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 grenades, (hagar)

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MessageSujet: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 21:38

you cannot destroy me. i destroy me.
hagar leandra souza
ft. cenit nadir.
icones : vocivus.

ϟ prénom(s) : hagar. c'est hébreux, même pas portugais. ça vient des pays où le soleil est trop chaud — et à défaut de connaître papa, elle aura au moins hérité d'un morceau de ses origines. on fait ce qu'on peut. à côté de ça, maman a tout de même complété avec leandra. portugais, cette fois. ϟ nom : souza. parce qu'on n'allait pas lui donner le nom d'un père que maman connaissait à peine. on n'allait pas plus la marquer au fer rouge qu'elle ne l'était déjà. elle est restée avec ce beau nom portugais que la famille se traînait depuis des générations, et elle n'a jamais ressenti le besoin de connaître celui que papa lui aurait donné. ϟ âge : vingt-six ans, depuis quelques mois à peine. enfant de l'hiver, elle n'est pas l'été que les gens la croiraient incarner. elle est le feu caché sous la glace — celui qui refuse de se laisser voir. ϟ lieu de naissance : elle est née à casablanca, au maroc. papa ne vient même pas de là — c'est maman qui le lui a dit. mais c'était là où la tournée du cirque les avait emportés. là où elle a décidé de sortir, quelques jours avant que la troupe ne reparte pour l'europe. quelques semaines avant le terme qu'on leur avait annoncé. ϟ nationalité : c'est toujours compliqué à dire. elle n'aura jamais la nationalité de son père, ni celle du sol où elle est née. sur les papiers qu'on lui a confectionnés, elle est portugaise, car de là proviennent tous les liens de sang qu'il lui reste. ϟ origine(s) : portugaise, du côté de sa mère. les souza, c'est une famille qui s'est jointe au cirque niebieski il y a deux générations de ça. une famille qui a quitté le portugal de ses ancêtres pour prendre la route aux côtés des polonais. en ce qui concerne les origines de son père, les choses sont un peu plus obscures. elle sait que ce n'était personne de sérieux, sait que c'est une aventure avec un sédentaire qui a refusé de suivre le cirque. refusé de partir aux côtés de sa mère, malgré la grossesse dont il était responsable. papa, on ne lui a jamais dit grand-chose à son sujet — parce que maman n'est plus là pour en parler. mais paraît qu'il avait le soleil dans le sang. père invisible, laissé quelque part aux frontières de la turquie. ϟ étude/emploi(s) : fut un temps où elle exerçait les plus beaux métiers du monde, à l'entendre. volant sur les trapèzes du cirque, dansant au milieu de ses fauves soigneusement dressés. c'est ce qui l'anime — c'est ce qui lui a toujours permis de respirer. mais depuis que le cirque s'est retrouvé cloué à savannah, le rêve s'est terni. elle aime toujours autant voler, aime toujours autant danser. elle trouve toujours autant de réconfort au milieu des félins, qui ne se soucient ni de sa maladresse sociale ni de sa difficulté à surmonter tout ce qui lui est tombé sur le dos durant les derniers mois. mais les représentations n'ont pas pu se faire, et elle a manqué d'argent. manqué de ces billets dont elle avait besoin pour obtenir l'alcool dans lequel elle s'oubliait. et puis, un jour qu'elle s'est un peu trop attardée dans un bar de danseuses. et à les observer se mouver, à les observer évoluer, l'idée a commencé à bourgeonner. complètement folle. elle est revenue le lendemain, a demandé si on pouvait l'engager. juste pour une soirée. payée au noir, moins cher que n'importe laquelle des autres filles. elle avait tout ce qu'il fallait — et on a accepté. depuis, elle a recommencé. une fois, deux fois. faisant attention à ce que ça reste son secret. mettant un peu de cet argent de côté pour le donner au cirque. un peu trop dévêtue, mais jamais assez au goût des clients. dansant, dans le secret, pour payer de quoi noyer sa peine. ϟ statut civil : seule. avec les années, elle s'est faite à l'idée de voir cet état perdurer. elle s'est faite à l'idée que les sentiments qu'elle a toujours réprouvés ne se tairaient jamais complètement. elle en souffre et elle s'en cache. se perdant dans les draps des femmes, et plus récemment dans ceux des hommes. l'autodestruction est plus simple que d'assumer ce que son coeur continue de lui scander. ϟ caractère : sauvage, taciturne, inadaptée, dure, généreuse, protectrice, maladroite socialement, renfermée, indéchiffrable, solitaire, véhémente, vindicative, déterminée, introvertie, instinctive, séduisante, farouche, passionnée, loyale, franche, indomptable. froide. brûlante. ϟ groupe : damaged. mentir, derrière la façade froide. mentir, se cacher derrière le silence, et y rester.
en savoir plus.

ϟ Votre pire souvenir ? Y a les coeurs brisés. De ceux qui lui restent encore en travers de la gorge, à force de se voir l'indifférence enfoncée dans la tête. Son pire souvenir pourrait être le jour où Salem lui a dit, j'ai quelqu'un — le jour où Salem lui a dit, et je l'aime. Ça pourrait être ce jour où Jax a levé le ton sur elle pour la première fois — ce putain de jour où elle a senti le sol se dérober sous ses pieds, à l'idée que la dernière personne capable de la comprendre ne soit en train de la laisser tomber. Ça pourrait être tous ces coeurs arrachés, ou même ce souvenir cerné de noir qu'elle n'arrive plus à replacer — l'enfant trop fragile, et les mains de l'homme qui se faufilent sous sa jupe en lui murmurant que tout va bien se passer. Mais tout est trop flou. Les plaies de son âme restent ouvertes, mais s'il y avait un moment qu'elle devait choisir parmi tous ceux-là, ce serait sûrement celui qui a lancé le coup d'envoi de la déchéance. Ce corps qui chute, corps qui s'écrase. Corps qui meurt sous l'impact. C'est instantané. Miro n'aura pas souffert — mais il se sera vu tomber. Et il laissera le soin aux autres de ressentir le supplice. Le soin à sa protégée de tomber à genoux dans le sable après plusieurs longues secondes de choc. Le cri muet qui est sorti de ses lèvres, à cet instant, elle est la seule à l'avoir entendu. Il lui a fendu l'âme, et il l'a laissée à jamais vulnérable aux coups que la vie pourrait par la suite lui porter. Un accident, qu'ils ont dit. D'autres pensent visiblement que ce n'est pas le cas. Et si une part d'elle veut savoir, l'autre refuse de s'y résoudre. Ne pas savoir la vérité, c'est ne pas s'exposer à plus de souffrance. Ne pas s'exposer à briser entièrement une âme déjà fêlée.

ϟ Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? Il y a quelques mois de ça, la réponse aurait été instantanée. Même pas besoin de chercher, même pas besoin d'y penser. C'est sa famille, c'est le cirque. C'est sa grand-mère. Et par-dessus tout, c'est Jax. Jax et ses parents. Mais faut croire que depuis quelque temps, tout est devenu compliqué. Jax lui tourne le dos, malgré tous ses efforts pour le rattraper. Elle n'est pas douée, Hagar. Elle ne sait pas comment ces choses-là se font. Elle ne sait pas comment retenir, ne sait pas comment ré-apprivoiser un animal déjà enfui. Elle a peur que les liens brisés ne se refassent jamais. Peur de ne pas savoir comment un jour les réparer. Elle a commencé à se rendre compte que la confiance s'étiolait le jour où elle a choisi de lui taire ses activités. Lui taire les petits contrats qu'elle décrochait, lui taire la souffrance qu'elle ressentait. Ce jour où le silence s'est imposé, elle a su que quelque chose changeait. Que la confiance qu'elle croyait éternelle était en train de chavirer, et qu'elle devrait tôt ou tard faire quelque chose pour tenter de la sauver. Mais pour le moment, elle ne peut pas. Pour le moment, Jax a d'autres chats à fouetter. Ses parents aussi. Chaque membre du cirque porte son lot de peines — et Hagar, elle ne veut pas être un poids. Elle s'imagine, peut-être, que la confiance c'est aussi ça. C'est savoir disparaître dans les ombres quand on devient de trop. Savoir s'effacer, et croire que les autres reviendront la chercher quand les maux s'apaiseront. C'est savoir que ça n'arrivera pas, mais ne rien être capable de faire pour l'empêcher.

ϟ Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? Elle en a perdu trop pour pouvoir les compter — et ça a commencé avant même qu'elle soit né. Papa, elle l'a perdu quand le cirque a repris la route et que maman n'a pas réussi à le faire suivre. On dira qu'il n'est pas vraiment perdu, puisqu'elle ne l'a jamais connu. Mais pour elle, les faits restent les mêmes : il n'est pas là. Pas plus que maman ne l'est — trop tôt arrachée. Et on aurait cru que les choses se calmeraient. Qu'elle pourrait respirer, grandir, s'épanouir. On s'est trompé. On a sous-estimé la puissance de son coeur, et la ferveur de ses passions. On a sous-estimé le poids qu'elle donnait à son affection — et après, c'est Salem qu'elle a perdu. Salem, qui en aimait un autre. Salem, elle a brisé un coeur qui jamais depuis ne s'en est complètement remis. La mort n'a pas eu besoin de la lui arracher pour que la perte se fasse ressentir — et ça l'a façonnée. L'énième deuil qu'elle ne pouvait encaisser. La tendresse de Miro à son égard l'a empêchée de sombrer. L'a guidée. Jusqu'à ce que lui aussi ne lui soit arraché. Le retour de la mort, et le désespoir qui l'accompagne. Faut pourtant croire que c'était pas assez. Que le décès de celui qui lui avait sauvé la vie n'était pas suffisant — et voilà qu'elle perd maintenant la dernière bulle d'oxygène qui lui restait. Voilà qu'elle perd Jax — qu'elle perd leur amitié. Leur complicité. Voilà qu'elle perd leur capacité à se comprendre et à s'entendre. Voilà que l'ancre termine de se détacher, et que le bateau est finalement laissé à la merci des vagues et du courant. Et elle a beau s'accrocher, elle a beau se battre à l'intérieur de ce coeur trop grand, rien n'y fait : les trous ne semblent pas vouloir être bouchés, et les pertes restent plus douloureuses qu'elles ne l'ont jamais été.
anecdotes.

isolated system ϟ Hagar, elle a toujours eu de la difficulté à communiquer. De la difficulté à s'adapter aux systèmes sociaux, et à s'y intégrer. Elle n'a jamais vraiment compris pourquoi — et de tout temps, ça l'a tuée. Ça s'est fait à petit feu. Y a tout d'abord eu l'incompréhension des grands. L'impatience, quand on trouvait qu'elle n'arrivait pas bien à s'exprimer, et qu'il fallait sans cesse la laisser s'empêtrer dans ses mots maladroits avant que ne sorte finalement l'idée. Puis, quand les enfants ont grandi, la plupart ont rejoint le camp des adultes. On n'avait plus le temps d'essayer de l'écouter, plus le temps de vouloir comprendre ce qui lui passait entre les deux oreilles. Ça l'a fait s'emmurer dans le silence, et ça l'a progressivement éloignée de bon nombre de gens. Elle est restée aux côtés de ceux qui savaient comment l'appréhender — et à qui elle était tout de suite beaucoup plus à l'aise de parler. Elle était plus claire, également. À croire que ça vient ensemble. À croire que sa maladresse réside dans le malaise, et dans une certaine timidité. Alors, elle a claqué la porte au nez des efforts. Elle a préféré le silence, et la tranquillité qu'il lui apportait. Préféré les gens qui savaient la décrypter, et laissé de côté tous ceux qui n'avaient ni le temps ni la patience d'essayer. Ça a rendu sa place précaire, auprès de beaucoup. Ça a fait que les relations qu'elle a développées ont été soit très solides soit trop fragiles. Rarement d'entre-deux. Car c'est avec eux qu'elle ne sait pas composer. Ces entre-deux, où elle ne sait jamais comment se placer. La douleur de ne pas comprendre où poser le pied pour ne pas tomber. La peine d'être incapable d'exprimer sa pensée, pourtant si limpide, si complète, si complexe. Les mots lui font défaut. Et même si elle a appris à l'accepter avec les années, la douleur reste encore d'actualité.

antigravity ϟ Ce que ses mots ne peuvent transposer, son corps a appris à l'adapter. À le prendre en charge, et à l'assumer. On a bien tenté de le lui arracher, quand elle était enfant ; mais en réponse à tant de cruauté et tant d'agressivité, elle a eu le réflexe qu'il fallait. Celui de ne pas se laisser priver du dernier moyen qu'elle avait pour communiquer — celui de reprendre possession de l'objet dont on avait tenté de la séparer. Et aujourd'hui, son corps est son arme. Son corps est son outil. Son corps est sa beauté. Elle l'entraîne, le perfectionne. Elle sait le mouvoir avec une grâce que peut comprennent. Sait en tirer le meilleur, et peut se reposer sur lui sans craindre qu'il ne lui fasse défaut. Son corps, c'est la première et la dernière des choses qu'elle contrôle vraiment. La dernière force à sa portée, en ces temps glissant où tout semble vouloir lui échapper. Ç'a toujours été sa bouée, son ancre. Son rempart face à l'impitoyable vie qui l'encerclait. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle sait l'utiliser. Elle sait en tirer les performances qu'on attend d'elle, une fois lancée dans les airs. Elle sait les distances, sait sa coordination. Le tout lui donnant une facilité au tir, et une précision incroyable. Et elle sait séduire. Séduire les hommes, et les femmes aussi. Elle sait se faire désirer, sait en jouer et sait en profiter. Son corps, c'est son plus fidèle allié. Il ne lui a jamais failli, et peut-être devrait-elle redouter le jour où cela se produira. Mais il y a de la fierté, dans tout ça. De la fierté, et une confiance aveugle dont elle n'a plus conscience depuis de longues années. Incapable de se demander ce qui lui arrivera, quand son corps décidera à son tour de la laisser tomber.

i of the storm ϟ Hagar, c'est une contradiction. C'est la froideur et la dureté, mêlées à la passion et à la générosité. C'est une tornade enfermée, une flamme enrobée d'une couche de glace à la fois trop aisée et trop difficile à briser. Son inadéquation sociale l'a poussée à se renfermer, et le silence qui s'est forgé autour d'elle est responsable de cette enveloppe froide contre laquelle elle ne peut plus lutter. Elle ne sait pas vraiment comment s'en départir — pas vraiment comment la faire tomber. C'est plus facile de se faire détester, mépriser, ignorer, que de se faire apprécier. C'est ainsi qu'elle régit sa vie. Qu'elle évolue dans les ombres, longeant les murs. Ne se laissant jamais vraiment atteindre, malgré son besoin d'être approchée, apprivoisée. Entendue. Comprise. Parce que la vérité, c'est qu'elle a un coeur plus gros qu'elle n'est capable de le gérer. Que ses passions naissent et ne s'éteignent jamais. Qu'elle est généreuse, intelligente, et affectueuse. Bienveillante, protectrice — et qu'il n'est rien qu'elle ne ferait pas pour les gens qu'elle aime. La plupart du temps, on ne laisse pas la place à cette part d'elle de se manifester. On laisse le marbre prendre les devants, et on n'essaie pas de creuser. On n'imaginerait pas le coeur de lion qui se cache au creux de sa poitrine gelée par les intempéries et le temps. On n'y croit pas, mais pourtant il est bien là. C'est la contradiction qui l'habite, jour après jour. C'est le choix du silence pour se protéger de cette sensibilité, de cette capacité d'affection et de cette loyauté démesurées. C'est ce qui fait sa force, et c'est ce qui fait sa faiblesse. C'est ce qui fait qu'elle est capable de gérer les autres et de les soutenir, même lorsque sa propre chute est amorcée. Loyale à en tuer. Loyale à en crever.

tell mama ϟ La famille, pour Hagar, ç'a toujours été une notion compliquée. Sa mère est morte quand elle était encore trop jeune pour comprendre ce que ça signifiait. Et même si sa famille biologique a toujours été là pour elle, seule sa grand-mère arrivait réellement à la cerner. Grand-mère sourde, grand-mère qui n'était pas capable de s'occuper d'elle seule. Grand-mère qui n'a pas pu endosser la responsabilité d'un parent, mais qui a soutenu à l'occasion Estrella, la tante à laquelle elle avait été confiée. Et ça lui a manqué, à Hagar, d'avoir un pilier familial sur lequel se reposer. Ça lui a cruellement manqué, à mesure que les années passaient. À mesure qu'elle fuyait, se cachait, se faisait oublier. On lui courait après, on s'arrachait les cheveux à essayer de la trouver. Essayer de la faire obéir. Essayer de la dresser. Et puis, un jour, les problèmes ont pris un niveau supérieur. La gamine ne pouvait plus être touchée, la gamine ne pouvait plus être approchée. La gamine criait, la gamine pleurait. Trop petite, et déjà bafouée. Sa tante savait. Sa tante avait compris le méfait, sa tante avait tenté de la raisonner. De la récupérer. De recoller des morceaux par trop brisés. La tentative a été vaine, et elle s'est tournée vers la première personne qui passait à sa portée. Elle s'est tournée vers l'ami, l'amant — vers Miroslaw et sa personnalité-aimant. Miro connaissait déjà l'enfant, sans pourtant jamais l'avoir approchée. Et Estrella est allée confesser. Estrella a murmuré, on l'a touchée. Estrella a menti, c'est quelqu'un de l'extérieur. Estrella a pleuré, je sais plus quoi faire pour l'aider. Miro s'est penché vers l'animal blessé, et le glissement familial s'est alors fait. L'homme qui prend la bestiole sous son aile sans la moindre difficulté — et la gamine qui se laisse apprivoiser. Soudainement comprise, soudainement écoutée. Miro a lu entre les lignes, et Miro lui a souri. Miro lui a posé la main sur la tête, et elle a laissé les larmes couler. Miro a tendu les bras, et elle s'y est réfugiée. Il s'est occupé d'elle comme un père l'aurait fait. Il l'a introduite à sa propre famille. À ses soeurs, et à leurs enfants. Et Hagar a trouvé une famille. Hagar a trouvé un refuge, que la mort de Miro a ébranlé mais pas détruit. Et encore aujourd'hui, sa famille est plus large que les liens du sang ne l'ont décidé. Estrella subsiste, grand-mère aussi. Mais pour le reste, c'est Miro qui l'a emportée. Miro qui en a fait ce qu'elle est. Et malgré les complications, malgré les remous et les déchirures, cette famille étrangement recomposée sera sienne à jamais.

walk on water ϟ Estrella, elle faisait partie des trapézistes. De fait, ç'a été naturel pour la famille de vouloir tirer la gamine dans la même direction. Mais ça n'a pas fonctionné. Pas tout de suite. Quand elle était petite, Hagar ne voulait pas entendre parler d'un trapèze. La seule chose qui l'intéressait, la seule chose qui l'attirait, c'était les fauves. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle les comprenait. Qu'elle savait bouger en leur présence. Savait leur parler — plus à eux qu'aux humains. On savait où la trouver, à la longue — assise près des cages, une sucrerie dans la bouche. On a essayé de la ramener dans le droit chemin. En vain. C'est Miro qui lui a finalement ouvert les portes de ce qu'elle voulait. Miro, qui volait sur les trapèzes avec sa tante, mais qui comprenait l'intérêt de la gamine d'aller voir ailleurs. Et à être laissée libre de ses choix, Hagar a embrassé les deux. Soudainement intriguée par la manière dont cet homme, qui savait la comprendre et l'approcher, se mouvait. Elle s'est approchée des fauves, et elle s'est mise à voler. Voler sur les trapèzes, voler sous les yeux attentifs de Miroslaw, et sous l'incompréhension totale d'Estrella. Son coeur n'a pas eu à choisir, et son corps s'est rôdé des deux disciplines. Aucune n'a semblé vouloir prendre le pas sur l'autre — pas jusqu'à il y a quatre ans, à tout le moins. Quatre ans, quand Miro est mort. Quatre ans, quand il est tombé de trop haut, sans filet. Et qu'il ne s'est jamais relevé. Après ça, la tendance a glissé. Hagar s'est réfugiée auprès des trapèzes volants et de leur dangerosité. Réfugiée auprès de ce qui la raccrochait encore à cet homme, et à son souvenir chaque jour un peu plus flou. Elle participe toujours au dressage des fauves, fait régulièrement partie des numéros que le cirque propose. Mais sa spécialité, ça reste de voler. Ça reste de s'élancer, toujours plus vite, et de se lâcher. De faire rattraper, balancer. Aucune poigne ne lui offre jamais la sécurité que celle de Miro lui promettait, mais c'est mieux que rien. Mieux que d'avoir les ailes coupées par la douleur — mieux que d'échouer sur les rivages sanglants de son âme brisée.

mad about you ϟ Hagar, elle a toujours aimé. C'était l'enfant qui croyait au prince charmant — l'enfant qu'on a dupée. Il y a eu un passage à vide, mais il s'est vite résorbé. Parce que son coeur, il est trop grand pour ne pas être comblé. Elle a besoin d'y entasser les égarés, a besoin d'y collectionner les yeux rieurs et les larmes salées. Il lui faut son lot de personnes à chérir. Et elle a tout fait pour le retrouver. Elle a profité du fait qu'elle s'attachait toujours trop vite, toujours trop fort. Et elle s'est accrochée à ceux qui sont passés à sa portée. Elle s'est accrochée à Jax, l'ami, le vrai, celui aux côtés de qui tout était plus simple. Celui dont elle est tombée amoureuse, à l'enfance — avant de se rendre compte, à la puberté, que son corps balançait d'un autre côté. Que d'autres genres de courbes l'attiraient, et que les hommes n'étaient peut-être pas le coeur de ses fantasmes. À partir de là, tout est devenu plus compliqué. Trop compliqué. Ça aurait pu aller, si Salem l'avait aimée. Si Salem lui avait rendu ce qu'elle ressentait — si Salem avait pris son coeur avec l'intention de lui redonner, le jour où la dure vérité tomberait. Mais Salem ne le lui a pas rendu. La belle l'a gardé, sans même se rendre compte de ce qu'elle avait causé. De ce qu'elle avait dans les mains. Un coeur brisé, un coeur dévoué. Salem, ç'a été le déclencheur. Ç'a été le premier coeur brisé — le vrai. Et ç'a été le moment où elle a compris que les femmes l'attiraient. C'est resté secret. Y a que Jax qui l'a su, et il l'a accepté. La question, pour lui, ne s'est même pas posée. Mais Hagar, elle, aurait souhaité que tout ça suffise. Que la réalisation soit entière, et qu'elle puisse passer à autre chose. Laisser Salem au bras de cet homme qu'elle aimait tant, et aller tomber amoureuse d'une autre fille. Ça ne s'est pas passé comme ça. Et aujourd'hui encore, malgré les conquêtes passées sous ses draps, malgré les infidélités qu'elle est en train de faire à sa propre sexualité, Salem n'est jamais loin. Salem est tout. Salem n'est rien. Salem est un songe qu'elle veut croire oublier, mais qui remonte sans cesse à la surface pour lui rappeler sa réalité. Salem est une illusion, destinée à le rester. Salem est un mirage qu'elle n'atteindra jamais, et Hagar arrêté de croire que les choses pourraient un jour changer.

muddy waters ϟ Plus que de ne pas être attirée sexuellement par les hommes, c'est la peur qui l'a toujours tenue éloignée d'eux. La peur de leur corps, la peur de leur toucher. Ça remonte à loin — trop loin. Plus loin que ce qu'elle ne se souvient. Ça remonte à ce jour que sa tante a jugé bon de ne jamais lui faire revivre, mais qui pourtant existe bel et bien. Ce jour où des mains se sont glissées sous sa jupe, sur sa peau. Vers ce qu'elle ne savait pas encore exister. Des mains qui l'ont possédée, à un âge où elle ne faisait d'autre que d'imaginer l'amour que les princesses vivaient — et pleurer la douleur des gestes qu'on lui apposait. Après ça, la proximité de tous les hommes ramenait ces larmes qu'elle ne comprenait pas encore. Jusqu'à ce que Miro l'aide à surpasser la peur, et ne la pousse à ré-apprivoiser ce qui avait été brisé. Miro a fait des miracles — mais tout ne peut pas être réparé. Et la peur des hommes, elle est restée. C'est cette peur qui l'a naturellement poussée dans les bras des femmes, auprès desquelles elle se sentait en sécurité. Elles ont été longues, les années durant lesquelles elle s'est consacrée à la tendresse qu'elle avait pour les courbes féminines. À défaut d'avoir encore un coeur à leur offrir, elle leur a donné son corps. S'est laissée aller, à leurs côtés. Elle a appris, vécu, grandi. Elle s'est épanouie, jusqu'à l'annonce fatidique : J'vais me marier, Hagar. Claque. Poing dans le creux de l'estomac, et la brutale envie de vomir qui lui envahit la tête, les tripes, la bouche. Les femmes ont commencé avec elle, et c'est elle qui leur sonne le glas. Encore une fois, Salem lui avait arraché le plaisir et la sécurité. Et depuis, Hagar a arrêté. Hagar s'est renfermée. Et Hagar a commencé à renverser le processus. Elle a pris le taureau par les cornes, et elle a allumé un brasier pour combattre le feu par le feu. Elle a laissé les mains des hommes la toucher, la posséder, l'assassiner. Elle n'a jamais protesté, s'est toujours laissé faire comme si elle aussi le désirait. La vérité, c'est que la peur refuse de s'en aller. Qu'elle a été forcée à se recroqueviller dans un petit coin de son esprit, mais qu'elle n'attend que le bon moment pour ressurgir, plus puissante que jamais, et pour l'étrangler. La vérité, c'est que les femmes restent les seuls corps qu'Hagar a jamais vraiment désirés. Et que l'autodestruction reste encore aujourd'hui inconsciente — mais trop belle et trop attirante pour être évitée.

en vrac ϟ Hagar, elle porte beaucoup de bijoux. Un piercing dans le nez, toujours quelques bracelets, plusieurs boucles d'oreilles et des bagues à tous les doigts — ou presque. Ce n'est pas nécessairement de la haute qualité, bien loin de là même. Mais ça lui plait, et elle y est habituée. Depuis son arrivée à savannah, elle a néanmoins eu tendance à réduire le nombre de bijoux qu'elle met pour sortir. C'est pas vraiment conscient. À croire que c'est un reflet physique de sa dégradation psychologique. ϟϟ Hagar, elle a toujours aimé danser. Elle a les mouvement envoûtants et le rythme dans la peau. Le besoin de bouger, de se dépenser. Le besoin d'exister. alors, aux moindres notes qu'elle entend, elle n'est pas capable de se réfréner. Son corps implose, explose, fusionne aux étoiles. Elle existe entre les notes, existe dans les pas qu'elle pose. Elle aurait pu danser dans la rue, la gitane au tambourin — et elle aurait fait la plus belle des Esmeralda. Mais elle a choisi la crasse des bars et les regards lubriques des ivrognes. Elle a choisi de s'exposer, là où le revenu serait assuré. Le pire étant que, si elle n'y prend pas particulièrement plaisir, elle n'en a pas pour autant honte. ϟϟ Elle n'est pas pudique. Ne l'a jamais été. Elle est en contrôle de son corps, et sa manière de le présenter, de vivre à ses côtés, en témoigne à la perfection. Elle porte d'ailleurs rarement un soutien-gorge, sauf quand il s'agit de s'entraîner, ou quand elle porte un débardeur ou une robe trop ample. ϟϟ Hagar, elle a la dent sucrée. Pâtisseries, friandises en tout genre — elle n'est pas bien compliqué. C'est dans le sucre que passent tous ses péchés mignons, et il n'est pas rare de la voir avec une sucette entre les lèvres — quoiqu'elle fasse. ϟϟ Depuis qu'elle est petite, elle parle la langue des signes. Sa grand-mère étant sourde, elle a vite appris à communiquer avec elle par un autre biais, et elle y a trouvé un réconfort qu'elle ne pourrait expliquer. Les gestes, c'est moins compliqué que les mots. Ça reste une langue, pourtant. Ça reste un besoin de s'exprimer, de traduire sa pensée. Mais elle a toujours trouvé ça plus facile de signer que de parler. ϟϟ De par la diversité culturelle du cirque, elle possède également une grande sensibilité d'apprentissage des langues. L'écrit ou la lecture restent compliqués, mais pour ce qui est de comprendre et de parler, elle se débrouille plutôt bien. Elle possède ainsi de solides bases de russe et d'italien, en plus de parler couramment le portugais et le polonais. L'arrivée du cirque aux états-unis l'a forcée à se mettre plus sérieusement à l'anglais, qu'elle n'avait jusqu'à lors côtoyé que sommairement lors de leurs tournées. Et elle apprend. Écrire c'est toujours difficile, mais parler devient de plus en plus aisé. Faut dire qu'elle apprend plus vite qu'il n'y paraît. ϟϟ Elle possède une jolie voix, et chanter ne la gêne pas. Quand elle était enfant, on ne pouvait pas l'arrêter. Elle chantait les jours de pluie, chantait sous le soleil. Elle chantait en jouant, chantait en se promenant. Elle se laissait déjà bercer par la musique, musique qu'elle entendait, musique qu'elle inventait, musique qu'elle chantait. Et puis, un jour, elle a arrêté de chanter. Sa gorge s'est bloquée, et elle n'a plus été capable de continuer. Ça a pris des années avant qu'elle ne recommence. Des années avant qu'on ne réussisse à recoller assez les morceaux pour lui permettre d'à nouveau exister entre les notes. Et si elle n'a jamais retrouvé sa faculté d'enfant à chanter le matin, chanter le soir, chanter les étoiles, chanter la vie, elle a tout de même repris. Ça s'est pourtant raréfié, ces derniers mois. Plus le coeur se noircit, plus le chant se ternit. Et l'oiseau est en train de mourir étouffé par ses propres notes, sans que personne ne semble vraiment le remarquer. ϟϟ Hagar, elle est grande. Plus grande que la moyenne des femmes, mais on ne le remarque généralement pas. Ce qu'on remarque, c'est sa démarche. Son allure féline. C'est la précision de la ligne des muscles sous sa peau fine. C'est la largeur de ses épaules, que l'exercice et l'entraînement intensifs lui taillent depuis son plus jeune âge. Elle en met mal à l'aise les prétentieux des salles de sport, avec ses abdominaux qui se dessine un peu trop ostensiblement. Elle reste féminine, elle reste agréable à regarder. Elle conserve un corps sensuel, un corps qui se fait désirer, posséder. Mais à la voir un tant soit peu dévêtue, le doute ne subsiste pas : le sucre qu'elle avale ne crée pas de gras, et seuls ses muscles et ses os font son poids. ϟϟ C'est pire, depuis qu'elle a repris la boxe. Elle avait commencé, dans son coin, quelques mois après la mort de Miro. Sans vraiment se cacher, elle ne l'avait pas non plus étalé. Elle avait juste besoin de sortir du cirque. De respirer. Elle avait besoin de se dépenser encore plus, toujours plus — et de crever l'abcès de cette rage et de cette violence qui s'accumulaient. Ça lui avait fait du bien, et elle avait arrêté. Jamais ressenti le besoin de reprendre, avant d'arriver à Savannah. Avant que les choses ne se dégradent, et que les répétitions et les entraînements du cirque ne soient plus suffisants. ϟϟ Elle fait ce qu'elle peut pour se dépenser, pour que l'épuisement physique suffise à canaliser la tornade qui rugit au fond de ses entrailles. Elle n'a pas les mots pour se défendre, alors elle sculpte le corps. Sculpte les poings. Mais avec la vie qui glisse, glisse dans les abysses où la lumière n'est plus que souvenir, elle devient violente dès qu'on la pousse dans ses retranchements. Ne supporte plus d'être approchée. Ne supporte plus, d'une certaine manière, d'être touchée sans l'avoir au préalable autorisé. L'animal sauvage qu'on a dompté, dressé, puis violenté. Elle se rebelle. Elle griffe, elle mord. Sans jamais grogner. Violence silencieuse, violence étouffée. Elle retient les coups jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus — et même si elle ne se sent pas mieux après, ça a au moins le mérite de lui vider la tête sur l'instant. Changer les idées. Vider l'âme de tout son venin, et de tous ses hurlements muets. ϟϟ Hagar, elle n'a pas froid aux yeux. C'est à croire que la vie l'a forgée à ne plus avoir peur de rien. Forgée à lui faire croire que le pire était déjà arrivé, et qu'elle serait capable d'affronter tout ce qui viendrait après. On ne cherche pas à comprendre pourquoi elle est devenue comme ça. Pourquoi elle aime se jeter dans le vide sans filet — littéralement, parfois, lorsqu'il s'agit de ses entraînements. Tout ce qu'on voit, c'est que les années passent et que sa peur s'amenuise. Que ce qui la faisait reculer il y a quelque temps encore ne la fait aujourd'hui plus ciller. Tout ce qu'on voit, c'est que ça empire, et que ça finira sûrement par la tuer. C'est ce qu'ils disent. C'est ce qu'ils pensent. Elle n'y croit pas. N'y pense pas. Mais comment les blâmer ? ϟϟ Elle a acquis une moto, il y a quelques mois. C'est devenu son moyen de transport principal — et elle aime ça. Elle avait appris à conduire y a plusieurs années, lors d'un des arrêts du cirque dans leur tournée. Elle en conservait des bons souvenirs, et elle avait voulu reprendre. Elle conduit plus ou moins bien. N'a pas vraiment de permis. C'est risqué — surtout à la vitesse à laquelle elle se déplace. Mais elle n'y pense pas. Ne s'en soucie pas. Une prise de risques comme une autre. ϟϟ Malgré ses activités à l'extérieur du cirque, de plus en plus fréquentes et souvent tenues secrètes, elle ne s'éloigne pas de la troupe. Trop peur de les perdre. Trop peur de devoir vivre sans eux, alors que son monde est d'ores et déjà en train de s'écrouler. Il lui reste sa grand-mère, il lui reste de la famille. Des gens en qui elle a confiance, et sans qui elle ne pourrait pas continuer. Et quoi qu'elle fasse, le cirque restera son toit. Son coeur. Son foyer. Elle s'y accrochera. À s'en arracher les ongles. à s'en égratigner l'âme. Incapable de lâcher prise. Incapable de tirer sa révérence et de laisser tomber. Incapable d'oublier.

HORS-JEU.
ϟ prénom/pseudo : blue walrus / clo. ϟ âge : vingt-trois. ϟ pays/ville : québec, canada. les horaires bizarres, toussa toussa. ϟ autre(s) compte(s) : une grosse brute (arrêtez avec vos hugs) ϟ avatar : cenit nadir. ϟ mot de la fin : drama

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Dernière édition par Hagar Souza le Lun 26 Mar - 22:23, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 21:39


i'm not gonna give up, i'm gonna work harder. i'm a survivor.
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Plus de baisers sur le front, plus de main sur la nuque. Lorsqu'elle ferme les yeux, la douceur de l'attention a disparu — et seul le froid reste pour l'étreindre. Son corps cherche la chaleur rassurante, son corps ne la trouve pas. Son esprit ne peut plus se calmer — pas sans la présence de Miro à ses côtés. Elle avait lutté, pourtant. Lutté pour réussir, lutté pour se relever. Lutté pour garder enchaînées les tempêtes et les marées. Mais quand la digue s'était finalement brisée sous le poids de l'existence, seule la solitude était restée. Et elle commençait à comprendre que ça ne s'en irait jamais tout à fait.

C'est dur, de grandir. C'est dur, de se rendre compte que quelque chose ne va pas. Que quelque chose n'ira jamais. Que la douleur ne disparaît pas, quelle que soit la tendresse qu'on lui prodigue ou l'affection dont on l'enveloppe. C'est dur, mais Miro avait été là. Il l'avait entendue, écoutée, aidée. Pas à pas, à ses côtés il avait marché. Ne s'arrêtant jamais, et s'interdisant de faiblir — s'interdisant de le lui montrer. Hagar n'était pas folle. Hagar n'était pas stupide. Mais elle avait laissé couler. Elle s'était dit que les problèmes que voilaient les yeux de Miroslaw finiraient par se résoudre. Et elle s'était trompée. Ils étaient toujours là, la dernière fois qu'elle les avait croisés. Et quand les paupières s'étaient pour de bon refermées sur les iris du trapézistes, le poids du silence était tombé. À quoi tu pensais, Miro ? Contre quoi tu te battais, quand tu avais encore un coeur à défendre et une vie pour gagner ?

Plus de baisers. Et c'est dur, d'accepter. La mort est une gifle dont on garde la trace à jamais.

Faut grandir, Hagar, lui dit Estrella. Le passé ne change pas.

Elle a raison. Rien ne sert de pleurer, rien ne sert de s'apitoyer.
La vie va continuer à avancer. La souffrance va rester.

Et avec elle le manque des baisers de Miro, et de ses mots.
Relève-toi, Hagar. Relève-toi.
Tu vivras pour voler encore.

Et n'oublie pas.
La vie est un fardeau, mais la vivre est un choix.



❊ ❊ ❊


C'est doux — si doux. C'est l'espoir accompli d'une vie. La satisfaction des papillons qui continuent de danser, éparpillés dans le creux de son estomac.

C'est un rêve qui devient réalité. Mais les rêves ne durent jamais, et Hagar n'avait pas eu la prétention de le penser. Ni folle ni stupide, c'était l'élan du désespoir alcoolisé qui l'avait poussée à commettre cet acte qu'elle allait sûrement regretter.

Il n'y avait rien eu, pourtant. Que des lèvres inertes pour accueillir les siennes — lèvres qui s'étaient imperceptiblement mises à bouger, sur la fin du baiser. Des lèvres sucrées, lèvres douces. Lèvres qu'elle avait espéré un jour toucher, embrasser. Faire soupirer, gémir, jouir. Mais tous les rêves ne deviennent pas réalité.

Salem allait se marier. Ça lui avait retourné l'esprit, quand on le lui avait dit. Ça lui avait fait perdre pied. Ça l'avait poussée à s'approcher, quand le courage avait finalement montré le bout de son nez. Ça lui avait fait mélanger les haleines alcoolisées, une fois et une seule avant que le jour fatidique n'arrive. Si t'es pour me tourner le dos à jamais, alors laisse-moi au moins quelque chose pour combattre la solitude. Quelque chose pour combattre la tristesse. Quelque chose pour survivre.

Hagar l'avait embrassée, mais Salem allait toujours se marier. Et désormais, Salem riait. Riait du baiser, riait de l'ivresse qui lui embrumait l'esprit et la rendait plus légère que jamais. Salem riait, posant une main sur ses lèvres pour s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé. Salem riait. C'était bizarre. Jeté comme si elle n'avait pas aimé. Jeté comme si ça ne lui avait rien fait.

Alors, Hagar laisse les ombres l'avaler. Laisse Salem rire, et se détourner. Petit rire qu'elle ne comprend pas — petit rire qui balaie l'espoir, balaie la tendresse et le désir d'en demander plus. Petit rire qui ne parvient pourtant pas à brûler les papillons qui dansent encore dans son coeur.

C'était un baiser. Rien qu'un baiser. Personne n'avait à savoir.

Et personne ne saurait jamais.


❊ ❊ ❊


Il ne s'était même pas encombré de lui voler les lèvres. Pas un baiser, pas une caresse. Rien qu'un corps entre ses mains rugueuses, mains sales, mains désireuses. Rien qu'un corps à posséder, rien qu'une tête de plus à accrocher dans la salle des trophées. Ce qu'il voulait, ce n'était pas l'embrasser. Ce qu'il voulait, c'était la toucher. Ce qu'il voulait, c'était la baiser.

Et elle avait coopéré. L'esprit éteint et les yeux vides, elle avait laissé le chaos de sa vie refluer sous les coups de hanches que l'autre précipitait. Elle ne lui avait pas dit qu'il était son premier — qu'avant lui, seule la chair des femmes avait existé. Pas dit qu'elle détestait sentir ses doigts se promener, la découvrir, la retenir contre sa volonté. Mais elle n'avait pas manifesté le moindre désir de lui échapper. Et quand il lui avait demandé si l'accompagner dans les toilettes l'intéressait, elle avait acquiescé. C'était à ne rien y comprendre — mais elle avait depuis longtemps arrêté d'y chercher un sens.

Elle sent son souffle chaud contre sa nuque. Les mains qui tiennent fermement ses hanches, et les reins qui continuent leurs à-coups féroces. Elle ne sait plus à quel moment ses paupières se sont closes. À quel moment elle a arrêté de chercher un plaisir qui ne venait pas, et qui ne viendrait probablement jamais. Au moins, elle oublie.

Elle oublie le sourire éclatant de Salem, oublie son voile blanc et ses yeux brillants. Elle oublie les je le veux. Oublie les baisers, oublie les félicitations.

Elle oublie les cris de Jax. Oublie qu'il n'essaie plus de la comprendre, oublie qu'il lui a tourné le dos et qu'il a commencé à empiler les secrets. Elle oublie les mots secs qu'il lui crache, les regards froids qu'il lui donne. Oublie qu'il lui manque. Oublie qu'elle est incapable de le lui dire.

Elle oublie. Elle découvre la sensation du corps d'un homme contre le sien, dans le sien. Elle met de côté le dégoût. Se concentre à ne pas le ressentir — se concentre à chercher le plaisir que les autres, elles, semblent ressentir.

Mais il ne vient pas. Rien ne vient.

Le type grogne contre sa nuque. Tressaille, et se met à grogner de plus belle. S'accroche à elle, s'accroche à ses hanches, s'accroche à ce corps qui l'a envoûté. Et ça lui prend encore quelques secondes avant de se décoller, de remonter son pantalon et de s'en aller. Quelques secondes de plus à Hagar pour remettre sa culotte et laisser sa jupe retomber sur ses cuisses. Le coeur gelé par l'alcool et par la peine. La déception et le dégoût qui se mêlent au désir de recommencer. Recommencer pour s'habituer. Recommencer pour, à nouveau, oublier.

Oublier que personne ne veut l'embrasser.


❊ ❊ ❊


C'est doux — si doux, et si violent à la fois. Ça accentue les tremblements imperceptibles de ses mains, et les cacher devient impossible. Elle sent ses doigts sur elle. L'envelopper, la toucher comme les autres ne l'ont pas fait. Sans intention bestiale de la prendre puis de l'oublier. Elle sent ses doigts sur elle, et elle finit par accepter qu'elle l'a cherché. Accepter qu'elle en avait envie. Accepter de se fracasser contre lui, et de le retrouver à la chaleur de leurs corps emmêlés.

Elle ne sait pas ce qui lui a pris. Ce qui leur a pris. Mais elle n'a plus supporté les cris. Incapable d'encaisser plus longtemps les reproches sur son comportement. Pourquoi tu fais ça, hein ? Pourquoi tu fais ça alors que ça te dégoûte ? Pourquoi tu les laisses t'approcher ?
Pourquoi tu les laisses prendre ce que tu n'as jamais voulu leur donner ?


Incapable de répondre, incapable de se défendre. Incapable de trouver quoi répliquer, et d'accepter l'autodestruction latente qui guidait son corps depuis les dernières semaines. Privée de ces mots que leurs disputes lui arrachaient, elle avait retourné contre lui la seule arme qu'elle avait. Elle lui avait offert son corps à embrasser, et, aveuglé par la colère, il l'avait accepté.

Sans cesser de trembler, sans même rouvrir les yeux de peur que la réalité s'envole et ne la laisse plus seule que jamais, elle le laisse la manipuler. Il fait ça comme jamais aucun homme avant lui. Il sait la peur, sait comment l'approcher. Il a appris, avec les années — sans jamais se douter qu'il en viendrait à l'appliquer.

Et elle sait, au fond d'elle, qu'il s'agit de la plus grosse erreur qu'elle a pu commettre depuis que tout a commencé à glisser. Elle sait qu'elle ne pourra plus regarder Jax de la même manière lorsque ce sera terminé. Sait que lorsqu'il la violentera par les mots et les accusations, elle ne pourra s'empêcher de lui offrir le corps en pardon. Si c'est le seul moyen de le retrouver, elle n'hésitera jamais. Malgré la peur de ne plus pouvoir se passer de sa proximité, le jour où l'addition devra être payée.
Malgré la peur d'avoir disséminé au vent son dernier espoir de vraiment le retrouver.

Elle a peur, mais elle se tait. Le coeur béant, le coeur en sang. L'incapacité de lui exprimer ce qu'elle ressent — et le pouvoir de son corps qui prend les devants.

Jax se rapproche à nouveau. Saisit ses mains. Et alors qu'elle sent sa chaleur l'envelopper, les tremblements finissent par cesser.

Avalés par la douceur et la violence d'un simple baiser.


❊ ❊ ❊


Mains dans le sable et pieds dans l'eau. La bouteille plantée à ses côtés — un peu trop vide pour l'heure jeune de la soirée. Elle ferme les yeux et laisse les vagues lécher ses chevilles, soulever les plis de sa robe, se glisser entre ses jambes. C'est frais, et elle frissonne. La tête qui se balance au bout de son cou, dodelinant d'une épaule à l'autre. Il fait trop froid pour se baigner. Trop froid pour sortir seulement vêtue d'une robe et d'une paire de bottes. Bottes abandonnées dans le sable sec, quelques mètres derrière elle. Robe trempée, qui ne la réchaufferait pas pour rentrer.

Il fait trop froid, mais elle s'en moque. L'alcool alimente le petit brasier qui vit au creux de son corps gelé. Elle inspire, elle expire. Elle frissonne, tremble, existe. En vie.

Elle est en vie. Sans personne pour lui dire qu'elle va attraper du mal — sans personne pour lui murmurer à l'oreille quoi faire ou quoi penser.

Elle est en vie. En vie pour danser, en vie pour voler. En vie pour se souvenir de ses erreurs et pour les payer — en vie pour être laissée plus seule que jamais.

Elle a écouté Estrella, et elle a grandi. Le passé ne changera pas, et elle le sait. Continue de se laisser balloter par les marées, sans jamais protester. Remontant régulièrement à la surface pour respirer. Assez pour ne pas se noyer. Trop peu pour être capable de crever les flots et de s'en tirer.

Et elle a finalement compris. Compris et accepté que, dans la vie qu'elle avait choisie d'emprunter, il n'y aurait pas de baisers.

Pas de baisers pour les coeurs brisés.
     

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Dernière édition par Hagar Souza le Sam 31 Mar - 20:40, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 21:48

grenades, (hagar) 520949700 grenades, (hagar) 520949700

salut toi grenades, (hagar) 666793816 grenades, (hagar) 666793816

bon tu sais déjà tout ce que j'en pense, ça se confirme avec ce que je viens de lire gerhztfegrgtrhrrrezsr (LA SUITE ? ELLE EST OÙ ?) grenades, (hagar) 659403233 toujours aussi subjuguées par ta plume, tes idées, tes perso, c'est une habitude qui s'entretient bien je trouve I love you
j'ai trop hâte de lire la suite, de stalker tout ça, de mourir dans mes feels desséchés avec tout votre drama (marianne, je te guette, toi aussi je t'attends) :jedediah:

sinon, laisse tomber les gueux, moi je m'occuperais bien de toi niark
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 21:51

ALORS DÉJÀ RHABILLE TOI angry angry (non mais, ça suffit les dépravées là)
Et sinon : va-t-en mes feels sont trop endommagés déjà y a plus la place au revoir grenades, (hagar) 2731752206 grenades, (hagar) 2731752206

( :megajoyed: :megajoyed: :megajoyed: :megajoyed: :megajoyed:
heartbeat heartbeat heartbeat heartbeat heartbeat )

((ce début est parfait grenades, (hagar) 2700857663 ))
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 21:56

Elle est trop belle, ta plume vend du rêve et j'ai beaucoup trop hâte de voir tout ça en rp grenades, (hagar) 1043588926 run run bref ça sent un peu trop la perfection par ici grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 643491794
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 22:09

Jax Roses a écrit:
ALORS DÉJÀ RHABILLE TOI angry angry (non mais, ça suffit les dépravées là)

écoute pas les rabats-joie, reste à poil c'est très bien niark
G HÂTE DE LIRE LA SUITE JEFLKERJKLJ grenades, (hagar) 3184084084 heartbeat
drama incoming oskour
:myemotion: :myemotion:
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 22:17

@malo ryjkov c'est bon invitation acceptée, j'en ai marre des gueux, bouge pas j'arrive niark niark (hkgjfyiulkhjy merci t'es trop adorable, jtm, la suite s'en vient t'en fais pas :rileyace: :jedediah: )

@jax roses fais pas ta mijaurée, c'est pas parce que t'en veux plus que tout le monde doit être au même régime hein grenades, (hagar) 1094223471 grenades, (hagar) 1094223471 t'as intérêt à faire de la place pour tes feels pck j'arrive et ça va saigner (contente que ça te plaise, j'ai hâte au rp :megajoyed: :megajoyed: heartbeat)

@lena ryjkov jkgfuyih merci infiniment la belle. crazylove crazylove t'es trop adorable, j'espère que la suite te plaira. grenades, (hagar) 4021671171 I love you

@seven popescu merci de ton soutien c'est apprécié grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 et la suite arrive ok heartbeat heartbeat
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Casper Pryce

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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyDim 25 Mar - 22:56

Le début est tellement, tellement beau grenades, (hagar) 643491794 Ta plume est toujours absolument exquise, je ne m'en lasse pas.

Rebienvenue à la maison, vite vite j'en veux plus :nora:
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 6:22

grenades, (hagar) 1891651275 grenades, (hagar) 1891651275 grenades, (hagar) 1891651275 Okayyyy, alors déjà qu'avec notre beau nounours tu nous mettais bien mais là grenades, (hagar) 1661223352
C'est terrible (mais c'est bien hein)
Du coup on veut la suite. Puis rebienvenue, puis du love loveeye loveeye
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Ninel Kida

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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 8:28

gkjhjfgj elle a l'air bien trop cool pour ce monde didon
(et trop jolie pour les gueux aussi)

bienvenue au cirque et rebienvenue chez toi aussi grenades, (hagar) 659403233
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 8:45

La suite la suite la suite, ta plume est parfaite et j'aime déjà de trop la demoiselle grenades, (hagar) 4021671171 rebienvenue chez toi grenades, (hagar) 1765165459
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 17:13

jhgdtyrutihjghufty vous êtes trop cute jpp :megajoyed: :megajoyed: heartbeat
merci infiniment pour vos beaux compliments, j'espère que la suite vous plaira tout autant. :rileyace: ça s'en vient soyez patients. grenades, (hagar) 3156413753 grenades, (hagar) 3156413753

(ps : @ninel kida on est d'accord, les gueux nous méritent pas ni l'une ni l'autre. on les enverra tous au bûcher. grenades, (hagar) 2620830689 ) (& je viens te harceler pour un lien vite vite heartbeat)
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 17:32

t moche t nulle
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyLun 26 Mar - 17:41

merci ça me touche heartbeat
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMar 27 Mar - 4:09

j'aimerais quand même avoir une autre tête pour te dire bienvenue, mais celle là fera en attendant

TU
ES
PARFAITE

jotem.

loveeye loveeye loveeye loveeye grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 2700857663 grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 3184084084 grenades, (hagar) 4021671171 grenades, (hagar) 4021671171 grenades, (hagar) 4021671171 grenades, (hagar) 643491794 grenades, (hagar) 643491794 grenades, (hagar) 643491794 grenades, (hagar) 643491794 crazylove crazylove crazylove :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace: :rileyace:

(é tassé vou el é a moua OKÉ)
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Samih Scully

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Rest In Prison
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMar 27 Mar - 8:24

Et dire que j'étais pas encore passée par là.
Bref, le drama qui se profile avec ce perso me tue d'avance grenades, (hagar) 3327882102 grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 309481704
Faudra absolument qu'on paaaarle. grenades, (hagar) 306237145
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Ariel Walker

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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMar 27 Mar - 19:40

gzuhefhazeohveaqrh cette quoi cette fiche ? mais omg, ce personnage, cette histoire !  grenades, (hagar) 3184084084
Hagar je l'aime déjà, j'aime son caractère, le fait qu'elle est du mal à s'exprimer par sa timidité contraste tellement avec cette carapace qu'elle se forge, j'adore. Puis la pauvre... Je pourrais tout citer donc on va s'en tenir à son pire souvenir mais raaah la scène, c'est tellement triste  grenades, (hagar) 2065365303 Et puis l'histoire derrière son orientation sexuelle aussi, ses amours, tous ces abandons là, tout est triste mais c'est beau, j'ai adoré le lire. Puis tu écris trop bien wsh, c'est quoi ça ?  grenades, (hagar) 1094223471
J'en ai maaaaare tu m'as fait chialer comme une faible  grenades, (hagar) 3327882102
Puis elle est belle, ce personnage est juste magnifique, tout est beau dans cette fiche adieu  grenades, (hagar) 3042406738

Rebienvenue ici loveeye
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMer 28 Mar - 2:48

@niamh brannigan grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 grenades, (hagar) 3618810772 ouais, en tout cas. c'est un peu trop roux et pas assez blond par ici, mais je vais m'en contenter hein. grenades, (hagar) 3618810772 (sérieux il faut au moins qu'on parle de notre lien en attendant que salemounette arrive krkrkr KESSQU'ON ATTEND??)
je t'aime j'ai hâte au drama voilà voilà heartbeat heartbeat heartbeat

@samih scully c'est ok je te pardonne. grenades, (hagar) 1324593562 grenades, (hagar) 1324593562 (en échange je veux plein de drama grenades, (hagar) 1094223471 ) (mais ça tu t'en doutes sûrement déjà grenades, (hagar) 2620830689) je viens te poker soon soon héhé. I love you I love you I love you

@ariel walker oh non mais ton petit mot bb huuuuu. grenades, (hagar) 2065365303 grenades, (hagar) 2065365303 heartbeat pour un peu tu m'en aurais presque fait pleurer aussi, wesh, t'es tellement trop cute je meurs si tu savais comment ça me touche. grenades, (hagar) 1661223352 pour la peine t'as intérêt à me réserver un lien avec hagar et un autre avec novak, voilà heartbeat en tout cas MERCI t'es trop adorable j'ai fondu je sais pas où me mettre ahahaha. mais je suis trop contente qu'elle te plaise, voilà.  :rileyace: grenades, (hagar) 1043588926 heartbeat
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyVen 30 Mar - 22:14

ah bah. pia et toi vous allez pas vous entendre grenades, (hagar) 1327373963 grenades, (hagar) 1327373963 bref comme d'hab à la ramsse mdr j'avais même pas tilté mais bon grenades, (hagar) 1376589181 grenades, (hagar) 1376589181 rebienvenue ici Cenit c'est une déesse grenades, (hagar) 1765165459
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Knox Love

Knox Love
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMer 4 Avr - 18:23


⊱ Félicitations⊰
t'es dans l'game.


Je suis tellement désolée j'ai été coupée dans ta validation par mon boulot xD (c'est ça de rpotter au taf lalala... bref je penses que tu le sais mais ton perso ta fiche et tout le drama qu'il implique font que.. t'es validée ofc ! Bref, tu connais la route !



Te voilà validé(e), tu rejoins désormais la WAB family et tu vas vite voir que tu as beaucoup de choses à découvrir sur le forum. Nous proposons beaucoup d'annexes afin d'aider à l'intégration, tant en HJ que dans les rps. Et on espère sincèrement que tu pourras trouver ta place grâce à ça. Surtout, ne sois pas timide et n'hésite pas à aller mp les membres pour leur proposer des liens. On t'a répertorié ci-dessous les liens incontournables à découvrir pour ne rien manquer et t'aider à faire tes premiers pas parmi-nous !

RECENSER SON JOBFICHES DE PERSONNAGEDEMANDE DE LIENS
SPEED DATING RPSPARTICIPER AUX DÉFIS
FACE CLAIM DIRECTORYTUMBLR
css, couleurs: miserunt. / inspiration code : bat'phanie.
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) EmptyMer 4 Avr - 19:30

@IVY MEISTER merci chaton. I love you I love you et on approfondira ce lien alors. grenades, (hagar) 659403233

@DIDI COX aucun problème voyons aha. :jedediah: merci beaucoup pour la validation en tout cas hjfykgh & hâte au drama. :rileyace: grenades, (hagar) 2903251074
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MessageSujet: Re: grenades, (hagar)   grenades, (hagar) Empty

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