May we meet again | Ioan

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Ioan & Stella
May we meet again

L

a vie était compliquée en ce moment. Tout allait de travers. J’avais eu du mal à le reconnaitre au début mais mon métier m’avait fortement blessée psychologiquement. Moi qui me faisais une joie de servir mon pays d’adoption, j’avais fini par déchanter parce que tout ce que je voyais sur le terrain était atroce. A tel point que je n’en dormais plus la nuit. Des images terrifiantes me hantaient chaque nuit sans que je ne puisse quoi faire pour lutter. Lorsque le soir arrivait et surtout l’heure d’aller me coucher, des angoisses me prenaient. Je savais que j’allais faire des cauchemars et que je n’allais finalement pas dormir bien longtemps ou par intermittence. Chaque fois que je me réveillais en sursaut, j’avais le cœur qui battait très vite, j’étais en nage et paniquée. Il m’était impossible de fermer l’œil tant que je n’étais pas épuisée. Mon médecin m’avait prescrit des médicaments, notamment des somnifères. Il n’y avait qu’avec ça que je pouvais récupérer mes heures de sommeil. Ma vie était devenue un véritable enfer.

C’est pourquoi je devais me rendre chez mon psy plusieurs fois par semaine. Mes supérieurs m’avaient suspendue de mes fonctions en m’obligeant à avoir un suivi psychologique pour m’aider à me remettre. Je n’y allais pas toujours de gaieté de cœur, mais je n’avais pas vraiment le choix. Il était censé m’aider après tout. Même si je ne croyais pas vraiment aux miracles. Enfin, une fois de plus, ma séance n’avait pas été des plus fructueuses, je ne parvenais pas encore à voir le moindre résultat et j’estimais que ce n’était qu’une perte de temps. Sortant de ma séance, je passais dans le centre-ville pour me rendre à l’arrêt de bus le plus près pour pouvoir rentrer chez moi. Mais du bruit attira mon attention lorsque je passais devant une ruelle. Curieuse – même si la curiosité est un vilain défaut – je m’approchais doucement, restant tout de même sur mes gardes. Je finis par apercevoir deux silhouettes un peu plus loin. Deux hommes. En train de se battre ? L’un d’eux finit par terre et je n’entendais pas distinctement ce qu’ils se disaient. Précautionneusement, je continuais d’avancer jusqu’à ce que l’homme à terre ne croise mon regard. Oups ! Je me figeais alors.

L’homme au sol finit par se lever pour partir en courant. Des mots s’étaient échangés entre eux mais lorsque mon regard se posa sur l’homme qu’il restait, je réalisai que je le connaissais. Sa manière de se battre… Sa voix… Comment était-ce possible ? Ça faisait des années que je ne l’avais pas vu ! « Ioan ? » Lançai-je surprise, mon accent espagnol significatif ne me quittant jamais. Sérieusement ? « Je vois que tu n’as pas changé. » Plaisantai-je en riant légèrement. Je l’avais connu au collège et à cette époque il était déjà bagarreur. Il m’avait d’ailleurs aidée de nombreuses fois… Mais visiblement les gens ne changent pas.

WILDBIRD

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C'était plutôt rare que je repense à mes années collège. Parce que je fréquentais pas souvent les bancs de l'école. J'étais pas mauvais élève, mais c'était comme ça, j'avais pas envie d'y aller, je préférais déjà trainer ailleurs avec ma bande de potes, quand j'en avais encore. C'était l'époque ou je faisais ma racaille, sans vraiment l'être. Ou j'essayais de jouer les durs pour faire comme mes frères et comme mon père me l'avait appris avant. Pourtant je connaissais encore rien de la vie par rapport à maintenant. Je m'étais jamais drogué. Je me battais, mais c'était des petites bagarres d'ados. Et quand je buvais, c'était une bière par-ci par-là en faisant comme si j'étais torché. Rien de bien sérieux quand je regarde ce qu'est ma vie maintenant. Si j'ai l'occasion de me battre aujourd'hui, je laisse pas le mec s'en tirer sans avoir besoin de quelques points de suture. Ou alors ça sera moi qui devra finir à l'hôpital. Mais j'ai la chance d'être bien entraîné et j'arrive à amocher bien plus que l'on ne m'amoche moi. Maintenant, je me drogue régulièrement, je teste même des trucs un peu plus costauds, du genre speedball, des trucs qui pourront très bien me tuer un jour, qui sait ? Je me bourre la gueule pratiquement chaque jours de la semaine... Alors que la plupart de mes anciens potes sont devenus des gars sérieux aujourd'hui, moi je me suis enfoncé bien plus profondément dans ma merde.

Cette aprem là, je me suis fritté avec un gars dans la rue. Un mec qui avait dû déjà avoir affaire avec un de mes frangins et qui pensait que je pourrais lui servir de tête de turc car j'ai pas bien l'air méchant pour un Popescu au premier abord hein ? Bah je pense qu'il s'en souviendra toute sa vie de la mandale que je lui ai donné. Bien sûr j'ai pris quelques coups moi aussi, j'suis pas un Dieu ou un super héros non plus. Mon nez et mon arcade ont morflé quand il m'a frappé contre le mur en brique de derrière. Et ma chemise s'en tire avec une déchirure un peu plus grande qu'avant, mais ça s'est pas comme si la moitié de mes fringues finissaient comme ça... J'ai réussi à maîtriser le gars au final. Je l'ai foutu au sol et je lui ai collé mon pied en pleine tête. Il est reparti comme un vieux chien galeux, la queue entre les jambes. J'ai frotté un peu mon froc pour enlever de la poussière qui s'y était logé. J'ai cherché un mouchoir dans mes poches pour appuyer sur mon nez et sur mon arcade, histoire de pas me retrouver dégoulinant de sang. C'est là que j'ai entendu mon prénom, et que j'ai relevé la tête.

La jeune femme qui se trouvait devant moi me disait vaguement quelque chose. Au départ je l'avais pas vraiment reconnue, mais c'est en entendant son accent que ça a fait tilt. C'était une de ces filles qui était au collège avec moi... C'était quoi son prénom ? Stella je crois ? Il me semble qu'elle venait du Mexique et que c'est pour ça qu'elle parlait pas très bien anglais. Les gens se foutaient de sa gueule et à l'époque je l'avais parfois défendue quand des mecs venaient faire chier. Ça me dérangeait pas de leur en coller une, ils le méritaient. On se moque pas d'une fille, surtout quand elle est elle même perdue. Ça coute rien d'aider un peu nan.

" Hey, salut ! "

J'ai fais un léger signe de la main et je lui ai adressé un sourire. J'ai fais quelques pas vers elle quand elle a ajouté un "je vois que tu n'as pas changé". En effet oui. Enfin... Si un peu, j'ai changé, mais je suis devenu pire qu'avant. Enfin bref ... La voir là, ça m'a rappelé quelques trucs à propos du collège. Et je pense pas que c'est une mauvaise chose de voir ce que ceux qu'on a vu avant sont devenus, non ?

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Ioan & Stella
May we meet again

I

oan Popescu. Je me souvenais de lui. On avait fréquenté le même collège quand nous étions jeunes. Ce n’était pas une bonne période pour moi. C’était la première école que je fréquentais aux Etats-Unis et comme j’étais arrivée peu de temps avant la rentrée, mon anglais était plutôt limité. J’avais eu un mal fou à m’intégrer à cause de cette barrière de la langue. Personne ne parlait espagnol, forcément, alors je me sentais seule. Les petits cons du collège et les biatch du coin n’avaient pas mis longtemps à me prendre en grippe. Forcément, j’étais une cible facile et mes parents ne voulaient pas que je fasse d’histoire à peine arrivée. C’est sûr que ça aurait fait mauvais genre. Puis, je dois avouer qu’à cette période, j’étais pas mal perdue dans ma vie. Mes parents biologiques ne m’avaient pas accordé énormément de temps dans ma jeunesse, certes et j’avais toujours été plus ou moins livrée à moi-même, mais me retrouver du jour au lendemain dans un nouveau pays, une nouvelle famille, un nouveau cadre et devant parler une nouvelle langue avait été extrêmement difficile à gérer. Je n’avais que treize ans à l’époque et l’adaptation fut assez périlleuse.

J’ai détesté cette période du collège. C’était un véritable calvaire pour moi. Heureusement, j’avais quelques personnes de mon côté. Des gens qui se préoccupaient de moi et qui m’aidaient quand j’en avais besoin. Il y avait ma famille bien sûr, notamment mon frère avec qui j’étais dans le même collège, mais également d’autres élèves. Comme Ioan. Il était tombé un peu par hasard alors que des types un peu plus vieux que moi me cherchaient des noises et se moquaient de mon accent. Les gens sont vraiment cons. Il m’avait défendue plusieurs fois, à croire qu’il tombait toujours au bon moment ou qu’il sentait quand j‘avais des ennuis, je ne sais pas. Toujours est-il qu’il m’avait bien aidé à cette époque et que je lui en serais toujours reconnaissante pour ce qu’il avait fait pour moi. Mais l’eau a coulé sous les ponts et on a fini par se perdre de vue.

C’est donc une sacrée coïncidence que je le retrouve aujourd’hui, et dans les mêmes conditions qu’autrefois. Le hasard a quand même un drôle d’humour. Lorsque je le vis un peu mieux, m’étant suffisamment approchée, je remarquais qu’il saignait à l’arcade et que son nez n’était pas en meilleur état. Il avait déjà un mouchoir mais il se retrouvait vite imbibé. Ouais un coup à l’arcade ça ne pardonne pas et ça saigne très vite et abondamment pour pas grand-chose. J’en ai fait les frais plusieurs fois. « Salut ! » Lançai-je avec un sourire tout en fouillant dans mon sac à la recherche de mon paquet de mouchoirs. « Ça fait un bail ! Je ne m’attendais pas à te revoir. Même si les conditions n’ont pas énormément changé. » Plaisantais-je en lui tendant un mouchoir propre. « Tiens, le tien n’est plus très blanc. » Physiquement, il n’avait pas beaucoup changé. Même si ça se voyait qu’il était plus vieux. « Euh, est-ce que… Tout va bien ? Je tombe mal peut-être? » Il venait quand même de se battre avec un mec et même si ce n’était pas mes affaires, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander comment il allait. Il avait peut-être reçu un mauvais coup avant que je n’arrive ? Est-ce qu’il était toujours du genre à défendre les autres ou est-ce qu’on s’en prenait à lui souvent ? Enfin cette situation me laissait perplexe et des tonnes de questions tournaient dans ma tête… « Enfin, ce n’est pas mes affaires, mais je veux dire, toi, ça va ? A part ça ? Tu n’as rien ? » A part son arcade et son nez bien sûr.

WILDBIRD

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Les conditions n'ont pas vraiment changé. En effet, j'ai pas vraiment changé de ce côté là. Quand j'étais au collège je tabassais les gens qui faisaient chier leur monde, mais je tabassais aussi des gens qui n'avaient rien fait, juste parce que j'étais jaloux d'eux. Bah ouais, les gens qui avaient une vie parfaite c'était pas trop mes potes, parce que ma vie à moi était bien trop pourrie, je supportais pas de les voir, souriant comme des débiles juste parce qu'ils ont eu la chance de naître dans la bonne famille. Du coup, elle m'a connu en train de taper sur tout ce qui bouge, et maintenant elle me retrouve dans le même état, en train d'essuyer le sang des coups que je me suis pris, mais toujours debout, parce que je suis pas du genre à me laisser battre, trop de fierté pour abandonner même quand l'adversaire est bien plus grand ou baraqué que moi. Je l'ai regardée me tendre un mouchoir que j'ai attrapé en la remerciant. J'ai recommencé à éponger le sang en reprenant mon souffle puis j'ai fourré les mouchoirs dans ma poche, au cas où je pisserais encore le sang, l'arcade ça pardonne pas.

" Nan t'inquiètes, comme tu peux le voir, c'est fini, et j'ai encore gagné ~ "

J'ai ris un peu et j'ai un peu replacé mes cheveux. C'est pas tous les jours que je croise quelqu'un que j'ai connu au collège, en même temps c'était pas une super période de ma vie, je séchais les cours tout le temps, je me faisais traiter juste parce que j'étais le frère de mes grands frères, parce que les Popescu on était connu pour des fouteurs de merde et on a tous au moins à un moment pris cher juste parce qu'on s'appelait Popescu - que personne n'arrivait à prononcer bien en plus.

" Bah ... Non mais ça va, dans l'ensemble, je vis ma vis quoi !... "

Je savais pas trop quoi lui dire en fait, ma vie c'était plutôt un echec total. Mais c'était comme ça hein... On pouvait pas s'attendre à grand chose avec un cas comme moi en même temps, je me demande même si je suis pas un des cas les plus désespérés des Popescu. Mais bon je suis pas sûr qu'elle ait envie d'entendre toutes les merdes que j'ai connues, c'est pas le genre de choses que t'as envie d'entendre quand tu revois quelqu'un que t'as connu y a super longtemps. La plupart des gens ils sont content de dire ce qu'ils ont accompli. Genre leur vie de couple, qui pour moi est un néant, ou même leur boulot et moi y a pas de quoi être fier d'enchainer un peu tout pour pouvoir se payer sa dose de drogue. Surtout quand c'est mon propre frère le dealer. Quand j'y pense c'est vraiment ridicule comme situation, j'fais vraiment pitié. Enfin je savais vraiment pas quoi lui dire, au pire si elle voulait en savoir plus je pense qu'elle me posera la question d'elle-même...

" Et toi alors, qu'est-ce qui t'amène par ici ? Tu deviens quoi ? "

J'ai regardé autour pour me rendre compte que c'était pas forcément le meilleur endroit pour papoter, surtout si jamais le mec que je viens de tabasser se décide à revenir accompagné de quelques potes, ce qui m'est déjà arrivé. J'ai proposé à Stella qu'on aille se poser dans un bar pour parler, et que je lui payais la consommation si jamais. J'ai fais quelques pas en avant et j'ai regardé vers elle pour voir si elle me suivait.

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Ioan & Stella
May we meet again

L

a vie a parfois un drôle d’humour. J’avais récemment parlé à mon psy de la période collège et de mon arrivée dans ce pays. C’était une période assez difficile pour moi dont je n’ai pas de très bons souvenirs. Enfin, l’ironie du sort c’est que je tombe justement sur l’une des personnes qui me ramène à ces années-là. Je n’aurais jamais imaginé tomber sur lui et encore moins dans un contexte pareil. C’était exactement comme avant. Lui en train de se battre, des plaies sur le visage et moi à regarder ce qu’il se passe. Comme si j’étais revenue des années en arrière, revivant réellement mon passé. Mais la situation était différente. Nous n’étions plus des enfants, nous n’étions plus à l’école. Le temps avait passé et nos vies avaient sans doute pris une tournure bien différente de ce à quoi on s’attendait à cet âge.

Il m’intima de ne pas m’inquiéter et de constater qu’il avait gagné, une fois de plus. Ioan n’avait certes pas le gabarit le plus imposant du monde, mais il savait taper là où ça faisait mal et même s’il prenait des coups, il encaissait jusqu’à mettre son adversaire KO. « Je ne sais pas si je dois te féliciter ou pas, mais il vaut mieux être dans ton état que le sien, c’est certain. » Lançai-je avec un sourire. Se battre n’est jamais la meilleure chose à faire mais au moins, il s’en est sorti indemne, ou presque. Il assura qu’il vivait sa vie avant de me demander ce que je devenais. Ah, par où commencer ? Je suis actuellement en préretraite anticipée et en repos forcé parce que ce que j’ai vu en temps de guerre m’a rendu cinglée ? Non, je ne peux pas vraiment lui dire ça, et pas en pleine rue… « C’est … Un peu compliqué. » Lançai-je en glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mais se rendant compte que l’endroit n’était peut-être pas approprié pour discuter, il m’invita à aller dans un bar. « Oui, pourquoi pas. » Assurais-je en hochant la tête avant de le suivre.

Après un trajet plutôt court, nous arrivions près du bar le plus proche. Il n’y avait plus qu’à s’installer à une table. Une fois assise, je posais mon sac à mes pieds. « Bon, ce que je deviens donc ? Actuellement pas grand-chose. Tu vas peut-être me prendre pour une folle mais je suis suivie par un psy. Pas de mon plein gré, mais je n’ai pas vraiment eu le choix. En fait, pour remettre les choses dans le contexte, je me suis engagée dans l’armée à ma majorité avec mon frère. Sauf que tout ne s’est pas super bien passé et ça fait quelques mois que j’ai été contrainte d’arrêter. » Je cessais de triturer mes doigts pour relever les yeux vers lui. « Parce que je suis devenue cinglée ! » Plaisantai-je en grimaçant pour tenter de détendre un peu l’atmosphère. Je ne pensais pas qu’il se sentait gêné ou quoi, c’est juste moi qui avais besoin d’un peu de légèreté. Mais je reprenais mon air sérieux. « J’ai perdu mon frère sur le terrain et … il y a certaines images que je ne peux pas oublier et qui me hantent. On voit plein de choses à la télé mais, une fois sur place, ça n’a rien à voir. Enfin voilà, du coup j’ai été suspendue pour me remettre d’aplomb et pour ne pas plomber l’ambiance, on peut parler d’autre chose si tu veux. » Mes traumatismes ne l’intéressent peut-être pas et puis il y a des sujets bien plus joyeux. « Toi alors ? Parle-moi un peu de toi ? Ça me fait plaisir de te revoir en tout cas. »

WILDBIRD

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« Je ne sais pas si je dois te féliciter ou pas, mais il vaut mieux être dans ton état que le sien, c’est certain. »

Haha c'est vrai que je préfère ne pas me retrouver à l'hôpital pour une bagarre de rue, ça m'es déjà arrivé tellement de fois et c'est un peu humiliant, donc ouais je suis'mieux dans mon état actuel ! Et non Stella, évite de me féliciter pour ça, ça risquerait de flatter mon ego et du coup je recommencerais juste pour qu'on me dise que je suis cool et BG et génial et tout, enfin bref, tu verrais mes chevilles gonfler à vue d'oeil ! Je lui ai adressé un léger sourire. Elle n'à pas voulu m'en dire plus sur elle tout de suite, je me suis demandé pourquoi, et si jamais elle était dans la merde pour quoi que ce soit, genre une merde avec les flics peut-être ? Trop de myistères ! Mais au moins elle a accepté de prendre un verre avec moi, on aura sûrement l'occasion d'en parler un peu plus.

" C'est parti alors, suis moi !~ "

Je l'ai intimée de rester avec moi et je l'ai emmenée dans un café un peu plus loin, un truc un peu mieux que les bars miteux ou je vais d'habitude, je vais quand même pas inviter une fille dans un truc glauque non mais oh. Du coup, on est entrés et je l'ai laissée s'asseoir à une table avant de me mettre en face d'elle. On a passé commande pour nos boissons et pendant qu'on attendait, elle ene à profitété pour le raconter son histoire. Je suis resté un peu bouche bée et super surpris d'apprendre qu'elle était entrée dans l'armée. Quand je l'ai connue, c'était une jeune fille perdue et je prenais toujours sa défense. Qui aurait cru qu'elle se serait engagée pour protéger le pays a son tour. Du coup ça m'à vachement impressionné, jusqu'a ce qu'elle aborde le sujet d'un suivi psychologique puis de la mort de son frère. Moins cool du coup. J'ai retrouvé dans son expression la fille un peu paumée et triste que j'ai pu connaître au collège et ça m'à un peu déprimétrange pour le coup.

" Je suis désolé pour ton frère, je savais pas ... J'espère que ton état s'améliorera, je ne pensais pas qu,il t'était arrivé tout ça ... "

Malheureusement je ne pouvais pas faire grand chose de plus pour elle, a part essayer de lui changer les idées. Parce que la guerre, c'est un truc que je connais pas, et j'imagine sûrement même pas à quel point ça peut être horrible. Perdre un frère non plus, je sais pas, parce que j'ai encore tout le monde moi, c'est pour ça que je ne trouve pas forcément les bons mots... j'ai jamais été très doué pour les discours après tout ... du coup, je me suis contenté de repondre à sa question, en espérant lui faire penser à autre chose.

]b]" Et bien ... je fais pas grand chose dans la vie, tu devais t'en douter j'ai jamais été trop penché études. Donc ça a donné ce que ça devait : un teubé qui enchaîne les petits boulots mal payés ! Sinon à part ça, je vis ma vis quoi, sentimentalement c'est le néant, je vis toujours à Historic District, mais on est moins nombreux que quand tu m'as connu. Y a plus que Anca et les jumeaux à la maison, les autres sont déjà partis voler de leurs propres ailes ~ "[/b]

On reproduisait le schéma normal de la vie d'un Popescu. La vie de debauche, de conneries, de galères. .. après il fallait s'en douter je suppose, peut-être qu'au fond elle savait exactemejt'ce qu'on allait devenir, parce que la plupart des gens font souvent le pari au final. Un Popescu ça reste un Popescu.

HRP:

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