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 thanks for the memories. (Elena)

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Lena Ryjkov

Lena Ryjkov
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▹ pseudo : bangkok, Laura.
▹ crédits : soeurs d'armes ; old money ; baalsamine ♥
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MessageSujet: thanks for the memories. (Elena)   thanks for the memories. (Elena) EmptyLun 16 Juil - 23:49

Le miroir étire devant elle des kilomètres de peau tatouée, de peau plus blanche encore qu’à l’accoutumée. Les nuits sans sommeil creusent ses joues, cernes marqués qu’elle peine à dissimuler. Elle aimerait bien, Lena, pouvoir tout effacer d’un coup de pinceau, dissimuler ses maux en les maquillant pour pouvoir continuer en prétendant que rien n’a changé, en prétendant que le trou béant dans sa poitrine ne s’est pas agrandi. Elle y arrive pas, pourtant, elle y arrive pas parce qu’elle sait son agresseur toujours en liberté, parce qu’elle se souvient des mains qui la maintiennent, de son impuissance malgré toutes ces années passées à s’être cru en sécurité. C’était rien que des mensonges, finalement, illusion qu’elle avait longtemps chéri parce que ça lui laissait l’occasion d’agir sans jamais réfléchir aux conséquences, de s’emporter et de se rebeller quand l’envie lui prenait sans jamais penser que ça pourrait dégénérer. Puis il y a la voix de Mila qui la ramène à la réalité, Mila qui l’appelle pour un autre rendez-vous avec un de ces connards en blouse blanche. Lena s’empresse de s’habiller, rejoint Mila à la voiture. Il y a le sourire de la cadette qui réchauffe son cœur, ce sourire pour lequel elle irait jusqu’au bout du monde, ce sourire qui l’aide à s’accrocher et à maintenir la tête hors de l’eau alors même qu’elle se noie sous ses propres mensonges et sa peur. Elle illumine toujours tout, Mila, alors elle se surprend à lui sourire alors qu’elle prend la route vers l’hôpital, ce même hôpital qui fut un jour victime des tornades russes que sont les Ryjkov – tornades qui détruisent tout quand on les sépare plus que de raison.

Et comme d’habitude, alors que Mila est avec son psychologue, Lena patiente dans la salle d’attente. Elle pourrait rentrer, vaquer à ses trop nombreuses occupations mais elle refuse. La russe préfère attendre sa cadette, la peur qui la paralyse à l’idée qu’il lui arrive quoi que ce soit. Hors de question que Mila se retrouve seule à attendre si Lena venait à être en retard pour la récupérer, parce que tout peut aller vite, trop vite, et qu’elle supporterait pas qu’on l’arrache à nouveau à leur foyer et elle s’en fiche, Lena, d’avoir l’air de l’étouffer un peu – l’agacement de la plus jeune est un maigre prix à payer pour veiller à sa sécurité. Alors elle se vautre dans un siège de la salle d’attente, étale ses jambes sur un deuxième siège en se fichant bien des regards mauvais des patients qui attendent debout. Et alors qu’elle a le regard rivé sur son portable, elle sent une présence à ses côtés, présence qui lui fait lever la tête. Elle se fige aussitôt, souvenirs d’enfance qui reviennent rapidement la troubler. Elena. Elle savait même pas qu’elle était en ville – ou peut-être que si, peut-être qu’on lui a dit mais que son esprit troublé a occulté l’information, préoccupé par d’autres problèmes bien plus importants. Son visage reste de glace alors que son regard empeste le mépris, bras qui se croisent sur sa poitrine. « L’siège est occupé, va voir ailleurs. » Et elle retourne sur son portable, indifférence qu’elle veut mettre en avant alors même que ce sont d’autres sentiments qui l’habitent, animosité dont elle se débarrasse jamais vraiment, finalement et l’apparition de personnes qui aiguisent sa rancune n’aide pas à la garder calme, à croire qu'on la provoque, qu'on l'incite à s'emporter encore une fois - à moins que ce soit elle, elle simplement qui est tout bonnement incapable de se maîtriser et qui cherche la moindre opportunité pour faire exploser sa rage.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories. (Elena)   thanks for the memories. (Elena) EmptyMer 1 Aoû - 11:14

Je sors aujourd'hui. Et elle tape les mots deux fois, efface, recommence, la première a le goût de mirage qui va mal tourner lorsqu'elle aura le regard rivé plus haut que l'écran. Pince moi si je rêve – elle dort pas de toute façon. Le violet sous ses cils est devenu une constante, le mode par défaut. Le blanc reviendra un jour, peut-être, elle ignore quand et comment. En attendant elle se baigne dans la couleur, boit la tasse, perd pied dans le vif de ses terminaisons nerveuses.
Grande noyade recherche grande noyée.  
La lumière crue des plafonniers l'éblouit alors qu'elle traverse le couloir et se dirige vers la salle d'attente du psychologue. Pince moi si je rêve – c'est trop beau pour être vrai. Depuis ce matin, l'air aimable du personnel lui entasse des doutes comme des pierres au fond de ses poches. Rien que le poids des vous êtes certains qui plombe ses jambes et font traîner ses pieds. Elle sait les retournements de situation, deux tours à l'envers et jamais dans le sens qui l'arrange. Elle sait que ça tient à presque rien, qu'il y a toujours les voix qui chuchotent et crèvent de la pousser du bord pour la voir se claquer contre le vide. Tombe, tombe, tombe.
Grande dégringolade recherche pantin désarticulé.
Derrière leurs silences, les foutus experts captent rien des ondes. Ils hochent de la tête. Ils notent. Aujourd'hui. Ils se débarrassent de ses gueulantes et du nuage noir qu'elle fait planer au-dessus du bâtiment avant que le reste du monde ne se retrouve contaminé. Toutes ses excuses – ou pas. Je sors aujourd'hui. Troisième fois. Pour Asher. Envoyé. Elle enfouit le téléphone dans sa poche et garde le cap dans la même direction. Un rendez-vous et elle peut claquer la porte. Un rendez-vous et elle peut tenir Matei dans ses bras sans compter les minutes qui s'échappent, les pieds qui tapent impatiemment, les secondes pour métamorphoser la peine sur ses traits en ta gueule, de toute évidence, je vais très bien. Ouais, de toute évidence.
Un rendez-vous et son visage s'éteint quand elle voit la poignée de patients qui squattent déjà devant le bureau. Merde. Ça grogne dans sa tête, orage mal luné, elle est pas d'humeur à poireauter debout pendant des heures. Je sors aujourd'hui, vous le faites exprès ? Elle hésite. A repartir, à se planter autre part, à jeter des éclairs jusqu'à ce qu'abandon s'en suive. Finalement elle joue des coudes et bouscule la personne qui se tient dans sa trajectoire, entre elle et les sièges qu'elle devine derrière la silhouette masculine. « Bouge. » Elle compte pas se répéter et elle en a pas besoin. Penaud, l'homme s'écarte, elle le dépasse sans lui accorder un regard. Le prochain pas qu'elle pose au sol lui fait remonter le temps de plusieurs années. Lena ? Me pince pas si je rêve – elle risquerait de te frapper et de tout foutre en l'air. Mais Lena, et peut-être qu'elle doit être somnambule, après tout. C'est un rêve éveillé. C'est pas ce à quoi elle s'attendait quand on lui a dit que la sortie, c'était pour bientôt. Elle est muette. C'est un tourbillon de souvenirs embués, de souvenirs trop vieux, de gamines trop jeunes, de vies qui se séparent aux opposés sans retrouver le bon chemin. C'est la russe qu'est allongée de toute sa longueur sur deux sièges, les bras croisés, et qui la snobe sans retenue à peine les lèvres entre-ouvertes. « L’siège est occupé, va voir ailleurs. » Ailleurs, elle y sera quand même, tu comprends pas ? C'est aujourd'hui. « Non, ça t'ferait plaisir » Elle se cale contre le mur en insistant sur le bruit sourd que la collision provoque. « J'ai pas que ça à foutre. »
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Lena Ryjkov

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MessageSujet: Re: thanks for the memories. (Elena)   thanks for the memories. (Elena) EmptyDim 12 Aoû - 22:57

Avoir la confiance de Lena est un luxe que peu de gens parviennent à s’offrir. Privilège qu’elle octroie à peu, parce qu’elle connaît la douleur de la trahison, la sensation éprouvée quand tout s’écroule à cause d’une personne en qui on avait totalement confiance. Elle pensait même pas réussir à se reconstruire, vie portée à bout de bras sans l’envie de vraiment continuer ; c’est grâce à la poignée de personnes en qui elle a confiance qu’elle a réussi à sortir la tête de l’eau, temps qui a pansé ses blessures, aidé par le soutien patient et inconditionnel de ses proches.  Elle oublie pas pour autant, promesse interne de jamais pardonner quiconque s’aventurerait à la blesser un jour. Rancune tenace, fierté mal placée, la russe saurait pas tellement décrire ce qui la ronge, ce qui la pousse à vouloir se débarrasser d’Elena alors même que c’est la première fois qu’elle la voit depuis son retour. Elle sait pas depuis quand elle est là, et de toute façon, ça lui est égal. Quand bien même elle avait su que la Popescu était de retour, Lena n’aurait pas cherché à la voir, trop occupée à nourrir une rancœur vieille de plusieurs années désormais. C’est qu’elle sait faire que dans le négatif en terme de sentiments, qu’elle connaît et maîtrise vraiment que ça. L’état de ses nerfs depuis son agression ne l’aide pas à prendre sur elle, fatigue, peur, honte et colère qui se mêlent pour la transformer en bombe à retardement. Pour une fois, elle aimerait bien que la situation ne s’envenime pas, qu’elle se règle rapidement pour qu’elle puisse être en paix. Pourtant, ça ne tient qu’à elle, finalement. Elle pourrait tout aussi bien ne rien dire, agir en adulte civilisé et laisser la place libre, attendre sa sœur et partir sans s’énerver. Sauf qu’il s’agit de Lena – elle a jamais fait dans la courtoisie, agression qui lui colle plutôt à la peau.

Et bien sûr qu’Elena réplique, ce qui n’étonne pas la Ryjkov qui aurait sans doute réagit de la même façon. Elle lève les yeux au ciel, claque son portable au fond de sa poche. « Et qu’est-ce que ça peut m’foutre ? » Elle croise ses bras sur sa poitrine, la toise comme si elle avait tous les droits du monde de la juger. « Si t’as autre chose à foutre, t’as qu’à dégager. » Elle remarque ses traits tirés, son air fatigué. Probablement qu’elle a un peu trop souffert elle aussi, carcasse abimée par la vie parfois impitoyable. Pendant un instant, elle se demande ce qu’il lui est arrivé, quels coups durs elle a rencontré pour en arriver là sauf que ça lui revient vite en mémoire : elle s’en fout. Ou plutôt, elle prétend n’en avoir rien à faire, parce qu’elle a déjà trop à gérer et que, de toute façon, la rancune qu’elle éprouve l’emporte sur les braises de leur amitié. « Puis, dégager, c’est c’que tu sais faire de mieux t’façon, non ? » Et probablement qu’à travers ses paroles on perçoit l’amertume, la vieille blessure d’avoir été si facilement abandonné, sans la moindre explication, rien.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories. (Elena)   thanks for the memories. (Elena) EmptyMar 14 Aoû - 23:35

Y a son regard rivé au mur d'en face, et la porte qui aurait du s'ouvrir depuis longtemps en ligne de mire. L'attente plane comme un nuage sombre au-dessus de son crâne, elle soupire et se met à taper du pied au rythme invisible de l'horloge. Les secondes, elle triche, les fait battre plus vite que la normale. Combien de retard est-ce qu'elle peut accuser ? Si elle enclenche la vitesse supérieure, elle pense pouvoir tromper le temps. Percer le sablier. De toute façon elle a plus rien à perdre – la liberté se laisse désirer derrière une porte close à trois pas de ça. C'est titanesque de se retenir de taper dedans. Les mâchoires, elle sont soudées. Les poings, serrés au fond de ses poches. Elle mate la poignée, calcule la distance à franchir. C'est tellement infime.

Si elle vrille maintenant, tout est perdu. Retour à la case départ.

Alors calme toi, putain. Piquée par la curiosité, elle craque et baisse les yeux sur Lena. Sur son – pardon, ses sièges, la russe fait tomber les éclairs. Elle se ramasse la foudre. « Et qu’est-ce que ça peut m’foutre ? » Rien. Elles ont plus rien à foutre l'une de l'autre depuis une décennie, et la faute repose encore sur ses épaules. Lena, un dommage collatéral oublié parmi les autres. Lena, rien qu'un nom de plus sur la liste qui tombe à ses pieds. Elle trébuche dessus. Lena, elle a rien de plus spécial que ceux qu'elle a laissés pour compte. C'est triste, y avait un temps où la russe tombait pas aussi bas dans ses priorités. Y avait un temps, une autre vie, où elle se serait inquiétée de ses airs de fantôme et de l'acide à sa bouche. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé. Elles se retrouvent au bas de la même pente. Plus semblables aujourd'hui qu'elles l'ont jamais été avant. La même lumière éteinte, flamme de bougie étouffée entre leurs doigts, elle note les ressemblances et se défend pas quand la déception vient lui pincer le cœur. Sur nous deux, Lena. Sur elles deux, elle pensait pas que c'était miraculeux de parier qu'une s'en sortirait. Une au moins. Ce qu'on peut être naïf quand on a rien vécu. Elle redresse le menton comme si le passé l'atteignait pas. « Si t’as autre chose à foutre, t’as qu’à dégager. » Tape, tape, tape. Ça agite pas les aiguilles, rien que l'impatience. Combien de retard est-ce qu'elles peuvent encaisser sans se sauter à la gorge ? Calme. Elle se fait violence pour reposer la semelle au sol et plus la bouger. Une respiration après l'autre, sans se brusquer, sans penser à autre chose que l'air de la rue et le vacarme des bagnoles. Y a de ces trucs bizarres qui lui manque. « Puis, dégager, c’est c’que tu sais faire de mieux t’façon, non ? » Dans les poches, les poings se referment encore plus. Elle sent les ongles bouffer la chair. « Ouais. Va pleurer ailleurs, ou essaie d'être plus originale que les autres, j'sais pas. Vous vous répétez tous, c'est chiant. » Tu peux plus lui faire de mal. Elle saurait pas dire la différence avec la douleur qu'habite déjà ses os. « Et si le déglingué que t'accompagnes se dépêche pas, j'le sortirai moi-même. C'est mon créneau. » Elle prend sa chance, parce qu'elle en sait rien en vrai. C'est de la voir installée comme ça qui lui fout la puce à l'oreille. C'est le réflexe de frapper la première, de pas tendre la joue et attendre la baffe qui la rend mauvaise.
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MessageSujet: Re: thanks for the memories. (Elena)   thanks for the memories. (Elena) EmptyMar 28 Aoû - 23:47

Elle aurait probablement jamais dû lui parler, Lena. L’ignorer aurait été plus sage, plus raisonnable. Surtout qu’elle sait qu’un rien peut la faire vriller, que le moindre regard de travers lui donne envie de tout fracasser. C’est probablement sa faute, sa faute parce qu’elle sait pas gérer sa colère, qu’elle sait pas gérer non plus ses émotions. C’est sa faute parce qu’elle a préféré se murer dans le silence plutôt qu’affronter ce qui était arrivé. Et pourtant, c’est Elena qu’elle accuse. Elle préfère remettre la faute sur les autres plutôt qu’affronter ses propres démons, solution de facilité qui lui permet de faire un peu plus l’autruche. Alors ce soir, c’est la faute d’Elena. C’est elle qui est partie, elle qui a abandonné tout le monde sans même un regard en arrière, alors c’est à elle de trinquer. C’est l’agressivité qu’elle justifie un peu trop facilement, peut-être parce que c’est la seule réponse valable, celle qu’elle utilise dans toutes les situations. La Ryjkov lève les yeux au ciel, agacée qu’Elena trouve encore l’audace de reprocher les plaintes qu’elle attend à répétition. Peut-être que ça la pique dans son égo, qu’elle réalise que parler était une mauvaise idée – ça montre qu’elle en a quelque chose à faire, aveu d’une faiblesse qu’elle parvenait pourtant à dissimuler à merveille. Alors elle a pas le choix, s’impose le silence et ne réplique pas malgré sa langue qui la démange, persuadée qu’Elena s’en ira quand elle réalisera qu’elle veut même plus perdre son temps avec elle.

Mais il y a les mots à pas dire, pas devant elle en tout cas. Les mots qui déchaînent tout chez elle, qui lui font perdre contrôle. Parce qu’Elena s’attaque à Mila, sans même le savoir. Et qu’elle sache, ou pas, qui se trouvait dans la salle ne changeait rien ; elle a attaqué.  Elle a attaqué sa famille et Lena peut pas laisser passer ça. Sa réaction ne se fait pas attendre. Elle se lève en une poignée de secondes, le corps de la Popescu qu’elle plaque sur le mur d’une main alors que son autre poing claque contre le mur, à quelques centimètres de son visage. Le silence est absolu autour d’elles, comme si chacun retenait son souffle en attendant la suite. « Insulte là encore une fois, et j’te jure que même ta mère pourra plus te reconnaître. » Son ton est calme, contraste marquant avec son corps enflammé et son regard meurtrier. C’est son sang qui bouillonne, le cœur qu’elle entend tambouriner contre ses tympans alors qu’elle se fait violence pour pas frapper, pour pas abreuver sa colère par le sang. « Et si t’oses la toucher, c’est pas un psy qu’il te faudra, mais un foutu médecin légiste.» Il y a les insultes russes qu’elle lâche sans s’en rendre compte, les murmures des autres patients qu’elle entend autour d’elle sans y prêter attention. Elle voit rien à part Elena, Elena qui a réussi à la pousser à bout en une phrase ridicule. « Si elle a besoin de plus de temps, elle prendra ton créneau, compris ? Toi, t’attends et tu fermes ta putain de gueule. » Les derniers mots murmurés dans un souffle alors qu’elle s’éloigne, un pas, deux, mais son regard reste posé sur elle, comme dans l’attente d’un défi, du moindre élément qui la pousserait à s’emporter une nouvelle fois.
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