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 human hypocrisy (dilla)

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Knox Love

Knox Love
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MessageSujet: human hypocrisy (dilla)    human hypocrisy (dilla)  EmptyMer 23 Mai - 12:13

Dans ce club huppé, la musique bat si fort qu’elle résonne jusqu’au creux de son plexus solaire. Ce n’est pas ce que ce type fixe, incapable de la regarder dans les yeux, mais bien le décolleté affriolant qu’elle porte ce soir-là. Didi lui rend un sourire lassé, bien obligée de faire comme si elle ne remarquait rien. Le fait est qu’elle aimerait bien profiter encore des cocktails qu’il lui offre à la pelle. Remettez-nous en deux. Didi papillonne des yeux. Quoi ? Oh non, non ça me gêne. (pas du tout) Allez, je paie ! Qu’elle propose en glissant sa main dans son soutien-gorge, là où elle est sensée garder de l’argent. Le fait est qu’elle n’en a plus, et puisqu’elle n’a pas été envoyée ici pour le travail mais bien pour occuper une soirée de déprime, elle ne se fera pas payer grassement les consos. Mais le type, insiste, aussi prévisible que tous les autres. Tu rigoles ? J’insiste ! Elle hausse les épaules et fait glisser son doigt le long de son décolleté en souriant. Comme tu voudras, t’es adorable. De sa main libre elle caresse doucement son avant-bras. Toujours laisser croire aux hommes que l’idée vient d’eux, une règle qu’elle a appris avec le temps. Un nouveau Cosmopolitan est servi dans un verre à cocktail. Didi trinque en riant comme une idiote et prend une large gorgée sucrée qui coule jusqu’au fond de sa gorge.

Elle n’aime pas spécialement sortir seule. Mais c’était ça ou rester toute la soirée dans le van insalubre de Tommy. Et à la seconde où elle a appris qu’il ne bossait pas ce soir-là, elle a disparu sur son scooter. Les deux mètres carré à peine qu’offre la vie de château dans ce tas de tôle ne permettent pas vraiment une cohabitation idéale. Et leurs égo trop forts se percutent sans arrêt. Y a juste trop de ressentiments entre eux. Didi le sait, Tommy aussi. Pourquoi elle n’a pas déjà attrapé son sac à dos et trouver chez qui crécher ? Elle n’en sait rien du tout. Pourquoi Tommy ne l’a pas encore poussé une bonne fois pour toute hors de son van chéri ? Toujours un mystère. Peut-être bien que cette engueulade, l’année dernière a vraiment pété quelque chose d’irréparable entre eux. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû l’appeler ce jour-là, sachant que Carl reviendrait à l’appartement ? Peut-être encore qu’ils ont franchi un nouveau cap. Il n’est pas question d’amour brut mais de brutes qui n’arrivent pas à aimer. Voilà où on en est. Et pour s’éviter de devoir passer la soirée assise à côté de lui sur le matelas tout sauf confortable, Didi préfère s’échapper et se faire payer des consommations. Quitte à supporter un type qui n’a rien de plus intéressant à dire qu’il a investi dans le Bitcoins. Parfait, et alors ? Didi feint d’être intéressée, coude contre le bar, regard vague à cause de l’alcool qui commence à taper. Avec un peu de chance il continuerait à payer jusqu’à ce qu’elle soit trop ivre pour rentrer seul. Il proposerait de l’héberger. Elle coucherait peut-être avec lui par gentillesse, le temps de ressentir quelques frissons passagers. Demain elle disparaîtrait de la même manière qu’hier soir. Elle oubliera tout de lui, car il n’aura pas été un amant mémorable. Mais au moins elle aura passé la nuit autre pas que dans une voiture. Bon plan.

Sur une énième explication de la technique infaillible de spéculation qu’il emploie, elle laisse son regard valser sur les corps déchaînés de la piste de danse, ces groupes d’amis qui dansent à contre-temps sur la voix tunée de la chanteuse du moment. L’euphorie dans leur yeux, c’est comme essayer de parler le langage des signes à quelqu’un qui ne le comprend pas. Un genre de code qu’elle n’arrive pas à assimiler. Rien n’évoque quoi que ce soit pour elle ici. Presque rien. Perdue parmi la foule, elle reconnaît la silhouette de Stella, ses cheveux en bataille, vestige d’un brushing qui est retombé après les dix ou douze heures de travail qu’elle a dû se taper. Stella sait relâcher la pression autant que Didi, si ce n’est mieux. Elle perce la foule avec son aisance naturelle. Soudain, ça fait tilt. Si Stella est ici, Didi n’a pas besoin d’écouter les conneries de ce type, ni même de coucher avec lui contre l’hospitalité. Parfait. Elle prend son verre, le vide cul-sec, donne une tape sur l’épaule du mec. J’vais danser. Salut. Qu’elle lâche froidement avant de se faufiler entre les corps en surchauffe.

Elle ne sait même pas si elle l'apprécie vraiment, Stella. C’est juste une histoire de matching. Elles évoluent ensemble dans un tout petit microcosme, se croisent éternellement dans les mêmes soirées, parlent aux même personnes. Balancée au milieu des mondanités de Savannah, l’instinct de survie vous force à vous trouver des alliés. Stella est l’enfant parfaite du système, un mentor à imiter pour survivre parmi ces gens d’un milieu si éloigné du sien. Alors elle fait bonne figure, à chaque fois, Didi. Elle mine les mêmes sourires pincées, faisant bien attention à ne jamais révéler ses origines de mendiante, de gamine des quartiers chauds. Ce soir encore, elle ne pourra pas révéler qu’elle dort dans un van ou dans la rue. Faudra savoir manoeuvrer pour se faire inviter sans éveiller les soupçons. Un jeu qu’elle commence à maîtriser. Dos à elle, Stella continue de danser. Didi l’attrape par un bras. Stella !? Qu’elle s’étonne, quand le visage se tourne vers elle, elle fait son plus beau sourire. Ma chérie ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Qu’elle demande en lui offrant une accolade exagérée. C’est génial de te voir là ! Elle ment à moitié, ça éclaire en effet ses plans pour ce soir. Pendant que le type du bar la regarde de loin consterné, sans trop savoir s’il est sensé venir la rejoindre pour danser ou bien si elle l’a véritablement envoyé chier de cette manière.
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MessageSujet: Re: human hypocrisy (dilla)    human hypocrisy (dilla)  EmptyLun 4 Juin - 22:05


Quinze centimètres de provocation. Effilés sur des talons aiguilles aussi noir que la robe de créateur qu’elle porte -cadeau de remerciements pour avoir rendu service et placer les bons mots à l’oreille de la bonne journaliste. Même si elle a envie de la retirer, se trimballer seins nus dans son appart après avoir balancé comme une malpropre ses brise-chevilles, bière à la main, Stella adore cette robe qui lui colle à la peau. La passer pour rejoindre une bande de nénettes toutes dans la com’ ou les relations publiques fut un délice, surtout sachant les retours qu’elle en aurait, et la jalousie qu’elle a obtenue. Mais la sensation se rapprochait plus d’un changement de peau, la promesse d’une nuit meilleure que la journée. Toujours à cause des mêmes. Le hippie de seconde zone, les incompétents tout autour et le connard en chef. Il ne se passe pas un jour sans que le level de Jeff en la matière ne grimpe. Une journée ensemble est un enfer. Il la rend folle et malheureusement, ça lui fait beaucoup trop d’effets. C'est pas pour rien si elle se venge sur tout le reste et tout le monde. Le coeur confisqué depuis longtemps. Le corps rarement entièrement satisfait (comme ses pensées). Faut bien compenser. Se déchaîner. Champagne aidant. Pour mieux faire passer ces beats improbables et ces cocktails trop sucrés pour être vraiment appréciés.

La boîte de nuit est sombre, assourdissante de musique et pleine à craquer de corps en train de se tortiller, sur le dance-floor, dans les couloirs, contre le bar. Une DJ mixe sur une petite scène qui surplombe la foule. Derrière, on peut apercevoir tout un étage feutré, réservé aux VIP qui, si ils le souhaitent peuvent eux aussi profiter du spectacle des fêtards ondulants depuis les différents balconnets. Elles en ont profité en première partie de soirée. Mais maintenant, c’est l’effervescence dans ses sens, la tête qui valse, le sang qui s’écrie -bouillant-, comme un prisonnier agrippant ses barreaux. Trop de monde, trop de bruit, trop de lumières. Jamais assez pour elle. La blonde a le tournis, se laisse porter par son ivresse. La poitrine qui se soulève à chaque martèlement des basses, les pieds qui quittent le sol dès que le tempo l’ordonne, le bassin qui contrebalance, désaxe, les épaules, tout qui roule, les mains qui se lèvent, suivent la mélodie, harmonisent, s’accordent à cette fréquence animale. Elle passe ses doigts sur son visage, elle n'en peut plus, ses jambes la tenant encore à peine. Elle allait vaciller mais elle bombe l’abdomen et c’est reparti. Un laisser-aller calculés, une frénésie sous contrôle, bien qu’elle ne sache pas vraiment comment elle fait pour tenir debout. Stella !? Son prénom qui crépite et l’attention tournée vers elle, elle aime ça. Elle se retourne un peu lentement, comme en deux temps, l’alcool qui s’emmêle dans ses gestes. Ma chérie ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Le corps de Didi lui sert un peu trop de béquille le temps de l’embrassade. C’est pas dans ses habitudes, mais l’alcool qui bat dans ses tempes y est pour quelque chose. Bella ! C’est génial de te voir là ! Mais oui ! J’relâche la pression et toi ?! Le sourire vague mais large, la voix aussi enjouée que son équilibre. Oui ce soir, plus que les autres soirs, c’est facile de lui parler et qu’elle vous laisse passer. J’savais pas que tu connaissais ici ! C’est trop cool !, qu’elle ajoute avec la voix qui déraille dans les aigus comme une adolescente. Et elle n’a pas lâché Didi. Au contraire, elle a resserré l’étreinte et l’a entraîné à faire face au bar. J’espère que tu es dans les p’tits papiers de Connor toi aussi, sinon... Sinon… Elle ne sait plus ce qu’elle voulait dire. Le fil de ses pensées s’est décousu quand le dit-barman a capté son regard. Belle gueule brune qui sait y faire avec ceux qui ont le charisme des influents. Grâce à lui, Stella ne paye jamais rien ici. En échange, elle lui ramène clients et clientes -comme ce soir, avec la bande de dévergondées dans son dos. Et parfois, l’entente se passe de l’autre côté du bar. Peut-être que l’espace d’un millième de seconde, elle les a imaginé tous les trois, ou peut-être que ce n’était rien de tout ça. Parce que Didi, ce n’est pas une collègue, ni une copine. C’est cet entre-deux qu’on doit manier avec délicatesse. Marquer son territoire, donner juste assez, puis récolter les gains. Et au milieu, il y a beaucoup de bluff. Pourtant Stella n’a rien à cacher, assume tout, peur de rien. Alors dans son état, elle ne sait plus trop à quoi elle doit jouer, mais on ne sait jamais d’avance ce qu’on a à gagner. Elle se redresse soudainement et force son équilibre. J’étais étonnée de pas te croiser au lancement du label la semaine dernière. Qu’est-ce qu’il y a ? On devient feignante ? Son sourire carnassier apparaît. T’as des choses à rattraper, (à te faire pardonner). Et elle pourrait presque faire comme si elle lui en voulait alors que Stella n’était même pas à l’origine de l’invitation, mais peu importe. Les billets de la chroniqueuse font partie de ses encas préférés et quand elle ne réagit pas aux invitations, c’est certes dommage pour les affaires de la brune pour qui on perd en intérêt, mais c’est surtout moins drôle pour Stella. Allez viens, Connor invite, et faut que je m’assois., qu’elle balance en haussant les épaules, la non-chalance dans les nerfs et direction le carré vip.
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