. Il attendait. Ça faisait quelques secondes, quelques minutes, quelques décennies. Décomposé sur place, lancé en orbite à des années lumières, à côté de la plaque – d'au moins deux, de plaques. La tête lourde et l'esprit si léger qu'il n'avait même pas eu besoin d'ouvrir la fenêtre pour que ce lâche s'en jette, tête la première et bras serrés. C'était carrément passé à travers, puis dans le vide. Aspiré par la chute, recraché dans une autre dimension. Un truc parallèle où le reste de sa personne avait pas sa place. Bande d'ingrats parallèles. Il avait pas cherché à tendre le bras pour les récupérer, ses esprits. Pour la récupérer, elle. Et son foutu sourire qui irradiait. Putain, qu'est-ce qu'elle lui avait sourit au bord du gouffre, juste avant de sauter. Fallait qu'il apprenne à mieux fermer les fenêtres.

Puis d'un coup, tout qui s'arrête. L’astéroïde qui vient lui casser la gueule en pleine trajectoire alors qu'il avait pas encore fini de refaire le monde. Le tabouret sous son cul qui pile, sec, net. Et la gravité qui se marre, deux mains moites plaquées sur ses omoplates, avant de le pousser vers le sol de toutes ses forces. Il l'avait jamais calculé, la gravité. Elle aimait trop physiquement le malmener pour que ça passe bien entre eux. A ce niveau là, c'était carrément du harcèlement.

- Ok. Finis la fête, on va rentrer ok Tex ?

Oh merde. Elle lui avait jamais adressé la parole avant ce soir, la gravité. Il en avait vécu des trucs bizarres, et pour le coup, il était presque sûr que ça, c'était un autre niveau de pas normal. Confus, il fixe ses pieds et il comprend pas. Il comprend pas pourquoi il patauge pas dans une marre de son propre sang, il comprend pas pourquoi sa cloison nasale est pas en train d'imiter un puzzle par terre –  parce que s'il s'est pas fracassé la boite crânienne sur le sol, il a plus d'autres explications rationnelles à donner. Comme un gosse, il panique. Il veut rebalancer son poids en arrière mais il y a ce bras. Ce bras qu'il a pas encore raccroché à un visage, ce bras qui le maintient en place. Comme un con, il commence à se débattre.

- Penelope ?

- Allez cowboy...

Il la voit, et là, c'est foutu. C'est quarante tours de tabouret dans la gueule, la claque aller et retour. Les fonctions vitales qui s'allient aux organes pour signer leur démission. Il prend deux respirations, pour compenser celle qu'il vient de manquer. Il la fixe, comme le gars trop idiot qu'il est. Elle le fixe en retour, comme la fille trop intelligente qui sait. Et qu'est-ce qu'elle est belle. Belle comme une foutue crise cardiaque. L'infarctus qu'il traîne depuis des années. Il la fixe, et il la comprend pas non plus. C'est le sourire, qui le tue. Elle, son sourire, la fenêtre. La chute, et lui qui plonge pas avec. Il s'en veut, il sait même plus pourquoi. Peut-être parce que c'est un lâche, et qu'il oublie de la rattraper à chaque fois. Ou peut-être qu'il en a marre des métaphores, et qu'il a pas la tête à ça. Non, il a plutôt la tête à forcer contre le bras pour la voir de plus près. Il a juste besoin de ça. De sa piqûre de rappel.

- Calamity Jane, t'es belle.

Il a pas dit ça à haute voix. Il a dit ça à haute voix ? Merde. Voila qu'il rigole comme un imbécile. Et son visage qui arrête pas de se rapprocher du sien. Il a beau gueuler, dans son système nerveux, c'est la mutinerie totale. Alors quand il se sent pivoter, les bras indépendants du reste du corps, il s'imagine fermer les yeux. Il a pas trop envie de voir ça.

- Hey, toi aussi t'es beau, mais c'est cheloouuu de me payer des verres comme ça. Est-ce que tu la vois me payer des verres ? Nooon. Et pourtant, mec, niveau beauté baaaaah, l'ratio et tout, y a pas photo. Désolé.

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Eve Lee

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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyMer 7 Sep - 20:42


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


Il a l’air paumé. Il a toujours eu l’air paumé, dans ce monde qui n’est pas le vôtre.  Sur son tabouret, illuminé par le lustre au plafond, entouré de sa muraille de verres, symbole de sa décadence actuelle. Il sait pas gérer Tex. Il a jamais su, et c’est pour ça que vous êtes là, avec lui, à toujours le soutenir, l’épauler, pour pas le voir déraper. Parce que Tex c’est de l’aléatoire en boule, jamais là où on s’attend à faire ce qu’on voudrait. Et pourtant on s’attache lui. Définitivement. Vous vous êtes attachés à lui, tu t’y es attaché Penelope. Un peu trop à ce qu’il parait. Même beaucoup trop pour ton propre bien. Et y a ce pincement dans ton cœur quand tu le regarde, y a cette nostalgie qui t’envahit malgré ta fatigue et ta colère. Parce que personne sur Terre ne te connait aussi bien que lui, et tu ne connaitras jamais personne aussi parfaitement que lui. C’est donnant donnant votre relation. Et pourtant ça a pas marché entre vous. Malgré vos promesses à la vie, à la mort, vous avez pas sur réussir à faire fonctionner ce couple étrange que vous formiez.
Ta main se resserre sur son bras quand il essaye de se dégager, parce qu’il semble pas comprendre que c’est toi à l’autre bout de cette main, à l’autre bout de ce bras. Que c’est toi et que tu le lâcheras pas. Tu le lâcheras plus. Ca t’as trop coûté de le laisser partir y a 2 ans. Penelope Oui c’est toi. Et sa voix emplie tes tympans, ton être. T’as un pauvre sourire qui se dessine sur tes lèvres, parce que tu sais pas trop quoi lui offrir d’autre. Un sourire et un bras pour le supporter.
Et il te regarde, interloqué, il doit se demander ce que tu fous là, il a du oublier, il a même pas du se rendre que par réflexe c’est toi qu’il a appelé pour venir le chercher. Pour venir le sauver. T’es un putain de prince charmant à moto rutilante Pene. Tu brises tous les clichés. Tex tire sur ton bras. Comme un enfant capricieux. Et tu te laisses faire. T’aurais pu résister pourtant, mais pas ce soir. Non. T’es trop fatiguée de tous ces jeux. Ce soir tu te laisses juste porter par le moment, t’abaisses tes barrières, dépasses tes limites. Calamity Jane, t'es belle. Le compliment semble glisser sur ta peau alors qu’il te touche en plein cœur. Parce que y a bien qu’à travers les yeux de Tex que t’arrives à te trouver belle. A te trouver quelque chose tout court. Pourtant t’es pas moche Penelope, ça tu le sais, t’as ce charme brute qui en dissuade plus d’un, pour mieux attirer certains. Des gars comme Tex, comme Junior, que t’essaye de coincer dans les mailles de ton filet parce que tu sais pas le faire avec les mots, avec les mains. Il te trouve belle. Et toi Tex t’es beau. T’es beau dans noyé dans ton alcool et les défenses inexistantes. T’es beau dans ton chaos, que Penelope arrive pas à ordonner. « Tu as trop bu Tex. Tu dis n’importe quoi. » Et doucement mais surement tu libères ton bras. Parce que t’as pas envie qu’il remarque que son contact te fait trembler. C’est infime. Mais pourtant notable. Foutu jeu de l’attraction entre vous deux. C’est épuisant. C’est fatiguant. Et pendant que t’essaye de calmer le feu qui commence à s’attiser en toi tu l’entends déblatérer ses âneries à la vitesse de la lumière. « Qui t’as payé des verres Tex ? T’es sur qu’on t’as payé des verres ? T’es sur que c’est pas à toi de payer ? » Parce que y a des concepts que Tex ne comprendra jamais, comme payer en sortant d’un magasin alors qu’il a les poches remplies de billets. Penelope paye, elle. Et elle échange avec le barman un shot rouge sang contre un bout de papier vert. D’un trait elle le vide, faisant claquer sa langue contre son palet et le verre sur le comptoir. Parce que si elle doit supporter et s’occuper de Tex bourré ce soir, autant qu’elle soit un peu plus décontractée. Sinon ça finira comme ça finit toujours avec eux : en sang et en caresses, en larmes et en baisers. « Tu fais quoi ici Tex ? Pourquoi t’es sorti ? » Ouais, pourquoi t’es parti ? Est-ce que toi aussi tu t’ennuie ? Est-ce que toi aussi tes pieds te démangent ?




Dernière édition par Penelope Monroe le Mer 14 Sep - 21:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyDim 11 Sep - 15:41


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- Tu as trop bu Tex. Tu dis n’importe quoi.

- Tu as trop bu Tex. Tu dis n’importe quoi, qu'il mimique comme un idiot.

T'es désespérant, Tex, tu le sais ça ? Il l'entend clairement résonner dans son crâne, comme si c'était Penelope qui venait de le prononcer, avec sa bouche injustement parfaite qu'il était en train de fixer depuis trop longtemps maintenant. Le demeuré. Il entend pas mal de trucs résonner, pour être honnête. Des échos en vrac qui s'envolent dans tous les sens ; et ça ricoche à pleine vitesse contre les murs comme si ça cherchait à taper suffisamment fort pour le rendre fou. Il aimerait bien que ça se calme un peu, qu'on lui laisse le temps de s'expliquer. Que s'ils cherchaient vraiment à l'aliéner, suffisait de laisser la jolie blonde qui se tenait en face de lui s'en occuper. Oh, elle savait comment s'y prendre, la gardienne de sa santé mentale. Elle et ses doigts tremblants qui venaient de se barrer. Et le bruit faible qui s'échappa de sa gorge à lui, comme un gamin qu'on venait de contrarier. L'absence de contact qui lui donnait envie de chialer et de taper du pied. C'était à moitié embarrassant, mais le cul confortablement installé sur le spectre même de l'embarras, il n'était plus tellement à ça près.

- Qui t’as payé des verres Tex ? T’es sur qu’on t’as payé des verres ? T’es sur que c’est pas à toi de payer ?

Confusion. Il se redresse un peu, penaud, et regarde autour de lui comme s'il pouvait reléguer la lourde tâche de trouver une réponse appropriée à quelqu'un d'autre. Le lâche. Il y avait bien ce type barbu qui venait de croiser son regard avec un peu trop d'insistance ; mais à tout bien y réfléchir, non, ça allait le faire, il pouvait se la garder sa barbe. Il allait s'en occuper comme un grand, de la réponse. Le truc, c'était qu'il n'aimait pas les responsabilités ; et l'autre chose plutôt sympa aussi, c'était que les responsabilités lui vouaient la même haine absolue en retour. C'était chouette, ce genre d'accord commun. Posé, calme. Il pouvait laisser sa tête se vider tranquillement sans trop penser aux conséquences. Pourquoi est-ce qu'il fallait que Penelope se fatigue à rendre tout si compliqué ? C'était quoi ce goût malsain pour la complexité ?

La tête à l'ouest, il ne vit pas la nostalgie arriver à grands pas et le frapper d'un coup sec entre les jambes. Prend toi ça, idiot. Tu l'as senti passer, ou t'as besoin d'un deuxième choc pour mieux te rappeler ? Pour mieux la revoir, mieux vous revoir, courir comme les gosses que vous étiez, détaler un beau matin jusqu'au bout du monde, l'envie de vivre aux trousses. T'avais oublié de respirer, non, avant de la rencontrer ? Tes pauvres poumons désoxygénés, ils avaient pas supporté le poids de tout ce qu'on avait forcé dedans. Alors pourquoi tu suffoquais, là, l’asthmatique, alors qu'elle était à tes côtés ? Me regarde pas moi, c'était à elle qu'il fallait demander. Demande lui d'ouvrir les poings qu'elle serre, planqués derrière son dos. Demande lui ce qu'elle t'as pris, si tu veux pas crever comme un idiot. Parce que jamais elle ne te le rendra, et t'es trop galant pour la forcer. T'es un crétin, Tex. Un crétin entiché. T'es trop aveugle pour t’inquiéter du sang qu'elle fait couler, à force d'enfoncer ses ongles dans le truc violacé qu'elle t'as volé. Si seulement elle s'y accrochait pas comme une damnée, au pauvre reste d'organe battant à peine entre ses doigts. Tu dirais pas non à ce qu'elle te balance un bout d'artère, histoire d'au moins tenir la soirée.

Il y a ce truc qui le ramène à la réalité ; et immédiatement, il aurait préféré rester dans son délire de dépressif. Il sait pas ce qu'il est en train de trouver de si poétique dans l'image qu'elle offre, bras levé et tête rejetée en arrière alors qu'elle s'enfile un shot aussi facilement qu'on descend un verre d'eau. C'était la nonchalance qu'elle dégageait, ou peut-être bien la ligne de son cou ; merde, il était en train de développer un fétiche bizarre. En même temps, quand on avait décidé de visser une jolie fille sur un joli cou, il ne fallait pas s'étonner du cour-circuit que ça donnait. Aucune pitié pour lui. Bon sang, laissez le tranquille.

- Tu fais quoi ici Tex ? Pourquoi t’es sorti ?

Parce qu'il savait qu'elle serait là pour le récupérer, et que ça le tuait. Parce que c'était même pas une histoire de vérifier sa théorie ; il savait. Alors comme un opportuniste de première, il en avait profité. Égoïste.

- Dis, c'est pour les colliers de nouilles que tu m'aimais ?

Tiens, il se souvenait pas d'avoir passé le relais au Tex d'il y a dix ans. Foutu sentimental, ce mioche.

- Parce que si ça tenait qu'à ça, je t'en refais, hein. J'me suis amélioré. J'te fais une parure, même. Je peux les peindre, Billy il va m'aider. Ça marcherait ? Ça marcherait ça ?

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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyMer 14 Sep - 23:02


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


Tu as trop bu Tex. Tu dis n’importe quoi Il répète ce que tu dis. Blabla, qu’il continue de faire le perroquet et tu lui agraferas la bouche, sans aucune pitié. Et t’as pas envie. Pas envie de lui tendre la perche pour qu’il te laisse lui faire du mal. Alors tu pince les lèvres, ravalant tes répliques cinglantes que tu ne maitrise que trop bien. Parce que ce soir étrangement t’as pas envie de le blesser. T’en as assez de le blesser. T’en as assez de l’envoyer courir en terrain dégagé pendant que tu vise son cœur avec tes mots pour flèches.
Alors à la place tu romps le contacte, tu retires ta main sans aucune pitié, et malgré l’air stoïque que t’affiche en extérieur, t’as l’impression d’être détruite de l’intérieur. En parallèle y a ce froissement dans l’air que tu peux pas manquer, et tes yeux se rivent aux siens. Pas besoin de langage tu comprends ce dont il a besoin. Mais tu lui donneras pas. Tu te l’es promis. De pas retomber dans son piège. Alors à la place tu fourres tes mains dans tes poches comme pour lui signifier, que même en rêve, tu cèderas pas à son caprice.

Tu changes de sujet, espérant peut être qu’il changera aussi d’idée. Tu le questionne sur ses verres, sur la légitimité de cette présence. Et tu vois son regard qui vacille, qui se perd. Putain. Il a jamais été capable de se concentrer, d’assumer ses responsabilités. Ça t’avait rendue folle par le passé. Ça avait brisé votre union, votre perfection. Aujourd’hui t’as appris à essayer d’oublier, de passer outre. Parce que t’as perdu tout espoir qu’il grandisse un jour.
Il répond pas à ta question. Comme c’est étonnant. En fait il doit déjà être passé à quelque chose d’autre dans sa tête, quelque chose qui l’intéresse plus que le fait de payer ses verres pour sortir en toute légalité de ce bar. Alors ouais, Penelope, t’as bien besoin d’un petit remontant pour réussir à survivre au reste de cette soirée, à ce gamin aux yeux candides et à la bouche en cœur. A ce gamin qui t’as volé ce que t’avais à l’intérieur de la poitrine par pure vengeance. Parce que tu gardais encore jalousement le sien, dans un coffre caché sous ton lit. Cul sec, la tête en arrière, t’avale le shot avant d’attaquer sans aucune préparation, le gars paumé qui se trouve en face de toi. Alors ouais Tex, pourquoi t’es sorti ? Pourquoi t’es là ? Pourquoi tu bois comme ivrogne alors que vous savez tous les deux que tu tiens pas ? Que tu vas finir bousillé sur le comptoir comme un bébé.
Tu te mords l’intérieur de la joue Penelope, pour pas te mettre à hurler, pour pas le secouer, pour pas exiger des réponses qu’il ne pourra jamais te donner. Tu te mords l’intérieur de la joue pour essayer de te calmer. Mais sans réel succès. Alors tu lèves la main pour un deuxième short. Vert cette fois ci. Prend ça Tex.

Dis, c'est pour les colliers de nouilles que tu m'aimais ? Bang. Prends ça dans la gueule Penelope. Et tu manques de t’étouffer avec ta boisson. L’alcool te pique la gorge et tu tousse. Tu tousse pour faire semblant de pas l’avoir entendu. Pourquoi est-ce qu’il parle des colliers maintenant ? Pourquoi est-ce qu’il remet ça sur le tapis ? Tu lui tourne le dos pour pas avoir à le regarder. Pour pas lui laisser voir à quel point il vient de toucher. Bang, bang, bang, en plein cœur. Merde, ça faisait longtemps que tu l’avais pas laissé t’atteindre. Parce que si ça tenait qu'à ça, je t'en refais, hein. J'me suis amélioré. J'te fais une parure, même. Je peux les peindre, Billy il va m'aider. Ça marcherait ? Ça marcherait ça ? Et vas y qu’il en remet une couche. Et tu serres, tu serres ton verre entre tes mains si fort qu’il se brise dans ta paume. « MERDE » T’as jamais su gérer tes émotions Penelope, c’est ça ton problème à toi. Alors rageuse tu enlèves les morceaux de verres de ta paume pour les poser sur le comptoir, adressant un regard désolé au barman. Tu paiera pour ça aussi. Promis.
Main dans ton t-shirt pour essayer de stopper le sang, tu te retournes à nouveau pour regarder Tex. « Regarde ce que tu me fais faire Tex. » T’as la voix tremblante, t’es énervée, tu sais pas pourquoi. La tout de suite, t’as envie de le frapper. Ca te ferais du bien. Surement. « Tu crois qu’un collier de nouille ça changerait quelque chose ? Même une parure ou des boucles d’oreilles ? Tu crois que ça changerait ta connerie ? Ma connerie ? » Les mots se bousculent dans ta bouche. Amères. Pourtant t’aimerais juste le prendre dans tes bras, passer ta main dans ses cheveux de blés, embrasser le bout de son nez. Alors tu t’assois, ta main intacte sur ton front t’essaye de pas craquer. « C’était pas que pour les nouilles que je t’aimais Tex » Et ça sonne comme un aveux dans ta bouche. Et tu déteste d’avoir dit ça la seconde d’après. Parce que tu veux pas qu’il pense qu’il a une ouverture. T’as toujours été la plus responsable des deux Penelope, alors c’est à toi de faire en sorte de poser les barrières, même si ça te ronge comme si t’avais de l’acide dans les veines. C’est ton putain de fardeau.



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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyVen 16 Sep - 11:18


≈ ≈ ≈
{step off that roller coaster}
crédit/ tumblr

- Dis, c'est pour les colliers de nouilles que tu m'aimais ?

Qu'on se le dise, j'suis bon. Doué, même. Paire de synonymes dans ta gueule, Junior. Tu sais les faire, toi, les foutus colliers ? Les colliers comme elle les aime ? Parce que tu sais pas, Junior. T'en sais rien, alors je vais te raconter. Le choix des pâtes, c'est stratégique. Oublie les coquillettes, mec, elle est trop violente pour ça. Elle va le péter à la première chute et toi avec. T'inquiète, j'ai testé. Je parle d'expérience, ta bouille d'ange, tu devrais la protéger. Elle casse facile, Penelope. Non, tu veux un truc plus solide. Déconne pas non plus, les cannellonis c'est trop gros. Elle prend de la place, mais pas comme tu le crois. Elle gêne pas. Comment te dire, c'est juste comme ça. Parce que lorsqu'elle est là, tu te sens con. Parce que lorsqu'elle l'est pas, tu l'es pour de bon. Hey, Junior, t'es encore là ? Prend ça sérieusement, s'il te plait. C'est d'elle qu'on parle. Des tagliatelles ? Tu le fais exprès pour te foutre de ma gueule ou ... Non, pars plutôt sur des penne. Est-ce que tu dois les peindre ? Tu crois vraiment que je vais tout te dire ? Démerde toi. A défaut de me la laisser, tu peux au moins me donner ça.

- Parce que si ça tenait qu'à ça, je t'en refais, hein. J'me suis amélioré. J'te fais une parure, même. Je peux les peindre, Billy il va m'aider. Ça marcherait ? Ça marcherait ça ?  

- MERDE

Le verre qui explose dans sa main. Oh putain. Il veut tendre la sienne, mais quelque chose dans le regard de Penelope lui crie de pas essayer s'il veut garder les deux intactes et attachées au bout des poignets. Alors il bouge pas, pathétique. Il se tient loin des éclats tranchants qu'elle est en train de lentement retirer. Junior, t'es parti où ? Tout ce que tu veux qu'elle te laisserait aider, toi. Il grimace, jaloux à en crever, alors qu'elle s'évertue à nettoyer la plaie, impassible. Et il se demande. Il se demande comment elle continue de faire ça après toutes ces années. Penelope, comment tu fais pour le supporter ? Pour continuer à extirper ses conneries de tes mains ? Achète des gants, fait quelque chose. Il est en train de te piétiner ; et c'est pas comme s'il y allait de main morte. Oh non, t'inquiète pas, il est bien vivant. Un peu trop pour le bien commun, même. Mais qu'est-ce qu'il y peut, t'as toujours su qu'il était comme ça. Vite, vite, vite. Tout le temps. Au diable les limitations et leur radars. Penelope, pourquoi t'as toujours pas ouvert la portière de la bagnole. Dégage de là. Saute en marche. Tu mérites pas de te prendre les murs dans lesquels il fonce à répétition. La commotion, calamity. Pourquoi t'y tiens autant ?

- Regarde ce que tu me fais faire Tex. 

Regarde ce que tu lui fais faire, Penelope. Il baisse la tête, il supporte pas. Il supporte rien, ce soir. Il supporte pas l'alcool - non, sans blague ? Il supporte pas de la voir comme ça. Il supporte pas de se dire que c'est encore à cause de lui. Et que si c'était à refaire, tout à refaire, il changerait rien. T'es un connard, Tex. Jusqu'à la moelle.

- Tu crois qu’un collier de nouille ça changerait quelque chose ? Même une parure ou des boucles d’oreilles ? Tu crois que ça changerait ta connerie ? Ma connerie ?

Ses épaules qui arrêtent pas de monter, comme s'il pouvait créer un creux suffisant pour rentrer le cou et qu'elle le voit plus. Planqué. Qu'elle arrête de le regarder comme ça, le cœur qui veut dégueuler au bord des yeux. Pleure pas, Pene, s'il te plait. Pas pour lui. Parce qu'il s'y mettrait aussi, si tu le faisais. Et il est pas trop certain des conneries qu'il balancerait. Des trucs insensés. Des trucs trop vrais. Peut-être même un je t'aime, écrasé entre des syllabes plus qu'avalées. Laisse le garder sa fierté au sec, allez.

- C’était pas que pour les nouilles que je t’aimais Tex.

L'imparfait comme un coup de poing dans l'abdomen. Il se redresse, un peu, l'avant-bras appuyé sur le comptoir pour pas tomber. Elle a rien vu, hein ? Elle a pas vu comment ça l'avait soudainement réveillé à l'électrochoc ? Un sourire presque résigné qui refuse de complètement s'afficher, il attend un moment pour répondre.

- Je suis désolé.

Oh putain, est-ce qu'il vient juste de s'excuser ? Sur le coup, il relève la tête. Il veut s'assurer qu'il l'a bien dit à voix haute, et pas juste balancé dans un de ses milliers de monologues internes. Non, c'est bien arrivé. Parce qu'elle le fixe avec la même expression de choc figé sur son visage à lui. Il était désolé. Tellement, tellement désolé. Pour cette soirée, pour celle d'avant, pour celle du mois dernier. Il était désolé de pas pouvoir se résoudre à la laisser complètement partir. De continuer à s'accrocher comme un dingue, tout en gueulant qu'elle arrête de le malmener. Il était désolé, et c'était trop violent pour lui de l'avouer. Alors brusquement, il se lève. Il a besoin de rééquilibrer.   

- Grimpe.

C'est à peine s'il tient debout alors, le dos tourné, il comprend qu'elle ai pas trop envie de se risquer à se faire porter. Ouais, il comprend. C'est pas pour autant qu'il va avoir la délicatesse de respecter. Nah, il est pas délicat. C'est pas son truc. Sinon, il serait pas en train de se retourner, là, maintenant. Il se serait pas non plus permis de l'attraper par la taille, avant de la balancer sur son épaule. Ça, c'était Tex. Et pour faire bonne mesure, il se devait d'en rajouter. Puis en gueulant, de préférence. La délicatesse, j'vous dit.

- Laissez passer ! Pen, j'te jure, arrête de bouger. C'est l'hémorragie, t'es confuse, t'inquiète, je gère !

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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyDim 18 Sep - 20:50


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


La douleur est présente, dans ta main, comme un épicentre. Le sang qui goutte et le verre qui tinte sur le comptoir. T’as l’air badass Penelope, avec tes yeux secs. Pas une seule larme, pas un seul cri, juste ce juron qui t’échappe quand le verre implose dans ta main. Faut dire que t’as connu pire : jambe cassée, poignet déboité, crâne fracturé, ventre percé. T’as la peau couverte de cicatrices, minuscules, mais bien présentes, retraçant ton histoire, ton insouciance. Parce que t’es la tête brulée de l’équipe Penelope, t’es celle qui saute sans filet de sécurité, qui vérifie pas que y a bien un matelas pour te réceptionner. Non, toi tu t’en fiche, tu cours, tu sautes, tu voles. Tu t’en fous des lois, de la pesanteur, toi tu t’élèves. Parce que y a rien sur Terre qui est capable de t’arrêter, de te stopper dans ta course contre la vie. Contre la mort. Alors ouais, c’est pas quelques tessons de verres plantés dans ta chaire qui vont te perturber. Loin de là.
Non.
C’est plutôt le blond en face de toi qui a ce pouvoir. Surtout quand il évoque le passé. Votre passé. De cette manière. Quand il touche un des rares points sensibles de ton armure, de ta putain de carapace protectrice. Pourquoi fallait-il qu’il parle de ces nouilles hein ? De ces colliers de pâtes que vous faisiez à l’orphelinat, pour vous occuper lors des longs dimanches pluvieux ? Ces colliers qu’il t’offrait avec fierté, à toi, la seule fille de la bande. Et ça te fascinait. Parce que toi Penelope t’étais incapable d’enfiler plus de deux nouilles à la suite sans tout envoyer valdinguer, sans tout briser. Pourtant t’en crever d’envie, d’avoir un de ces colliers. Peint en rose et en bleu, en vert ou en jaune. Pour parader dans la cours de récrée. Parce que t’étais une fille toi aussi Penelope, et que malgré tes cheveux emmêlés, tes genoux défoncés et tes dents cassés, tu voulais être jolie. Pour pas que les garçons t’oublient, pour qu’ils t’embarquent quand ils partiront. Parce que c’est ce que Tom t’as promis Penelope, qu’un jour vous partirez. Loin. Très loin. De ces murs de malheurs et de ces foutus après-midi à enfiler des pâtes.

T’extirpe le dernier morceau de ta chaire, en même temps que le dernier fragment de souvenir. Enfermé dans une boîte, les colliers de nouilles, tu les cache sous ton lit avec ton cœur. Pour pas que Tex sache, pour pas que Tex devine. Que si aujourd’hui, il t’offrait une parure de gluten, tu chialerais surement. Alors ouais, t’enfermes tout ça à double tour pour plus y penser, tu te construits une forteresse de plomb, impénétrable, que même Tex et son sourire ravageur ne pourrait franchir. Tu crache ta phrase, savamment réfléchie, pour lui faire du mal. Et ça fait mouche, tu le sais, tu le vois se redresser, comme piqué au vif. T’as brisé un peu plus son cœur Penelope. Encore et toujours plus. Marchant dessus avec tes grosses chaussures. Parce que c’est mieux comme ça pas vrai ? Tirer un trait. Définitivement. Sur ce que vous avez. Ca te permet de te concentrer sur Junior, de régler tes problèmes de palpitation quand il s’agrippe à toi lors de vos balades en moto. Putain t’as jamais demandé tout ça Penelope, toutes ces choses dans ta poitrine qui t’angoissent le soir. Je suis désolé Pardon ? Surprise tu relèves la tête pour le fixer. Il est désolé ? Merde alors. Sans doute bien une des rares fois où t’entendras ces mots sortir de sa bouche. La dernière fois c’était y a deux ans, quand vous vous étiez brisé le cœur mutuellement. Alors ça t’adoucit un peu, t’as presque envie de lui prendre la main, de la serrer fort pour lui signifier que c’est pas grave, tu lui en veux pas. Tu pourras jamais lui en vouloir de toute façon. Jamais. Sauf s’il décide te quitter. Mais tu sais, tu sais qu’il ne le fera jamais.
Alors tu cherches tes mots Penelope, t’ouvre la bouche pour balancer la première connerie qui te passe par la tête, pour se foutre de sa gueule, pour détendre l’atmosphère. Mais il te précède, se levant si brusquement de son siège qu’il te fait sursauter. Grimpe. Pardon ? Non ? Non mais non ? Il est pas sérieux Tex ? Pourtant y a cette lueur dans son regard que tu ne connais que trop bien. Lueur qui devrait t’avertir Penelope. « Non. » Pourtant ça sert à rien. Tu le sais bien. Que dans les tympans de Tex y a comme un filtre, qui laisse passer que les mots qu’il souhaite entendre. La main toujours dans ton t-shirt pour stopper l’hémorragie, t’as pas le temps de réagir. Il t’attrape par la taille puis te jette sur son épaule, comme si tu pesais rien. Et t’as beau être la meilleure à la baston Penelope, ce geste te fais sentir à quel point t’es femme. Et lui homme. Parce que y a cette force dans son bras que t’auras jamais, qu’importe les poids que tu soulèves tous les matins. Et ça te fait tout drôle. Ptêtre aussi pour ça que tu ne réagis pas, que tu te laisses faire, te contentant de taper de ta main valide son dos. « TEX » Ouais putain Tex. T’exagère quand même ! Alors tu fais mine de te débattre Penelope, pour te donner un peu de crédibilité, pour pas qu’il comprenne l’effet qu’il a toujours sur toi.

Laissez passer ! Pen, j'te jure, arrête de bouger. C'est l'hémorragie, t'es confuse, t'inquiète, je gère ! Qu’il hurle, titubant à moitié, entre l’alcool et le poids que tu provoques sur son épaule. Et c’est plus fort que toi, tu te mets à glousser comme une idiote alors qu’il t’entraine hors du bar. T’aimerais hurler au barman que tu t’excuse, que tu reviendras payer pour eux. Mais t’as pas le temps. De toute façon ce dernier aura juste à se plaindre à Tom, comme toujours, merci grand frère d’être là pour réparer les conneries de tes enfants adoptifs. « Confuse mon cul, fais moi descendre et jte montre à quel point je suis confuse. » T’as perdu ton ton trop sérieux Penelope. T’es plus crédible dans ton rôle de meuf sérieuse, mature. T’es à nouveau cette gamine qui passe son temps à se marrer, entrainée ou entrainant Tex car à deux c’est encore moins sérieux. Et quand enfin le vent se met à fouetter vos visages tu peux t’empêcher de rigoler. Encore. Grisée par la liberté de la situation, par la proximité de Tex. Parce que tout d’un coup vous avez à nouveau 17 ans, trop jeunes encore pour comprendre les responsabilités qui vous incombes, juste deux putains d’ados au cœur en feu. Portés par le vent.
Tu le laisse avancer encore un peu avant de te libérer de son emprise dans une prise digne d’un catcheur professionnel. C’est pas vraiment compliqué vu l’état d’ébriété avancé de Tex. Et en quelques secondes t’es au sol, et Tex avec toi. Proches. Trop proches. Pourtant tu t’écartes pas. Non. Tu te contentes de le fixer, yeux dans les yeux, cherchant quelque chose à quoi te raccrocher. La motivation de le repousser. « Pourquoi ça finis toujours comme ça Tex ? » Voila le sujet, vous avez deux heures. A vos stylos.

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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyLun 19 Sep - 22:48


≈ ≈ ≈
{you can tear it up for me}
crédit/ tumblr

- Non, qu'elle prévient. Le Tex en sous-entendu.

- Si, qu'il répond, le cœur qui bat au rythme de Penelope, Penelope, Penelope.

Il va se casser la gueule. C'était une fatalité. L'évidence. Les probabilités contre lui. Il fallait prendre plusieurs facteurs en compte, histoire de faire ça bien. Tout d'abord, l'alcool. La dose qui frôlait le létal et qui se barrait tellement vite dans les veines qu'il avait pas eu le temps de choper ces dernières pour faire un double nœud et empêcher le poison d'aller imbiber le cerveau. Trop tard, Tex. Faut réapprendre à nouer tes lacets. C'était parti tellement haut. Au sommet même du système nerveux. La panique de la conscience qui se retrouvait à regarder impuissante par la fenêtre de ses yeux embués. C'était ça, le tambourinement incessant dans ta tête, Tex. Le sérieux qui osait plus foutre un pied dehors et qui frappait maintenant des deux poings contre le cartilage pour que tu le laisses hiberner en paix. Il y avait ça. Et puis il y avait le deuxième corps en équilibre dangereux sur le sien. Celui qui se débattait pour de faux entre ses mains. Celui qu'il ne connaissait que trop bien, et qui lui manquait au moins un jour sur deux dans la semaine. Celui qu'il tient fermement sans hésitation, parce qu'il est pas étranger à la sensation. Incollable sur le sujet. Il  est prêt à rédiger sa part d'essais sur la question. Donc il y avait ça aussi. Et enfin l'euphorie qui trônait absolutiste sur ce beau bordel de bras et de jambes entremêlés, alcoolisés, et franchement bruyants à s'en péter les tympans.

- Confuse mon cul, fais moi descendre et jte montre à quel point je suis confuse 

Ça le fait gueuler que plus fort, tituber que plus belle, et éclater en un million d'éclats de rire comme le gosse qu'il est redevenu à cause d'elle. Celui avec les genoux incrustés de graviers et l’œil toujours à moitié replié sur son hématome noir bleuté. Celui qu'a peur de rien, mais quand même un peu d'elle. Celui qu'a les mains qui tremblent et le cœur qui spasme avec quand il l'embrasse pour la première fois. Celui qui possède rien, mais qui est persuadé d'avoir tout perdu quand elle peut plus le regarder, la plaie dans le ventre qui le fait voir rouge sang.

En un rien de temps, ils se retrouvent dehors, et le froid lui glace le visage. Il ferme les paupières et il hurle à s'en exploser la paire de poumons soufflés au gaz hilarant. Il hurle, il hurle, il hurle. Et plus la voix porte, plus il se barre avec ; et il s'émerveille du pouvoir de cette nana qui vient de le faire basculer des années en arrière – et basculer pour de vrai à l'instant. Putain. Le sol, il est dur. Il veut se plaindre mais le rire trouve quand même un moyen de s'échapper de sa gorge, complètement défoncée. Au revoir la crédibilité. Au revoir tout le reste, quand il se retrouve nez à nez avec Penelope et qu'il a pas d'autre choix que de continuer de la fixer. Il sait pas jouer le désintéressé. Sinon, ils en seraient jamais arrivé à ce stade là. Ils seraient comme les gens normaux. Les gens qui comprenaient que des fois, quand ça faisait trop mal, fallait juste lâcher.

- Pourquoi ça finis toujours comme ça Tex ?   

Il a les yeux qui se perdent dans la nuit, celle qu'il aimerait bien qualifier d'étoilée mais en vrai, il distingue rien. Du noir, partout. Du flippant, un peu. Du vide, beaucoup. Il hausse des épaules en réponse, parce que pour ça non plus il distingue pas. Il aimerait bien expliquer, mettre de la lumière sur tout ça. Mais il a peur du jour. Il a peur qu'elle voit. Alors il profite de l'obscurité pour tourner son corps de profil, imitant celui de Penelope.

- Arrête une seconde, tu penses trop fort, j'arrive plus à rien.

Faire le jour. Ramener de la lumière. Fallait qu'elle comprenne, même dans le noir. Qu'elle lui fasse confiance à l'aveugle si elle voulait savoir. Il lui fait signe de se taire, parce qu'il est pas sûr de réussir à tout déballer si elle l'interrompt d'entrée de jeu.

- Okay. Donc imagine. C'est comme si t'avais … Une gare. Ouais, une gare. Okay. Tu vois bien la gare, c'est bon ? Donc. Une gare.

Tempe plaquée au sol, il bafouille à la limite de l'incompréhensible. Comprend, Penelope. Allez comprend. Ecoute à travers le trop de consonnes et l'absence d’espaces.

- T'imagines une gare. Un lundi matin. Heure de pointe. Ça se fonce dedans, t'as toujours un con pour rouler sur tes pompes avec sa valise mais au pire, un con, c'est pas grave. Maintenant t'imagines la gare, mais avec des milliers de cons dedans. Le séminaire annuel. Dans tous les sens. Des cons qui viennent de partout. Et ça gueule, et ça court, et ça se plaint, et ça fulmine tellement fort que t'entends plus rien.

Il roule de nouveau sur le dos, le temps de dégager les trains qu'ont l'envie folle de sauter pour le faire chier. Et les cons qui continuent de passer, de passer, de passer. De lui gueuler qu'il aurait pas du faire si, qu'il aurait pas du faire ça, qu'il aurait du faire un peu des deux et que pour le coup, bah, y avait pas de mot pour ça. Il entend les pas, il entend les roues des bagages. Il ignore l'amas de pensées qui attendent le prochain départ sur le quai parce qu'il a passé l'âge, et qu'il est crevé de savoir quand la grève va s'arrêter.  

- Des fois, ça me tue. J'ai beau gueuler, t'en as jamais un qui s'arrête.

C'était presque un murmure maintenant, lancé hésitant dans la nature. Faible, un peu comme lui. Le gars incapable de calmer son cerveau hyperactif. Le mec qu'en souffrait, et qui noyait le truc sous une dose impossible de sédatifs improvisés. Au bout de sa vie, il soupire une nuage de fumée. Puis il s'humidifie les lèvres au passage, comme si ça pouvait changer la façon dont les mots sortaient.

- Si un jour on a plus rien, toi t'auras déjà un boulot de côté. C'est sympa.

Cette fois, il tourne juste la tête, parce que le reste est bien ancré dans une léthargie presque agréable. Il est bien, là, dans le noir. A contempler autre chose que le vide.

- J'te jure, je t'embaucherai.T'es la seule qui gueule assez fort.




Dernière édition par Tex Allen le Lun 26 Sep - 11:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyDim 25 Sep - 19:34


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


Vous tanguez. En équilibre sur le fil de vos cœurs. Vous tanguez dangereusement et tu te prépares à la chute. Brutale ; Douloureuse. Celle qui vous a démonté il y a quelques années, ce mur que vous vous êtes mangés sans vraiment comprendre pourquoi. Pourtant l’impact ne vient pas, à la place t’as le vent qui te fouette le visage, et ce rire qui fend ta gorge, plus fort que toi. Plus fort que tout. Et y a son rire à lui, qui se mêle au tient. Délicieuse harmonie, ta musique préférée. Mais tu l’avoueras jamais. Tu rigoles et tu proteste, perdue ta crédibilité, elle s’est faite la malle y a bien longtemps, quand t’as accepté de venir le retrouver. Tu t’accroche un peu plus à lui, les mains ancrées dans son t-shirt, dans ses cheveux. Tu le blesse même peut être un peu, griffant sa nuque ou sa joue. Qu’on n’aille pas croire que t’as pas lutté. Tu te débats entre ses bras, en extérieur seulement. A l’intérieur c’est la folie, parce que c’est une grande claque de souvenirs dans ta gueule, de conneries que tu pensais enterrées. Son odeur, sa voix, sa présence. Tex. Ton démon personnel.
Il refuse de te poser, titubant un peu plus et à chaque pas aléatoire, ton cœur fait un saut. Et quand il hurle, tu serres un peu plus, parce que y a quelque chose dans ce cri qui te transperce. Qui te bouleverse. T’as envie d’hurler en retour, de pleurer, de cracher dans ses oreilles tous ces sentiments dissonants qu’il provoque chez toi. Mais tu peux pas Penelope. Quand vous avez mis fin à tout ça tu t’étais promis. Plus jamais. Plus jamais lui avouer. Alors t’as enfermé tes passions dans une cage d’os et de glace, t’as fait semblant d’avancer. Loin. Devant. Sans lui à tes côtés.
Il hurle encore et tu sens son corps trembler, et tu trembles en réponse. C’est trop fort, beaucoup trop fort pour toi. T’as l’impression que tu vas exploser Penelope. Et t’aime pas ça, t’as besoin de mettre un stop, de tout arrêter, avant que ça devienne n’importe quoi. Alors ni une ni deux, comme un reflex de survis tu vous projette au sol. Bam. C’est douloureux. Mais bien moins que ce qui te gangrène le cœur. Tu préfères le froid du bitume à la chaleur de ses yeux.

Vous êtes là, allongé sur le sol, le sang battant dans les tempes à un rythme qui devrait être interdit. Il a les yeux trop sérieux, et toi la bouche malheureuse. De cette distance qui vous sépare alors que vos souffles se mélangent. C’est plus que physique. Ca a toujours été bien plus que physique. Vous vous êtes éloignés, de force, vos esprits aux antipodes de la planète pendant que vos corps s’entrechoquent. Tu retiens ta main de le toucher. Mais pas tes mots. Faut pas trop t’en demander non plus. T’as jamais sur t’en empêcher. Alors tu le questionne sur la fatalité de votre relation, sur ces circuits qui semblent vous déposer toujours au même endroit : à la gare de l’échec. Encore et encore.
Pourquoi Tex ? Pourquoi ? Pourquoi ça marche pas ? C’est injuste, c’est dégueulasse. T’aimerais tout effacer, et quand tu le vois se retourner, c’est comme s’il arrachait un morceau de ton cœur avec. Putain, étonnant que vous soyez encore debout, avec cette façon que vous avez de malmener vos palpitants. Arrête une seconde, tu penses trop fort, j'arrive plus à rien. et toi t’es trop brillant, elle sait plus quoi regarder. Alors tu ravales tes mots Penelope, attentive, patiente ou presque, les lèvres entre tes dents pour résister. Okay. Donc imagine. C'est comme si t'avais … Une gare. Ouais, une gare. Okay. Tu vois bien la gare, c'est bon ? Donc. Une gare. Un rire te transperce. C’est absurde. Terriblement absurde. Mais Tex avait toujours été comme ça pas vrai ? Avec ses grands discours à dormir debout, ses paroles qui s‘emmêlent, qui s‘envolent. « Je vois pas en quoi une gare répondra… » Mais il te laisse pas le temps de finir. Peut-être qu’il t’as même pas entendu, tant ta voix s’était faite douce, minimale. T'imagines une gare. Un lundi matin. Heure de pointe. Ça se fonce dedans, t'as toujours un con pour rouler sur tes pompes avec sa valise mais au pire, un con, c'est pas grave. Maintenant t'imagines la gare, mais avec des milliers de cons dedans. Le séminaire annuel. Dans tous les sens. Des cons qui viennent de partout. Et ça gueule, et ça court, et ça se plaint, et ça fulmine tellement fort que t'entends plus rien. Ouais. Tu vois bien Penelope, tu visualise même à la perfection, cette ronde incessante de cons et de leurs valises, de pieds écrasés. Les adultes avec leurs priorités. Bon sang ce que t’espère ne jamais devenir comme ça. Toi les trains tu veux les chevaucher à l’indienne, sur ton toit. Tu veux les braquer, comme dans les films, l’arme au poing. Des fois, ça me tue. J'ai beau gueuler, t'en as jamais un qui s'arrête. Et tu sens la tristesse t’envahir, parce que ses mots te touchent comme jamais. Pour ça aussi que vous vous entendez si bien depuis toujours, malgré vos problèmes sentimentaux d’incapables. Parce qu’au fond vous vous comprenez, quel que soit la situation. Y a pas besoin de décodeur entre vous, juste besoin de parler, de dire la vérité. Doucement tu viens poser ta main contre son dos. Légère, hésitante. Comme si ce simple contact pouvait vous bruler. Et tu sens ta gorge se serrer un peu plus, et pour la première fois depuis longtemps tu sais pas quoi répondre à tout ça. Tu cherches, tu creuse, tu fouille ton cerveau pour trouver une réplique intelligente, marrante, qui brise la situation stupide dans laquelle vous vous trouvez actuellement. Mais il te devance. Il ouvre une nouvelle fois la bouche, et c’est une balle droit dans ton cœur. Si un jour on a plus rien, toi t'auras déjà un boulot de côté. C'est sympa. Il se retourne, te regarde, et toi t’as envie de le frapper. Parce que sur son visage y a cet air trop sérieux, trop douloureux, qui lui va tellement pas. On dirait un déguisement, un masque qu’on porte à Halloween pour faire peur aux enfants. J'te jure, je t'embaucherai.T'es la seule qui gueule assez fort « J’gueule pas si fort que ça… » Que tu murmures doucement, incapable de détourner les yeux. « Et y a bien que toi qui m’entends… » Toi et peut être le reste des MIB. Peut être Junior. Qui sait. Halina ? Sans doute. Yeva surement. Mais ça fait pas grand monde. C est pas assez pour arrêter un train, le détourner, changer le monde.
Lentement tu te rapproches de lui, tu détruits cette distance qui vous sépare, et tu viens poser ta tête contre son torse. T’as besoin de lui. Ce soir. Rien que ce soir. Tu vas être égoïste Penelope. Trop égoïste. Parce que t’as besoin d’un point de repère, de te retenir à quelque chose dans cette vie qui va trop vite, qui te dépasse. Tu sais qu’il est bourré, tu sais que demain il se souviendra surement de rien, ptêtre pour ça que t’en profite ? D’essayer de chercher un peu de réconfort là où tu peux en trouver. Là où y en a toujours eu. « Tu réponds pas à ma question Tex…Mais c’est pas grave. On faire comme si tes histoires de ptit trains et de valise ça marchait. » Tu rigole doucement avant de fermer les yeux, la tête contre son cœur, écoutant les battements erratiques dans sa cage thoracique. Rythme que tu ne connais que trop bien, tu te calque au sien depuis trop longtemps. « Un bon point pour l’effort monsieur Allen. »


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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyLun 26 Sep - 18:53


≈ ≈ ≈
{fight the tide til the day we die}
crédit/ tumblr

Il y a des trucs qu'il aimerait ne jamais oublier. Certains moments, certaines secondes, empilés bien propres dans un coin pour les jours où ça lui manquerait. Un endroit au sec, de préférence, un truc pas trop loin. Facile d'accès, pour quand il titube de trop pour forcer la serrure ou descendre la poignée. Il aime pas oublier. Il veut pas oublier. Il veut pas se réveiller demain matin et savoir que tout s'est barré. Alors il la regarde, et il entasse. Il entasse tous les détails comme un égoïste de collectionneur. Il prend tout. Son regard à travers les cils, sa respiration qui repousse les cotes à les casser, sa bouche qui parle mais qu'il entend pas. Son air presque triste aussi, il trie pas. Il prend, il prend, il prend. Il balance tout en vrac, il a pas le temps. Déjà la nuit file, et il a les bras trop chargés d'elle pour attraper plus. Il fout dans ses poches, il creuse le t-shirt. Il fait tomber deux ou trois trucs au passage, qu'il essaye de pas écraser avec ses pieds. Et son allure gauche de mec pressé, qui s'inquiète déjà du futur alors qu'il transforme le présent en passé. Il pense qu'il a pris assez, peut-être. Il y a tellement plus, il oserait pas. Non, il oserait, mais il a peur. Peur qu'il soit trop occupé pour pas se rendre compte qu'elle fait pareil de son côté. Qu'elle se serve, qu'elle entasse aussi, qu'elle en perde autant. Pourquoi est-ce qu'ils perdaient toujours autant. Pourquoi est-ce qu'ils passaient leur vie à se vider respectivement, comme s'il n'y en aurait jamais assez pour eux. Plus, plus, plus. La course folle. Ils ne pouvaient pas se résoudre à se contenter de ce qu'ils avaient déjà, là. Exposé en pleine lumière. Placardé à tous les murs. Non, il fallait qu'ils courent. Qu'ils courent toujours, les bras dégueulant de leur butin de malhonnêtes. Qu'ils se rentrent dedans entre deux aller-retours, histoire d'avoir une bonne raison de blâmer l'autre. Qu'ils aillent piquer à côté, aux personnes qui passaient, pour continuer de nier. Ce soir, il nie. Et il tend la jambe, espérant qu'elle trébuche et lâche tout le Junior qu'elle a empilé comme s'il allait pas s'en rendre compte.

- J'gueule pas si fort que ça … Et y a bien que toi qui m'entends ...

Oh, gueule plus fort Penelope, il en a jamais assez de rappels à la réalité. Sans rien ajouter, elle se rapproche de lui et il croit qu'il va imploser. D'accord, tu peux faire ça aussi, ça a l'air de plutôt bien fonctionner. Il reste con, un moment. Un moment qui s'éternise presque gênant. Il y a trop de trucs. Trop de trucs à pas oublier. Ramasse, Tex. Sa tête à elle contre son torse à lui. Le parfum qui va lui faire perdre le peu d'esprits qu'il lui reste. Son cœur qui tape furieusement, déboussolé, et qui gueule qu'il a juste envie de démissionner. Il veut plus bosser là, dans ce corps qui sait pas se contrôler. Il en a marre, qu'on lui demande de coopérer avec un cerveau qu'en a rien à battre de bien travailler. Se taper tout le boulot, ça l'épuise. Il est trop jeune pour déjà lâcher. Mais bon sang qu'il aimerait lâcher. Provoquer un bel infarctus, une réaction. Un truc, une solution. Faire bouger le blond qu'il traîne péniblement depuis le temps. Pour l'instant, il se contente d'arrêter de battre une seconde. Juste un battement. L'arrêt sur image. Et il se moque ouvertement de la panique que ça vient de créer à bord.

- Tu réponds pas à ma question Tex … Mais c'est pas grave. On va faire comme si tes histoires de ptit trains et de valise ça marchait.

Ça lui arrache un rire, à moitié étouffé par le crâne sur lequel il repose son menton, d'instinct. Il soupire et il ferme les yeux, parce qu'il a plus confiance en sa capacité d'expression. Il sait pas comment s'y prendre, sobre. Il sait pas comment s'y prendre, saoul et au bord de la catastrophe. Il laisse la main qui ne s'est pas retrouvée écrasée sous son poids mort se poser dans le dos de Penelope, juste dans le creux. Il est pas assez sadique pour vraiment vouloir la voir tomber et se casser un truc. Alors il la ramène vers lui comme il peut, sans trop forcer. Il replie aussi sa jambe, pendant qu'il y est. Qu'elle continue de courir à droite, à gauche. Il continuerait de ramasser. Avec le temps, il s'y ferait.

- Un bon point pour l’effort monsieur Allen.

- J'essaye, qu'il répond la gorge un peu nouée.

Non, il s'y ferait pas. Putain, il s'y ferait jamais. D'un coup, la proximité le gêne, et il sent la respiration qui se met à déconner à son tour, saccadée. Il sent, qu'elle le sait, plaquée contre lui comme ça. Et la descente d'alcool se met à lui manquer, presque instantané. Il sait plus où se foutre, il sait plus où regarder. Il a envie de rentrer, de retourner sur le foutu tabouret. Parce qu'elle a beau vouloir la vérité, elle accepte sans ciller le mensonge. Comme si elle avait pas trop le choix ; et avec lui, c'était constamment le cas. Il sait pas comment répondre à ça. Une par une, il écarte les conneries qui lui passent par la tête. Il pourrait se relever, là, tout de suite. Il pourrait retrouver une autre pirouette. Un autre détour. Un autre chemin plus casse-gueule. Il pourrait penser à une autre métaphore, un truc plus concret que les trains qu'il entend encore passer. Il pourrait essayer de lui raconter, la façon dont il a l'impression qu'on se battait pour la garde partagée de ses sentiments. Et ça tire de tous les côtés, ça se bat pour ramener un morceau dans son camp. Et ça déforme ses propos, ceux qu'il essaye de balbutier à travers la main qu'il a de collée sur la bouche.

- On est pas assez naïfs, c'est ça le problème, un murmure qui sort comme un cri dans le silence.

Le problème, c'était pas la main qu'avait continué de faire son chemin le long du dos, pour mieux finir paume sur nuque et pouce sur joue. Non, le problème, c'était la routine dans laquelle ils étaient coincés. Le jeu malsain auquel ils jouaient, alors que les dés étaient toujours truqués. Le problème, c'était l'espoir. Celui qui faisait rêver. C'était de croire à leur truc comme des damnés.

- C'est vrai, tu sais comment ça finit. Je sais comment ça finit. Soit on change de disque, soit on accepte d'écouter un album rayé sans gueuler.

Ah la métaphore, elle pouvait jamais se la fermer celle-là.



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MessageSujet: Re: you don't wanna be high like me (+penelope)   you don't wanna be high like me (+penelope) EmptyLun 3 Oct - 1:08


TEX&PENELOPE - One time to twist and one time to shout, One time to think and I say we start now


Vous êtes complémentaires. Ta joue contre son torse, son menton vient trouver ta tête. Naturellement. Comme avant. Boum, bond dans le passé, quand vous étiez allongé sur votre lit, rigolant sous la couette de la connerie que vous veniez de faire, de la tête de Tom, de Billy. Putain, ça te manque terriblement, et sa chaleur réveille ce manque qui s’est creusé durant ces deux dernières années. Ce manque que t’as essayé de combler à coup de vitesse, de vent dans les cheveux, d’irresponsabilités stupides. Alors tu fermes les yeux, presque en synchronisation avec lui. Sans t’en rendre compte. Et profite de l’instant, parce que demain tout sera envolé, y aura plus que Junior dans ton cœur, et la bande. Parce que c’est mieux comme ça pas vrai ? Pour vous, pour la stabilité du groupe, pour votre putain de famille de dégénérés.
Sa main se pose dans le creux de ton dos, et comme par reflexe tu te plaques un peu plus contre lui. Des habitudes que vous aviez pris au cours de ces années à cohabiter, à fricoter, à rouler dans la boue lors de la récrée. Des gestes qui trompent pas, qui soulignent en couleur néon votre affection. J'essaye Pas assez. Jamais assez. C’était ça le problème avec Tex. Ce manque d’implication, permanent. Comment est-ce qu’il voulait que tu fasses tout marcher toute seule hein ? T’étais pas multi-tâches, t’avais tes limites. T’étais humaine Penelope. Certes t’étais pas non plus toute blanche, complètement innocente, t’avais tes défauts toi aussi. Vous vous étiez transformé en deux aimants incapables de s’attirer, juste de se repousser un peu plus fort, vous envoyer valdinguer au sol. Avec violence. Pour mieux vous rappeler que Tex + Pene ça n’aurait plus jamais aucune signification. Sauf peut-être celle de deux cons qui jouent avec le feu pour essayer d’accepter.

Tu sens sa respiration qui devient erratique, son cœur qui s’emballe. Et t’as le tiens qui se comprime. T’as ces larmes qui bordent tes yeux, parce que y a plus rien de drôle dans cette situation. Passé les rires, les hurlements, il reste plus que l’amertume, l’acidité. Finit les jeux d’enfants, vous êtes de nouveau balancé dans la réalité. Il fait froid sur le sol. Il fait froid dans vos êtres. Et y a rien pour vous réchauffer, pas même le corps de l’autre qu’est trop glacé. On est pas assez naïfs, c'est ça le problème Et ce n’est que trop vrai. Votre naïveté elle vous a été dérobée à l’orphelinat, quand vous avez été forcé de grandir trop tôt, trop vite. Vous avez pas eu le choix, on vous a rien demandé, on vous a juste : allez démerde toi, sois un adulte putain. On dirait pas comme ça pourtant, surtout quand on vous regarde, Tex et toi, avec vos bouches en cœur et vos yeux souriants. On vous classe dans la catégorie gamin, idiots, sales gosses. Pourtant toi Pene t’as déjà trop vécu à ton goût, t’as vu trop de choses, subit trop de choses. T’es presque morte Penelope, presque. Quelques centimètres à droite et t’étais plus. Alors qu’on vous parle de naïveté, ce mot faisait plus parti de votre vocabulaire depuis trop longtemps.
Tu te laisses aller sous ses caresses, ronronnant presque tant ça t’apaise. Il a ce pouvoir-là Tex, celui de faire taire tes démons quand ils gueulent un peu trop fort comme ce soir. Tu soupire d’aise, relevant doucement la tête pour la caler contre sa paume. C’est sans doute le geste le plus intime que vous avez eu depuis votre rupture, et ça te tue. Littéralement. Ça te tue. «Ouais. Pas assez naïf putain… Pas assez. Qui aurait cru que ce serait si compliqué ? »

Lentement tu te redresse, assisse sur son ventre t’as tes mains sur sa poitrine et tu le regarde. Vous devez avoir l’air fin tous les deux sur le pavé, comme ça, au milieu de tout, de la vie, des gens. Dans votre bulle, votre forteresse d’oreillers. C’est plus fort que toi, tes mains rejoignent les siennes, et t’es incapable de détourner le regard pendant qu’il reprend, la voix hachée par une mélancolie alcoolisée. C'est vrai, tu sais comment ça finit. Je sais comment ça finit. Soit on change de disque, soit on accepte d'écouter un album rayé sans gueuler Et tu rigole doucement. Eclat de voix qui se perd dans le vent. Tu lèves la tête un instant pour regarder le ciel, les étoiles, l’immensité du néant qui vous englobe. T’as cette boule dans la poitrine qui veut pas disparaitre. Et les mots de Tex ne font que la faire augmenter. Encore et encore, à en faire craquer ses os. Sans aucune pitié. Il dit la vérité, le gamin aux cheveux d’anges en face de toi tu sais ? Il dit plus que la vérité même, quand il compare votre relation à un putain de disque rayé. « Et si j’veux pas ? » Ca s’échappe de ta bouche, ça se faufile entre tes dents. Et soudain vos rôles sont inversés, toi freinant et lui tirant, bloqué dans cet empêtrement de sentiments.
Y a ses mains dans les tiennent qui deviennent brulantes, magma en fusion, et tu te relève d’un bon, comme brulée. Brulée par la putain de réalité, des conneries que t’es entrain de débiter. T’as envie de partir Penelope, de le laisser là sur le sol, à cuver son alcool. Ne plus prendre soin de lui parce que ça te bouffe. Ca vous bouffe. Malicieusement, pernicieusement. Définitivement.
Tu tournes le dos a Tex et tu lèves les bras, t’hurles à lune Penelope. Un cri primaire, animal, bestial. Parce que t’en peux plus. Tu hurles à t’en péter la voix, avant de regarder à nouveau Tex. Une main tendue. Une trêve. Arrêter de déconner.


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