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 l'arroseur arrosé. (madney)

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Mads Levy

Mads Levy
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MessageSujet: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyVen 29 Juil - 18:14

SID : t'es réveillée? on se voit ?
MADS : malade, je reste couchée, on se voit + tard.
SID : tu veux que je vienne ?
MADS : non
SID : sûre ?
MADS : OUI SURE a+


Elle souffle et jette son téléphone sur son lit avant de se glisser sous la douche. Elle aime pas lui mentir. Mais elle peut pas lui dire qu'elle a l'intention d'aller errer en ville pour trouver des gens intéressants à suivre. Déjà que lorsqu'elle le fait "officiellement" (quand un client paie pour ses services quoi) il est moyen fan, mais alors quand c'est juste pour le plaisir, il ne comprend vraiment plus. Personne ne comprend, à vrai dire. Et moins on la comprend, plus elle s'isole et s'enferme dans cette addiction devenue malsaine. Une vingtaine de minutes plus tard, la voilà prête à partir. Elle fourre son téléphone dans sa poche sans regarder si Sidney lui a répondu depuis ou non. Elle passe son appareil photo autour de son cou, lunettes de soleil sur le nez et la voilà qui sort du motel à toute allure, fraîche et pimpante, en aucun cas malade. Elle attrape sa bicyclette et s'élance, les cheveux lâchés, qui s'emmêlent encore plus. Elle a pas l'allure des jolies blondes aux joues roses, avec leurs longs cheveux qui volent doucement au rythme du vent, droits, bien alignés, nullement décoiffés. Non, elle, ça part dans tous les sens, ça vient lui barrer le visage et elle souffle dessus grossièrement pour les faire repartir en arrière. Et puis, elle pédale trop vite, trop mal et n'importe où. Elle monte sur les trottoirs pour en redescendre deux mètres plus loin, elle grille les feux, menace de renverser tous les piétons qui croisent sa route, elle actionne sans cesse la petite sonnette sur son guidon et rouspète contre la terre entière. Comme si la rue était à elle. C'est un danger public et elle ne réalise même pas à quel point elle s'expose au danger. Voiture VS vélo, elle n'a aucune chance de gagner. Mais ça ne l'inquiète pas plus que ça. Elle se soucie de rien, Mads. Inconsciente, lovée dans un déni confortable. Elle vit et pour le reste, on verra bien.

Elle roule au hasard, sans but précis et elle ne réalise même pas qu'elle passe juste en bas de l'immeuble de Sid. Faut croire que y a pas de hasard. Faut croire que tout la ramène toujours vers lui, même quand elle n'en a pas conscience. Même quand elle tente de l'éviter. Les lois de l'attraction. Conneries, ouais. Et là, y a une silhouette qui retient son attention sur le trottoir, un mec qui marche à contre-courant. Elle le fixe, ne voit plus que lui tandis qu'il a le nez baissé sur son téléphone. Y a son palpitant qui rate un battement, elle tourne la tête pour le suivre du regard, oubliant la route devant elle. Jusqu'à un bruit de klaxon violent qui la ramène à la réalité. Elle lance un regard devant elle et pile brusquement, manquant de s'encastrer dans une voiture à l'arrêt en double-file. Alors, elle se met à hurler et à gesticuler. - T'ES QU'UN CON ! Qu'elle crie à l'inconnu en brandissant son majeur. Elle descend de son véhicule à deux roues et vient le placer contre un poteau, l'y attachant avec son anti-vol. Et là, elle gravit le chemin en sens inverse, à la recherche de cet inconnu. Y a un truc qui la happé toute entière quand elle l'a croisé. Elle saurait pas dire quoi. Elle le repère, dix mètres plus loin. Grand, fin, le crâne rasé, la dégaine de gosse des rues. Elle a une sensation de déjà vu. Elle le fixe comme si ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait. Elle sait pas l'expliquer, mais y a son ventre qui se noue et l'envie irrésistible de le suivre, sans comprendre. Son cerveau est tellement bloqué qu'elle fait pas le rapprochement. Qu'elle parvient pas à analyser pourquoi elle a l'impression de le connaitre. Elle est trop conne, elle aussi. Déni, déni, déni. C'est moche, c'est triste.

Elle le suit pendant plus de vingt minutes, se retrouvant alors dans les beaux quartiers. Des quartiers où elle ne fout jamais les pieds. Pas d'elle-même en tout cas, elle se sent pas à sa place ici. Et elle a l'impression que tout le monde le sait, que tout le monde la dévisage. Sale impression. Elle continue de prendre des photos et elle s'arrête à l'angle d'une rue, tandis qu'il rentre dans un magasin un peu vintage, qui vent des vinyles et autres objets old-school. Elle en profite pour regarder un peu les photos qu'elle a faite et ça lui plait bien. Elle sort une clope de sa poche et se retourne pour voir si quelqu'un arrive, pour pouvoir l'interpeller et lui demander de lui allumer sa cigarette. Et là, y a une silhouette connue qui se recule pour se cacher derrière un mur. Elle fronce les sourcils, stupéfaite. Non, ça peut pas être ça. Ça ne peut pas être lui. Elle hésite presque à aller voir. Mais son inconnu reprend du mouvement. Tant pis. Elle se dit qu'elle devient folle. Elle reprend sa filature, mais maintenant, la sensation d'être suivie ne la quitte plus. Elle tente de se raisonner, elle se dit qu'elle devient parano. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle se retourne trois fois en chemin. Et à chaque fois, elle est persuadée de le voir. Une fois de dos, comme s'il s'éloignait. Une fois arrêté devant une vitrine. Et encore une fois mal caché derrière un arbre. Mais elle ne s'arrête pas pour autant, tiraillée entre deux curiosité. Celle suscitée par l'inconnu devant elle. Et celle créée par le peut-être non-inconnu derrière elle.

L'objet de sa convoitise finit par s'engouffrer dans la gare et elle fait de même. Mais la foule se presse, les éloigne et il s'engouffre dans le wagon d'un train juste avant sa fermeture, laissant Mads sur le quai, penaude et frustrée. Le destin a choisit pour elle, visiblement. Elle se cache derrière une borne, attendant de voir passer l'inconnu qui la traque. Elle ouvre grand la bouche, stupéfaite, furieuse et se jette sur Sidney lorsqu'il passe à sa hauteur, sans se douter qu'elle était camouflée ici. - TU M'SUIS ?! Qu'elle hurle en le poussant violemment, fâchée. Les gens se retournent, s'arrêtent et les observent, se demandant s'il faut intervenir. Si Sid est une sorte de pervers qui suit les filles dans la rue. - Mens pas Sid, j't'ai vu putain ! Les gens s'éloignent en voyant qu'ils se connaissent, rassurés. Et Mads elle, elle ne décolère pas. Depuis quand il la suit ? Et pourquoi ? Les questions se bousculent dans sa tête et la mettent hors d'elle. - T'es qu'un con. Qu'elle siffle entre ses dents, excédée, avant de croiser ses bras sur sa poitrine et de le toiser. Il va pas s'en sortir comme ça. Il lui doit des explications.
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Sidney Kasabian

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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyLun 1 Aoû - 16:14

Elle est sûre. Tellement sûre qu'elle s'est sentie obligée de l'écrire en majuscules dans son texto, et Sid a l'impression de l'entendre gueuler dans sa tête. Ça lui arrache un p'tit sourire, même s'il a l'air plus déçu qu'autre chose. Comme un gosse rejeté, un gosse laissé d'côté. Il devrait être habitué pourtant, mais il y arrive pas. Pas quand c'est Mads qui l'repousse et l'abandonne. Quand c'est son père, ça fait mal, ça l'emmerde et ça l'met en colère, mais il a eu l'temps de s'y faire. Quand c'est des potes lambdas, ça l'vexe et ça l'exaspère, mais il sait qu'ça finit toujours comme ça. Quand c'est l'monde entier, il se sent con mais ça l'étonne même plus, c'est son lot quotidien – sa putain d'malédiction. Mais quand c'est Mads, merde. Quand c'est Mads, ça lui fait un affreux pincement dans la cage thoracique et une intense impression d'vide dans son corps et sa tête. Il a même plus envie d'bouger, même plus envie d'respirer. Prêt à tomber en apnée jusqu'à c'que Madame daigne se rappeler qu'elle a un soi-disant meilleur ami, et qu'elle est censée l'voir parfois. Même si elle est malade. Après tout, combien d'fois ils ont partagé leurs microbes à force d'être tout l'temps scotchés ensemble ? Combien d'fois ils ont eu les mêmes symptômes à peu d'intervalle ? Combien d'fois ils ont veillé celui qu'était malade malgré les réprimandes de leurs parents ? C'est des conneries. Une épidémie, ça les a jamais stoppés. C'est pas maintenant que Sid veut commencer. Alors il est obligé d'insister.

À : Mads
si jte mène de la soupe et des dvds pour te soigner tu dis quoi?


Et il attend. Une minute. Deux. Trois. Cinq. Dix. Rien. Faut croire qu'elle a vraiment pas envie d'voir sa tronche, là. Il se sent presque démuni ; elle a niqué tous ses plans pour aujourd'hui. Il avait rien prévu d'autre qu'elle, rien d'mieux qu'elle, mais ça tombe à l'eau. Et maintenant, il s'dit qu'il est condamné à tourner dans son appart' comme un vulgaire hamster dans sa roue. Parce qu'il est clairement plus proche du rongeur dans sa p'tite boîte, que du lion dans sa cage. Bordel. Il soupire et se lève de son canapé, traînant des pieds jusqu'à la table pour attraper son paquet d'clopes et son briquet. Il en glisse une entre ses lèvres, et continue d'se traîner jusqu'à la fenêtre avant de l'ouvrir. Les bruits de la rue l'assaillent en même temps que l'odeur d'la ville, mais ça a quelque chose de rassurant. C'est chez lui. Il appuie ses coudes contre le garde-fou d'la fenêtre, s'avachissant à moitié comme s'il portait l'poids du monde sur ses épaules. Sûrement qu'c'est juste son cœur trop lourd qui pèse dans sa poitrine. Il soupire encore, vérifiant son portable une énième fois – pas de réponse. Il allume sa clope, tire une taffe, crache la fumée. Ses yeux se posent sur les passants qui défilent dans la rue, leur agitation contrastant avec la mollesse de Sid en haut d'sa tour. Au début, il croit qu'il hallucine. C'te silhouette toute fine campée sur une bicyclette, chevelure brune emmêlée par le vent : on dirait Mads. Il est tellement déprimé de pas la voir qu'il l'imagine en bas d'sa rue, ça devient grave. Il rigole doucement, s'moquant de lui-même, se vengeant sur sa cigarette. Mais il la quitte pas des yeux. C'est p't'être un sosie ? Oui, voilà. Ça peut être que ça. Mads a dit qu'elle était malade, elle doit être étalée dans son pieu sous une montagne de couvertures et de coussins, en train de s'énerver contre la télé en zappant. Mais quand il voit la façon dont la p'tite brune conduit son vélo, il a tellement l'impression d'voir Mads que ça commence à l'inquiéter. C'est un danger public. Et quand elle manque d'entrer en collision avec une bagnole, il sent son myocarde s'arrêter. Puis repartir. Puis s'arrêter quand il entend un « con » résonner. Elle a bien dit « t'es qu'un con » ? Il est pas sûr, il entend pas trop d'là où il est. Mais il est presque certain que c'est ça. Certain qu'il hallucine pas, au final. La saloperie.

Faut qu'il sache. Faut qu'il gueule. Faut qu'il comprenne. En moins de trente secondes, il a embarqué ses bâtons d'cancer, enfilé ses pompes, verrouillé sa porte. Il dévale les escaliers et arrive dans la rue comme un timbré, la cherchant frénétiquement du regard. Puis il l'aperçoit, là, de dos. À quelques mètres de lui seulement. C'est Mads. C'est Mads putain, y a plus un doute – il la reconnaîtrait entre mille. Il arrive pas à croire qu'elle lui ait menti comme ça. Qu'elle l'ait lâché comme ça. Alors quoi ? Elle en a marre d'lui ? Sans réfléchir, il s'met à la suivre, le temps d'savoir ce qu'il va lui dire. Comment lui dire. Lui hurler dessus ? L'envoyer chier ? Lui montrer à quel point il est blessé ? Il sait pas quoi faire. Mais quand elle s'arrête brusquement, il pige. Elle suit quelqu'un, elle aussi. Elle l'a abandonné pour sa putain d'lubie. Pour faire la psychopathe dans la rue, à suivre des gens au hasard et les espionner. Il comprend pas pourquoi elle fait ça ; et ça n'fait que le vexer un peu plus. Elle préfère passer du temps derrière des inconnus plutôt qu'avec lui. Il est p't'être pas si important que ça, pour elle. Pas autant qu'elle l'est pour lui. Ça lui fout la nausée et il grince des dents en balançant sa clope au sol dans un geste rageux. Puis il s'arrête pour la ramasser quand même, parce que l'tabac ça coûte cher. Il est ridicule. Il le sait mais ça l'empêche pas d'continuer, se planquant un peu comme il peut chaque fois qu'il la voit se retourner. Dans une ruelle, dans l'sens inverse, près d'une vitrine, derrière un arbre plus fin que lui. Il pourra clairement pas devenir le successeur de James Bond, mais tant qu'elle continue sa filature, c'est qu'elle l'a pas reconnu. C'est qu'il peut continuer. Quitte à passer tout l'chemin à ruminer et s'faire des films, à se dire qu'elle en a marre de lui mais qu'elle sait pas comment s'en débarrasser, tellement qu'elle se sent obligée d'lui raconter des bobards à deux balles. Et lui qu'était prêt à débarquer chez elle pour la soigner, putain. Il sait pas s'il est énervé ou juste triste. C'est comme un mélange des deux, un truc qui lui donne envie de crier alors qu'son cœur se fissure, un truc qui lui donne envie d'aller s'rouler en boule dans un coin en insultant la terre entière.

Il est tellement perdu dans ses pensées qu'il remarque à peine qu'ils ont avancé jusqu'à la gare et qu'il a été semé par sa cible. Il commence tout juste à s'demander où elle est passée quand elle lui saute dessus. « TU M'SUIS ?! » Il lâche un cri – pas viril du tout – et sursaute violemment alors qu'elle le pousse, le faisant bousculer des badauds au passage. « MAIS ÇA VA PAS D'FAIRE ÇA ? J'ai failli faire une crise cardiaque, merde Mads ! T'es malade ! » T'façon, des crises cardiaques, il en fait tous les jours avec elle. C'est comme si elle était aux commandes d'son palpitant et qu'elle s'amusait à le torturer à longueur de temps. « Mens pas Sid, j't'ai vu putain ! » Fait chier. Il sait bien qu'il est pas discret, mais il pensait avoir été plus efficace que ça. Il passe une main sur son crâne rasé, baissant les yeux alors qu'il sent le reproche dans la voix de Mads. On dirait un gamin qui s'fait réprimander par sa maîtresse d'école. « Arrête de crier, p'tain. » Il se sent tellement con qu'il en a oublié tout c'qui lui vrille les tripes depuis tout à l'heure. C'est vrai qu'c'est moche, d'en arriver là. Suivre les gens. Mais c'est bien c'qu'elle fait, elle. « T'es qu'un con. » C'est trop. Si d'habitude, c'te phrase le fait rire – là, ça lui rappelle juste tout le chaos qu'elle a semé dans sa tête. « P't'être mais en attendant c'est pas moi qui stalke les gens dans la rue ! » Il plante ses prunelles dans les siennes, et sûrement qu'elle peut y lire toute la colère et la détresse qu'elle a causé avec son mensonge. Ils s'mentent pas, d'habitude. Pas comme ça. « T'as guéri vite dis-moi, c'est l'miracle de ma soupe qui a fait ça ?! » Il hausse le ton à son tour, et elle comprendra pas c'qu'il raconte si elle a pas vu son message, mais il s'en fout. Il est vexé. « OUAIS J'T'AI SUIVIE. Voilà, t'es contente ? C'est toi qui mens Mads, c'pas moi ! » Sans s'en rendre compte, il s'est approché en l'engueulant, piochant de l'assurance dans la rage qui bouillonne en lui. « C'est quoi ton putain d'problème ? Tu préfères espionner des inconnus que m'voir ? » Il comprend pas. Il arrive pas à saisir pourquoi elle fait ça – pourquoi elle l'abandonne au profit d'sa lubie malsaine. « J't'ai fait quoi, hein ?! » P't'être qu'il a merdé. P't'être qu'elle lui en veut pour un truc, et que c'est pour ça qu'elle le laisse tomber. Mais il s'dit que si elle lui reprochait vraiment quelque chose, elle lui aurait volé dans les plumes y a longtemps déjà. Elle se serait pas gênée. Alors il pige pas. Et ça lui fait trop mal de s'dire qu'il est devenu secondaire pour elle, quand elle fait partie d'ses priorités à lui. C'est moche, d'se sentir optionnel.
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Mads Levy

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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyLun 1 Aoû - 18:50

HJ DE FRAGILE:

Il hurle, il sursaute, comme si un loup venait de lui sauter à la gorge. - « MAIS ÇA VA PAS D'FAIRE ÇA ? J'ai failli faire une crise cardiaque, merde Mads ! T'es malade ! » Elle le foudroie du regard, elle en a rien à faire de sa crise cardiaque. C'est pas d'sa faute à elle si ce mec est trop sensible. Elle fronce les sourcils et retrousse son petit nez en guise de désapprobation. Elle a vraiment la tronche d'une maman fâchée quand elle le regarde comme ça. - GUEULE PAS. Qu'elle gueule, perdant toute crédibilité. Elle le pousse à nouveau de toutes ses forces, contre la poubelle cette fois-ci, véritablement frustrée. Y a tout qui se mélange dans sa tête. Elle est fâchée d'avoir perdu sa cible. Elle est gênée de savoir que Sid l'a observé dans sa folie. Elle est honteuse qu'il ait la preuve de son mensonge. Et tout ça mélangé, ça donne un truc assez vilain. Et du coup, c'est au tour de Sid de lui demander de ne pas crier. Et lui, il a au moins la présence d'esprit de le faire sans hurler. Mads elle serre les dents et lui lance un dernier regard noir avant de lui laisser un peu d'espace.Elle se tait et recule de quelques pas, passant ses mains dans ses cheveux pleins de nœuds. Putain. Elle sait même plus si elle lui en veut à lui, ou à elle-même. Elle déteste se sentir comme ça, fragile, émotive. Ça la gonfle et ça la met encore plus en colère. Faut pas s'étonner qu'elle ait des réactions disproportionnées parfois, si elle alimente sa propre colère, forcément, ça dégénère. Alors elle le traite de con. Parce que c'est tout ce qui lui vient. C'est sa phrase fétiche, celle qu'elle sort quand elle n'a rien d'mieux. Et aujourd'hui, il se marre pas. Et encore une fois, elle ne sait pas si c'est dommage ou si c'est tant mieux. Putain, c'est horrible de rien savoir comme ça.  - P't'être mais en attendant c'est pas moi qui stalke les gens dans la rue ! Elle arrête de s'agiter et se plante devant lui, avant d'échapper un rire nerveux. Il se fout d'sa gueule, là ? Elle revient à la charge et soutient son regard, comme s'ils étaient en train de se défier. - tu plaisantes ? tu viens d'faire quoi avec moi, là ? C'est vrai que, pour cette fois, il peut trop rien lui dire, parce qu'il n'a pas fait mieux qu'elle. C'est peut-être pire, même. Suivre des inconnus, c'est une chose. Suivre sa meilleure amie, ça devient presque glauque. Et puis, le regard de Sid change. Et Mads, elle sait déjà ce qu'il va dire. Elle sait déjà qu'elle est dans une merde monumentale. Alors son palpitant s'accélère et y a un long frisson qui remonte le long de son dos. Elle fait plus la maligne. - T'as guéri vite dis-moi, c'est l'miracle de ma soupe qui a fait ça ?! Elle ouvre la bouche pour protester quand il commence à parler, mais l'histoire de la soupe lui coupe le sifflet. Elle referme la bouche et bloque, le dévisageant, un peu stupéfaite. - La.. soupe ? Qu'elle demande, sans comprendre de quoi il parle. Elle plisse les yeux et le détaille, comme si elle allait subitement voir sa réponse apparaitre sur son front. Mais y a rien qui vient. Alors elle se contente de croiser les bras en poussant un soupire d'exaspération. Elle est en tort, mais elle parvient quand même à tout rejeter sur lui. Elle est trop mal pour assumer.

- OUAIS J'T'AI SUIVIE. Voilà, t'es contente ? C'est toi qui mens Mads, c'pas moi ! - NON J'SUIS PAS CONTENTE ! Qu'elle hurle aussitôt, sur le même ton que lui. Elle a décroisé ses bras en même temps et serré ses poings, trahissant tout le malêtre qui la dévore à cet instant. Elle fait exprès de crier, comme pour couvrir la fin de sa phrase. Pour se recentrer sur le début, se concentrer sur sa faute à lui. Et pas la sienne, surtout pas. Parce qu'elle n'a aucune excuse, aucune explication. Elle ne sait même pas ce qui lui a pris sur le moment. Elle a réagit sans réfléchir, sous le coup de l'impulsivité. Et maintenant, elle s'en mord les doigts. Elle est pas conne, elle sait bien qu'elle a dû le blesser. Et même si elle ne montre rien, l'idée de lui faire du mal, ça la transperce de part en part, comme une nuée de coups d'poignards. C'était pas ça qu'elle voulait. Il n'était pas censé le découvrir. Pas censé savoir. Pas censé souffrir. Elle est dépassée par la situation. Il s'approche encore d'elle, trop, à son goût. Et cette proximité la tend. Elle se crispe, montre un peu les dents et elle a le réflexe de se dérober en reculant légèrement. Juste un petit pas. Pas grand chose. Juste de quoi rétablir une distance de sécurité émotionnelle. Parce que quand il est trop proche d'elle, elle sait pas pourquoi, mais y a son cerveau qui s'embrume et elle ne peut plus réfléchir. Et elle a horreur de cette sensation. Ça la terrifie. - C'est quoi ton putain d'problème ? Tu préfères espionner des inconnus que m'voir ? Le con. Elle a envie de s'enfuir, de détourner le regard, de lui échapper. Elle a envie d'être lâche, pour une fois. Et pourtant, elle reste campée là, vissée au sol. Sa cage thoracique se gonfle et se vide a une vitesse vertigineuse, mais elle demeure silencieuse. Parce qu'elle n'a pas de réponse appropriée qui lui vienne à l'idée. Rien, le néant. Son esprit à foutu l'camp. Le salaud. - J't'ai fait quoi, hein ?! Son visage se tord dans une mimique de colère et sans réfléchir, elle lui balance un coup d'pied dans le tibia. Bien fait, qu'elle se dit. La vérité, c'est qu'elle cherche juste à grappiller quelques secondes, le temps de rassembler ses idées. - On s'voit tout l'temps, arrête de chialer Kasabian ! Si j'avais une p'tite sœur, ce s'rait toi putain. Ouais, c'est méchant et c'est gratuit. Mais c'est sa faute à lui. Il vient d'foutre en cage une lionne blessée, faut pas s'étonner qu'elle riposte, qu'elle attaque, même si elle est déjà foutue. Elle n'arrêtera de se battre qu'à son dernier souffle. - Et si t'insistais pas autant à chaque fois que j'dis qu'on peut pas s'voir, j'arrêterais p't'être de mentir pour que tu m'lâche ! Elle a peine eu le temps de prononcer ses mots, que y a son cœur qui lui joue des tours. Comme s'il ratait un battement. Elle s'étouffe à moitié. Putain, même son corps l'a puni de sortir des saloperies pareilles. Elle en pense pas un mot, en plus. Si elle pouvait, elle passerait tout son temps avec Sid. Elle l'emmènerait même avec elle pour aller espionner les gens. Mais Sid, il est réfractaire à sa lubie. En fait, c'est peut-être ça le souci. Y a un truc qu'ils ne partagent pas. Et de toute évidence, ça la frustre Mads. Ça ne lui convient pas. Elle voudrait presque que Sid fasse semblant d'adorer ça lui aussi, juste pour lui faire plaisir. Elle ferme les yeux une seconde, honteuse de penser une telle chose. - Pourquoi tu réagis comme ça, putain. Qu'elle finit par souffler, à mi-voix, comme si elle était fatiguée. Comme si c'était lui le méchant, le fautif. Comme si c'était lui qui la maltraitait à cet instant. Elle prend une grande inspiration et souffle longuement. - pourquoi tu m'as suivie ? Qu'elle finit par demander en relevant les yeux vers lui, curieuse. C'est vrai ça, pourquoi ? Il aurait pu l'appeler. Ou l'interpeller directement. Pourquoi la suivre ? Pourquoi rentrer dans son petit jeu ? Et si ce n'était pas la première fois ? Ça y est, elle repart dans ses délires de parano.
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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyVen 5 Aoû - 13:25

« GUEULE PAS. » Et elle, elle fait quoi là ? C'est tellement typique de Mads que si Sid était pas si en colère, il aurait eu envie d'sourire. C'est tellement elle, de gueuler de pas gueuler. D'affirmer tout et son contraire, dans l'genre fais ce que j'dis mais pas ce que j'fais. Comme si c'était elle la maîtresse de la situation, comme si tout lui était dû. Et si d'ordinaire, ça lui donne envie d'lui décrocher la lune – là, ça le fait juste grincer des dents. Parce qu'il est vexé, blessé, et c'est pas juste une question de fierté, un piètre ego malmené. Il aurait préféré que ça soit juste ça, putain. Mais c'est dans son myocarde, que ça résonne. Que ça déconne. Que ça serre et que ça tord, à lui donner envie de hurler. Alors il serre les mâchoires, pour s'en empêcher. Et la lionne en profite pour le pousser en y mettant toute sa hargne, le faisant atterrir contre une poubelle dans un fracas qui se répercute sur les murs. C'est son dos qui prend tout et il lâche un grognement de douleur, avant d'essayer de plaquer sa main là où ça fait mal, sans arriver à atteindre le point clé. « Tu fais chier ! T'es complètement cinglée. » Il le pense. Mais l'pire, c'est que c'est sûrement ça qu'il aime le plus chez elle. Sa folie. Ses éclats. Son côté tellement excessif que c'en devient souvent ridicule, un peu comme là. Un peu comme la façon dont elle le toise, avec cet air prêt à lui sauter à la gorge alors qu'il réplique, la mettant face au fait accompli. Mais elle s'laisse pas démonter, Mads. C'est une sauvage. Une barbare. Une putain de guerrière en peinture de guerre, alors que Sid c'est juste de la chair à canon. « Tu plaisantes ? Tu viens d'faire quoi avec moi, là ? » Elle a pas tort. Mais ça lui ferait beaucoup trop plaisir de l'entendre. Ça lui donnerait trop d'confiance, trop d'assurance. Trop de pouvoir sur lui. Alors il est déterminé à s'défendre, à pas plier face à elle, à lui rentrer dedans comme elle le fait avec lui. Il a même envie de la blesser, même s'il sait qu'il en serait jamais capable – jamais volontairement. « C'est pas comparable, putain. Toi c'est limite du harcèlement c'que tu fais ! Tu crois qu'ils réagiraient comment les gens, s'ils savaient c'que tu fais ? Ils porteraient plainte, voilà c'qu'ils feraient. Et ils auraient raison. » La dernière phrase sonne comme un coup d'massue, parce qu'il la prononce avec une froideur qui lui ressemble pas, avec des yeux trop sombres et un masque figé. Il a presque envie qu'ça arrive. Qu'elle soit grillée, épinglée, arrêtée. Qu'elle se retrouve dans la merde à cause de sa nouvelle lubie, et que ça la force à tout stopper. Pour qu'elle passe à autre chose, pour qu'elle oublie ces conneries, pour qu'elle revienne à lui. Pour qu'elle soit là, comme avant. Qu'elle arrête de l'mettre de côté, de faire comme s'il valait rien, comme si elle avait zappé qu'il existait. Et il s'déteste de vouloir ça. Lui vouloir du mal, pour soigner le sien. Pour la récupérer. C'est moche, putain c'que c'est moche. Il a pas l'droit. Il est qui, pour vouloir ça ? Il est personne, que dalle, rien qu'son ami d'enfance, son acolyte de toujours. Rien qu'un pauvre con qui a le cœur qui bat plus fort qu'il ne l'devrait en sa présence. Rien qu'un débile, qui ferait mieux de chercher à l'aider plutôt que de penser à ses propres intérêts. Quel égoïste, il se dégoûte d'avoir eu envie d'la dénoncer ne serait-ce qu'une seule seconde. Ça l'fait tiquer, grimacer, mais il veut pas céder. Il en rajoute une couche pour camoufler le trouble qui l'agite, mentionnant son mensonge éhonté en lui parlant d'la soupe qu'il voulait lui mener. Et Mads, elle est paumée. « La.. soupe ? » Elle comprend rien, ça l'énerve. Il souffle un peu trop fort, levant les bras en l'air pour faire de grands gestes en s'expliquant avec véhémence. « OUAIS LA SOUPE. » Comme si c'était une évidence. « Celle que j'voulais te mener pour te soigner, parce que j'suis qu'un con, pas vrai ? Tu l'saurais si t'avais pris la peine de m'répondre, mais t'es trop occupée à suivre les gens au pif et tu vérifies même pas ton portable et après t'oses me gueuler dessus alors qu'tu m'as menti et tu m'écoutes pas et t'as autant de compassion qu'un zooplancton et tu m'casses vraiment les couilles, merde, putain, FAIT CHIER. » Il a parlé tellement vite, sans respirer, que maintenant il est obligé de reprendre son souffle comme s'il avait fait de l'apnée. Ça lui donne un air stupide, maladroit, typique de sa personne. Et il baisse les yeux, contrarié. Énervé contre elle, contre lui-même, contre l'enclume qui lui pèse dans le cœur.

Ils ont l'air cons, à s'gueuler dessus au milieu des gens qui courent pour attraper leur train, comme si le monde s'était arrêté de tourner pour se figer sur eux. Juste eux. Y a plus rien qui compte, et quand Mads recommence à hurler, il la dévisage sans broncher. « NON J'SUIS PAS CONTENTE ! » Il lève les yeux et les bras au ciel, comme pour supplier les étoiles de lui donner d'la force. Comme s'il avait besoin qu'on l'aide à affronter tout c'merdier. « T'FAÇON T'ES JAMAIS CONTENTE ! » Il a raison – ils savent tous les deux qu'il a raison. Éternelle insatisfaite, elle trouve toujours un truc qui va pas. Mais ça aussi, ça fait partie des trucs qu'il aime. Faut croire qu'il est complètement maso et qu'il adore quand elle lui fait mal, sa poupée idolâtrée. Et puis il s'approche, soudain pris d'une assurance qui lui ressemble pas, parce que l'mélange détonnant de colère et douleur lui donne des ailes. Il la voit, qui fait un pas en arrière. Comme si elle supportait pas qu'il soit trop près, comme si elle voulait pas d'cette proximité. Et ça aussi, ça le blesse. C'est toujours la même rengaine : il fait un pas vers elle, elle en fait trois en arrière. Il pourra jamais l'attraper, la toucher. Il le sait. Et quand il reprend la parole, c'est ses plaies qui suintent au bord d'ses lèvres, c'est son palpitant qui dégueule dans ses mots. Il voudrait savoir pourquoi elle fait ça, pourquoi elle le snobe, pourquoi elle l'abandonne. Il voudrait savoir c'qu'il a fait, pour mériter ça. P't'être que ça l'aidera à savoir comment réparer ses erreurs, réparer les dysfonctionnements de Mads, réparer leur relation qui devient détraquée, qui lui échappe sans qu'il puisse l'en empêcher. Mais tout ce qu'il récolte, c'est un coup de pied dans le tibia, qui lui arrache un cri. Et il se penche pour attraper sa jambe, la masser là où elle a été agressée. « MAIS C'EST QUOI TON PROBLÈME ? T'AS PÉTÉ LES PLOMBS OU QUOI ? ÇA FAIT MAL, MERDE. » Il gueule en remontant un peu son pantalon pour voir les dégâts, mais bien sûr qu'y a rien. Bien sûr que c'est pas visible, comme le mal qui s'étale dans sa poitrine. Et pourtant y aura un hématome plus tard, qui sera teinté du courroux de Mads, qui l'ancrera un peu plus en lui. Comme si toutes ses plaies, elles portaient son nom. « On s'voit tout l'temps, arrête de chialer Kasabian ! Si j'avais une p'tite sœur, ce s'rait toi putain. » Il lui lance une œillade mauvaise, à défaut de trouver quoi répondre à ça. Elle a toujours eu une bien meilleure répartie que lui, c'est pas nouveau – tout ce qu'il trouve à faire, c'est de lever le majeur bien haut devant son visage, pour lui montrer c'qu'il en pense. Pour lui montrer que lui aussi, il est pas content. Lui aussi, il est en colère. Et lui aussi, il a pas envie de s'laisser faire. « Et si t'insistais pas autant à chaque fois que j'dis qu'on peut pas s'voir, j'arrêterais p't'être de mentir pour que tu m'lâches ! » Bam. C'est comme un poignard en plein cœur, une balle dans la tête, un coup d'poing dans le ventre, une grenade au creux d'ses entrailles. Ça résonne dans sa tête et il s'retrouve dépouillé de son masque colérique, ne laissant que la face d'un mec qui a mal. Un mec qui a l'air d'avoir dix ans et de s'faire briser le cœur en live, un pauvre gosse qui prend soudain une allure chétive alors qu'il la fixe, paralysé. Comme s'il avait buggé. Complètement déconnecté, paumé dans les méandres d'une douleur qui le prend à la gorge, l'empêche de répondre. « Pourquoi tu réagis comme ça, putain. » Il sait pas. Il s'demande si ça en vaut vraiment la peine, vu ce qu'elle vient d'lui balancer. Il a envie de s'tirer. De hurler. De cogner. Et de chialer. « Pourquoi tu m'as suivie ? » Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre ? Elle en a marre de lui, alors pourquoi s'intéresser à ce qu'il fait et les raisons qui se cachent derrière ? Il voudrait lui cracher ça en pleine gueule, lui balancer sa douleur comme un glaire dégueulasse, mais y a rien qui vient. Il est sans voix. Elle est sans cœur.

Et ça lui prend un p'tit moment, mais il finit par se reprendre. Inspirer, expirer. Se redresser un peu, pour lui montrer qu'il se laisse pas abattre, qu'il la surplombe toujours de sa taille même si elle le piétine depuis le début. Même si elle lui balance de l'acide dessus. « Parce que tu m'as menti. » Le reproche est tellement palpable que ça rend sa voix plus grave que jamais, un peu rauque aussi. Parce qu'il a la gorge nouée, serrée, prête à étouffer. « T'es passée sous ma fenêtre. J'suis sorti pour te demander c'que tu foutais là, vu que t'étais censée être malade. » Ses yeux puent la rancœur, la rancune, c'truc amer qui lui bouffe les tripes. Mais en vérité c'est juste elle, qui l'a dévoré. Cannibale, monstrueuse, elle a fait qu'une bouchée de lui et maintenant elle a envie d'tout recracher. Il se sent trahi, rejeté, abandonné. C'est comme être seul au monde à nouveau, comme chaque fois qu'il voyait son père l'éviter, comme quand sa mère faisait des crises et qu'il s'planquait dans le placard. C'est tout qui remonte à la surface, parce que Mads veut plus de lui. « Tu suivais c'gars. Alors j't'ai suivie aussi. J'sais pas pourquoi, mais on s'en fout non ? » Il hausse les épaules comme si c'était rien, comme si ça n'avait aucune importance. Comme s'il était pas à l'agonie, en train d'crever à ses pieds. « T'inquiètes pas Mads, j'arrête d'être la p'tite sœur qui t'fait chier. » C'est ce qu'elle veut, pas vrai ? Qu'il la laisse tranquille ? Qu'il reste dans son coin, et elle dans le sien ? Rien que d'y penser, il a l'impression de sentir un truc se fissurer en lui. La vie sans Mads, ça existe pas pour lui, il est trop habitué à l'avoir dans son paysage, dans ses pattes, dans son palpitant abîmé. Il va faire quoi, si elle est plus là ? Il sait pas. Mais de toute façon, il a plus le choix. Si elle veut pas d'lui, il va pas la forcer. Il est prêt à s'effacer et la laisser respirer, puisque c'est ce qu'elle demande. « J'te lâche, t'as gagné. » Il mime des guillemets au mot lâcher, puisque c'est celui qu'elle a employé. Il fait que se plier à sa demande, trop mal en point pour continuer à se battre. Ça fait trop mal et il veut pas risquer d'la laisser finir de le massacrer, parce qu'elle pourrait, si elle voulait. Elle a c'pouvoir là sur lui et ça l'tue, putain, ça l'tue. Ses prunelles vrillées dans les siennes, il sent que son cœur est à découvert, que ça saigne jusque dans leur échange visuel et il supporte pas cette idée. Alors il tourne la tête de l'autre côté, et puis il la contourne, leurs silhouettes se frôlant doucement au passage. Il commence à s'éloigner d'un pas lent, même s'il a aucune envie de la quitter. Même s'il voudrait être aussi sauvage qu'elle, à gueuler et lui exprimer le fond d'sa pensée, à la blesser comme elle l'a blessé. Faut croire que c'est juste pas dans ses gènes. Mais il a tellement pas envie de creuser le fossé entre eux qu'il finit par s'arrêter, pourtant trop fier pour se retourner. À défaut, il sort son paquet de clopes en prenant son temps, avant d'en glisser une entre ses lèvres. Ça sert à rien ; il refuse de revenir sur ses pas de lui-même. Mais c'est trop dur de continuer. Alors il fait ce qu'il fait d'mieux, il fait au milieu. Il part pas, mais il revient pas. Il allume sa cigarette, sans même faire gaffe au fait qu'il est pas encore sorti et que c'est interdit. Et puis il se maudit intérieurement, parce qu'elle a raison quand elle balance qu'il est qu'un con. Mal fagoté, mal assuré, un abruti qui sait pas quoi faire. Un loser, coincé le cul entre deux chaises.
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Mads Levy

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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyDim 7 Aoû - 14:11

- Tu fais chier ! T'es complètement cinglée. Qu'il râle en se frottant le bas du dos péniblement. Mais Mads, elle s'en fout. Elle n'écoute même pas. Aveuglée par sa colère et par sa gêne. Elle n'est pas foutue de gérer cette situation et ça l'angoisse. Elle sent la tension monter en elle et lui brûler chacune de ses veines, les unes après les autres. C'en est presque douloureux finalement. Alors elle le fusille du regard, elle lui en veut de toutes ses forces pour éviter de s'en vouloir à elle-même, d'être une amie pitoyable. De manquer à tous ses devoirs. De briser toutes leurs règles. Alors elle laisse cette colère démesurée et totalement injuste prendre part d'elle. Prend le contrôle sur tout. Surtout sur son myocarde qui bat trop vite, trop fort. Elle veut plus l'entendre, ce con de palpitant. Il fait trop d'boucan. Un tintamarre assourdissant qui lui vrille les tympans. Et c'est insupportable. Elle voudrait l'arracher de sa cage thoracique et l'envoyer sur les rails. L'envoyer sous un train. Le faire taire définitivement. Qu'il lui foute la paix, ce con. - C'est pas comparable, putain. Toi c'est limite du harcèlement c'que tu fais ! Tu crois qu'ils réagiraient comment les gens, s'ils savaient c'que tu fais ? Ils porteraient plainte, voilà c'qu'ils feraient. Elle lève les yeux au ciel et échappe un petit soupire bref, sec et teinté de mépris. Signe qu'elle ne le prend pas au sérieux. Qu'elle s'en balance de son avis à deux balles. Qu'il ne vaut rien et qu'elle ne veut même pas l'entendre finalement. Sauf qu'il n'en reste pas là. - Et ils auraient raison. Pardon ? Elle écarquille les yeux une seconde avant de froncer les sourcils. Elle avale de travers et se rapproche de lui, les épaules en avant, furieuse. - quoi ?! Qu'elle s'écrie, comme s'il venait de lui dire une chose atroce. Et d'une certaine façon, c'est un peu ça. Ses boyaux se tordent sous l'coup de l'émotion mais c'est tellement confus qu'elle n'est même plus foutu de savoir ce qu'elle ressent vraiment. Elle s'étrangle à moitié en lui répondant, submergée par de la colère et de l'indignation. - t'aimerais bien, hein ? ça t'ferait plaisir, avoue ! Elle n'sait même plus ce qu'elle dit. Elle serre les poings et se retient de les lui envoyer dessus pour l'faire taire. - t'es... t'es.. ! T'es qu'un con ? Non. A cet instant, il ne mérite même pas qu'elle lui dise ça. Ce serait lui faire trop d'honneur et là, son honneur, elle a plutôt envie de lui pisser dessus. Elle finit par échapper un râle de frustration et passe nerveusement ses mains dans ses cheveux, contrariée.

Elle a envie de faire les cent pas devant lui, incapable de rester tranquille. Elle a l'impression d'être une cocotte minute sur le point d'exploser. Mais elle peut pas, dès qu'elle bouge un peu, elle percute tout l'monde. Tous ces gens qui courent et qui s'agitent autour d'eux et ça la gonfle. Ça lui embrouille encore plus le cerveau. Elle a envie de leur hurler de s'arrêter. De tous se taire. Elle a envie d'appuyer sur un bouton imaginaire qui suspendrait le temps. Qu'elle puisse se retrouver seule quelques minutes. Se recentrer, trouver une bonne excuse, quelque chose. Ou simplement, s'en aller. Le planter là et s'tirer. Comme une lâche. Mais après tout, c'est ce qu'elle est au fond, une lâche. Elle ne mérite pas son amitié. Elle ne mérite rien venant de lui. Il est trop bien pour elle, pour faire partie de sa vie. Elle en est convaincue depuis toute petite. Mais elle n'a jamais rien dit, par égoïsme. Parce qu'elle veut pas qu'il s'en aille. Elle ne veut pas que son ombre s'éloigne de la sienne. Elle sait que sans lui, resterait plus qu'un grand vide et que sa vie serait plongée dans une solitude interminable. Et c'est terrifiant.

Mais la voix de Sid la ramène sur terre et elle réalise qu'elle est coincée ici. Qu'elle ne peut pas lui échapper. Que ce serait trop bizarre de s'en aller, comme ça, pendant qu'il lui hurle dessus. Et pourtant, pendant un instant, elle hésite. Elle regarde par-dessus son épaule et elle se dit que ce serait tellement simple. Se mettre à courir, se perdre dans la foule, s'éloigner de lui et attendre qu'il revienne, plus tard, quand il sera calme. Quand il ne verra plus l'intérêt de parler de tout ça. - OUAIS LA SOUPE. Elle sursaute presque alors qu'il l'arrache à ses pensées de fuite. Elle se fâche et retrousse son petit nez dans une grimace de mécontentement, prête à lui crier à nouveau dessus de pas gueuler. Mais il ne lui en laisse pas l'temps, il enchaine immédiatement. - Celle que j'voulais te mener pour te soigner, parce que j'suis qu'un con, pas vrai ? Tu l'saurais si t'avais pris la peine de m'répondre, mais t'es trop occupée à suivre les gens au pif et tu vérifies même pas ton portable et après t'oses me gueuler dessus alors qu'tu m'as menti et tu m'écoutes pas et t'as autant de compassion qu'un zooplancton et tu m'casses vraiment les couilles, merde, putain, FAIT CHIER. Elle s'est figée. Elle a pris tout ça dans la gueule comme s'il venait de lui envoyer une dizaine de briques dessus, l'une après l'autre, avec une précision redoutable. Elle a levé ses grands yeux vers lui et elle le fixe, avec stupeur. Y a cette incompréhension qui flotte dans son regard, mélangé à la blessure qu'il vient de lui infliger. Et elle a l'impression de saigner par tous les pores de sa peau. Mais, rapidement, son regard change. Elle se braque. Elle se renferme dans sa coquille et lui échappe, ne lui laissant plus la moindre prise sur elle. Elle met sur off ses sentiments, pour ne pas qu'il puisse avoir d'ascendance sur elle. - ça va roméo, t'as finit ton mélodrame ? Qu'elle lui crache à la figure, refusant de le laisser être cette bourrasque de vent qui emporte tout sur son passage. Qui détruit tout. - tu vas y arriver où j'appelle les pompiers ? Qu'elle continue, alors qu'elle le regarde reprendre son souffle avec difficulté. Elle hausse un sourcil et croise ses bras, accentuant encore plus sa position de replis.

- T'FAÇON T'ES JAMAIS CONTENTE ! Elle n'dit rien, elle se contente de détourner le regard pour l'poser sur le quais d'en face. Pour lui échapper, comme d'habitude. Non, elle ne dit rien et pourtant, elle voudrait lui hurler qu'il se trompe. Que c'est faux. Qu'elle fait juste semblant, parce que c'est plus simple de râler et de tout détester que de laisser entrevoir une quelconque fragilité en s'émerveillant du monde qui l'entoure. Et son monde, c'est lui. Rien que lui. Toute sa vie tourne autour de lui, mais il n'est pas censé le savoir. Ça chamboulerait tout. Ce serait lui avouer toute l'importance qu'il a à ses yeux et elle ne veut pas. Elle préfère le laisser douter, c'est plus simple à gérer. Elle n'veut pas qu'il sache à quel point elle est heureuse quand il est dans les parages. A quel point elle se sent bien quand elle peut l'observer discrètement, lui et tous ses petits tics. Ses manies. Ses expressions. Ses réactions qu'elle peut anticiper. Mais non. C'est plus simple de lui dire que c'est qu'un con. C'est plus simple de le laisser cuisiner pendant une heure un repas qu'elle ne mangera même pas et qu'elle repoussera avec dégoût. C'est plus simple de lever les yeux au ciel dès qu'il lui fait part d'un truc personnel. Plus simple de lui faire des reproches. Plus simple de faire semblant de ne pas l'écouter quand il parle des filles. Plus simple de faire semblant de ne pas avoir besoin de lui. Alors elle se contente de serrer les dents et de prendre sur elle, en soufflant discrètement par le nez, les lèvres closes, scellées.

Et elle ne reprend du mouvement que lorsqu'il s'approche d'elle. Cette proximité l'électrise et c'est douloureux, insupportable. Elle grimace et recule aussitôt, pour rétablir une certaine distance. De toute façon, elle est tellement fâchée contre lui qu'elle n'a même plus envie de le voir. C'est pour ça qu'elle continue de regarder ailleurs. Partout, sauf dans sa direction. Jusqu'à ce qu'il l'énerve trop pour qu'elle reste indifférente. Mais Mads, quand ça va trop loin pour elle, elle n'a plus les mots. Elle perd son vocabulaire. Les mots refusent de se placer pour former des phrases, elle a l'impression de ne plus rien savoir. Alors, elle cogne, parce que ça, elle sait toujours faire. Et son pied vient s'écraser sur son tibia, peut-être plus fort qu'elle n'aurait dû. Mais sûrement pas aussi fort qu'elle l'aurait voulu. Et la réaction de Sid est instantanée. Il se plie en deux pour venir poser ses mains sur sa jambe malmenée et observer les dégâts, fou de rage. - MAIS C'EST QUOI TON PROBLÈME ? T'AS PÉTÉ LES PLOMBS OU QUOI ? ÇA FAIT MAL, MERDE. Et elle voudrait lui hurler dessus, lui dire que lui aussi il lui fait mal. Mais elle ne dira jamais ça. C'est impossible qu'elle prononce un jour ces mots-là. Alors, tout c'qui sort, c'est : - chochotte. Sa voix est basse, son ton blasé. Elle dit ça de façon complètement désintéressée, comme si elle était déjà passé à autre chose elle. Comme si ce n'était rien, que ce n'était pas grave. Et elle ne s'arrête pas là, Mads. Elle est remontée contre lui comme jamais. Alors elle continue de parler, de l'enfoncer avec ses répliques cinglantes. Et Sid, lui, il lui lance un regard mauvais et rapidement, son majeur se lève dans sa direction. Elle se contente de hausser les épaules et de lâcher un petit "tsss" exaspéré. Mais ça ne l'arrête pas pour autant. Elle continue de parler, de déverser son flot de haine sur lui, en espérant qu'il finisse par se noyer dedans. Qu'il finisse par être emporté par le courant, loin d'elle. Et ça semble presque marcher. Sid, il ne dit plus rien. Il s'est immobilisé et il la regarde, silencieux. Et son regard lui brûle la peau, un truc douloureux. Elle a presque envie de gémir tellement ça lui fait mal. Mais elle reste droite, elle reste forte. Elle l'ignore, elle fait comme si tout le désespoir qui émane de lui à cet instant ne l'atteint pas. Comme si elle ne l'avait même pas remarqué en fait. Et pourtant, elle le ressent jusqu'au plus profond de ses tripes. Un truc lancinant, qui lui lacère les chaires. Et elle a envie de lui sauter au cou, de lui dire qu'elle est désolée. Mais non. Il l'a bien mérité. Il n'avait pas l'droit de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Pas le droit de la juger. Pas l'droit de lui dire ces choses-là. Pas le droit de la mettre face à ses failles. Elle le déteste. Déteste. Déteste. Déteste. Elle se répète ça en boucle, comme une longue agonie, pour essayer de se convaincre que c'est vrai. Pour rendre tout ceci supportable. Pour oublier tout l'mal qu'elle vient de lui faire. Pour étouffer sa culpabilité. Et elle a presque envie de le frapper à nouveau, pour le forcer à réagir. Parce que son mutisme lui déchire le cœur. Parce qu'elle comprend qu'elle est allée trop loin et qu'elle n'aurait jamais dû dire ça. Elle a merdé, putain. Elle a merdé.

- Parce que tu m'as menti. Et sa phrase raisonne et se répercute de partout dans son corps, faisant trembler son squelette. Et elle a l'impression que tous ses os vont se briser sous la pression. Elle a envie de s'enfuir à nouveau, mais elle reste là et elle l'affronte. Elle relève ses yeux vers lui et elle le défie du regard. Comme si elle assumait parfaitement son mensonge. Comme si elle n'avait pas le moindre remord. Alors que c'est faux. Elle s'en veut terriblement. Elle voudrait réparer cette connerie. Mais elle ne peut pas. Elle est trop occupée à sauver sa face. Sauver les apparences. - T'es passée sous ma fenêtre. J'suis sorti pour te demander c'que tu foutais là, vu que t'étais censée être malade. Putain. Elle ne laisse rien paraitre, mais y a un trouble qui la secoue à cet instant. Et elle doit lutter pour ne pas que ses jambes cèdent. Qu'est-ce qu'elle foutait vers chez lui ? Qu'elle idée de merde elle a eu d'aller dans ce quartier-là ? D'aller en bas de son immeuble. Elle ne s'en est même pas rendue compte. Et elle se sent encore plus stupide qu'avant. Alors, elle se fâche encore plus. Réaction insensée. Mais c'est son seul moyen de se protéger. Cependant, elle demeure silencieuse. Une fois encore, les mots se sont fait la malle. Il ne reste plus qu'un tourbillon d'émotions dans sa tête, qui vient heurter les parois de son crâne. - Tu suivais c'gars. Alors j't'ai suivie aussi. J'sais pas pourquoi, mais on s'en fout non ? - non. Qu'elle répond du tac au tac. Vaine tentative de détourner la conversation sur lui encore une fois. De pointer du doigt sa faute et non plus les siennes. Mais sa réponse se perd dans le brouhaha qui les entoure et pendant une seconde, elle se demande même si elle l'a dit à haute voix. - T'inquiètes pas Mads, j'arrête d'être la p'tite sœur qui t'fait chier. Et là, elle ne peut pas s'empêcher de se marrer. Un petit rire moqueur, trahissant le fait qu'elle ne le croit même pas. Comme si c'était impossible. Elle aurait sûrement mieux fait de se taire, de retenir ce rire insultant. Mais Mads, elle est trop impulsive, elle ne maitrise rien. Ou rarement, en tout cas. Et encore une fois, pas l'once d'un regret sur son visage, après cet énième affront. C'en est trop pour Sid. - J'te lâche, t'as gagné. Elle lui lance un regard noir avant de se passer les deux mains sur le visage, au bord de la crise de nerfs. - Mais c'pas vraaaiii. Qu'elle marmonne entre ses mains, exaspérée. Ce mec est tellement excessif quand il s'y met lui aussi. Elle ne retire ses mains de devant son visage que lorsqu'elle le sent lui frôler l'épaule. Elle ouvre grand les yeux, la bouche entrouverte et elle pivote pour le regarder s'éloigner. - Euh, sérieusement SID ? Qu'elle s'écrie, sidérée. Elle le regarde s'éloigner, sortir une clope et finalement, s'arrêter. Elle a les yeux grands ouverts, stupéfaite. - Mais quel con. Qu'elle marmonne, furieuse. Ah c'est comme ça ? Elle jette un regard autour d'elle pour trouver quelque chose à lui balancer dessus. Elle va même jusqu'à zieuter dans la poubelle. Mais y a rien de convaincant. Alors tant pis, elle passe au plan B. Elle se penche en avant et retire sa chaussure et là, sans ménagement, elle prend de l'élan et là lui balance dans le dos. - REVIENS ICI KASABIAN ! Elle se penche une seconde fois et retire son autre chaussure, le temps qu'il fasse demi-tour pour se tourner dans sa direction et là, au même moment, elle lui lance la godasse en pleine face. - T'AS PAS L'DROIT D'PARTIR COMME ÇA ! Qu'elle s'égosille, tremblante, à fleur de peau. - J't'interdit d'me laisser comme ça ! Qu'elle continue de s'écrier, suffocante. - Et pis tu dis que des conneries, tu fais chier ! Elle marque une pause, haletante, hors d'elle. Et puis elle se jette sur lui. Elle attrape une de ses chaussures au sol au passage et se met à le cogner avec, tigresse déchainée. - J'en ai marre que tu fasses un drame de rien ! Tu fais chier Sid, tu fais chier ! Elle finit par s'épuiser et sa poigne autour de sa chaussure se radoucit jusqu'à ce que l'objet lui échappe et tombe lourdement au sol. Elle continue de le frapper avec ses poings. - J't'ai mentit parce que tu m'as laissé tomber ! Ça sort comme ça, sans qu'elle ne l'ai vu venir. Mais c'est la vérité. C'est comme ça qu'elle se sent depuis qu'elle s'est trouvée cette lubie. Sid ne la comprend pas et elle a l'impression qu'il s'éloigne d'elle, qu'il la juge en permanence. Ses poings fatiguent et elle finit par venir s'accrocher à son t-shirt, elle le secoue un peu et finalement, elle laisse tomber sa tête contre son torse, tenant fermement le tissu de son haut entre ses griffes. - Pars pas. Qu'elle souffle finalement, honteuse. Et ça sonne un peu comme un 'désolé'.
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Sidney Kasabian

Sidney Kasabian
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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyMar 6 Sep - 2:37

« Quoi ?! » Elle est outrée, Mads. Il a presque envie d'rire mais ça reste terriblement coincé dans le fond d'sa gorge, comme une boule qui lui barre la trachée, qui l'empêche de respirer. Il voit la fureur dans ses yeux, et il s'demande si elle trouve le désespoir dans les siens. Mais faut croire qu'elle voit rien. C'est rien qu'une sauvage, une putain de barbare qui le poignarde encore et encore, sans même s'en rendre compte, sans même s'en soucier. Le pire, c'est qu'il se laisse faire. Il la laissera continuer d'le saigner, jusqu'à ce qu'il en soit vidé. « T'aimerais bien, hein ? Ça t'ferait plaisir, avoue ! » Il voudrait lui dire que non, se défendre en gueulant qu'elle se plante, que c'est pas ça, qu'ils se sont mal compris. Mais ce serait mentir. Il veut pas lui mentir. Alors il s'tait, et son silence ne fait que lui donner raison, ne fait qu'appuyer les mots qu'elle lui crache. Il voit bien qu'elle en est blessée, pourtant il est pas sûr d'être désolé. Il s'en veut c'est certain, il s'trouve dégueulasse de souhaiter du mal à sa seule alliée. Mais elle, est-ce qu'elle est désolée de tout ça ? Elle en a franchement pas l'air. Alors quelque part, il se demande si c'est vraiment justifié, toute cette culpabilité dans laquelle il est en train d'se noyer. « T'es... T'es.. ! » Allez Mads, dis-le. Les mots sortent pas. Elle aussi elle a l'air de s'étouffer, et elle ravale avec une colère plus que palpable. Une plaie de plus dans la poitrine de Sid. Elle l'a pas dit. Ça veut dire qu'elle est vraiment vexée, énervée. Ça veut dire qu'il l'a touchée. Elle, elle l'a coulé. « Je sais. » C'est tout ce qu'il trouve à dire, et au final il sait même pas de quoi il parle. De la fin d'sa phrase avortée ? De la rage qui l'a empêchée de finir ? De la déception qu'elle ressent sûrement en cet instant ? Du mal qu'ça fait de s'engueuler comme des cons au milieu des gens ? Tout ça à la fois ? Il en sait foutrement rien et dans l'fond, c'est pas vraiment important. Même les passants pressés qui se déplacent autour d'eux n'ont aucune importance. Sid les voit même pas – ils existent pas. Il voit qu'elle, elle et les éclairs dans ses yeux, elle et le poison qu'elle lui injecte alors qu'il en redemande encore et encore, comme un junkie à la recherche de sa dose d'héro. Mais là, y a pas de héros, juste deux zéros qui se comprennent pas, se comprennent plus. Et ça l'tue. C'est pas eux, ça. C'est pas normal. Y a tout qui déraille ; quelle ironie, alors qu'ils sont plantés en plein milieu d'la gare. Elle semble même pas s'en rendre compte, absorbée par il ne sait trop quoi, occupée à éviter son regard et à l'ignorer. Il la ramène à la réalité en gueulant, et il a une soudaine envie de continuer, de s'en niquer les cordes vocales et d'lui faire saigner les tympans. Sauf qu'il est trop nul pour ça, tout juste bon à déblatérer un tas de trucs sans queue ni tête, dans un chaos qui reflète celui qui règne à l'intérieur de sa tête, au creux de son cœur. Elle le fixe, il baisse les yeux. Elle se fige, il est en ébullition. Ça lui arrive tellement pas souvent qu'il est pas foutu de savoir gérer ce trop plein d'émotions, à peine capable de respirer. « Ça va Roméo, t'as fini ton mélodrame ? » Et bim, dans les dents. Il relève la tête d'un coup, comme heurté par un objet invisible, le regard blessé. Ils se dévisagent et dans ses yeux, il voit combien elle est braquée. Combien il peut rien en tirer. « Tu vas y arriver ou j'appelle les pompiers ? » Il s'est toujours dit que Mads c'est comme des rosiers, ça peut être magnifique mais putain comme c'est vicieux, qu'est-c'que ça peut être dangereux. Et puis faut en prendre soin si on veut pas que ça crève, que ça nous fane entre les doigts comme si on avait jamais été là. Pourtant, là, elle a juste la dégaine d'un gros tas d'ronces dans lequel il est tombé tête la première. Des épines plein la gorge, plein les yeux, plein le cœur. Ça pique, ça saigne, ça brûle jusque sur le bout d'sa langue. « Ouais vas-y, p't'être qu'eux, ils sauront gérer ta mégalomanie à deux balles. » Il regrette ses mots dès qu'ils ont passé la barrière de ses lèvres, mais il peut plus les rattraper. Condamné à rester spectateur de ses propres erreurs.

Il approche, elle recule. C'est toute leur relation en quatre mots et il est en colère contre son cœur qui se serre, putain, pourquoi ça fait ça ? Pourquoi ça fait mal ? Il le sait, pourtant. Il devrait même pas s'étonner. Parfois elle se laisse apprivoiser, elle le laisse la toucher ; mais elle passe plus de temps à reculer qu'avancer. Toujours hors de sa portée. Elle le regarde même pas et il en crève, parce qu'il se dit qu'elle supporte même plus de l'avoir dans son champ de vision, qu'il l'exaspère à ce point. Il est bon à jeter comme une vieille croûte pendant qu'elle prend son envol, loin de tout, mais surtout loin de lui. Elle en a tellement marre de lui qu'elle le cogne, et il s'met à gueuler, encore. Mais elle s'en fout, Mads. Elle s'en fout de tout. « Chochotte. » Ouais. Ouais, putain. Elle a pas idée. Si elle le voyait s'apitoyer sur son sort avec sa bière, comme un pauvre loser. Si elle le voyait parler d'elle quand elle est pas là, des étincelles dans les yeux et l'amertume sur les lèvres. Si elle le voyait chialer parfois, quand il est étouffé par la culpabilité et la peur liées à sa mère, par la sensation d'être une pauvre loque bonne à rien, par le truc qui lui ronge le cœur avec un M majuscule imprimé au fer rouge. Si elle savait combien il peut être pathétique, encore plus qu'elle n'peut l'imaginer. Si elle savait, bordel. Elle le laisserait. Il voit pas d'autre issue. Ça lui paraît tellement logique, tellement justifié. Elle se fout d'sa gueule mais elle a pas idée, elle sait pas combien elle est dans le vrai. Chochotte, ouais. Et il voudrait lui gueuler que c'est d'sa faute, au moins en partie, mais il en a pas la force. Il sait pas quoi faire à part rester là, à se sentir con, à se sentir mal, vide comme un fusil sans cartouche, comme une ville fantôme. Mais ça lui suffit pas, à Mads. Elle en a pas assez. Elle veut l'achever. Et elle y arrive, sans même avoir à le toucher. Elle lance ses mots comme des couteaux et ils atteignent tous leur cible. Tous, sans exception. Tellement que Sid s'demande pourquoi il s'est pas encore écroulé. Pendant un moment, il reste figé, et c'est les secondes les plus longues de sa vie. Vous savez c'que ça fait, de sentir son cœur se briser ? Lui, il vient de l'expérimenter. Y a plus que des miettes là-dedans, et il s'demande sérieusement comment il va faire pour tout recoller, tout rassembler, tout réparer. Il reprend la parole mais il a l'impression que c'est pas lui, comme s'il était passé en mode pilote automatique. Il répond comme un robot et ça lui ressemble pas – il l'écoute même pas lui répondre un non catégorique, il la voit même pas. Il est plus vraiment là. Il a juste envie d'se tirer de là, avant qu'elle puisse apercevoir l'étendue des dégâts. Il l'écoute même pas protester comme une gamine en passant ses doigts sur son visage de poupée ; il arrive même plus à l'affronter. Il la contourne, se détourne, fuyant comme un lâche. « Euh, sérieusement SID ? » Il voudrait chasser sa voix, l'éradiquer de son champ de perception pour que ça soit plus simple. Pour qu'il puisse être crédible au moins une fois, et partir pour de bon. Mais même ça, il y arrive pas. Il reste coincé à mi-chemin, à sortir une clope alors que c'est interdit – il s'en rend même pas compte, trop perturbé, trop paumé. Il vient tout juste de l'allumer et d'en tirer sa première taffe quand un truc lui frappe le dos brutalement. Sous la surprise de l'impact, la cigarette lui tombe des lèvres et s'écrase au sol, alors qu'il se met à tousser en s'étouffant à moitié avec la fumée. « REVIENS ICI KASABIAN ! » Mais il l'écoute pas, se baissant pour ramasser le bâton de nicotine – pas de gaspillage, on a dit. Il le garde entre les doigts avant de se redresser et lui faire face, prêt à lui demander quel est son putain d'problème. Même s'il sait pertinemment que la liste serait bien trop longue à énumérer. Il a pourtant pas l'temps de dire quoi que ce soit, à peine retourné qu'il se prend un nouveau projectile en pleine gueule, lâchant sa clope une deuxième fois. « PUTAIN MAIS TU FAIS CHIER ! » Il se frotte le front, qui est maintenant coloré de rouge pour bien montrer au monde qu'il reçoit des trucs dans la tronche. Histoire que personne n'oublie combien il peut être minable, m'voyez.

D'un rapide coup d'œil, il identifie les trucs en question : pompes de Mads. Quelle cinglée. Il est prêt à ramasser encore une fois sa clope, mais il est stoppé en plein élan quand la voix d'la furie résonne comme une alarme. « T'AS PAS L'DROIT D'PARTIR COMME ÇA ! J't'interdis d'me laisser comme ça ! Et pis tu dis que des conneries, tu fais chier ! » Quoi ? Elle se fout d'lui, c'est ça ? C'est elle qui demande à ce qu'il la laisse, non ? C'est pas ça ? Putain, il comprend plus rien. Il l'observe avec des yeux de merlan frit, complètement perdu face à la crise d'hystérie qu'elle est visiblement en train d'lui faire. Et c'est pas fini, puisqu'elle lui fonce dessus en chopant l'une de ses chaussures pour la brandir comme une arme. Il se fait cogner – encore – et tente de se protéger comme il peut. « Aïe, p'tain, arrête ! Mads, qu'est-c'tu fous ?! » Mais elle l'écoute pas. Il s'demande même si elle l'entend, alors qu'elle continue sur sa lancée comme une sauvage, comme une bête déchaînée. Et pourtant, il le voit – son air de gosse en détresse. Ça fait que l'perdre un peu plus, alors qu'il essaie même plus de se défendre, accueillant désormais les coups sans broncher. « J'en ai marre que tu fasses un drame de rien ! Tu fais chier Sid, tu fais chier ! » La chaussure est abandonnée et des petits poings viennent la remplacer, mais Sid est pas dupe. Plus maintenant. Il voit sa vulnérabilité, planquée derrière la colère injuste. Et c'est moche, mais il est soulagé. Parce que c'est comme la retrouver, comme se remettre à respirer après une trop longue apnée. Elle est là, Mads. Elle est pas partie. Elle l'a pas laissé. Il chope ses poignets pour qu'elle arrête enfin de le frapper, la retenant avec toute la délicatesse du monde, mais assez fermement pour la forcer à stopper son p'tit manège. « J't'ai menti parce que tu m'as laissée tomber ! » Il la relâche un peu, la laissant se défaire de lui alors qu'elle préfère s'agripper à son t-shirt. Et sûrement qu'il devrait paniquer, parce qu'elle a les phalanges trop proches de son cœur, parce qu'elle va sentir à quel point il s'emballe, combien sa cage thoracique se soulève trop rapidement. Mais il s'en tape. Tout ça, ça l'effleure à peine. Parce que les mots qu'elle prononce le heurtent de plein fouet une nouvelle fois, mais là c'est pas pareil. C'est pas intentionnel ; elle visait pas à faire mal. Et c'est sûrement ça le pire, savoir qu'la douleur est causée par la fragilité qu'il a perçue dans sa voix, par la culpabilité qu'il se prend dans la figure, comme un uppercut dans les tripes. « Pars pas. » Elle a la tête appuyée contre son torse, les doigts enfoncés dans son haut, les armes baissées. Enfin. Et s'il reste figé un instant, ça dure pas bien longtemps. Il finit par lâcher un soupir avant d'enrouler ses bras autour d'elle, une main au creux d'son dos, l'autre dans ses cheveux. Il la serre dans une étreinte protectrice, collant son menton sur le haut d'son crâne, trop soulagé de la retrouver près de lui. Contre lui. Et il voudrait qu'ce soit comme ça plus souvent. « Jamais. » C'est qu'un murmure et il se demande presque si elle l'a entendu, mais il a pas le courage de le répéter. Et puis il finit par se reculer un peu, assez pour pouvoir la regarder. Il la libère, mais il arrive pas à rester sans la toucher. Ses mains viennent entourer son visage, effleurant ses joues alors qu'il plante son regard dans le sien. Sans vraiment se rendre compte de ce qu'il fait, de l'ambiguïté incontrôlée d'son geste. « Pourquoi tu fais ça, sérieux ? » Il fronce les sourcils, un peu frustré. Sans la quitter des yeux, sans pouvoir se défaire d'elle. « Pourquoi tu m'envoies chier au lieu d'me parler ? » Il peut pas retenir un soupir un peu blasé, un peu blessé. S'ils savaient communiquer, ils en arriveraient pas à de tels extrêmes, et ça l'épuise un peu. Se dire qu'il suffirait d'être moins cons pour éviter qu'ils se déchirent. « J't'ai pas laissée tomber. Et franchement, j'pense que t'as autant de flair qu'un concombre si t'as pu croire un truc pareil. » Il pourrait pas. Il pourrait jamais, même s'il le voulait. C'est plus fort que lui – y a toutes les cellules de son être qui hurlent Mads toute la journée. Il a même pas été foutu de la laisser là, alors sûrement qu'ça veut tout dire, sûrement qu'ça montre plus que ses mots ne pourront jamais le faire. Mais il a beau chercher, il comprend pas. Il comprend pas comment elle a pu croire ça, comment ça peut justifier tout ce qu'elle lui a craché à la gueule. Il comprend juste pas. « On s'ment pas. T'avais pas l'droit. » Il peut pas s'empêcher d'le dire, et si la douleur est encore palpable dans sa voix, c'est pas faute d'avoir essayé de la camoufler. Il laisse retomber ses mains contre ses flancs, se redressant un peu, le regard fuyant. Parce que les mots de Mads résonnent en boucle, parce qu'il a peur que ce soit vrai. Qu'elle le trouve si collant qu'ça, qu'il l'étouffe, qu'elle veuille le fuir. Ça l'tue de se poser la question, mais il ose pas demander la réponse. « J't'ai jamais abandonnée. J'veux dire, c'est toi qui t'éloignes avec tes filatures et tout, là. C'pas moi qui fuis, Mads. C'est toi. » Il la regarde une seconde, et puis il se détourne. Parce qu'il arrive pas à soutenir son regard, parce qu'il a peur de sa réaction, parce qu'il a l'impression d'en avoir trop dit. De s'être trop dévoilé, de s'retrouver à nu devant elle. Alors il préfère lui montrer son dos et partir à la recherche de sa clope abandonnée, s'accroupissant pour scanner le sol. Sûrement qu'il a l'air con, à soudainement se baisser sans s'expliquer, aussi courageux qu'un môme de cinq ans. Faut croire qu'il grandira jamais.
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MessageSujet: Re: l'arroseur arrosé. (madney)   l'arroseur arrosé. (madney) EmptyLun 19 Sep - 22:59

- Ouais vas-y, p't'être qu'eux, ils sauront gérer ta mégalomanie à deux balles. Elle s'étouffe à moitié en entendant ses mots stupides. Elle serre les poings, plante ses ongles dans ses paumes et le fusille du regard, hors d'elle. Qu'il est con. Mais qu'il est con. Il l'insupporte quand il joue à ça. Quand il fait ça. Quand il s'met à déblatérer un tas de conneries comme ça, juste pour le plaisir de répondre quelque chose. Juste pour ne pas lui laisser le plaisir d'avoir le dernier mot. Comme si ça le faisait trop chier qu'elle puisse avoir raison. Alors qu'il devrait le savoir pourtant ; qu'elle a toujours raison. C'est comme ça depuis qu'ils se connaissent, y a pas de raison que ça change. C'est une question de principe. Mads à toujours raison. Mads a toujours le dernier mot. Et d'ordinaire, il s'y accommode bien. Mais y a des moments, comme celui-ci, où il se pense plus malin. Ou il s'dit que cette fois-ci, il ne la laissera pas gagner. Et ça la rend dingue. Ses prunelles assassines le dévisage, avec tout le mépris qu'elle a. Il l'emmerde, putain. Il l'emmerde tellement. Elle n'a même plus envie de se laisser attendrir par son air de merlan frit. Ses yeux de gosse paumé, rempli de douceur et de tendresse. Non, elle s'en fout, elle balance tout. Elle voudrait le foutre dans un train et le regarder partir pour une destination inconnue, sans billet d'retour. Se débarrasser de lui. Lui et son emprise sur elle, qui l'étouffe, qui lui refile le tournis et qui lui coupe le souffle. Elle voudrait hurler, le repousser, exploser, faire voler en éclat l'étau qu'il a installé autour d'elle. Mais y a rien à faire. Elle peut pas. Elle peut pas. Elle voudrait presque qu'il serre encore plus fort. Elle sait plus, en fait. Elle ne sait plus ce qu'elle veut. Elle est perdue. Et ça l'épuise. Elle a l'impression qu'ils se sont engouffré dans une voie sans fin. Y aura jamais d'issue. Bloqués indéfiniment dans cette amitié sans queue ni tête. Cette amitié qui brûle et qui l'insupporte. Elle le veut, elle ne le veut plus. Tout s'embrouille, tout se mélange. Et elle est incapable d'y voir claire. De prendre une décision. La peur la paralyse, la peur glace son palpitant, la rendant si froide, si insensible à Sidney. Alors qu'elle s'embrase à chaque fois qu'elle le voit, qu'elle le sent près de lui. Mais ça ne dure pas suffisamment longtemps pour faire fondre tout le gel dans sa poitrine.

Et tout s'accélère, tout s'emballe. Sid qui se taille, Mads qui panique. Qu'est-ce qu'il fout, qu'est-ce qu'il fout. Il peut pas faire ça. Il peut pas la laisser là. Lui tourner le dos. L'abandonner. Il n'a pas le droit. Ça lui fait peur. Ça la fout en colère. Après toutes les saloperies qu'ils viennent de se dire, après tout le mal qu'ils viennent de se faire, il peut pas partir. C'est pas le moment. Il peut pas laisser les choses dans cet état. Lui laisser tout ce bordel dans les bras. Elle va se faire écraser, laminer. Et puis, c'est trop dur. Elle déteste quand ils se séparent fâché. Parce que s'il arrive malheur à l'un des deux.. Non, elle peut pas imaginer que leurs derniers mots aient été déplacés. Si elle s'écoutait, elle le prendrait dans ses bras à chaque fois qu'elle s'en va, elle passerait sa main droite sur son crâne rasé et elle le serrerait contre son cœur. Mais elle fait jamais ça, Mads. Des fois, elle part sans un mot, sans un regard. Parce que c'est rien qu'une insupportable gamine prétentieuse. Mais aujourd'hui, ils sont allés trop loin. Elle refuse que ça se termine sur une note aussi douloureuse. Elle refuse de ressasser l'image de son regard démoli par le sien. Non, non. Elle veut pas. Alors, elle vrille, elle repart au combat. Elle perd complètement ses repères, elle déraille, elle s'emporte. Ses chaussures volent et s'écrasent sur le pauvre Sidney qui beugle dans le vide pour protester contre cette agression injuste et déraisonné. - PUTAIN MAIS TU FAIS CHIER ! Bien sûr qu'elle fait chier. Mais elle préfère encore mille fois le faire chier, le faire péter un câble, le rendre fou, lui donner envie de se jeter d'un pont plutôt que de le laisser indifférent. Plutôt que de le laisser filer. Ça, elle peut pas. Et elle ne s'arrête plus, Mads. Complètement folle. Animée par des spasmes douloureux. La colère qui gronde sous sa peau et qui lui fait perdre totalement le contrôle de ses émotions, de ses gestes, de ses mots. Alors elle lui fonce dessus, chaussure brandit dans les airs et qui s'abat encore et encore sur sa pauvre victime, qui, parfois, revêt le vêtement du bourreau. - Aïe, p'tain, arrête ! Mads, qu'est-c'tu fous ?! Et si au début il s'laisse pas faire, si au début il s'défend, bien vite, il accepte sa condition. Il cesse de se protéger et il subit les désagréments qu'elle lui inflige sans rechigner. Et c'est tant mieux. Parce qu'elle n'en pouvait plus de le voir se battre contre elle. Chacun de ses gestes pour parer ses attaques étaient comme une horrible trahison à son égard. Comme s'il réfutait être fautif de tous ses maux. Alors que pourtant, c'est le cas. C'est de sa faute si elle va mal. C'est de sa faute si elle perd l'esprit. Alors il doit, elle le veut, subir sa punition, ses coups, son courroux. Elle peut pas être la seule à en pâtir. Elle peut pas être la seule à partir en fumée devant son regard. Elle finit par abandonner la chaussure et elle continue d'en dire trop, elle ne se rend même plus compte. Non, elle ne s'rend plus compte d'à quel point elle s'expose face à lui. A quel point elle se met à nue. A quel point elle est à sa merci. A quel point elle est fragile et minuscule contre lui. Et il vient se saisir de ses poignets, avec fermeté et pourtant, à aucun moment ça ne la heurte, parce que ses gestes sont doux, la pression autour de sa peau délicate. Et finalement, il pourrait lui faire mal qu'elle ne s'en rendrait pas compte. Parce qu'elle ne sent que la chaleur qui émane de ses mains et qui se propage de partout sur sa peau, dans sa chaire. Elle frémit, elle tremble, juste un instant. Juste le temps pour elle de calmer son corps. De le forcer à rester sage, de ne pas la trahir. Et elle voudrait qu'il ne la relâche jamais. Parce que là, prisonnière de ses mains, dieu qu'elle se sent bien. A sa place. Au bon endroit. Elle en a la certitude. Et elle perd tous ses moyens. Tant pis pour la Mads forte. Tant pis pour la crise. Tant pis pour tout. Elle veut juste que ça cesse. Elle veut juste que tout s'arrange. Alors, elle dépose les armes à ses pieds. Ses mains agrippées à son t-shirt et sa tête contre son torse. Pars pas, qu'elle lui dit. Faiblement. Suppliante. Faut pas qu'il parte. Qu'il la laisse. Elle ferait quoi, sans lui ? Hein ? Elle sait pas, elle sait pas. Et elle n'veut même pas savoir.

Et Sid donne écho à ses prières. Il s'apaise, cesse la guerre lui aussi. - Jamais. Et ses bras qui viennent la saisir, l'entourer, la serrer. Putain. Elle se sent défaillir, là, lovée contre lui. Elle relâche son t-shirt un instant pour venir enrouler ses bras autour de lui à son tour, au niveau de sa taille et elle serre, elle serre tellement fort. On dirait presque qu'elle veut l'étouffer. Mais en réalité, elle veut juste l'empêcher de se barrer. Juste au cas où. Les yeux clos, son oreille collée à sa poitrine, elle l'entend. Elle l'entend son palpitant qui cogne anormalement fort et vite. Mais elle ne dit rien. Parce que le sien ne vaut pas mieux. Et elle se voile la face, comme toujours. Elle s'dit que c'est la colère qui les a mit dans cet état là, que bientôt, ils vont retrouver un rythme normal, que tout va rentrer dans l'ordre, qu'il ne restera plus aucune trace de tout ça. Elle se ment tellement fort, tellement mal. Mais tant pis. C'est pas important. Tout ce qui compte, c'est elle contre lui et eux deux qui arrêtent de déconner. Qui arrêtent de faire semblant de se détester. Parce que y a rien de plus faux. Mais l'étreinte est trop vite arrêtée. C'est p't'être mieux ainsi. Il s'écarte un peu et elle, elle s'accroche à nouveau à son t-shirt, dans son dos, empêchant l'écart entre eux de trop se creuser. Il vient entourer ses joues de ses mains et d'un coup, elle a l'impression de prendre feu. Ses joues qui brûlent, qui lui font mal. Elle fronce un peu les sourcils et elle voudrait se libérer de son emprise, le repousser violemment en arrière, lui hurler d'arrêter de faire ça, de la blesser continuellement avec ses mains sur elle. Mais elle se pétrifie. Elle n'dit rien. Elle subit à son tour. Ce contacte qui l'électrise. A peine supportable. Et son cœur qui s'emballe. Elle le déteste celui-là aussi. Ce traître qui n'hésite jamais à tout retourner dans sa poitrine. - Pourquoi tu fais ça, sérieux ? Son regard se durcit aussitôt, alors qu'elle voit venir les reproches. Et aussitôt, ça la braque, ça l'énerve. Elle plisse les yeux, serre la mâchoire et son emprise autour de son t-shirt faiblit, signe qu'elle est prête à tout lâcher. Le lâcher. - ça quoi ? Qu'elle demande, presque hargneuse. Elle a deux doigts de ramasser ses armes et de reprendre la bataille. Ou bien de lui planter un poignard dans le dos, histoire d'emporter la victoire et de le laisser se vider de son sang ici, sur le quai de cette foutue gare. - Pourquoi tu m'envoies chier au lieu d'me parler ? Mais il la désarme, avant même qu'elle n'ait eu le temps de tenter quoi que ce soit contre lui. Y a les traits de son visage qui se détendent et dans ses yeux, l'étonnement. La culpabilité, l'émotion. Elle est démunie. Elle entrouvre la bouche pour répondre, mais y a rien qui sort, rien qui vient. Merde, merde. La panique qui se met à bourdonner dans sa tête, dans son palpitant. Elle sait plus quoi faire. Ni quoi dire. Elle reste figée, les lèvres suspendues, le regard perdu. Et toujours ses maudites mains qui font d'elle une poupée de verre. Fissurée. Prête à se briser. Et ça palpite tellement fort dans sa cage thoracique. Ses joues qui virent au rouge sans qu'elle ne puisse rien y faire. - J't'ai pas laissée tomber. Et franchement, j'pense que t'as autant de flair qu'un concombre si t'as pu croire un truc pareil. On s'ment pas. T'avais pas l'droit. Elle lutte, elle lutte tellement fort que son visage se tord d'une façon étrange. Mais c'est plus fort qu'elle. Et elle baisse les yeux. Parce que c'était trop lourd. Au passage, elle échappe un premier soupire blasé, puis un second, de soulagement, lorsqu'il retire enfin ses mains. Et elle a l'impression de respirer à nouveau. Elle se redresse, passe une main derrière sa nuque qui lui semble étrangement douloureuse, probablement dû à une trop forte contraction musculaire. Elle déglutit, toujours à cour de répliques, alors que lui, continue de l'enfoncer. - J't'ai jamais abandonnée. J'veux dire, c'est toi qui t'éloignes avec tes filatures et tout, là. C'pas moi qui fuis, Mads. C'est toi. Il sait pas. Il sait pas tout l'temps qu'elle passe à le suivre, lui. Elle voudrait lui dire, pour qu'il sache qu'elle s'éloigne pas. Qu'elle ferait jamais ça. Parce qu'il est son soleil et que sans lui, tout meurt. Mais elle peut pas lui dire. Et il a peine finit d'parler, que déjà, il s'baisse pour ramasser sa clope par terre. Et ça lui permet de rassembler ses idées, de remettre de l'ordre dans le chaos qui sévit dans sa tête. Elle inspire une grande bouffée d'air, en silence. Elle le regarde faire et pendant quelques secondes, elle sourit. Un de ses sourires qu'il ne voit jamais et qu'il ne verra sûrement jamais. Ce sourire tendre, émerveillé. Elle repère sa clope et elle vient s'accroupir à côté de lui, faisant disparaître son sourire de petite fille au passage. Elle attrape la clope et la lui tend. - Tiens. Il s'tourne vers elle et leurs regards s'accrochent aussitôt. Et elle ne peut simplement plus s'en défaire. Et elle le trouve beau, beau à en crever et ça la rend dingue. Il récupère sa clope et, toujours accroupie face à lui désormais, elle lève sa main droite et du bout des doigts, elle parcoure les traits de son visage. Son arcade sourcilière, sa pommette, le bord de ses lèvres puis sa mâchoire. Elle pourrait le faire les yeux fermés tellement elle le connaît par cœur. - Pardon Sid, pardon. C'est rare de l'entendre prononcer ce mot. Mais lorsqu'elle le fait, y a rien de plus sincère. Rien. Elle se relève et attrape sa main pour l'inciter à faire la même chose. Elle serre sa main dans la sienne. - J'te mentirais plus, c'promis. J'te laisserais plus non plus. Elle esquisse un petit sourire mais il s'évapore aussitôt, parce que faut pas trop lui en demander non plus. Elle libère sa main et récupère ses chaussures avant de les enfiler à la hâte. Puis, elle revient vers lui et elle fronce les sourcils en voyant que sa tempe gauche est rougie, légèrement entaillée, à cause de la godasse qu'il a reçu dans la gueule. Elle s'marre un peu, la sale gosse. Et puis, elle pose sa main droite à l'arrière de son crâne et sa main gauche sur sa mâchoire et elle l'attire contre elle. Et y a ses lèvres qui s'pose sur sa blessure, comme si elles avaient le pouvoir de tout guérir. Et ça lui plaît d'y croire. Mais elle n'fait pas durer, parce que même pour elle, c'est une torture. Y a ses lèvres qui semblent vouloir galoper plus bas et elle s'y refuse catégoriquement. Elle fait celle qui n'a rien vu, rien entendu. Elle étouffer son cœur pour qu'il ferme enfin sa gueule et qu'il la laisse profiter de cet instant de proximité avec Sid sans tout foutre en l'air. Elle le relâche finalement et elle vient glisser son bras sous le sien, avant de l’entraîner avec elle. - Allez viens, on rentre. Elle le pousse doucement, d'un coup d'épaule. - J'ai bien envie d'une soupe. Qu'elle le taquine franchement. Elle relève les yeux vers lui et elle s'marre à nouveau. Puis, elle pose sa tête sur son épaule et leurs pas se coordonnent avec une facilité déconcertante. Et elle voudrait marcher sans s'arrêter, là, contre lui. Le cœur en paix à nouveau. Et est-ce qu'il sait, Sid, qu'elle pourrait marcher avec lui jusqu'au bout du monde ? Qu'elle ira où il ira ? Qu'elle est son ombre, toujours là, fidèle ? Elle serre son bras plus fort, en espérant que ça suffira pour qu'il comprenne tout ça.


RP TERMINÉ.
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