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 escape from the cage (jistan)

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JJ O'Reilly

JJ O'Reilly
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MessageSujet: escape from the cage (jistan)   escape from the cage (jistan) EmptyVen 2 Nov - 9:28

J'suis mal, très mal. Je me tortille dans tous les sens dans la voiture, nerveux, excité. Pris en flagrant délit en train de pisser sur une voiture de flic garée dans une rue, le couvre feu largement dépassé. J'ai bien tenté de me barrer après ça, mais j'avais un peu trop bu et ils m'ont rattrapé sans difficulté. La seule chose positive dans l'histoire, c'est que ceux qui m'ont attrapé ne sont pas des vrais flics, mais juste des mecs lambda pris pour former l'espèce de milice à la con du maire. Du coup, ils n'ont pas la moindre idée de qui je suis. Et comme je n'ai jamais mes papiers sur moi, j'en ai profité pour mentir sur mon identité. Désormais, je m'appelle Seven Popescu. Ça m'a bien fait ricaner. J'espère que ça lui retombera dessus d'une façon ou d'une autre, comme ça, ça ferait deux pierres d'un coup. Moi je m'en tire indemne et lui il a des ennuis. Que demander de plus ? Mais en attendant, je suis loin d'être tiré d'affaire. J'ai bien pensé à tous les cogner en espérant arriver à un résultat, mais ils étaient nombreux et les mots de Don ne cessaient de me revenir en tête. Quand il me disait que la violence n'était pas toujours la bonne solution. Qu'il fallait savoir évaluer les risques. Alors après avoir malgré tout pas mal protesté et râlé, j'ai finit par me résoudre à les suivre sans plus rien dire. Les lèvres closes, je ne pipe pas mot. Je ne réponds à aucune de leur question, malgré qu'ils se fassent oppressants et insistants. Et ça me coûte de ne pas parler, de ne pas hurler, de ne pas les insulter. Alors je me contente de rester impassible et d'afficher un petit sourire en coin. Et quand je réalise que ça les énerve encore plus que si je me défendais, je me dis que Don a plutôt des bons conseils. Ça devient vite jouissif et plus ils me secouent, plus je souris et m'enterre dans un silence insolent.

   Mais je pavane un peu moins lorsqu'on arrive au commissariat. Si un flic me reconnait  je suis dans une sacré merde. Et, malheureusement, je suis plutôt connu ici. J'y ai passé tellement de nuits. Alors j'essaye un peu de me fondre dans leur masse, tête basse, je fuis tous les regards. Et je réalise subitement que c'était finalement plutôt con de me laisser emmener ici. Quelqu'un va forcément finir par me voir et me reconnaitre. Mais maintenant, trop tard pour tenter une nouvelle échappée. Je soupire bruyamment, de plus en plus nerveux. Enfoiré de maire à la con. Les gars m'entrainent jusqu'à une cellule et me jettent dedans avant de la refermer derrière moi. Je me jette aussitôt contre les barreaux et m'excite dessus en pestiférant contre le monde entier. Mais comme je ne suis pas Hulk et que les barreaux ne bougent pas d'un poil, je finis par me résigner. Je donne un coup de pied dedans en balançant mes bras dans un mouvement d'humeur. — Enfoirés ! Je souffle longuement tout en venant frotter mon visage avec mes mains, comme pour me remettre les idées en place. J'peux pas rester ici. Faut que je me casse et vite. Hors de question que je retourne en taule pour un truc aussi con. Je pivote enfin et c'est là que je réalise que je ne suis pas tout seul. Y a un truc mec. Dans ma tranche d'âge je dirais. Je le dévisage avec insistance, songeur. Si on est deux, on pourra peut-être s'en sortir. Encore faut-il que je parvienne à le convaincre de me suivre dans mon idée. Petit coup d’œil à travers les barreaux, personne ne rôde de notre côté et la cellule est tournée de telle façon que le reste du commissariat n'a pas de vue sur nous. Parfait. Je viens rapidement m'asseoir pas loin du gars, avec un intérêt non dissimulé. — Salut. Faut que je commence par tâter le terrain pour savoir à qui j'ai à faire. Que je fasse les choses bien, comme Don aurait fait. Fin manipulateur qu'il est. — Ça t'dit d'te barrer d'ici ? Bon. C'est raté pour cette fois niveau entrée en matière délicate. Tant pis. Je hausse un sourcil, l'interrogeant du regard. De toute façon, s'il ne veut pas m'aider de son plein gré, je le forcerai d'une façon ou d'une autre. Mais je sortirai d'ici, c'est sûr. Avachis sur le banc, j'enfonce mes mains dans mes poches, désinvolte et terriblement sûr de moi.
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