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 choking on my pride (sevice)

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Seven Popescu

Seven Popescu
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MessageSujet: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 15:36

L'endroit est privatisé pour la soirée – il sait ni par qui ni pour quoi et très franchement il n'en a rien à foutre, s'il est là c'est seulement pour les billets. Son regard qui scanne les gens autour de lui, ses lèvres qui s'étirent en coin en voyant les sourcils se froncer. C'est vrai qu'il fait tache Seven, ils sont tous beaux, bien coiffés bien fringués propres et lisses comme du papier glacé. Il ressemble un peu à rien, capuche sur la tête pour cacher sa tignasse en vrac et la balafre sur sa joue, des ombres sous les yeux sur les mains sur tout l'corps.

Déchet qui avance parmi les princes et princesses en papier mâché, il lève le menton comme s'il était quand même le seul à pouvoir tous les écraser.

Quelques mots échangés avec le client qui l'a appelé, les sachets qu'on troque pour une liasse, les doigts qui s'effleurent à l'abri des regards. Pas un merci ni un au revoir, à peine un regard. Il a plus qu'à disparaître et retourner se fondre dans les ombres, dans les bas-fonds qui l'ont avalé puis recraché, dans le caniveau où il s'est jeté à corps perdu. Pourtant il s'arrête avant la sortie, sa tête qui se penche sur le côté, un sourcil arqué. Sur le coup il est pas sûr de comprendre pourquoi la fille a attiré son regard – elle a rien de spécial, il la trouve même un peu banale. Et puis il reconnaît ses traits, son regard fatigué. C'est Alice.

Alice qui a échangé ses collants troués avec une tenue proprette, Alice qui s'est coiffée, Alice qui a l'air presque vivante pour de vrai.
C'est Alice et pendant une seconde il a envie d'rire.

Puis il se souvient de sa défaite de celle qu'il a causé, de la joie qui a éclaté dans le groupe adverse, leurs sourires triomphants la moquerie dans leurs yeux – ça lui revient en flashs, ça et les lumières qui tournent, la douleur qui revient lui tordre les tripes, la honte qui crame encore sous sa peau. Il a perdu et p't'être qu'il devrait s'éclipser, partir avant d'aggraver son cas. Mais il peut pas. Il a ce besoin viscéral de se venger d'une façon ou d'une autre, la toucher la heurter l'irriter ; il veut voir combien il la dégoûte, combien elle le méprise. Il veut lui faire mal ou s'faire mal il sait pas il s'en fout, il s'en nourrit, les vrais délices passent par le supplice. Alice est là et c'est trop tard, il a décidé d'en faire sa proie. Visage fendu d'un rictus quand il s'approche, quand il enroule son bras autour des épaules d'Alice pour l'attirer près de lui comme le ferait un vieil ami. « Tiens j'pensais pas te croiser ici, c'est pas dans c'genre d'endroit que tu traînes d'habitude. » Sourire entendu, regard assassin, dans sa voix on devine tout son dédain. « C'est soirée costumée en fait ? » Il la jauge de la tête aux pieds, aussi moqueur que hautain, à se foutre de sa gueule ouvertement. Ça lui va pas cette allure à Alice, il est trop habitué à la voir déchirée trouée fracassée. Les crocs dehors quand il se penche un peu vers elle comme s'il allait lui faire une confidence, prunelles rivées sur le vieux qui l'accompagne, la voix assez forte pour qu'il puisse l'entendre aussi. « Tu promènes gentiment papi ou t'es venue servir de trophée ? Il a l'droit de te tringler après ? »
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Alice Rivera

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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 19:57

C’est un contrat facile : Fais toi belle, souris, glisse ton bras sous le sien et tout ira bien. C’est un contrat facile et des billets à la clé, le genre de client qu’elles aiment bien les filles de la boîte, pas trop demandant en affection, juste de quoi jouer les trophées sur leurs genoux devant les autres, faire croire au monde que papy tient toujours le bon bout. C’est facile tout ça, devenir quelqu’un d‘autre elle a appris sur le tas Alice, quand ce job lui est tombé dessus sans qu’elle sache vraiment comment, faire l’inverse du quotidien, les cheveux en cascade autour de son visage soigneusement maquillé. Elle a l’air d’une jolie poupée Alice, dans sa robe de soirée, celle pour les clients dans ce genre, les soirées privées. Oui, jolie poupée classique, blonde aux yeux bardés de dorés, les lèvres rouges, prête à croquer. Y a pas grand monde qui la voit comme ça. Surement qu’on la reconnaitrait pas aussi. Elle compte là-dessus Alice, vraiment, elle compte là-dessus. Manquerait plus qu’un fan tombe sur elle dans la rue, ou pire, Rhoan ou Tito, un de ses frères, sa mère. Bordel. Le bruit que ça ferait si elle tombait sur elle comme ça. Remarque, sans doute qu’elle serait heureuse de voir sa fille habillée respectablement, pas comme un putain de déchet ambulant.
Pardon maman. Promis juré, un jour tu seras fière, un jour t’arrêteras de pleurer.

Alex –Lex – qu’il la reprend en un sourire, la main qui se glisse le long de son dos. Il peut, il a le droit, jusqu’à une certaine limite. Lex donc, l’âge de son père surement, ptêtre un peu plus, mais déjà bien plus riche. Lex qui l’entraine, bombe le torse quand il vient saluer les autres invités, présente Alice comme une amie, rencontrée au travail. Jolie secrétaire, le courant est bien passé, il lui montre les ficelles du métier. Secrétaire, surement pas, ça la ferait trop chier, rester assise sur sa chaise toute la journée et se lever pour faire des cafés. Non. Non. Je suis chanteuse qu’elle a envie de hurler, quand on lui demande comment s’est passée sa journée.
Elle garde le sourire Alice, muscles figés, elle se laisse entrainer à chaque coin de la pièce, flûte de champagne dans les doigts, elle en profite pour manger tout ce qu’elle peut, profiter un peu de ce qui lui passe sous les yeux. Et puis y a Lex, charmant Lex, le genre de gars qui ne lui parlerait jamais dans la vie, le genre de gars qui la dépasserait dans la rue sans un regard, le genre de gars surement qui lui cracherait dessus. Dégage déchet. Lex auquel elle se colle, pas trop provoquante, pas trop distante non plus, juste milieu. Y aura jamais rien de plus, c’est le but du jeu. Mais qu’importe, pour une nuit faire semblant.
Jusqu’à ce que le masque tombe.
Tiens j'pensais pas te croiser ici, c'est pas dans c'genre d'endroit que tu traînes d'habitude. La voix rappeuse, les doigts autour de son épaule, tout son corps qui se fige et la nausée qui monte d’un coup. Non. Pourquoi ? Pas lui ? En fait, ptêtre qu’elle préfèrerait tomber sur sa mère. Au moins elle aurait pas l’impression de voir tout son monde s’écrouler.
Mais non.
C’est pas drôle sinon.
Pas vrai Seven ? Ouais. Ptit con. Et le sourire sur ses lèvres qu’elle a instantanément envie d’arracher du bout de ses ongles manucurés. C'est soirée costumée en fait ? Putain tais toi, et ses dents qui grincent, son regard qui se fait orageux, y a plus de sourire sur son visage, y a plus de poupée non plus. Sans un mot elle se dégage de son emprise, se retient de lui foutre son poing dans la tronche, y a que le regard de Lex qui l’empêche de se changer en furie et de tout bousiller. Tu promènes gentiment papi ou t'es venue servir de trophée ? Il a l'droit de te tringler après ? Connard. Elle sent Lex qui se tend à côté d’elle, qui s’avance pour prendre la parole, et déjà elle voit le scénario catastrophe se dérouler devant ses yeux. Alors rapidement elle s’interpose, glisse ses mains le long du torse de son client, pose un baiser sur sa joue avant de murmurer « Je suis désolé, il sait pas ce qu’il dit, c’est mon frère. Un peu jaloux, il a du mal à accepter que … Vous et moi ça puisse autant coller. » Regard doux, sourire désolé, elle se rapproche un peu plus avant de reprendre « laissez moi régler le problème, ça sert à rien avec les gens comme lui, pas la peine de vous fatiguer » et elle s’écarte avant de lui offrir un clin d’œil amusé, attrapant la main de Seven pour le tirer vers la véranda. Elle a les ongles qui s’enfonce dans la chaire, violence, violence, elle espère qu’il ressent, toute la rage qui monte, grimpe, à une vitesse affolante. « Mais ferme bien ta gueule minable » qu’elle finit enfin par cracher une fois qu’ils se retrouvent isolés, la vitre pour atténuer ses mots, les hurlements qui menacent d’éclater. Et sa main qui vole, gifle rapide, sèche, comme une punition pour l’avoir touchée. Pour avoir tout fait foirer. « Tu vas dégager rapidement d’ici Seven. C’est pas ton monde, c’est pas pour toi, tu fais tâche tu vois pas ? » serpent, venin, elle crache tout trop vite, ne le quitte pas des yeux, le palpitant au bord des lèvres et l’envie de le faire tomber du balcon pour qu’il arrête d’exister.

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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 20:40

L'effet est instantané, il la sent se raidir il la voit perdre son sourire – il jubile. La haine est palpable dans l'air elle remplace tout l'oxygène elle vient gonfler ses poumons, elle le galvanise elle lui fait tourner la tête. C'est un poison qui coule dans ses veines, qui suinte par tous ses pores et qui vient se coller sur Alice, qu'elle lui rend, qu'ils s'échangent comme une épidémie. Rien qu'eux, rien qu'elle et lui.

Il ricane quand elle se libère de son emprise, quand il devine combien elle brûle d'envie de le cogner. Il l'observe se pencher vers le vieux, n'entend pas un traître mot de ce qu'elle peut bien lui raconter et de toute façon il s'en contrefout. Quand elle ajoute un baiser sur la joue à ses murmures, Seven fait mine d'enfoncer un doigt dans sa gorge en imitant le bruit de celui qui rend ses tripes. Et quand elle accroche sa main il se laisse faire sans broncher, copie Alice en se tournant pour faire un clin d'œil au type alors qu'il se fait traîner jusqu'à la véranda. Elle plante les ongles et il sourit parce qu'il a gagné, parce qu'elle peut pas résister, il l'a piégée. Il sent sa rage, il sait combien elle voudrait être face à n'importe qui plutôt que lui. « Mais ferme bien ta gueule minable. » Il sourit encore, il sourit plus fort. Ses yeux qui s'plissent d'un air amusé, la bouche en O comme s'il était impressionné par la prestation. « Ouh mais c'est qu'elle en deviendrait presque violente dis donc. C'est ta maman qui t'a appris à parler comme ça ? » Évidemment il cherche et il sait qu'il va la trouver, ça arrive juste plus vite qu'il l'avait prévu, elle a encore moins de patience qu'il aurait pensé.

La gifle fend l'air, fend sa joue déjà abîmée.
Les sutures qui menacent de lâcher, la douleur qui irradie comme un brasier.

Il sourit toujours mais la lueur dans ses yeux est différente, plus sombre, plus dangereuse aussi. Il a eu ce qu'il attendait – un prétexte pour tout lui faire payer. « Tu vas dégager rapidement d’ici Seven. C’est pas ton monde, c’est pas pour toi, tu fais tache tu vois pas ? » Elle crache et il bronche à peine, tout juste un ricanement qui résonne dans le fond de sa gorge, qui gronde quelque part derrière ses dents dévoilées. C'est l'orage qui s'annonce, la tempête dans laquelle elle vient d'se jeter tête baissée.

Y a pas une hésitation quand ses phalanges viennent s'enrouler autour du poignet d'Alice, celui qu'elle a utilisé pour le frapper. Ses griffes qui s'referment sur la chair qui promettent de ne plus la lâcher, un étau trop serré, la trace de ses doigts qui menace de rester imprimée. « C'est toi qui m'dis ça ? » Il se moque d'elle, nez froncé, mépris suintant par tous ses pores. « Regarde-toi, tu joues à quoi ? Tu crois qu'il suffit d'une douche et d'un coup d'brosse pour avoir l'air respectable ? S'te plaît, même toi t'y crois pas. » Il l'a vue trop bas pour la respecter quand elle joue à ceux qui sont au plus haut – quand il la voit il voit la crasse, celle qui s'efface pas celle qui laisse des traces. Il voit les pupilles dilatées le teint cadavérique, les bras troués les cuillères brûlées les nez poudrés. Il voit les bas-fond il voit là où on l'a oublié, là où il a sombré. Il voit rien d'autre qu'un tas de morceaux mal rapiécés, une poupée disloquée qui maquille les coutures pour faire croire qu'elle est entière et qu'elle tient encore debout. « Et puis t'as pas répondu à ma question. Tu fais la pute maintenant ? » Son regard est mauvais son sourire est laid, il la jauge comme si elle valait rien, comme si elle n'était qu'un insecte qu'il attend de pouvoir écraser. « Ça paie si mal que ça d'être une Stellarr ? » Il serre toujours son poignet, la tient en place comme s'il avait peur de la voir s'échapper. Il a trouvé sa proie et elle pourra plus s'enfuir – il a trop les crocs pour ça, il la laissera pas s'en tirer. Il n'est rien de plus qu'un fauve affamé.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 21:20

C’est mauvais, malsain, son regard, son sourire, son souffle déjà trop présent. C’est mauvais, c’est malsain, Seven, la mémoire qui remonte le cours du temps. De quand ils étaient jeunes, de quand ils étaient autrement. Amis. Vraiment. Dans ce squat tout pourri, au milieu des autres, nostalgie dans les veines et le besoin de s’envoler dans des paradis chimiques. Non. Pas ça. Elle veut pas Alice. Ressentir la douleur de l’absence, ressentir la colère du départ, se souvenirs tout ça, de ces moments passés dans le vide, le corps chiffon, l’esprit cristal, à se fracasser à chaque coup, à chaque larme. C’est ça qu’il provoque Seven, tout ce flux d’émotion, cette rage intense contre lui, mais surtout contre elle. Parce qu’il sait Seven, il l’a vu là où personne d’autre n’a pu. Et c’est terrible. La fierté éclatée, la spirale qui recommence. Infernale. Ouh mais c'est qu'elle en deviendrait presque violente dis donc. C'est ta maman qui t'a appris à parler comme ça ? T’as encore rien vu Seven, pas la moitié de ses gestes, pas le tiers de ses mots. Elle bug, glitch, explose. Clac ça part sans prévenir. « Parle pas de ma mère Seven où j’vais commencer à parler de la tienne » tu sais celle que t’as abandonné aussi. Un peu comme le reste de ta famille. Comme elle aussi. Connard, connard. C’est un supplice de ne pas lui sauter à la gorge comme un chien enragé, d’autant plus qu’il rigole – ricane – quand le choc le traverse. C’est qu’il est habitué le déchet, la gueule éclatée, un peu moins qu’à leur dernière rencontre, quand il a flanché. Bon sang ce que c’était bon, de gagner, pour une raclure pareille, qu’a pas su réussir. Encore une fois. Echec, échec. Prends ça dans les dents Seven, tu verras à la fin de la soirée elle te les aura faites cracher.

Elle le repousse, le rejette, essaye de l’écraser en quelques phrases, mais elle se doute bien que ça suffirait pas. Ils sont trop abrasif tous les deux, allumettes sur une flaque d’essence, prêts à tout faire flamber dans l’espoir de bousiller l’autre. C'est toi qui m'dis ça ? Ses doigts qui s’enroulent autour de son poignet, il serre, fort, trop fort, mais elle ne grimace pas. Qu’il lui fasse mal, elle lui rendra le double. Le triple. Promis juré. Regarde-toi, tu joues à quoi ? Tu crois qu'il suffit d'une douche et d'un coup d'brosse pour avoir l'air respectable ? S'te plaît, même toi t'y crois pas. Son regard qui se porte sur son reflet dans la glace, Alice toute lisse, qu’est si ridicule, elle le sait bien, il a raison dans le fond. C’est terrible. Mais c’est comme ça, le but du jeu. Gommer ses ratés rien qu’une nuit pour jouer à cendrillon, sauf qu’à minuit elle rentre avec ses deux chaussures et les poches pleines de billets, sans prince pour la sortir de sa prison. Et puis t'as pas répondu à ma question. Tu fais la pute maintenant ? Nouveau coup, nouvelle invasion, la douleur dans son bras et elle qui reste droite, qui fulmine, qui flambe un peu plus. Méfie toi de l’eau qui dort Seven, elle est trompeuse. Ça paie si mal que ça d'être une Stellarr ? Et cette fois ci c’est à son tire de rigoler, un rire cassé, la voix bousillée par toutes les conneries qu’elle enchaine, à chanter, à hurler. « Déjà plus qu’être un YOBBO. Au moins nous on a pas de boulet pour nous faire abandonner » clin d’œil moqueur, référence au duel musical, à l’échec cuisant des YOBBO face aux Stellarr. Une belle histoire tout ça. Très belle histoire.
Puis son sourire s’efface, et déjà qu’elle revient à l’attaque, son talon qui s’enfonce dans le pied de Seven, utilisant la surprise de ce dernier pour se libérer une nouvelle fois de son emprise. Rapidement elle met de la distance, parce qu’au fond elle le connait. Elle se connait aussi. Et si Alice n’instaure pas certaines limites de sécurité, y en aura forcément un qui crèvera ce soir. « Ouais j’fais la pute » raccourcit qu’elle utilise allègrement face à ceux qui comme Seven la juge. « Ca paye bien, tu devrais essayer tu sais » moue aguicheuse elle lui envoie un baiser fictif, en miroir à celui qu’il lui avait adressé sur scène. « Remarque avec ta sale gueule, tu trouveras personne pour vouloir te baiser, où alors pour quelques sous, de quoi te payer un kebab le soir » mauvaise, mauvaise, mauvaise. Elle cherche à fracasser son ego, celui qu’il a si gros. «te reste plus beaucoup d’option Seven, tu devrais sauter, ça ferait ça de moins à supporter » le pouce qui indique le vide, le majeur levé, c’est sale, c’est dégueulasse, ça pue la cramé. Mais c’est que le début, ça fait que commencer.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 22:20

« Parle pas de ma mère Seven ou j’vais commencer à parler de la tienne. » Il en aurait presque oublié qu'Alice aussi peut faire mal elle aussi peut viser juste, ça l'fait plisser les yeux et il a beau conserver son sourire, sa rage bouillonne. La famille c'est l'sujet qui fâche – un parmi tant d'autres, faut croire qu'avec Alice aucun terrain d'entente n'est possible. Pourtant il garde la face, joue celui qui n'en a rien à foutre alors qu'il feint une moue désapprobatrice. « Oh merde, les mamans c'est l'sujet tabou ? » Tant pis pour la claque tant pis pour la colère qu'elle a éveillée, il est là pour jouer il compte pas abandonner. Comme un chien enragé qui a refermé ses mâchoires sur un os qui traînait ; il ne lâchera que lorsqu'il aura rongé tout ce qu'il peut ronger. D'la même manière que ses griffes encerclent le poignet d'Alice, à serrer encore serrer plus fort pour faire mal, il veut la voir ployer et il ne fait que commencer.

Mais ce soir, ils sont deux à jouer.

« Déjà plus qu’être un YOBBO. Au moins nous on a pas de boulet pour nous faire abandonner. » Il voit son clin d'œil il sent la moquerie, son sourire se fane alors que son regard s'assombrit. Elle a pas l'droit d'utiliser ça putain c'est bas c'est salaud, rien que d'y penser il a envie de tout casser. Il se souvient des protestations de son corps, celles qu'il n'a pas écouté en se déchaînant sur sa batterie en essayant de surpasser Tito alors qu'il arrivait déjà pas à respirer. Il se souvient de l'élan de douleur du souffle qui se coupe de la tête qui tourne, le noir puis le choc, sa carcasse étalée sur la scène le bourdonnement à ses oreilles. Il se rappelle des silhouettes floues et des cris lointains, l'impression de sentir ses os se disloquer ses organes se désintégrer, puis le coton qui l'a enveloppé. Ils ont perdu à cause d'un putain de malaise – il a tout fait foirer parce que son corps l'a trahi et il n'a pas pardonné. À lui, au reste du monde. Il en veut à la Terre entière parce que l'échec est cuisant, la honte rampe sous sa peau et Alice ne fait que remuer le couteau dans la plaie. « Ferme ta gueule. » Pendant une seconde il flanche, c'est la rage qui s'infiltre dans ses yeux qui coule entre ses lèvres, ses doigts qui tremblent sur le poignet d'Alice. « J'vais t'mettre dans le même état et on verra combien de temps tu tiens. » Moins que lui il en est sûr il veut y croire, il a besoin de se rassurer, se dire qu'il est pas faible c'est pas sa faute c'est son corps cet enfoiré. C'est les coups qu'il a tellement encaissés qu'il aurait p't'être dû y rester.

Il remet ça avec elle mais les coups sont différents, plus vicieux – c'est sous la peau que ça fait mal, entre les côtes, au fond d'la tête. C'est rien à côté du talon qui s'enfonce dans son pied, qui le fait grogner alors qu'elle se libère de sa poigne, qui le force à trépigner sur place à cause de la douleur. Il s'en fout, c'est rien à côté du venin qu'ils peuvent se cracher. « Ouais j’fais la pute. Ça paye bien, tu devrais essayer tu sais. » Ses muscles se tendent ses mâchoires se crispent, pourtant il se force à retrouver son sourire qui ressemble à une grimace, ce rictus comme une balafre au milieu du visage. Il a envie d'la frapper, lui faire regretter les mots qu'elle a prononcés ; pourtant il se contient. Pour l'instant. « Remarque avec ta sale gueule, tu trouveras personne pour vouloir te baiser, ou alors pour quelques sous, de quoi te payer un kebab le soir. » Cette fois il ricane sans avoir à faire semblant, parce qu'elle serait surprise de savoir la vérité. Sa sale gueule fait pas fuir les gens mais il lui dira pas, il va pas argumenter sur le succès qu'il aurait s'il se prostituait. L'ego trop prononcé pour s'y abaisser, mais trop froissé pour laisser passer. « Confonds pas avec toi. » Lui il paierait pas pour elle, plutôt crever. Il s'demande même comment elle peut mettre le grappin sur des vieux friqués mais il veut pas demander, ça l'dégoûte rien que d'y penser.

« Te reste plus beaucoup d’options Seven, tu devrais sauter, ça ferait ça de moins à supporter. » Elle lève le majeur alors qu'il reste immobile, une seconde puis deux puis trois. Le silence avant la chute, son pied qui mime le geste d'Alice sauf qu'il vise plus haut, son talon qui vient cogner dans son genou violemment. Il la regarde perdre l'équilibre, la pousse pour l'achever. Elle s'écrase sur le sol lourdement et il retrouve un sourire un peu plus grand, un peu plus menaçant. À la surplomber de toute sa hauteur, s'approchant assez pour poser le pied sur son genou déjà malmené, le laisser planer comme la faucheuse, exerçant assez de pression pour que ça soit douloureux. « Arrête de faire la maline. Tu peux dire c'que tu veux, tu seras toujours plus pathétique que moi. » Parce qu'il n'oubliera jamais Alice le déchet, Alice défoncée déchirée à moitié crevée, Alice qui lui a montré tout ce qu'il ne voulait pas devenir. La route sur laquelle il est pourtant en train de glisser sans même le voir. Et il appuie un peu plus fort sur son genou, y met du poids comme s'il voulait le faire céder. « T'aurais dû t'laisser crever dans les squats, t'façon c'est là qu'est ta place. » Et son pied qu'il bouge soudain, pour lui donner un coup dans le flanc avant de venir caler sa semelle sur son plexus, appuyant doucement comme s'il voulait lui arracher son air petit à petit. Il jubile et c'est dégueulasse, il se pense grand et fort parce qu'il suffirait d'assez de pression pour l'étouffer, de quelques coups pour la briser. « Maintenant excuse-toi. » Son regard qui brûle dans le sien, l'ivresse du pouvoir qui prend le dessus, qui lui fait perdre les pédales, qui le rend aussi instable que vulnérable. Il se croit tout-puissant, occupé à régner alors qu'il l'a mise à ses pieds.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyJeu 30 Nov - 23:09

Oh merde, les mamans c'est l'sujet tabou . Oui les mamans c’est tabou. Les mamans on y touche pas. Il devrait savoir depuis le temps, mais non. Alors elle se vengera, la prochaine fois. Parce que pour le moment y a plus préoccupant que quelques blagues ratées sur leurs génitrices respectives. Pour le moment y a leur rage réciproque, leur haine, leur colère qui s’entrechoque. C’est rare pour Alice, de ressentir autant de choses, de cracher autant d’émotions. Princesse de glace qui fond en présence de l’autre, qui devient lave en fusion.
Ferme ta gueule. « Je crois pas non » le rire mauvais, elle est moqueuse Alice, elle jubile, et si elle pouvait elle exhiberait le prix du concours, la jolie feuille signée par les jury, l’argent remporté aussi, comme pour enfoncer le couteau dans la plaie. J'vais t'mettre dans le même état et on verra combien de temps tu tiens. Et le voilà qui la menace. Ce fut rapide cette fois, ptêtre un record ou presque, pour toutes les rencontres où ils se sont sautés à la gorge comme deux chiens enragés. Dommage, avec les autres YOBBO ça passe à peu près, ou juste Trixia en fait. Elle sait plus vraiment. Ca se mélange avec le goût du sang entre les dents. « Mais viens chéri, j’attends que ça, mais bon on sait tous que tu frappes comme une fillette » encore, encore, enfoncer sa lame dans ce foutu ego, dans sa fierté, elle sait qu’elle joue avec le feu et qu’elle n’est pas ignifugiée. Mais tant pis. Elle a toujours vécut comme ça Alice, à 300%, pas peur de sauter dans le vide et de ne pas en ressortir vivante.
Et déjà qu’elle en profite, sans aucune honte elle le frappe, plante son talon pour s’échapper, pour éviter de crever sous ses griffes.
Puis c’est reparti de nouveau, la valse des mots, des insultes. Confonds pas avec toi. Non ça va bien Seven, promis juré elle aurait du succès si elle décidait de se faire payer pour autre chose que quelques baisers dérobés et de sourires simulés. Mais elle veut pas. Plus de ça. Plus jamais. Pute non pas vraiment, promis juré, mais elle a pas besoin de l’expliquer. Il s’en foutrait de toute façon. Comme s’en fout de savoir ce qu’il fait de ses nuits, de qui il séduit, de combien il gagne pour arrondir les fins de mois.
Alors à la place elle joue les funambules oratoires, se moque encore, attend la chute. Dégueulasse la chute, quand son talon vient fracasser son genou. Ca fait mal. Trop mal. Et elle qui tombe. Merde. Le cri que ça lui arrache, pas de surprise parce qu’elle s’y attendait, plus de douleur. Encore, toujours, la foutue douleur. Et Seven qui la surplombe, elle qui essaye de reprendre un peu ses esprit, quand elle le sent appuyer sur sa rotule, elle serre les dents, serre les poings, ne dévie pas le regard. Vas y frappe, encore, j’ai rien senti. Arrête de faire la maline. Tu peux dire c'que tu veux, tu seras toujours plus pathétique que moi. « T’essaye de convaincre qui Seven ? Toi ou moi ? Parce que c’est pas très efficace » la fin de phrase qui monte dans les aigues quand il appuie encore plus fort, quand elle se mord la lèvre pour pas hurler. Il la fera pas crier. Il y arrivera pas. Promis juré. Elle l’aura avant, en exclusivité.
T'aurais dû t'laisser crever dans les squats, t'façon c'est là qu'est ta place. Non. Désolé. Elle y croit pas à tout ça. Elle y croit plus. Sa place c’est en dehors, c’est avec Rhoan et Tito pour la soutenir. Elle y appartient plus. Ils y appartiennent plus. Ils s’en sont sorti, vraiment, promis, comme une bouffée d’espoir quand ils sont sur scène tous les trois sur scènes. « Non désolé, mon publique pense autrement » qu’elle marmonne entre ses dents, parce que Stellarr progresse, parce que Stellarr avance, et qu’ils ont des gens qui croient en eux, qui sont derrière eux pour les soulever. « Mais tu dois pas connaitre ç… » le coup qui part sans qu’elle s’y attende, lui souffle son air, vide ses poumons, puis sa semelle contre son plexus, l’oxygène que se fait soudain trop rare, l’empêchant de finir sa phrase.
Mais elle ne criera pas.
Mais elle ne pleurera pas.
Maintenant excuse-toi. Juste de quoi rire, expulser les dernières gouttes d’air, avant d’offrir une nouvelle fois son majeur. Puis batailler pour respirer, un peu, un tout petit peu. Il ne l’aura pas comme ça. Alors elle vient glisser ses doigts sous le tissus de son pantalon, plante ses ongles avec hargne dans sa peau, griffe fort, arrache ce qu’elle peut comme un animal sauvage, un chat blessé, un peu plus et elle le mordrait presque dans le mollet. Mais c’est pas elle le chien. Non, non, c’est pas elle.
L’effet de surprise qui lui permet de rouler sur le côté, d’essayer de se redresser un peu, de chercher de quoi respirer. « mais va bien te faire foutre Popescu » c’est craché avec violence alors qu’elle se lève définitivement mais au lieu de s’écarter encore plus pour se mettre en sécurité elle fonce sur lui, le pousse du plat de ses deux mains, appuie comme elle peut sur sa poitrine pour le faire reculer. « M’excuser pour quoi ? Tu t’es cru où connard ? Hein ? M’excuser pour quoi » son genoux qu’elle lève pour donner un coup dans l’entre jambe de Seven, ça lui arrache une grimace, parce qu’il ne l’a pas ménagé. Elle titube, un peu, beaucoup. Putain. Mais ça suffira pas.
Elle ne suppliera pas.
Elle ne s’excusera pas.
« T’auras rien de moi Seven, parce que t’es rien. Tu m’atteins pas. Arrête de te croire supérieur, t’es qu’une pauvre merde. C’est toi qui va crever dans les squats maintenant, alors que moi je serais au sommet » ouais, avec sa putain de couronne sur la tête, alors que lui il se flinguera les veines, pour essayer d’oublier.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyVen 1 Déc - 0:23

« Mais viens chéri, j’attends que ça, mais bon on sait tous que tu frappes comme une fillette. » Il arque un sourcil, plisse les yeux, esquisse un sourire. Il pourrait la cogner pour lui prouver à quel point elle se trompe, lui briser les os un à un, la détruire morceau par morceau jusqu'à la faire supplier. Il pourrait. Peut-être même qu'il voudrait. Ses poings vibrent ça le démange, quand il plante son regard dans le sien ça brûle, c'est désagréable ça le dérange. « T'es sûre de ça ? Tu veux p't'être demander à Rhoan ? » Il sait qu'ils sont sur un pied d'égalité plus ou moins – il pourra frapper elle aura mal mais ça suffira pas pour la faire ployer. Pour s'faire mal faut qu'ils creusent faut qu'ils enfoncent les ongles dans la poitrine faut qu'ils visent les faiblesses. « C'est toi qu'il a appelé quand j'l'ai laissé crever sur le trottoir ? Tu sais, ses doigts cassés, le trou dans sa tête. P't'être que j'aurais du finir de lui exploser la gueule sur le goudron. J'note pour la prochaine fois. » S'il peut pas l'atteindre avec ses menaces il visera ailleurs, si elle se fout d'être fracassée il prendra une autre cible. Faire d'une pierre deux coups – écraser l'un pour tuer l'autre, il s'en fout tant qu'au final c'est lui qui règne. Restera qu'à achever Tito et il sera débarrassé.

Et il a beau parler la violence finit toujours par gagner, quand il la pousse quand il l'entend crier quand il la regarde s'écrouler, son pied pour tenter de l'achever comme la faux qu'il agite au-dessus d'elle. « T’essayes de convaincre qui Seven ? Toi ou moi ? Parce que c’est pas très efficace. » P't'être bien qu'elle a raison, il veut toujours tout prouver et au final il sait pas qui il cherche vraiment à impressionner ; lui-même ou un monde qui n'en a rien à foutre ? C'est du pareil au même de toute façon, ça marche jamais et il est constamment obligé de tout recommencer. Quitte à s'épuiser, quitte à se ridiculiser. « Non désolée, mon public pense autrement. » Sûrement qu'elle a ses fans elle aussi il le sait, il a beau cracher sur eux il est de ceux qui aiment la musique des Stellarr, même s'il ne l'avouera jamais. Mais ça l'empêche pas de ricaner, la regarder comme si elle était minable. « Pour l'instant p't'être, mais si tu disparaissais tu serais vite oubliée. Personne n'est irremplaçable Alice, surtout pas les p'tites merdes comme toi. » Y a p't'être qu'à Rhoan et Tito qu'elle manquerait – eux et sa famille et ses proches, la vérité c'est qu'il sait rien de ses fréquentations. La vérité c'est qu'elle manquerait sûrement à plus de monde que lui, au fond il le sait et il sent ses tripes se tordre son estomac se nouer. Il a aucune estime pour elle et pourtant il a la sensation qu'elle vaut mieux que lui d'une certaine façon, c'est insupportable ça lui file la nausée, il a encore plus envie de l'écraser.

Et il le fait. Il lui coupe le souffle, écoute sa voix mourir sans qu'elle puisse finir sa phrase.
Soudain il a envie d'appuyer jusqu'à la voir s'étouffer.

Il chasse les images qui reviennent tourner dans sa tête – le sel dans ses yeux sur sa peau, le sable qui gratte et brûle, ou peut-être que c'est les ongles qui veulent le faire lâcher, Nur qui se débat pour pas s'faire noyer. Il regarde Alice il revoit Nur il l'entend crever sous son pied dans sa tête au fond d'son cœur, il a l'impression qu'il va gerber. La seule chose qu'il peut faire pour chasser la culpabilité c'est tenter de se mettre au-dessus des autres, prétendre qu'il est meilleur pour effacer les démons qui le prennent à la gorge.

Il voudrait qu'elle pleure qu'elle crie qu'elle le supplie, il voudrait trouver quelque chose à quoi se raccrocher. Mais Alice ne cède pas, elle est au moins autant enragée que lui quand elle enfonce ses griffes dans la chair, quand il lâche un cri de surprise mais qu'il tient bon. « Arrête ça. » Et il proteste il tente de secouer sa jambe sans décoller du sol ; c'est inutile. Elle le charcute il sent la peau qui s'arrache il devine le sang qui coule, il lutte jusqu'à ne plus tenir, jusqu'à être obligé de bouger pour lui échapper. C'est elle qui se libère la première. « Mais va bien te faire foutre Popescu. » Il n'écoute pas, se baisse pour voir l'étendue des dégâts. Elle l'a pas loupé, la sauvage. Et il a tout juste le temps de se redresser que déjà elle charge, ses mains qui s'écrasent sur son torse avec hargne. Elle essaie de le pousser mais elle a pas assez de force pour réellement y arriver – c'est tout juste s'il fait un ou deux pas en arrière. « M’excuser pour quoi ? Tu t’es cru où connard ? Hein ? M’excuser pour quoi ? » S'excuser pour les mots qu'elle lui jette, pour son ego malmené pour le sel qu'elle étale sur les plaies, pour l'image qu'elle lui a renvoyé y a des années et qu'il imite maintenant sans pouvoir y échapper. S'excuser pour être là pour faire remonter trop de douleurs à la surface, s'excuser pour exister.

Il a pas l'temps de rétorquer, elle fait valser son genou entre ses jambes et il se plie sous l'impact, le souffle coupé. La seule chose qui le rassure c'est de la voir grimacer, tituber – lui non plus il l'a pas ratée. « T’auras rien de moi Seven, parce que t’es rien. Tu m’atteins pas. Arrête de te croire supérieur, t’es qu’une pauvre merde. C’est toi qui vas crever dans les squats maintenant, alors que moi je serais au sommet. » Ça vient attiser les brasiers de sa colère, peut-être parce qu'il a peur qu'elle finisse par avoir raison, peut-être parce qu'il est terrorisé à l'idée de finir comme ça – oublié au fond d'un caniveau, pauvre clébard bon qu'à crever la gueule ouverte. Il la laissera pas voler la couronne, ni elle ni le reste de son groupe à la con. Il les hait putain, eux les Kids sa famille le monde entier, il les hait tous jusqu'au dernier. « Putain mais redescends un peu. T'es qu'une pute qui gueule dans un micro, tu vaux que dalle. Tes deux copains non plus. » Il a perdu son sourire et son arrogance, il reste que la colère l'amertume la rancune, ses traits qui prennent les couleurs de la rage, ça le rend laid. « Vous êtes qu'une bande de junkies qui ont appris à faire du bruit. Suffirait d'vous agiter un sachet sous le nez pendant une heure ou deux pour vous voir replonger et après ça, vous êtes plus rien. » Il s'tient bien droit maintenant que la douleur s'est calmée, et il s'approche, lentement, sournoisement. Ses prunelles qui flambent dans celles d'Alice, son front qui vient presque se coller au sien. « Regarde ça. » Brutalement il saisit son bras, expose la peau et les traces qu'ont provoqué les seringues par le passé. « C'est c'que t'es. Une minable qu'était sûrement prête à sucer pour avoir sa dose. Des comme toi j'en vois tous les jours. Tu retomberas et putain, j'serai là pour t'voir faire. » Comme il l'a vue pendant tout ce temps, aux premières loges pendant qu'elle se détruisait, à se pourrir de l'intérieur. « Tu pourrais même le faire là, maintenant. J'ai ce qu'il faut. » Il tire sur un pan de son blouson, entrouvre la poche intérieure pour la laisser apercevoir la drogue qu'il a sur lui. « J'pourrais même t'la filer de force, y aurait personne pour te sauver. » Bien sûr il compte pas aller jusque là et il sait qu'elle se laisserait jamais faire, mais il sait aussi que dans l'absolu il a plus de force et ça suffit à le convaincre qu'il finirait par y arriver, quitte à devoir l'assommer. Il sait même pas pourquoi il fait tout ça – il sait juste que la haine brûle en lui trop fort et ça fait mal et il sait pas comment s'en débarrasser. Y a juste Alice et ses yeux fatigués, Alice et tous les mauvais souvenirs qu'elle fait remonter. P't'être que s'il veut tant la voir ployer, c'est juste pour pas le faire en premier.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyVen 1 Déc - 1:17

On sait tous que tu frappes comme une fillette. Vraiment Alice ? Vraiment ? Non. C’est juste pour provoquer, jouer avec le feu, se cramer le bout des doigts en jonglant avec. Pas grave. Elle s’en fout maintenant Alice. Elle s’en fout qu’on puisse les voir dehors, elle s’en fout que Lex puisse la regarder se battre comme la sauvage qu’elle est, elle s’en fout de tout. Mais pas de Seven. Juste pas de Seven. Malheureusement. T'es sûre de ça ? Tu veux p't'être demander à Rhoan ? « Parles pas de lui » qu’elle répond en retour, qu’elle crache presque, feulement elle sort les crocs. On ne parle pas de Rhoan comme ça. Jamais. Surtout pas lui. Il a pas le droit. C'est toi qu'il a appelé quand j'l'ai laissé crever sur le trottoir ? Tu sais, ses doigts cassés, le trou dans sa tête. P't'être que j'aurais du finir de lui exploser la gueule sur le goudron. J'note pour la prochaine fois. Et là elle voit rouge, l’envie de tout exploser, de lui casser la figure, exploser sa tête contre la vitre, le piétiner encore et encore. Elle est propulsée dans le passée, Rhoan par terre, Rhoan explosé, Rhoan bousillé et la peur de le perdre. Elle s’était bien douté que c’était Seven. Mais la confirmation est dure à avaler. « Rêve pas connard, rêve pas. Y aura pas de prochaine fois » qu’elle crache, le regard fier, elle brûle terriblement. Pas touche aux frères, pas touche à eux. C’est qu’elle crèverait pour tous les deux.
Ptêtre qu’elle va crever ce soir de toute façon. Ptêtre que ça sera vite terminé.
Et Seven qui la frappe, et Seven qui appui, et elle qui résiste, qui se révolte. Elle sait pas mourir en silence, besoin qu’on l’entende hurler jusqu’à l’autre bout de la galaxie, les deux majeurs levés. Il l’emportera pas au paradis Seven, c’est promis. Pour l'instant p't'être, mais si tu disparaissais tu serais vite oubliée. Personne n'est irremplaçable Alice, surtout pas les p'tites merdes comme toi. Et bang dans le cœur. Putain ça fait mal. Bien sur qu’il a raison. Personne ne la pleurerait si ce n’est le quelques proches qu’elle a empilé au court de sa vie. Elle est rien Alice, qu’une voix dans le vide, l’univers infini. Elle le sait parfaitement, quand elle se réveille en sueur la nuit, la panique qui grimpe, la peur au ventre de crever dans son sommeil, de rejoindre le néant. Putain de néant. « Ca s’applique aussi à toi connard » qu’elle essaye quand même de répliquer, pour montrer qu’il ne l’a pas eu. Mais c’est pas vraiment convainquant, juste le temps de retrouver ses esprits, de remonter la pente.
Echec.
Nouveau coup il la remet à terre, se fait omniprésent, dominant, sa chaussure qui laisse des traces sur sa jolie robe rouge. Connard, elle lui fera bouffer la note du pressing. C’est ce qu’elle se dit quand elle sort les griffes et qu’elle les plante dans la jambe de Seven, quand elle sent la peau qui cède sous ses ongles, le sang qui coule légèrement. Arrête ça. Non. Toi arrête ça. Qu’il la libère pour qu’elle puisse respirer, avaler l’air au lieu de s’en retrouver privée.
Et déjà elle se relève, déjà elle attaque de nouveau, pousse, provoque, tape du poing. Elle est pas forte Alice, mais elle n’est pas lâche. Elle laisse ses émotions l’envahir, sa colère gronder quand elle hurle. Encore. Encore. Il perd son sourire. Elle jubile. Un instant. C’est déjà ça de pris. Putain mais redescends un peu. T'es qu'une pute qui gueule dans un micro, tu vaux que dalle. Tes deux copains non plus. « Pourtant on vous explose, ça dit quoi de vous hein ? Ca dit quoi de toi ? » elle l’affronte, monte au front, au combat, sort les armes. Viens Seven on va danser toi et moi. Promis elle sait endurer. Hit me with your best shot. Qu’il essaye de les critique sur Stellarr elle pourra toujours rebondir. Toujours. Parce qu’ils valent plus que ça.
Vous êtes qu'une bande de junkies qui ont appris à faire du bruit. Suffirait d'vous agiter un sachet sous le nez pendant une heure ou deux pour vous voir replonger et après ça, vous êtes plus rien. Il se rapproche, bouffe son espace vital, lui vole son air petit à petit. Et puis ses mots, qui se font dur comme de l’acier. Résiste. Mais elle y arrive pas. Quand il attrape son bras, quand il met à jour son passé qui la rattrape dangereusement. Regarde ça. Oui elle sait Seven, elle connait sa peau, elle connait ses avant bras. Elle connait chaque cicatrice sur le bout des doigts, pour compenser le temps où elle se les infligeait sans y penser, dans le noir complet. Elle essaye de se libérer, plus vraiment si fière que ça, parce qu’il touche juste. Il touche droit. Soudain elle a envie de gerber. « Lache moi » qu’elle gronde tout bas. Foutu animal blessé dans sa fierté, dans ses sentiments.
Et ça continue. Encore. Comme une foutue mise au pilori. Sauf qu’il est seul à la lapider, mais c’est aussi efficace qu’une foule de cent. Parce que c’est lui justement. Et qu’il sait. Putain il sait.
C'est c'que t'es. Une minable qu'était sûrement prête à sucer pour avoir sa dose. Des comme toi j'en vois tous les jours. Tu retomberas et putain, j'serai là pour t'voir faire. Alice qui lui arrache son bras, elle recule un peu, comme pour essayer de ne pas se faire atteindre. Trop tard. Toujours trop tard. Il est plus efficace avec les mots qu’avec ses poings. Ptêtre qu’elle aurait préféré qu’il la frappe encore plus, qu’il remplisse sa bouche de sang plutôt que ça. Minable Alice. Minable Alice et tout ce qu’elle a fait pour sa dose. Ramper, supplier, sucer, baiser, tout ce qu’il voudra. Elle l’a fait. Et plus encore. Minable Alice au fond du caniveaux, qui gerbait ses tripes de hontes et de tristesse avant de recommencer, pour un shot, un aller-retour là où c’est plus joyeux, plus lumineux. Putain de mirage cannibale. « Mais tais toi putain, tais toi » Elle sait plus quoi dire Alice, plus de répartie, plus rien. Tu pourrais même le faire là, maintenant. J'ai ce qu'il faut. Elle aussi elle a ce qu’il faut. Mais c’est toujours pareil, les yeux qui suivent la dose à portée de main. Elle pourrait le bousculer, attraper le tout, s’enfiler le tout dans les toilettes et disparaitre. Elle pourrait. Mais elle est plus comme ça. Plus vraiment. Y a la morphine parfois, mais pas par choix, quand son corps se déglingue, quand ses nerfs se nécrosent, quand elle a plus d’autre choix que de hurler parce que c’est insupportable. « Tu me connais plus Seven » Non. Non. Il ne la connait plus. Elle a changé. Elle est honnête maintenant, ou presque. Presque. Tu trompe qui Alice ? Surement pas lui. J'pourrais même t'la filer de force, y aurait personne pour te sauver.
Pardon ?
« Mais t’es un grand malade Seven ? » elle recule, un peu, quelques pas, s’écarte de lui et de cette foutue drogue qui brille comme un phare au milieu de la nuit. « Mais t’es tellement un grand malade ? Qu’est-ce qui va pas chez toi putain ? On t’as trop frappé sur le crâne ? » Référence à sa gueule fracassée, jolie gueule amochée, il était mieux quand il était gamin. Maintenant c’est juste triste. Dégueulasse. Déprimant. « Me la filer de force ? Mais, putain… » elle en perd ses mots Alice, se prend la tête entre les mains, tourne le dos à Seven pour essayer de reprendre contenance. « Je suis pas assez conne pour te dire d’essayer si t’es capable » mauvais rire, elle explose, ptêtre qu’elle finira quand même par chialer finalement, qui sait. Il a bien joué. Il a gagné. Il est plus fou qu’elle. Plus taré. Ca la rassure dans un sens, l’impression de pas être une dégénérée totale. « Mais essaye même pas. Tu me touche je hurle tellement fort que tous les flics vont débarquer ici. Ils vont croire qui tu crois ? Une jolie blondasse écervelée venu avec son chef de bureau ou un putain de dealer avec son stock sur lui ? » De nouveau elle se rapproche, encore, encore, pose son doigts sur la poitrine de Seven et l’affronte du regard. « vas-y maricón je t’attends j’espère que t’aimeras la prison» Ouais vas y Seven, écrase là, détruit là, au fond c’est elle qui gagnera.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyVen 1 Déc - 11:40

« Parle pas de lui. » Et son rictus qui revient parce qu'il sait qu'il a visé juste il est en plein dans l'mille – touché coulé cette fois il a gagné. Il lui suffit d'enfoncer le clou, rappeler l'état dans lequel il a laissé Rhoan, promettre de faire pire toujours pire. Au fond il sait même pas si la promesse est pour Alice ou pour lui-même, si c'est une menace ou un rêve, un espoir ou un cauchemar. Y a tout qui s'mélange et c'est peut-être tout ça à la fois, de toute façon il s'en fout tant que ça marche. « Rêve pas connard, rêve pas. Y aura pas de prochaine fois. » Il aimerait la croire il aimerait qu'elle ait raison, qu'il n'y ait pas de prochaine fois pour lui pour elle pour tous les autres, ne plus avoir à croiser tous ceux qui l'ont abîmé, fissuré, assassiné. Mais il sait qu'il pourra pas y échapper, et que ça s'finira dans le sang comme chaque fois ; le sien ou celui des autres ça n'a plus aucune importance. Chaque jour il s'dit que c'est peut-être son dernier, suffit de croiser la mauvaise personne et pour lui tout est terminé. « Qu'est-ce qu'y a ? T'as peur qu'il fasse pas l'poids face à moi ? » La vérité c'est qu'ils font pas le poids ni l'un ni l'autre, ils sont même pas foutus de s'achever. Avec Alice c'est pareil, c'est juste que les griffes s'enfoncent plus loin, les mots sont plus vicieux.

Ça fait mal. À en crever, ou juste à la crever.

Alors il continue de cracher ses mots comme des coups, lui rappeler qu'elle n'était rien qu'elle sera jamais rien, son pied sur elle comme pour appuyer la sentence. « Ça s’applique aussi à toi connard. » Bien sûr c'est vrai ils finiront sûrement pareil – rattrapé par leurs démons, bouffés par la vie, ils sombreront tous les deux dans l'oubli. Et tant mieux tant pis, il s'en fout, il veut pas y penser. Il veut croire qu'on ne l'effacera pas si facilement, ils sont nombreux à essayer mais personne n'y est arrivé. Il veut croire qu'on le remarquera s'il est plus là, et si c'est le cas il sait que ce sera juste parce qu'on le hait, parce qu'on sera déçu de pas avoir eu sa peau en premier. Mais c'est mieux que rien.

Il s'demande combien de temps Alice mettrait à le voir. Il sent sa hargne à travers ses ongles, la rage qu'elle met à lui charcuter la jambe comme une sale bête enragée. Ils s'retrouvent face à face une nouvelle fois, et y a plus de sourire ni d'arrogance, il reste que la colère qui gronde comme un monstre au creux d'ses tripes. « Pourtant on vous explose, ça dit quoi de vous hein ? Ça dit quoi de toi ? » Ça l'agace d'entendre ça, l'échec qu'elle lui agite sous le nez encore et encore alors qu'il n'a toujours pas digéré – le reste de la bande non plus. C'est d'sa faute et ça écorche trop sa fierté pour qu'il puisse l'accepter. « Mais ferme-la putain ! C'est arrivé une fois, et c'est juste parce que j'm'étais fait péter la gueule. » Il serre les dents, parce que les traces sont encore là, parce que son corps s'en est toujours pas remis. « Pour qu'vous puissiez avoir une chance de gagner, faut que l'un d'nous soit quasi à l'agonie. Ça dit quoi de vous ? » Il reprend ses mots et il y met tout son mépris, la jaugeant de haut une fois de plus. « Ça dit quoi de toi ? » Ça dit qu'elle est faible qu'ils le sont tous et c'est la seule chose à laquelle il peut se raccrocher, c'est tout ce qu'il trouve pour se rassurer. Se dire qu'ils sont faibles et minables, qu'ils ne peuvent se donner de l'importance que lorsque les autres sont déjà en lambeaux. Il s'rend pas compte que c'est exactement ce que lui fait, à se nourrir d'la douleur des autres, à les écraser les enfoncer les piétiner, tout ça pour espérer régner. Exactement comme il le fait en attrapant le bras d'Alice, en dévoilant ses plaies pour la dénigrer, son regard qui dévie sur les marques. Et il peut pas cacher sa surprise quand il en remarque des plus récentes, quand il comprend qu'il a visé juste encore une fois. « Lâche moi. » Il retrouve son sourire alors qu'il serre son bras, le tire un peu vers lui pour l'admirer de plus près. Il est comme un requin qui a senti l'sang, prêt à faire un carnage. « On dirait qu't'as même pas besoin de mon aide pour replonger en fait. Tu vois qu'j'ai raison Alice, un déchet restera toujours un déchet. » Il s'met à ricaner, un peu plus fort quand elle lui arrache son bras et qu'il la laisse faire sans lutter. Qu'elle le garde son membre gangréné, les traces du poison injecté. Qu'elle le garde et qu'elle le laisse pourrir jusqu'à se contaminer toute seule, jusqu'à se désintégrer. Il compte bien être là ; il n'en ratera pas une miette.

« Mais tais toi putain, tais toi. » Et ils sont où tous ses mots ses insultes, la rage qu'elle mettait à riposter ? Il a l'impression d'la voir vaciller comme la flamme d'une bougie qui n'a plus rien à brûler – pour l'éteindre il lui suffirait de souffler. C'est jouissif cette sensation de pouvoir encore une fois, l'ivresse qui lui fait un peu tourner la tête comme la meilleure des drogues, celle du contrôle. « Tu me connais plus Seven. » Il hausse les épaules, se marre à moitié. « J'te connaîtrai toujours, ces trucs-là ça s'efface pas. Tu changeras jamais assez pour être quelqu'un d'bien. » Pas plus que lui. Il comprend même pas pourquoi elle se berce d'illusions, ils sont de la même espèce, celle qui grouille dans les bas-fonds, celle qui lutte pour pas crever, pour pas ramper. Elle devrait le savoir autant que lui Alice, on ne change pas, on met juste les masques d'autres sur soi.

Seven est laid quand il menace quand il promet, quand y a une lueur dérangée dans l'fond de ses yeux. « Mais t’es un grand malade Seven ? » Il la regarde reculer alors qu'il reste immobile, statue de pierre. Peut-être que oui il est malade, contaminé par sa haine, empoisonné par la rage qu'il sait plus comment gérer. Peut-être qu'y a rien pour le guérir, peut-être que c'est trop tard. « Mais t’es tellement un grand malade ? Qu’est-ce qui va pas chez toi putain ? On t’a trop frappé sur le crâne ? » Et il s'met à rire mais c'est sans chaleur, c'est détraqué un peu comme lui, y a même des relents désespérés. Il sait pas c'qui va pas, il sait pas pourquoi il a ce besoin de détruire, pourquoi il est jamais rassasié. Il blâme tout sur ses gènes mais quand il regarde sa fratrie il sait que ça vient d'lui, les autres ils tournent pas comme ça les autres ils arrivent presque à valoir quelque chose, alors quoi ? Il a absorbé tout ce qu'il y avait de mauvais, a pris pour tous les autres ? Il sait pas putain, il s'marre et il voudrait se moquer, lui dire qu'elle a tout juste qu'il est malade qu'il est fou à lier, qu'il n'existe que pour faire mal et que seuls Poutine et Satan savaient qu'il était l'élu. Mais il arrive même pas à parler, tout juste capable de la voir perdre les pédales comme si elle savait plus quoi faire face à lui. « Me la filer de force ? Mais, putain... » Même s'il ne compte pas mettre cette menace à exécution il en serait capable il le sait, et p't'être bien que ça lui fait peur. P't'être bien qu'il est comme elle, lui non plus il sait pas quoi faire de lui-même. « Je suis pas assez conne pour te dire d’essayer si t’es capable. » Elle est maline Alice, ou c'est juste qu'elle le connaît. Si elle le défiait il le ferait, juste pour prouver de quoi il est capable, aller plus loin toujours plus loin pour ne jamais avoir l'impression de ployer. « Mais essaye même pas. Tu me touches je hurle tellement fort que tous les flics vont débarquer ici. Ils vont croire qui tu crois ? Une jolie blondasse écervelée venue avec son chef de bureau ou un putain de dealer avec son stock sur lui ? » Il l'observe approcher, arque un sourcil quand elle pose un doigt contre son torse en le défiant du regard. « Vas-y maricón je t’attends j’espère que t’aimeras la prison. » Ses traits sont tordus par un rictus encore une fois alors qu'il la quitte pas des yeux, sa main venant enfermer le doigt qu'elle a posé sur lui, tirant jusqu'à le faire grincer, comme s'il voulait le briser – comme il l'a fait avec Rhoan. Mais il ne franchit pas cette limite, il se contente de tirer dessus pour faire mal. « Pas d'souci tu m'accompagneras. » Il ne flanche pas non plus, sa main libre venant empoigner les cheveux d'Alice pour lui faire basculer la tête en arrière alors qu'il la regarde de haut, tirant pour provoquer toujours plus de douleur, serrant pour qu'elle puisse pas lui échapper. « Ils diront quoi d'une p'tite pute déguisée en gentille fille ? Une pauvre junkie qu'est venue me réclamer sa dose mais qu'a rien pour payer, qu'est prête à m'donner son cul pour avoir une faveur ? » Il hésitera pas à la salir pour qu'elle tombe avec lui si ça arrivait, et même s'il écoperait toujours de plus de problèmes il s'en fout, il dégueulassera sa dignité jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. « Qui donne même son cul à un p'tit vieux pour espérer quelques billets ? » Le dégoût dégouline dans sa voix, son visage s'approche du sien, ses mains ne la quittent pas. « Si j'tombe, tu tombes. » Il est trop près d'elle quand il crache, quand il laisse sa salive finir de la souiller, coulant sur son visage si bien maquillé. Il trouve que ça lui va mieux comme ça. C'est plus proche de l'Alice qu'il connaît – celle qui n'a toujours été qu'un déchet.
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Alice Rivera

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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptyVen 1 Déc - 23:06

Qu'est-ce qu'y a ? T'as peur qu'il fasse pas l'poids face à moi ? Non c’est pas ça qui lui fait peur. Loin de là. Que ça soit Seven ou un autre gars, une autre meuf, qui sait, bousiller Rhoan c’est facile ces derniers temps. Ce qui lui fait peur c’est de revivre encore, la sensation de déchirure dans son cœur, de perdre un de ses piliers, de se retrouver balancée à même le sol, face contre terre. Me laisse pas Rhoan, je ferais quoi sans toi ? Et l’impression que son monde s’était écroulé quand elle avait appelé les urgences, quand elle avait attendu qu’on finisse de le réparer.
Alors elle lui fera payer. Deux fois plus, trois fois plus. Payer pour avoir osé égratigner son univers du bout de ses doigts impropres. Seven. Il a perdu tous les droits de revenir dans sa bulle depuis qu’il s’est cassé, la laissant seule sur un matelas pourri, les yeux dans le vide et l’âme évanouie.
C’est un trop plein, un besoin qui explose quand elle réplique, quand elle refuse de crever, de se laisser étouffer par lui, par celui qui prend soudain trop d’espace. C’est un trop plein, bombe à retardement, elle n’est pas comme Tito ou Rhoan, à hurler à tout bout de chant, à casser les instruments contre les murs. Sa rage elle gronde, patiente, gonfle. C’est long, douloureux, c’est étouffant et ça prend toute la place dans sa cage thoracique. Elle étouffe. Que ce soit par le pied de Seven ou l’impression qu’elle va imploser. Le besoin de sang, sous ses ongles ou ses crocs, il en faut plus pour la mettre k.o. Mais ferme-la putain ! C'est arrivé une fois, et c'est juste parce que j'm'étais fait péter la gueule. En symétrise il est explose Seven, à chaque fois qu’elle fait augmenter la pression, la tension, bam comme un ballon gonflé à bloc, ça tire sur le plastique, paf ça explose en million d‘étincelles.Pour qu'vous puissiez avoir une chance de gagner, faut que l'un d'nous soit quasi à l'agonie. Ça dit quoi de vous ? Sourire qui s’étire, qui s‘étale. Ça dit quoi de toi ? « Putain mais quand est-ce que t’arrêteras de te chercher des excuses et que tu commenceras à te remettre en question Seven ? » elle crache sa haine, son dégout, l’envie de le foutre devant la glace pour qu’il puisse voir ce qu’elle voit elle. « C’est pas une excuse pour la médiocrité, j’en sais quelque chose » ouais, monter sur scène après une crise, la peur de perdre ses jambes, la vue, sentir la douleur monter alors qu’elle est sur scène, que ses nerfs l’abandonnent lâchement devant son publique, comme une blague sordide. Mais elle baisse pas les bras Alice, elle pas la peur la ronger, continue d’avancer, encore, encore. Alors quand elle regarde Seven se chercher des excuses, essayer de la planter la avec lui, elle rage, bouillonne. Parce qu’il n’a rien comprit.
Mais déjà qu’il reprend du terrain, ses doigts comme des serres autour de son bras, pour mettre en lumière les traces de ses vices, ceux qui la ronge depuis tout ce temps. Elle voudrait qu’il la lache, mais son emprise se fait plus forte, son sourire plus vicieux, il sait qu’il vient de gagner une manche, et Alice qui vacille, chancelle, chute. On dirait qu't'as même pas besoin de mon aide pour replonger en fait. Tu vois qu'j'ai raison Alice, un déchet restera toujours un déchet. Non Seven elle n’a clairement pas besoin de ton aide. Juste la vie qu’est qu’une sale pute, à la pousser à bout, tout le temps, chaque seconde d’existence. Arrête qu’elle voudrait supplier. Tu mens qu’elle voudrait hurler. Mais y a rien qui vient, juste de l’absence de mots, la bouche ouverte et la honte qui lui brule les joues. C’est vrai au fond, il a raison, un déchet restera toujours un déchet qu’importe ses efforts, elle ne s’en sortira sans doute jamais. Mais ça l’empêche pas de continuer à se battre.
J'te connaîtrai toujours, ces trucs-là ça s'efface pas. Tu changeras jamais assez pour être quelqu'un d'bien. « Pas besoin d’être quelqu’un de bien, t’es vraiment trop con putain » elle sort les armes Alice, riposte comme elle peut, pas question de le laisser gagner. Pas encore. « Mais je suppose que tu connais pas ce sentiment, d’apercevoir le bout du tunnel, nan toi t’es encore enterré tout au fond, ça se voit dans tes yeux » dans la folie qui danse doucement, dans les cernes violacées et les cicatrices sur son visage fracturé. Ça se voit dans son âme, dans son teint de voix, dans la façon dont il se transforme en chien enragé.
La preuve. Il débloque. Complet.
Totalement.
Il est fou.
Mais elle l’est encore plus.
Au fond ils se complètement dangereusement. Et c’est ça qui l’effraye le plus, cette proximité après toutes ces années d’absences. Alors quand elle s’avance, le provoque, elle ne s’étonne pas quand il repart en effusion, quand il attrape son doigt pour tirer trop fort et que la douleur se répand dans son poignet, son avant-bras. Pas d'souci tu m'accompagneras. Et le voilà qui s‘attaque à ses cheveux, dommage, pour une fois qu’elle était coiffée. Elle ne résiste pas, laisse Seven la malmener tout en gardant son sourire, la gorge à nue, dévoilée, prête à se faire bouffer par le chien enragé qui la domine. Pas grave. Elle a connu pire. Il en faut plus pour la faire frémir. Ils diront quoi d'une p'tite pute déguisée en gentille fille ? Une pauvre junkie qu'est venue me réclamer sa dose mais qu'a rien pour payer, qu'est prête à m'donner son cul pour avoir une faveur ? Le rire qui la transperce, ça fait mal putain, ça fait mal et elle jubile. Encore Seven, pousse la un peu plus loin, un peu plus à bout. T’es parti avant la fin, t’as pas vu ses derniers jours, t’as pas vu ce qu’elle était capable quand elle est à bout. Qui donne même son cul à un p'tit vieux pour espérer quelques billets ? « T’es jaloux ? Si tu veux on partage, c’est un bon coup au pieu » menteuse, menteuse, elle se mord la lèvre, sensuelle, comme une provocation de plus. « Allez quoi, chéri, dis moi oui » qu’elle supplie presque, trop bonne actrice, entrainée par toutes ces années à simuler ce qu’elle ne ressent jamais.
Et lui qui s’approche, un peu plus, trop près, pour lui cracher son venin à la figure. Si j'tombe, tu tombes. pour lui cracher tout court dessus. Pas grave. C’est rien. Même plus humiliant à ce stade, il faudra qu’il monte encore plus haut pour réussir à la toucher. Elle vacille Alice, franchit la limite. « Tu vas me lâcher où tu comptes me trainer au sol ? Je savais pas que t’avais des délires sadomaso. Si t’es sage on peut s’arranger, Lex il manie très bien le fouet » Et c’est son front qu’elle vient fracasser contre le visage trop prêt de Seven, visant le nez, pour le plaisir de l’entendre craquer. Elle est sonnée un peu, beaucoup, pas grave. Pas grave. Son doigt hurle à l’agonie, ses articulations aussi, puis son crâne, son foutu crâne. Le coup qu’elle vient de porter qui ne l’a pas vraiment aidée. Rageuse elle revient à la charge, profite de la surprise de son coup pour de nouveau planter ses ongles dans sa chaire, une main sur sa joue, venir agacer les points de suture sans aucune douceur, l’autre main qu’elle tire, encore, encore, pour qu’il finisse par la libérer. « Bon courage pour me faire chuter Seven, je t’ai dis, je suis plus comme avant » plus aussi fragile, plus aussi faible, plus aussi insipide. Maintenant elle brûle Alice, crame comme un foutu volcan.

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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptySam 2 Déc - 0:11

« Putain mais quand est-ce que t’arrêteras de te chercher des excuses et que tu commenceras à te remettre en question Seven ? » Et l'pire c'est qu'elle a raison Alice – il arrêtera quand ? Accuser les autres et chercher de quoi se justifier, c'est pas moi c'est eux qui m'ont cherché, c'est eux qui m'ont cassé, c'est eux qui doivent payer. « C’est pas une excuse pour la médiocrité, j’en sais quelque chose. » Il la jauge de haut en bas et il sait, et ça n'fait que l'enrager un peu plus. La vérité c'est qu'il n'a aucune excuse, rien d'autre que des prétextes qu'il brandit en étendard pour s'donner bonne conscience, pour cacher les failles et les faiblesses. Elle a tellement raison qu'il trouve même pas de quoi répondre, tout juste capable de froncer le nez ; regard noir bouche tordue, il a des airs de fauve prêt à attaquer.

Ses doigts sur son bras pour reprendre le dessus, pour effacer les défaites et espérer l'écraser, il est sans pitié. Il voit qu'il vise juste il le sent il le sait, il devine le mal qu'il lui fait sans même avoir besoin de lever les poings de la casser. Suffit de quelques mots pour tout bousiller. « Pas besoin d’être quelqu’un de bien, t’es vraiment trop con putain. Mais je suppose que tu connais pas ce sentiment, d’apercevoir le bout du tunnel, nan toi t’es encore enterré tout au fond, ça se voit dans tes yeux. » Le regard d'Alice qui dévie sur lui sur ses traits abimés, sur les ombres qui planent derrière ses prunelles, sur sa peau qui s'peint de la couleur du ciel. Et ça fait mal, c'est comme si elle enfonçait ses griffes dans les plaies, regard laser qui brûle, mots aiguisés qui tranchent trop facilement. Il serre les poings, serre les dents. « Parce que tu crois qu't'es sortie d'là ? Ça marche pas comme ça Alice, tu changeras pas j'te dis. » Comme lui. Et peut-être qu'elle se bat peut-être qu'elle se pense tirée d'affaire, mais elle sera jamais loin du bord, jamais vraiment sauvée du gouffre. Suffit d'une bourrasque pour la faire tanguer, il a juste à la pousser pour la faire sombrer. « Essaie d'te mentir à toi-même si ça t'fait plaisir, mais personne d'autre y croit. » Peut-être que s'il tient tant à l'enfoncer c'est juste pour pas être le seul à suffoquer. S'il lui marche dessus c'est juste pour pas être le seul à crever.

Ça l'agace cette façon qu'elle a de sourire comme si elle n'en avait rien à foutre, comme s'il pouvait plus l'atteindre. Faut croire qu'il a perdu ce pouvoir la première fois où il lui a craché dessus, le jour où il lui a tourné l'dos – comme s'il lui avait fait tellement mal qu'il pourrait jamais surpasser ce moment là. Tout ce qu'il dit tout ce qu'il fait, ça marche mais c'est pas assez. Il a l'impression qu'elle fait comme lui, elle s'en nourrit. Elle n'est ni faible ni soumise, elle arrive même à se foutre de lui. « T’es jaloux ? Si tu veux on partage, c’est un bon coup au pieu. » Sa lèvre supérieure qui tremble comme s'il cherchait à montrer les crocs, la vague de colère qui le secoue quand elle minaude, quand elle provoque. « Allez quoi, chéri, dis moi oui. » Il trouve quand même la force de lui rendre son sourire – un truc déformé, un peu cassé. « Tu m'dégoûtes. » C'est pas la première fois qu'il le dit, il se souvient l'avoir craché quand elle crevait sur un matelas, les veines saturées, la carcasse en ruines. Les images l'ont jamais quitté, y a juste celles de tous les autres junkies qui s'y sont superposées. Alors il le crache encore puis il crache tout court, un peu frustré quand il voit que même ça, ça lui fait pas d'effet. « Tu vas me lâcher où tu comptes me trainer au sol ? Je savais pas que t’avais des délires sadomaso. Si t’es sage on peut s’arranger, Lex il manie très bien le fouet. » Elle l'emmerde à parler de Lex à tout prendre à la légère, elle se fout d'sa gueule et ça l'énerve encore encore encore, la rage qui bout en lui, qui le fait serrer plus fort. Pourtant il est obligé de lâcher quand elle vient exploser son front contre son nez, la douleur qui lui arrache un cri alors qu'il la libère pour se tenir le nez. Il a entendu craquer, il sent l'hémoglobine couler, mais quelques gestes suffisent à vérifier qu'il est pas cassé. Tant mieux – il est tout juste réparé, il a pas envie de tout recommencer. « Sale pute. » Mais déjà elle revient le torturer de ses griffes acérées – les ongles qui se plantent dans la chair de sa joue, il sent une suture céder. Il gueule encore une fois, le sang qui coule encore, toujours. Il en a dans la bouche il en a sur la tronche, elle charcute la peau comme on lui a lacéré l'ego.

« Bon courage pour me faire chuter Seven, je t’ai dit, je suis plus comme avant. » Il est aux premières loges pour le voir pourtant il arrive pas à regretter, y a même une part de lui qui est en train de jubiler. Parce qu'il la pousse à bout, la force à riposter, à se transformer. Tant pis s'il a mal lui aussi, c'est juste la preuve que ça marche et c'est tout ce qu'il voulait – il est pas mort, il le sera jamais tant qu'y aura des gens pour le détester. « Moi non plus. » Il n'est plus le gosse paumé qui sait pas où il a foutu les pieds, môme fatigué d'être oublié, abandonné. Il est devenu tout ce qu'il ne voulait pas être et Alice vient flirter avec les blessures déjà infectées, Alice attise le brasier qu'il voudrait pourtant éteindre. Ça brûle quand son poing s'écrase sur son visage de poupée, quand il y met tellement de force qu'il a l'impression que sa tête va faire un tour complet. Ça brûle quand il la secoue pour la faire tomber, quand il la force à se tourner, face contre terre. Ça brûle quand il s'installe à califourchon sur son dos, quand il maintient son visage collé au sol, quand il appuie comme s'il voulait la désintégrer. Ça brûle quand il réalise ce qu'il est en train de faire, quand toutes ses autres victimes se superposent à Alice. Ça brûle quand à sa place il les voit – le rouge le bleu le violet, les pleurs les cris les insultes et le silence, les menaces, les suppliques, les promesses de vengeance. Ils sont là ils sont tous là et il repense au karma, il repense à la justice venue s'abattre sur lui, les coups sous lesquels il a pensé crever. Pourquoi ça lui sert pas de leçon ? Pourquoi il est incapable de s'arrêter ? Pourquoi il finit toujours par vriller pourquoi il sait pas se contrôler ? Il regarde Alice et sa main tremble sur son crâne, son souffle reste coincé dans sa gorge, son corps ne répond plus.

Il lâche.

Sa carcasse qui retombe lourdement sur le sol quand il descend de son perchoir, quand il abandonne Alice. Le cul vissé au béton, les yeux un peu trop écarquillés, il a l'air cinglé. Ses mâchoires sont aussi crispées que ses poings et ça tremble – il sait pas si c'est son cœur ou ses mains, lui ou le monde qui l'entoure. « Casse-toi. » Sa voix est éraillée sa gorge est nouée, il a un peu de mal à respirer. Il ne la regarde pas c'est comme si elle avait disparu, comme s'il était plus vraiment là non plus. « T'en vaux pas la peine. » Il lutte pour ravaler sa rage et ses envies de carnage ; son instinct qui lui gueule de revenir à la charge, l'étrangler elle aussi, la fracasser la souiller jusqu'à ce qu'elle ne puisse jamais l'oublier. Il peut pas. Il peut plus. Il a peur d'atteindre le point de non-retour, peur de faire honneur à ce nom qu'il déteste, celui par lequel il refuse d'être nommé. C'est pas pour elle qu'il le fait c'est pour lui-même, à épargner sa propre conscience parce qu'il étouffe déjà sous les remords. Gamin qui s'est perdu sur le champ de bataille, les épaules voûtées au milieu des décombres – il a peur de s'faire avaler par les ombres.
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MessageSujet: Re: choking on my pride (sevice)   choking on my pride (sevice) EmptySam 2 Déc - 1:43

Parce que tu crois qu't'es sortie d'là ? Ça marche pas comme ça Alice, tu changeras pas j'te dis. Oui elle s’en est sortie. Bien sur. Clairement c’est pas la joie et si elle dort dans la rue au moins c’est pas entre deux corps trop froids, trop maigres, parce que le trip est égoïste et qu’il les empêche de bouffer. Elle s’en est sortie, c’est ce qu’elle se répète quand elle lave la crasse, quand elle prend la parole à l’hopital, quand sur scène elle entend la foule hurler son nom. Elle s’en est sortie. Ou du moins elle essaye, sur la bonne voie, sur la bonne pente.
Ouais. La bonne pente.
Le truc c’est qu’elle est trop forte cette pente, elle la tire en arrière, la fait glisser à chaque palier franchit, un pas en avant et trois pas en arrière. Mais elle y croit encore Alice. Elle veut y croire. Même si Seven continue à lui fracasser le contraire dans le crâne. Essaie d'te mentir à toi-même si ça t'fait plaisir, mais personne d'autre y croit. «  T’as tout faut connard. J’ai des gens derrière moi, contrairement à toi. » ouais, elle est pas seule, elle a Rhoan et Tito, elle a la thérapie même si c’est étrange parfois, elle a sa famille. Sa putain de famille. Castor et Pollux pour la pousser vers le haut. « Alors ferme ta gueule putain. Ferme bien ta gueule. »  c’est que ça devient répétitif tout ça, elle lui, le même pas de danse depuis le début, avec quelques variations et pirouettes pour faire semblant.
Puis ça escalade, trop vite, trop fort, la douleur de partout, les mots rasoirs sur sa peau qu’elle renvoi du mieux qu’elle peut. Gueule d’ange mais l’diable au corps, faut pas la laisser trop longtemps sans surveillance, après elle finit par disjoncter, comme avec Nemo, surtout comme avec Nemo. Surement qu’il banderait en la voyant comme ça avec la gueule explosée. Et cette pensée la fait se marrer un peu plus pendant que Seven continue. Tu m'dégoûtes. Vraiment ? Vraiment Seven ? Ah si seulement il savait, que la dernière personne à l’avoir touchée c’était Rhoan, sur un malentendu absurde, et qu’avant ça c’était le néant. Sans doute qu’elle le dégouterait un peu moins s’il savait la vérité. Ou peut être plus. Qui sait. Elle s’en fout Alice, de son opinion, de sa haine. Enfin c’est ce qu’elle essaye de se convaincre un peu plus, faire comme si c’était rien, se concentrer sur la douleur plutôt que sur ses mots. « C’est réciproque »  qu’elle ne peut cependant s’empêcher de cracher, avant de passer à l’attaque.
Crac
Elle n’hésite pas, fonce, qu’importe que ça la fasse chuter elle aussi. S’il tombe elle tombe, il lui a promis. Alors elle a plus grand-chose à perdre de toute façon, juste foutre le maximum de dégâts avant la fin de l’entracte. Sale pute. « On dit escort maricón, pas pute »  et comme punition elle s’en prend de nouveau à son visage, le griffer jusqu’à le faire saigner, un vrai félin en liberté. Elle voit rouge Alice, puis noir, un peu comme une sorte de transe, elle sait plus trop ce qu’elle fait, juste qu’elle se bat pour pas crever, pour pas qu’il l’entraine six pieds sous terre comme un boulet autour de sa cheville. Elle réfléchit plus Alice. Elle craque juste. Complètement. Merci Seven. T’as gagné sur ce plan.
Moi non plus. Et même après tout ce temps au final ils ne sont pas si différents, malgré ce qu’ils essayent de se convaincre.
Impact.
Son poing contre sa figure, elle sent le choc la traverser, perd pied un instant et vacille.
Impact.
Elle tombe, tombe, lui qui la plaque au sol, ses doigts sur sa peau nue, elle a envie de gerber.
Impact.
Lui sur elle, sa tête contre le sol, et tout son corps qui hurle de douleur, d’indignation. Mais pas elle. Non. Pas elle. Elle ne criera pas. Même s’il décide de la lacérer là maintenant, même s’il décide de détruire morceau par morceau. Elle ne criera pas.
Parce que tout ça c’est rien.
Parce que la douleur c’est son quotidien. Parce qu’au final elle préfère finir tête contre le bitume à respirer la poussière plutôt que de hurler à l’agonie quand la maladie avance. Mais il le sait pas ça, Seven. Quand jouant à ce jeu il la rend dix fois plus vivante, et que malgré l’humiliation de sa position elle peut pas s’empêcher de rigoler. Encore. Encore. Folle. Enragée. Encore.
Puis soudain le poids disparait, Seven qui s’enlève et elle qui roule pour se redresser. Casse-toi. Vraiment ? Comme ça ? Lui assis et elle debout, Alice le dévisage, pauvre gamin en transe, soudain elle a l’impression de le revoir pour la première fois. Mais ça ne change rien. Il a plus de place dans son cœur. C’est allé trop loin. T'en vaux pas la peine. le coup qui part, juste un dernier, pour avoir le dernier mot, dans son dos elle le pousse en avant. C’est pas trop fort, juste comme ça, pour terminer. « Lâcheur. Tu vois. T’as pas changé. » et c’est à son tour de cracher, la bouche pleine de sang qui commence à peine à coaguler. Lentement elle le dépasse, réajustant sa coiffure, sa robe bousillée, sa gueule éclatée qu’elle croise dans le reflet de la vitre. Elle fera fureur au concert. Pas sur que Lex apprécie cependant.
Lassitude.
Putain de lassitude qui l’envahie soudain.
Alice qui soupire, ne se retourne pas. Qu’il crève ou pas, ils se recroiseront une autre fois de toute façon. Surement que ça dérapera encore, encore, comme une putain de spirale sans fin. Et juste l’envie de se réfugier dans les draps de Rhoan ou Tito, panser ses plaies comme un animal blessé, pour mieux riposter lorsque la guerre reprendra.
Et pas de pitié cette fois.
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