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 ça s'apprend pas. (saint)

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MessageSujet: ça s'apprend pas. (saint)   ça s'apprend pas. (saint) EmptyLun 13 Aoû - 21:49

vaughn n'a jamais réellement apprécié les anniversaires. dans son enfance, il laissait sa génitrice lui organisait des petites fêtes et lui offrir des cadeaux, mais il n'attendait pas ce jour-là plus qu'un autre, il l'appréhendait même un peu parce qu'il se doutait qu'il allait être le centre d'attention et qu'il n'aimait pas ça. avec les années, il a été encore plus déçu d'apprendre qu'il n'était pas seulement coutume de fêter le jour de sa naissance, mais des tas d'autres trucs qui n'avaient pas vraiment d'intérêt pour lui à l'époque. mariage, rencontre, divorce, deuil, départ, les jours importants étés gravés à l'encre rouge quelque part dans le calendrier mental de chacun. en grandissant, il s'est amusé de certains surtout de ceux qu'il partageait avec wendy parce que ça signifiait nuit de sexe intense sans même avoir à offrir un quelconque effort. et puis un jour, il a appris que cette salope le trompait. ce n'est pas de l'encre qui a marqué cette date-là dans son esprit, mais bien des éclaboussures de sang, celui de son coeur qui venait d'exploser dans sa cage thoracique. et par la même occasion de tous les fils de pute qui l'avaient trahi en baisant sa copine. on ne pardonne pas les traîtres, on leur casse la gueule jusqu'à ce qu'il ne ressemble plus à rien et c'est encore leur faire trop d'honneur. aujourd'hui, ça fait trois ans. c'est un de ces putains d'anniversaires qu'il déteste, mais qu'il fête quand même comme pour se rappeler qu'il aurait dû se faire confiance depuis le début. et aussi parce que malgré les années qui passent, ce jour s'impose dans sa tête comme un foutu parasite qui refuse de quitter les lieux. généralement tout le monde sait qu'il ne vaut mieux pas l'approcher, il n'a même pas besoin d'éteindre son portable. personne ne cherche à le joindre jusqu'au lendemain. il dort jusqu'à tard dans l'après-midi pour faire passer les heures plus vite, et puis quand il devient impossible de fermer l'oeil, il se lève pour enfiler les premiers fringues qui lui tombent sous la main. il fait gaffe de ne croiser personne sur le chemin qui le mène jusqu'à sa bécane et puis il l'enfourche pour partir le plus loin possible des années de souvenirs qui l'assaillent. il ne veut pas tomber sur des gens qui la connaissent, il ne veut pas passer dans un lieu où ils ont déjà été tous les deux. il se gare des heures plus tard devant une épicerie loin de tous les repères qu'il connaît, il paye une petite fortune du bourbon de mauvaise qualité et il l'entame dès qu'il a traversé la route. il termine dans une ruelle, le cul par terre, la tête contre un mur. de loin, il ressemble à un ivrogne, de près c'est exactement ce qu'il est. quand la bouteille est vide et qu'il devient déraisonnable de piloter sa moto c'est ce qu'il se décide à faire. il arrive par miracle devant l'immeuble où il crèche, il est plus de deux heures du matin, la journée de commémoration est terminée, il en sourirait presque, mais il n'est plus certain de savoir comment faire. il titube jusqu'à devant la porte de son appartement, la bouteille de whisky vide toujours dans la main. en fouillant dans la poche de sa veste, il ne trouve pas clé. dans celle de son jean, non plus. il abandonne. le dos contre le battant en bois, il se laisse échouer par terre, un faux mouvement et il s'écrase comme le putain d'alcoolique qu'il est. la porte s'ouvre brusquement derrière lui, il perd le peu d'équilibre qui lui restait. son crâne rencontre le sol. il grimace. ouvre les yeux. « saint. » ah ça y est, il se souvient comment on fait pour sourire.
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MessageSujet: Re: ça s'apprend pas. (saint)   ça s'apprend pas. (saint) EmptyLun 13 Aoû - 22:58

Elle sursaute dans son sommeil agité et ouvre les yeux. Elle cligne plusieurs fois des paupières pour habituer ses iris claires à l’obscurité ambiante. La lumière filtre à travers les rideaux de la chambre et les rayons lunaires lui font monter les larmes aux yeux qu’elle frotte du revers de la main. Elle est encore engourdie par le sommeil lorsqu’elle reporte son attention sur le lit vide de l’autre côté de la pièce. Elle passe une main dans ses cheveux, referme ses doigts sur leur texture soyeuse et pousse un soupir triste. Vaughn n’est toujours pas rentré. Même si les draps sont froissés et l’oreiller écrasé rien n’a bougé depuis qu’il a quitté l’appartement. Rien n’a bougé depuis qu’elle a fermé les yeux il y a quelques heures. C’est la même rengaine depuis bientôt trois ans. Chaque fois que la date fatidique approche, le comportement de Vaughn change. Il se renferme sur lui-même, son regard s’assombrit et il devient un véritable zombie jusqu’à ce qu’un nouveau jour se lève. Un coup d’œil en direction de son téléphone sur la table de nuit lui indique qu’il est déjà plus de deux heures. Le jour le plus sombre de l’année est officiellement terminé. Le ressentiment qu’elle éprouve pour Wendy est lui pourtant loin d’avoir trouvé son terme en même temps que cette journée. Bien au contraire. Chaque année supplémentaire qui passe lui donne de nouvelles raisons de détester l’ex petite amie du mécanicien. Parce qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même et qu’en détruisant leur histoire, elle a aussi détruit le garçon dont Saint est tombée amoureuse lorsqu’elle était enfant. Celui dont elle est toujours amoureuse. Celui dont elle aimerait prendre soin comme Wendy n’a pas su le faire. Repoussant les couvertures qui lui tiennent horriblement chaud maintenant qu’elle est réveillée, elle s’extirpe de son lit pour rejoindre la cuisine à la recherche d’un peu d’eau. Elle traverse l’appartement à pas menus pour ne réveiller personne, encore qu’elle ne verrait pas d’inconvénients à tirer son frère de son sommeil pour le seul plaisir de lui faire payer le fait de l’avoir chassée de leur chambre dans l’unique but de se taper sa copine. Elle déteste qu’il fasse ça. Elle déteste n’avoir aucun endroit bien à elle et devoir déménager chaque fois que Cameron se sent d’humeur badine quand bien même cela lui donne l’occasion de partager la chambre et l’intimité de Vaughn… Vaughn qui n’est toujours pas rentré… Inquiète, elle fait un crochet par le salon pour s’assurer qu’il ne s’est pas écroulé sur le vieux canapé défoncé du salon, mais non. Aucune trace du mexicain. Le cœur serré, les incisives fermement plantées dans sa lèvre inférieure, elle pousse un nouveau soupir. Elle espère sincèrement que quel que soit l’endroit où il se trouve, il est en sécurité. Quittant le salon, elle se dirige vers la cuisine lorsqu’un bruit sourd se fait entendre du côté de la porte d’entrée suivit du bruit distinctif d’un corps qui glisse contre le panneau de bois. Les sourcils froncés, l’adolescente se dirige vers le bout du couloir et jette un œil à travers le judas. Le couloir est éclairé mais personne ne se tient devant la porte qu’elle se décide pourtant à ouvrir. Vaughn l’aurait sûrement engueulé pour avoir ouvert la porte en pleine nuit s’il ne venait pas de se vautrer sur le sol à ses pieds, la tête à quelques centimètres à peine de ses orteils. Les mains sur les hanches, elle l’observe sévèrement de toute sa hauteur sans parvenir pour autant à conserver bien longtemps son air fâché. Saint. Elle adore quand il prononce son prénom. Il fond comme du sucre sur sa langue qu’elle imagine pourtant aisément pâteuse en cet instant si elle en croit la bouteille de bourbon vide qu’il tient à la main. Il sourit et elle l’imite, attendrie. « Vaughn… » Elle souffle à demi-mot en laissant retomber ses bras le long de ses hanches. « Tu t’es mis dans un bel état… » Elle ajoute tout en se penchant vers lui pour glisser ses mains sous les aisselles du garçon dans l’espoir de l’aider à se relever ou au moins, le trainer jusqu’à l’intérieur de l’appartement. « Maudite Wendy… » Elle marmonne tout en poussant sur ses jambes pour le tirer vers elle. Il pèse le poids d’un âne mort et elle est obligée de s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver une prise correcte sur sa veste mais elle tient bon jusqu’à ce qu’elle ait réussi à le trainer suffisamment loin pour pouvoir refermer la porte derrière lui. « Qu’est ce que je suis sensée faire de toi moi…Hein ? » Elle demande plus pour elle-même que dans l’espoir d’obtenir une réponse. Le voir comme ça lui brise le cœur… Littéralement.
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MessageSujet: Re: ça s'apprend pas. (saint)   ça s'apprend pas. (saint) EmptyMar 14 Aoû - 3:24

elle dit son nom, son sourire s'élargit. il est content de voir son visage à cet instant-là, la journée a été rude et le faciès de la gamine est certainement la seule chose qui puisse lui remonter le moral. malheureusement ce n'est pas ça qui le fera désaouler, au contraire ça lui fait même un peu tourner la tête, les rouages de son cerveau tentent vainement de se mettre en route parce qu'il se sent coupable de ne pas être à la hauteur des attentes de l'adolescente, il a toujours été son héros dans le passé et aujourd'hui c'est à peine s'il ne remarque pas à quel point il lui fait pitié dans les états où il se met. vaughn a toujours été mauvais pour détecter les signaux d'alertes, ou doué pour les ignorer selon la nature de ceux-là, ce n'est pas cette fois qui fera exception. saint est toujours au-dessus de lui, les mains sur les hanches, elle le jauge un moment avant de secouer la tête dépitée. elle se baisse vers lui, ses cheveux en or lui effleurent le visage, ça chatouille, ça le fait rire. alors qu'elle tente de se relever pour voir ce qui a provoqué cette réaction chez lui, il lève vaguement la main, ses doigts frôlent les mèches aux plus proches de ses yeux pour les examiner. « j'aimais mieux avec les rubans. » il dit ça comme si elle ne les portait plus alors que sur ses poignets pâles se trouvent des dizaines de morceaux de tissu. il sait pas pourquoi ça lui a fait bizarre quand elle a commencé à retirer les bandes de ses cheveux pour se les accrocher près de ses mains tout comme lui. il savait qu'elle était amenée à grandir, mais il ne se doutait pas que ça se ferait si vite et que le changement serait si flagrant. en l'espace de quelques mois seulement saint a changé presque radicalement parfois ça lui passe par dessus la tête et d'autres il le remarque comme si on lui mettait le nez dans l'assiette. la dernière fois qu'il a un souvenir d'elle enfant, vraiment enfant. elle portait une sorte de tutu rose brillant et un petit top blanc, elle avait des rubans dans les cheveux, les yeux qui brillent et de la confiture de myrtille autour des lèvres. il se souvient qu'il a une photo de cette journée-là dans les tiroirs, il se souvient à quel point elle dénotait totalement du milieu dans lequel elle se trouvait. elle était entourée de bikers vêtus de noir des pieds à la tête et d'autres filles déjà bien femmes. et soudain, il se rappelle aussi pourquoi cette photo a fini avec les autres dans un placard au lieu d'être accroché au-dessus de son espace de travail au hell driver, parce que c'était une journée ou la présence de wendy était encore admise. parce que c'est elle qui avait fait les tartines de la gamine avant de l'emmener jusqu'à vaughn et son frère après l'école parce que sur ce maudit souvenir certainement qu'elles se tenaient la main. et que le garçon supporte pas de savoir qu'il a un jour fait connaître cette fille-là à l'ange qui tente en ce moment même de le soulever pour l'emmener jusqu'à son lit. gamin, il n'avait jamais rêvé d'avoir une petite soeur à chérir aujourd'hui il en avait une par substitution et il n'était même pas capable d'assumer son rôle de grand frère. il échouait même lamentablement. finalement à cause du peu de force que la gamine a dans les bras, vaughn ne se retrouve pas plus loin que l'endroit où il a atterri quelques minutes plus tôt. il relève doucement la tête pour regarder ses pieds, saint est en train de fermer la porte de l'appartement à clé. « qu'est-ce que je suis censée faire de toi, moi, hein? » elle chuchote ses mots pour elle-même, mais il entend très bien. il soupire, il commence doucement à retomber du petit nuage sur lequel il s'était niché. il se tortille pour retirer sa veste en cuir, il meurt de chaud tout à coup. « saint. aide-moi à retirer ma veste. » il demande. puis encore. « saint. » comme pour être bien sur qu'elle est toujours dans les parages, qu'elle existe bel et bien. « aide-moi pour aller jusqu'à la chambre. » il est satisfait de pas finir la tête dans les chiottes cette année-là au moins cameron ne pourra que moyennement se mettre en rogne. au bout d'un long moment, ils se retrouvent enfin dans l'espace familier du garçon, la gamine l'adosse comme elle peut près de son lit. elle est essoufflée, des gouttes de sueur qui perle sur son front, il se rend bien compte qu'il est loin d'être léger, mais il aurait été incapable de retrouver le chemin de sa chambre sans elle et encore moins d'y arriver entier. « est-ce que tu peux mettre l'alarme pour demain? » il ne manquerait plus qu'il arrive en retard au hell driver pour que cam lui fasse un sermon devant tous les autres. il parle d'une voix monotone, des pensées cohérentes qui sortent par brides alors qu'il est toujours dans un état comateux. il réussit à monter sur son lit au prix de gros effort, les chaussures toujours aux pieds. cette fois, il laisse sa tête retomber sans la peur de se cogner. il ne sait pas encore comment il se sentira le lendemain, mais il sait précisément comment il se sent à cet instant et ça craint.
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MessageSujet: Re: ça s'apprend pas. (saint)   ça s'apprend pas. (saint) EmptyMar 14 Aoû - 23:05

Saint adore voir Vaughn sourire. Saint adore voir Vaughn. Mieux. Saint adore Vaughn. Même s’il ne s’agit là que du sourire aviné d’un type brisé, elle ne peut s’empêcher de le lui retourner, mi-amusée par la grimace joyeuse qu’il affiche en la voyant, mi-attristée parce qu’il ne sourit comme ça que quand l’alcool afflue dans ses veines. Putain de Wendy… Déterminée à ne pas le laisser s’endormir sur le sol crasseux de l’entrée, elle se penche vers lui pour le tirer jusque dans l’appartement. La tâche n’est pas aisée pour elle, mais ça ne semble pas embêter le motard qui grimace, rit. Il rit. Ca n’est pas le rire le plus joyeux, ni le plus sincère qu’il ait été donné à Saint d’entendre sortir de sa bouche, mais ce petit son réveille le colibri dans son estomac qui se met à battre frénétiquement des ailes lorsqu’il joue distraitement avec la pointe de ses cheveux. Il les frôle à peine, mais ce contact suffit à l’adolescente pour être parcourue d’un frisson et qu’une légère pellicule de chair de poule recouvre sa peau laiteuse. Elle est toujours beaucoup trop consciente de son propre corps chaque fois que Vaughn la touche, comme si la moindre parcelle de son corps, le moindre centimètre carré de son épiderme ressentait la présence électrisante du garçon. « J’aimais mieux avec les rubans. ». Elle retient son souffle et détourne les yeux. Pousse un léger soupir et laisse échapper tout l’air de ses poumons, frustrée. Bon sang ! Elle aimerait qu’il cesse enfin de la voir comme la petite fille qu’elle a été et qu’il commence à l’apprécier pour la jeune femme qu’elle est devenue. Malheureusement, tout comme Cameron, Vaughn semble avoir du mal à se faire à l’idée qu’elle a grandi, s’est épanouie. Elle n’a pourtant plus rien de la gamine à qui il a un jour offert ces rubans. Ou presque. Elle fait toujours tâche dans le décor, trop douce pour le monde de brute dans lequel elle évolue. Pour autant, elle n’est plus une enfant ! En témoignent les sensations qui l’assaillent chaque fois qu’elle se trouve en présence du pauvre bougre ivre mort qu’elle traine à l’intérieur avant d’aller refermer la porte derrière eux. Après avoir verrouillé à double tour, elle reporte son attention sur Vaughn qui s’agite sur le sol. Il se tortille comme un vers, les bras engoncés dans les manches de sa veste qu’il tente d’enlever sans grand succès et cette vision arrache un sourire à la blonde qui se mord la lèvre inférieure lorsqu’il prononce son prénom. Une première fois. Puis une seconde. Encore, elle songe tandis qu’elle fait un pas vers lui afin de l’aider à retirer son cuir. Il n’a pas idée à combien de fois déjà elle a rêvé qu’il la supplie de l’aider à se déshabiller. Combien de fois elle a espéré qu’il lui demande de le rejoindre dans sa chambre. A quel point elle aimerait qu’il prononce son prénom sur tous les tons de l’extase possibles et inimaginables. « Du calme, tu vas réveiller tout le monde… » Elle chuchote tout en l’aidant à se débarrasser de sa veste dans le plus grand des calmes. En apparences tout du moins. Parce que son cœur bat tellement fort dans sa poitrine qu’elle a peur de réveiller elle-même tout le monde dans la maisonnée avec le seul écho de ses palpitations cardiaques. « Allez, en route… » Elle passe à nouveau ses mains sous ses aisselles et laisse échapper un petit grognement au moment de commencer à l’entrainer vers la chambre. Tous les muscles en alerte, l’adolescente monopolise toutes ses forces pour le faire glisser sur le sol sans prendre le temps de marquer la moindre pause. Si elle s’arrête, elle s’écroulera là avec lui jusqu’au petit jour, et même si l’idée de dormir contre lui est loin de la rebuter, elle préfère ne pas le faire en plein milieu du couloir. Au prix d’efforts surhumains, elle parvient finalement à rejoindre la chambre où elle se laisse tomber à bout de souffle sur le matelas de Vaughn qui git toujours sur le sol. Ses phalanges ont blanchit sous la pression et sa peau translucide affiche une couleur rouge prononcée du front jusqu’à la naissance de son décolleté. « est-ce que tu peux mettre l’alarme pour demain ? » Elle hoche silencieusement la tête pour toute réponse, incapable de parler mais s’exécute malgré tout. Attrapant son téléphone sur la table de chevet, elle règle une alarme à contre cœur. Elle préfèrerait que Vaughn se repose après la cuite qu’il a pris ce soir, mais c’est son souhait et elle a pour habitude de les respecter. Reposant le téléphone, elle esquisse une légère grimace, le corps penché en avant. Ses poumons donnent l’impression de cuire dans sa cage thoracique et sa voix semble avoir pris congé pour les minutes à venir. Les yeux fermés, elle tente d’avaler sa salive pour apaiser la brulure dans sa gorge et les rouvre lorsqu’elle sent le corps de Vaughn qui s’affale à son tour sur le lit tout habillé. Ses yeux s’attardent sur la silhouette du mécanicien et elle lève doucement la main pour venir caresser son front, repousser les cheveux qui collent à sa peau chaude. « T’endors pas… T’as même pas retiré tes chaussures. » Elle fait remarquer. Son sourire s’entend dans sa voix tandis qu’elle caresse son crâne du bout des doigts. « Je vais aller te chercher de l’eau… » Elle ajoute sans pour autant se résoudre à quitter le chevet du garçon qu’elle continue de veiller en silence. Qui sait quand elle aura à nouveau l’occasion d’être si proche de lui… ?
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