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 l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel

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MessageSujet: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptySam 25 Aoû - 14:55

Emile, il se sent comme un roi, dans son lit six places, dans son trou à rat.
Il a installé ses livres tout droit, trésors de sa conscience, joyaux de la couronne sur la table si basse, argentée par la poussière d'ivoire. Les pages cornées soupirent, les ratures se reposent, les messages secrets attendent les yeux revolver, le coeur à l'envers.
Emile, il se sent empereur des bijoux de crasse, dictateur des tapisseries d'odeurs qui s'épanouissent autour de sa carcasse de faux souverain ; Emile il vit son rêve américain, même si ça pue la mort, même si ça ressemble à rien. Ca fait une heure qu'il joue avec le téléviseur ; ses lèvres remuent sous le rythme usain bolt de la présentatrice qui parle du président, qui parle de la guerre, qui parle de l'Europe. Mais Emile, il écoute pas, il regarde, il observe, il s'entraîne pour éliminer l'accent personnifié qui le fait ressembler à une des putes de Jack, dans le film préféré de soeur Madeleine. Mais ça marche pas trop parce qu'Emile, il a toujours une patate chaude dans la bouche, une patate pleine de chewing-gum, de chamallow et de frustration. Son cri de rage emplit tout le couloir mais personne n'est là pour un concert animal ; il est tout seul, ennuyé et sans courage.
Alors, Emile déambule dans les couloirs ; il frappe aux portes et s'enfuit en courant, il reste une heure au téléphone avec la réceptionniste. Il lui parle d'amour, d'insultes, il lui demande des glaces, du chocolat, des camélias. Mais Emile  cesse ses grandes fantasmagories quand elle le menace de la rue, de la police et d'ennuis. Pourtant  il est sûr qu'en prison au moins, il se ferait des amis.

Ses sourcils froncés chauffent sous la chaleur arrogante de cet après-midi d'été. Appuyé sur son balcon, ses lunettes de soleil sur le nez, il a l'air d'un grand gangster ; sa pipe au coin des lèvres, il observe. Il observe les traits figés de l'ombre aquarelle ; ses muscles dessinés, son visage d'éphèbe, son regard bleuté. Emile le trouve beau, comme une fleur ; du genre lys blanche, prête à brûler sous l'éclat solaire. C'est facile de comparer les garçons à des plantes, les filles à des amazones, le ciel à un océan et nekfeu à un dieu ; c'est Emile qui divague et enfin, aperçoit un compagnon de jeu.

Ses bras bronzés, ses cheveux attachés, son air aventurier contrastent avec la femme de ménage aquatique qui a l'air de pas vouloir être dérangée. Mais Emile prend de l'élan, saute et éclabousse l'inconnu ; jolie plante avait sans doute besoin d'être arrosée par la brise tropicale, par l'être insondable. « ça va mieux ? tu avais l'air d'avoir très chaud » il prononce distinctement tous les mots, sans omettre aucune lettre, un sourire mutin sur les lèvres. Les gouttes chlorée dégoulinent sur son visage, couronne de perles sur ses cheveux libérés ; il ressemble à une fille, à une peste, à une sauvageonne. Les paroles d'Emile ressemblent à celles d'un vieillard solitaire mais sa langue et son visage irradient d'une joie solaire ; « tu vas jouer avec ton balai toute la journée ? » Gamin insupportable à l'occupation retrouvée.
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Ariel Walker

Ariel Walker
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyDim 26 Aoû - 19:43

Les feuilles s’évanouissent dans l’eau. C’est paisible, c’est presque beau. Elle s’évanouissent, et restent perché à la surface d’une légèreté coriace, l’eau qui s’agite de quelques vagues minuscules, tente de les couler d’un meurtre silencieux. Le vent parfois se lève, fait voler ces boucles brunes. Oui c’est paisible, c’est presque beau avec le soleil qui s’écrase sur cette peau, et le silence, eau turquoise et carrelage blanc cassé. Belle après-midi d’été.
Et toi, tu passes le balai.
Tu frottes ce carrelage usé par le temps, geste impatient, tu vires les quelques feuilles et fleurs fanées qui se sont égarés, tu remets les quelques transats rouillés côte à côte dans une symétrie presque maniaque, leur peinture blanche écaillée par les années. Puis tu soupires, sourcils froncés, la main qui passe sur ton front, tes boucles y sont collés, chaleur canicule qui t’épuise en instantané. Tu poses le manche en bois un instant sur ta poitrine, tes mains qui viennent agripper ta tignasse brune pour libérer un peu ta nuque, trois secondes peut-être quatre. Tu as oublié de prendre un élastique pour t’attacher les cheveux, ta mère en a sûrement pourtant, t’es même certain qu’ils habitent dans sa trousse de maquillage en clandestins, mais t’as trop souvent les idées ailleurs, t’es simplement parti de la chambre, le ménage en tête et quelques pensées pollueuses. Et puis t’as la flemme de remonter aller les chercher. Et puis ça fait gonzesse, les queues de cheval.
Les quelques boucles que tu coinces derrière ton oreille, tu reprends ton balai et finis ta petite montagne de nature morte, les feuilles que t’iras mettre dans un sac plus tard, pour l'instant, y’a encore toutes celles perdues dans l’océan clair et chloré qu'il faut aller chercher, grande épuisette que tu pars agrippé avant de t’approcher lentement du bord, comme un animal s’approche avec méfiance vers ce qu’il ne connait pas, ce qu’il redoute. Tu regardes le font, là où y’a les reflets de l’eau qui s’mettent à briller, là où y’a ton ombre timide aux cheveux bouclés qui s’montre sans trop trembler. Tu ne sais pas si tu as pieds. Certainement pas, l’corps qu’a arrêté de grandir y’a des années t’as l’impression, un peu complexé, pas vraiment la carrure virile mais celle qui se fait tout le temps bousculer. Tu plonges l’épuisette bleue dans l’eau, t’amuses à faire quelques tourbillons avant de te rendre compte que ça fait fuir les feuilles, tes genoux que tu plies pour aller les capturer, bras tendu, tu manques de tomber. T’es seul, tu penses pas qu’à tout moment on pourrait te pousser dans l’eau, te laisser couler, rire de te voir paniquer. Mais ça pourrait. Pourtant en ces fins de vacances d’été, les bourreaux de ton lycée te semblent si loin de toi, tu t’es même surpris à sourire quelques fois à tes amis, partir courir avec eux la nuit, ta mère qui te laisse vivre cette délinquante innocence, parce que t’es jeune. Et que ça fait trop longtemps que tu l’as oublié petit. Petit Ariel grandit, se fait des amis, c’est la vie. Et t’es même un peu content. Tu le montres pas trop, pas du tout, mais t’es content. T’aimerais que jamais ces vacances se terminent parce que malgré le balai, malgré l’appartement qu’a cramé, elles sont belles. Elles ont le gout des années adolescentes.

Tu te prends de l’eau en plein visage, les pieds qui courent sur les pavés que tu n’as pas entendu arriver. Tu tournes la tête d’un réflexe peu calculé, ta main que tu lèves en bouclier alors qu’un garçon saute dans la piscine, bombe aquatique qui t’explose à la gueule. « Mais wesh ! » que tu gueules alors qu’il a la tête sous l’eau l’inconnu, son visage que tu vois flou, déformé par l’eau moqueuse avant qu’il en sort la tête, sourire joueur et étincelles coincés dans les iris, tu arques un sourcil à son attention, sa voix qui parvient à tes oreilles, consonances étranges, accent original « c’était pas une raison pour m’éclabousser ! » que tu plains pas vraiment énervé, juste un peu agacé parce que tu étais bien tout seul, en pleine discussion avec ta cervelle reposée. Et lui, il vient de nulle part pour t’embêter. « T’as pas remarqué que j’étais en train de la nettoyer cette piscine ? », c’est peut-être un touriste avec sa voix aux mélodies bizarres, un touriste qu’a pas les mêmes codes que toi, qui s’dit pas que c’est pas vraiment sympa de venir secouer l’eau quand on essaie d’y attraper les feuilles. Tu le regardes un instant avant de te concentrer à nouveau sur ta tâche, soupire quand tu voies que ton épuisette est partie piquer une tête quand t’as sursauté de cette entrée surprise. Comme un idiot tu la lâchais des mains. Tu poses genoux à terre, et la question s’glisse doucement à ton oreille, tu lèves la tête un instant sur lui, les gouttes chlorées qui tombent sur tes joues, « pourquoi, tu veux prendre le r’lais ? », y’a quelques chambres à faire encore et l’épuisette qui part toucher le fond, qui te nargue sûrement. C’est pas vrai, putain ! « ‘tain, aide-moi à la récupérer s’te plait », parce que c’est de ta faute et qu’à priori tu sais nager. Toi, tu touches pas l’eau.
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyMar 28 Aoû - 13:39

 Emile, il a la joie qui redouble quand la fraicheur de l'eau lave son corps malade d'insomnie, de solitude et d'ennuis. C'est comme une renaissance rapide, une métamorphose sous-marine ; la lourdeur de la chaleur de l'hôtel s'évapore et il se sent de nouveau joliment fort. Et puis,  il est pas tout seul dans l'oasis de la misère ; il s'est trouvé un compagnon, un joli frère et il s'imagine déjà un après-midi plein de joie.
Il est naïf, Emile, de croire que le monde fonctionne comme ça.
Remonté à la surface, il sourit encore de sa blague de voyou des grands chemins. Le visage déformé de l'adolescent montre que son coup a marché, un-zéro, son match mental commencé. Il a les pensées en désordre mais la fraîcheur rédemptrice ; espoir sincère de pas  faire peur à la danseuse aquatique. Wesh, il crie et Emile enregistre ; il aime bien les sonorités, les consonances jeunes, celles qu'il a perdues et qui disparaissent dans la fumée de sa pipe. Emile rigole d'un rire gondole, cristallin, très lutin, quand l'étranger s'énerve, qu'il s'offusque, de la surprise française, de l'ouragan solaire, fier de son coup. Emile, il ressemble à un gamin parce que, la piscine, c'est peut-être bien la troisième fois qu'il y va. Alors, il savoure, il allonge ses grands bras, il bat des pieds là où le sol ne le retient plus ; il joue à l'astronaute de Savannah et il se dit peut-être que dans le ventre de maman c'était comme ça. « trop cool » il murmure dans sa langue et ses yeux sont partagés entre l'eau et l'étranger.
« Si, et t'avais vraiment l'air de t'ennuyer aussi » il répète, imperturbable, les feuilles dissimulées aux quatre coins de son espace de jeu. Il en attrape une, puis deux,  les chasse doucement, prédateur des jolies fleurs,  les attrape puis les relâche ; ça lui rappelle un peu trop la boutique pour vouloir vraiment s'y consacrer. Alors, quand il lui propose de prendre le relais ça le fait rire parce qu'au fond, il est même pas sûre de dire non ; au moins ça l'occuperait. «J'avais remarqué mais tu étais très lent alors, ça ne change rien. Pourquoi tu restes au bord ? Tu vas y passer beaucoup de temps et l'eau est très chaude » Alors qu'il pourrait se baigner et bronzer et se rafraîchir ; ça pourrait ressembler à un clip hollywoodien, ceux qu'il avait pas le droit de regarder à la maison église. « Wesh – il répète, dans sa langue qui aplatit tout, soleil lunaire au bout des lèvres – tu as peur de l'eau ? » Il plonge, quelques secondes, yeux ouverts qui piquent, qui brûlent, qui rougissent au contact du poison nettoyant. L'épuisette, comme une demoiselle en détresse, glisse entre ses doigts pour finalement, remonter à la surface avant qu'Emile y parvienne dans un signe de victoire comique. Emile il est heureux alors, il ne prend rien au sérieux. Doucement, il ramasse les feuilles égarées, silencieux, concentré. Il a l'impression d'aller vite, plus vite que le faux garçon poisson qui n'a pas envie de se mouiller. « Tu ne sais pas nager, c'est ça ? » Il demande, sans se moquer, un sourire sincère sur ses lèvres. Lui, il a appris sur le tas puis, il a appris à tous ses frères et soeurs pendant la sortie piscine où il est allé que deux fois alors, ça le chamboule pas plus que ça. A Paris, on est pas les rois du plongeon dans l'eau pure mais plutôt, du saut périlleux dans le stupre.
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptySam 8 Sep - 23:09

Bien étrange ce gamin sans bouée. Avec les yeux brillants de lueurs qui ne viennent pas d’ici, de cette ville aux nuages gris. Il flotte autour de son petit océan, le sourire innocent des enfants explorateurs, son corps qu’il laisse couler sous la surface, ses cheveux de fille sur les épaules. Il est insolent, à montrer son répondant de quoi arquer tes sourcils, à te démasquer au grand jour, tu t’ennuies et t’as peut-être besoin de compagnie. Qu’est-ce qu’il en sait lui ? Tu ne lui donnes pas raison, ça non, « Pourquoi tu restes au bord ? Tu vas y passer beaucoup de temps et l'eau est très chaude » « Parce que je dois bosser peut-être ? reste-y si tu veux ce sera pas ma faute si tu te prends l'épuisette dans la gueule », il vient d’un monde où le travail existe pas sûrement, où les commerçants se confondent aux clients, où l’eau est toujours propre, où le blanc est toujours éclatant. Mais ça marche pas comme ça ici, y’a pas de pouvoirs de compte de fée, des décors à faire rêver. Y’a juste ce motel un peu miteux, et les feuilles mortes qui tombent déjà avant l’automne. C’est moins joli, c’est moins charmant. En prime y’a pas de prince sur cheval blanc, ni de princesse plus belle que les déesses. Y’a lui et toi. Deux inconnus d’un quotidien bousculée par sa venue.
Genoux à terre, tu demandes timidement son aide, sans l'avouer vraiment, et lui qui commence par un wesh, et qui se poursuit par un tu as peur de l’eau, de quoi t’offusquer, te faire tiquer, ça sonne comme un critique, « mais rien à voir toi ! », en réalité, il a tout vrai mais c’est pas hyper viril, pas hyper impressionnant, c’est même un peu stupide alors tu mens avec la voix de suspect, près à nier pour l’éternité. Il plonge sous l’eau, part sauver l’épuisette en deux coups de brasses, son visage qui s’approche de toi, pour venir perturber les minis vagues de la surface. Tu le regardes un instant, lui piquant l’épuisette avant de te relever rapidement. Il est fier de lui on dirait. Pour une putain d’épuisette. Il doit avoir neuf ans dans un corps un peu plus vieux, tu sais que ça existe ça, ce genre de décalage, retard mental ou autre nom scientifique. Des teubés quoi.  « Bouge », parce qu’il te gêne pour ramasser les feuilles, parce qu’il te gêne à te regarder comme ça, ses rétines bleus qu’il laisse griller au soleil, mais tu le dis pas méchamment, même tout doucement, t'as même le regard un peu fuyant des garçons timides. Tu viens capturer les feuilles mortes et puis tu relèves les yeux à nouveau vers lui, cet être étrange, qui t’intrigue pas mal, faut dire qu’il détonne avec le reste. Déconne peut-être. Il est peut-être ici en vacances, il a peut-être laissé sa cervelle dans son pays à l’accent bizarre, il s’est dit « ici je suis un gamin », tu le incendies comme ça quelques minutes au moins pendant qu’il fait pratiquement tout le travail. Et toi ça t’agace par principe. Tu veux pas de son aide, tu lui as pas demandé. Alors tu fais le tour de la piscine, et vient lui piquer ses feuilles, à toi de jouer au gamin, avant de repartir pour aller les jeter sur ton tas là-bas.
« Tu ne sais pas nager, c'est ça ? »
Tu te mords les lèvres, fait semblant de ne pas l’avoir entendu, trop occuper avec tes feuilles, avant de te tourner vers lui, pour voir qu’il attend une réponse, « si » que tu mens, le visage blazé, le visage tête à claque et la voix sur la défensive. Non tu ne sais pas nager. Et ça c’est un peu humiliant, enfin tu crois. T’es plus un bébé et pourtant comme eux, tu te laisserais couler. « J’veux pas me mouiller c’est tout », justification qu’avoue à peu près tout.
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyVen 14 Sep - 0:37

Emile, il fait semblant de ne pas comprendre la menace ; il voile les mots un peu agressifs, un peu répulsifs en souriant. Emile, il n'a pas envie de se battre ou alors, juste en rigolant ; il sait que sinon, il faudra prendre la clef des champs, redevenir maître des ruelles et s'endormir dans le vent. Alors, ce sont les lèvres qui dansent, ce sont les canines qui brillent sous la chaleur accablante. Il fait trop bon au fil de l'eau pour faire attention au froid glacial du travailleur saisonnier, au mépris dosé de son antipathie peut être mérité. « sérieux, tu veux faire une bataille d'épuisette ? » il cherche peut-être un peu Emile ; il a pas le sang bleu mais le sang chien alors, il provoque, il s'amuse surtout de la mauvaise humeur de la dame de ménage sous-marine. Mais il comprend toujours pas, pourquoi il s'fatigue, pourquoi il s'fait du mal ; il a l'impression que la pâleur de son dos diaphane attaque ses rétines, brise sa mélanine et il est un peu triste, pour lui. Entre deux feuilles ramassées, il capte le regard assassin de celui qui se sait dévoilé et Emile, il a du mal à pas rigoler. Il ressemble à un de ses petits frères, celui qui finissait toujours par pleurer quand on le surprenait, les deux mains dans le paquet, à essayer de crapoter. C'était pas de son âge, c'était dangereux, c'était la honte mais c'était plus fort contre lui alors Emile, il pardonnait. Et comme le grand bébé, l'inconnu nie, l'étranger ment. Il se peint sous un masque ennuyé, les yeux las, les sourcils haussés. Emile, il s'enorgueillit de l'avoir autant perturbé. « oh j'ai compris » il chantonne presque, la voix azurée, allongé comme sur un lit de plume sur l'eau filtrée. « tu as honte » il conclut, léger, comme un mathématicien prodige, comme un professeur de pacotille. Il a l'air très concentré dans ses affirmations scientifiques, dans son analyse comportementale qu'il sait juste, même appliquée sur un autre visage, à l'autre bout du monde. « et du coup, tu piques mes feuilles » il finit, le docteur Fauchelevent, le psychanalyste sans rang. « tu devrais faire autre chose de plus important comme aller dire à la réceptionniste qu'elle n'est pas très ... » C'est le blocage habituel qui vient froncer ses sourcils, raturer son visage, clown métamorphe, gamin en difficulté puis, apothéose sacrée de la réussite langagière, des mots étrangers. « chaleureuse, c'est ça le mot ? Ouais attends, ou... accueillante » Il est fier Emile d'avoir trouvé deux synonymes, d'avoir enchaîné une vingtaine de mots à la suite. Il se sent roi anglais, prince américain et dans son imagination de grand conquérant, il pense que c'est grâce au garçon lune qui a peur des piscines et se bat avec des épuisettes. « Il n'y a même pas de fleur à l'entrée. C'est un peu déprimant. » Mère feuillage n'aimerait pas ça ; elle gronderait son disciple de n'avoir pas aidé, au moins un peu, à apporter du soleil sur les murs ternes, sur le carrelage sale, sur les sourires pales. Mais Emile il fait comme il peut, pour essayer d'être gentil, pour essayer d'être marrant dans cette ville de poussière, dans ces rues peuplées de spectres, sur ces visages à l'aquarelle qui fondent quand il y a un peu trop de soleil.
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyDim 30 Sep - 11:23


“comme un poisson hors de l’eau” &
Tu ne sais pas pourquoi il t’énerve tant, t’aurais pu l’ignorer, passais ton chemin, le laisser se noyer au milieu des feuilles mortifiées, simplement aller fumer, prendre ta pause le temps qu’il disparaisse, que l’étranger s’en aille sans jamais t’avoir vu sur les marches. Tu aurais pu aller t’occuper de ses draps blancs pendant que la voie était libre, tu sais plus laquelle est sa chambre, t’es pas sûr que tu serais aller lui demander, t’es pas certain de son prénom, c’est pas toi qui t’occupe des arrivées, au moins ça, toi tu travailles dans l’ombre, c’est à peine si on te dit bonjour quand on te croise dans les couloirs, que tu dégages le passage, à te coller contre le mur pour laisser passer, sans un merci, sans un regard. Tu crois presque être invisible parfois, les gens ne remarquent pas les personnes comme toi. Avec un balais dans les mains, avec les chiffons déchirés. L’étranger, il est pas d’ici tu le sais, parce qu’en plus d’un accent bizarre, il est pas comme tous ces gens non plus, il est du genre touriste qui s’étonne d’un service, à croire que chez lui c’est chacun pour sa gueule, c’est la guerre, c’est les poussières. Tu peux témoigner qu'ici c'est pareil, y'a juste des gamins de ménage qui doivent rembourser. Faut qu’il t’embête, on aime bien t’embêter parce que tu plonges toujours, t’ignores jamais. Faut que tu boudes, que tu lui piques ses feuilles, que tu lui dises pas merci, t’as pas demandé son aide, pourquoi il ne se contente pas de nager, de faire comme si t’existais pas ? Boucles sur les épaules, gouttes sur le corps, il s’amuse à faire ton boulot, plus rapide pendant que toi, tu l’observes comme on observe les spécimens inconnus, les nouvelles découvertes. « J’t’ai pas demandé de les ramasser que je sache » que tu réponds à sa provocation, bataille d’épuisette c’est un peu nul pour un film de guerre, c’est presque comique, et même si tu te trouves con après quelques secondes de réflexion, t’as ta fierté mal placée qui continue d’en faire qu’a sa tête, toi qui t’éloigne de lui avec toutes les feuilles dans ton épuisette.
Et puis y’a comme une conversation déguisée, tu la démasques trop tard, t’es déjà pris dedans, des questions d’affilées, t’essaie de t’en dépatouiller. Tu sais pas nager c’est ça. C’est une question et ça pourrait être une affirmation, mais tu dis rien, tu fais semblant, t’auras pas d’oscar pour ta performance, tu seras même pas nominé. Comédien raté, ta carrière commencera jamais. Tu le regardes quand même pour y mettre un peu du tien, l’regard ennuyé comme pour lui dire tu me fais chier avec tes questions toi, j’t’en pose moi ? Et il dit qu’il a compris. Tu fronces les sourcils. « Tu as honte », gnagnagna. Tu lèves les yeux au ciel, lui tourne le dos. Non c’est pas vrai. Enfin si. Mais t’as pas le droit de le dire. Il fait une sorte de synthèse, toi t’es là juste pour écouter, il te demande pas ton avis, il te demande pas de confirmer, il sait déjà qu’il a tout vrai. « J’te pique pas tes feuilles puisque c’est pas les tiennes », c’est pas les tiennes non plus mais il t’énerve, tu réponds encore comme pour te faire désespérément entendre, qu’il arrête avec son petit jeu où il est le seul à connaître les stratégies. Toi tu patauges, toi tu te noies.
Il se permet de critiquer, de chercher ses mots, il connait pas bien la langue, t’arrives quand même à saisir le message et même s’il ne parle pas de toi, que t’es peut-être d’accord avec lui parce que Mads c’est pas vraiment le genre à sourire à tout va, tu hoches pas la tête, tu arques un sourcil, « Qu’est-ce que ça peu t’faire ? Elle t’a donné ta chambre, elle fait son boulot même sans plante », tu fais une grimace de mégère, tu te moques de son idée brillante, des plantes et puis pourquoi faire ? T’as la flemme de les arroser toi. « Si t’es venu critiquer, tu peux partir, c’pas moi qui vais te ret’nir » pourtant t’as bien envie d’attraper sa tête avec ton épuisette, juste pour l’embêter à ton tour, pour lui faire regretter ses découvertes, pour lui rappeler que t’as l’arme convoitée, qu’t’ai presque invincible. Presque. Ouais bizarrement, t'as pas vraiment envie qu'il parte, pas tout de suite, tu t'emmerdes quand y'a pas la petite bande autour de toi, tu l'utilises peut-être comme un bouche trou mais sûrement qu'il fait pareil avec toi. C'est bizarre d'être un touriste solitaire après tout. Peut-être qu'il s'est vraiment perdu.
 
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyDim 7 Oct - 22:49

Il faudrait qu'il plonge, l'enfant-épuisette, le garçon-huître qui se ferme et se défend comme un animal allergique ; allergique aux sourires, allergique aux boutades, allergiques aux canines de l'étranger bicéphale. Il faudrait qu'il plonge, il faudrait qu'il se noie, l'homme méduse qui pique de son venin linguistique la bonne volonté parisienne, la sociabilité saine du gamin des grands chemins. Emile, il aimerait bien le pousser dans l'eau pour lui apprendre à respirer un peu ; à laver tout son joli visage à l'eau chlorée, laisser son orgueil et sa mauvaise humeur de côté. Emile, il comprend pas trop pourquoi il est énervé ; il a pas l'impression d'être méchant, il a pas l'impression d'être hautain, même caché derrière ses mots enfantins. « Tu as mal dormi cette nuit ? Tu as mal à la tête ? » Emile, il a l'air d'un clown quand il fonce fort ses sourcils, son visage contracté à l'extrême pour imiter parfaitement le visage du gamin ronchon. « A force de faire cette tête, tu pourrais rester coincé et en plus de ramasser des feuilles, tu ferais peur aux filles » c'est ce que lui disait souvent la soeur Supérieure quand une de ses colères éclatantes foudroyait les murs de la petite maison divine, quand doucement, les visages se cachaient derrière les jupons sacrées. Il n'y avait qu'elle, pour le calmer ; elle et ses te deum, elle et sa fragilité, son regard sévère et ses yeux tendres. Des fois, Emile, il a peur d'être tout seul le jour où il explosera à Savannah ; des fois, il se dit qu'il est piégé dans un trou à rat.
Un rire cristallin ricoche sur l'eau artificielle quand l'américain a une réaction de petite fille ; il lève les yeux au ciel, il se détourne, il grogne peut-être à l'intérieur de sa tête. Emile, il imagine sa conscience très nuageuse, très nerveuse, très ombrageuse alors, il renonce pas, il se dit, de toute façon, avec ou sans moi, il a les raisins de la colère plein la gorge, les graines de la rage qui l'étouffent. Sa réplique l'amuse encore plus et il a l'impression d'avoir touché un point sensible ; une âme enfantine cachée sous l'armure waterproof, un esprit scintillant perlant sur ses lèvres timides. C'est pas les tiennes, il a dit, mais il a tort, parce que depuis qu'il travaille avec les roses, les lilas et les marguerites, c'est un peu comme ses soeurs, c'est un peu comme ses femmes, c'est un peu comme ses mères, le jardin coloré de son nouvel univers. Alors, Emile il fait l'étonné et il cache ses lèvres derrière une de ses protégées, l'air de dire ah bon, t'es sûr, comment tu sais ? Mais il rajoute rien de plus parce que sa réplique était assez drôle comme ça ; elle sentait bon la joie ingénue, l'innocence mise à nue. « oh désolé, c'est ta petite amie ? Je voulais pas être méchant, mais elle serait plus jolie à côté d'un beau bouquet. » Il prend un air très pensif, il réfléchit de toutes ses forces : « des lys blancs avec trois roses rouges,  tu devrais lui offrir ça » Peut-être que c'est juste ça, le problème ; il est amoureux et pas très ingénieux alors il tient à noyer son coeur dans les pleurs d'un géant anonyme, dépression d'un titan invisible. « t'arrives même pas à retenir tes feuilles » Emile il répond, quand l'autre se fait de plus en plus distant, ou de plus en plus taillant, ou de plus en plus ouvert à une discussion en eaux troubles.
Emile, il se décide à sortir de l'eau après quelques brasses pour laisser sa peau dorée brunir sous les rayons. Il a amené sa pipe et sa tabatière ; il en profite pour parfaire l'après-midi, comme un vrai dandy ? « tu fumes ? » il demande ; question ouverte, question même verte, malice brillante au creux de ses yeux.
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Ariel Walker

Ariel Walker
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MessageSujet: Re: l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel   l'enfant terrible je sais qu'c'est toi ≈ ariel EmptyLun 22 Oct - 17:08


“comme un poisson hors de l’eau” &
L’enfant terrible c’est lui.
Plus tu le regardes et plus il te semble enfantin avec sa voix noyée dans l’innocence, les questions directes qu’on pourrait entendre chanter dans les bacs à sable sans cruauté, curiosité toute libérée. Enfant terrible qui joue avec l’eau, corps adolescent déformé par les molécules mais t’as l’impression d’être le vieillard. Quoique, enfantillage qui contamine, tu te chamailles au milieu des châteaux de feuilles. « Non, putain, ta gueule ! » quand il parle trop, qu’il enchaine les questions, comme si savoir si tu as dormi cette nuit était intéressant, que si tu as mal à la tête, il a un doliprane sur son matelas à lui. Mais tu fais trop la gueule, pour lui ça lui parait pas normal, et il s’improvise en grand frère, l’genre motard qui s’y connait avec les filles pourtant il a la réplique de roman, de maman, de jolie comptes, de tournures pour enfant. Mais toi, tu t’en fous de la gente féminine. Elle t’aime pas de toute façon, ou alors toi, tu la désires pas comme il faudrait, t’as un problème, l’cœur qui veut pas chavirer pour elles, l’cœur qui bat mal, qui ressent pas grand chose, et qu’a la fièvre quand il regarde trop les garçons. « J’m’en fous des filles, j’fais la gueule si j’veux », tu hausses les épaules, et qu’est-ce que ça peut lui foutre ? T’as pas la réputation de tombeur, t’es pas un dragueur, ni un frimeur, t’es juste un boudeur parce que t’aimerait bien avoir la classe peut-être, parce que t’as pas envie d’aimer ses questions, son interêt soudain pour ton visage de grincheux.
Tu captures les dernières feuilles, prises en otage quand l’autre les juge siennes, à poser la seule en cavale sur ses lèvres, le visage étonné, toi tu hausses les sourcils, vision étrange sur ta rétine, « tu ressembles à une fille » avec ses manies, avec son amour pour les fleurs, tu comprends pas, avec ses boucles longues et son visage fin. On dirait une fille insoumise, l’genre libertine de vieux film, un peu innocente, trop naïve, à s’balader les seins nues sur les plages abandonnées. A s’battre pour la nature qui s’échouerait sur les eaux chlorées. Tu penches la tête quand lui vient l’idée que Mads ça pourrait être ton crush, l’genre de fille pour qui t’en pince en secret, à répondre à ses mille corvées, à la défendre contre les filles masculines un peu trop pipelettes. Tu secoues la tête, lui fait un signe de main pour qu’il arrête, « nan mais gars, j’veux pas la pécho, c’pas mon style », tu hausses les épaules, c’est une bonne excuse tu crois. En tout cas t’es pas amoureux d’elle, sûrement qu’elle non plus elle te laisse aucune place dans son myocarde, et ça te va bien toi. T’as assez de gens à aimer. Beaucoup trop depuis quelques temps, ça te fait flipper.
Tu t’éloignes de lui pour finir ta pyramide de flore, l’épuisette que tu poses par terre, le sac poubelle que tu pars chercher, t’aurais pu les mettre directement dedans, t’y as pas pensé. Quand tu te retournes, l’inconnu t’fait un ralentit de film, quand l’eau dégouline sur sa poitrine, qu’il jette ses cheveux d’mec en arrière, manquerait plus que les mégères qui salivent, toi tu dévies vite le regard parce que ça non plus c’est pas ton style de fille. Et puis t’as envie de rire, même tu ris,  tu te moques, « une pipe sérieusement ? T’es quel genre de personnage genre ? », il doit sortir d’un livre celui-là, t’es tombé sur un pokémon collector. Tu hoches la tête mais tu sors ton paquet de cigarette, « j’préfère les trucs modernes, papi » tu secoues tes marlboros, prend l’un des cylindres blancs, vérifie si ta mère est pas à la fenêtre, gamin qu’a pas l’autorisation des parents pour s’niquer les poumons librement. Tu l’allumes et tu te baisses vers ton tas de feuilles avant de les pousser rapidement dans le sac poubelle, celui-ci que tu fermes. L’temps d’une clope avant d’partir nettoyer les couloirs délaissés. Puis t’apprécies le massacre de la fumée dans ta trachée, tu tires sur ta clope en croisant le regard l’inconnu un peu trop longtemps, « j’ai de la merde sur le nez ? » Parce que lui aussi, il passe son temps à t’observer et ça te gêne, t’sais pas comment dévier.
 
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