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 retrouvailles (jordan)

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MessageSujet: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyMer 29 Juin - 0:18

retrouvailles.



un bouquet de fleurs à la main, ace traverse la  gigantesque hall de l’hôpital. il déteste cet endroit, trop blanc, trop dur, trop propre. ça fait remonter les vieux souvenirs, les moments passés à attendre les radios, ou à se faire recoudre une arcade abîmée. il ne fréquente plus trop les hôpitaux, il n’en a plus besoin depuis qu’il a arrêté les combats. mais aujourd’hui, il fait un effort et met les pieds dans ce lieu qui le rend un peu nerveux. son assistante s’est fait opérer de l’appendicite. sept jours de repos à l’hôpital. il sait que sa famille n’est pas du coin, et qu’ils n’ont pas fait le déplacement pour un opération si bénigne. il sait aussi qu’elle n’a pas beaucoup d’amis. alors il va lui tenir un peu compagnie, parce qu’est pas une méchante fille son assistante. il ne demande pas son chemin. il n’a pas besoin. il se dit qu’il ne peut pas se perdre ici, tout est indiqué. tiens, premier étage, gynécologie, deuxième étage oncologie etc. etc. il suit les indications et quitte l’ascenseur. il se retrouve dans un long couloir, qui donne sur d’autres couloirs. il soupire. il n’arrivera jamais. pourquoi faire si compliqué hein ? il s’avance et voit une infirmière. il demande où se trouvent les chambres poste opération. a gauche, elle dit. il dit ok, merci et reprend son chemin. mais il n’est pas rassuré pour autant. il confond toujours sa droite et sa gauche. depuis gamin il confond. on se moquait de lui à l’école, pour ça. ses profs pensaient même qu’il faisait exprès, pour amuser la galerie. mais non. il confond. sauf quand il combat. alors là, si on lui dit met une droite, il sait directement, presque d’instinct ce qu’il doit faire. seulement là il ne porte pas les gants. alors il reprend son chemin et se dit qu’il a une chance sur deux pour se tromper. il sort son téléphone, il regarde le numéro de la chambre qu’on lui a donné. il avance dans le couloir et semble être sur le bon chemin. il frappe à la porte, et entre. « bah merde alors. » il lâche. ce n’est pas son assistante qui se trouve devant lui. « jordan ? » il hallucine. il reste planté comme un piquet à l’entrée de la porte. il a un choc. son pote de fac, là, dans le lit d’hôpital. il comprend pas, il a loupé un épisode. ce même mec qu’il avait connu y a dix ans de ça, alors que totalement bourré il errait sur le campus et que jordan avait bien voulu le ramener chez lui pour qu’il puisse décuver tranquillement. « mais qu’est-ce que tu fous là mec ? tu vas bien ? » sa dernière question est idiote, il s’en rend compte au moment même où il la pose, mais que dire d’autre à un gars que tu trouves dans une chambre d’hôpital. il oublie la raison première de sa venue ici. il avance de quelques pas, bouquet à la main, comme pour vérifier que ce qu’il voit est la réalité. ça lui fait un sacré choc de voir son pote ici. surtout qu’ils ont un peu perdu contact ces derniers temps. la vie quoi. il a l’impression de ne plus avoir une minute pour lui, et il se rend compte que c’est tristement vrai ; il n’a plus de temps pour lui et pour ses amis. sinon comment aurait-il pu ignorer que jordan se trouvait à l’hôpital. il reste pantois, il attend patiemment d’avoir des réponses à ses questions. il ne détache pas son regard de son ami, à la fois inquiet et curieux de connaître le fin mot de l’histoire.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyVen 1 Juil - 4:19



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retrouvailles
 « Tu veux me faire un câlin ? » n’était pas une phrase que je disais bien souvent à un enfant autiste, mais là, cette petite fille, Bahia, semblait si timide de le demander que j’avais pris un risque en lui faisant la proposition. Puis, quand elle hocha positivement la tête, toujours avec cette même timidité, je lui ouvris les bras, la laissant s’approcher pour la serrer contre moi - mais pas trop, histoire de ne pas lui faire peur - avec bonheur et soulagement, laissant alors cinq parents plutôt perplexes, la mère de la petite y compris. N’avait-elle pas compris que je ne mentais pas quand je lui disais que sa fille faisait des progrès immenses ? Ou bien Bahia ne lui avait jamais parlé de moi pendant l’année scolaire ? Je n’en savais trop rien, et clairement, je m’en moquais à cet instant précis. J’étais si heureux que mes élèves, les huit, sans exception, avaient choisi de se rassembler pour venir me payer une petite visite. Celle-ci n’avait pas été bien longue pour ne pas les perturber trop longtemps, incroyablement encadrée pour un si petit nombre d’élèves, mais elle avait fait ma journée, ma semaine, mon mois en entier si ça se trouvait. Et clairement, les cartes et dessins qu’ils avaient préparé avant de venir pour moi auraient une place de choix non seulement dans ma chambre d’hôpital, mais chez moi une fois que je pourrais rentrer, c’était sûr et certain. La visite ne pouvant pas durer éternellement, même si bien sûr, je l’aurais voulu, je les regardai ensuite partir, leur envoyant la main aussi bien que je le pouvais une dernière fois tout en remerciant les parents d’un sourire reconnaissant. Je les regardai partir jusqu’à ce que je ne puisse plus les apercevoir dans le couloir, me retrouvant ensuite seul, seul avec mes émotions qui commencèrent à m’envahir plus que je ne l’aurais cru. Non seulement, c’était du bonheur, du bonheur de les avoir revu alors que je ne pensais pas pouvoir le faire avant la prochaine rentrée scolaire, mais aussi de la tristesse, la tristesse de les avoir lâchés à un mois de la fin de l’année, la tristesse parce qu’ils me manquaient, tout simplement. Pour ces raisons, des larmes commencèrent à couler sur mes joues, larmes que je peinai à chasser, mais que je ne voulais pas chasser pour le coup, parce que je me disais que ça ne pouvait pas faire de mal. Cependant, ce fut de façon prématurée que je dus reprendre une contenance parce qu’à peine quelques minutes suivant leur départ - me semblait-il en tout cas - quelqu’un frappa à la porte de nouveau. Avant même que je ne puisse répondre, un jeune homme entra, bouquet à la main. Alors que pour le coup, j’étais confus, lui, me sembla particulièrement choqué. Il finit par me choquer également quand il dit mon nom sur un ton de surprise, tandis que moi, il me fallut quelques secondes pour savoir de qui il s’agissait. Et là, ce fut à mon tour d’écarquiller les yeux en balbutiant:  « Ace !? », ne m’attendant clairement pas à voir un ami d’université que je n’avais pas vu depuis un moment maintenant… Clairement, je n’étais pas le seul, au vu des questions que le jeune homme me posa. Je me doutais bien que c’était par réflexe, moi-même j’aurais probablement fait la même chose. Mais ne sachant pas que répondre pour le coup, parce que je ne me voyais clairement pas commencer à raconter ma vie, mon accident, mon coma et tout ce qui venait avec, je ne fis que répondre, dans un rire nerveux:  « Eh bah… J’ai connu mieux. » Bien sûr, je me trouvais pathétique de réagir ainsi, mais ce ne fut rien comparativement à ce que je demandai par la suite, à savoir:  « Ces fleurs ne sont pas pour moi, je me trompe ? », ajoutant même un couche en concluant avec un petit sourire tout en affirmant:  « Ne t’en fais pas, je ne suis pas vexé. » Par contre, à la fin de tout cela, je ne tentai pas de justifier mes propos, me disant que c’était là une acceptable façon de lui montrer que je ne savais pas ce qu’il faisait là non plus, et que j’aimerais bien, pour le coup, savoir le pourquoi du comment, même si ce n’était que par simple curiosité.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyDim 10 Juil - 11:20

retrouvailles.




il reste sur le pas de la porte. il ose pas entrer. il est littéralement en train de buger. il est surpris. il s’attendait pas à ça, à voir jordan, là, dans un lit d’hôpital. il a pas bonne mine en plus. enfin, normal. le mec est à l’hôpital, c’est rare d’avoir le teint frais. ace s’avance alors un peu plus et referme la porte de la chambre. jordan est aussi surpris que lui. il répond aux questions stupides d’ace d’un ton détaché. ace lâche un rire un peu crispé. bon, il prend les choses à la légère certes, mais il est quand même dans un lit d’hôpital putain. heureusement, il n’a pas perdu son sens de l’humour jordan, et il lui fait même un petite réflexion concernant les fleurs qu’il a toujours en main. cette fois-ci ace rigole franchement. et d’un coup il se sent un peu plus rassuré. il a l’air d’aller bien. ou du moins il ne montre pas le contraire.  « non mais j’y crois pas. »  il commence à faire. il a envie de dire tellement de trucs, il a tellement de questions à poser. mais il veut pas être lourd, il veut pas déranger non plus. mais quand même, ça peut pas être simplement le hasard qui l’a amené là. c’est le destin. oui, il croit un peu à ces conneries qui font que rien n’arrive par hasard. regardez, lui il devait être un grand champion de boxe. au final, parce qu’il s’est planté dans ses inscriptions à la fac, il s’est retrouvé en histoire de l’art et maintenant il tient un galerie d’art dans le centre-ville. y a pas de hasard.  « faut que je t’explique, en fait je rends visite à une connaissance, mais je me suis perdu, et j’atterri ici. c’est pas fou comme truc ? »  il dit amusé. il se sent quand même plus détendu. le choc de la découverte est un peu passée. et puis, il voit que jordan est lucide, qu’il rit. il a pas l’impression qu’il est à  l’hôpital. et puis, il ne sait même pas pourquoi il est là. et c’est toujours un peu délicat de demander pourquoi. il a pas envie d’être intrusif.  « si elles peuvent te faire plaisir, je te les laisse, y pas de souci. »  il lance pour parler des fleurs. il sourit.  « ça manque de déco chez toi de toute façon. »  il ajoute en regardant autour de lui avant de déposer les fleurs sur la table de chevet. dieu que les chambres d’hôpitaux peuvent être angoissantes. et puis il décide de s’asseoir. y a un fauteuil dans le coin, et il paiera pas plus cher s’il s’assoit, même si c’est trente secondes. il demande pas la permission, de toute façon, il lui laisse pas vraiment le choix. ça fait combien de temps qu’ils se sont pas vus, tous les deux ? trop longtemps, et vu que le destin a décidé de les réunir, autant en profiter pour rattraper un peu le temps perdu.  « t’es ici depuis longtemps ? »  finalement, il ose. il pose une question. une question pas trop directe, il veut pas lui demander pourquoi il est là. c’est intime ces choses-là. au moins, avec la réponse à cette question, ace pourra se faire une idée, savoir si c’est pas trop grave ou s’il doit s’inquiéter. il aimerait quand même qu’il soit pour une crise d’appendicite, comme son assistante. d’ailleurs, il pense même plus à elle. il l’a un peu zappée. il se dit tant pis. elle comprendra. il ira à la boutique de cadeaux de l’hôpital, et lui offrira un mug. elle en fait la collection au boulot. ça pourra que lui faire plaisir.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyMar 19 Juil - 17:19



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retrouvailles
Si Ace était étonné qu’on se croise ici, en ces circonstances, je ne pouvais que dire que le sentiment était partagé. Voilà maintenant quelques années que nous nous n’étions pas vus, parce que nous avions tous deux pris des chemins séparés après l’université. Jamais je ne lui en avais voulu, moi-même je pourrais être à blâmer pour ce manque de communication, parce que moi non plus, quand on y pensait, je n’avais pas vraiment fait d’effort. Maintenant qu’il était devant moi, pour sûr je pourrais m’en vouloir, et au fond de moi, je m’en voulais, effectivement, mais pour l’instant, je n’avais pas le courage de me fondre en excuses. Non pas que j’étais orgueilleux ou quelque chose comme ça. Dans mon état actuel, je pouvais difficilement prétendre à avoir un solide amour-propre. Au début, je n’allais pas nier que d’être aussi vulnérable, avoir besoin d’aide pour faire des choses qui me semblaient si simples précédemment, m’avait grandement complexé, mais maintenant, j’essayais de passer outre, parce que j’étais coincé dans ce lit, de toute façon. Si je ne me fondais pas en excuses plutôt, c’était que je préférais de loin comprendre le pourquoi du comment je retrouvais mon ancien camarade d’université dans ma chambre d’hôpital. Message sur la page Facebook des anciens ? Bouche à oreille ? Au final, un plus grand hasard, un égarement qui, au bout du compte, avait connu ce que je pensais être un joyeux dénouement. En tout cas, pour moi, ça en était un, parce que cela me permettait de retrouver une personne que j’affectionnait, dans des circonstances que je jugeais plutôt amusantes, ou du moins, suffisamment pour lui servir un petit rire quelque peu étouffé vu la posture que j’avais dans mon lit, pour lui signifier que oui, c’était quand même fou comme truc. Puis, comme pour le confirmer, j’ajoutai:  « Je ne te le fais pas dire. », avec un petit sourire. Cela aurait pu être suffisant pour me remonter le moral après ce départ plutôt émotif de mes élèves de ma chambre d’hôpital, mais apparemment, Ace était décidé à ne pas s’arrêter là, puisqu’il choisit, au bout du compte, même si je lui avais signifié que je ne lui en voulais clairement pas de ne pas avoir apporté de fleurs à mon intention, de me les offrir malgré tout. Toujours aussi amusé, encore plus content que mon ami ait déboulé dans ma chambre, je lui dis, toujours sur un ton relativement humoristique:  « C’est trop gentil, merci. » en tentant de paraître sincère, mais pas trop désireux, histoire qu’il ne se sente pas plus qu’obligé, au bout du compte. Mais bon, il était vrai que niveau décoration, une chambre d’hôpital, ce n’était pas trop ça. Au début, cela ne m’avait pas gêné, puisqu’inconscient, je n’en avais jamais vu les murs avant mon réveil. Mais là, je devais admettre que je commençais à apprécier de plus en plus cette petite table de chevet avec des cartes tantôt d’anniversaire, tantôt de convalescence. D’ailleurs, il me faudrait rajouter les créations de mes élèves, mais ça, ça attendrait, parce que non seulement, je voulais prendre le temps de les regarder attentivement mais de plus, ce n’était pas avec Ace dans ma chambre que j’allais faire de la décoration d’intérieur, d’autant plus que bien souvent, c’était les employés de la place qui m’aidaient à tout placer, parce que vu le fait que mes mains me faisaient défaut, je prenais toujours le risque de tout faire tomber à chaque geste. Portant alors mon attention sur le jeune homme qui avait décidé de prendre ses aises - ce de quoi je ne le blâmais pas, bien au contraire - je grimaçai légèrement à sa question. Non pas qu’elle ne me convenait pas, elle était parfaitement légitime, mais disons que dans mon cas, il me faisait toujours étrange d’y répondre. Choisissant cette fois-ci de ne pas m’étaler sur des explications un peu barbantes, je répondis tout simplement:  « Bientôt deux mois. » avec un sourire triste, comme pour signifier que cela ne me faisait pas plaisir. Dans l’immédiat, je ne mentionnai pas que pour moi, j’avais le sentiment que ça ne faisait même pas trois semaines. Peut-être que je lui dirais plus tard, si jamais je le voyais flipper ou un truc du genre, même si pour le coup, je n’étais pas vraiment convaincu que lui mentionner que j’avais été dans le coma pendant six semaines aiderait vraiment à embellir ma situation qui n’avait rien de bien joli. Moi-même, tout cela me déprimait quelque peu, alors quand je le pouvais, pour sûr, je détournais le sujet, je tentais d’en savoir un peu plus sur le monde extérieur. C’est exactement ce que je fis par la suite en demandant à Ace, d’un ton qui se voulait un peu plus enthousiaste:  « Et toi alors, quoi de neuf ? Que deviens-tu après tout ce temps ? » Je n’étais pas sans savoir que pour le coup, la question était vague, les possibilités de réponse, nombreuses, mais je m’en moquais. Si jamais Ace voulait m’en parler, pour sûr je l’écouterais, et ce serait clairement plus intéressant que de parler de mon cas qui, en ce moment, n’avait pas grand-chose de glorieux ou du moins, n’était pas vraiment le sujet de conversation le plus chouette après avoir retrouvé un ancien pote d’école.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptySam 23 Juil - 18:17

retrouvailles.




il s’est installé. il a posé les fleurs sur la table de chevet, il va vraiment les lui laisser. c’est drôle de lui offrir des fleurs, et puis en plus vraiment ça donnera un peu de gaité à sa chambre. jordan semble content de le voir, et le sentiment est réciproque. il y a toujours une pointe de curiosité chez ace qui a envie de savoir comment jordan s’est retrouvé dans une telle situation. il se dit qu’il aura tout le temps de poser des questions. oui, il a décidé qu’il passera quelques minutes avec lui. c’est pour ça qu’il s’est assis d’ailleurs. quand il annonce qu’il lui laisse les fleurs il répond avec un sourire, faussement flatté. ils sont dans la déconne, c’est bien déjà ils ont pas perdu les bonnes habitudes. quand ace demande depuis combien de temps il est là, jordan fait la moue. c’est un geste discret, et pourtant il le remarque tout de suite. peut-être parce que rien ne le distrait des expressions de son visage. il a pas grand chose à regarder en même temps, à part les quatre murs blancs de la chambre. deux mois. deux mois c’est long. très long. alors ace comprend qu’il s’est passé quelque chose de sérieux. il comprend aussi que jordan a pas forcément envie d’en parler. ou alors il veut pas l’inquiéter. du coup ace laisse un temps à son ami pour étayer un peu ses propos. pour le pousser à la confidence. et il se passe rien. un léger silence s’installe. et puis jordan reprend la parole. finalement il décide de retourner les questions à ace. peut-être qu’il veut pas être au centre de l’attention. « moi ça va. » je ne suis pas dans un lit d’hôpital depuis deux mois quoi. il a envie de lui dire, mais il se retient parce que son humour un peu maladroit a pas trop sa place dans ce lieu solennel. « je travaille toujours à la galerie d’art, mais j’ai plus de responsabilités, et puis voilà. » il sait pas trop quoi répondre. il aurait pas mal de choses à dire, en fait. mais il sait pas trop par quel bout commencer. « et puis je donne des cours d’auto-défense, par contre c’est fini pour moi la boxe. » il sait pas si jordan est courant des cours qu’il donne ou du fait qu’il a totalement arrêté la boxe. alors il le dit parce qu’après tout c’est ce qui se passe dans sa vie. il a pas tellement envie de s’attarder sur le sujet boxe, parce que ça remue pas mal de souvenirs douloureux. mais jordan doit encore avoir ce souvenir de lui compétiteur qui respirait, mangeait et buvait pour ce sport. « si je te retourne la question ça va faire bizarre non ? enfin, je veux dire… » il lâche un rire un peu nerveux. « enfin le prend pas mal, mais va bien falloir que tu me racontes comment tu t’es retrouvé dans ce lit. » il décide finalement de jouer sur l’humour. c’est un peu maladroit, okay. mais il veut pas juste faire le mec curieux, ça l’intéresse vraiment. il a envie de comprendre ce qui s’est passé. surtout qu’il a l’air d’aller bien. d’accord, c’est jamais vraiment marqué sur ton front quand tu es malade, mais visiblement jordan porte très peu de séquelles physiques de ce qui lui est arrivé. « mais si tu veux pas en parler, c’est cool aussi. je te ferai un monologue sur ma vie, sans souci. » il ajoute pour détendre l’atmosphère.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyMar 2 Aoû - 0:54



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retrouvailles
D’une certaine façon, cela me conforta qu’Ace veuille bien m’expliquer ce qui s’était passé dans sa vie depuis que nous étions sortis de l’université. Non seulement, une partie de moi était bien curieuse de savoir ce qu’il devenait, s’il avait poursuivi sur le chemin qu’il avait commencé à tracer lorsque nous étions sur les bancs d’école, mais de plus, cela m’empêcherait de parler de l’accident, de ce qui me gardait emprisonné en ces lieux malgré moi. J’étais conscient que ma présence à l’hôpital consistait à me faire sentir mieux, était partie intégrante de ma pleine convalescence, une de mes meilleures chances de pouvoir marcher aisément de nouveau et qui sait, peut-être être en mesure d’utiliser mes mains comme je le faisais précédemment. Je savais qu’il fallait que je sois patient aussi, parce que là, j’étais diminué, condamné à me promener entre mon lit et mon fauteuil roulant sans trop d’autres options. En raison de cela, ma vie tournait en ce moment autour de cet accident, et inutile de dire que cela m’écrasait plus qu’autre chose alors par conséquent, quand il m’était possible de parler d’autre chose, d’entendre autre chose, je ne disais clairement pas non. Ce fut donc entièrement ouï que j’écoutai Ace m’expliquer qu’il tenait une galerie d’arts, ajoutant qu’il donnait des cours d’autodéfense, sans faire de boxe au niveau professionnel, ou du moins, plus maintenant. Sans le vouloir, je fronçai les sourcils, légèrement surpris, me rappelant comment il aimait ce sport quand nous étions à l’université. En fait, il ne parlait que de ça, passait son temps à s’entraîner… Après, je ne passai aucun commentaire, me disant qu’il devait avoir ses raisons. J’accusai simplement réception de l’information par un hochement de tête, sans ajouter quoi que ce soit, voyant bien qu’il ne semblait pas vraiment enclin à en parler davantage. Peut-être s’était-il passé quelque chose qui avait mis fin à sa carrière ? Pour le coup, je n’osai pas vraiment le demander, non seulement parce que je jugeais que ça frôlait la trop grande indiscrétion mais de plus, je n’en eus pas vraiment l’occasion, puisqu’Ace décida de me retourner la question, m’arrachant un discret soupir. Soupir parce que moi non plus, je ne savais pas comment commencer, même si clairement, je devais m’y résigner, ne serait-ce qu’un peu. Je le savais à la base, et je me rendis compte que pour sûr, je ne m’en échapperais pas. Ce fut dans un haussement d’épaules que je pris la quasi obligation de lui raconter le pourquoi du comment j’étais à l’hôpital, pour montrer que je ne pouvais pas lui en vouloir de me le demander, après tout. Inspirant profondément, je commençai par lui dire:  « Ne t’en fais pas. » avec un petit sourire, pour montrer que je m’étais finalement convaincu de lui en parler. Après tout, j’aurais qu’à ne pas faire dans les détails, non ? Qu’est-ce qui m’y obligeait ? Enfin, il était sûr que mon discours serait probablement plus intéressant si je l’étalais un peu plus, mais pour le moment, je pouvais toujours couper à l’essentiel et surtout, le parsemer de choses un peu plus heureuses, à savoir:  « Après l’université j’ai fait quelques remplacements par-ci par-là dans des écoles et finalement, un an plus tard, on m’a proposé un poste permanent dans un collège. J’y suis depuis, je travaille avec des enfants autistes. » Par réflexe, je désignai les cartes qui se trouvaient sur la table, pas encore mises en disposition, faites par ces élèves dont je parlais. À la pensée de cette visite surprise, j’eus un petit sourire, mais je ne m’y attardai pas trop, histoire de ne pas redevenir sentimental à nouveau. Ensuite, je repris en disant:  « J’ai rencontré quelqu’un aussi… Et nous nous sommes mariés, il y a trois ans. » Un rire nerveux s’échappa de ma gorge malgré moi, puis je choisis de ne pas m’éterniser sur ce sujet, parce que cela reviendrait à parler de l’avortement de Maia, ce froid entre nous, bref, tout ce qui me faisait probablement encore plus mal que le fait d’être cloué au lit. Comme si j’avais silencieusement prononcé cette histoire, je complétai mon récit en affirmant:  « J’ai eu un accident de voiture. Coma, incapable de marcher, ce genre de truc. Je me suis réveillé il y a trois semaines. » C’était très bref, trop bref comme propos, je m’en doutais bien, mais pour le coup, je n’arrivais pas à aller plus loin dans mon discours. Et ça, j’espérais qu’Ace allait le voir par le regard un peu piteux, torturé avec lequel je le considérai, attendant de voir ce qu’il dirait, comment il réagirait par rapport à tout ça.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyVen 5 Aoû - 23:22

retrouvailles.




résumer sa vie en quelques minutes n’est pas chose aisée. ace, il ne sait pas par quel bout commencer. alors il s’en tient au factuel, à ce que ses parents pourraient dire de lui si on leur demande des nouvelles. il a rien contre étoffer davantage, mais il aurait préféré faire ça autour d’une bonne bière. pas dans une chambre d’hôpital. surtout qu’il sait pas quelles sont les raisons qui ont amenées jordan ici. il remarque le froncement de sourcil de son ami quand il évoque la boxe. mais il détaille pas. il est pas fier de lui. tout ceux qui ont eu l’opportunité de le croiser durant cette période de sa vie savent qu’il a eu pour objectif de devenir pro. seulement c’était plus l’objectif de son père que le sien. alors il a tout laissé tomber pour essayer de trouver qui il était vraiment. et franchement il a jamais regretté. même si ça signifie ne plus avoir la même relation avec le paternel. d’avoir l’impression qu’un mur s’est construit entre eux. toutefois, jordan dit rien. il bronche pas, alors ace continue et lui retourne la question. il appréhende un peu. il voudrait pas dire un truc maladroit. finalement, jordan déclare qu’il n’a pas à s’en faire. il reprend en ajoutant qu’il est devenu prof pour des élèves autistes. ace, il a un grand sourire, c’est génial comme métier. c’est un truc utile. et il image tout à fait son ami faire ça pour gagner sa vie. il pointe du doigt des cartes réalisées par des enfants qui sont probablement venus lui rendre visite ici. et puis il annonce avoir rencontré quelqu’un et s’être marié il y a trois ans. alors là, ace il est pris entre deux feux ; d’une part parce qu’il est content pour son pote, il a trouvé quelqu’un. et d’autre part, il se sent anxieux. parce que tous ses potes commencent petit à petit à vouloir se marier et tout le bordel, et lui ça le fait carrément flipper. pourtant il pense, parfois. mais il se sent pas près à franchir le cap, même si tout son entourage y passe. « oh, mais c’est génial tout ça ! » il dit vraiment heureux. il remarque que jordan est un peu bizarre en parlant de sa femme, mais il va pas poser de questions. il est pas vraiment bien placé pour faire des remarques là-dessus. il vit actuellement dans une situation très compliquée et ambiguë. pour le coup il a aucune envie d’aborder le sujet. et puis enfin la révélation arrive. jordan donne les causes de sa présence ici : accident de voiture. ace comprend que c’est sérieux. il a été dans le coma, c’est le genre de truc qui arrive pas à tout le monde. il se sent con d’avoir demandé. il sait pas trop quoi répondre. « oh putain, je suis désolé. » il s’excuse, même s’il n’est en rien responsable de tout ça. « et du coup, tu peux remarcher maintenant ou… ? » il ose pas terminer sa phrase. il veut pas terminer sa phrase plutôt. c’est inconcevable pour lui que jordan ne puisse plus marcher. ça fait des années qu’ils se sont pas vus, leurs retrouvailles peuvent pas se solder par une si mauvaise nouvelle. « et ça va, tu te sens pas trop seul ici ? » il se dit qu’il doit arrêter de poser tant de question, de croasser comme un corbeau. « ah oui et t’as le droit de me demander de fermer ma gueule aussi. » il lâche finalement en riant.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyMer 10 Aoû - 1:49



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Après avoir évoqué mon mariage avec Maia, je me rendis compte qu’au final, ce n’était pas si pénible, parler de l’accident à proprement parler. En tout cas, c’était beaucoup plus simple que de parler des raisons de cet accident, ce qui aurait mené à discuter du statut de mon mariage que je ne saurais définir pour le moment, mais qui était si bordélique que je me doutais fort que mon ami n’aurait pas dit que c’était génial comme il l’avait fait quand je lui avais parlé du fait que je m’étais marié dans un premier temps. Limite, ça me rassurait, parce que c’était comme si je venais de passer à travers une épreuve, cette épreuve où il fallait que j’affronte la réalité, ou plutôt une partie de la réalité. Tristement, je réalisais que c’était la partie la moins complexe, mais en même temps, si je m’en tenais à cela, ce n’était pas plus mal non plus. Déjà un peu moins anxieux à l’idée de parler de mon accident, j’eus un sourire triste au moment où Ace se montra soudainement moins enthousiaste par rapport à ma situation, mais je ne me sentis pas mal ou du moins, pas autant que je ne l’aurais cru dans un premier temps. Soudainement un peu plus à l’aise, j’écoutai la question d’Ace, et ce fut avec une aisance qui m’étonnait moi-même que je répondis:  « Pour le moment, pas trop. Je peux faire quelques pas quand je m’appuie sur quelque chose, mais clairement, ce n’est pas demain matin que je vais faire un marathon. » Mais ça, selon le médecin, c’était chose temporaire, dans le sens où si je travaillais assez fort, je pourrais éventuellement recommencer à marcher comme à mon habitude d’ici quelques mois. Mais pour le moment, je préférais ne pas trop me projeter dans l’avenir, me contentant de faire les efforts nécessaires dans l’immédiat, dans l’espoir que les choses s’arrangent par la suite. Au moins, je pouvais me conforter dans l’éventualité que je pourrais effectivement recommencer à marcher, que mon cas n’était pas complètement désespéré. Peut-être même qu’à la fin, je pourrais reprendre une vie normale, même si ça, c’était loin d’être gagné. Parce que pour le moment, l’emphase était mise sur mes jambes, mais il y avait aussi mes mains qui me jouaient des tours, sauf que je n’en parlais pas trop, me concentrant sur l’idée de marcher à nouveau d’abord et avant tout. Et puis, il fallait admettre que j’étais un peu mieux fixé sur cela, si bien que peu de temps après ma première affirmation, je me permis d’ajouter à l’adresse de mon ami:  « Du coup je me déplace en fauteuil, avec un peu de chance je pourrais prendre des béquilles éventuellement. » J’avais beau ne pas me projeter trop loin, il fallait admettre que je ne serais pas contre l’idée de pouvoir me déplacer de cette façon à ma sortie de l’hôpital, même si je ne savais pas quand elle aurait lieu ou quoi que ce soit du genre. Pour cette raison, je demeurai plutôt vague, décidant de répondre à la prochaine question d’Ace, mais au moment de le faire, celui-ci me devança, lâchant un propos qui m’arracha un petit rire et qui me fit dire au final:  « Ça ne risque pas d’arriver. Ça me fait du bien de parler et de t’entendre parler. » Et là, je ne saurais être plus sincère. Je ne me plaignais pas de ma solitude en temps normal, parce que je n’étais pas le genre de personne qui appréciait la compagnie de bien des gens en même temps, mais disons que je ne crachais pas sur toute possibilité que j’avais d’avoir quelqu’un non loin, pour quelques minutes, quelques heures, le temps que cette personne pouvait m’accorder. Je savais que concernant Ace, ce n’était pas volontaire, mais alors qu’il aurait pu aller voir la personne qu’il était venu visiter dans un premier temps, il avait décidé de rester un peu, ce pour quoi je lui étais clairement reconnaissant. Pour cette raison, je me permis d’ajouter, comme pour m’assurer de répondre à la précédente question de mon ami:  « Je ne suis pas du genre à devenir dingue quand je suis seul, mais disons que de la compagnie, ce n’est jamais de refus. » Un petit sourire servit à conclure mon propos qui, sommes toutes, était plutôt évasif, mais je le trouvais bien ainsi. Puis, je me dis que je pouvais pendant un instant, détourner un peu le sujet de conversation, puis demander, par simple curiosité:  « Et tes cours d’auto-défense, tu les donnes où ? », me disant que c’était là une question comme les autres et puis, quand j’aurais repris la forme, peut-être je pourrais lui payer un visite, un cours, je ne sais trop ? C’était là encore une fois une idée projetée bien loin, surtout que je n’avais jamais pensé que ce genre de chose pourrait m’intéresser, mais après tout, pourquoi pas ?
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyDim 14 Aoû - 21:50

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reprendre contact avec quelqu’un c’est accepter qu’il a évolué dans la vie, même si c’est dans un sens qu’on aurait jamais imaginé initialement. en soit, quand jordan résume sa vie, ace il est pas trop étonné. il fait un boulot génial, tourné vers l’humain. qu’il soit marié ça l’étonne pas plus. ça arrive à beaucoup de monde. par contre qu’il se retrouve hospitalisé à cause d’un accident de voiture, c’est pas un truc auquel il s’attend. mais c’est le propre des accidents, arriver au mauvais moment et à la mauvaise personne. il demande pas trop de détails concernant l’accident en lui-même. il sait même pas si jordan en garde des souvenirs, et il a pas l’intention des les raviver. mais du coup il souhaite savoir si son ami est paralysé pour de bon où s’il peut quand même marcher. la réponse que jordan lui donne est plutôt encourageante. il annonce devoir tout de même se déplacer en fauteuil, car les pas qu’il peut faire sont, pour le moment, comptés. ace, il imagine même pas une seule seconde se retrouver incapable de bouger. il est accro au mouvement, toujours à cent à l’heure, avec quelque chose à faire, quelque part où aller. il est hyperactif, il a trop d’énergie, il a besoin d’en dépasser une grande partie pour se sentir bien. c’est pas pour rien qu’il est sportif, c’est le seul moyen de canaliser son énergie débordante. même s’il est plus boxeur, il continue parfois de s’entrainer comme tel ; course à pied, corde à sauter, musculation. juste parce que c’est un besoin. alors il plaint vraiment jordan. « tu vas réussir à t’en remettre, t’es un battant. » il déclare. il imagine pas les choses autrement. il imagine pas que jordan puisse rester bloqué dans un fauteuil toute sa vie. il est tellement jeune. comme il dit, d’abord il faut passer par la case béquilles, mais avec de la rééducation il arrivera à tenir debout. et peut-être que sa revanche sur la vie ça sera justement de terminer un marathon, un jour. parfois, ace il sait qu’il peut être un peu soulant , de par son côté hyperactif, il a besoin de parler, de combler les trous. de dire un truc drôle, qui fera rire que lui. alors il préfère dire à jordan que si jamais il est trop lourd, il peut le signaler. au contraire, son ami semble ravi d’avoir quelqu’un à qui parler. mais forcément, ace il se demande s’il se sent pas trop seul ici. jordan prend les choses avec philosophie. et le fait sourire. « bon, dans ce cas-là j’ai bien fait de m’installer ! en plus, je suis vraiment content de te voir. » il lâche très sincèrement. il est pas obligé de rester là, il aurait pu prendre congé, dire qu’on l’attend ailleurs à l’hôpital, annoncer repasser plus tard, pour en fait ne jamais revenir. mais il a pas envie. juste parce que pour ace les copains c’est très important. presque autant que la famille. et que pour le coup, il est pas à la hauteur, parce qu’il a perdu contact avec jordan, et il sait même pas pourquoi. apparemment son ami est passé assez proche de la mort, et que là, il a la parfaite occasion pour reprendre les choses correctement et pas le laisser filer une deuxième fois. c’est comme un signe du destin. jordan il décidé d’orienter la conversation vers les cours d’auto-défense qu’il donne. et ace, il pourrait en parler pendant des heures. « en centre ville, à la salle de sport. j’ai une salle à disposition. je donne deux cours par semaine en plus de mon travail, c’est usant, mais c’est tellement… génial. j’adore enseigner, en fait. c’est con, mais j’adore. » il dit. et il est persuadé que jordan peut tout à fait comprendre, parce qu’il bosse avec des jeunes, à qui il enseigne aussi. « je compte sur toi dès que t’auras récupéré entièrement. » il dit pour rigoler. la vérité c’est qu’il espère de tout son cœur que ça pourra se réaliser un jour. « mais dis moi, et ta femme, j’aurais l’occasion de la rencontrer ? » il aimerait bien voir celle qui a mis la bague au doigt de son ancien camarade d’université.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyJeu 18 Aoû - 23:24



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Je ne savais pas si « battant » était le mot le plus approprié pour me décrire dans la situation présente, mais parce que celui-ci sortait de la bouche de mon ami avec un certain optimisme qui me faisait du bien, je choisis de l’accepter sans rien dire, me contentant de lui répondre avec un sourire à caractère reconnaissant. Après, je ne pouvais pas dire non plus que je ne faisais pas d’effort pour m’en sortir. Ce n’était pas me vanter, c’était simplement dire la vérité; chaque fois que j’avais une séance de rééducation, je m’y rendais sans broncher, même si cela me faisait souffrir, même si parfois, j’avais le sentiment que jamais je ne saurais avoir une vie normale après cet accident. Par contre, je savais que je ne pouvais pas me laisser aller, parce que si je n’avais pas ce désir de me battre pour faire quelque chose de bien, alors malheureusement, il ne me restait plus grand-chose. Si je ne me rétablissais pas, clairement, je ne pourrais pas retourner à l’école et là, je n’aurais plus d’élèves pour venir me payer une visite, parce que je ne serais plus leur enseignant. Et puis, je ne pouvais pas les laisser là. Si je ne me rétablissais pas, je ne pourrais pas retourner faire un jogging chaque matin comme j’avais l’habitude de le faire. De ma perspective, si jamais je ne m’aidais pas moi-même, je ne pourrais pas faire quoi que ce soit. Et pourtant, j’en avais envie, comme je le prouvai quand je posai une question à Ace par rapport à ses cours d’auto-défense, intéressé non seulement pour satisfaire ma propre curiosité, mais aussi, d’une certaine façon, pour voir si cela me serait accessible, bien que je ne le dis pas immédiatement. Je me congratulai même de le faire pour tout dire, parce que si jamais je lui avais demandé pour mon propre intérêt dans un premier temps, peut-être que je n’aurais pas pu voir cette petite étincelle brillant dans les yeux de mon ami quand celui-ci parla du fait qu’il adorait enseigner ces fameux cours. Ne pouvant que le comprendre, ce fut sans aucune gêne que j’ajoutai à son propos: « Ce n’est pas con du tout, crois-moi. » Après, il fallait dire que pour le coup, j’étais quelque peu biaisé, parce que j’étais moi-même enseignant, mais bon, il n’en demeurait pas moins que pour moi, c’était un métier on ne peut plus enrichissant, malgré tout le travail que celui-ci exigeait. Pour moi, il n’y avait rien de plus beau que de voir un de mes élèves réussir quelque chose et s’en montrer fier. C’était ce qui faisait ma paie, beaucoup plus que le chèque qui rentrait dans mon compte bancaire. Après, je ne niais pas la nécessité d’avoir un salaire au bout du travail, mais bon, question vocation, oui, c’était pas mal plus gratifiant. Puis, au final, le fait que je ne mentionnai pas tout de suite mon intérêt pour ses cours n’eut pas nécessairement un impact dans le sens où Ace le devina malgré tout, m’arrachant un petit rire à ses dires ainsi qu’un: « T’en fais pas pour ça. » J’avais fait exprès de ne pas dire directement que oui, j’allais m’inscrire dès que je sortirais d’ici, mais disons que l’envie ne me manquait pas. Je ne savais pas si j’avais vraiment besoin de cela, mais ça me changerait les idées et puis, si cela pouvait aider ces soucis que j’éprouvais avec mes mains depuis l’accident, je n’allais pas m’en plaindre. Enfin, je n’avais aucune idée si cela changerait quoi que ce soit, mais disons que j’étais prêt à tout essayer. Et puis, je ne niais pas que je pensais au fait que cela pourrait également me permettre de m’éloigner un peu de la maison une fois que je serais sorti de l’hôpital, ce à quoi je songeais de plus en plus souvent, compte tenu que je ne savais pas encore où les choses en étaient avec Maia. Voilà pourquoi j’avais cherché à évincer la question plus tôt, et pour cette même raison, je ne sus pas trop quoi répondre à Ace quand il m’en parla. Hésitant, avec un sourire nerveux, je dis, comme par réflexe: « Oui, sûrement. », incapable d’ajouter quoi que ce soit. Je ne pouvais pas lui promettre qu’elle viendrait faire un tour pendant qu’il était ici, je ne le savais pas, et je ne lui demandais plus, à ce point. Et ça, c’était gênant, en tout cas, moi, j’en étais gêné, suffisamment pour essayer de dévier le sujet et demander, d’une façon trop peu sûre, un peu ridicule: « Et toi alors, tu as quelqu’un dans ta vie ? » me disant que vu le temps que nous ne nous étions pas vus, cette question était limite légitime, et je voulais savoir ce qui en était du côté de mon ami, même si clairement, j’aurais voulu lui demander autrement que pour évincer la discussion sur ma propre situation conjugale pour le moment.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyMer 24 Aoû - 17:08

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enseigner c’est pas un truc qui lui serait venu naturellement. jamais il aurait pensé donner des cours à quelqu’un. quand il faisait de la boxe, il suivait les entrainements pour être le meilleur, il comprenait pas à quel point apprendre quelque chose à quelqu’un ça demandait de la rigueur et de l’implication. il a toujours eu l’impression que ses coach étaient contre lui, y a jamais eu une vraie relation de confiance. peut-être par qu’ils ont toujours été proches de son père, alors c’était pas possible pour lui de croire qu’ils voulaient que son bien à lui. et puis il a comprit qu’en fait c’est pas si simple. que chaque élève est différent et pourtant il faut faire le cours le plus généraliste possible. c’est beaucoup de boulot, d’implication, de motivation. et y a pas un jour où il regrette de faire ça. il se sent épanoui, et ça se sent quand il en parle, tout le monde lui dit. jordan il est d’accord avec lui, il ressent la même chose vis-à-vis de l’enseignement, du coup ace il est content de pouvoir partager son enthousiasme avec lui. alors il lui propose de venir faire un tour à la salle de sport quand il sera guéri ; parce que pas question de prétendre le contraire. jordan est d’accord, et avec un franc sourire il affirme qu’il viendra plus tard. alors ace ça lui fait plaisir, parce que mine de rien il a l’impression que rien n’a changé de sa relation avec jordan. que c’est toujours son pote comme avant, qu’ils peuvent discuter de tout et de rien. certes, faut mettre à jour les dernières nouvelles de leur vie, mais c’est pas grand chose ça. il reste encore la complicité entre eux, c’est quand même le plus important. du coup, ace y a une question qui le titille, il veut savoir s’il aura la chance de rencontrer Mme Oakley. et là, l’ambiance change un peu. jordan se contracte, et son sourire se fige sur ses lèvres. visiblement, il a fait une boulette en posant cette question. mais ace, il cherche simplement à savoir si elle est dans les parages histoire de faire les présentations. il veut pas poser de questions gênantes. il répond d’un ton vague, l’air un peu absent. sûrement. il peut pas s’empêcher d’hausser un sourcil, il est surpris, il s’attend à un peu plus d’enthousiasme. ou à plus d’explications. « sûrement ? ouais ok. » il répète alors dans le trouble de la conversation. parce que cette question vient de jeter un froid palpable entre eux. du coup, ace il veut essayer de creuser un peu, mais jordan est plus rapide que lui. il lui retourne la question. cette fois-ci c’est à son tour d’être un peu gêné. « euh non, personne. » qu’il commence à dire. il est célibataire. sur le papier. parce que dans sa tête c’est le bordel. y a que riley qui tourne en boucle. et ça commence à le rendre dingue. depuis qu’il l’a embrassé, il pense à elle tout le temps. et il peut pas l’oublier parce qu’ils habitent ensemble. mais de toute façon, il a même pas envie de l’oublier, parce que cette fille c’est un peu son rayon de soleil du quotidien. « par contre j’ai une colocataire. j’sais c’est pas la même chose, mais… » il continue en s’embrouillant tout seul. il a voulu faire un trait d’humour, mais c’est raté en fait. parce que ce qu’il raconte est tristement vrai. il a simplement une colocataire. rien d’autre. « mais c’est tout. » qu’il finit par ajouter. il se gratte la nuque un peu gêné. ce qu’il dit ça n’a pas de sens. « enfin voilà, je crois que se poser avec quelqu’un c’est pas pour moi. » il rajoute avec un léger rire. il le pense vraiment. il sait pas s’il est capable d’assumer une relation sérieuse. il veut pas blesser quelqu’un, surtout pas riley. alors il hésite, il fait un pas puis trois en arrière. et pourtant il sait que cette situation est pas tenable. que tout ça, ça va péter un jour. « j’veux dire, t’as jamais douté avant de te marier ? » il lance finalement. sa question dépasse peut-être les limites, mais il ose demander, parce qu’il voudrait comprendre comment les gens font pour être aussi sûrs d’eux. sûrs de pas faire le mauvais choix.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyJeu 1 Sep - 0:48



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Je me doutais bien que quelqu’un qui semble réticent à l’idée de présenter sa femme à un vieux pote d’université n’était pas vraiment simple, surtout après que cette même personne se soit vanté d’être marié depuis trois ans. Par contre, j’avais eu pour espoir pendant un moment que détourner l’attention vers Ace et sa propre situation amoureuse pourrait éviter tout malaise, mais au bout du compte, cela ne marcha pas vraiment, me laissant légèrement inconfortable pour le coup. Pris au dépourvu, je ne sus que prendre un petit air triste au moment où Ace tint un propos bien placé pour me faire culpabiliser de rester aussi évasif par rapport à ma vie conjugale. Évidemment, je savais qu’il ne l’avait pas fait exprès, je l’espérais en tout cas, d’où le fait que je fis mon possible pour ne pas m’en sentir mal trop longtemps, surtout qu’au final, ça aurait été quelque peu idiot de ma part, sachant que malgré tout, Ace avait, en quelques sortes, accepté de répondre à ma question. Par contre, de son côté, la situation était visiblement plus simple à raconter, puisqu’il se contenta de me répondre par la négative. Après, je ne savais pas si c’était vraiment ça sa situation, ou bien il coupait court à la discussion pour ne pas en parler, ce de quoi je ne saurais le blâmer. Avoir su, c’est ce que j’aurais fait aussi, quitte à évincer le fait que j’étais marié temporairement. Bien sûr, ce n’était pas que je n’étais pas fier d’être marié ou bien que je n’aimais plus Maia - c’était bien d’ailleurs ce qui me faisait si mal dans toute cette histoire, à mon avis - mais parce que je pensais que ça aurait été plus judicieux de savoir quoi dire, à quoi m’en tenir avant de dire quoi que ce soit, ce qui, clairement, n’était pas mon cas en ce moment. Enfin, ce qui était fait était fait, et ça n’avait pas eu trop de dommages, alors me tracasser plus longtemps n’était pas l’idéal, d’autant plus que cela ne m’aurait pas permis d’écouter pleinement mon ami tandis que celui-ci m’expliquait qu’il vivait avec une colocataire, mais que ce n’était pas pareil. Pour ça, je ne pouvais être plus que d’accord, mais je ne le dis pas, me contentant de faire un petit sourire amusé tout en lâchant, sans trop réfléchir, de façon bien candide:  « Eh bah, je suppose que ça dépend de la relation que tu as avec elle. » sans songer un seul instant que ce propos pourrait avoir des répercussions quelconque. La preuve était que mon amusement ne fit que se poursuivre lorsqu’Ace en vint à la conclusion comme quoi la vie stable de couple, ce n’était pas pour lui. À cela par contre, je ne dis rien, parce que je ne pouvais pas décider pour lui. Chaque personne choisissait sa vie après tout, et ce n’était pas aux autres de juger, à mon avis. Moi-même, avant de rencontrer Maia, je ne savais pas à quoi m’en tenir au niveau de ma vie personnelle, donc je ne pouvais pas décider que j’allais me marier et avoir des enfants. Le hasard, ce n’était pas plus mal, je supposais. Par contre, ce n’était pas le genre de chose qui permettait de justifier le pourquoi du comment j’avais choisi de me marier, je le savais, et je m’en rendis compte mieux que jamais probablement à la nouvelle question de mon ami, question avec un caractère plus abstrait qui, en fait, ne me déplut pas vraiment, à mon grand étonnement. Une telle interrogation rappelait mes souvenirs plus heureux avec Maia, sans être ternis par les plus sombres des dernières semaines. Je ne savais pas comment cela était possible, vu tout ce qui avait pu se passer, mais je ne m’en plaignis pas, saisissant ce bref moment d’éclaircie dans mon monde un peu trop sombre à mon goût en ce moment. Après avoir haussé vite fait les épaules, je répondis donc, tout en grimaçant légèrement:  « Non… Je ne crois pas… Évidemment que je ne me suis pas précipité à la demander en mariage, parce que je voulais être sûr de ne pas faire d’erreur, mais quand je lui ai demandé de m’épouser, c’était parce que je savais que je voulais passer ma vie avec elle… Je ne saurais pas te dire comment je l’ai su exactement… » Je marquai une petite pause, laissant mon esprit s’imprégner de ce fameux jour où je lui avais fait ma demande, puis notre mariage l’espace de quelques secondes, avant de finalement dire, à la fois pour Ace et pour moi-même:  « Je suppose que ça ne se commande pas… » Plus que jamais, en tenant ce propos, je m’écoutai parler, sans vraiment m’en rendre compte, puis ce fut en un rire nerveux que j’en vins à la conclusion:  « Je dois paraître complètement cliché en ce moment, n’est-ce pas ? » comme pour briser le moment, moment si contradictoire dans ma vie en ce moment, mais qui me rappelait pourquoi tout cela était si difficile à surmonter, parce qu'au fond, je ne voulais pas perdre Maia, même si ce qu’elle avait fait, cet accident étaient des obstacles qui me paraissaient toujours infranchissables à ce jour. Peut-être fallait-il que je retrouve ce que nous avions avant ? Franchement, je n’en savais rien. En ce moment, j’étais ce que je pensais être un beau gâchis, un bordel rempli de paroles un peu trop nunuches, j’en avais l’impression. Après, restait à voir si Ace pensait la même chose que moi, et aussi, si j’avais répondu à sa question par la même occasion, bien que je ne savais toujours pas pourquoi il l’avait posée. Le saurais-je par ses propos à un moment ou un autre ? Je ne pouvais pas nier que là, j’étais plutôt curieux de le savoir, même si je préférai attendre avant de lui demander.
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MessageSujet: Re: retrouvailles (jordan)   retrouvailles (jordan) EmptyLun 12 Sep - 0:34

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jordan lui répond que ça dépend la relation qu’il a avec elle. sous-entendu avec sa colocataire. alors ace, il lâche un petit rire. un rire jaune. parce que justement, sa relation avec riley elle est plutôt floue. il sait qu’il ressent des trucs qu’on ressent pas habituellement pour sa colocataire. il aime pas quand il sait pas ce qu’elle fait ou avec qui. elle aime pas que les mecs l’approche trop. et puis y a eu ce baiser entre eux. cette pulsion de sa part qui a tout fait basculer, et depuis plus rien. juste les pensées qui se bousculent dans sa tête. les hésitations. alors, il se rassure comme il peut, en disant que les relations c’est pas fait pour lui. même s’il n’a jamais essayé, parce que c’est un lâche, dans le fond. il a peur de s’engager, il a peur que ça devienne trop compliqué. et puis il s’est toujours demandé comment être sûr qu’on veut être avec cette fille et pas une autre. il a jamais vraiment connu de relation où y avait pas d’hésitations, d’envie de partir voir ailleurs. il comprend pas comment on peut s’engager à vie avec quelqu’un. en fait, il est jamais vraiment tombé amoureux, alors il a dû mal à envisager l’engagement sur le long terme. il s’autorise donc à poser la question à jordan, qui lui répond sincèrement de bon cœur. mais il a pas la réponse non plus. alors ace il rit légèrement, parce qu’au final y aucune explication logique à tout ça. jordan lui semble un peu dans ses pensées pendant quelques instants. peut-être qu’il est nostalgique de ce moment. ace, il dit rien non plus, trop occupé à penser à sa colocataire qui le pousse à poser des questions sentimentales à la con à un de ses potes, comme deux filles au salon de coiffure. et puis jordan reprend la parole. ça ne se commande pas, qu’il déclare. et là, ace il a déjà plus l’impression de se reconnaître, car il a vraiment l’impression de rien contrôler du tout. et c’est ça justement qui est flippant. jordan conclut finalement en disant qu’il doit paraître cliché. alors ace il rit, aussi. « pas cliché du tout. et puis c’est moi qui te pose des questions à la con. » et il le pense vraiment, mais il sait pas trop à qui en parler, parce que justement il se sent particulièrement idiot de ressentir tout ça. c’est pas lui. il a jamais été embêté par ses sentiments, pas pour une fille. et riley, elle lui fait cet effet-là. alors qu’il n’est même pas venu pour parler de ça à la base. donc, il se dit qu’il va peut-être conclure cette conversation. « enfin je demandais comme ça, par curiosité. » il fait d’un ton qui se veut détaché, mais en vrai la réponse de jordan lui aura apporté une certaine aide. il décide de se lever du fauteuil qu’il occupe maintenant depuis de nombreuses minutes. il a l’impression d’avoir un peu abusé du temps de son ami. « je pense que je vais te laisser, je dois racheter des fleurs pour mon assistante. et lui rendre visite, accessoirement. » il déclare toujours sur le ton de l’humour. il va vraiment laisser les fleurs ici pour jordan, parce que ça lui fait plaisir, et puis ça marque sa trace, sa présence. pour pas que son ami l’oublie, pas qu’ils reperdent contact. « t’as toujours le même numéro ? je prendrai de tes nouvelles, et dès que t’iras mieux on ira se prendre un verre. » il lui laisse pas vraiment le choix. ace, il accorde beaucoup d’importance à l’amitié, et il a pas envie de perdre celle qu’il a avec lui. c’était le destin de le recroiser ici par hasard. donc, faut saisir l’opportunité qui leur est donnée. « prend soin de toi quand même. on se voit bientôt. » il lui dit en allant lui serrer la main. il lui lance un dernier sourire. « je suis content de t’avoir revu mec. » il se dirige ensuite vers la porte de la chambre, il l’ouvre et il sort. il se dit qu’il est pas encore trop tard pour acheter un bouquet et taper la discute avec son assistante.
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